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[Fic] L\'Ascension des Démons
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [05/05/2016] à 20:17

WTF CE SONT DES HUMAINS LES 4 COUILLONS LA? OO VA FALLOIR QUE TU T EXPLIQUES LA OO

ET COMMENT CA SE FAIT QUE HIROKI SE SOIT PAS ENCORE DECLARE A MIYAKO HEIN? OO


heart earth
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [07/05/2016] à 12:31

réponse ici :3


Un grand silence suivit sa question. Moi-même, je n’avais pas été préparée à cela. Je ne pensais pas que prendre leurs pouvoir leur prendrait également la mémoire…Mais c’était peut-être mieux ainsi, un immortel devenant mortel serait certainement devenu fou en un rien de temps…Et moi alors ? Qu’étais-je à présent ? Une démone à mon tour, ou toujours une simple humaine avec des pouvoirs volés ?…

-Pincez-moi, je rêve…Murmura Nagisa.

-Est-ce que…Vous savez au moins comment vous vous appelez ? Demanda Drago, toujours méfiant.

-C’est…Une excellente question jeune homme, mais nous sommes dans l’incapacité de te répondre ; ricana Typhos qui semblait avoir gardé ce mauvais tic de rire à tout bout de champ.

-Alors ça…Je n’ai pas les mots…Chuchota la dénommée Asuna. Mais j’imagine que cela signifie que cette guerre est belle et bien terminée, non ?

-Une guerre ? Nous sommes en guerre ? Demanda Pyros.

-Oubliez ça ; soupira Miyako.

La future présidente sortit son téléphone et composa un numéro.

-Hélios, c’est Miyako, comment ça se passe de votre côté ?

-Pour le mieux, mystérieusement, tous les monstres volants ont disparu en une fraction de seconde et Gariatron n’est plus un problème. Cependant, je m’inquiète pour Laura. Je l’ai vue combattre Zorc puis Shadow s’est pointé et depuis, je n’arrive pas à la joindre.

Mon cœur s’emballa. J’avais peut-être vengé Laura…Mais ça ne l’avait pas sauvée…J’avais vaincu les démons à moi seule, et pourtant, j’étais incapable de sauver ne serait-ce qu’une seule personne…

-Compris Hélios, nous allons voir ce qu’il en est. Je vous tiens au courant.

-Et une minute ma grande, et les démons dans tout ça ?

-C’est…Assez dur à expliquer. Je peux vous les envoyer si vous voulez, ça sera plus simple pour vous de comprendre.

-Pardon ?

Miyako ne répondit rien et raccrocha sans en dire davantage puis demanda à Drago, Angéla et Asuna de prendre avec eux les quatre ex-démons pour les amener à Hélios. Ces derniers acceptèrent et, passant par l’ouverture dans le mur, sautèrent sur le dragon éclipse parfait qui embarqua tout le monde, même si les anciens démons semblaient très peu rassurés à l’idée de voyager dans de telles conditions.

Il ne restait plus que Miyako, Hiroki, Nagisa et moi dans la salle. Les trois compagnons ne tardèrent pas davantage et retournèrent au croisement des salles, mais je le ne les suivis pas, je ne pouvais pas retourner là-bas…

Je sortis de ma cachette pour observer l’étendue des dégâts. Dans la pièce, il n’y avait plus une seule trace des démons, la table de pierre était fendue et un trou béant s’ouvrait dans le mur. Il n’y avait plus un bruit, plus un murmure, rien, excepté moi.

Je n’aimais pas ce silence. Aussitôt avais-je pensé à une brise légère qu’un vent frais s’engouffra dans la pièce. Alors, voilà quels étaient mes pouvoirs désormais ? Il me suffisait de penser à une chose pour qu’elle se réalise ?

Si je n’avais pas échoué dans ma mission, peut-être aurais-je été heureuse de posséder une telle puissance, mais dans l’état actuel des choses, je ne ressentais rien d’autre qu’un immense vide dans mon cœur.

Et maintenant ? Qu’allais-je devenir ? Allais-je devoir repasser vingt-six nouvelles années à attendre avant de pouvoir retenter ma chance ? Ou bien devais-je continuer l’œuvre des démons et défier Armageddon dès à présent ?

Des bruits de pas me tirèrent de mes rêveries et un vieil homme barbu apparut dans la pièce, accompagné d’une jeune femme aux cheveux blancs comme la neige qui devait avoir autour de la trentaine. Ils semblaient totalement perdus face au spectacle qu’ils avaient sous les yeux, mais surtout face à moi, une jeune fille inconnue se tenant seule à la place qu’aurait dû occuper les créatures les plus puissantes de ce monde.

-Toi, qui es-tu ? Et où sont passés nos maitres ? Me demanda le vieil homme d’une voix rauque.

-Vos maitres ne sont plus ; répondis-je d’un ton neutre.

-Co…Comment ? Que leur as-tu fait ? Reprit la femme, menaçante.

Pour toute réponse, j’allumai un feu dans ma main gauche et je créai une bulle d’eau en suspension dans ma main droite. Les deux reculèrent instinctivement, effrayés. Je soupirai et me levai pour leur faire face.

-Cette guerre est terminée, qui que vous soyez, rentrez chez vous et profitez de votre vie.

La femme m’attrapa par le col et me souleva dans les airs. Je n’essayai même pas de me défendre et j’attendis simplement.

-T…Toi…Quoi que tu aies fait à Tellas…Je ne te le pardonnerai jamais !

-Terra, calme toi ; tenta le vieil homme avant de se faire couper.

-Non Kyuryu ! Tellas était tout pour moi ! Si tu lui as fait du mal, je vais la venger !

-Lâche-moi, tu me fatigues ; déclarai-je sans émotion.

-Qu’elle est mignonne, tu te crois assez forte pour me défier, moi ? Laisse-moi rire ! Je vais te faire passer l’envie de me parler de la sorte !

-Je t’ai dit de me lâcher !

A peine avais-je prononcé ces mots que le sol de la forteresse trembla et la jeune femme, déstabilisée, lâcha prise tandis que je retombai doucement sur mes jambes.

Il n’en fallut pas plus à ladite Terra pour activer son disque de duel et invoquer un monstre gigantesque. Sandayu était son nom il me semble…L’arrivée de cette créature finit de détruire entièrement la salle et je me retrouvai à tomber dans le vide tandis que les deux personnes s’accrochaient fermement au monstre de duel.

Des ailes…J’avais toujours rêvé d’avoir des ailes pour m’envoler loin de ce monde, fuir les problèmes de mon père et voler librement dans les cieux, ne rendant de compte à personne…Et c’est exactement ce que je fis.

Dans mon dos, une paire d’ailes blanches se forma et stoppa ma chute. Je n’avais plus envie de combattre ces guignols, je n’avais plus envie de rien faire à vrai dire…

Dans cette optique, j’ignorai la bestiole et ses maitres et je me dirigeai vers le sol. Je l’avais presque atteint lorsque qu’une autre créature me barra le chemin.

-Ohoh ma jolie, pas si vite, j’ai cru comprendre que nos maitres avaient disparu, est-ce vrai cela ? Me demanda un homme chevauchant un grand oiseau vert.

-Pourquoi me demander si vous savez que c’est vrai ? Allez voir par vous-mêmes, ils sont quelques mètres plus bas.

L’homme me regarda avec des yeux ronds et je passai à côté de lui sans en dire davantage. Je vis enfin le sol après quelques minutes mais je ne me posai pas immédiatement. Je préférai regarder la scène d’en haut.

Hélios, Drago, Asuna, Angéla, les démons ainsi que tous les autres étant restés au sol discutaient. A côté d’eux, Luminion gardait un œil sur Gariatron, visiblement très affaibli au point de ne plus pouvoir se battre, mais le même regard d’incompréhension se lisait dans les yeux des deux seuls démons restant.

De là où j’étais, je ne pouvais entendre leur conversation, c’est pourquoi je me posai à proximité d’eux. Terra, Kyuryu, l’homme au piaf vert ainsi qu’un autre me rejoignirent, mais furent tellement troublés par la scène qu’ils ne m’attaquèrent même pas et observèrent avec moi.

-Des démons, nous ? Vous rigolez j’espère, cela n’existe que dans les manga ces créatures ; déclara Pyros, mécontent.

-Olala, j’ai un des maux de têtes avec tout ça moi, Serena, fais la conversation à ma place tu veux ? Ronchonna Hélios.

-Quelle plaie ce type ; soupira la jeune fille. Bon, puisque je n’ai pas le choix. Commençons par le commencement, de quoi vous souvenez vous exactement ?

-Sincèrement…de rien ; répondit Syphos. C’est comme si nous avions été créés il y a quelques minutes.

-Oui, c’est assez troublant quand on voit ta tête à toi qui sembles avoir au moins soixante ans ; rigola Typhos.

-Typhos, Syphos, Pyros, Tellas, vous ne vous souvenez vraiment de rien mes amis ? Les questionna Luminion, inquiet.

-Beurk, c’est quoi ces noms pourris ? On dirait des noms de la mythologie grecques ! Protesta Tellas.

-On va prendre ça pour un non je crois ; déclara Asuna. Et dites-moi vous quatre, pour vous, les deux gros machins là-bas, c’est quoi ? Continua-t-elle en désignant les deux démons.

-Des…Dragons peut-être ? Hésita Pyros qui n’était nullement étonné.

-Etre réduits à de simples créatures écailleuses par nos propres frères, si ce n’est pas malheureux ; cracha Gariatron que Luminion fit taire aussitôt.

La conversation s’arrêta là, car dans le ciel, une grande ombre couvrit le soleil et tout le monde leva les yeux vers la forteresse. Darkness Shadow venait de prendre son envol, accompagné de Chaofeng. A ce moment là, je voulus m’enfuir mais il n’y avait pas d’échappatoire, tout le monde l’aurait remarqué et je restai donc là, le cœur battant la chamade, les larmes aux yeux, la haine contre Armageddon dans le cœur.

Tout le monde s’écarta pour laisser le grand dragon se poser et, lorsque Shadow mit un pied à terre, toutes les personnes présentes eurent la même réaction en voyant celle qu’il portait dans ses bras, enroulée dans sa cape, les yeux fermés, tous ses membres pendants mollement vers le sol.

-Non…Ce n’est…Pas possible…Bafouilla Angéla, tremblante.

-Laura…Murmura Drago, si choqué qu’il ne faisait plus un geste.

-Pourquoi…Pourquoi Laura ? Se lamenta Serena qui trouva refuge dans les bras de son frère qui cachait ses émotions comme à son habitude.

-Laura, mon enfant…Comment cela a-t-il pu arriver ? Demanda Hélios à Shadow d’une voix éteinte.

Ce dernier ne répondit rien et ne put que détourner la tête, honteux. Angéla ne se retint pas davantage et éclata en sanglot dans les bras de Drago. Ce dernier chercha un soutien, mais personne ne fut apte à le lui donner. Asuna, même si elle ne connaissait pas la jeune fille, eut l’air attristée. Luminion semblait aussi affecté que n’importe quel membre du groupe et Gariatron, aussi étrange que cela puisse paraitre, avait l’air de regretter quelque chose. Miyako consolait Nagisa et tentait de lui remonter le moral tant bien que mal, même si elle ne semblait pas aller beaucoup mieux et mon père…

Non, je ne pouvais pas…Je savais quelle avait été sa réaction, mais je ne pouvais pas supporter de revoir ce regard une seconde fois, seule ma mère le pouvait, et encore…

Ce long moment s’éternisa. Personne n’osait dire un mot, tous rendaient hommage à Laura dans leur tête et dans leur cœur.

Ce silence était insoutenable, étouffant, irrespirable, mais je ne disais rien non plus. J’avais échoué, et j’en payais maintenant les conséquences.

Non…Cela ne pouvait pas se finir de la sorte. Je n’avais pas échoué. La partie n’était pas finie. J’avais déjà vécu cela par le passé, il me suffisait de recommencer, encore et encore, jusqu’à ce que j’y arrive. Vingt-six ans, c’était le temps que j’avais à attendre avant de pouvoir relancer les dés du destin et défier une nouvelle fois Armageddon. Mais cette fois-ci, j’allais être prête, je n’allais pas me laisser surprendre. Je savais quand et comment Laura devait mourir, et je ferai tout pour l’en empêcher, non plus pour mon père, non plus pour moi, mais pour elle, parce qu’elle avait le droit de vivre, parce qu’Armageddon avait commis la pire injustice possible, parce qu’elle était une amie chère à mes yeux.

-Attends-moi Laura, je jure que je te sauverai.

Au même moment, alors que je désirai avoir un peu de lumière pour me donner de la force, les nuages obscurcissant le ciel se dissipèrent et laissèrent place à un soleil majestueux, éblouissant, réconfortant. Même si cela était mon œuvre, cela n’avait aucune importance. Si ce monde ne pouvait me donner ce que je désirai, alors je ferai plier le monde à ma volonté avant de disparaitre.

Les rayons chauds du soleil de décembre éclairèrent la figure pâle de Laura et réchauffèrent son corps glacé. Je m’attendais presque à ce qu’elle ouvre les yeux, mais je n’étais pas dans un manga shônen, si je voulais sauver Laura, il allait falloir que j’en prenne les moyens, seule.




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le bon temps…

heart earth
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [08/05/2016] à 13:43

L’enterrement de Laura deux jours plus tard fut très sobre. Il n’y avait que peu de monde, Le club de duel de mon père, les uws, Serena, Satoshi, Hélios, Shadow et moi-même. Je n’osais toujours pas croiser le regard de mon père et j’évitai à tout prix de me retrouver seule avec ma mère. Tout le monde semblait très affecté par cette disparition, quoi de plus normal ? J’avais vécu assez longtemps à ses côtés pour comprendre pourquoi tout le monde l’appréciait autant.

Lors de son discours d’adieu, Shadow mentionna sa fille comme une héroïne, s’étant sacrifiée pour la paix, en se prenant lui-même comme exemple. Ce n’était pas totalement faux, grâce à Laura, j’avais déversé ma colère sur les démons et mis fin à la guerre…

Chacun laissa un dernier mot d’adieu à la jeune fille partie beaucoup trop tôt, excepté mon père qui ne réussit pas à se prononcer.

Le soir venu, tout le monde était rentré, excepté moi. Je restais devant cette tombe, dans le noir, à la seule lueur de la flamme au creux de ma main. Devant moi se dressait une simple pierre tombale avec le nom de Laura gravé dessus. Il y avait également quelques fleurs, des chrysanthèmes, décorant le tout, mais ce n’était pas assez. Laura méritait mieux tout de même.

Je fermai les yeux et, utilisant les pouvoirs de Tellas, j’imaginai quelque chose de plus grandiose et un grand obélisque surgit du sol et remplaça la petite pierre. Dessus, j’y inscrivis le nom de Laura, et je représentai son monstre : Trishula. Je m’arrangeai également pour faire fleurir quelques fleurs rares tout autour, telles que des roses, des iris, des coquelicots et même des fleurs du crépuscule, histoire d’égayer le tout.

Mais ce n’était toujours pas assez. Sur le côté, je fis pousser un cerisier et je l’obligeai à rester éternellement en fleur. Comme Laura, il devait rester figer dans le temps, ne jamais flétrir, demeurer magnifique pour l’éternité.

Puis, grâce aux pouvoirs de Syphos, une petite marre se forma devant le cerisier, dans laquelle je mis quelques nénuphars et je fis jaillir une source l’approvisionnant en eau continuellement, afin qu’elle ne soit jamais à sec, même pendant l’été.

Mais il manquait encore quelque chose à ce tableau et c’est pourquoi, je fis souffler un vent léger, berçant les fleurs de cerisier et faisant atterrir gracieusement les pétales roses dans la marre. Comme touche finale, j’allumai l’une des bougies posées là grâce au feu de Pyros avant de prendre du recul sur mon œuvre.

Oui, c’était parfait pour Laura. Un paysage restant éternellement le même au fil des saisons et des années, afin que tout la mémoire de tous perdure de la même façon, c’était la moindre des choses que je pouvais faire pour ma meilleure amie.

Sur le chemin du retour, je me mis à penser aux autres événements récents. Après la défaite des démons, ces derniers avaient été pris en charge par Hélios afin de les intégrer dans la société. Leurs serviteurs, quant à eux, avaient dû se faire une raison et étaient retournés à leur vie d’antan. Luminion et Gariatron avaient disparu avec la forteresse. Pour aller où ? Mystère, même si je les soupçonnais d’être allés défier Armageddon afin de venger leurs frères.

La guerre était finie avant même d’avoir commencé, comme on nous l’enseignait dans les livres d’histoire et la vie reprenait peu à peu son cours.

Mon père, ma mère, Miyako et Nagisa s’apprêtaient à repartir, de même que les UWS, Hélios, Serena et Satoshi. Asuna, la mystérieuse fille, après être restée quelques jours, dit au revoir à Drago avant de disparaitre de la circulation.

Cependant, un jour, alors que je descendais boire un verre d’eau en pleine nuit, j’entendis des pleurs provenant du salon. Intriguée, je fis un détour et je vis Serena pleurer dans les bras d’Hélios. Ce dernier la regardait tristement, essayant néanmoins de sourire et échangeant des paroles tacites avec Satoshi. Je ne compris que plus tard dans la soirée la raison de tant d’émotion.

Je me réveillai dans une sorte de temple. Tout autour, il n’y avait rien et deux personnes se tenaient devant moi : je reconnus ma mère et un vieil homme portant une armure d’or qui n’était autre qu’Hélios. Je levai les yeux, et je vis également Luminion.

-S’il vous plait Luminion, donnez-moi plus de temps ! Darksky a besoin de moi, je ne peux pas partir maintenant ! Protesta ma mère.

-Je suis vraiment désolée ma chère Saya…Mais je n’ai plus assez d’énergie pour te maintenir en vie désormais…

-Mais…Mais vous aviez dit que…

-Armageddon…Nous a vaincu.

J’écarquillai les yeux. Alors j’avais vu juste. Les deux démons étaient partis affronter leur ennemi pour venger leurs frères mais avaient perdu la bataille…Je voulus intervenir mais Hélios prit la parole avant.

-Oui, Gariatron m’a prévenu également. Mais il me reste un peu plus de temps, le démon m’a légué tout ce qu’il lui restait d’énergie avant de disparaitre pour toujours.

-Gariatron…il n’était pas honnête avec lui-même ; rigola Luminion. Mais, es-tu sûr de vouloir le faire, Hélios ? Tu sais ce que cela impliquera ?

-Vouloir faire quoi ? Demanda ma mère, inquiète.

Le roi enleva la couronne qu’il portait sur sa tête et la regarda tristement avant de déclarer :

-Tu sais Saya, le temps que j’ai passé avec vous a été merveilleux, je me suis rarement autant amusé qu’en étant à vos côtés, à entrainer l’équipe d’Angéla, à vous prodiguer des conseils, à élever les jumeaux comme s’ils étaient mes propres enfants, mais je crois que je n’ai pas vraiment ma place dans ce monde ; déclara-t-il gravement.

-Qu’est-ce que vous voulez dire ?

-Loin d’ici, quelqu’un m’attend depuis plus de cinq mille ans désormais. Je pense qu’il serait impoli de ma part de la faire attendre davantage, n’est-ce pas Luna ?

Dans la lumière, une forme humaine se découpa et je crus discerner un visage souriant au roi.

-J’ai déjà prévenu Serena et Satoshi de mon départ, ne t’inquiète pas pour eux, ils sont assez forts pour survivre sans moi désormais.

-Attendez, vous ne pensez sérieusement pas à…

-Saya, je tenais à m’excuser depuis longtemps auprès de toi et Darksky pour ce que je vous ai fait par le passé. Accepte ceci comme un cadeau d’excuse…Et d’adieu…

Hélios frôla le visage de ma mère et son corps se mit à scintiller.

-Non Hélios, vous n’avez pas le droit de…

-Je n’ai pas le droit de te priver d’une vie que tu mérites Saya, tu as raison. Luna, allons-y.

Peu à peu, Hélios devint de plus en plus transparent jusqu’à n’être plus qu’une simple forme brillante dans le temple de lumière tandis que ma mère essayer de le retenir en vain.

-Au fait Iori, puisque je sais que tu es là aussi, j’ai tenu ma promesse comme tu peux le voir, maintenant, c’est à ton tour de tenir la tienne !

-Que…

Je n’eus pas le temps de répondre que ce qu’il restait de son corps se volatilisa en un millier de lumières blanches tandis que ma vision se brouilla peu à peu et que Luminion subit le même sort que le roi.

-Adieu Saya, je vais me retirer. En attendant, prends soin de toi et profite de la vie qui t’a été donnée.

-Je…Je n’y manquerai pas Luminion ! Hélios…Vous pourrez être fier de moi, je ne gâcherai pas ces années de vie et je ferai tout mon possible pour redonner le sourire à Darksky !

Ces mots réveillèrent quelque chose en moi. Une volonté perdue, la véritable raison de mon retour dans le passé.

Lorsque je me réveillai, j’étais en pleurs malgré moi. Ce n’était pas un simple rêve. Tout était réel. Hélios était bien parti pour toujours, laissant ma mère s’occuper de mon père et me demandant de tenir ma promesse…Et c’est ce que j’allais faire.

Les jours passèrent, puis les semaines, puis les mois. Tout semblait rentré dans l’ordre. Le club de duel avait repris ses activités à en croire les messages de ma mère. Quant à moi, je m’étais installée à Paris afin de commencer de nouvelles études. La première fois, j’étais devenue scientifique dans le but de créer une machine me permettant de remonter dans le passé en cas d’échec, mais cette fois-ci, je décidai de suivre la voie de la médecine, dans le but de soigner Laura avant qu’il ne soit trop tard.

La fin de l’année arriva, Miyako fut diplômée et commença des études pour se lancer dans la politique. Tout se passa très vite, j’avais tellement de connaissances en moi que les examens furent un jeu d’enfant et je franchis une à une les étapes.

Huit ans passèrent ainsi comme ça sans que je ne m’en rende compte. Je travaillai pour noyer ma peine. De temps en temps, je revoyais Angéla, Drago, June, Maya et Ambre et à de très rares occasions, Nagisa, Miyako et ma mère. Cependant, je ne pouvais toujours pas affronter mon père, même en sachant qu’il allait bien mieux.

La neuvième année, mon père et ma mère se marièrent enfin. Je fus invitée bien évidemment, mais je me tins éloignée de tout le monde. Ils avaient vraiment l’air heureux, exactement comme sur la photo que je gardais précieusement sur mon portable. Puis je naquis l’année qui suivit.

Me voir si petite, si fragile, me rendit nostalgique. Je voulais retourner à cette époque où je ne savais rien de toutes ces histoires, où je n’étais encore qu’une enfant insouciante et heureuse. Ma mère me dit d’ailleurs qu’ils avaient appelé leur fille Iori en mon honneur, parce que je lui avais rendu le sourire au moment où tout semblait perdu.

J’assistai également au mariage d’Angéla et Drago et à la naissance d’Hélio, nommé ainsi en l’honneur d’Hélios que le couple avait gardé dans leur cœur même après toutes ces années.

Les ans passèrent encore et toujours. J’avais finalement réussi à me procurer un laboratoire de recherches et devenir un médecin reconnu du monde entier comme j’avais été une scientifique reconnue et je menais des recherches poussées dans l’optique de trouver un remède aux blessures fatales de Laura.

Mon propre corps n’allait pas très bien non plus. Souvent, je faisais des malaises ou mon cœur cessait complètement de battre pendant plusieurs secondes. Il n’y avait aucune raison à cela selon mes collègues et personne ne trouvait la cause, mais moi, je la connaissais. Les pouvoirs volés aux démons étaient en train de me consumer petit à petit. Je ne savais pas combien de temps il me restait à vivre, mais j’espérai simplement pouvoir tenir assez longtemps pour retenter ma chance…

Finalement, douze ans plus tard, la lumière de Luminion finit par s’éteindre et ma mère également. Cependant, sur son lit de mort, elle n’était pas triste et elle me souriait, à moi et à mon père. Ce sourire valait tous les trésors du monde, il était pur, sincère et rempli d’espoir pour l’avenir, comme celui de Laura vingt-deux ans auparavant.

A partir de ce moment-là, mon désir de changer le destin de Laura et de ma mère se réveilla brutalement et tout s’accéléra. Pendant vingt-deux ans, je m’étais laissée porter par le rythme de la vie que je menais, comme je me l’étais juré, mais à présent, il était temps de faire bouger les choses.

Je commençai à remuer ciel et terre pour obtenir la construction d’une machine à voyager dans le temps, en donnant les plans que j’avais élaborés moi-même de mémoire puis, à côté, je mis au point un prototype en cas d’échec de la part du laboratoire de Néo Domino City.

Miyako fut élue présidente la même année, en battant Hiroki son rival et compagnon selon les rumeurs, et je profitai de la situation pour rendre de nombreuses visites à Shadow. Le pauvre était dans le même état que lorsque je l’avais trouvé la première fois, mais je savais qu’il restait au fond de lui ce désir de sauver sa fille. C’est pourquoi, je lui donnai la carte qu’il m’avait lui-même donnée par le passé, avec pour instruction de la transmettre à son tour, de même que la fusion parfaite.

Et finalement, après vingt-six ans d’attente, le grand jour arriva. Je m’étais postée à un endroit stratégique pour m’attendre, un bout de papier à la main sur lequel était écrit le nom de Laura. Lorsque je me vis, je m’élançai puis me bousculai avant de repartir aussitôt.

A partir de ce moment-là, je venais de retourner dans cette boucle temporelle, je n’avais plus qu’à attendre quelques semaines avant de pouvoir retenter ma chance une troisième fois. Après vingt-six ans d’attente, ma patience allait enfin être récompensée.

La veille précédant mon propre départ dans le passé, j’allai voir Serena, lui laissant une instruction pour mon autre moi, sur le même papier que j’avais découvert à mon réveil vingt-six ans plus tôt.

Tout était en place, j’avais amélioré mon prototype afin de projeter la moi du présent dans le passé en plus du voyage temporel, mais cette fois-ci, beaucoup plus tôt, dès mon arrivée dans le passé. Puisque mon corps était à sa limite, c’était la seule solution pour sauver Laura sans commettre les mêmes erreurs. D’après les médecins, je n’en avais plus que pour quelques mois de toute façon, je n’avais plus rien à perdre.

Malheureusement, les choses ne se passèrent pas comme prévu et, alors que je regardais l’expérience allant se dérouler depuis l’extérieur, une lance me frôla et je réussis à la dévier à la dernière seconde.

Je me retournai immédiatement et ce que je craignais se réalisa.

Juste derrière moi se tenait la créature m’ayant tout pris : Armageddon. Mais cette fois-ci, ce n’était pas une simple ombre, il avait un corps matériel. Il s’agissait d’un grand dragon portant une armure noire comme la nuit et luisant d’un éclat rouge sang. Sa tête était pourvue de deux cornes pointant vers l’avant de chaque côté et ses ailes étaient déployée derrière lui, me cachant la lumière du jour.

-Armageddon, enfin nous nous retrouvons face à face !

-Yuiko Iori, malgré tes échecs, tu continues à t’opposer à moi ? Tu devrais comprendre que personne ne peut me vaincre, je suis la destinée de chaque être vivant sur cette terre et quiconque s’oppose à moi en voulant modifier l’histoire sera immédiatement supprimé de l’histoire, exactement comme Gariatron et Luminion l’ont fait.

-Je vais te faire payer pour ce que tu as fait à Laura ! Prépare toi à être supprimé comme tu le dis si bien toi-même !

Sans autre sommation et uniquement guidée par ma soif de vengeance réveillée, j’activai les pouvoirs des démons que je cachais en moi et je me précipitai sur mon ennemi. Armageddon contra facilement ma première attaque de pierre en faisant tournoyer sa lance comme un bouclier mais je n’en étais qu’au début.

J’enchainai immédiatement avec une puissante rafale de flammes bleues. Leur chaleur était tellement intense que le dragon fut obligé de lâcher sa lance brûlante et de sauter sur le côté pour esquiver l’attaque. Je ne lui laissai de répit et je continuai en invoquant une puissante tornade qui le déstabilisa suffisamment longtemps pour que je puisse lui envoyer des dizaines de cristaux de glace qui se plantèrent dans les fentes de son armure.

La créature recula, furieuse de s’être laissée prendre au dépourvu et tenta à son tour d’attaquer avec sa lance à double tranchant, mais je réussis à parer en créant mon bouclier de lumière et la lance rebondit dessus comme un vulgaire jouet s’écrasant sur du béton.

-C’est tout ce dont tu es capable Armageddon ? Je te pensais plus costaud que ça !

-Petite prétentieuse, tu vas voir.

Le dragon noir planta son arme dans la terre et son armure se mit à luire de plus belle. La créature se mit à grossir, encore et encore, jusqu’à atteindre une taille gigantesque, dépassant les plus hauts arbres entourant le laboratoire.

Je reculai d’instinct face à sa nouvelle puissance avant de me retrouver dos au mur contre le laboratoire. Je regardai furtivement l’heure. Je devais encore tenir quelques minutes…

Armageddon cracha une salve de feu noir que je tentai de repousser avec le bouclier de Luminion, mais ce dernier se brisa sans opposer de résistance et je me jetai à terre pour esquiver et, en même temps, je tentai d’emprisonner la créature dans un étau de roche au sol pour l’empêcher de se déplacer.

Cela n’eut aucun effet sur Armageddon qui se libéra instantanément et repassa à l’attaque. Ma seule défense fut de contrer en attaquant également, mêlant les pouvoirs des cinq démons en une seule attaque.

Mais mon corps était à sa limite, je ne pouvais pas tenir plus longtemps, il fallait que j’en finisse rapidement, ou que je réussisse à m’enfuir, sans quoi, tout était fini.

Puisant dans les pouvoirs de Nout, je réussis néanmoins à repousser l’attaque d’Armageddon et je me précipitai à l’intérieur du laboratoire, profitant de l’aveuglement du dragon.

-Professeur Makise, enclenchez la machine à saut temporels ! Hurlai-je en arrivant dans la salle.

-io…Iori ? Bégaya Hélio, totalement perdu.

-Mais, les deux en même temps…

-Ne discutez pas, faites vite !

Au même moment, une explosion derrière moi retentit et le mur explosa. Nous fûmes tous projetés en arrière et Armageddon s’engouffra dans l’ouverture avant se précipiter sur la machine à voyager dans le temps.

-Que se passe-t-il ? S’exclama mon double, affolée.

-Iori…le trou de ver… fuis ! S’écria Shadow.

Ce dernier fut coupé lorsqu’Armageddon lui asséna un violent coup de griffes qui l’envoya voler à travers la pièce en hurlant de douleur.

-Shadow, qu’y a-t-il ? Répondez !

-Arma…geddon…

Le dragon planta sa lance dans le terminal de commande qui explosa à son tour et s’apprêtait déjà à s’occuper de la machine elle-même mais je réussis à l’en empêcher en détournant son attention avec un jet de pierre qui l’obligea à s’occuper de moi. Je ne lui laissais aucun répit, lançant flammes, glace, vent et pierre en même temps, le contraignant à se défendre comme il pouvait dans un espace aussi réduit.

-Iori, fonce, change le passé et redonne le sourire à ton père ! Si tu y arrives, tout cela ne sera qu’un rêve pour toi ! S’écria Hélio dans le micro.

Un rêve…oui, tout cela n’aurait été qu’un rêve si j’avais réussi…mais c’était ma réalité à présent…

-Mais…

-Cours !

Lorsqu’Hélio dit cela, la cabine se mit à rayonner. Armageddon semblait fou de rage et se débarrassa de nous d’un vers de la main avant de se précipiter dessus et il disparut en même temps qu’elle, ne laissant qu’un champ de ruine derrière lui.

-Iori…Murmura Serena, choquée.

Je ne répondis rien et je me dirigeai vers la machine à saut temporel posée sur le côté. Tout s’était passé exactement de la même façon la dernière fois, sauf que je n’avais pas les pouvoirs des démons et qu’Armageddon s’était débarrassé de nous bien plus facilement. Et pourtant, je sentais qu’il s’était enfui dans le temps, non pas pour me tuer, mais parce qu’il sentait qu’il allait perdre ce combat.

-Iori…Est-ce que c’est bien toi ? Me demanda Hélio d’une petite voix.

Je m’efforçai de sourire en lui répondant :

-Oui, c’est moi et comme tu peux le voir, j’ai échoué. Mais ne t’inquiète pas, la partie n’est pas finie, il me reste encore une chance de changer les choses.

-Mais…Iori, tu…

-J’ai tenu ma promesse Hélio, nous nous sommes revus, même si je dois repartir presque aussitôt.

-Tu…Tu n’es pas obligée ! Tu peux très bien vivre avec nous, ta place est ici, pas dans le passé ! Tu n’as pas besoin de t’infliger autant de souffrance ! Reste avec nous et aidons ton père ensemble !

-Je ne suis plus la Iori que tu as connue, je n’ai plus la capacité de le soutenir. Mais peut-être qu’un jour, tu la retrouveras qui sait.

J’allumai l’autre machine et je réglai les paramètres afin d’arriver pile au moment où j’avais atterri dans ce parc, vingt-six ans plus tôt.

-Au fait, une dernière chose : mon corps dans ce monde ne survivra certainement pas à ce transfert, c’est pourquoi, j’aimerais que quelqu’un se charge de mon père pour moi. Tante Marie, Présidente Hikari, ou même toi Hélio, j’aimerais que vous lui disiez que j’ai été ravie de partager ces vingt-six années avec lui et le club de duel, je ne pouvais pas rêver mieux comme vie.

-Iori…

-On se revoit dans vingt-six ans si j’échoue à nouveau…

Les mains tremblantes, j’appuyai sur le bouton qui allait démarrer un nouveau cycle pour moi. Mais cette fois ci, je n’allais pas échouer, ce cycle se terminerait par la mort d’Armageddon et non pas par celle de Laura !




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mbg71
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [08/05/2016] à 13:55

😥 😥



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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [08/05/2016] à 16:32

je te comprends, pauvre iori :'(




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le bon temps…

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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [08/05/2016] à 22:45

Iori : Libérée du temps


-Laura !

-Je suis désolée…Iori…

Les yeux de la jeune fille se fermèrent lentement sans que je ne puisse rien faire pour la sauver. J’avais beau mettre toutes mes compétences de médecine pour soigner toutes ces blessures, il n’y avait rien à faire. Je sentis la pression qu’elle exerçait sur ma main se relâcher peu à peu puis son bras tomba mollement au sol et son cœur s’arrêta pour en plus jamais repartir.

Non, pas encore…Qu’avais-je fait de travers cette fois-ci ? J’avais vaincu les démons avant que Zorc n’arrive, puis je l’avais vaincu également…Et là, Laura s’était mise en travers d’une des attaques de son père me visant…Pourquoi ? Elle aurait pu vivre…Et à la place de cela, elle avait préféré se sacrifier pour moi…Que fallait-il que je fasse de plus encore ? Tuer Shadow et prendre ses pouvoirs en premier lieu ? Mais une fois que j’aurais fait cela, qui sait quel imprévu me tomberait dessus…

Lentement, je me posai Laura au sol et je me relevai, vidée de toute énergie pour faire face à Shadow qui était presque aussi livide que sa fille.

-Lau…Laura…

-Ne vous inquiétez pas Shadow, je sauverai votre fille. Soyez juste patient.

Et le même cycle recommença. Pendant vingt-six nouvelles années, j’attendis, modifiant légèrement mes actions. Cette fois-ci, je forçai la moi du passé à voler les pouvoirs de Shadow avant de partir dans le temps, afin que je les aie également une fois dans le passé. Mais une fois de plus, j’échouai. Ce ne fut ni Zorc, ni les démons, ni Shadow qui la tua cette-ci. Ce fut Armageddon lui-même.

Ce monstre, alors que Laura était saine et sauve, que j’avais vaincu Zorc et les démons, que Shadow était à terre, apparut de nulle part et la poignarda dans le dos.

Laura hurla de douleur et un énorme point rouge se forma dans son dos.

La blessure était trop grave, même avec toutes mes compétences, je ne pouvais rien faire, une fois de plus, j’étais totalement impuissante, je pensais… Cependant, cette fois-ci, je m’étais juré que c’était la dernière fois qu’il se mettait en travers de ma route.

Uniquement guidée par ma haine, je poursuivis la créature dans son repère avant qu’elle ne disparaisse.

Je me retrouvai dans une vaste pièce circulaire. Le plafond était soutenu par d’épaisses colonnes à la romaine tandis que sur le sol une grande peinture représentant deux dragon, un noir et un blanc, s’affrontaient, entourés de quatre sphères, bleue, verte, rouge et marron. Les murs quant à eux étaient ornés de peintures où je reconnus Zorc, le grand Léviathan, les esprits de la terre et les bêtes sacrées. Tout au bout, il y avait également un trône, vide.

Une lance m’arriva dans le dos que j’absorbai aisément grâce au pouvoir de Gariatron et je me retournai. Il était là, le monstre m’ayant volé ma vie, celle de Laura et celle de mon père, celui que je désirais détruire depuis presque cent ans : Armageddon.

-Toi…

-Je ne sais pas comment tu as pu trouver mon repère, Yuiko Iori, mais puisque tu es là, je vais me faire un plaisir de t’éliminer, toi la gêneuse qui modifie le temps à sa guise depuis bien trop longtemps maintenant.

-Oui, je vais modifier le temps, encore et toujours, mais avant ça, je vais me faire un plaisir de t’éliminer de cette ligne temporelle, Armageddon !

-Je suis impatient de voir ça. Viens, et affronte ton destin !

Je sortis de ma poche la carte que je gardais pour cette occasion et je la brandis dans les airs.

-Fusion Parfaite activée !

-Oh, tu penses qu’une simple fusion parfaite suffira à me vaincre ?

-Non, c’est pourquoi Je fusionne à présent avec Syphos, démon originel des Tempêtes, Pyros, démon Originel des flammes, Tellas, démone Originelle des forêts, Typhos, démon originel des vents, Gariatron, démon originel des ténèbres et Luminion, Démon originel de l’éclat !

-Co…Comment ? Bégaya le dragon noir en reculant.

-L’union des six volontés éclatées se réunissent en une seule créature capable de faire trembler même le destin !

Papa, maman, Tante Nagisa, Présidente Hikari, Tante Marie, Hiroki, Angéla, Drago, Hélio, Serena, Satoshi, Ambre, Maya, June, les UWS, Laura, regardez-moi, je vais accomplir terminer votre œuvre, je vais vaincre Armageddon afin que vous viviez tous en paix et heureux. Pour vous, je vais briser ce cycle de quatre-vingt-huit ans et donner naissance à un nouvel avenir de mes mains !

-Evolue dans la lumière la plus pure et accomplissons notre devoir. Ultimate Perfect fusion ! Genesis Origins !

Mon corps se mit à grandir, ma main droite s’enflamma tandis que ma main gauche se mit à geler. Dans mon dos, une paire d’ailes noire et or poussèrent. Mon cou et ma tête s’allongèrent et deux cornes partant vers l’arrière de mon crâne se formèrent.

Armageddon écarquilla les yeux devant ma nouvelle apparence.

-Im…Impossible…Genesis tu dis ?

-C’est terminé Armageddon ! Origins Pulse !

Je concentrai en moi les pouvoirs des six démons en une seule attaque dévastatrice que je projetai sur Armageddon. Ce dernier ne put que se protéger en invoquant un bouclier, mais ce dernier ne résista pas une seule seconde et fut balayé. Le monstre reçut donc l’attaque de plein fouet et il vola à travers la pièce avant de s’encastrer dans le trône.

-Petite insolente, tu l’auras cherché, je vais te montrer le véritable pouvoir de l’Armageddon !

Le dragon noir planta sa lance et se mit à grandir, exactement comme à chaque fois que je l’avais affronté dans le laboratoire, mais cette fois-ci, j’avais de quoi me battre à armes égales avec lui. C’est pourquoi, lorsqu’il cracha sa salve de flammes, je les absorbai en levant simplement ma main contenant le pouvoir de Pyros et son attaque fut annihilée.

-Qu…Quoi ? Comment est-ce possible ? Hurla Armageddon, écumant de rage.

-Je te l’ai dit Armageddon, c’est la dernière fois que tu te mettras en travers de ma route.

Pour appuyer mes dires, je créai un énorme bloc de glace que j’abattis violemment sur lui. L’attaque souleva un épais nuage de poussière, mais je voyais toujours une forme se mouvoir, c’est pourquoi, je ne baissai pas ma garde.

J’avais raison, car Armageddon émergea, toujours plus furieux et repassa à l’attaque, au corps à corps maintenant. Il se précipita sur moi à une vitesse surhumaine et m’attrapa par les ailes pour me projeter au sol de toutes ses forces. Du moins, cela devait être son intention, mais, avant cela, je tentai de m’envoler et cela fut suffisant pour le déstabiliser.

Quant à moi, profitant de ce moment de distraction, je fonçai sur lui et le bousculai de tout mon poids avec un bon coup d’épaule qui l’envoya au tapis et, immédiatement, je renchéris avec l’attaque combinant les pouvoirs des six démons.

Déjà à terre, il ne put rien faire à part tenter de se protéger en mettant ses bras devant sa tête, ce qui ne l’empêcha pas de pousser un long hurlement de douleur.

Je pris du recul, histoire de reprendre mon souffle. Je vis alors Armageddon se relever. Il était chancelant et grimaçait, mais il était vivant. J’avais donné tout ce que j’avais et pourtant…ce n’était toujours pas assez…

Je tentais une autre attaque mais il réussit à la repousser de justesse avec sa lance et explosa le plafond, révélant un ciel noir sans étoile.

-Yuiko Iori…Tu as de la chance, tu es arrivée avant que je ne récupère toute ma force…Tu gagnes donc peut-être cette bataille, mais sache que ce n’est pas fini. Si le destin a décidé que Laura devait mourir, alors elle mourra ! Tu n’as aucun droit d’intervenir !

-Non Armageddon, Laura a plus le droit de vivre que n’importe qui et je ferai tout pour réparer cette injustice que persistes à protéger !

-Essaie donc pour voir !

Sans autre sommation, Armageddon pointa sa lance dans ma direction et cette dernière se mit à rayonner d’un éclat noir. Je voulus me protéger mais il n’y avait rien à faire, je me sentais comme aspirée vers l’arrière et pour cause, une faille venait de s’ouvrir derrière moi et m’attirait vers elle.

-Armageddon, espèce de lâche ! Viens te battre ! Hurlai-je, folle de rage.

Je crachai une nouvelle rafale de flammes mais elles furent complètement détruites par sa lance qui continuait à scintiller.

-Nous nous reverrons, Yuiko Iori.

Je ne pus résister d’avantage et je fus aspirée par la faille. Peu à peu, ma vision de la pièce et d’Armageddon se brouilla et je sombrai dans les ténèbres…


Un vent frais souffle sur ma peau, trop frais même. Je tente de le rendre un peu plus chaud, mais il ne se passe rien. C’est étrange, je sens comme un grand vide à l’intérieur de moi, mais également une grande légèreté, comme si j’avais perdu quelque chose.

Lentement, j’ouvre les yeux et la lumière du soleil m’éblouit aussi. Mais je crois discerner quelqu’un à mes côtés. J’essaie de bouger un bras mais une voix me parvient à mes oreilles et mon cœur s’emballe en la reconnaissant.

-Iori, ne bouge pas trop ou tu vas te faire du mal.

-Lau…Laura ? Je murmure faiblement.

Je rouvre les yeux et je la vois. La jeune fille est penchée au-dessus de moi et m’applique une compresse de fortune sur la tête en me souriant. Je ne rêve pas, c’est vraiment elle ? Je ne suis pas non plus retournée dans le passé avant l’attaque d’Armageddon ?

-Tu…tu es vivante ? Je continue avec difficulté.

-Oh, tu parles pour la blessure ? Ce n’est pas grand-chose, ça fait mal mais elle n’est pas très profonde, je m’en sortirai. Et toi ? Tu t’es évanouie d’un seul coup et j’ai vu cinq lumières jaillir de ton corps et disparaitre.

-Des…Lumières ?

Je comprends alors la situation en tentant d’allumer un feu pour me réchauffer. Armageddon ne m’a pas seulement expulsée de son repaire, mais il m’a également repris tous mes pouvoirs volés…

A ce moment, mes nerfs lâchent et je me mets à pleurer dans les bras de Laura sous le regard d’incompréhension de cette dernière. Mais il vaut mieux qu’elle ne sache pas. Elle est vivante, je peux lui parler, la tenir dans mes bras, voir son sourire, et c’est tout ce qui compte.

Enfin…Enfin, après, quatre-vingt-huit ans de combat, j’ai réussi, j’ai sauvé Laura des griffes d’Armageddon. Même si ce n’est que partie remise, ce qui compte est l’instant présent. Laura a survécu à la catastrophe des démons et est en sécurité pour le moment.

Ma mission n’est pas terminée évidemment, je dois encore m’assurer de sa survie, sans les pouvoirs des démons cette fois-ci, cet avenir m’est inconnu, mais c’est ce qui fait le piment de la vie n’est-ce pas ? Une vie que l’on connait à l’avance n’a aucune saveur, je l’ai expérimenté trop de fois pour le comprendre.

Je regarde autour de moi : Shadow et le garçon ont disparu, il n’y a plus que Laura et moi dans cette grande salle permettant d’accéder à tous les quartiers des démons.

J’entends des pas dans un des couloirs et je vois mon père arriver en courant, suivi de ma mère. Cependant, cette fois-ci, j’ose croiser son regard et j’y lis tout le soulagement du monde à la vue de Laura. Ma mère aussi est soulagée et nous adresse un sourire embêté d’avoir affolé mon père pour rien.

Mon père, ma mère, Laura et moi-même, ne désirant pas davantage d’émotions fortes, redescendons au sol où nous retrouvons Hélios et les autres. Etrangement, il y a également les démons, Miyako, Hiroki, Drago, Angéla et Nagisa.

Gariatron, comme prévu, est à terre, sous le regard attentif de Luminion et les deux écoutent les paroles des démons, pour le moins étranges :

-Je…Je ne sais pas vraiment comment dire ça, mais…Il se trouve que nous avons besoin de votre aide ; déclare Pyros sous les regard ébahis de tout le monde.

-Olala, j’ai un de ces maux de crâne moi, Serena, fais la conversation à ma place tu veux ? Ronchonne Hélios en se prenant la tête dans les bras.

-Quelle plaie ce type ; soupire la jeune fille. Bon, puisque je n’ai pas le choix, vous désirez vraiment vous rallier à nous ? Ce n’est pas un piège ?

-Sincèrement…Oui ; répondit Syphos. C’est un sentiment assez étrange…Mais j’ai l’impression que nous ne sommes pas assez forts, comme si nous avions été vaincus récemment.

-Oui, c’est assez troublant, surtout quand on voit vos têtes à tous ; ricana Typhos. Quelle honte je vous jure !

-Typhos, Syphos, Pyros, Tellas, vous pensez vraiment ce que vous dites mes amis ? Les questionne Luminion, étonné.

-On ne change pas d’avis comme de chemise nous je te signale ! Proteste Tellas.

-On va prendre ça pour un oui je crois ; déclara Asuna. Et dites-moi vous quatre, vos deux petits copains, vous en faites quoi ? Continue-t-elle en désignant les deux démons.

-Je pense…Que c’est à eux de décider de ce qu’ils désirent faire désormais. Hésita Pyros qui n’était nullement étonné.

-Me rallier aux humains ? Jamais de la vie ! Cracha Gariatron en repoussant Luminion.

La conversation s’arrête là, car dans le ciel, une grande ombre couvre le soleil et tout le monde lève les yeux vers la forteresse. Darkness Shadow venait de prendre son envol. Gariatron n’attend pas davantage et, se débattant, réussit à se libérer de l’emprise de Luminion et rejoint Darkness Shadow.

-Faites ce que vous voulez misérables, quant à moi, je vais m’occuper personnellement d’Armageddon et on verra qui avait raison !

Le démon disparait dans le ciel en compagnie de Shadow et son dragon, mais je ne suis pas inquiète le concernant. Luminion m’a montré sa véritable nature, je sais qu’il finira par se rallier lui aussi à nous.

Hélios s’avance alors vers Pyros et lui tend une main chaleureuse, et ce dernier la saisit.

-Je suis heureux que nous ayons trouvé un terrain d’entente, Pyros.

-Remercie Luminion, Hélios. Sans lui, nous nous serions certainement ralliés à Gariatron.

Je ne peux m’empêcher de sourire devant cette scène. J’ai beau l’avoir vu plus de trois fois déjà, c’est la première fois que les larmes ne sont pas au rendez-vous.

-Au fait Iori, je tenais à te remercier ; me dit soudainement Laura.

-Me…me remercier ? Mais pourquoi ? Je bafouille, étonnée.

-Je ne sais pas vraiment, mais j’ai le sentiment que je te dois quelque chose, alors je te le dis, c’est tout.

Laura me sourit et je lui rends. Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, mais ma mission n’est pas terminée. Armageddon court toujours et est prêt à mettre ses menaces à exécution. Je devrai redoubler de vigilance maintenant. Mais…Pas pour le moment en fait. Armageddon est trop affaibli pour repasser à l’attaque immédiatement. Ce qui me laisse un peu de répit pour élaborer de nouveaux plans.

Mon cœur bat la chamade pour la première fois depuis longtemps, non pas de peur, mais d’excitation. Oui, je ne sais pas de quoi sera fait demain…et c’est ce qui fait que ma vie n’en sera que plus palpitante !




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [10/05/2016] à 23:08

Donc !

Ton chapitre, c'est de la merde.


Soyons plus sérieux. Je viens donc te faire une review sur l'arc comme tu l'as demandé.


En premier lieu, je t'avoue que voir débarquer Iori comme ça, ça me faisait chier. Un mystère sur la paternité éventuelle de Darksky et la maternité de Saya, c'était bateau. On avait l'impression que son arrivée c'était juste pour dire que Darksky allait quitter Laura, pour Saya, et hop fin de l'histoire. Cependant, la suite est bien plus intéressante que prévu.

Si l'introduction est assez indigeste , dans le sens où l'on se tape deux fois le passage de la fin du combat dans le stade donc c'est confus., ce qui suit ensuite est plus ou moins à la hauteur de nos attentes.


On nous projette dans un slice of life classique. L'histoire de la jeune fille qui veut redonner son sourire à son père, avec son entourage pour l'aider. J'ai aimé ce passage du futur où l'on voit ce que tout le monde est devenu. Je t'avoue que certains outcomes concernant quelques personnages sont un peu tirés par les cheveux. Je prends comme exemple Marie qui finit avec Satoshi, alors que les deux n'ont aucun rapport direct. C'est dommage parce que j'ai l'impression que tu as voulu mettre le plus de personnes possibles en couple (Même si tu as pas mis en avant mon couple préféré connard oo) , et c'est un peu dommage d'avoir fait des scénarios improbables alors que y'a aucun développement dans la trame principale pouvant prêter à croire en une relation quelconque entre les personnages en question.


C'est donc avec entrain que j'entame le vif du sujet, Iori qui rend visite à Shadow en prison grâce à l'aval de Miyako (Présidente c'est un peu exagéré x) ). Je ne suis pas surpris du personnage que je retrouve. Je l'aurais pensé suicidé suite au meurtre de Laura, mais il est aussi mort que s'il s'était pendu quoi. On ressent extrêmement bien tout le chagrin qu'il a en lui , et on se prend presque d'affection pour le fugitif (Malgré qu'il soit un crétin, il n'aurait pas fait un mauvais choix dans la saison une, il n'en serait pas là quoi) . On se met alors à la place de Iori qui allait devoir braver les interdictions, est-ce qu'on braverait tous les interdits de Miyako , est-ce qu'on trahirait notre entourage, est-ce qu'on briserait les lois afin de protéger le sourire d'un être cher…?

….

Bien évidemment qu'on le ferait. C'est pour cela qu'on s'identifie à la petite Iori qui veut sauver son père et que d'un seul coup tous les protagonistes de l'ascension des démons deviennent nos ennemis comme ils deviennent les ennemis du jour. C'est pour ça qu'à partir de ce moment on a envie que les choses s'accélèrent ce qui n'est pas le cas immédiatement puisque Marie vient faire un passage qui semble faire du bien à Darksky. Passage un peu inutile à mon goût, mais j'ai tendance à aimer les passages inutiles dans une fiction. Surtout dans le slice of life. On ne dit pas toujours des choses utiles au sens même de notre vie, des dialogues simples qui ne changent que l'émotion du personnage principal c'est important. Donc au final ce petit échange entre Iori et Marie, c'est plaisant.


Le slice of life c'est le bien. Ca permet de prendre la situation bien en compte et même si beaucoup de personnes condamneront la lenteur du chapitre, je pense que tout est nécessaire. Absolument tout, même le dîner de Noel chez Drago et Angela. On retrouve l'ambiance du club des duels avec quelques années en plus, et cela nous aide à prendre autant à coeur les objectifs d'Iori que la jeune fille elle même. On se met d'avantage à sa place et on comprend de plus en plus les efforts que la jeune fille doit faire.


Je saute donc le passage slice of life pour ensuite revenir au vif du sujet. Iori entend les voix de nulle part, et c'est hyper stéréotypé , cependant ça laisse un suspense, qui est en train de communiquer avec Iori? N'est-ce que Shadow, ou est-ce quelqu'un d'autre? Un Esprit de sa mère défunte, quelqu'un d'autre…? Laura..? On ne sait pas, et ça lève le premier suspense de l'arc. Iori a un dilemme avec Helio et on se rend compte qu'il est clairement attaché à la jeune fille, mais je suis content que c'est un amour à sens unique. Sinon ca serait moche , enfin après tu laisses entendre que c'est à sens unique , mais tu as peut être prévu plus, l'avenir nous le dira. C'est là que Iori devient vraiment intéressante. Elle brave les interdits et s'allie avec Shadow, le criminel juste pour Laura et son père. C'est là que tout se joue, c'est là que tout commence, et c'est à la fois ici que tout se termine.


Le passage de la rébellion d'Iori est magistral. Tout simplement magistral. Lorsque Shadow active la fusion néant on se retrouve aussi bouche bée que l'est Hiroki. La scène où Shadow et Iori s'enfuient ensemble mais sont rattrapés par Miyako et Hiroki est débordante d'action et là on sent que ça commence. Cette alliance, cette trahison c'est magnifiquement décrit, c'est superbe. Cela donne vraiment un joli plus à l'action car on sent l'incompréhension de tout le monde. Je souligne la "Team Sunbird" qui m'a fait pouffer de rire à la lecture, tandis que Helio qui arrive sur Atum était un tantinet trop attendu, bien que cela soulève un mystère de plus, mais merde où est Helios oo. Du coup ils arrivent à fuir et arrivent dans le labo de Makise et tout. En omettant la référence, le passage est chiant , j'aime pas en vrai x) Les passages inutiles c'est bien, mais juste après une scène d'action c'était un peu chiant parce qu'on retombe trop bas dans la pression de manière trop rapide.



Spoiler :





On reconnait assez l'empreinte donjon mysteresque dans ce passage de l'arc, Darkrai étant Armageddon et Iori étant le personnage principal incarné par le joueur. Que ce soit pour l'interruption du voyage dans le temps, mais aussi et surtout pour la perte de mémoire. Et c'est là que va arriver un de mes moments préférés de l'arc.


Oui parce que c'est rare de voir un Hélios qui a enfin un tant soit peu d'intelligence, donc on en profite quand ça arrive. Hélios montre un côté assez touchant de sa personnalité. Prendre soin des autres c'est assez étrange chez Hélios et pour être honnête, j'aime assez ce côté paternel qu'il a envers Iori, malgré qu'il ne la connaisse pas du tout. On découvre donc le côté souverain du doyen du groupe, et c'est plutôt pas mal. On rejoint donc peu à peu la trame principale avec la rencontre Iori Saya Darksky dans le présent. Cette rencontre que l'on trouvait WTF trouve enfin un sens, mais les mystères ne se désépaississent pas. Du coup en revenant dans la trame principale sous le point de vue d'Iori, on apprend à voir tous les angles de la situation, et notamment le plus important selon moi, l'angle de Saya.


Oui parce que la blonde qui pète un câble et se barre d'un coup en pleurant c'était pas crédible. Y'avait forcément une raison autre que "bouhouhou je veux la D Darksky" , avoir sa fille qui la suit, c'est un peu la consécration de la facette de Saya, à savoir Luminion.


Le dialogue entre la mère et la fille est plutôt sympathique, même si je trouve que tu as détruit le principal point fort de Saya : son insouciance. Cela en fait une de ces banales filles qui font style de rien à coups de "Daijobu" et qui au final cachent une souffrance énorme, c'est extrêmement dommage car cela ne m'a pas tiré une larme, bien au contraire cela m'a un peu déçu du caractère de Saya. Même si sa vie est en danger, elle était sensée être un rayon de soleil à l'éclat pur, mais elle n'est au final qu'une fille qui a ses tourments et qui les cache sous un sourire opaque. Par contre, j'ai beaucoup aimé les interrogations de Iori, qui a donc pris le pas sur sa mère dans mon classement de personnages de la fic, parce qu'en rassurant sa mère elle se rassure elle même j'ai l'impression, du coup on met bien en avant la fragilité nécessaire qu'Iori doit avoir. C'est une petite fille perdue qui veut retrouver son père, rien de plus. Ca détruit encore plus la frontière entre le personnage et le lecteur , parce que le réalisme c'est super cool <3


Je saute le passage rejoignant la trame principale, et je ne reprends donc qu'à l'attaque de la forteresse puisque tu ne veux pas un truc trop long donc je vais éviter de juger le superflus :'(


Cependant, avant de repartir vers la suite, je soulignerai un passage qui m'a marqué :



"Je lâchai un soupir de soulagement. Les choses semblaient s’arranger en ma faveur. Cependant, je pensais à une chose : sans ma présence, Laura serait-elle restée seule à attendre ? Etait-ce pour moi le moment de vérité ? J’en avais bien l’impression…non, j’en étais convaincue : ce n’était plus qu’une question de minutes ou d’heures avant la fin de ma quête…"

C'était donc clair à partir de ce moment là , le passage qu'Iori était en train de faire était son second passage. Ce n'était pas simplement un point de vue de l'action principale, on était déjà dans le futur. Mais cette révélation n'a donné que plus de questions puisque qui dit deuxième passage , dit aussi deux Iori. Deux. Double, Doppelganger. Qu'était devenue la Iori que l'on avait connu…Etait-elle morte, suicidée, n'importe quoi mais quoi….?


Et c'est ici que l'on rentre dans la dernière partie, l'épilogue. On sait que la mort de Laura est proche, mais on n'a aucune idée de la façon dont cela va se faire, on n'a aucune idée de l'existence de la première Iori, aucune idée du pourquoi Helios n'existe plus, mais aussi et surtout aucune idée à propos d'Armageddon et du Happy / Bad Ending. Et c'est ici que tout s'accélère étant donné que l'action arrive à son paroxysme , tout comme l'arc avant Iori montrait pas mal d'action de son côté. Iori a un échange avec Laura, et un ending se dessine donc à nos yeux. Laura lui fait une très belle morale qui renforce le profond caractère de la jeune fille, mais qui ouvre également à un ending qui se base uniquement sur Iori.


"Puisque je ne peux pas changer le destin , je peux me changer moi pour ramener l'espoir". J'ai pensé à ce moment que Iori allait changer au contact de Laura au lieu de changer le destin de cette dernière et que Laura allait effectivement mourir, c'était un ending plausible pour ma part puisque ca résolvait les soucis de Darksky sans mettre en cause la naissance de sa fille. Laura qui meurt, Iori qui apprend et donc fait un topo pour que Darksky retrouve espoir, cela semble une suite plus ou moins logique, en attendant de lire la suite. Iori avoue donc tout au Shadow du passé, et c'est là que le drame se produit.


Laura meurt, la scène de la mort est moins détaillée que la première mais détailler d'avantage n'aurait été fait que dans le but d'ajouter du mélodrame, donc c'est du bon. Je n'ai donc eu aucun réel soucis de ce point de vue là. Concernant Iori, j'aime beaucoup comment la rage prend le dessus à ce moment là. On sent bien toute la poigne dans les pensées d'Iori, et la voir wipe out les 4 affreux en même temps le montre, elle a soif de pouvoir. Iori tue tout ce qu'elle peut tuer, Syphos, Pyros, Tellas, et je ne sais plus qui, pour au final révéler leur vraie nature, ils sont humains.


A CE MOMENT LA : GROS CHOC, mais à la fois grosse déception quand j'apprends qu'en fait….Il n'y a absolument aucune révélation secrète sur comment ils ont eu leurs pouvoirs, et quelle est leur véritable nature. C'est LE GROS POINT FAIBLE de l'arc. Tes méchants sont des humains aux pouvoirs de démons….Mais qui viennent de nulle part. Ils se sont retrouvés la par hasard, aucune explication sur les pouvoirs alors que c'était le meilleur moment pour dire ce qu'il y avait à dire….Mais non. Ca laisse un sentiment de vide, un sentiment creux, un sentiment de frustration profonde…..Enfin….On passera donc au dessus.


Au fur et à mesure que le temps passe, Iori se dégrade mentalement, on apprend donc la réponse à deux questions, Helios est mort, Iori aussi dans le futur , consumée par ses pouvoirs. Cette mystérieuse voix n'est donc que la première Iori qui dit à la deuxième de repasser dans le temps pour au final préparer une troisième. La confrontation avec Armageddon est sympa sans plus, parce qu'on sait que quoiqu'il arrive ca sera pas le combat final., du coup voila, elle repart dans le temps plus névrosée que jamais et échoue encore et encore.


Le combat contre Armageddon est sympa, mais à ce niveau là on ne s'y attarde pas trop à vrai dire. Le plus gros est passé et on attend juste le happy end x)

Armageddon fuit, c'était prévisible, je m'en doutais perso, enfin, voila quoi :3 Laura revient en ayant qu'une faible trace des souvenirs de ses morts, et remercie Iori. Au final c'est un happy end.


Un happy end qui soulève pas mal de questions pour la reprise de la trame principal.


Du coup, j'ai aimé l'arc Iori. Le gros plus par rapport à tes autres arcs, c'est que la fin de l'arc impacte directement sur la trame principale, contrairement aux autres arcs qui ne sont qu'à titre informatif sur le passé et le caractère des personnages mis en avant par l'arc en question. Ici on est vraiment poussé à se poser des questions du début jusque la fin et c'est carrément le point fort de l'arc.


Iori…Je l'aime bien, jusqu'à ce qu'elle ne pète un câble. Ca a été mal fait je trouve, la dégénérescence était trop soudaine. Elle aurait du se marteler l'esprit d'avantage pour faire une névrosée crédible. Aussi, les réponses aux questions sur les démons étaient attendues, mais ne sont pas arrivées, de même pour le destin d'Iori maintenant que Laura est sauvée? Ce sont je pense les principaux défauts de l'arc.

A la fin de l'arc, toutes les questions relatives à Iori , Laura et les démons auraient du être répondues, là tu vas surement le faire au prochain chapitre, mais je pense que c'est un manque et que l'arc Iori n'est pas bouclé en lui même, ca me laisse donc un tantinet sur ma faim pour être honnête. Autrement, le reste de l'arc était magistral. Grand bravo pour tout le temps passé la dessus .


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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [13/05/2016] à 16:43

Chapitre final : Un nouveau jour


La neige avait commencé à tomber, le ciel était gris, l’air était frais, tout était calme. Je marchai seule dans les rues, me dirigeant vers l’adresse bien connue qu’était celle d’Angéla. Il n’y avait pas grand monde dans Paris ce jour-là. Entre l’attaque des démons quelques jours plus tôt et les fêtes, cela ne m’étonnait même pas.

D’ailleurs, j’avais toujours du mal à croire que tout était vraiment fini. Juste après avoir sauvé Laura, les démons étaient repartis dans leur forteresse et avaient disparu en nous disant qu’ils nous recontacteraient bientôt. Mais personnellement, je n’étais vraiment pas pressée, je voulais savourer autant que possible ces jours de tranquillité qui m’étaient offerts.

Etrangement, je n’avais pas disparu, j’étais toujours là, avec tous mes souvenirs, mais je m’en accommodais plutôt bien, pensant que cela devait avoir un rapport avec la dernière menace d’Armageddon. Ma mission ici n’était pas finie et je le savais, mais je ne voulais pas m’embêter avec ces histoires maintenant que Laura était saine et sauve.

Je passai devant les vitrines des magasins, cherchant un objet à acheter, mais rien n’attira mon attention. Je ne pouvais quand même pas arriver les mains vides…

Finalement, en désespoir de cause, j’achetai simplement un gros gâteau, espérant que cela ne serait pas de trop…

Je sortis mon portable pour regarder l’heure : quinze heures. Je devais me dépêcher, sinon ils allaient finir par commencer sans moi.

J’accélérai le pas et je réussis à arriver à destination moins de vingt minutes plus tard, en ayant failli glisser et faire tomber le gâteau au moins trois fois.

La grande demeure d’Angéla n’avait pas changé en vingt-six ans, toujours aussi majestueuse et se démarquant des autres.

Je sonnai à la porte et j’attendis quelques instants que quelqu’un vienne m’ouvrir mais étrangement, la porte resta close. Je restai donc là une, deux, puis trois minutes à attendre d’attraper un rhume lorsque soudain, la poignée devant moi bougea enfin.

Je m’apprêtai déjà à rentrer me mettre au chaud quand un projectile me frôla et alla se planter dans la cour. J’eus tout juste le temps de faire un pas de côté pour l’éviter sans quoi j’aurais été borgne à coup sûr.

-Non Saya, pas de balle au prisonnier maintenant je t’ai dit ! Protesta mon père les bras chargés de sacs.

-Aller quoi, je m’ennuie moi !

-Aide un peu alors si tu n’as rien à faire ! Rétorqua-t-il mécontent.

-Oh non, ce n’est pas drôle ça, je t’avais dit qu’il fallait venir plus tard moi !

-S’il te plait Miyako, dis-lui toi !

Je passais furtivement la tête par l’ouverture de la porte et je vis l’ex présidente du club, assise sur un fauteuil, lisant un livre, soupirant à chacune des phrases de mon père.

-Laissez-moi un peu tranquille, je sens déjà que la soirée va être longue alors n’en rajoutez pas ; râla-t-elle en se prenant la tête dans les bras.

Au même moment, Angéla apparut en descendant les escaliers. Elle était vraiment élégante ce jour-là avec sa robe blanche brodée au niveau du col et des manches, ses ballerines fines et ses cheveux soigneusement coiffés. Elle avait également dû mettre un fond de maquillage pour faire ressortir le rose de ses joues.

-Oh Iori, tu es arrivée. Je suis désolée, c’est un peu le bordel pour le moment mais installe-toi dans le salon, nous n’en aurons pas pour longtemps ; me dit la jeune fille avec un sourire amical.

-J’ai…apporté un gâteau si vous voulez…enfin, vous n’êtes pas obligés de le prendre mais…

-Ah parfait, il nous en manquait un justement ! Darksky était censé l’amener mais…

-Essayez de porter un gâteau avec Saya à vos côtés pendant plus de dix minutes, et on en reparlera ; rétorqua mon père en lançant un regard noir à ma mère.

-Si tu n’es pas assez adroit pour porter un simple gâteau, je n’y peux rien moi ; lui répondit-elle d’un air faussement innocent.

-Et…Nagisa et Laura ne sont pas là ? Demandai-je à travers les cris de tout le monde.

-Non, elles étaient parties remplacer l’échec de Darksky mais je vais les prévenir que ce n’est plus la peine ; déclara Miyako en sortant son téléphone.

Peu sûre de ce que je devais faire, je posai néanmoins le sac contenant le gâteau sur une table et je rejoignis Miyako dans le salon. Ce dernier fit remonter des souvenirs en moi. Ici non plus, rien n’avait changé, les meubles étaient toujours à la même place et les mêmes tableaux étaient accrochés aux murs. Pour couronner le tout, le buffet était installé exactement de la même façon que la dernière fois.

-Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça Iori ? Me demanda Miyako intriguée.

-Rien, rien, rien, ne t’occupe pas de moi ! Répondis-je précipitamment.

-Si tu le dis, je vais aller prendre l’air moi, toutes ces histoires commencent à me fatiguer…

Miyako se leva de son fauteuil et sortit faire un tour tandis que ma mère vint prendre sa place, croisant les bras sur sa poitrine, ronchonnant contre mon père et Angéla.

-Sérieusement, c’est noël, il n’y a plus de démons et on ne peut même pas se détendre ! Râla-t-elle.

-Je…Je peux les comprendre en un sens, Angéla a toujours été ainsi.

-Si tu le dis, mais ce n’est pas drôle…

Laura et Nagisa revinrent quelques minutes de plus tard, couvertes de neige, pestant contre mon père qui ne savait plus où donner de la tête. Drago, Asuna, Hélios, Serena et Satoshi arrivèrent à leur tour, puis ce fut au tour de June, Ambre et Maya et enfin Miyako revint, l’air plus mécontente que jamais, accompagnée de…Hiroki…Oui, son futur rival était à ses côtés et les deux étaient visiblement en pleine dispute.

-Hiroki et Miyako, c’est toujours aussi amusant de les voir ensemble ces deux-là, même si dans mes souvenirs, c’était plus tendu en général ; déclara ma mère en riant.

-Oui, et je sens que ça ne va pas s’améliorer ; complétai-je en repensant au futur.

Vers sept heures, Marie qui venait d’arriver sur Paris, se présenta à la fête. Je fus surprise en la voyant. Elle avait énormément changé dans le futur, ici, elle faisait vraiment petite fille…Enfin, non, elle n’avait pas du tout changé en fait lorsque je vis de quelle façon elle parlait à mon père…

Une fois tout le monde arrivé, la fête put enfin commencer. Je retrouvai exactement la même ambiance qu’à cette fête juste avant mon départ dans le futur. Tout le monde s’amusait bien, Miyako et Hiroki se chamaillaient, Ambre, Maya et June se moquaient gentiment d’Angéla, Hélios s’empiffrait, Satoshi ronchonnait dans son coin, Serena et Marie semblait bien rigoler, de même que Laura et Nagisa tandis que Drago parlait avec la dénommée Asuna. Quant à moi…

-Iori, dis à cette tête de mule que c’est le bon moment ! Me dit ma mère.

-Non, pas question, je refuse c’est tout ; protesta mon père.

-Je ne suis pas sûre que…Tentai-je avant de me faire interrompre.

-Aucune volonté vous deux ! Mais ce n’est pas grave, je suis là !

Ma mère appela alors Laura et mon père tenta de s’enfuir mais elle le retint par la manche.

-Laura, je crois que ce boulet a quelque chose à te dire ! N’est-ce pas ?

-Ah oui, vraiment, quoi donc Darksky ? Lui demanda la jeune fille brune, intriguée.

-Non, rien, c’est juste que…enfin…Je…

Mon père était rouge comme une tomate et avait l’air vraiment mal à l’aise. J’avais un peu de peine pour lui, mais comme ma mère, je trouvais la situation très amusant également, je n’avais pas l’habitude de le voir ainsi.

Soudain, la musique de fond changea pour une valse que je reconnus. Il s’agissait de la même valse sur laquelle nous avions dansé Hélio et moi.

-Tu…tu veux danser Laura ? Déclara finalement mon père.

-Tu sais danser toi ? Reprit-elle étonnée.

-Evidemment qu’il sait, aller, en piste-vous deux ! Affirma ma mère en les poussant au centre de la pièce.

Immédiatement, tous les regards se tournèrent vers eux et l’un comme l’autre rougirent et détournèrent le regard. Puis, sous la demande de tout le reste du groupe, ils finirent par se lancer, d’abord hésitants, puis leurs pas se firent de plus en plus assurés, jusqu’à danser à la perfection au milieu de la salle, sous les regards émerveillés de tout le monde. Ils semblaient vraiment bien s’amuser tous les deux. Ressemblions-nous à ça aussi avec Hélio ? Dégagions-nous la même impression de joie rien qu’en tournoyant au milieu de la pièce sur cette valse ?

Lorsque la musique prit fin, un tonnerre d’applaudissement retentit, comme pour nous, mais un mot en plus vint s’ajouter à cela :

-Maintenant, le bisou ! S’écria ma mère.

Laura s’empourpra immédiatement tandis que mon père grimaça devant ma mère qui profitait de la situation pour s’amuser à ses dépens…

Cependant, elle fut bientôt reprise par Angéla, puis Ambre, Maya, June, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le monde le demande en boucle, moi y compris.

Oui, ce jour-là, j’avais le sentiment d’avoir trouvé ce que je cherchais depuis si longtemps. Le sourire de mon père était réel, mais pas seulement ça, l’ambiance du club de duel tel qu’il était au quotidien, je me sentais enfin à ma place parmi eux. Je pouvais enfin vivre ma vie dans l’insouciance, loin des problèmes de mon père et des miens.

Des sifflements et des applaudissements fusèrent de partout lorsque les lèvres de mon père et de Laura se touchèrent.

Je ne pus m’empêcher de sourire béatement. Au même moment, dans les autres lignes temporelles, nous aurions été sur la tombe de Laura à pleurer sa disparition, alors qu’aujourd’hui, nous nous amusions tous en sa compagnie. Au fond de moi, j’étais vraiment heureuse, heureuse qu’elle soit en vie mais également parce que j’avais vraiment le sentiment d’avoir accompli quelque chose pour mon père. Définitivement, j’avais enfin réussi à effacer ses larmes.

La soirée avança, et peu à peu, tous les invités s’en allèrent. Le club de duel devait passer la nuit chez Angéla, c’est pourquoi à la fin, il ne resta plus que Miyako, Nagisa, Laura, ma mère, mon père et moi pour nettoyer avec Angéla.

-Cet Hiroki, franchement, il commence à me taper sur le système ; grogna Miyako.

-C’est de ta faute Miya-chan, il ne fallait pas le rallier à ta cause ; répondit Nagisa en riant.

-Je préférais encore quand il essayait de me tuer ; soupira l’ex présidente.

Je ris également. Ce tic qu’avait Miyako de soupirer à chacune de ses phrases était vraiment amusant une fois qu’on l’avait remarqué, mais je n’osais pas lui dire, connaissant ses réactions pour le moins excessives…

Je ramenai quelques assiettes dans la cuisine où je croisais Angéla qui faisait la vaisselle, en râlant.

-N’oublie pas de faire la vaisselle, de tout ranger, de nettoyer et patati et patata, et ce n’est même pas foutu de réparer le lave-vaisselle pour Noel.

-Tu…Tu veux de l’aide peut-être ?

-Non, ne t’inquiète pas pour moi, mais mes parents m’ont juste demandé la lune mais ça ira !

-D’accord, dans ce cas, je vais continuer à ranger…

-C’était ironique ! S’il te plait Iori, aide-moi, je n’y arriverai jamais seule ; se lamenta-t-elle.

Nous nous mîmes donc à deux pour nettoyer et ranger tous les plats, ce qui alla relativement vite, même si Angéla semblait totalement lessivée une fois le travail terminé, à un tel point qu’elle s’affala sur un des fauteuils immédiatement après avoir posé son torchon. Nagisa et Miyako étaient déjà remontées se coucher, il ne restait plus que mon père, ma mère, Marie, Angéla et moi.

-Dernière fois que je fais une fête toute seule moi, la prochaine fois, je laisse June se débrouiller ; lança-t-elle en baillant un bon coup.

-Mais c’était très réussi en tout cas. Tu as vraiment un don pour organiser les diners de Noel.

-Si tu le dis, j’ai surtout très mal au dos…Mais sinon Iori, dis-moi, tu vivais chez Sherry jusqu’à maintenant, mais vu que les démons sont partis, tu vas faire quoi maintenant ? Tu vas retourner chez tes parents ?

Je grimaçai. C’était une question à laquelle je n’avais pas encore réfléchi, mais Angéla avait raison, je ne pouvais pas squatter éternellement chez Sherry. Dans les autres lignes temporelles, j’avais pu m’acheter un petit appartement à Paris, mais cette fois-ci, je devais rester auprès de Laura…

-Que dirais-tu de vivre chez moi ? Déclara soudain ma mère qui passait par là.

-Vivre…Chez toi ? Répétai-je, ayant peur d’avoir mal entendu.

-Tu as un chez toi Saya ? S’étrangla mon père qui eut droit à une bonne claque de la part de Laura.

-Aussi bizarre que cela puisse paraitre, oui, et c’est grand en plus, cinq pièces pour une seule personne, je peux t’assurer qu’on se sent vite seul là-dedans ! Alors, tu en dis quoi ? On a même vue sur la mer si cela peut changer quelque chose.

-pff, chanceuse ; râla Marie.

Je réfléchis quelques instants à la proposition, même si je n’avais pas beaucoup de doutes sur ma réponse. Vivre avec ma mère, près de chez Laura, je ne pouvais pas demander mieux, c’est pourquoi j’acceptai.

-Bon et bien, bonne chance Iori, cette fille est un calvaire ; soupira mon père.

-Je n’y peux rien si tu es invivable toi, je plains Laura et Marie de devoir vivre sous le même toit que toi !

-Je m’y ferai vite, j’ai l’habitude des maisons de fous ; déclarai-je en riant.

-Parfait, tu paieras la moitié du loyer dans ce cas !

-Avoue que c’est ce que tu voulais depuis le début…Fit remarquer mon père en se prenant la tête dans les bras.

-Mais…Pas…Pas du tout voyons, je ne suis pas comme ça ! Rétorqua-t-elle en éclatant de rire. Ne t’inquiète pas Iori, ce n’est pas si cher que ça !

-J’espère bien, parce que mon budget est limité…


Le lendemain, nous dîmes au revoir à Angéla et nous rentrâmes dans la ville que j’avais toujours connue. J’étais un peu anxieuse à l’idée de retourner là-bas, mais aussi très impatiente.

Nous nous séparâmes de mon père, Laura, Miyako, Nagisa et Marie à la gare et nous prîmes la direction opposée avec ma mère. Ici encore, tout était identique, à croire que le temps ne s’écoulait pas. La mer, les rues, la falaise, les immeubles, tout était tel que je l’avais connu…

Ma mère s’arrêta devant une petite maison et sortit ses clés. La bâtisse n’avait rien d’extraordinaire, elle n’avait qu’un étage, pas de jardin, un portail grinçant et était peinte en bleu, mais ça n’avait pas vraiment d’importance, de toute façon, je ne pense pas que j’aurais pu retourner dans le manoir de mon père, trop de souvenirs y étaient conservés.

Bizarrement, je me souvenais être passée des dizaines de fois devant cette maison dans le futur mais pas une seconde cela ne m’avait traversé l’esprit que ma mère ait pu vivre ici avant ma naissance.

Cette dernière ouvrit la porte de la maison et me laissa découvrir ce qui allait devenir mon nouveau foyer. L’entrée était assez sobre, avec un simple meuble pour poser des objets et un porte manteau. Elle donnait directement sur un salon plutôt spacieux dans lequel deux canapés se faisaient face près d’une table qui devait certainement servir pour le travail. Il y avait également une salle à manger dans la continuité où se trouvait la télévision et une autre grande table et une cheminée en marbre et encore plus loin, la cuisine. De l’autre côté, il y avait les chambres et la salle de bain.

Je regardai par la fenêtre et nous donnions effectivement sur la mer. Nous devions être à moins de deux-cents mètres de la plage et je pouvais voir la falaise trôner au loin comme un mirage.

-Tu vois Iori, c’est vraiment trop grand pour une seule personne ; déclara ma mère en posant sa valise.

-Mais c’est très joli ; lui répondis-je.

-Je me suis peut-être un peu trop habituée au luxe à cause d’Hélios, mais bon, puisque tu es là, ce n’est plus un problème ! Fais comme chez toi…enfin non, tu es chez toi !

Je regardai une nouvelle le soleil brillant sur la grande étendue d’eau salée et je souris. Je ne savais pas combien de temps j’allais pouvoir profiter de cette vie en compagnie de tout le monde, mais je savais une chose : Ma nouvelle vie dans ce monde en compagnie du club de duel commençait maintenant !


~The End~




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [15/05/2016] à 13:05

Epilogue


La fête battait son plein en ce soir du vingt-quatre décembre. Tout le monde semblait bien s’amuser et passer du bon temps à l’intérieur de l’hôtel particulier. Et pourtant, à l’extérieur, deux personnes ne semblaient pas se réjouir, certainement parce qu’elles n’étaient pas invitées et encore moins désirées.

L’homme portant un masque cachant son œil gauche regardait de loin, l’air pensif, une jeune fille aux longs cheveux bruns et aux yeux verts comme l’émeraude. Elle ne pouvait pas le voir mais lui, il la voyait et son cœur battait la chamade. Elle avait bien grandi depuis le temps, c’était à présent une véritable jeune femme…

L’autre, plus jeune, commençait sérieusement à s’impatienter à force d’attendre dans le froid et tournait en rond pour essayer de se réchauffer. Finalement, il craqua et s’adressa à son ainé :

-C’est bon Shadow, vous avez vu ce que vous vouliez voir, on peut y aller maintenant ? Râla-t-il en frissonnant.

-Laura semble vraiment bien s’amuser avec ses amis ; répondit l’autre avec un léger sourire. Je suis content qu’elle ait pu se faire une place dans son école. J’avais peur qu’elle ne puisse pas réintégrer le système scolaire après toutes ces histoires…

-C’est ça, je suis sûr qu’il ne s’agit que d’une bande d’hypocrites qui la lâcheront à la première occasion ! Pesta le plus jeune.

-Tu es bien trop catégorique Aymeric. En tant que père, je peux bien voir qui sont ses vrais amis, et ils sont juste devant nous. Tu devrais essayer d’être plus sociable toi aussi, ça serait bien plus agréable pour tout le monde, moi le premier.

-Ouai, ouai, on peut y aller maintenant avant que je ne gèle sur place ?

-Tu sais, tu ne devrais pas en vouloir à Angéla, c’est une brave fille, je suis sûr qu’elle n’a jamais voulu ton malheur.

Shadow lança un dernier regard vers la maison pour s’assurer que tout allait bien et il reprit son chemin à travers les rues de la capitale en compagnie d’Aymeric, la neige étant le seul témoin du passage de cet homme recherché…

En vérité, il n’était pas venu simplement pour voir sa fille et repartir. Il voulait s’assurer de quelque chose. Au fond de lui, il sentait comme un danger planer sur Laura, comme si une épée de Damoclès se balançait lentement au-dessus de sa tête, menaçant à tout moment de tomber et de la tuer d’un seul coup. Il voyait sa fille, au sol, agonisant et appeler à l’aide, et lui, impuissant à la sauver. Il ne savait pas d’où venait ce souvenir, mais il savait que ce n’était pas qu’un rêve, tout était vraiment arrivé ou devait arriver, ce n’était qu’une question de temps.

Une fois sur une place suffisamment large, les deux hommes s’arrêtèrent et une grande ombre recouvrit momentanément le ciel et la lune puis fondit sur eux avant de rétrécir encore et encore jusqu’à n’avoir plus que la taille d’un grand homme, aux cheveux noirs en bataille et tombant sur ses yeux, aux yeux noirs de serpent et au visage fin et long.

-Shadow, Aymeric, il est bientôt l’heure, êtes-vous prêts ? Demanda le nouvel arrivant d’une voix lente et grave.

-Oui, j’ai fait ce que j’avais à faire, nous pouvons y aller, Gariatron ; répondit l’homme au masque noir.

-Gariatron, dis-moi, si Armageddon est vaincu, les choses redeviendront-elles réellement ce qu’elles étaient ? Pourrais-je tous les revoir ?

-Evidemment. Celui qui détruira le destin gagnera le destin du monde entre ses mains, c’est ainsi que cela fonctionne d’après mes recherches. Une fois Armageddon anéanti, j’accèderai à ta requête.

-Et pour tes frères ? Luminion et les autres, que fait-on ? Tu es sûr de refuser leur aide ?

-Je te l’ai dit Shadow. M’allier avec vous deux est déjà un supplice, il est hors de question d’avoir d’autres avortons dans les pattes. De plus, ces idiots n’ont pas le moindre début de piste de recherche.

-Tu en as peut-être un ? Rétorqua Aymeric sarcastiquement.

-C’est bien possible. En attendant, maintenant que Zorc est vaincu, nous allons devoir reformer nos forces.

-Et que comptes-tu faire ? Le ressusciter encore une fois pour qu’il échoue à nouveau ? Ou alors retenter de recréer l’orichalque comme l’année dernière ? Ou même essayer d’éveiller de nouveaux esprits de la terre ?

-Non Shadow. Nous allons constituer une armée, et pour cela il nous faut des généraux…Ou plutôt, le général.

-Que veux-tu dire ?

-Lorsque nous avons échoués la première fois, j’ai créé de nombreuses créatures pour m’aider dans ma tâche, et nous allons réveiller les prototypes comme vous les appelleriez. Cependant, mes frères avaient peut-être raison sur un point. Je n’ai que faire des humains, je vais me tenir éloignés d’eux, mais notre objectif sera désormais l’élimination totale et définitive d’Armageddon, puis peut-être que je retournerai à mes anciens projets.

-Peut-être ? Tu n’aurais pas changé depuis qu’on se connait ? L’année dernière, jamais tu n’aurais hésité une seconde quant à cette question.

-Tais-toi Shadow sinon tu seras le premier à disparaitre une fois que j’en aurais fini avec ce soi-disant maitre du destin !

-Ah, là je te reconnais bien, le méchant qu’on déteste tous. D’ailleurs, tu as intérêt à tenir ta promesse pour moi aussi sinon je ne donne pas cher de ta peau écailleuse.

-Essaie de survivre à ce qui va suivre et après on en reparlera, parce que même moi je ne suis pas certain de l’issue de ce combat…

-On peut y aller sinon ? Je commence à vraiment geler moi ! Reprit Aymeric, de plus en plus mécontent.

-Soit, allons-y, finissons-en une bonne fois pour toute.

Shadow et Aymeric acquiescèrent et Gariatron sourit en laissant découvrir une rangée de dents pointues et se retransforma avant de s’envoler, accompagné d’un grand dragon noir comme la nuit sur lequel se trouvaient Shadow et Aymeric, en direction des ruines d’Héliopolis afin d’en finir définitivement avec cette guerre commencée plus de dix-mille ans auparavant.




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [16/05/2016] à 16:16

dernier arc de la fic: l'arc séréna! suivons les aventures de ces 2 jumeaux qu'on a laissés de côté jusque là :3


Le sombre destin de Serena


Prologue


Les rues de la grande ville futuriste étaient pleines de monde et d’animation, même à cette heure tardive de la nuit. Les vitrines de la plupart des boutiques étaient encore allumées et des touristes se pressaient encore à l’intérieur pour acheter des souvenirs de leur voyage à Néo Domino city. Au loin, une grande tour surplombait la ville, semblant veiller sur elle. Cependant, cette nuit là, quelque chose attirait plus les visiteurs que le stade de la ville ou même les musées. Un homme blond, portant une armure dorée comme le soleil, une cape pourpre et une couronne incrustée de joyaux déambulait dehors. Tous les passants le dévisageaient avec curiosité, après tout, ce n’était pas tous les jours qu’ils avaient l’occasion de voir un homme accoutré d’une telle façon. Mais l’homme semblait ne pas s’en préoccuper et continuait son chemin imperturbablement.

Qui était-il ? Que faisait-il ici ? Voilà les questions qui se posaient sur toutes les lèvres. Certains osèrent lui demander mais se heurtèrent à un visage froid et de marbre. En vérité, l’homme était plongé dans ses pensées, ne remarquant même pas toute l’animation qu’il provoquait. Il repensait au passé, lorsque lui, sa sœur Luna et son amie Celestia, avaient traversé monts et vallées, déserts et guerres avant de trouver une paix, relative certes, le démon restait tapi dans l’ombre, mais une paix tout de même. Il repensait à la grande guerre qui avait pris la vie de ses conseillers, amis et plus important, la vie de la personne la plus chère à ses yeux.

Après cela, ce n’était que le trou noir dans sa mémoire, il ne voyait que des bribes, des images, mais rien de concret. Ses souvenirs remontaient ensuite à quelques mois auparavant, lorsqu’il avait enfin été libéré de l’emprise du démon par ceux que la prophétie appelait les « élus ». Le démon avait été défait et l’homme était, pour la première fois depuis des millénaires, entièrement libre de ses actes. Mais en échange, il avait également perdu ses pouvoirs et son immortalité, c’est pourquoi, le temps lui étant compté à présent, il avait décidé d’entreprendre ce voyage, avant qu’il ne soit trop tard.

Ses pas le conduisirent en premier lieu dans la ville de Néo Domino City, après avoir séjourné quelques temps dans le monde des esprits. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’il avait quelque chose à faire en ce lieu. Peut-être qu’il avait commis un acte atroce par le passé mais qu’il ne pouvait s’en souvenir et qu’il cherchait à se repentir inconsciemment.

Cependant, il n’était qu’un homme du passé dans une ville du futur, incapable de s’adapter. En cinq mille ans, les choses changent et, même s’il vivait dans ce monde depuis plus d’un an, certaines choses lui étaient encore étrangères et en premier lieu, il ne pouvait quitter son armure et son épée et trouvait les gens de cette époque totalement insensés de se balader sans protection alors que le danger rode partout. Une deuxième chose qu’il n’arrivait pas à assimiler était le fait que le duel de monstre soit devenu un simple jeu alors que pour lui, c’était un moyen de survivre. Celui qui n’avait pas d’esprit était condamné. Mais ici, tout le monde en possédait, de nombreux qui plus est.

L’homme à l’armure d’or releva la tête. Il était sorti des grandes artères de circulation et se retrouvait devant un pont majestueux reliant la grande ville à une petite ile au loin. Sans savoir pourquoi, il le traversa, contemplant au passage la mer scintillante dans la nuit, chose qu’il n’avait vue qu’une seule fois auparavant, durant son voyage, et il fut émerveillé. Il se rendit soudainement compte à quel point le monde avait frôlé la catastrophe par sa faute et se mit à accélérer. En ayant côtoyé le démon pendant plusieurs millénaires, il avait fini par comprendre ses motivations, en partie du moins, c’est pourquoi il s’était laissé posséder. Mais à présent, en voyant à quel point le monde avait changé, il ne pouvait plus suivre le même chemin qu’avant et c’est pourquoi il s’était allié à Drago et aux autres dans l’espoir qu’ils l’arrêtent.

Une fois de l’autre côté, l’homme fut totalement déboussolé par ce qu’il constata. Satellite avait beau avoir été réaménagé, il restait encore de nombreux endroits sordides et délabrés. Il venait justement d’atterrir dans l’un de ces endroits oubliés. Autour de lui, des bâtiments aux vitres brisées et aux murs noirs de fumée de voitures s’élevaient sinistrement dans la nuit. Au sol, des milliers de détritus s’entassaient tandis que le vent sifflait et faisait grincer les portes entrouvertes.

Soudain, un bruit de verre cassé retentit dans ses oreilles, très vite suivi de celui de quelque chose de lourd s’effondrant sur le sol.

Intrigué, l’ex roi se dirigea vers l’origine de ce remue-ménage et fut sidéré par ce qu’il vit. Un groupe de quatre hommes armés de massues, couteaux, poêles, encerclaient une personne portant une cape et dont le visage était caché par l’obscurité et une capuche noire. La personne tenait quelque chose entre ses mains, mais il n’arrivait pas à distinguer de quoi il s’agissait. Il vit alors un cinquième homme à terre, saignant du nez et se tenant le bras en grimaçant.

Mais le combat restait inégal. A quatre contre un, la personne encapée n’avait aucune chance. L’homme à l’armure activa alors son disque de duel et s’avança dans la bataille.

Voir quelqu’un ayant le courage de s’interposer surprit tellement les présupposés assaillants qu’ils s’arrêtèrent et se tournèrent tous vers l’étrange homme d’un autre temps.

-Allons, allons messieurs, tout cela ne semble pas très fair-play vous ne trouvez pas ? Dit-il d’une voix grave et assurée.

-C’est qui ce guignol ? Demanda l’un des voyous quelque peu déboussolé.

-Un fou si tu veux mon avis ; lui répondit son camarade. Je ne sais pas qui tu es, mais tu es ici sur notre territoire, tu dois donc payer ou t’en aller, c’est la loi !

Les deux autres acquiescèrent à ce que dit celui qui semblait être le chef. L’homme en armure dorée pencha la tête sur le côté, prenant un air innocent et faisant mine de ne pas comprendre.

-La loi ? Savez-vous au moins à qui vous vous adressez ? Rétorqua-t-il alors, plus fermement cette fois-ci.

-A un type qui s’est échappé d’un bal costumé ! Répondit l’un des hommes.

Les autres se mirent à rire à cette blague. Cependant, insulter l’homme n’était pas la meilleure chose à faire, surtout en pleine nuit alors qu’il cherchait un endroit où dormir. Il posa une carte sur son disque de duel et un grand dragon bleu et or apparut et cloua d’un seul coup les quatre assaillants au sol d’un revers de la main. Ils ne s’y attendaient visiblement pas, après tout, qui s’attendrait à se faire attaquer par un hologramme ?

L’homme se dressa de toute sa taille au dessus des bandits et prit un air sévère, air qui aurait fait trembler même les plus téméraires.

-Je suis Hélios, seigneur soleil d’Héliopolis, les lois, c’est moi qui les crée, et c’est également moi qui décide à qui appartiennent les territoires !


Chapitre 1 : Etrange rencontre


Mon nom est Serena. Un nom de famille ? Je n’en ai pas, qui en aurait besoin quand on grandit dans la rue ?

Oui, j’ai grandi dans la rue, comme de nombreuses personnes à Satellite, et malheureusement pour moi, je suis née dans le quartier délaissé par les forces de sécurités de Néo Domino City, le quartier oublié comme on l’appelle, un quartier tellement envahi par les gangs et les contrebandiers qu’il a été laissé à l’abandon lors de la reconstruction de Satellite, jugé irrécupérable et beaucoup trop dangereux. Ici, la notion de justice n’existe que dans les rares livres ne servant pas de feu de bois en hiver.

Je n’ai pas de mère ni de père, j’ai été abandonnée dans la rue très jeune, vers l’âge de sept ou huit ans et j’ai du me tourner vers d’autres infortunés pour survivre. Et cela fait maintenant presque sept ans que cela dure.

Mais on me dira certainement : pourquoi restes-tu ici si tu déteste à ce point ce quartier ? La réponse est simple, je ne le déteste pas mais je ne l’aime pas non plus. Je ne connais simplement que ça, et il en est de même pour la plupart des personnes vivant ici. Ceux qui partent ne reviennent jamais, si bien que nous ne savons pas ce qui nous attend de l’autre côté du pont.

Certes, de nombreuses légendes circulent sur l’autre satellite et sur Néo Domino City, mais il ne s’agit certainement que de légendes. Du moins, c’est ce que je pensais avant de le rencontrer.


C’était une nuit très ordinaire pour quelqu’un comme moi. J’avais un petit creux dans la nuit n’ayant pas mangé depuis deux jours et j’avais décidé d’aller voler un peu de nourriture au gang contrôlant la zone, les exécuteurs. Et oui, ces malades avaient repris le nom de l’équipe légendaire de satellite qui avait rétabli la paix. Ils ne méritaient pas de porter ce nom, car contrairement à eux, ils ne faisaient rien pour les autres, ils s’appropriaient simplement tous les biens. Leur seul point commun était cependant leur force. Jamais ils n’avaient été vaincus et c’est pourquoi ils considéraient satellite comme leur.

Cela me révoltait tant, mais je ne pouvais rien faire pour m’y opposer. Mes compagnons étaient bien trop faibles pour les combattre, et moi aussi. Cependant, rien ne m’empêchait de leur voler quelques objets de temps en temps.

Mais ce soir là, j’avais été quelque peu imprudente. Rien de bien grave en soi, j’avais simplement laissé une porte ouverte, mais cela suffit à me faire repérer. Ils étaient tellement paranoïaques que le moindre objet qui n’était pas à sa place signifiait pour eux une intrusion, un vol, une attaque surprise.

Ainsi, très vite, je me retrouvai avec cinq types à mes trousses, armés de toute sorte d’objets destinés à me blesser, voire même me tuer. Je courus dans les rues de satellite aussi vite que mon bagage me le permettait- je n’avais pas vraiment fait dans la dentelle, j’avais pris tout ce qui me passait sous la main- et je me rendis compte que j’aurais vraiment du être plus prudente.

J’arrivai après dix minutes de course devant un immeuble en piteux état, aux vitres cassées et aux murs noirs qui était également l’endroit où je vivais, ou plutôt survivais. Les cinq types étaient encore à mes trousses. Je ne pouvais pas les laisser entrer et je m’arrêtai donc juste devant. Le premier se jeta sur moi et je ripostai avec un coup de pied dans le nez. Il s’effondra au sol en hurlant de douleur lorsqu’il atterrit sur son bras gauche.

Les quatre autres arrivèrent à la suite, des sourires carnassiers aux lèvres, comme une meute de loup ayant encerclé une proie, ce que nous devions être pour eux, du gibier.

Des bruits de pas retentirent derrière moi. Certainement d’autres hommes du gang, me disais-je. Je me voyais déjà battue à mort avant d’être laissée là avec quelques côtes cassées dans le meilleur des cas, morte dans le pire.

Mais étrangement, l’homme qui venait d’arriver était, d’un, seul, et de deux, vêtu comme s’il s’était échappé d’un bal costumé. Il était blond et devait atteindre le mètre quatre-vingt. Ses yeux, rouges, luisaient d’un éclat inquiétant dans la nuit, comme ceux des vampires dans les contes. Il portait une cape, tout comme moi, je me dis donc en premier lieu qu’il s’agissait d’un autre petit voleur voulant se faire discret, même si le rouge n’est pas la couleur la moins voyante, mais son armure dorée en dessous me fit très vite changer d’avis, de même que sa couronne incrustée de joyaux. Un type de la ville peut-être ? Ou bien le nouveau costume des services de sécurité ?

Quoiqu’il en soit, mes assaillants eurent un moment d’hésitation en voyant cet étrange homme.

-Allons, allons messieurs, tout cela ne semble pas très fair-play vous ne trouvez pas ? Dit-il d’une voix grave et assurée.

-C’est qui ce guignol ? Demanda l’un de mes poursuivants, quelque peu déboussolé.

-Un fou si tu veux mon avis ; lui répondit son camarade. Je ne sais pas qui tu es, mais tu es ici sur notre territoire, tu dois donc payer ou t’en aller, c’est la loi !

Les deux autres acquiescèrent. L’homme en armure dorée pencha la tête sur le côté, prenant un air innocent.

Il était stupide ou quoi celui là ? Il ne voyait donc pas que s’il restait là, il allait se faire massacrer, tout comme moi ?

-La loi ? Savez-vous au moins à qui vous vous adressez ? Rétorqua-t-il alors, plus fermement cette fois-ci.

-A un type qui s’est échappé d’un bal costumé ! Répondit l’un des hommes.

Les autres se mirent à rire à cette blague. L’étrange homme fronça les sourcils. La blague sur son accoutrement ne parut par lui plaire du tout à en juger par son expression.

Il posa une carte sur son disque de duel, doré également et un grand dragon bleu et or apparut. Il cloua d’un seul coup les quatre assaillants au sol d’un revers de la main. Je réprimai un hoquet de surprise. Mais qui était-il pour posséder un disque de duel et des cartes ? Et plus que tout, comment cela se faisait-il que cet hologramme les ait touchés ?

Après la guerre contre le démon, je pensais que plus jamais je n’aurais eu l’occasion de me retrouver face à de telle créature…

L’homme se dressa de toute sa taille au dessus des bandits et prit un air sévère, air qui aurait fait trembler même les plus téméraires.

-Je suis Hélios, seigneur soleil d’Héliopolis, les lois, c’est moi qui les crée, et c’est également moi qui décide à qui appartiennent les territoires !

Ce type était bel et bien un malade ! Un roi ? N’importe quoi. Un mégalomane oui. Il s’inventait même une ville à son nom. Mais il avait eu au moins un effet bénéfique, celui de faire fuir mes cinq agresseurs. Mais l’effet négatif était que je me retrouvais maintenant seule avec lui et son dragon terrifiant. Je m’apprêtais déjà à prendre la fuite également lorsqu’il se tourna vers moi. Ses yeux rouges me glacèrent le sang et me pétrifièrent. Que voulait-il de moi à présent ?

Une pensée affreuse me passa par la tête. Et s’il s’en prenait à mon gang à présent ? S’il était venu faire justice dans ce quartier ou cette dernière n’existait pas ?

Il me posa alors une question étrange :

-Dis-moi, est-ce que par hasard tu saurais où je peux me loger par ici ?

Je ne trouvai rien d’autre à répondre qu’un « Hein ? », ce à quoi il répondit par quelque chose d’encore plus étrange.

-J’ai les moyens de payer si c’est le problème.

-Les…les moyens ? M’étranglai-je à moitié. Non mais vous avez regardé autour de vous ? Pensez-vous sincèrement que vous allez trouver un hôtel dans ce dépotoir ?

-Oh, je ne suis pas à Satellite ?

-Nous sommes dans le quartier oublié de satellite, vous ne trouverez rien ici, si ce n’est que les ennuis, alors vous feriez mieux de partir au plus vite !

-Vous avez une drôle de façon de remercier les gens par ici.

-Remercier ? J’aurais très bien pu m’en tirer toute seule, merci !

-Ah oui ? J’aurais bien aimé voir cela ; dit-il avec une étincelle de malice dans l’œil.

Je soupirai, exaspérée. En fait, il était simplement stupide, je perdais mon temps avec lui. Cependant, en regardant son dragon, je pensai soudain qu’il pouvait m’être très utile pour me débarrasser enfin de ces exécuteurs. Je changeai alors radicalement de tactique d’approche.

-Vous savez, nous n’avons peut-être pas d’hôtel mais je connais un endroit où vous pourriez loger cette nuit ; repris-je d’une voix doucereuse.

-Ah bonne nouvelle ça, parce que je suis épuisé après un tel voyage !

-Vous n’avez qu’à me suivre ; dis-je en ouvrant la porte du bâtiment.

Naïvement, l’homme me suivit à l’intérieur.

Je ne fus même pas étonnée de voir des dizaines de couteaux et autres se brandirent vers moi lorsque franchis le palier.

-Ola, doucement les gars, ce n’est que moi, Serena, vous vous souvenez, on est dans le même camp.

Une voix s’éleva et toutes les armes s’abaissèrent. Un homme, mon chef, celui qu’on appelait tous communément le patron ou boss vint à ma rencontre, pour me sermonner j’imaginais. C’était un grand gaillard, qui devait atteindre un mètre quatre-vingt-dix, aux larges épaules et au visage dur. Son nez était cassé depuis la guerre contre le démon mais cela lui donnait un air encore plus effrayant. Il avait toujours son éternelle coiffure de balais brosse, je lui avais dit que c’était ridicule, mais il ne voulait rien entendre…

Comme tous les membres du groupe, il portait des haillons, bien que les siens fussent des haillons qui furent autrefois des vêtements de luxe.

Il s’arrêta devant moi, croisa les bras sur la poitrine et me toisa avec un œil sévère.

-Alors Serena, on peut savoir où tu étais encore passée ?

Je pris l’air le plus innocent que je pouvais faire et je lui répondis :

-Simplement allée faire des courses.

Je lui montrai l’énorme sac que je tenais entre les bras et il écarquilla les yeux.

-Tu…comment as-tu réussi à leur prendre autant d’un coup sans te faire attraper ?

J’allais lui répondre quand le guignol en armure éternua bruyamment. Tous les regards se tournèrent vers lui, de même que les couteaux. Je m’interposai très vite avant qu’il ne soit réduit en chair à corbeau, ce qui était le sort réservé aux intrus.

-Serena, il est avec toi ? Demanda alors un garçon me ressemblant beaucoup qui n’était autre que mon frère jumeau, Satoshi.

Comme moi, ses cheveux étaient un croisement entre le bond et le châtain mais il était un peu plus grand que moi et son visage était beaucoup plus dur. Ah oui, et il était totalement paranoïaque aussi.

-Il s’appelle Hélios, il m’a sorti d’un mauvais pas à l’instant.

-Ravi de vous rencontrer ! S’exclama-t-il avec un signe de la main.

Le patron me chuchota à l’oreille :

-Mais c’est qui ce type ? Et pourquoi l’as-tu amené ici ?

-Pour ta première question, je n’ai pas de réponse, mais il m’a sauvée. Pour la deuxième, je pense qu’il peut nous être très utile, il a le même pouvoir qu’eux.

-Rendre les monstres réels ? S’étouffa le boss.

J’hochai la tête et il commença à dévisager notre invité. Il fut visiblement déconcerté par la tenue assez…exotique d’Hélios.

-Ah oui, j’oubliai quelque chose ; repris-je, toujours à voix basse, il pense que nous allons le loger cette nuit, alors fais semblant d’être accueillant si tu veux qu’il nous aide.

-Le…loger ? Non mais tu t’es crue où ? A l’hôtel ? J’imagine qu’on devra le nourrir et tout ça ? C’est hors de question, je ne donnerai rien à un inconnu, nada !

-S’il peut nous débarrasser de ces idiots, moi je suis prête à n’importe quoi ; terminai-je alors en tournant le dos au chef pour faire face à l’étrange homme.

J’avais vraiment du mal à croire qu’il ne se doutât de rien mais je devais tout faire pour le ménager afin qu’il nous apporte son aide.

Je lui fis signe de me suivre tandis que je commençai à monter les escaliers. Je vis cependant le chef murmurer quelque chose à l’oreille de mon frère, certainement l’ordre de me surveiller, mais ça, il n’avait pas besoin d’ordre pour le faire…

Hélios monta avec moi au premier étage et je le conduisis dans la seule pièce inoccupée du vieil immeuble. Ce n’était pas bien grand, à peine cinq mètres carré, avec des murs où la peinture se décollait, un plafond envahi par les fuites et un sol recouvert de vieilles affaires inutilisées. Mais il y avait également une sorte de vieux canapé qui pouvait faire office de lit. Je lui désignais la chose. L’homme eut l’air surpris et hésita un instant. Je pris peur qu’il ne décide d’aller ailleurs, ce qui aurait fait tomber mes plans à l’eau, mais il finit par enlever sa cape pourpre et la poser sur le divan.

-Bon, ce n’est pas un hôtel quatre étoiles mais c’est déjà mieux que de dormir dans la rue ! Dit-il joyeusement.

-Ah…et bien, c’est parfait si cela vous convient ; bégayai-je, déconcertée par sa réaction.

-Tu sais, parler à quelqu’un en gardant sa capuche sur la tête n’est pas très poli.

Je ne sus quoi répondre à cela. C’était bien la première fois que quelqu’un me parlait de bonnes manières, cela nous passait totalement au-dessus du crâne à satellite, nous avions mieux à faire que de nous préoccuper de cela. Néanmoins, cette cape était bien pratique à l’extérieur pour se cacher, mais à l’intérieur, elle était plus encombrante qu’autre chose et je la retirai donc.

-Ah voilà, c’est mieux, je n’aime pas parler à quelqu’un sans voir sa tête, ça me rappelle de mauvais souvenirs…Et puis, tu n’as aucune raison de cacher un aussi joli visage.

Je rougis. C’était également la première fois qu’on me faisait des compliments sur mon apparence physique. J’avais tous les traits d’une clocharde, ce que nous étions tous d’ailleurs : des yeux marrons sans aucune vie, des cheveux gras et sans éclat en bataille que je n’avais pas coiffés depuis plus d’un mois, des égratignures un peu partout sur le corps et surtout je portais de véritables loques. Je n’avais qu’un seul pantalon parsemé de trous et dont l’une des jambes était plus courte que l’autre. Quant à mon tee-shirt, il était bien trop petit pour moi depuis longtemps mais je n’avais rien d’autre. Voilà ce qu’il trouvait joli. Soit il se moquait de moi, soit il avait de sérieux problèmes, ou bien des gouts très étranges…

-Bon, maintenant, je pense qu’il serait temps de se présenter convenablement. Je m’appelle Hélios. Tu peux me considérer comme un voyageur en quête de vérité.

-En…quête de vérité ? Répétai-je sans comprendre.

-Oui, disons que ma vie n’a pas été très facile ni même très glorieuse. Alors je cherche des réponses à travers ce voyage.

-Et ce déguisement, il vous servira à reconnaître la vérité quand vous la verrez ? Raillai-je.

-Mais qu’avez-vous donc avec mon armure ? Je pourrais vous poser la même question vous, pourquoi est-ce que vous êtes tous habillés aussi légèrement.

Je fis une grimace. Il touchait un point. Il était peut-être ridicule mais lui au moins avait de quoi s’habiller et se protéger en cas de besoin. Devant ma réaction, il eut l’air de comprendre qu’il touchait un point sensible et changea de sujet.

-Mais au fait, à qui ai-je l’honneur exactement ?

-Je m’appelle Serena.

-Pas de nom de famille ?

-Vous non plus je vous signale.

-Tu as raison, je suis désolé de t’embêter avec cela ; répondit-il en se remettant à rire.

Voyant qu’il avait l’air bien disposé, je pris mon courage à deux mains et je lui demandai finalement ce qui me trottait dans la tête depuis que je l’avais rencontré.

-Mais au fait, votre monstre là, il était réel tout à l’heure ?

-Evidemment qu’il l’était, dans mon pays, tous les monstres sont réels d’ailleurs.

-Oh, et, vous pensez qu’il aurait assez de puissance pour…disons, battre tout un groupe d’hommes ?

-Certainement oui, il l’a déjà fait par le passé.

Je jubilais déjà en mon for intérieur en l’entendant dire cela. J’avais vraiment mis la main sur une mine d’or, dans les deux sens du terme quand je regardais son armure. Je voyais déjà les exécuteurs s’enfuir en courant devant le dragon de l’étrange homme, cependant, il ajouta quelque chose qui me déplut au plus au point.

-Mais il ne le refera plus.

-Par…pardon ? M’étranglai-je. Pourquoi donc ? Si vous le vouliez, d’après ce que vous me dites, vous pourriez conquérir le monde !

-Justement, je ne veux plus. Le duel de monstre ne doit pas être utilisé de cette façon. Il l’était peut-être par le passé, mais à présent, les esprits de duel ne sont plus aussi puissants et de nombreuses personnes n’en possèdent malheureusement plus. Et surtout, tu as dû subir la crise du démon, comme nous tous.

-Oui, je m’en souviens comme si c’était hier ; dis-je en grimaçant alors que je repensais à cette époque.

-Tu as dû constater qu’user d’un tel pouvoir de supériorité est injuste.

-Je pensais l’avoir compris cela, mais que voulez-vous dire avec vos esprits de duel ?

-Regarde autour de toi. Le monde a changé tout simplement, et nous n’y pouvons rien.

Bêtement, je parcourus la pièce du regard. Je n’étais pas très à l’aise avec les images à cette époque, ce qui arracha un sourire amusé à mon invité. Je décidai d’arrêter pour ce soir et de revenir à la charge le lendemain, espérant qu’une bonne nuit de sommeil le fasse changer d’avis.

Je le laissai donc seul et je sortis de la pièce et je me heurtai immédiatement au regard interrogateur de mon frère qui écoutait visiblement aux portes.

-Satoshi, qu’est-ce qui t’arrive encore ? Soupirai-je.

-Ce type, il ne m’inspire pas confiance ; répondit-il en fronçant les sourcils.

-Tu crois que toi, tu lui inspires confiance avec tes airs supérieurs ?

-Je suis très sérieux Serena, qui te dit que ce n’est pas une taupe venue nous détruire de l’intérieur ?

-Nous ne sommes pas dans un film Américain de Série B, et puis, ça ne serait pas la première, ni la dernière fois, alors détends toi.

Je le laissai derrière moi et j’allai me reposer dans ma chambre qui n’était pas en meilleur état que celle donnée à notre invité, pour ne pas dire pire. Je me jetai sur mon lit, épuisée et je me retrouvai nez à nez avec une vieille photo où je me trouvais, avec mon frère, mon père et ma mère, devant le nouveau satellite, sept ans plus tôt.

Nous étions censés déménager là-bas à une époque. Tout était déjà prêt, nous avions déjà un appartement, une école, mais voilà, le sort en avait décidé autrement. Mes parents ont disparu du jour au lendemain, sans laisser de trace, nous laissant seuls, livrés à nous-mêmes.

Jamais les forces de sécurité n’avaient essayé d’élucider cette disparition, ce qui se passait dans le quartier oublié ne les regardait pas. Mais moi, je savais ce qu’il s’était passé, je savais qu’ils n’avaient pas disparu simplement par plaisir. Les rares chanceux ayant l’opportunité de passer dans l’autre satellite étaient très souvent visés par les chefs des gangs en place, et il y en avait beaucoup plus qu’aujourd’hui. Et c’est pourquoi, je vouais une haine incommensurable à tous ces gangs, y compris le mien. Mais, il était ma seule chance de survie, alors j’étais patiente.

L’arrivée d’Hélios cette nuit là avait réveillé cette ancienne rancœur. J’avais trouvé le moyen de me venger de toutes ces années de souffrance, et je ne comptais pas laisser passer l’occasion !




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le bon temps…

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