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Battle Fiction! 1ere Edition
heart earth
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 15:39

Salut tout le monde et bienvenu à cette première édition de battle fiction!

Comme dit sur l'autre topic, il s'agira de créer une histoire tournant en max dix pages sur un thème imposé (c'est vous qui l'avez voulu :3 ). Tant que votre histoire tournera autour du thème, elle sera prise en compte. Par exemple, si le thème est Le soleil, vous devrez écrire un one shot où le soleil aura une importance: une promenade un beau jour d'été, une fiction sur le dieu du soleil, une éclipse, bref, faut que le thème soit présent.

Vous aurez 2 semaines (donc jusqu'au 13 septembre) pour écrire votre one shot et l'envoyer par Mp à un tiers (si quelqu'un voulait bien se dévouer, ça serait sympa^^). Après ce délai, les histoires seront mises sur ce topic et vous aurez une semaine pour voter directement sur ce topic, en expliquant quand même pourquoi vous votez pour telle ou telle fiction.

Les critères de votes pourront être la qualité d'écriture, le respect du thème, l'histoire en elle même. Soyez quand même impartiaux et ne votez pas pour celui qui vous demande de voter pour lui en échange de son vote…

Evidemment, voter pour soi même est interdit :3

Les inscriptions sont illimitées dans le temps, mais signalez quand même que vous vous inscrivez sur ce topic avant d'envoyer votre one shot…

Et donc, voici le thème qui m'a été proposé: Lotus

Votre histoire devra donc comporter un lotus…c'est la seule contrainte, bonne chance à tous 😉

Participants

Luffyyy?

Obsuraye?

Quadriforce [Reçu]

Maitre des jeux [Reçu]

Heart earth [Reçu]

Spammer21 [Reçu]

Batnam [Reçu]

Gamer555

aron [Reçu]


pour voter, voici le barème qui vous permettra de juger selon les critères:


Histoire en elle même (cohérence, personnages, décor): /10

Respect du thème (le lotus est-il bien apparent et a-t-il une réelle utilité?): /5

Style d'écriture (orthographe, syntaxe, enchaînement des phrases): /5

total: /20

Avis personnel optionnel pour expliquer votre note


Fic n°1 :



Spoiler :



Todokanai Koi


Un vent glacial souffle sur mon visage déjà recouvert par la neige et par le gel. J’ai froid, mais je ne bouge pas. Après tout, tu ne bouges plus toi non plus d’après ce qu’on m’a dit.

Tout autour de moi, il n’y a que du blanc, du blanc à perte de vue. Par endroits, ce tableau immaculé est taché par quelques pierres grises ou noires émergeant de l’épais manteau sans couleur.

Depuis combien de temps suis-je débout ici sans bouger? Une heure ? Peut-être même deux ? Tu dois bien le savoir Hasu n’est-ce pas ? Après tout, je n’ai jamais eu aucun secret pour toi. Quoi que je fasse, tu arrives à deviner mes arrières pensées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Je n’ai jamais pu te faire de surprise ou te mentir à cause de ça, tu lis en moi comme un livre ouvert alors que pour moi, tu restes un mystère.

Te souviens-tu de notre première rencontre ? Moi, je la revois comme si c’était hier, ce souvenir est gravé dans ma mémoire comme une inscription gravée dans le marbre que ni le temps, ni l’âge ne pourra effacer.

Je devais avoir dix-huit ans, je venais de sortir du lycée et je ne savais pas quoi faire à présent. Tous mes amis avaient choisi de poursuivre leurs études pour devenir médecin, avocat, chercheur, mais mon avenir restait impénétrable, séparé du présent par un épais brouillard que je ne pouvais pas percer. J’étais seul, sans projet, lâché dans le vaste monde à mon sort et c’est alors que tu es apparue, telle une déesse aidant le héros de mythologie.

Je marchais dans ce parc que tu connais si bien, les mains dans les poches, le regard baissé sur le sol, le dos courbé, ne pensant à rien, essayant simplement de passer le temps comme je pouvais. Les gens s’écartaient sur mon passage, il faut dire que je ne devais pas avoir l’air très attirant avec ma barbe d’une semaine, mes cernes et mes yeux creux. Cependant, toi, tu ne t’es pas écartée et tu m’es rentrée dedans de plein fouet. L’as-tu fait exprès, ou bien étais-tu perdue toi aussi dans tes pensées si bien que tu ne m’as pas vu ? Tu ne me l’as jamais dit…

Tu es tombée à la renverse et moi aussi. J’étais sur le point de m’énerver lorsque je te reconnus. Hikari Hasu, une jeune fille discrète aux longs cheveux blonds, presque blancs, au visage rond comme celui d’un enfant et aux yeux bleus comme l’azur. Nous étions dans le même lycée mais je ne t’avais jamais vraiment adressé la parole, je te connaissais simplement de vue. Je voulais m’éclipser en faisant semblant de ne pas te connaitre, mais toi, tu as fait exactement le contraire et tu m’as parlé comme si nous étions les meilleurs amis du monde.

Après tant de temps passé seul, isolé de mes amis, je n’avais plus l’habitude de parler de tout et de rien et ma maladresse te fit rire. Je devais vraiment avoir l’air stupide à te parler des cours de maths et d’Allemand au lieu de te demander ce que tu devenais, comme n’importe qui l’aurait fait, mais cela ne te dérangea pas et tu te prêtas au jeu, comme si nous étions encore au lycée.

Nous avons parlé toute l’après-midi jusqu’à ce que la nuit tombe puis, avant même que je ne m’en rende compte, tu avais disparue. Ces quelques heures avaient suffi pour ébranler mon cœur. Il battait plus vite lorsque je pensais à toi et tu étais ma seule obsession. Je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait, mais pour la première fois depuis la fin du lycée, j’étais heureux. Mais, en réalisant que je ne savais ni où tu habitais, ni comment te contacter, mon cœur se serra. Je pensais que cette rencontre était totalement fortuite et qu’elle ne se reproduirait jamais, que c’était la première et certainement la dernière fois que je te parlais réellement et je passai de la joie aux larmes en une seconde. Ridicule n’est-ce pas ?

Je sais ce que tu vas me dire, que je suis un imbécile d’avoir cru au coup de foudre, et pourtant, c’était plus fort que moi, je voulais te revoir. Mon souhait fut d’ailleurs exaucé.

Je te revis quelques jours plus tard dans ce même parc, mais cette fois, ce fut moi qui t’interpelai de loin. Tu me répondis par un grand sourire et tu vins me parler une nouvelle fois, avec cette même gentillesse et cette même joie que la première fois.

A partir de ce jour-là, nous nous vîmes régulièrement, d’abord une fois par semaine, puis deux fois, puis une fois par jour, et à chacune de nos rencontres, tu me paraissais plus rayonnante et plus belle. Pour la première fois, je pus entrevoir mon avenir, un avenir avec toi à mes côtés. Mais ce rêve fut brisé de la manière la plus brutale qui soit.

La guerre éclata et je fus obligé de partir au front en te laissant derrière moi, mais je t’avais promis qu’une fois tout cela terminé, je te révèlerai un secret.

Les combats étaient atroces, je ne sais même pas combien de fois j’ai failli mourir, touché à la jambe par une balle, immobilisé au fond d’un trou, ou encore en première ligne devant l’ennemi, mais à chaque fois, je pensais à toi. Je ne pouvais tout simplement pas quitter ce monde, je devais tenir notre promesse, je ne voulais pas que cet avenir si merveilleux ne soit qu’une illusion. Alors j’ai continué à me battre, encore et encore, avec ton seul visage en tête.

La guerre prit finalement fin et j’étais encore en vie. Mais, lorsque je revins dans notre ville, cette dernière n’existait plus. Il n’y avait que des ruines fumantes. Les rues étaient désertes, les bâtiments détruits et les appartements pillés. Les seuls habitants de cette ville fantôme étaient des chiens errants et des voitures rouillées.

En voyant ce désastre, je me mis à paniquer évidemment. J’ai alors commencé à courir dans toute la ville en criant ton nom. Je suis passé partout, dans le parc, au lycée, chez toi, chez moi, à l’hôpital, mais tu n’étais nulle part.

Désespéré, je me suis effondré sur le sol et je me suis mis à pleurer. Pourquoi m’étais-je battu si tu n’étais plus là ? Pourquoi avais-je survécu si toi, non ? Pourquoi moi qui étais au front avais eu plus de chance que toi ?

Je frappai le sol encore et encore en jurant jusqu’à ce que mon poing en saigne, mais cette douleur était bien maigre par rapport à la blessure de mon cœur.

Après un long moment, je me relevai finalement et je repris ma route. Vers où ? Je ne le savais pas moi-même. J’avançai simplement devant moi, toujours tout droit, sans me retourner, le regard baissé, les mains dans mes poches, le dos courbé, sans penser à rien.

Je finis par arriver après une longue marche à la ville voisine. Elle avait été épargnée et l’espoir me revint. Peut-être avais-tu réussi à t’enfuir jusqu’ici ? Peut-être étais-tu encore en vie ?

Galvanisé par cette pensée, j’accélérai le pas et je me rendis directement à la mairie pour demander ce qu’étaient devenu les gens de la ville d’à côté. L’homme assis à son bureau me répondit que certains avaient trouvé refuge ici.

Je me mis à trembler, tout mon corps était en feu et je lui demandai hystériquement de rechercher le nom d’Hikaru Hasu.

L’homme consulta son registre et me répondit d’un air désolé :

-Nous n’avons personne de ce nom ici monsieur. La personne que vous cherchez ne se trouve pas dans cette ville.

Mais je ne voulais pas y croire et je lui demandai de chercher à nouveau. Il me tendit le registre pour que je regarde moi-même et effectivement, tu n’y étais pas.

La folie me gagna certainement à ce moment-là car je me mis à rire nerveusement, d’abord faiblement, puis de plus en plus fort, jusqu’à emplir toute la pièce de mon rire fou. Je me souviens très mal de la suite des événements. Je crois que l’homme appela une ambulance et les policiers. Je me suis débattu un peu, mais je fus vite maitrisé et je reçus un coup sur la tête qui me fit perdre connaissance.

Lorsque je me suis réveillé, j’étais à l’hôpital et je ressentais un grand vide dans mon cœur. La folie m’avait quitté, de même que ma colère pour ne laisser place qu’au désespoir. Je devais me faire à cette idée : tu n’étais plus de ce monde.

Un homme vint m’informer que ton corps n’a jamais été retrouvé et que tu n’as jamais été enregistrée parmi les survivants. Mais cela ne me faisait plus rien, j’étais déjà au fond du gouffre. Il me donna l’adresse du cimetière où se trouvait ta tombe symbolique et je m’y rendis deux jours plus tard, après ma sortie de l’hôpital.

La neige tombait déjà depuis un bon moment, si bien que j’ai eu du mal à te retrouver, mais après plusieurs minutes à chercher, je t’ai finalement trouvée, Hasu.

Lorsque j’ai vu ta tombe, je me suis figé sur place, incapable de bouger, incapable de parler, incapable de pleurer. Un unique nom figurait sur la pierre : Hikari Hasu 1997 – 2016

Pourquoi Hasu ? Nous nous étions pourtant promis de ne pas mourir. Nous nous étions promis de nous revoir après la guerre. Nous nous étions promis d’avoir un avenir, tous les deux…

Des larmes se mettent à couler sur ma figure, mais je ne les retiens pas. Même si je le voulais, je ne pourrais pas me contenir.

Finalement, après un long délai, je pose le présent que je suis venu donner à mon amie, une fleur de lotus, bleue comme les yeux d’Hasu, seule tache de couleur parmi ce paysage immaculé.

-Ton prénom signifie Lotus en japonais d’après ce que tu m’as dit, c’est le dernier cadeau que je peux t’offrir à présent.

En fermant les yeux, dans un ultime adieu, je tourne le dos à la pierre tombale et je reprends mon chemin. Où aller à présent ? Que faire sans Hasu ? Je ne le sais pas…

Le vent souffle une nouvelle fois et un parfum familier attire mon attention. Je relève la tête et mon cœur manque de s’arrêter.

Juste devant moi, recouverte d’un long manteau noir contrastant avec des cheveux blonds comme les blés se tient une personne que je reconnais presque immédiatement. Elle me sourit, comme toujours et ses yeux bleus reflètent toute la joie du monde. Mais, même en ayant la preuve devant moi, j’ai encore du mal à y croire. Est-ce un fantôme du passé ou bien une hallucination due à ma folie ?

-Ha…Hasu ; je murmure en tremblant.

Pour toute réponse, elle se jette dans mes bras et nous tombons tous les deux dans la neige froide.

-Alors c’était vrai, tu as survécu ? Je suis si heureuse ; s’exclame-t-elle les yeux en larmes.

-Hasu…mais comment…Ta tombe est juste là…

-Hasu ? Tu dois bien être la dernière personne connaissant mon véritable nom. On m’appelle à présent Asuna ; me répond-t-elle l’œil brillant.

Je comprends soudain tout. Hasu n’est jamais morte, elle a simplement changé de nom et a été par conséquent déclarée comme telle…

-Je suis désolée si je t’ai inquiété mais je ne pouvais pas garder mon nom à cause des soldats et…

-Hasu ; je l’interromps.

-Qu’y a-t-il ?

-Te souviens-tu de notre promesse ?

-De vivre tous les deux pour que tu me révèles quelque chose ?

Elle fait une courte pause et rit légèrement.

-Je sais déjà ce que tu veux me dire, et oui, j’accepte.

-Comme d’habitude, je ne peux rien te cacher, Hasu.

Elle ne répond rien et m’embrasse tendrement. Au moment même où ses lèvres touchent les miennes, le voile sombre qui a recouvert mon avenir ces derniers jours, se lève en même temps que la neige s’arrête de tomber pour faire place à un magnifique soleil faisant chatoyer les cheveux d’or d’Hasu.



Fic n°2 :



Spoiler :


Face à la glace


Face à la Glace, deux silhouettes infimes s’affrontaient. Elles se battaient avec leurs épées et leurs tripes formaient dans leurs certitudes.

L’un, vieux, pourchassé, détesté et répudié, arrive, du moins, il l’espère, à la fin de sa quête, tandis que l’autre, jeune, envoyé, aimé et accepté, commence son combat et file vers son destin.

Le froid glacial qui règne ne rend pas le combat facile, mais malgré cela, les mouvements de combat, où s’enchaînent les roulades, les tourbillons, les estocs, les feintes, sont toujours aussi rudes, nets, rapides et précis.

La jambe du vieux guerrier enturbanné en savait quelque chose de la précision. Elle dégoulinait de sang, que la glace buvait avidement, à cause du coup d’épée qu’il venait de recevoir. Ce dernier coup avait été tellement véloce et impétueux qu’il ne l’avait pas vu venir, il avait juste ressenti l’effroyable douleur de la lame qui transperçait sa peau et senti le sang chaud qui avait jailli de son mollet.

Mais cela n’avait pas freiné sa frénésie combattive pour autant. Au contraire, il avait redoublé d’effort depuis et le jeune envoyé ne tourbillonnait plus aussi facilement qu’au début du combat. Si le vieux guerrier devait mourir, ici, dans la glace, il mourrait dignement.

Mais le jeune guerrier était d’une rapidité incroyable et son corps de terre lui autorisait des mouvements inhumains que le vieil enturbanné ne pouvait plus contrer. Et malgré l’expérience des siècles qui se tenait face à lui, il n’avait pas peur et semblait savoir que le spectre du vieux planait déjà dans l’air glacial de la vallée du Lotus.

Le barbu soufflait, grimaçait sous l’effort et le rythme intense qu’imposait l’envoyé.

Mais finalement… Il s’éloignent mutuellement. Courbés sur leurs armes, à une dizaine de pas l’un de l’autre, ils se regardent. Le temps passe, un peu, le vent froid siffle son éternel couplet. Pendant quelques instants, plus rien de bouge.

Le répudié, enfin, lève une dernière fois son épée. Elle pèse si lourde au bout de son bras, que ses muscles en tremblent. Il regarde en biais, une fois, deux fois, il estime la distance, la glace sous ses pieds. Prêt à frapper, il charge.

Le jeune sembla, au début, surpris, mais c’était sans compter sur la pierre d’appui qu’il avait trouvé. Une pierre dissimulée, qui allait tromper l’enturbanné. Pendant que le détesté chargeait, l’aimé fit trois enjambées fabuleuses, pris appuie sur la pierre qui allait sceller leur destin, et s’envola au-dessus du taureau. Il était tellement agile qu’il réussit à se remettre face au cheval essoufflé déjà dans l’air. Et quand il retomba sur la glace, il n’y eu qu’un seul bruit. Celui de l’épée. Épée qui avait fendu l’atmosphère glaciale du tableau, avec une netteté sans pareille qu’on aurait dit le vent. Elle avait aussi fendu le dos du guerrier, qui avait lâché son arme sous le choc et s’était empressé de tomber à genoux, incapable de se relever.

Le jeune ramassa l’épée du vieux et se mit face au mourant.

– Ton arme ou la mienne ?

– La tienne, s’il te plait. La mienne a assez servi. Et tu dois assumer jusqu’au bout la tâche qui est tienne maintenant.

– Une autre faveur ?

– Oui. Laisse mon corps là avec mon épée, la glace se chargera de l’ensevelir.

Le vieux ferma les yeux.

Le jeune aussi.

Le nouveau roi du Temple du Lotus leva son arme.



Quand Timey rouvre les yeux, le corps du répudié gît à même la glace, sans vie, la tête séparée du corps avec une netteté terrifiante. Le combattant pleura d’abord longtemps avant se rendre au Temple du Lotus.

Il fut accueilli par tout un peuple. Leur bien aimé Timey était le nouveau roi. Et leur détesté n’était plus.

– Alors, tu as éliminé ce vieux détesté ?

– Il s’appelait Armades.



Fic n°3 :



Spoiler :


Le Lotus de la destruction


Je m’appelle Rémi et je vis avec mon meilleur ami Antony, nous sommes tout les deux à la Fac de médecine, ma vie fut un long fleuve tranquille jusqu’à ce jour :

Un jour je dormais tranquillement quand tout à coup

??? : Mesdames et Messieurs votre réveil vient de sonner donc il est l’heure de se réveiller la Belle aux bois dormant

Je tombais de mon lit en me disant qui pouvait me dire ça, bien évidemment la réponse était évidente je n’habitai qu’avec un seul idiot enfin idiot il a quand même eu son bac avec 18.5/20, il était toujours habillé avec des chemises à carreaux et des jeans, je ne l’ai jamais vu habiller d’une autre manière, il porte des lunettes et avait de beaux cheveux

Rémi : Antony, je vais te tuer

Antony : Ouais bien sûr bon aller lève tes fesses va t’habiller prends ton petit-déjeuner qu’on parte en cours car nos examens ne vont pas être passé par des automates

Je me levais, j’allais m’habiller et je prenais mon petit-déjeuner et Antony et moi sortirent de la maison et je fermai la porte à clé pour me rendre a mes examens les plus importants de l’année, mais surtout j’allai vivre une journée plus qu’étrange

A l’Université sur le chemin du retour après nos examens, il était 12h30

Rémi : Seigneur ces examens était plus que dur, je n’en peux plus de cette maudite Fac

Antony : C’est qui déjà qui m’a dit « Tu verras Antony je serai le plus grand Cardiologue que l’Europe n’a jamais vu ni connu » je crois qu’il s’appelait Rémi mais bon je n’en suis pas sur

Rémi : Arrête de te moquer de moi, je t’es vu stressé sur ta copie

A ce moment-là je percutai un homme

Homme : Excusez-moi je ne vous avez pas vu

Je trouvais sa voix étrange mais chacun avait ses problèmes m’étais-je dit

Rémi : Pas grave monsieur bonne journée

Antony : Etrange, il fait plutôt chaud aujourd’hui

Rémi : C’est vrai et il avait son manteau fermé jusqu’au cou, bon passons rentrons à la maison le point positifs des jours d’examens c’est que l’aprèm on n’a pas cour donc je pourrai te défonce aux jeux vidéos

Antony : Oui bien sûr n’oublie pas que demain on a d’autres examens

Rémi : C’est vrai mais bon

La fin de notre discussion portait sur ce débat et je réussi à négocier 1heure de jeux-vidéos nous entrâmes dans notre immeuble, nous nous rendîmes à notre étage et une surprise nous y attendez

Antony : Rémi tu as bien fermé la porte tout à l’heure

Rémi : Bien sur que oui tu me prends pour qui mais pourquoi la porte est entrouverte

La peur m’envahit ainsi que des multitudes de question qui avait ça ? pourquoi il a fait ça ? et surtout que-ce qu’ils ont fait ? Nous entrâmes à grande vitesse dans notre appartement et nous vîmes notre maison sans dessus dessous

Antony : Qui a bien pu faire ça

Rémi : Je ne sais pas mais je pense qu’il ne manque rien n’est-ce pas ?

Antony : A première vue non pourquoi ?

Rémi : Si rien a était pris cela veut dire que la personne qui est venu ici n’a pas trouvée ce qu’elle voulait cela veut dire qu’il va probablement revenir

Antony : Bon ne pense pas à ça je vais commencer à ranger

Quelque chose me dérangeait depuis que j’avais bousculé cet homme dans la rue. C’était dans ma poche, je sortais le bout de papier

Rémi : Que-ce que fais ce bout de papier dans ma poche ?

Antony : Tu l’avais avant de partir ?

Rémi : Non et je ne l’avais pas en sortant de la Fac,

Antony : C’est peut-être un de nos potes qui te la filer pour déconner

Rémi : Non j’ai toujours eu les mains dans mes poches, sauf quand j’ai bousculé cet homme dans la rue

Antony : Ca serait lui qui te l’aurais donné, il y a quelque chose d’écrit dessus ?

J’ouvris le bout de papier et vis des phrases étranges

L’endroit ou je suis vous ne le saurez pas, or vous saurez me retrouver, tu le sauras car je viendrai vous voir, une dernière chose, savez-vous ce que je veux

Antony : Que-ce que ça veut dire ?

Moi et Antony décidâmes de ranger au bout de deux heures notre appartement était comme avant, nous décidâmes de nous asseoir et de penser à cette lettre

Antony : Déjà nous savons qui nous a fait ça mais pourquoi et pourquoi est-il venu nous croiser dans la rue ?

Rémi : Je ne sais pas mais cette phrase n’est pas clair il parle au pluriel puis il revient au singulier et il y a tellement de virgule cette phrase ne veut strictement rien dire sous tout les points de vue

J’examinai cette lettre les questions se bousculaient dans ma tête, je sais n’avoir jamais connu cet homme quelle est la raison qui a bien pu le pousser à faire ça, puis je réfléchis, je me demandai pourquoi autant de virgule, serait-ce pour séparer les groupe de mot puis je pris la première lettre qui suivait la virgule et un mot m’apparut, Lotus, ma surprise fut si grande que je ne peux pus m’empêcher de sortir un mot

Rémi : Sapristi

Je n’ai jamais dit que je sortirai un mot incroyable donc ne soyez pas surpris

Antony : Il t’arrive quoi

Rémi : Je crois savoir pourquoi il est venu ici

A ce moment-là à l’autre bout de la ville

??? : Ouf je suis enfin chez moi ce n’est pas trop tôt

??? : Libérez-moi je vous en supplie monsieur Lippe

Lippe : Ne dit pas de bêtise j’ai besoin de toi, pour mettre mon plan a exécution, Lindsay

Lindsay : Arrête, tu ne peux pas faire ça regarde dehors plein de gens sont innocent

Lippe : Tu n’en sais rien du tout

Lindsay : Je le sais tu es juste tombé sur les mauvaises personnes

Lippe : NON !!!!!!! Ne dis pas ça, tout le monde est comme ça maintenant tais-toi, tu vois mes cicatrices, tu les vois nous savons tout les deux pourquoi elles-sont la je te l’ai déjà raconté plein de fois, je dois me calmer et je dois aller voir nos deux amis maintenant que le message leur a été livré par moi-même

Chez Rémi et Antony

Antony : Que-ce qu’il t’arrive

Rémi : Le Lotus

Antony : QUOI ??????? Pourquoi tu parles du Lotus ?

Rémi : C’est le message caché dans la lettre

Un doute immense m’envahit comment une personne était au courant de notre excursion

Antony : Ne t’inquiète pas Rémi, il faut se calmer d’accord, maintenant on sait ce qu’il nous voulait

Rémi : Oui il pensait qu’on avait le Lotus ici alors il est venu a tout fouillé mais a vu qu’il n’était pas la

Antony : Il a donc attendu notre retour pour nous donner ce message pour qu’on décode son message afin qu’on sache pourquoi il est venu

Rémi : Maintenant est-ce qu’il sait qu’on a décodé son message ?

La porte s’ouvrit brutalement, moi et Antony nous levâmes rapidement et l’homme que nous avions croisés apparut avec une arme à la main, je ne rigole pas, il avait une arme

Rémi : Qui êtes-vous

Lippe : Calme-toi et assis-toi avant que je te tue de sang-froid, bien que j’ai besoin de toi, je me présente je suis Lippe

Lippe, nous attacha à des chaises et nous questionna

Lippe : Où est le Lotus Terrestre ?

Antony : Je ne vois pas de quoi tu parles

Lippe : Prends-moi pour un idiot, vous le savez sinon vous n’aurez pas réussi à décoder mon message

Rémi : Vous savez il sert à quoi ?

Lippe : Je le sais mieux que toi, ce Lotus nous fut transmis par les dieux, les dieux quand ils ont construit l’Univers ils ont donné un Lotus à chaque planète importante de chaque Galaxie, ainsi la Terre hérita de ce Lotus, la légende raconte que si le Lotus est détruit alors la Galaxie ou il se trouve se verra détruite

Antony : Vous connaissez les conséquences qu’il risque d’avoir mais vous voulez le détruire quand même

Lippe : Mais comment connaissez-vous la légende ?

Rémi : Nous l’avons lu là où se trouve le Lotus

Lippe : Maintenant vous savez où il est

Rémi : Fini de jouer nous savons que vous savez que nous savons où il est

Lippe : Ouais même si je n’ai pas tout suivi, je suppose que vous ne me direz pas où il est

Antony : Tu suppose bien toi

Lippe : Bien je n’ai pas le choix

A ce moment-là il se leva et nous assomma moi et Antony, nous nous réveillâmes dans un camion électronique visiblement car il y avait des ordinateurs partout et une femme enfermé dans une mini prison et moi Antony attachez à nos chaises

Rémi : On est où ?

Lindsay : Vous êtes dans un camion, dans celui de Lippe

Antony : Et qui est-tu

Lindsay : Je m’appelle Lindsay et je suis l’héritière des Dieux

Antony : L’héritière des Dieux ?

Lindsay : Lorsque les Dieux ont installé ce Lotus sur Terre il m’avait donné comme mission de le déplacer tous les 1000 ans et je suis la seule à pouvoir le détruire, comme je ne lui ai jamais dit ou il est, il a voulu vous enlevé

Antony : On lui a rien dit nous

Lindsay : Votre bouche non mais votre cerveau oui, en posant une question à votre cerveau ce dernier lui a donné la réponse

Rémi : Comment il a fait ça ?

Lindsay : Je ne sais pas, il m’a juste dit de vous le dire et il m’a dit de vous dire que s’il ne vous a pas tué c’est pour vous montrer la destruction

Antony : Mais tu ne vas quand même pas détruire le Lotus

Lindsay : Malheureusement quand je me trouve proche du Lotus je perds mes esprits et j’obéis au premier ordre qu’on me donne, dans le sanctuaire ou se trouve le Lotus la voix des Dieux me dit de le changer de place mais si on me dit de le détruire alors je le fais

La voiture s’arrêta sec, je supposais que nous étions arrivé, la porte de la camionnette s’ouvrit, il nous détacha de nos chaises mais nous mis des menottes et fis sortir Lindsay de sa cage et lui menotta les mains et nous plaça devant le sanctuaire. Ca n’avait pas changé un énorme champ d’herbe devant le sanctuaire fait de pierre et des statues à l’extérieur servant de pilier

Lippe : Quand êtes-vous venu ici ?

Rémi : Il y a un an

Antony : Notre école nous avait demandé de partir faire une excursion

Rémi : Nous marchâmes longtemps et nous tombâmes ici à l’intérieur était raconté l’histoire du Lotus, nous décidâmes de garder cette histoire pour nous

Lippe : Oui désolé de vous avoir impliqué là-dedans

Antony : Intéressante tes excuses mais au moins avant qu’on ne meure explique-nous pourquoi veux-tu détruire notre galaxie

Lippe : Je ne veux détruire que la Terre car ces habitants m’ont détruit

Rémi : Qu’entends-tu par-là

Lippe : Vous avez pu le remarquer que j’ai des cicatrices sur les bras, quand j’étais jeune je me mutilé

Antony : Tu te mutilé, pourquoi ?

Lippe : Quand j’étais petit, j’étais ce qu’on peut appeler le pestiféré de l’école tout le monde me détester, au Cp je m’en moquais mais au fur et à mesure que je grandissait je voyait que tout le monde se moquait de moi, on me frapper, une fois j’ai été torturé pendant une dizaine de minute dans une salle de classe pendant que le prof était parti chercher ses affaires dans la salle des profs, j’étais dépressifs, j’allais me suicider mais j’ai pensé à ce que j’ai lu, un Lotus capable de détruire ce monde j’ai poussé mes recherches et je me suis dit que si je devais mourir ce qui ont causé ma mort mourront avec moi

Rémi : Je comprends mieux maintenant

Lippe : Bon assez discuté

Lippe pris Lindsay par le bras et l’emmena dans le sanctuaire avec moi et Antony, le Lotus magnifique était la devant nous sous une cloche, avec ces belles pétales bleus, je regardai Lindsay et elle n’était plus la-même elle s’approcha du Lotus et dit

Lindsay : Que dois-je faire

Lippe : La voix des Dieux ne s’active que tous les mille ans donc elle suivra mes ordres

Lindsay : Je suis à vos ordres maitre Lippe

Antony : Lippe ne fait pas ça

Rémi : Tu vas tuer des milliards d’innocent

Lippe : Je m’en moque exécute mes ordres Lindsay

Je vis Lippe loin devant nous en train d’avancer vers Lindsay comme un empereur qui allait parler à ses habitants je me mis à courir vers lui et je le mis à terre grâce à mon pieds face contre terre afin de l’immobiliser

Lippe : Pourquoi fais-tu ça laisse-moi exaucé mon rêve, il faut qu’ils payent

Il se mit à pleurer, Antony courra vers Lindsay et l’éloigna suffisamment du Lotus pour qu’elle puisse reprendre ses esprits, elle nous libéra de nos menottes et nous rentrâmes dans notre ville magnifique de Londres

Quelques semaines plus tard

Antony : Bon alors nos résultats

Rémi : Un peu de patience, et deviennent qui sont les futurs internes du meilleur hôpital de Londres c’est nous

Moi et Antony étions fou de joie nous sautèrent en l’air et il déboucha une bouteille de champagne et Lindsay frappa à la porte et nous lui annoncions la bonne nouvelle

Lindsay : Et pour Lippe ?

Rémi : Il est interné dans un hôpital psychiatrique les médecins nous ont dit qu’il allait mieux

Lindsay : Heureusement, je comprends pourquoi il a voulu faire ça

Antony : Oui et une chance qu’ils nous regardaient pas sinon on ne serait plus la

Et c’est ainsi que se termine mon enfin notre histoire, enfin est-elle réellement fini ?



Fic n°4 :



Spoiler :


Prologue


Prologue


Le commissaire Maigrelet examina l’homme assis devant lui.

Sir Jeff Roy, la quarantaine, agent immobilier, costume de ville, chaussures impeccables, payant régulièrement ses impôts, propriétaire d’un magnifique appartement dans l’un des quartiers les plus huppés de la ville. Ouvertement passionné par le monde de Yu-gi-oh!, possesseur d’une magnifique collection de cartes, évaluée par ses assurances à quelques millions de Livres Sterling.

Maigrelet le classa mentalement dans la catégorie « excentrique ». Il aurait préféré utiliser « abruti de riche qui ne sait pas quoi faire de son argent » mais curieusement, il sentait que cette dénomination lui attirerait des ennuis si prononcée à haute voix.

Il préféra demander :

« Donc, vous dites que votre lotus a disparu ? »

Son ton laissait clairement entendre qu’il n’accordait guère d’importance à une disparition de fleur.

« Mon Lotus Du Samsara, pour être exact, chevrota Sir Jeff. Vous savez… comme la carte Yu-gi-oh…

– Ah ! »

Le commissaire était rassuré. On revenait dans un domaine plus courant, le vol d’objets précieux.

« Combien coûterait-elle sur le marché actuel ? »

Sir Jeff parut surpris.

« Quelques pennies, je pense. Pourquoi ?

– Vous dérangez la police pour une carte valant quelques pennies ? s’étonna Maigrelet.

– Oh non ! La carte n’a pas disparu, dieu merci ! C’est le lotus samsara qui a disparu ! »

Le commissaire fixa Sir Jeff en silence. On obtenait généralement beaucoup de précisions en ne demandant rien. Et il est de toute façon difficile de demander quoi que ce soit quand on est bouche bée.

Sir Jeff s’agita, mal à l’aise.

« Voyez-vous, l’esprit du Lotus Du Samsara m’a choisi comme maître, comme l’avait jadis fait Kuriboh Ailé pour Jaden Yuki. Il me suivait partout, me donnait des conseils, plaisantait avec moi… Or, depuis quelques jours, il ne se montre plus. J’ai cru un moment qu’il était juste parti se dégourdir les racines comme il en avait l’habitude, mais il n’est jamais parti aussi longtemps… »

Le visage du commissaire se fit impassible.

« Ah. Je vois. Donc, c’est l’esprit de votre carte qui a disparu ?

– Oui ! »

Sir Jeff semblait soulagé qu’on l’ait enfin compris.

« Je vois. Malheureusement, voyez-vous, il nous est impossible de retrouver un… esprit. On ne saurait pas quoi mettre dans les avis de recherche, déjà.

– Vous êtes sûr que…

– Oui.

– Mais… vous pouvez au moins…

– Je regrette. Au revoir, Sir »

Une fois Sir Jeff parti, l’adjoint au commissaire entra dans le bureau.

« Complètement fêlé ce gars, pas vrai ? dit-il avec un grand sourire.

– Excentrique, le corrigea Maigrelet.

– C’est quoi la différence ?

– Un paquet de fric. »


Devant le commissariat, Sir Jeff secoua la tête. Ils ne le croyaient pas, il le savait. Il ne lui restait plus qu’un seul recours…

Sir Jeff gémit à la pensée du prix qu’allait sans doute exiger Steve D’Teck.


1. Steve


Un téléphone sonna. La personne sommeillant au bureau de la petite agence sursauta violement et failli tomber de sa chaise. Sa main tâtonna jusqu’au téléphone.

« Allô ? dit-il d’une voix encore lourde de sommeil.

– Monsieur Steve D’Teck ? J’ai un travail pour vous

– Un instant » dit Steve, maintenant tout à fait réveillé.

Il prit son bloc-notes, chercha un stylo dans sa poche et se mit à écrire.

Steve D’Tech était un simple réceptionniste d’une agence de télécommunications. Mais Il était aussi un chasseur de cartes. Il savait à qui s’adresser pour trouver les cartes les plus rares, et il était donc très sollicité par des gens comme Jeff Roy. Mais il était aussi passionné qu’eux par certaines cartes, et demandait souvent en paiement la possibilité d’en garder une pour lui. Ce qui le rendait assez impopulaire parmi ses clients. Ils auraient déboursé avec plaisir quelques milliers d’euros pour une perle, mais offrir une édition limitée de la magicienne des ténèbres, par contre, c’était trop.

Steve réfléchissait tout en prenant ses notes. Il allait devoir plonger dans un monde qui ne l’enchantait guère. Mais il savait qu’il pourrait en tirer un bon prix.

« Entendu, Sir Jeff. Je m’occupe de tout. Ne vous inquiétez pas, je découvrirais très vite ce qui est arrivé à votre lotus. Et nous réglerons les petits détails, comme, oh, le paiement, plus tard. Bonne journée ! »

Steve prit une mine soucieuse. Les affaires reprenaient, et ça c’était bien. Mais il allait devoir ressortir son deck. Et ça, ça l’était moins.

Il sortit de l’agence et partit en quête d’un pactisant.


2. Le monde des esprits


Une fillette était assise au bord du trottoir. Elle avait un joli tailleur assez usé, des cheveux verts et des yeux dorés. Et elle semblait discuter avec un paquet de vieilles cartes.

« Salut, dit Steve.

La fille leva un œil sur lui.

« J’ai besoin de ton aide, continua Steve. Il agita un Kuribon devant elle d’un air tentateur. Toutes le filles aux cheveux verts adoraient cette boule de poils. Les yeux de celle-ci pétillèrent.

– Je dois faire quoi ?

– J’ai besoin de visiter le monde des esprits.

– Ça peut s’arranger, dit-elle avec un grand sourire. Un sourire… inquiétant. Qui inquiéta effectivement Steve.

– Le visiter, j’ai dit, se hâta de préciser Steve. Y aller et en revenir – surtout en revenir, en fait.

– Vous aurez peut-être envie de rester là-bas une fois que vous y serez, dit la fille d’un ton neutre.

– Oh non, crois-moi, dit Steve en frissonnant.

– Fermez les yeux » ordonna la fille aux cheveux verts.

Steve obéit. Et ferma les yeux. Longtemps.

Il les rouvrit au bout de quelques minutes et se retrouva sur le même bout de trottoir ; la fille avait disparu. Son deck aussi.

« Oh la petite p*** !!! gueula Steve avant de se mettre à courir. Il ne savait pas où aller, il ne savait pas où la retrouver mais il devait absolument récupérer son deck, c’était une question de…

Un chien marron exceptionnel lui coupa la route en trottinant. Steve avait failli l’écraser.

Il regarda d’un air hébété la bestiole s’éloigner tranquillement. Puis il prêta mieux attention à ce qui l’entourait.

La rue était exactement la même que trois minutes plus tôt. Les passants, eux, avaient pas mal changé. La plupart n’étaient pas humains, déjà.

Steve repéra un Gusto Egul voletant à ras du sol, un Ojama Jaune à peine visible dans l’ombre d’une façade, un Évoltile Najasho rampant vers un Crapaud Samouraï

Il était bien arrivé. Tout ce qu’il avait à faire, c’était retrouver le lotus samsara, découvrir pourquoi il n’était plus lié à Jeff Roi, rentrer dans le monde réel, faire son rapport et recevoir son paiement.

Et, bien évidement, survivre dans un monde rempli de machins avec des griffes et des crocs. Qui lui en voulaient quasi tous à mort.

Très simple.

Steve gémit.


3. Lotus Samsara


Steve arrêta un Crâne Serviteurqui passait par là.

« Eh ! toi ! T’aurais pas croisé un lotus samsara récemment ?

– Clac clac clac clac ! Clac clac ! Clac Clac Clac !

– Quoi ? il est dans le quartier des rulers ? Mais qu’est-ce qu’il fiche de ce coté ?

– Clac clac ! » répondit le crâne avec un haussement d’épaules significatif.

Il reprit son chemin.

Steve était de plus en plus inquiet.

Arrivé dans le fameux quartier fréquenté majoritairement par des dragons, Steve entendit des pleurs. Des pleurs curieusement… végétaux.

Steve s’approcha et aperçut le lotus. Qui pleurait effectivement.

« Ben mon pauvre ? Qu’est-ce qui t’arrives ? » demanda Steve à la fragile fleur.

Un tremblement retentit et Blaster, Maître Dragon Des Brasiers apparut.

« HAHAHA ! ricana-t-il, Bonjour, Steve. Qu’est-ce qui t’amènes chez nous ? Une envie soudaine de rejoindre tes ancêtres ? »

En tant que chasseur de cartes, Steve n’était pas très populaire dans le monde des esprits.

« Je suis venu ramener le lotus à son maitre !

– Impossible ! Il est au Cimetière !

– Quoi ? Mais t’es un Monstre !

– Euh oui ? Un monstre Yu-gi-oh, pourquoi ?

– Euh… Oublie ça. Rend moi le lotus !

– PAS QUESTION ! J’ai de grands projets pour lui !

– Toi ? Un dragon ? T’as des projets pour une fleur ?

– OUI ! TU VAS ASSISTER A LA NAISSANCE DU DRAGON ULTIME !

– Dragon Blanc aux Yeux Bleus ?

– NON ! Je te montre ? proposa aimablement Blaster.

– Pourquoi pas ?

Dragon Des Ruines ! brailla Blaster en direction d’un immeuble voisin. DESCENDS ICI TOUT DE SUITE ! »

Le petit dragon se montra à un balcon :

« Quoi, grand-père ?

– VIENS ! JE T’AI INVOQUE !

– Mais c’est l’heure de Yu-gi-oh 5D’s ! gémit le syntoniseur.

– TU VIENS OU JE DEMANDE A TEMPEST DE TE TUTORISER ? hurla Blaster.

– Bon, bon ! » bougonna Ruines.

Il disparut du balcon et quelques minutes plus tard se retrouva dans la rue avec Steve et Blaster.

« Actives ton effet ! ordonna Blaster.

– Quoi ?

– Ton effet expliqua patiemment Blaster. Je t’ai invoqué, donc ton effet s’active.

– Ah oui. Tu cibles quoi ?

– Le Lotus Samsara. »

La petite plante apparut sur le terrain et se mit immédiatement à pleurer.

« Synchronisation ! hurla Blaster. Dragon des ruines et Lotus Samsara, unissez-vous pour former le puissant… Samsara, Dragon de la Renaissance ! »

Les deux petits monstres semblèrent devenir flous, puis disparurent. A la place, Un magnifique dragon d’un bleu sombre se déploya. Un symbole d’ankh se dessinait sur son poitrail.

« ADMIRE ! rugit Blaster. Un Monster Reborn sur pattes ! Et 2600 points d’ATK !

– Euh… fit Steve. 100 points d’ATK a vrai dire. Mais sinon, oui il est pas mal.

– Comment ça 100 points ? hoqueta Blaster.

– Oui, 100 déclara Steve en rééxaminant les stats de la créature. 2600 points de DEFENSE mais 100 d’ATK.

– Zut. Grogna Blaster, dépité. Le Mathématicien a ENCORE foiré ses calculs !

– Remarque, une bonne défense c’est utile, parfois.

– Hein ? on est un deck à OTK nous, la défense en s’en bat les bijoux de famille, répliqua distraitement Blaster. »

Steve saisit sa chance.

« Dans ce cas, je pourrais récupérer le lotus ?

– Si tu veux » bougonna Baster, mécontent.

Il activa une Désynchronisation et Samsara disparut, remplacé par Ruines et le Lotus.

– Merci Blaster ! Tu viens, lotus ? On rentre ! »

Et c’est ainsi que le lotus samsara retrouva son maitre Jeff Roy.

FIN !



Fic n°5 :


Le Lotus Ecarlate


« Méfie toi de moi…je suis partout…peut être derrière toi à ce moment même…..je suis le lotus écarlate…Tu ne peux pas t’echapper, je suis….. »

7h00. Matsuda soupira, puis éteignit son ordinateur portable. C’était l’heure d’aller au lycée, il regarderait la suite ce soir. Dommage quand même, il aurait bien aimé au moins finir cet épisode. Après tout cette série, « Le Lotus écarlate », était sa préférée, il en était fan. Il avait beau avoir vu chaque épisode une bonne centaine de fois, l’émotion était toujours au rendez vous quand il les revisionnait.

– Maman, je pars !

Il referma la porte d’entrée du petit pavillon familial et prit le chemin de l’établissement, toujours en soupirant. Encore une journée ennuyeuse qui allait commencer…Entre Honda et Masaki qui le harcelaient et les examens de fin d’année qui approchaient, la vie devenait pénible au lycée, et le seul moyen qu’avait Matsuda pour s’évader, c’était de penser à sa série.

« Le lotus écarlate » n’était jamais sorti ici, au Japon. Personne ne connaissait cette série criminelle des années 70, venue tout droit des Etats Unis, parmi les camarades de classe de Matsuda. Leurs centres d’intérêts étaient trop éloignés…peut être était à cause de cela que Matsuda n’avait aucun ami dans son lycée. Du moins, c’est ce qu’il pensait.

La cloche retentit. Toute la journée, les cours s’accumulèrent alors, les professeurs défilèrent dans la salle de classe, mais Matsuda n’écoutait pas. Il revoyait dans sa tête le héros de sa série favorite, le tueur en série appelé le Lotus Ecarlate. Sa signature ? Une fleur de lotus qu’il posait sur ses victimes, éventrées sauvagement à coups de hache et de machettes, et la blanche fleur devenait rouge, imbibée du sang qui dégoulinait des cadavres, et….

– MATSUDAAA !!! LES COURS SONT FINIS !!!!

L’intéressé sortit de sa rêverie : il ne restait plus que lui dans la salle de classe, ainsi que son professeur, Yamada-san. Il s’excusa rapidement, et courut pour ne pas rater son bus qui l’attendait au pied du lycée. Malheureusement, c’était déjà trop tard : il le voyait s’éloigner depuis les fenêtres du couloir. Tant pis, Il faudrait rentrer à pied.

Le chemin du retour était mal famé. Il devait passer par un ghetto, comme il y en a plein en périphérie des grandes villes. En plus, il était déjà 19h, la nuit commençait à tomber. Soudain, alors que Matsuda marchait, il fut interpellé par d’étranges gémissements provenant d’une ruelle, sur la droite. Il hésita à se détourner de son chemin, mais finit par aller voir d’où provenait ce bruit, cédant à la curiosité.

Les gémissements étaient de plus en plus proches, tandis qu’il s’enfonçait dans la ruelle qui, elle, était de moins en moins bien éclairée…

– Miaou !

Matsuda baissa rapidement les yeux et se retrouva face à l’auteur des gémissements. Ouf, ce n’était qu’un chat qui miaulait ! Soulagé, le lycéen allait rebrousser chemin quand il aperçut quelque chose à sa gauche. Et ce quelque chose allait changer sa vie à tout jamais.

Matsuda était crispé par l’horreur de ce qui se tenait devant lui. Il aurait voulu crier, hurler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Un vieil homme aux cheveux gris et aux habits déchirés lui faisait face, allongé au sol, contre le mur. Il gisait dans une flaque de sang, et un large trou se dessinait au niveau de son estomac. De plus, un petit objet se dessinait dans l’obscurité, posé sur le buste du cadavre du sexagénaire. Matsuda s’approcha.

– Non, ce n’est pas possible, dit-il en tremblant…c’est….

Il n’avait pas rêvé, il s’agissait d’une fleur blanche, tachetée de rouge ça et là. Effrayé, Matsuda dut détourner son regard du cadavre quelques instants. Il remarqua alors une inscription sur le mur, en lettres de sang :

JE SUIS LE LOTUS ECARLATE

Matsuda commençait à réaliser ce qui s’était passé là. Il se mit alors à courir, de toutes ses forces, loin, très loin. Lui qui était fan de séries criminelles, il avait vu un cadavre, un vrai. Et le meurtrier avait soigneusement crée une mise en scène qui ne pouvait l’empêcher de penser à sa série préférée. Tout lui rappelait l’épisode 1 : un vieil homme éventré, un lotus sur le ventre, et surtout ce message sur le mur. Ce n’est pas tout : le sang était encore frais, ça avait eu lieu récemment, peut être même dans l’heure…Tout se mélangeait dans sa tête, il n’arrivait plus à penser. Une seule chose lui venait à l’esprit : courir, courir pour ne pas finir comme le vieux.

Il retrouva bientôt la rue d’où il venait, la lumière des lampadaires, la civilisation. Là, il pu reprendre ses esprits et ce concentrer sur ce qui venait de ce passer. Un dangereux psychopathe semblait se prendre pour le tueur en série de son émission, le Lotus Ecarlate. Et si il était prêt à aller aussi loin, Matsuda était convaincu qu’il n’hésiterait pas à recommencer.

Il fallait faire quelque chose pour empêcher cela. Pour la première fois de sa vie, Matsuda se sentait investi d’une mission. Lui seul pouvait empêcher un massacre, car lui seul avait vu ce qui s’était passé, lui seul avait fait le lien avec le « Lotus Ecarlate » pour l’instant. D’autres parviendraient peut être à ce résultat plus tard, mais il n’y avait que lui en mesure d’agir dès maintenant. Il appela rapidement la police, en appel masqué pour ne pas avoir à être confronté aux fonctionnaires, puis s’éclipsa.

Tout le long du chemin, Matsuda réfléchit. N’y avait-il pas le moindre indice qu’il avait pu manquer, au moins une piste que le criminel avait laissé derrière lui ? Mais aucune réponse ne venait à lui. Matsuda arrivait alors devant sa maison. C’était finalement l’heure de regarder sa série. Il ouvrit le dossier où reposaient les précieux épisodes de « Lotus », cliqua instinctivement sur l’épisode 1. Il le regarda machinalement, sans vraiment se concentrer. Depuis que quelqu’un avait souillé sa série, il ne pouvait plus l’apprécier. Pourtant, quelque chose retint son attention. Une piste à laquelle il n’avait pas pensé. Il fit rapidement pause et scruta l’écran. Oui, c’était bien ça. Matsuda se précipita dans l’entrée, enfila ses chaussures et courut dehors aussi vite qu’il put. Il avait peut être trouvé l’indice qu’il cherchait.

Il était 21h lorsque Megan Anderson sortit du taxi qui l’avait menée de son hôtel au boulevard. Le conseiller qui lui avait donné rendez vous ne pouvait plus être très loin. Voyons, où, était-ce ? Ah oui, la rue avec un panneau vert, il avait précisé. Ca n’avait pas l’air fréquenté, désert même, mais pour la transaction qu’ils allaient faire, ça valait mieux. Si les médias apprenaient qu’une star en devenir comme elle se droguait, à l’étranger en plus, son image médiatique aurait été détruite à jamais…

– Excusez moi, mademoiselle, vous ne devriez pas aller plus loin.

Un gamin l’avait interpellé. Peut être un lycéen.

– Et pourquoi donc ?

– L’homme avec qui vous avez rendez vous est très occupé, il m’a demandé de vous transmettre ce message : Il annule le contrat, il n’a pas le temps de s’occuper de vous !

– Pff, le rustre ! Et dire qu’il avait pris la peine de répondre à ma petite annonce !

Megan se détourna de la ruelle au panneau vert pour regagner le boulevard animé par les voitures et les passants. Elle s’était déplacée rien que pour ça ! Tant pis, il lui faudrait trouver sa dose ailleurs. Ah, le japon, pas pratique comme pays ! Mais bon, elle était tout de même soulagée de ne pas avoir à entrer dans la ruelle, qui avait quand même l’air bien glauque…

Matsuda regarda la jeune étrangère s’éloigner, soulagé lui aussi. Il avait accompli sa mission. Il ne lui restait plus qu’à rentrer maintenant. Alors qu’il allait sortir de la ruelle pour regagner le boulevard à son tour, il sentit une ombre se dresser derrière lui.

– Si tu bouges, je te tue.

Matsuda fut pris de stupeur. Son cœur se mit à battre violement, chaque seconde plus fort, sans ne jamais s’arrêter. Il se sentait pâlir, tandis que d’épaisses goutes de sueur froides se mirent à ruisseler le long de son cou, l’une après l’autre.

– Si tu ouvres la bouche, je te tue.

Pas de doute possible, c’était le Lotus Ecarlate. Ou du moins l’homme qui avait décidé de l’imiter. Matsuda sentit la lame d’un couteau caresser doucement son dos, puis se positionner le long de son ventre. Les passants, eux, circulaient. Personne ne faisait attention à ce petit spectacle qui se déroulait pourtant à quelques mètres d’eux.

– Maintenant recule…..ou je te tue.

Matsuda s’exécuta. Il regarda les lumières du boulevard s’éloigner de lui tandis qu’il s’enfonçait dans la pénombre de la ruelle. Il n’y avait rien, personne, pas d’éclairage. Rien, à part le tueur et lui.

– Tu vas répondre à mes questions maintenant…murmura l’individu qui le menaçait. Comment as tu su pour l’étrangère ?

L’homme le collait maintenant, sa bouche chuchotait directement à l’oreille de Matsuda. Celui ci était terrifié, mais tenta de ne pas le montrer.

– Je…j’ai deviné ce que vous essayiez de faire, répondit Matsuda sur un ton faussement assuré. Vous voulez recréer les meurtres de la série du « Lotus Ecarlate » dans le même ordre que les épisodes, n’est ce pas ?

– ……….

– C’est pourquoi vous avez assassiné ce vieil homme, continua Matsuda qui avait pris son courage à deux mains. Il joue le rôle de ce SDF, Donald McCooney, qui est éventré dans le premier épisode. Et ce soir, vous vouliez vous attaquer à cette femme pour reproduire le meurtre d’Angela Peterson, une artiste en proie à la cocaïne qui voyage à l’étranger. C’est en regardant les deux premiers épisodes ce soir que j’ai eu le déclic. Vu le soin que vous apportiez à la mise en scène, je me suis dit que si vous récidiviez, ce serait en suivant l’ordre des épisodes. J’ai donc essayé de me mette à votre place, et j’ai regarder les petites annonces pour trouver une femme dont le profil correspond à celui d’Angela. Et je suis tombé sur Megan Anderson, tout comme vous. Mais vous ne la tuerez pas ce soir. Je l’ai dissuadée de venir à votre petit rendez vous.

Le tueur avait laissé Matsuda exposer son raisonnement, sans l’interrompre. Il faisait preuve d’un calme étonnant et semblait moins agressif dans ses gestes, plus apte au dialogue qu’auparavant. Lorsque le lycéen eut fini, il lui chuchota à l’oreille:

– Tu n’as pas peur de me parler sur ce ton….j’aime ça. Je suis surpris de croiser quelqu’un qui connaît cette série aussi bien, surtout si jeune….Tu as raison, je peux bien te le dire, vu que tu vas mourir ici….Mon objectif est de recréer les 24 meurtres liés aux 24 épisodes du « Lotus Ecarlate », un par un. Ou d’en reproduire le plus possible, tout du moins. Quand je me suis retrouvé avec ce clochard, dans les ruelles…j’ai eu une révélation et je suis passé à l’acte. J’ai ensuite contacté cette fille via les petites annonces, comme tu l’a décrit…elle correspondait parfaitement à mes attentes pour l’épisode 2…mais ne t’en fais pas, j’en trouverai une autre qui fera l’affaire…quand tu seras mort.

Ces derniers mots avaient fait frémir Matsuda. Mais malgré sa peur, il ne put s’empêcher de demander :

– Mais pourquoi ? Pourquoi cette série, que personne ne connaît au Japon ?

– ……

– Si toi aussi tu en es fan, pourquoi l’avoir souillé ?

– La ferme ! cria l’homme, qui s’emporta de nouveau. Je ne souille pas cette série, je lui rend la place qu’elle aurait du avoir depuis toujours ! Quand j’avais ton âge, le « Lotus Ecarlate » venait juste de sortir, je nourrissais de grands espoirs pour cette série…mais elle n’a jamais connu le succès ! On m’a traité d’asocial, de psychopathe à cause de cette passion…je me suis retrouvé exclu, mais au ban de la société…mais je vais me venger, et quand les medias comprendront le lien entre les meurtres et le « Lotus », ma série connaitra enfin le succès quelle aurait toujours dû avoir. Et le héros, celui qui purifiera le monde, ce sera moi !

L’homme était enclin à parler. Quelque part, l’adolescence qu’il décrivait ressemblait à celle de Matsuda. La mise à l’écart, la solitude, l’incompréhension. Ce dernier avait toujours rêvé de rencontrer quelqu’un partageant les même centres d’intérêts que lui, mais jamais il n’aurait pu imaginer que ce serait dans de telles circonstances.

– Tu parles du Lotus, toi qui en es fan tout comme moi, mais connais tu ses véritables intentions ? reprit le criminel.

– Il est expliqué dans l’épisode 13 qu’il veut tuer les êtres nuisibles, pour créer une société idéale…. Cependant, le Lotus a beau être mon personnage préféré, ses crimes n’en demeurent pas moins ignobles et personne n’a le droit de reproduire de tels meurtres dans la réalité, quelqu’un soit la raison ! Matsuda se sentait quasiment condamné, à la merci de l’homme au couteau. Quitte à mourir, il était résolu à dire tout ce qu’il avait sur le cœur.

– Pff, ignobles, hein….. Ce sont les hommes qui sont ignobles. Tu sais, gamin, l’être humain ressemble à s’y méprendre avec la fleur du lotus. Nous naissons tous identiques, blancs et honnêtes comme ces fleurs avant qu’elles n’éclosent. Puis lorsqu’il devient adulte, l’Homme se dévoile. La fleur s’ouvre. Elle laisse la plupart du temps place à un magnifique lotus, à l’image de la réussite dans notre société. Mais certaines fleurs se fanent, se détournent du chemin. Comme ce SDF que j’ai tué, ou cette droguée à qui j’avais donné rendez vous. Le Lotus Ecarlate tend à purifier ce monde, pour que les mauvaises herbes disparaissent à jamais. C’est pour ça qu’il tue, que je tue, pour purifier cette société corrompue. Cette société….A BESOIN DE MOI !

Il s’emportait, Matsuda le sentait. Un coup de folie, et il l’éventrait. Pourtant, il prit le risque, et dit ce qu’il avait à dire.

– Vous vous êtes égaré. La voie que vous suivez n’est pas celle du Lotus Ecarlate. Il suffit de regarder le dernier épisode pour s’en convaincre.

-Tu parles de l’épisode 24, où le Lotus est acculé par le sheriff Jones ? SI je me retrouve dans cette situation, j’irai jusqu’au bout et je me suiciderai, comme le Lotus. Maintenant crève, sale…

– Le Lotus ne s’est pas suicidé.

– Pardon ? L’homme arrêta son mouvement net. Matsuda avait éveillé sa curiosité.

– Il existe un 25e épisode, qui a été tourné mais jamais diffusé…j’ai pu me le procurer grâce à un hacker qui a piraté le fichier depuis les studios de tournage, aux USA….Dans cet épisode, le Lotus, qui a survécu à la balle qu’il s’était tiré dans le 24, se repentit. Il s’évade du commissariat, mais ne peut s’empêcher d’avoir des remords. Il comprend qu’il avait fait les mauvais choix pour servir sa cause, que tuer n’était pas le meilleur moyen de parvenir à ses fins. Il commence alors une nouvelle vie, en enterrant derrière lui son histoire de tueur….

– Tu mens. Un tel épisode n’existe pas.

Comment cela pourrait-il être vrai ? Ce serait tout remettre en question, son engagement, tout. Ce gosse voudrait lui faire croire que son modèle ce serait éloigné du chemin de la violence ? Il avait déjà entendu parler de cet épisode exclusif dans des articles, mais il croyait que c’était un mythe. Et son contenu avait toujours été un mystère. Que le garçon aie vu l’épisode n’était du coup pas à exclure, mais tant qu’il n’aurait pas de preuve, il n’y croirait pas.

– Je… je l’ai justement sur ma clé USB, dans ma poche. J’ai toujours les 25 épisodes sur moi, au cas où j’aurais un ordi à proximité pour les voir…

Il y eut un silence d’une dizaine de seconde. Soudain, sans qu’il ne s’y attende, Matsuda fut violement projeté en avant. Tout allait bientôt être fini, l’homme avait surement décidé de passer à l’acte et de l’exécuter. La peur remonta, plus puissante encore, au point qu’il allait s’évanouir. Allait il se réveiller un jour, ou était ce la dernière fois que ses yeux verraient, au loin, les lumières de la ville ? Il eut à peine le temps de se le demander que ses paupières se refermèrent. L’homme le regarda un instant de loin, puis se pencha vers Matsuda.

7h00. La lumière du jour vint de nouveau éclairer la ruelle. Matsuda soupira. Il était en vie. L’homme avait disparu. Le lycéen, étendu au sol, se leva et courut instinctivement vers la rue passante. Tout était normal, les passant, les voitures, circulaient normalement. Matsuda posa la main machinalement sur sa poche gauche. Sa clé USB n’y était plus. Il y avait quelque chose d’autre à la place. Il plongea sa main à l’intérieur et en ressortit une fleur de lotus, blanche. Aucune trace de sang.

Matsuda rentra chez lui, bouleversé par ce qu’il avait vécu. Il retrouva sa famille, rassurée de retrouver un fils qui avait passé la nuit entière dehors sans donner de nouvelles. Matsuda aussi était serin. Il n’avait plus peur maintenant, il comprenait presque le tueur. Aurait il dérivé ainsi, lui aussi, sans cette rencontre ? L’assassin lui aussi n’avait été qu’un simple lycéen asocial un jour. Maintenant il en était sur, ça n’arriverait pas. Il avait l’exemple à ne pas suivre en tête.

Il mena dans les jours qui suivirent des recherches, pour prévenir les prochains crimes du tueur, mais en vain : le Lotus Ecarlate ne fit plus jamais entendre parler de lui par la suite et lorsque la police comprit enfin le lien avec la série, il s’était déjà évaporé dans la nature. Un peu comme dans l’épisode 25. Le lycéen comprit alors qu’après visionnage de ce dernier, l’homme avait suivi la même voie que son modèle et abandonné les meurtres.

Matsuda n’oublierait jamais cette aventure. Il ne serait plus jamais le même. Même des années plus tard, une fois adulte, lorsque la saison de floraison des lotus venait, il repensait à cette rencontre qui avait failli lui couter la vie certes, mais qui lui avait permis de changer le destin d’un homme et de le rendre meilleur.


Fic n°6 :


Le Lotus Noir


« Un jour… On partira tout les deux et on visitera le monde… »

C’était un beau jour d’été. Le soleil illuminait des grandes prairies parsemées d’herbe verte ainsi que de collines. Il était encore haut, dans le grand ciel azur et il chauffait allégrement l’air que la douce brise travaillait à rafraîchir. Les hautes herbes se courbaient légèrement sous le vent calme. Un jeune homme se trouvait là, en haut d’une petite colline surplombant l’étendue verte. Il entendait au loin les cigales chanter dans un petit groupe d’arbres qui se trouvaient à sa droite. Il n’était habillé que d’une chemise blanches à manche courte et d’un short marron. Il avait de long cheveux qui descendait dans son dos tel une cascade jusqu’en dessous des épaules et de longues mèches lui barrait ses yeux. Chaque œil était muni d’un saphir qu était dans un bleu totalement épuré et teinté d’acier. Une grande mélancolie semblait transparaître dans son regard, comme si un grand malheur lui était arrivé, il y a longtemps et qu’il en gardait encore le souvenir. Son visage était fin tout comme le reste de son corps, cependant il était assez grand par sa taille.

Seul sur sa hauteur, il leva sa main gauche et l’utilisa pour parer le soleil et plissa les yeux pour observer le paysage à la recherche d’un détail. Il le vit : c’était une maison perdu entre les arbres. Une petite demeure faite de pierres et de pailles, typique des paysans du pays. La maison était encore loin, environ une heure à pied. Il devait traverser deux prairies qui étaient elles même séparé par une route de sapins vert.

Il se remit alors en marche et se dirigea vers la petite maison. Au fur à mesure qu’il traversait la prairie, le son des cigales s’amplifiait et des souvenirs lui refirent surface : il y a sept ans, une fille était morte dans ses bras, une grande fille aux cheveux roses. Elle se nommait… peut importe son nom. Elle avait pleuré mais c’est comme si elle expulsé d’elle un lourd fardeau. Elle avait tout d’abord sortie son couteau.

Le bruit des cigales s’amplifie.

Il l’avait tout d’abord prise pour une meurtrière mais elle lui avait ensuite donné ce couteau.

On entend plus que les cigales.

Puis, elle s’était jeté sur lui. Elle avait… commis un suicide.

Silence.

Elle lui avait dis son nom mais quelque chose l’empêchait de lui en souvenir ou de le dire, comme un système de protection. Depuis ce fameux jour, il ne pouvait plus l’oublier. Elle l’avait hanté à jamais. Il avait vingt-trois ans à présent et pas un seul jour, ce maux ne l’avait quitté, se rajoute à ça, la disparition de sa sœur les jours qui suivirent. Il ne se souvenait de rien à propos de sa sœur, ni son apparence, ni sa voix, rien. Il se souvenait juste d’avoir eu une sœur. Et à chaque fois qu’il pensait à cette fameuse sœur, il voyait l’image d’un lotus dans son esprit. Un lotus noir.

Cela faisait maintenant une heure qu’il marchait à un rythme régulier, à travers un champ de tournesol. Cependant, il était immobile à présent et fixait un arbre de son regard d’acier, ou plutôt, il dévisageait une fille. Elle s’était baissé pour cueillir des fleurs au sol et n’avait pas encore remarqué sa présence. Elle portait un grand chapeau de pailles rond ainsi qu’un sac en toile. Elle avait de long cheveux bleues. Elle possédait deux grands yeux d’un bleu profond où même le regard pourrait s’y perdre dans une infinité azur. Elle semblait extrêmement fragile, comme si elle pouvait se briser à la moindre chute. Elle avait le geste délicat, le regard chaleureux et énormément de grâce ressortait de tout ses gestes. Lorsqu’elle cueillit la fleur, elle se releva et aperçut le jeune homme. Le vent soufflait plus fort à présent, au delà de la brise habituel et tout à coup, il y eu une petite bourrasque. Les cheveux des deux personnes claquèrent dans le vent et la fille releva rapidement sa main, de façon à maintenir son chapeau en place. Lorsque la bourrasque fut passé, l’homme posa une question.

-Êtes-vous mademoiselle Melody ? Demanda l’homme sans émotion.

Le vent rugit alors soudainement sur le jeune homme qui du fixer ses appuis fermement sur le sol et mettre son bras en travers du visage pour se protéger de la force venteuse. La fille aux cheveux bleus ne fut pas touchée par la rafale et regardait l’homme d’un regard intrigué. Finalement, elle lui sourit et l’invita à venir la voir d’un petit geste de la main. Après quelques secondes, l’homme, qui s’était remis de la nouvelle bourrasque, s’avança et rejoignit la fille. Une lueur brilla dans les yeux bleues de la fille, comme si elle avait attendu depuis longtemps cet homme.

Ils rentrèrent tout les deux dans la petite maison. A l’entrée, on arrivait dans une grande pièce où était disposé une table, ainsi qu’une cuisine assez ancienne sur la droite. Sur la gauche, il y avait une porte en bois qui donnait sur un couloir donnant lui même sur une chambre et une salle de bain. Melody tira une chaise près de la table et s’assit doucement. Elle effleura la table d’un geste lent et fixa alors l’homme dans les yeux. Le jeune homme la regardait depuis tout ce temps et commença à parler.

-Je suppose donc que vous êtes Melody. Je vous cherche depuis de longues années. Cela fait maintenant cinq ans. Vous viviez là depuis tout ce temps, dans cet endroit perdu au milieu des champs… Il fit une pause puis repris ; un garçon qui devait avoir mon âge est venu me voir il y cinq ans. Il est arrivé pile deux ans après cet événement dramatique qui a ruiné ma vie, lorsqu’une fille que je ne connaissais absolument pas, s’est sacrifié pour moi, en prétextant me sauver d’une grande menace, me protéger. Elle m’a laissé uniquement son nom et malgré de longues recherches, personnes dans le monde ne la connaissait… sauf ce mystérieux garçon. Il s’est adressé à moi en prononçant son nom. Il est venu à moi sans que je ne l’attire. Ensuite, il m’a dit que je devais savoir qui elle était réellement puis il m’a dit ton nom et que je devais te trouver. Avant de partir, il marmonna quelque chose comme : « nous devons empêcher le dieu de ce monde de parvenir à ses fins ».

« Alors juste après son arrivée, ma sœur dont je n’ai plus aucun souvenir sauf celui qu’elle a existé. Tout a disparu comme effacé de mon esprit. Je suis donc partie, à ma majorité ,te trouver. J’ai traversé les déserts, les forêts, les océans à ta recherche et te voilà enfin devant moi. Pourras-tu répondre à mes nombreuses questions qui me brûlent les lèvres ? Pourras-tu contenir la folie glaciale que mon cœur garde en secret ? Cela fait bien trop longtemps que mon âme noircie de cet événement. Je ne vis que pour elle depuis le moment où elle a prononcé son nom. Étais-ce une erreur de lui demander ? »

Un long silence plana dans la petite maison faite de bois et de pierres.

-Tu es muette n’est ce pas ?

Elle hocha la tête et une ombre triste couvrit ses yeux si émotif et chaleureux.

-Je me le disais bien, cependant peux-tu répondre à mes questions ? Peux-tu seulement m’entendre ?

Elle eut un petit sourire et se leva de sa chaise pour se diriger vers une armoire. Elle ouvrit la porte et prit une ardoise ainsi qu’une craie puis referma la porte du placard et se rassit.

« J’ai toujours su qu’une personne viendrait me voir »

Le jeune homme avait lut ce qu’avait écrit la jeune femme avant qu’elle n’effaça l’écriture blanche avec un chiffon et réécrit par dessus de nouveaux mots.

« Alors je me suis préparé à ta venue »

« Je peux répondre à tes questions »

« Cependant, ce sera un peu plus lent que tes attentes »

-Cela m’est égal, peut importe le temps que cela prendra, je veux une réponse à mes questions.

« Très bien »

« Tu peux commencer à les poser »

-Connais-tu Roséa Veridi ?

« Non »

« Mais je connais son histoire »

« Ainsi que la tienne »

-Comment cela ?

« Il y a des choses »

« Que l’on explique pas »

-Très bien. Connaîtrais-tu un moyen que je puisse la revoir ?

« Peut importe l’univers »

« On ne peut réanimer les morts »

« Cependant »



-Pourquoi t’es tu arrêté d’écrire ?

« Je ne sais pas si »

« Je devrais te le dire »

-Comment ça ? Il y a un moyen que je la revois ?

« Oui »

-Alors peux-tu me le dire ?

« Après tout »

« Je ne dépends plus des univers »

« Je vais te donner une méthode pour »

« Faire en sorte de la revoir »

« Cependant »

« Tu devras faire de gros sacrifice »

« Tu deviendras probablement »

« L’homme de la pire espèce »

« Après avoir fait ce que tu as fais »

« Pourras-tu t’y résoudre ? »

« Sacrifier ton humanité »

« Pour satisfaire ta folie ? »

« Je ne sais pas si »

« Ton âme serait prête à cela »

-Je suis déjà prêt à sacrifier mon humanité pour la revoir mais peut on sacrifier une chose que l’on ne possède pas ? Ma vie n’a déjà plus de sens autre que de trouver un placebo à ma folie, du fait que j’ai plus aucun avenir dans la société et que l’emprise de ma mélancolie est de plus en plus puissante chaque jour, je ne sais pas si je peux encore me résoudre à me nommer humain.

« Même glacé »

« Le cœur reste présent »

« Tant que tu l’auras »

« Ton âme en sera chauffé »

« Peux importe la chaleur »

« Et de ce fait »

« Tu resteras humain »

« Veux-tu entendre réellement »

« La solution que je t’offre ? »

« Alors que tu sais pertinemment »

« Qu’elle va te plonger entièrement »

« Dans la folie ? »

-Oui, je suis prêt à tout pour comprendre ma destiné.

La fille poussa un long soupir et une ombre des plus sombre couvrit alors son visage. Le bleu scintillant de ses yeux avait laissé place à un triste violet. Elle nota alors des mots sur son ardoise et la retourna. L’homme, à la vision des mots écarquilla les yeux qui étaient pourtant dépourvu d’émotions jusqu’à présent puis une fois la surprise passé, l’acier de ses yeux revint encore plus lisse que jamais.

-Je suis prêt à le faire. Expliquez-moi comment à présent. Il est trop tard pour faire demi-tour de toute façon, autant que j’aille au bout de mon projet où que je meurs en chemin.

« Mais peut importe la façon »

« Si tu la cherches jusque dans sa maison »

« C’est la mort que tu trouveras »

« Lors de ton dernier pas »

« Vers la vérité »

-Il y a une chose que tu n’as pas encore deviné. La mort ne me fait pas peur et la vérité n’est que bêtise pour moi.

« Quel est ton but ? »

-Mourir.

La dernière goutte d’émotion venait alors de disparaître des yeux du jeune homme. Les cigales étaient silencieuses à présent.

-Pourtant, je ne peux me résoudre à me suicider. Le souvenir de sa mort m’est trop resté présent pour que je puisse faire la même chose. Alors peut importe les dangers, je me lancerai et j’écarterais les obstacles comme l’on défait une fourmi avec son doigt.

« Tout ça pour une fille ? »

-Peut être, peut être plus. J’ai comme l’impression de m’être fait trahie par elle. C’est son poignard emplie de poison qui a glacé mon cœur.

« Très bien »

« Lis attentivement »

« Ce que je vais écrire »

Après des longues heures, le soleil ardent de l’été commençait à se coucher et sa couleur passait lentement à l’orange. Les ombres des arbres s’étiraient longuement sur le sol et les cigales s’étaient tuent à jamais. Le jeune homme sortit alors de la maison. Melody s’était elle aussi levé et s’était rendue à coté de la porte. Après s’être éloigné de quelques pas, l’homme se retourna.

-Melody… Il y a quelque chose qui m’intrigue depuis que je me suis rendue ici. Tu vis loin de toute habitation, tu n’as pas de jardin, tu n’as rien à manger dans ta demeure et pourtant, tu me dis que cela fait des années que tu vis ici. J’ai croisé de nombreux hommes vivant loin de l’humanité, pourtant… tu es la plus isolée d’entre tous. Il est normalement impossible pour toi de survivre ici. Pourquoi vis-tu dans un endroit aussi isolé ?

« Si tu es prêt à tout »

« Pour trouver ce que tu recherches »

« Alors moi »

« Je suis prête à tout »

« Pour éviter »

« Celui qui me recherche »

-Tu ne peux pas être humaine. Qu’est ce que tu es ?

« Haussement des épaules »

-Très bien, je n’en demanderais pas plus. Je m’en vais.

Melody lui fit signe de s’arrêter et partie chercher quelque chose. Après, quelques secondes, le temps que la fille aux yeux azur trouve l’objet de sa recherche, elle revint.

« J’ai un présent à t’offrir »

Elle lui présenta alors une écharpe bleue.

-Pourtant, nous sommes en plein été, qu’est ce que je pourrais faire de cela ?

« Il te servira »

« Plus tard »

Il prit alors l’écharpe et n’ayant pas de sacs ou de supports pour ranger l’objet, il l’enroula autour du cou puis partit dans la lumière du soleil couchant. Ce monde allait connaître l’obscurité pour l’éternité, et le regard de la jeune fille était triste à cette idée. Elle voyait cette homme courir inexorablement près son destin, sachant pertinemment qu’il ne trouverait que la tristesse et la mort. Cependant, il était emprisonné dans le cercle vicieux de la folie. Seul la raison de sa folie, pourrait le guérir. Combien de dégâts devra-t-il faire avant de trouver la cause ? Elle le savait, et cela l’attristait.

Après deux longues journées de marche, le jeune homme avait retrouvé le chemin de la civilisation et se dirigeait à présent vers sa ville natale, là où sa maison se trouvait. Marchant alors sur le long de la route, attendant qu’une voiture, qui passait par là aurait la bonté de le prendre en auto-stop, il regardait le paysage défiler à son rythme lent devant ses yeux. Il n’y avait que de l’herbe verte à perte de vue. La traînée orange que laissaient les rayons du soleil sur le sillage de l’herbe battu par la légère brise lui rappelait quelque chose qu’il avait perdu. Il redécouvrait une sorte de plaisir à voir le temps s’écouler à travers ce paysage. Il en était tellement ému, qu’il finit par s’arrêter de marcher et s’assit sur le bord de la route, les jambes allongés sur le creux que formait la bordure de la route. Il resta longtemps à contempler le temps. Le soleil céda sa place et les étoiles apparurent dans le champ noir qui se trouvait au-dessus de sa tête. Des voitures avaient passé et l’homme vit alors le lotus apparaître haut dans le ciel.

Sur la lune, il voyait la tache sombre s’agrandir de jour en jour. Elle grandissait lentement mais sûrement : l’ombre du lotus. Elle était apparue à la disparition de sa sœur et aucun scientifique n’avait encore trouvé de solution rationnel à son sujet. De nombreuses théories circulaient. Ils avaient tout d’abord pensé que la tache n’était qu’une ombre projeté depuis un autre astre mais malgré des centaines d’observation, aucun corps céleste ne pouvait diffuser une telle ombre sur l’astre blanc. Lorsque l’on braquait les télescopes sur cette tache noir, on n’y voyait pas mieux. Cette apparition était surnommé : le Lotus Noir et dès le jour de son arrivé, de nombreuses théories de complots mondiales et extra-terrestre avait vu le jour. Mais pour l’instant, ce n’était qu’un mystère. Un mystère qui devait probablement avoir un lien avec sa sœur car il était le premier à avoir vu ce lotus noir, un jour avant la disparition de sa sœur, dans ses rêves. Et si ses rêves étaient souvent tourmentés et oubliés depuis son enfance, celui là n’était qu’une image fixe du Lotus Noir qui s’était installé au plus profond de son esprit.

Le jeune homme se leva après une nuit à la belle étoile. Il trouva rapidement une voiture voulant bien l’emmener à destination. Après de longues heures de routes, les grattes-ciel de la ville apparaissaient dans les grands nuages blancs. Toujours dans la voiture, il avait comme l’impression de voir des flammes jaillir de la ville. Il demanda au chauffeur, un homme de taille moyenne, une calvitie présente sur le dessus du crane, au visage et aux lunettes rondes, si il voyait des flammes mais sa réponse fut négative. Cependant il sentait que son passage dans la ville ne serait pas sans complication.

A l’entrée de la ville, l’homme à lunette le déposa et après quelques mots de remerciements, le jeune homme continua sa route, le vent dans son dos et le soleil presque à son zénith. Il marcha longtemps dans cette jungle urbaine car sa demeure se trouvait derrière les immeubles et le chemin direct était d’emprunter le centre ville. Tandis qu’il marchait à son rythme et que les passants le dévisageaient d’un regard intrigué, il sentait au fur et à mesure une odeur de fumée s’amplifier à chaque pas. Après maints feux tricolores, passages piétons, bruits de masses, arrangeurs de foules et musiciens de rues, il sortit enfin du brouhaha permanent du centre ville et se retrouvait à évoluer dans des énormes champs d’habitations pavillonnaires. Il tourna à un coin de rue et la fumée emplit ses narines. Il observait sans émotion les ruines d’une demeure où il ne restait que la pierre des fondations noircit par les flammes. Il y avait au milieu, un grand tas de gravas colorés de fumées par les cendres.

Une vieille personne dont l’âge devait faire dans les quatre-vingts ans passait dans la rue. Il alla à la rencontre du jeune homme et une fois arrivé à sa hauteur, il posa sa canne au sol et commenta :

-Une si belle bâtisse, quel dommage… Elle faisait honneur à notre quartier, dit-il d’une voix tremblante et rauque.

-Que s’est-il passé ?

-Il y a cinq jours, une nuit de pleine lune, alors que les conditions météo n’avait rien de particulière, un feu a soudainement éclaté dans la maison. Heureusement que la maison était inoccupé lors de l’incendie. Les pompiers ont réussie à l’arrêter mais voilà ce qu’il en reste.

-Vous connaissez la cause ?

-Aucune idée et les pompiers n’avaient pas plus d’idée que moi à vrai dire. Mais dites moi, vous êtes un ami du propriétaire ?

-Je suis le propriétaire.

-Aaah… Je me disais bien.

Le vieillard partit et l’homme resta devant les ruines. Cela faisait quatre mois qu’il était parti de sa demeure et il y a cinq jours, elle a brûlé.

Il revint de la mairie et avait reçu plusieurs informations à propos de cet incendie. Tout porte à croire à un incendie criminelle. Cependant, il n’y a aucunes traces, aucunes pistes, aucun suspect. Lorsqu’il sortit du bâtiment municipal, il se dirigea vers un distributeur de billets puis, une fois les billets en poches, il trouva un hôtel bas de gamme dans une des rues piétonnes les plus importantes de la ville.

Alors qu’il s’apprêtait à rentrer dans l’accueil, une voix le stoppa net.

-Salut frérot, ça fait un bail n’est ce pas ? dit une voix féerique.

Il se tourna lentement et aperçut alors une fille qui devait avoir vers les quatorze ans. Elle était assez petite avec de longs cheveux blonds s’écoulant dans son dos. Elle avait un sourire angélique, un visage de poupée, des yeux d’un marron éclatant, un nez fin. Elle portait pour seul habit, une grande robe blanche et ainsi que des souliers blancs. Tout son être inspirait la pureté.

Les souvenirs revenaient à présent et il comprit qu’il avait devant lui son ancienne sœur disparu.

-Lucia…

-Je suis désolé pour ma longue absence, j’avais des trucs importants à faire. Tu sais, des « choses » qui ne regarde que moi. Mais, je suis revenue maintenant !

-Pourquoi tu portes…

-Tu sais j’ai prévus plein de trucs en revenant. J’ai plein d’adresse de concert à aller voir, des restaurants et de destination de voyage. Parce qu’avec mes « choses », j’ai réussie à récupérer suffisamment d’argent pour une vie entière. Je sais que ça fait pas mal de temps que j’ai disparu sans même te laisser un mot mais il faut comprendre, j’étais très pressé. Recommençons tout depuis le début.

-… un lotus noir ?

-Hein ?

Il pointa du doigt le lotus noir posé dans les cheveux blonds de sa sœur.

-Mais on s’en fout de ça, vient !

Elle s’apprêta à venir vers lui lorsqu’il la stoppa du bras.

-Pourquoi as-tu brûlé la maison ?

Vide.

-De quoi tu parles frérot ?

On sentit une tension grandissante chez la jeune fille. Le jeune homme pencha la tête sur le coté et s’expliqua :

-Je viens de revenir et je vois que la maison vient de brûler, il y a seulement cinq jours. Tu me trouve comme par hasard quelques heures après que je sois revenu et en plus de cela, tu portes un lotus noir dans les cheveux. Pourquoi voit-on ce même lotus noir sur la lune ?

-S’il te plaît… oublie ça… Oublie tout et viens commencer une nouvelle vie avec moi. Je sens les ténèbres te consumer de l’intérieur. Tu n’était plus le même depuis cette fameuse rentrée…

-Et donc tu es partie ? Ça n’explique rien.

-Frérot… laisse tomber tout ça… vraiment…

L’homme commença a sortir un pistolet de sa veste d’été. Et il pointa lentement l’arme sur la fille qui prétendait être sa sœur. Dans un même temps, il dit :

-Il y a trop d’incohérence dans tes propos et tu m’as l’air plus d’une gène qu’un réel danger. De plus, avec toute tes explications et tes actions, j’ai finis par comprendre une chose essentiel. Oui, que je viens de comprendre à l’instant même

La fille regardait l’objet avec horreur et fit un pas en arrière.

-Qu’est ce que tu as compris ? Dit-elle d’une voix tremblante.

-Que je n’avais effectivement pas de sœur. Que tu n’étais que le lotus depuis le début. Un lotus noir, celui qui est différents des autres.

-Comment ça ?

-Si tu es le lotus noir, alors je suis le lotus blanc. Tout les lotus de ce monde sont blancs. Ta fleur t’as trahie. Tu ne viens pas de ce monde n’est ce pas ? Quelque chose infecte ce monde. Et toi, tu fais partie de cette infection.

-Non ! C’est pas vrai ! Tu perds les pédales, laisse moi venir te réconforter. Tu n’es plus toi même.

Et elle s’élança vers lui. Le temps devint si lent, on pouvait apercevoir le pied de Lucia se lever au ralentit, s’élever millimètre par millimètre. Elle secoua la tête en fermant les yeux comme si elle essayait de rejeter quelques chose, des larmes s’élevèrent dans les airs. La gâchette se pressa. On entendit le bruit sourd du doigt venir appuyer sur le bout d’aluminium.

« Hey ! Frérot, tu viens à peine de rentrer ? Je viens de te faire une soupe aux poivrons, elle est super bonne ! Frérot ? Tu viens regarder ce film avec moi s’il te plaît ? Sans toi j’aurais trop peur et je n’oserai pas le regarder, allez, dis oui ! Tu sais, la prof de math vient de me complimenter car j’ai eu une super note à mon contrôle de math alors que je n’avais que des mauvaises notes avant, t’y crois ça frérot ?

« Un jour… On partira tout les deux et on visitera le monde…

-Visiter le monde ?

-Oui le monde… pour voir si les étoiles sont différentes de l’autre coté de la Terre.

-Tu aimes tant que ça regarder les étoiles ?

-Oui, ça me calme intérieurement. C’est comme une source d’apaisement. Heureusement que l’on a un balcon sinon je sais pas comment je pourrais observer les étoiles le soir. »


-Tu le savais déjà n’est ce pas ? Comment les étoiles étaient de l’autre coté de la Terre !

Coup de feu.

Ses yeux étaient écarquillés par la surprise. Son cœur fut directement touché et elle bascula du coté où la jambe s’était levé. Ses lèvres bougèrent.

Tu… l’as… fais ?

Mais le choc lui empêcha de dire quoi que ce soit. Elle lévita en l’air, des bulles de sang volant autour d’elle puis elle s’écroula à terre, dos au sol.

Elle regarda son frère, une grande tristesse avait emplie son regard. Elle tendit le bras vers lui et réussit à murmurer quelques mots avec grande difficulté.

-Alors les ténèbres… t’ont déjà eu…

Puis son regard se brouilla, une ombre envahit sa vision. Le bras autrefois tendue vers son meurtrier, rompit et tomba lourdement sur le goudron. Son corps se transforma lentement en une poussière d’étoile scintillante. Chaque particule de son corps se désagrégea en plusieurs autres particules pour, finalement, disparaître définitivement, emportée par la douce brise du soir d’été.

« Tu n’avais pas le courage pour me tuer »

L’homme contempla son action un court moment puis rangea son pistolet dans sa veste. Tout le quartier avait entendu le bruit mais personne en l’avait vu avec l’arme ni la victime. Il ne restait plus aucune trace de sang, plus aucune trace du corps. Tout s’était envolé. Tout. Même les souvenirs qu’il restait de sa sœur. Tout avait disparu.

Alors, il sortit la main de sa veste puis regarda la dernière poussière d’étoile volant encore dans l’air.

-Je sacrifierais cet univers et bien d’autres pour la revoir. Rien ne m’en empêchera, même pas ma fausse sœur. Je n’ai plus que deux ans à attendre de toute façon. Mon nom est Flynn. Flynn Foulardo. Et que l’être qui tente de me stopper vienne le faire définitivement !

Il se retourna, se dirigea vers l’hôtel et réserva une chambre.

« …pour voir si les étoiles sont différentes de l’autre coté de la Terre. »




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le bon temps…

Luffyyyy
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 15:42

J essaye d être in




Souvenez vous, l éternité ne dur qu un temps

91SteelWolf
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 15:50

Citation de heart earth Le [30/08/2015] à 15:39

Vous aurez 2 semaines pour écrire votre one shot et l'envoyer par Mp à un tiers (si quelqu'un voulait bien se dévouer, ça serait sympa^^).


Si c'est que ça, je veux bien me dévouer :3


heart earth
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 15:52

ça marche, donc envoyez tous à steel qui s'occupera de lire et de dire si ça correspond au thème :3

ça marche luffyy, mais tu as le temps pour être in, suffit que tu envoies un truc à steel, même pas besoin que ça soit long^^




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maitre des jeux
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 15:56

Je participe et je pense qu'il faudrait une date limite d'inscription et aussi une limite pour proposer son one shot parce que deux semaines c'est pas assez précis sous le sens que faudrait par exemple dire que la date limite c'est mercredi 2 et qu'on peut envoyer non one shot jusqu'au mercredi 17 inclus à Stell (ce n'est qu'un exemple)


Auteur de la fic Je ressens les flux, voici le lien: http://www.otk-expert.fr/forum/?action=viewtopic&t=3543.0

heart earth
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 15:58

ah oui, pour la date précise, c'est le 13 septembre, donc dans 15 jours^^

tout se terminera le 13, donc qu'on ait proposé un one shot ou non, ça sera trop tard après. Mais pour les inscriptions, je préfère ne pas donner de date si jamais quelqu'un à une inspiration soudaine sur le thème et veut s'inscrire à la dernière minute^^




http://forum.duelingnetwork.com/index.php?/topic/157103-the-wrap-up-red-lust-circuit-series-miami-edition/#entry2134192
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maitre des jeux
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 16:00

D'accord merci donc on doit envoyer no one shot à Steel avant le 13 septembre


Auteur de la fic Je ressens les flux, voici le lien: http://www.otk-expert.fr/forum/?action=viewtopic&t=3543.0

Luffyyyy
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 16:04

Un one shit c est une petite parodie c est ca?




Souvenez vous, l éternité ne dur qu un temps

heart earth
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 16:25

un one shot, pas one shit e.e

c'est une simple histoire qui n'a qu'un seul chapitre, une nouvelle quoi^^




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Obsuraye
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Battle Fiction! 1ere Edition posté le [30/08/2015] à 16:32

J'vais tenter d'être là, ça fait longtemps que j'ai rien écrit 🙂


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