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[Fic] L\'Ascension des Démons
heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [19/03/2015] à 23:44

bon, j'aime pas poster les chapitres à minuit, mais puisque je suis pas là du week end, j'ai pas le choix…

chapitre 12: suite

Je mis plusieurs secondes à digérer l’information. Mon regard passa plusieurs fois de la pièce en désordre à Julie avant de comprendre sur quel genre d’endroit je venais de tomber.

Je regardai à nouveau les papiers que j’avais ramassés et je compris soudainement leur signification. Le plan devait être sans nul doute un plan d’attaque fait par Miyako lors de la guerre, tandis que la liste de noms devait se rapporter aux compagnons de la résistance. Quant aux affiches sur les murs, elles devaient certainement être là depuis la création du club.

Julie se dirigea vers une commode, ouvrit un tiroir et en sortit un petit carnet qu’elle regarda tristement. Je vis Denys tressaillir.

-Julie, est-ce que ça serait…

La jeune fille hocha la tête et me tendit le carnet.

-Nous étions venus chercher ça, mais puisque tu es ici, prends le.

-Et qu’est-ce que c’est ? Demandai-je déconcerté.

-L’origine du mal de Miyako ; se contenta-t-elle de répondre.

Je le pris dans mes mains. Il n’avait rien de particulier, c’était un simple carnet comme on peut en voir partout. Il ne semblait même pas spécialement vieux, juste un peu abimé sur les coins, mais à part cela, il était tout à fait normal.

Julie m’invita à l’ouvrir, ce que je fis.

A l’intérieur, des milliers de notes étaient inscrites dans tous les sens. Pour moi, elles n’avaient aucun sens, mais elles en avaient certainement pour Miyako, car c’était son écriture, je la reconnaissais. Une écriture fine, élégante, mais ne respectant en aucun cas les lignes tracées, avec des bouts de mots dans des coins ou en diagonale. Il m’était donc très difficile de comprendre le sens de ces notes, mais je voyais bien qu’il s’agissait de toutes les actions de Miyako durant la guerre, comme « Remplir le garde manger », « plan d’attaque : UWS droit », « Overlord neutralisée ».

Mais quelque chose retint mon attention plus particulièrement. Un groupe de mot revenant sans cesse : la fille de lumière.

Je demandai à Julie et Denys de quoi il pouvait bien s’agir et le grand garçon frappa le mur violemment.

-Si seulement nous n’avions pas interrogé ce type, jamais tout cela ne serait arrivé ! Cracha-t-il. Miyako serait encore elle même et Dan…

Sa voix se brisa et il renonça à continuer. Julie prit le relais plus calmement

-Si Miyako s’en veut à ce point, tu dois savoir pourquoi ?

J’hochai la tête.

-Bien, cela m’épargnera pas mal d’explications, mais tu peux aisément comprendre que Miyako aura beau vouloir renier son passé, l’enterrer, aller de l’avant, les liens qui la rattachent au passé sont bien trop solides pour être brisés et ne sont pas près de céder.

-Mais j’ai déjà essayé de la convaincre d’accepter le passé et elle a mal compris le message. A présent, elle refuse catégoriquement de s’y référer.

-Dans ce cas, il ne tient qu’à toi de lui faire comprendre que ce n’est pas la bonne méthode si c’est ce que tu penses. Dans cette pièce sont réunis tous nos souvenirs, peut-être que tu y trouveras la clé permettant d’ouvrir le cœur de Miyako.

Julie n’ajouta rien de plus et tourna les talons. Denys me serra la main et partit à sa suite, en me laissant seul dans la pièce.

Je continuais à regarder le vieux carnet, cherchant une réponse au mal de Miyako, mais rien ne me venait en tête. Je décidai alors de faire quelques rangements afin de m’y retrouver pour mes futures recherches.

Je commençai à ramasser tous les papiers, faire des tas bien distincts tout en triant ce qui me semblait intéressant et le reste. Cela me prit plus d’une heure, mais après cela, j’avais éliminé une bonne partie des papiers inintéressants pour moi.

Je pris du recul. Rangée, la salle était bien plus belle. Elle ressemblait assez à notre salle de club, bien qu’un peu plus petite. Cela n’avait rien d’étonnant puisque c’était Miyako qui s’était occupée de la décoration de notre club. Encore une fois, elle se reposait bien plus sur le passé qu’elle ne voulait le laisser croire…

Je décidai de laisser là mes recherches. Il se faisait tard et je risquai de me retrouver enfermé dans l’école si je ne partais pas maintenant.

Le lendemain, Miyako ne vint pas à la réunion de club et Nagisa s’en voulait terriblement. Elle ne cessait de répéter que par sa faute, Miyako souffrait terriblement. Je tentai de la réconforter mais il n’y avait rien à faire.

-Je n’aurais jamais du m’introduire là-bas, tout ça parce que je voulais un modèle à suivre et à cause de moi, Miyako…

-Je suis allé faire un tour également ; finis-je par avouer.

Tous les regards se tournèrent vers moi. Je m’étais trop avancé, je ne pouvais plus garder tout cela pour moi, je devais réunir toute l’aider possible pour résoudre ce problème. Je n’avais plus d’autre choix que de les mettre au courant de tout ce que je savais sur elle.

Je commençai par leur expliquer précisément son rôle durant la guerre, en tant que chef de la résistance, mais également en tant que « fille de lumière », titre qui lui avait couté très cher. Je leur racontai également comment le club avait du se former, me référant aux dires de Julie et Denys et également comment ils s’étaient retrouvés à la tête de la résistance. Je ne passai rien de ce que je savais sous le silence, pas même la partie concernant son double. Saya et Laura étaient plus que capables de comprendre cette singularité compte tenu des leurs. Seule Nagisa sembla surprise lorsque je l’évoquai mais elle l’accepta assez vite. Je terminai mon récit en parlant du fardeau que j’avais accepté de partager avec elle.

Un long silence s’ensuivit. Nagisa avait l’air de s’en vouloir encore plus qu’avant tandis que Laura réfléchissait en fronçant les sourcils, et Saya…il m’était difficile de savoir ce qu’elle pensait à ce moment là…

La présidente fut finalement la première à oser proposer une solution.

-Je…Je ne prétends pas savoir ce que Miyako a vécu ni même ce qu’elle a du supporter durant la guerre mais…je pense que plus elle refusera son passé, plus il rejaillira avec violence…

En prononçant ces mots, le regard de Nagisa se voilà légèrement comme si elle repensait à une expérience personnelle. Miyako m’avait prévenu que Nagisa avait un lourd passé, peut-être qu’en entendant mon récit, cela lui avait rappelé de mauvais souvenirs.

-Est-ce que tu aurais une idée en tête Nagisa ? Lui demanda Laura.

-Eh bien, je…

Elle hésita, sa timidité habituelle refaisant surface. Saya lui fit lança un regard encourageant et, après une grande inspiration, se lança :

-Oui, mais j’aurais besoin de l’aide de tout le monde. Mais si vous refusez, je comprendrai très bien, je…

-Refuser ? A moins que ton idée soit complètement stupide, au point où nous en sommes, tout est bon à prendre ; affirmai-je.

Nagisa nous expliqua alors son plan en détail. Au début, je ne comprenais pas bien où elle voulait en venir, mais au fur et à mesure, je commençai à entrevoir ce qu’elle voulait faire, et c’était tellement simple que cela pouvait marcher : obliger Miyako à faire face à son passé et voir s’il lui redonnerait joie de vivre, ou si on contraire, cela la brisait totalement…

Le plan était certes risqué, mais nous n’avions aucune autre solution, nous acceptâmes donc. Nous nous répartîmes les tâches, et j’héritai de celle étant la plus ardue. Tandis que Saya et Laura ne devaient s’occuper que des préparatifs mineurs, moi, je devais convaincre Miyako.

Il fallait agir rapidement, plus le temps passait, et plus Miyako s’éloignait de son passé et plus sa blessure s’agrandissait…

Les activités de club furent suspendues pendant trois jours, et bien entendu, personne ne donna de raison à Miyako. Elle fut d’abord surprise mais fit mine de ne pas s’en préoccuper. Cependant, je l’avais bien vue tiquer au moment où je lui annonçai. Elle était donc bien plus attachée au club qu’elle ne le laissait paraître, cela allait m’aider…

Le deuxième jour, je retournai dans l’ancienne salle. J’y avais invité Denys et Julie afin qu’ils nous aident, et ils avaient accepté immédiatement. Je leur exposai à mon tour le plan de Nagisa. Julie restait sceptique mais Denys était emballé. Leur rôle était simple : se présenter dans cette pièce deux jours plus tard.

J’allai ensuite voir ce qu’il se passait du côté de Saya et Laura. Elles semblaient bien se débrouiller avec leurs banderoles et leurs affiches. Je les laissai donc à leur travail avant de me retrouver nez à nez avec Nagisa qui regardait attentivement l’avancement des préparatifs.

-Tu penses que ça va marcher ? Demanda-t-elle d’une voix peu assurée.

-Nous ne pouvons qu’espérer ; avouai-je en toute franchise.

-Et si je faisais une erreur ? Et si ce n’était pas la bonne méthode ? Si cela ne faisait qu’éloigner Miyako ? S’angoissa-t-elle soudainement.

-Personne ne sait ce qu’il se passera avant que cela n’arrive, et dans ce sens là, personne ne peut être sûr que ses choix sont les bons. Il est normal de douter.

-Sauf que cette fois-ci, j’ai vraiment l’impression de faire une erreur…

Elle ajouta à voix basse :

-Encore.

Elle n’ajouta rien de plus et se rejoignit Saya et Laura dans leur ouvrage.

Encore ? Cela était-ce lié à la guerre ? Nagisa avait-elle eu à faire des choix tout comme Miyako ? A ce moment, il m’était impossible de savoir, mais ces interrogations ne me quittaient pas…

Le jour tant attendu arriva finalement. Je n’étais pas très sûr de moi, mais je devais absolument la convaincre de venir dans l’ancienne salle.

Après les cours de la journée, j’allai attendre Miyako devant sa classe. Je fus très surpris de la voir se lever puis sortir sans dire un mot, sans même regarder ses camarades de classe, comme s’ils étaient des inconnus.

-Miyako ! L’interpellai-je alors qu’elle allait partir.

-Darksky ? Dit-elle surprise. Que viens-tu faire ici ?

-Je suis simplement venu te prévenir qu’aujourd’hui, la salle du club était occupée et que par conséquent, on nous en a attribué une de remplacement.

-Ah oui ? C’est étrange, mais bon, ou est cette salle ?

-Suis-moi, je vais t’y amener.

Je me dirigeai vers mon objectif et elle me suivit sans se douter de quoi que ce soit. Je descendis au rez-de-chaussée puis tournai dans le couloir désaffecté avant de m’arrêter juste devant la porte. Je me tournai alors vers Miyako. Elle ne semblait même pas avoir vu où nous nous trouvions, elle marchait la tête baissée, le regard inexpressif.

Je l’invitai à entrer, et le déclic parut enfin se faire dans sa tête lorsqu’elle pénétra dans la salle. Cette dernière était spécialement décorée pour l’occasion. Partout, des affiches annonçant la création du club étaient accrochées tandis que les meubles étaient décorés de belles banderoles multicolores.

«Team Yume-Nikki » était inscrit sur la plupart avec nos cinq noms à côté.

Laura et Saya nous attendaient avec de grands sourires aux lèvres tandis que Nagisa était près de la fenêtre, le visage anxieux devant la réaction de Miyako.

-Darksky, que ce que cela signifie ? Demanda-t-elle sans émotion particulière.

-C’est un petit cadeau de la part de Nagisa et de tout le club. Nous avons décidé de le rebaptiser en ton honneur.

Elle ne répondit rien dans un premier temps, puis sourit légèrement, un sourire dénué de toute joie.

-C’était bien tenté Darksky, mais je ne marcherai pas, je ne reviendrai pas en arrière, alors rangez-moi des décorations ridicules. On ne fête pas quelque chose de mort.

Miyako tourna les talons, mais nous avions prévu une réaction, c’est pourquoi deux nouvelles personnes entrèrent dans la pièce à ce moment, lui coupant tout moyen de retraite.

Cette fois-ci, elle eut un mouvement de recul en voyant Denys et Julie et l’effarement passa sur son visage d’habitude si impassible et un silence pesant s’installa sur la pièce. Miyako tremblait tandis que ses deux anciens amis la regardaient fixement. Nagisa voulut intervenir mais je lui fis signe de ne rien faire.

-De…Denys ? Julie ? Murmura-t-elle comme si elle voyait deux fantômes.

-Miyako ; dit Julie d’une voix glaciale qui la regardait avec ses yeux perçants réduits à deux fentes.




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Aron
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [21/03/2015] à 19:42

Julie serait un dragon ? Un lézard ?


heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [22/03/2015] à 12:24

Euh non, c'est pas parce que ses yeux sont des fentes que c'est forcément un lezard, quand les gens ont des petits yeux quand ils sont méprisants?




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heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [29/03/2015] à 23:38

Chapitre 12: fin

Miyako regarda de tous les côtés, cherchant un moyen de fuir son passé encore une fois, mais toutes les issues étaient bouchées, elle se trouvait dans une impasse et il lui était impossible de faire demi-tour. Elle ne pouvait plus que faire face à ce qu’elle repoussait depuis si longtemps, tel était le plan de Nagisa.

-Vous…Pourquoi êtes-vous revenus ? Demanda-t-elle d’une voix où se mêlait joie et peur. Je pensais que vous m’aviez abandonnée, que vous ne pouviez pas me pardonner…alors pourquoi me faire face à nouveau ? Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi ne pas vous être montrés plus tôt ?

-Tu ne comprends toujours rien Miyako, n’est-ce pas ? Lui répondit Denys apparemment déçu, une lueur de tristesse dans le regard.

-Comprendre quoi ? Que vous ne pouviez plus supporter de me voir, moi qui ai contribué à la mort de Dan ? Rétorqua-t-elle plus durement.

-C’est exact, nous ne pouvions plus ; reprit Julie froidement.

Miyako ferma les yeux, un peu triste mais semblant rassurée. Cependant, Julie n’en resta pas là et continua sa phrase.

-Nous ne supportions plus de te voir aussi triste, tu n’étais plus la même. Jamais tu n’as souri après la guerre, jamais tu n’as ri, jamais tu n’as même évoqué la mort de Dan. C’est pourquoi, nous avons jugé préférable de nous éclipser, pour ton propre bien.

-Et vous m’avez donc abandonnée à mon propre sort ? Vous m’avez laissée me lamenter ? Vous m’avez laissée sombrer ? Vous m’avez laissée….complètement seule ?

-Nous voulions t’empêcher de te blesser d’avantage rien qu’en nous regardant.

Miyako tressaillit.

-Tu ne l’as peut-être pas remarqué Miyako ; continua Denys, mais à chaque fois que nous étions avec toi après la guerre, tu n’étais plus toi-même, comme si tu vivais toujours dans le passé. Il t’est même arrivé d’appeler Dan ou de parler de lui comme s’il était encore là avant d’éclater en sanglots lorsque tu faisais face à la réalité mais…j’imagine que tu ne t’en souviens pas.

-J…J’ai fait ça ? Bégaya Miyako totalement déboussolée.

-Oui, cela n’arrivait que lorsque nous étions tous les trois dans la salle du club. Nous voyions bien que notre présence te faisait plus de mal qu’elle ne te réconfortait. C’est pourquoi, nous avons disparu de te vie, espérant ainsi que tu redeviendrais toi-même, que par conséquent, le passé disparaitrait avec nous pour que tu puisses vivre une nouvelle vie.

-Vous…Vous…

-Nous ne voulions que ton bien Miyako, en aucun cas nous ne voulions te blesser ; s’excusa Denys, sincèrement désolé.

Miyako se mit à rire devant nos regards ébahis avant de fondre en pleurs.

-J’ai…j’ai toujours cru…que vous me fuyiez…que vous me craigniez, que vous ne pouviez me pardonner… J’ai fini cette année si seule…

-Nous nous excusons Miyako si nous t’avons fait souffrir ; reprit Denys.

Mais Miyako ne l’écouta pas et laissa libre court à ses sentiments. Julie s’approcha d’elle et la serra dans ses bras, la couvrant d’un regard compatissant et bienveillant tandis que Denys souriait gaiement derrière elle. Cela ne fit qu’amplifier les pleurs de Miyako. Elle était méconnaissable, elle qui d’habitude était toujours si distante, si froide, mais à présent, elle pleurait comme n’importe qui l’aurait fait à sa place.

-Je suis désolée…Tout est de ma faute ! Se lamentait-elle. Si j’avais été une meilleure présidente…jamais nous n’aurions eu à nous séparer…

-C’est terminé Miyako, nous sommes là à présent, nous ne t’abandonnerons plus ; lui murmura Julie tendrement. Tu pourras toujours compter sur nous, c’est une promesse.

-Julie a raison ; renchérit Denys. Après tout, même si Dan n’est plus la physiquement, nous sommes une famille, tous unis par les liens indissociables du club, par les liens de Yume-Nikki, par delà même la mort ! Dan est toujours vivant tant que nous perpétuons son souvenir !

-Oui…Nous sommes une équipe…Nous sommes Yume-Nikki…le club de duel pour lequel Dan s’est battu, un club qui vivra éternellement ! S’exclama-t-elle avec un sourire par dessus les larmes.

Je souris légèrement, heureux que Miyako ait pu retrouver ses anciens amis, qu’elle ait pu faire face à son passé, qu’elle ait arrêté de le rejeter.

Nagisa avait vu juste. En faisant directement face à ses problèmes, Miyako avait enfin pu surmonter son traumatisme. Elle n’était plus simplement la présidente de l’ex-club de duel, ayant fermé par sa faute. Elle était celle qui avait mis fin à la guerre, celle qui avait guidé tous ses camarades vers la lumière, celle qui leur avait redonné espoir dans les ténèbres, celle qui avait accepté tout cela comme la vérité, une vérité qu’elle acceptait, sans aucun regret.

Je me tournai ver Saya et à ma grande surprise, je la surpris à verser une larme elle aussi. Laura fermait les yeux, un sourire fendant son visage. Seule Nagisa semblait ne pas se réjouir entièrement. Elle affichait bien une figure joyeuse, mais ses yeux semblaient emplis de tristesse.

Lorsqu’elle vit que je l’observais, elle cette tristesse disparut instantanément et elle retrouva sa gaieté habituelle.

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https://www.youtube.com/watch?v=ejuNyUQyQl8

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Le lendemain, alors que nous nous rendions à la salle du club, Laura, Saya et moi, quelqu’un se trouvait déjà devant la porte, attendant en tapant du pied, l’air impatient.

Nous nous arrêtâmes et je souris en voyant Miyako. Cette dernière semblait bien plus détendue et bien moins fatiguée que d’habitude, même ses cernes avaient presque disparu. Elle se tourna vers moi et fronça les sourcils.

-Encore en retard à ce que je vois Darksky ; râla-t-elle. On dirait que certaines choses ne changeront jamais !

-Je suis ravi de te voir moi aussi Miyako ; répondis-je en ignorant sa pique. Tu as passé une bonne journée ?

Elle soupira et entra. A l’intérieur, Nagisa nous attendait déjà et nous accueillit gaiement, comme à son habitude.

-Laura, affronte moi en duel s’il te plait ! S’exclama-t-elle avant même qu’elle ne soit rentrée.

Mon amie accepta avec plaisir et les deux filles se mirent en position. Saya, Miyako et moi allâmes nous asseoir sur le côté, intrigués par le dénouement de ce match.

C’était une journée ordinaire, identique à d’habitude, excepté une chose, aussi cruciale qu’imperceptible, une chose qui, à elle seule, signifiait énormément pour nous tous, membre du nouveau club de duel.

Sur le mur était accroché un grand poster où étaient dessinés cinq monstres et en dessous étaient inscrits les noms de Saya, Laura, Nagisa, Miyako et le mien tandis que, juste à côté de lui, un autre, légèrement plus petit et bien plus vieux le côtoyait et sur lequel était inscrit le nom : Yume-Nikki.




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heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [06/04/2015] à 01:22

Chapitre 13 : La gardienne


Une grande citadelle volait dans le ciel, couvrant la terre de son ombre menaçante. A côté de moi se tenaient des milliers de personnes armées et, loin devant, au dessus des masses, debout sur un immense rocher, trois chevaliers nous faisaient face, le visage grave. L’un, celui en armure bleu, avait perdu un œil et une longue cicatrice fendait son visage.

La tension était palpable. Nul ne disait un mot. Tous semblaient inquiets, certains tremblaient même. Mais moi, je ne ressentais rien, excepté un petit poids sur le cœur dont j’ignorais l’origine.

Quelqu’un traversa la foule de guerriers pour venir à ma rencontre. Sans savoir pourquoi, je tournai la tête dans la direction opposée. Cependant, la personne ne du pas comprendre mon geste car elle posa sa main sur son épaule.

-Alors Athéna, prête ? Me demanda la voix féminine avec un sérieux qui me surprit.

C’était la première fois que j’entendais cette voix et pourtant, je savais pertinemment à qui elle appartenait, et je n’avais nullement envie de parler à cette personne. Je ne répondis donc rien.

-Allons, nous devons être forts, il ne voudrait certainement pas que tu te lamentes ainsi, tu ne penses pas ? Reprit la personne d’une voix douce.

-Ne parle pas à sa place Chaneler ; rétorquai-je durement.

Pourquoi lui parlais je de cette façon ? Je n’avais aucune envie d’être agressive, je savais qu’elle ne voulait que me réconforter, et pourtant, rien qu’entendre sa voix me brisait le cœur…

Soudain, de la forteresse sortit un éclair rouge qui fonça droit sur nous. Tous les regards se fixèrent sur lui et les épées pointèrent toutes dans la même direction. Cependant, les trois chevaliers sur le rocher nous firent signe de ne pas agir.

L’éclair rouge frappe le sol et souleva un épais nuage de poussière et les armes ne se baissèrent pas. Je gardais moi-même ma lance levée.

La fumée se dissipa peu à peu et une ombre inquiétante se découpa. La créature n’était pas humaine, cela se devinait facilement. Deux yeux rouges surgirent soudainement et toute l’armée recula d’un pas comme un seul homme. Seuls les trois chevaliers ne bougèrent pas d’un pouce.

Un coup de vent souffla et la créature monstrueuse sortit de l’ombre. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et je resserrai ma prise sur ma lance.

Le monstre avait un corps rouge comme le feu. Son torse, beige, semblait fait, non pas de peau, mais d’un métal infranchissable, comme s’il portait une armure naturelle. Sa tête de dragon nous toisait du haut de ses quatre mètres tandis que ses ailes immenses nous cachaient le ciel.

Le démon se tourna vers les trois chevaliers et ils se dévisagèrent pendant plusieurs instants. Il les dominait largement et aurait certainement pu les tuer d’un seul coup mais à la place, il ouvrit la bouche et se mit à parler d’une voix lente et grave, résonnant dans la plaine.

-Chevaliers légendaires Timée, Hermocrate et Critias, comme vous le savez, votre temps sur cette terre vous est compté. La prophétie est sur le point de se réaliser.

-Nous le savons ; répondit le chevalier bleu sans laisser paraître une émotion.

-Dans ce cas là, pourquoi continuer à vous battre ? Le questionna le démon.

-Nous avons encore un peuple à protéger, et nous le protègeront jusqu’à notre dernier souffle ! Répondit le chevalier noir en mettant la main sur son épée et faisant un pas en avant.

-Vous savez que c’est également de votre propre peuple qui causera votre perte.

-Non, un peuple ne peut être responsable des actions d’un seul ! Rétorqua le chevalier rouge. Ce peuple a le droit de survivre à la catastrophe, même si nous devons laisser nos vies pour cela !

-Votre peuple est condamné, il serait temps de l’admettre ; reprit le monstre rouge. Sauvez vous tant qu’il est encore temps…mais je sais que vous ne le ferez pas, la prophétie l’a prédit il y a des milliers d’années déjà.

-Je ne crois pas aux prophéties Pyros, nul ne peut contrôler notre destin. Termina le chevalier borgne.

Après qu’il a dit cela, le monde bascula autour de moi et tout devint noir…


Je fus réveillée par une énorme claque sur la joue, et ce n’était visiblement pas la première étant donné la douleur que je ressentais des deux côtés de mon visage…

Au dessus de moi étaient penchés Hélios et June qui me regardaient avec inquiétude. Je les dévisageai sans comprendre. Je ne savais même plus comment j’avais atterri ici et surtout, je ne savais même pas où je me trouvais. Tout ce dont je me souvenais était d’avoir vu Pyros parler à trois chevaliers légendaires, tandis que j’étais dans la peau d’une guerrière en armure…

Est-ce que l’un d’entre vous peut me dire ce qu’il vient de se passer ? Demandai-je, un peu perdue.

-Tu n’as simplement pas suivi mes conseils ; répondit Hélios mécontent. Regarde un peu dans quel état tu te trouves ! Je t’avais pourtant dit de ne pas utiliser la fusion parfaite avant d’être prête, mais évidemment, tu ne m’as pas écouté !

-J’ai…j’ai fait quoi ? Redemandai-je interloquée.

-Tu as activé la carte d’Hélios et l’instant d’après, tu t’es effondrée par terre ; m’expliqua June en m’aidant à me relever.

-Pourquoi est-ce que les gens n’écoutent jamais les avertissements ; râla-t-il. Je t’avais dit que pour utiliser cette carte, il te fallait un lien spécial avec l’une de tes cartes et toi, tu as pris la première venue !

-J’ai…J’ai vu Pyros…en rêve…s’adressant à trois chevaliers…au pied d’une forteresse…Dis-je tremblante.

-Il s’agissait certainement des souvenirs de ta carte ; rétorqua Hélios comme si ce que je disais était dénué d’intérêt.

-Attendez ; reprit June, voir un démon n’est pas rien, vous êtes sûr que nous pouvons le prendre à la légère comme ça ?

-Pourquoi s’inquiéter de faits passés datant de plus de dix mille ans ? Pyros est descendu sur terre à cette époque, la belle affaire, je ne vois pas en quoi cela nous intéresse aujourd’hui. Angéla, j’ai accepté de t’enseigner la fusion parfaite, mais ce n’est pas quelque chose qui se fait en claquant des doigts. Tu dois connaître tes monstres, ne faire plus qu’un avec eux, sans quoi, il te sera impossible de les comprendre…

L’ex-roi prit la direction de la porte, l’ouvrit et sortit en nous laissant toutes les deux, encore dans l’incompréhension de ce qu’il venait de se passer. J’essayais de me remémorer au mieux ce que j’avais vu en rêve. S’il s’agissait vraiment des souvenirs d’Athéna, peut-être avait-elle combattu les démons par le passé ? Peut-être savait-elle comment ils avaient été vaincus la première fois.

-Angéla, tu es sûre de ce que tu fais ? Me demanda June en me tirant de mes pensées.

-Sûre de quoi ?

-De vouloir apprendre la fusion parfaite. En as-tu vraiment besoin ? Tu as déjà vaincu Gariatron, sauvé Ambre et Maya et plus récemment, délivré Laura de la malédiction, ne penses-tu pas que c’est assez ?

-Je suis sûre que Darksky et Drago travaillent durs de leur côté afin de s’améliorer toujours plus, c’est pourquoi, je ne peux pas me reposer sur mes acquis non plus. Je dois m’améliorer autant que possible. Perdre n’est pas une option dans ce qui se prépare. Tu as vu comme moi le monde sous la domination du démon, c’est ce monde là que je refuse de voir.

-Mais, es-tu vraiment prête à te détruire dans l’espoir de sauver le monde ?

-Que veux-tu dire ?

-Si tu accumules trop de force, tu finiras par blesser ceux qui te sont proches, et toi par la même occasion. Je sais que tu ne le supporteras pas et cela te détruira. Penses-tu vraiment que c’est de cette façon que tu nous sauveras ? Penses-tu sincèrement que tu nous aideras en te blessant toi-même ?

-Que proposes-tu alors ? Demandai-je intriguée.

-Laisse-moi porter ce fardeau avec toi ; répondit-elle en se redressant de toute sa hauteur, et inutile de me sortir que cela est risqué, je suis consciente de ce que je fais, mais je suis également consciente que je ne peux pas te voir courir à ta perte.

-June, je…

-Tu m’as fait prendre conscience de ma force en me sortant de l’ombre de ma mère afin que je suive mon propre chemin, ne me dis pas à présent que c’était une erreur. J’ai choisi mon chemin, et il suit le tien.

-Tu marques un point ; je reconnus. Mais…penses-tu réellement pouvoir me suivre ? Lançai-je avec un air de défi.

-Evidemment ; affirma June sûre d’elle. Je suis June Wheeler, fille du grand professeur Wheeler !

Nous nous regardâmes droit dans les yeux pendant quelques instants avant d’éclater de rire, sans pouvoir nous arrêter. Avec toutes ces histoires de démons ces derniers jours, nous avions oublié à quel point il était agréable de rire ainsi, sans raison particulière, si ce n’est le fait d’être entre nous. Toute la pression et le stress accumulés s’évaporèrent instantanément. C’était comme si j’étais libérée d’un énorme poids sur la poitrine.

En un sens, j’étais heureuse d’avoir June à mes côtés dans ce combat, être seule à devoir combattre m’effrayait en vérité, mais je n’osais pas le montrer, de peur que mes amies ne s’en mêlent. Mais là, June se proposait d’elle-même, je ne pouvais pas refuser, car ma peur d’être seule face aux démons était bien plus grande que celle de voir mes amies mêlées à tout ça. C’était certes égoïste, mais je ne pouvais pas contrôler ce sentiment.

La porte s’ouvrit soudainement et Maya et Ambre entrèrent, l’air exaspérées.

-C’est qu’il est casse pieds l’autre là ! Se plaignit Maya. Comme si ça m’intéressait de savoir comment on plantait des carottes il y a cinq mille ans !

Lorsque j’entendis ça, ma crise de fou rire reprit de plus belle, de même que celle de June et Maya fit la grimace en voyant qu’on riait de leur malheur.

-Dis-moi Angéla, ça s’est bien passé ton entrainement alors ? Me questionna Ambre.

-Oui oui, on va dire ça comme ça ; répondis-je évasivement. Je crois que je suis sur la bonne voie.

-Parfait, ces démons n’ont qu’à bien se tenir si tu es là dans les parages ! Affirma-t-elle.

-Oui, certainement…

Nous sortîmes toutes les quatre de la pièce et je pensai soudain que je ne savais toujours pas où je me trouvais. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me retrouvai sur la cour de l’école. Elle était déserte et la nuit était presque tombée. Devant nous, Hélios et Serena discutaient tranquillement.

-Je peux savoir ce qu’on fait ici ? Chuchotai-je à June.

-Bah, tu as demandé à Hélios de t’apprendre la fusion parfaite, il a accepté et nous sommes revenus dans l’école.

Lorsque Serena nous vit, elle se précipita vers nous, un grand sourire aux lèvres, l’air émerveillée.

-Alors c’est ça votre école ? Tout est si beau ! S’exclama-t-elle.

-Je te l’ai déjà dit mais beau n’est pas le mot adéquat pour décrire cet endroit…Répondis-je mal à l’aise.

-Je…

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase car un bruit de verrerie cassée se fit entendre en provenance du bâtiment central. Je levai les yeux au ciel et je vis des milliers de bouts de verre dégringoler du septième étage tandis que quelqu’un se tenait derrière la vitre brisée. De cette hauteur, je ne pouvais distinguer de qui il s’agissait mais le fait qu’il fût immobile ne me dit rien de bon, d’autant plus que je pouvais distinguer comme un long habit noir derrière lui.

Hélios leva la tête à son tour lorsque le verre s’écrasa au sol dans un vacarme assourdissant.

-Oh, on dirait que nous avons de la visite. Un ami à toi Angéla ?

-Je ne pense pas mais…

Soudainement, le soleil éclaira le visage de l’homme, le dévoilant au grand jour et je ne pus retenir un cri de stupeur.

Aymeric se tenait en haut de l’immeuble, le regard rougeoyant, les cheveux en bataille et portant un long manteau noir contrastant avec la pâleur du reste de son corps. Mais le plus troublant était la façon dont il me fixait. Je connaissais ce regard, et c’était celui des serviteurs des démons…




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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [12/04/2015] à 16:42

Chapitre 13: suite

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Qu’est-ce que cet idiot faisait là ? Et surtout, pourquoi était-il accoutré de cette manière ? Je connaissais la réponse bien évidemment, mais je n’arrivais pas à me l’avouer. Pour moi, ce type était un minable, bon à rien et prétentieux, tout juste capable de lacer ses lacets, et encore, c’était moi qui lui avais appris ; alors comment pouvait-il se tenir devant moi et dégager une telle aura de force ?

June et Ambre firent la grimace, Maya ne réagit pas, mais elle, c’était parce qu’elle voyait mal…Mais lorsqu’Ambre lui dit qui elle avait en face d’elle, elle se mit à l’appeler et l’insulter.

Une ombre passa sur le bâtiment et Aymeric disparut instantanément, comme s’il n’avait jamais été là, ne laissant qu’une vitre brisée et des morceaux de verre sur la cour.

Le regard de Serena passa sur mon visage, puis sur celui de mes amies et enfin sur Hélios. Elle ne comprenait visiblement pas ce qu’il se passait à ce moment, mais elle semblait avoir deviné notre inquiétude.

-Angéla, est-ce que tu penses…Me demanda June peu sûre d’elle.

-Cet idiot en serait bien capable ; soupirai-je. Lorsque je l’ai affronté la dernière fois, j’ai senti que quelque chose clochait.

-ohoh, est-ce que nous venons de voir, par hasard, l’ex propriétaire de la carte que tu m’as donnée Angéla ?

-Oui, c’est à lui qu’appartenait cette carte.

-Et cette personne, tu la connaissais avant, n’est-ce pas ?

-Oui

Hélios se gratta la barbe – ou plutôt fit semblant puisqu’il n’en avait plus – tout en fronçant les sourcils. Après quelques secondes de réflexion, il finit par déclarer :

-Les démons sont malins, ils savent frapper nos points faibles…

-Attendez une minute ! Je n’ai jamais dit que j’aimais ce type ! M’étranglai-je.

-Ah oui, vraiment ? Répondit l’ex-roi surpris. Dans ce cas, pourquoi aurait-il été recruté ?

-Je n’en sais rien moi ! Pour sa prétention peut-être, il a du embobiner les démons et voilà…

-Tu es bien naïve ma petite Angéla ; rétorqua Hélios avec un léger sourire. A moins que…tu ne te voiles la vérité ?

-Que voulez-vous dire ? Demandai-je sur mes gardes.

-Moi ? Je ne fais que constatez les faits; répondit-il innocemment. Mais toi Angéla, es-tu honnête avec toi-même ?

-Hélios, ce type a trahi Angéla ; intervint Ambre. Il est normal qu’elle le déteste maintenant !

-Croyez-en mon expérience, même lorsqu’on est trahi par ses pairs, on a toujours l’espoir d’une rédemption, c’est dans la nature propre de l’homme qu’espérer.

-Arrêtez les grandes phrases Hélios, ça ne vous va pas ; le rabroua Serena. Et puis, vous n’étiez pas censé venir juste pour récupérer cette carte ?

-Tu as raison, on va être en retard pour le diner ! S’écria-t-il soudainement affolé. Angéla, médite bien ce que je t’ai dit aujourd’hui, à plus ! Ajouta-t-il alors qu’il s’élançait déjà sur la route à toute allure.

Serena soupira et prit sa suite, comme désespérée par son attitude. Mes amies me suggérèrent de rentrer au plus vite, les cours commençant tôt le lendemain, mais je n’arrivais plus à aligner une seule pensée cohérente. Entre la vision du démon, l’apparition d’Aymeric et les mots d’Hélios sur mes propres sentiments, mon esprit était plus embrumé que Londres un jour d’hiver. Tout s’entremêlait, se chevauchait, si bien que je finis par en avoir mal à la tête. Ce fut Maya qui me tira de ma presque folie en me donner une grande tape dans le dos.

Cela me coupa la respiration et je la foudroyai du regard.

-Oh, du calme toi, je n’ai fait que te ramener dans le monde des vivants ; se défendit-elle en haussant les épaules.

-Qu’est-ce qui t’arrive Angéla ? Me demanda Ambre inquiète. Tu penses qu’Aymeric est une menace ? Si c’est le cas…

-Non, ce n’est pas ça…

-Angéla, je ne connais pas ce type ; reprit June, mais si tu penses vraiment qu’il est dangereux, alors, allons lui parler demain, je suis sûre que…

-Je vous dis que ce n’est pas ça le problème! Vous ne pouvez pas comprendre, alors laissez moi régler ça toute seule, cela ne concerne que moi, et moi seule ! M’exclamai-je avant de m’enfuir.

J’entendis mes amies me rappeler dans mon dos mais j’ignorai leurs appels et je fonçai droit devant moi. Elles ne pouvaient rien faire pour m’aider, elles ne pouvaient même pas comprendre ce que je ressentais à cet instant, lorsqu’Aymeric était apparu devant moi, portant les vêtements des démons.

A bout de souffle, je finis par m’arrêter au coin d’une rue.

Pourquoi fuyais-je ? Et surtout, que fuyais-je ? J’avais beau détester Aymeric, les souvenirs de notre enfance ensemble étaient joyeux, sans embuche ni trouble. C’était une amitié tout ce qu’il y avait de plus banale et une histoire aussi courte que son achèvement. Pourtant, alors que je pensais avoir banni ce type de ma mémoire, le voilà qui ressurgissait dans ma vie du jour au lendemain pour me la pourrir encore une fois.

Mais, en voyant ces vêtements, pourquoi m’étais-je senti trahie ? Pourquoi, lorsque je l’avais affronté et vu sa carte, redoutai-je qu’il s’allie aux démons ? J’aurais du ne pas être affectée, le prendre comme un simple serviteur des démons, comme Hurricane ou Floges, mais non.

Je m’étais juré d’enterrer mon amitié avec lui. Hélios avait-il raison ? Espérai-je encore quelque chose de lui, même après ses coups bas ?

Je levai les yeux au ciel. Il s’était mis à pleuvoir des cordes et des éclairs zébraient le ciel noir du soir. C’était étrange, je ne l’avais même pas remarqué. Un immeuble aurait pu s’écrouler juste à côté de moi, je ne l’aurais pas plus remarqué. Pourquoi étais-je si troublée bon sang ?…

Je mis une bonne heure avant de retrouver mon chemin. Il faut dire que foncer dans les rues sans regarder où l’on va n’est pas forcément la meilleure chose à faire, surtout lorsque notre esprit est ailleurs.

En rentrant, j’étais trempée, transie jusqu’aux os. Mon père me sermonna longuement, mais je n’avais vraiment pas la tête à ça.

En sortant de la douche, je passai devant le miroir et je m’arrêtai quelque instants. Je fus vraiment surprise par mon reflet. Je ne prenais que rarement le temps de me maquiller et autres, je n’utilisais ce miroir que pour me recoiffer sans vraiment regarder mon visage.

Etait-ce vraiment moi dans la glace ? J’avais peine à me reconnaître. D’énormes cernes se traçaient sous mes yeux tandis que mon teint était blafard. Mais ce qui me surprit le plus fut de voir à quel point j’avais changé depuis la guerre.

Avant toutes ces histoires, je n’étais encore qu’une gamine, le visage rond, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, mais à présent, j’avais l’impression d’avoir perdu tout cela. Je devais déjà faire cinq centimètres de plus, mais ma tête était également légèrement plus effilée, tandis que l’éclat de mes yeux avait disparu, remplacé par une immense fatigue. Pour couronner le tout, mes cheveux, autrefois brillants, étaient désormais bien plus ternes, se rapprochant plus de l’ocre que de l’or.

Je n’étais plus celle que j’étais un an auparavant, c’était indéniable. Mais avais-je changé en bien ou en mal ?

Si celle que j’étais une année plus tôt me paraissait lointaine, la petite fille qui jouait avec Aymeric dans bacs à sable semblait n’être qu’une lointaine illusion à l’horizon. Je me demandais ce qu’il se serait passé s’il ne m’avait pas abandonnée. Aurais-je quand même rencontré Drago et les autres ? Ou bien aurais-je vécu dans cette illusion pour toujours ?


Le lendemain, je fus extrêmement surprise de voir que ni Maya, ni Ambre, ni June n’étaient en classe. Qu’Ambre soit malade, je pouvais le concevoir, que Maya sèche, de même, mais qu’en plus June soit absente, cela était tout sauf normal. Elle n’avait jamais raté un seul cours depuis que je la connaissais, elle venait même avec quarante de fièvre.

Le résultat fut un ennui profond durant l’allemand et j’en vins même à prendre des notes et Beauchardassaut n’en revenait pas et crut que j’étais malade également.

Lors de la pause déjeuner, je décidai tout de même d’enquêter un peu car toute cette histoire ne sentait vraiment pas bon.

Je me rendis tout d’abord dans la salle de club pensant qu’elles s’entraient peut-être avec Lareine, mais il n’y avait personne. Déroutée, je ressortis sans savoir où continuer les recherches.

Je déambulai plusieurs minutes dans les couloirs, regardant de tous les côtés si elles ne se cachaient pas, par le plus grand des hasards, dans la foule d’élèves, mais il n’y avait personne.

C’est alors que je vis deux personnes discuter dans un coin de la cour, l’air embêtés. Je les reconnus immédiatement. Ils faisaient partie du club d’Aymeric et leur vue fit ressortir mes interrogations vis à vis de leur président.

Je m’approchai donc pour leur demander mais en me voyant, ils devinrent livides et tentèrent de s’enfuir, sauf qu’il n’y avait pas d’issue de secours derrière eux.

-Vous deux là ! M’écriai-je assez peu amicalement. Vous êtes des amis d’Aymeric, n’est-ce pas ?

-O…Oui ! Bégaya le premier.

-J’ai une ou deux questions à poser à votre président.

-Le…Le président Aymeric est occupé ; répondit le second en tremblant comme une feuille.

-Je m’en fiche, conduisez moi à lui, et que ça saute, je ne suis vraiment pas d’humeur et j’ai autre chose à faire !

J’avais hurlé le dernier mot si bien que les deux garçons, déjà blêmes, frôlèrent la crise cardiaque et s’exécutèrent sur le champ.

Je les suivis jusqu’à la salle du club. Ils ne dirent pas un mot du trajet et leur peur était palpable. Mais, peur de qui ? De moi, ou bien de…

Ils frappèrent à la porte puis s’enfuirent sans demander leur reste. Je pensais connaître l’origine de leur mal aise, mais je devais le voir pour en être sûre. Je franchis le seuil de la porte et cette dernière se referma derrière moi.

Je retins de crier en voyant ce qui se trouvait devant moi. Aymeric se tenait debout dans la pénombre, les yeux rougeoyant, un disque de duel à la main, le regard triomphant, tandis qu’au sol gisaient Ambre, Maya et June, inconscientes…enfin, je l’espérais.

-Angéla, ma chérie, tu es venue à moi ? Comme c’est aimable.

-Aymeric ! Hurlai-je aussi fort que mes poumons me le permettaient.

Je n’avais pas de mot assez fort pour décrire ce que je ressentais : colère, haine, désespoir, pitié, dégout, tout cela en même temps.

A ce moment là, j’avais envie de lui sauter au coup et de l’étrangler, non seulement pour ce qu’il avait fait aujourd’hui, mais également pour ce qu’il m’avait fait par le passé. Je pensais qu’il lui restait encore une part d’humanité après les propos d’Hélios, mais je me rendis compte qu’à présent, il n’était qu’une ordure, tout juste bon à servir les serviteurs des démons.

-Regarde moi Angéla, tu as vu mon nouveau pouvoir ? S’exclama-t-il en ouvrant les bras, faisant voler son long manteau noir autour de lui. A présent, je peux enfin t’écraser définitivement ! Fini les humiliations, fini les dérangements incessants, fini les nuits blanches à chercher un moyen de te surpasser ! Grace aux pouvoirs de Gariatron, je suis en mesure de faire ce que je veux !

-Espèce de…

-Oh, tu n’es pas contente ? Ah, mais je sais, voir tes amies ainsi à terre t’es insupportable, c’est cela ? Comme c’est touchant, et que vas-tu faire ? Les venger en me battant ? Je te signale qu’elles étaient trois et qu’elles n’ont rien pu faire contre moi ! Mais tu es assez prétentieuse pour penser que toi, la grande Angéla, peux me vaincre, même si ses amies n’y sont pas arrivées ? Laisse moi rire !

-Tu étais un minable, tu touchais déjà le fond, mais tu as trouvé moyen de creuser encore en t’alliant aux démons ? Tu me fais vraiment pitié. Si j’avais voulu caricaturer un méchant de manga, je n’aurais pas eu meilleur modèle que toi.

-Insulte moi autant que tu veux, mais je sais ce que je vaux ; rétorqua-t-il.

-Tu n’es peut être pas au courant, inculte comme tu es, mais j’ai vaincu Gariatron l’année précédente, donc si je n’ai pas eu peur de lui, penses-tu réellement que je vais trembler face à quelqu’un comme toi ? En garde minable, tu vas payer pour tout ce que tu as fait !

Je sortis mon disque de duel avec une telle violence que les papiers autour de nous s’envolèrent. J’étais bien déterminée à vaincre ce type une bonne fois pour toute. Ce n’était pas un simple combat contre les serviteurs des démons, c’était une vengeance personnelle, une vengeance que j’aurais du accomplir depuis trop longtemps déjà, une vengeance qui mettrait fin à nos relations à tout jamais.




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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [15/04/2015] à 22:34

Chapitre 13: fin

-Je vais te renvoyer d’où tu viens ! Je commence en invoquant Terre, Agent du Mystère et, grâce à son effet, je peux ajouter à ma main Minerve, agent de la protection, qui par son effet, s’invoque spécialement si je contrôle un autre monstre.



-Je ne te laisserai plus faire de mal à qui que ce soit Aymeric, je ne te laisserai plus rien faire du tout d’ailleurs ! Forces anciennes, libérez le pouvoir scellé depuis la nuit des temps, invocation synchro : fais trembler les peuples, Chronos, agent du temps !



-Un petit nouveau ? Je ne vois pas ce qu’il a de particulier, ce n’est pas du haut de ses 2500 points d’attaque qu’il me fera peur ; ricana Aymeric.

-En effet, mais sa capacité te fera trembler : il me suffit de déclarer une phase de jeu, et cette dernière sera gelée jusqu’à la fin de ton tour et je choisis ta battle phase !

-Ridicule, tu ne feras que retarder l’inévitable ; cracha-t-il.

-Je pose deux cartes face cachée et je termine mon tour. Viens, je t’attends !

-J’arrive, inutile de me le dire. Bien, voyons ce que nous avons ici…

Un grand sourire fendit sa figure et il éclata de rire.

-Ma pauvre Angéla, tu as de la chance finalement, sans ton monstre, tu ne serais déjà plus de ce monde. J’active la carte magie : Réseau D'urgence De L'académie Gagaga pour invoquer directement depuis mon deck le Magicien Gagaga!

-Tu aurais pu au moins changer de deck, parce que si tu veux ressembler à un méchant, c’est raté mon vieux…

-Rigole tant que tu veux. J’invoque normalement la sœur Gagaga



-et j’active son effet : les niveaux de mes deux monstres s’additionnent ! Je recouvre mes deux monstres de niveau six pour ouvrir le réseau recouvrement ! Apparaît, Numéro 39 : Au-Delà de l'Utopie ! Lorsque ce dernier arrive sur le terrain, l’attaque de tous tes monstres tombe à zéro ! Je pose une carte face cachée et je suis contraint de finir mon tour, mais je n’en ai pas fini avec toi…

-Ne crois pas que parce que tu as un nouveau jouet, je vais plier ! Je pioche et j’active la carte magie de terrain : Le Sanctuaire Céleste !

-On dirait que je ne suis pas le seul à recycler mes vieilles cartes, n’est-ce pas Angéla ?

-Sauf que moi mon deck n’est pas bon pour la poubelle contrairement à toi, et je vais te le prouver immédiatement ! J’active le pouvoir de Chronos pour geler à nouveau nos deux battle phase !

-Ridicule, bats toi normalement Angéla !

-Je te l’ai dit, je ne te laisserai plus faire de mal à qui que ce soit Aymeric… J’invoque Jupiter, Agent des Miracles et, en retirant de mon cimetière Minerve, il gagne 800 points d’attaque !

-Tout cela est ridicule, mon monstre possède 3000 points d’attaque et tu ne peux même pas attaquer, que comptes tu faire ?

-Rien pour le moment, mais tu le découvriras au prochain tour.

-C’est pitoyable, et moi qui pensais avoir un vrai combat mais…on dirait qu’on ne peut pas te faire confiance…Dit-il tristement.

-Me…faire confiance ?

-Ce n’est rien, oublie ça tu veux ? Je disais donc, j’invoque Gardna Gagaga en mode attaque et, puisque je contrôle ce monstre, je peux invoquer spécialement Enfant Gagaga depuis ma main. Je recouvre à nouveau mes deux monstres : apparaîs, Numéro 39 : Utopie! Moi non plus, je ne te laisserai plus me détruire, Angéla.

-Je ne sais pas de quoi tu parles et peu importe, je vais remporter ce duel ! Je pioche et j’invoque spécialement depuis ma main Uranus, Agent du Désordre ! Son effet s’active me permettant d’envoyer Saturne, Agent du Jugement au cimetière pour passer au niveau six !

-Je vois que tu as enfin décidé de passer aux choses sérieuses Angéla.

-Je recouvre Chronos, Agent du temps et Uranus, Agent du désastre pour briser les chaines des enfers : remonte sur terre, Saturne, Agent du chaos !



Un trou béant s’ouvrit à nos pieds et u inquiétant ange noir en sorti. Aymeric recula, conscient du danger qui se présentait à lui, mais son visage resta de marbre. Le duel avait assez duré comme ça, il était temps d’y mettre un terme une bonne fois pour toute.

-J’active la capacité de Jupiter en défaussant Athéna, je peux invoquer spécialement Minerve, Agent de la protection! Puis j’active l’autre effet de Jupiter : en retirant Athéna, Saturne gagne 800 points d’attaque. Mais ne crois pas que c’est terminé, je détache une unité de couverture à Saturne : en retirant Uranus et Terre, agent du mystère, Athéna revient parmi nous !

-Nos deux cartes maitresses sont sorties…Cela ne te rappelle pas des souvenirs ma chère Angéla ?

-Aucun ! Athéna, attaque Utopie !

-Et bien cela devrait, ainsi tu te souviendrais que la capacité d’Utopie me permet d’annuler ton attaque.

-Saturne, attaque encore une fois !

-Je vais donc annuler encore une fois.

-Tu ne pourras pas te protéger de Jupiter puisque ton monstre se détruira de lui-même ! C’est ainsi que je termine mon tour.

-Tu es tellement charmante Angéla, tu as fait exactement ce dont j’avais besoin.

-Ah oui ? Tu es maso donc tu voulais que je détruise ton monstre ?

-Non, mais te montrer serait bien mieux. J’active Contrôle Mental pour prendre possession de ton Saturne puis j’active la capacité de mon monstre : en détruisant le tien, non seulement, je gagne 1250 points de vie mais Utopie va revenir parmi nous !

Aymeric 5250 – Angéla : 4000

-Continuons avec cette carte : Destructeur Utopie qui me permet de détruire Minerve et tu vas recevoir autant de dommage qu’elle a de points d’attaque !

-J’active l’effet de Minerve : jusqu’à la fin du tour, tu ne pourras pas détruire Athéna !

Aymeric : 5250 – Angéla : 2200

-Tu penses être protégée ? Tu fais une grossière erreur dans ce cas, j’active ma carte face cachée : Typhon d'Espace Mystique pour détruire ton sanctuaire ! Maintenant, même si ton monstre ne peut être détruit, ta va quand même prendre des dommages !

-Que comptes-tu faire ? M’infliger 400 points de dommages ? Raillai-je.

-Non, admire un peu : je recouvre Utopie comme matériel xyz pour invoquer le Numéro C39 : Rayon Utopie!

-Toujours aussi minable que le précédent celui-là.

-Mais je n’ai pas dit que c’était fini. Je recouvre une nouvelle fois Utopie pour ouvrir le réseau recouvrement : apparais numéro S39 : Utopie l’éclair !



-Oula, il a un super nom celui là ; soupirai-je.

-Tu rigoleras moins quand j’activerai sa capacité spéciale : en détachant deux unités de couverture, son attaque passe à 5000 ! Vas-y Utopie l’éclair, attaque Athéna, Tranchant éclair du soleil levant !

-J’active la carte…

-Inutile, tes cartes son paralysées lorsque Utopie l’éclair attaque. C’est la fin, Angéla !

-Co…Comment ? M’exclamai-je affolée.

Je voyais déjà l’attaque de son monstre anéantir mes derniers points de vie. Au fond de moi, je m’excusais auprès de mes amies. J’avais promis de les protéger et de les venger, mais je n’avais rien pu faire. J’avais été si…pathétique. Je pensais tellement pouvoir vaincre Aymeric tout en lui montrant ma détermination. Mon orgueil avait finalement causé ma perte…Je fermai les yeux, prête à recevoir son attaque.

Lorsqu’elle m’atteignit, ce fut comme si on me plongeait dans un bain d’acide. Je sentis mes muscles se déchirer, ma peau me brula, ma vue se troubla, tout mon corps était en feu.

Je fus projetée contre le mur et j’eus la respiration coupée sous le choc. Je m’effondrai sur le sol, à bout de force. Aymeric s’approcha de moi, le visage triomphant.

-Alors Angéla, vois-tu ce que cela fait de se sentir impuissant ? De contempler la défaite ? Tu avais peut-être la force de me ridiculiser auparavant, mais à présent, qu’est-ce que cela te fait d’être ridiculisée à ton tour ? Qu’est-ce que ça te fait de…

Un bruit de porte s’ouvrant l’interrompit dans son discours. Je l’entendis jurer avant de disparaître. Un ombre se pencha sur moi puis je sentis deux mains puissantes me soulever. Des serviteurs des démons ? Etait-ce la fin, ma fin ?

Une fin pitoyable après un duel pitoyable, je ne méritai sans doute pas mieux. Mon seul regret était de ne pas avoir pu protéger Ambre, June et Maya. Qu’allait-il leur arriver à présent ? J’espérai sincèrement qu’elles auraient plus de chance que moi.

Désespérée, j’arrêtai totalement de lutter et je sombrai dans l’inconscience.




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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [27/04/2015] à 16:23

je sais qu'il se passe rien dans ce chapitre mais une petite pause fait du bien :3

Chapitre 14 : La présidente disparue


Comme chaque jour, nous nous rendîmes au club de duel après les cours, Saya, Laura et moi. Miyako était la première arrivée encore une fois. Je ne sais pas comment elle faisait pour être toujours là avant nous, elle n’avait jamais cours ou quoi ?

Lorsqu’elle nous vit arriver, elle nous salua d’un signe de tête puis d’adressa à moi.

-Oh, Darksky, j’aimerais que tu te rendes dans l’ancienne salle du club et que tu récupères les vieilles fiches de stratégie que nous avions faites avec Denys et Julie.

-Tu ne peux pas le faire toi même ? Soupirai-je. Je ne sais même pas où elles sont tes fiches.

-Normalement, tu devrais les trouver dans l’armoire.

A contre-coeur, je laissai filles pour me rendre dans l’autre salle. Miyako avait beau avoir accepté son passé, il y avait certaines choses qu’elle ne pouvait pas encore faire seule, se rendre dans à cet endroit faisait partie de ces choses, c’est pourquoi, je me retrouvais souvent à aller lui chercher des vieux papiers.

Cependant, ce jour-là, lorsque j’arrivai devant la vieille porte délabré, je n’étais pas seul. Un jeune garçon la fixait, l’air intrigué. Il avait des cheveux noirs, soigneusement coiffés, portait l’uniforme des deuxièmes années et était assez menu. Il se retourna en me voyant arriver et me regarda, étonné de voir quelqu’un dans cette partie de l’école sûrement.

-Tiens, de la visite, c’est rare ; déclara-t-il d’une voix claire. Qui es-tu ?

-On m’appelle Darksky ; répondis-je.

-Darksky ? En voilà un nom bien mystérieux…En tout cas, ravi de te rencontrer !

-Et à qui ai-je l’honneur ?

-J’en oublie les bonnes manières ! S’excusa-t-il en se tapant le front. Mon nom est Alan, en seconde année, de la classe A, mais tout le monde m’appelle Lucky !

-Et que viens-tu faire par ici Lucky ?

-J’étais simplement venu voir quelque chose. Tu sais, pendant la guerre, cette salle a été le QG de la résistance, j’avais envie de le voir en vrai, c’est tout.

-Il n’y a rien de particulièrement intéressant tu sais, c’est juste une salle mal rangée.

-Est-ce que tu faisais partie de la résistance ? Parce que moi oui, j’étais dans l’unité UWS, l’élite quoi !

-UWS ?

-Oui, la division ayant organisé la résistance avec Overlord pendant un certain temps avant de passer le flambeau à Yume-Nikki. Notre chef s’appelait Rario, ou le grec pour les intimes.

-J’ignorai que Miyako était secondée, je pensais qu’elle faisait tout toute seule…

-Tu connais Hikari Miyako ? Me lança-t-il impressionné. Le grec nous en a si souvent parlé ! Est-ce que je pourrais la rencontrer ? Me supplia-t-il presque.

-Cer…Certainement ; lui répondis-je un peu gêné. Laisse-moi juste deux minutes.

Je rentrai dans la salle de club, fouillai un peu dans l’armoire avant de trouver les fameux papiers que Miyako m’avait demandé de rapporter. J’en profitai également pour regarder ce qu’ils avaient de si spéciaux.

Je fus tout de suite impressionné par le travail de Miyako, car c’était son œuvre, je reconnaissais son écriture. Les stratégies les plus complexes étaient inscrites, allant du simple bourrin au contrôle du terrain en passant par l’épuisement des ressources adverses. Rien n’était laissé de côté. Je compris pourquoi Miyako tenait tant à récupérer ces papiers.

Lorsque je ressortis, Lucky était toujours devant la porte à m’attendre, l’air impatient. Je le conduisis donc jusqu’à la nouvelle salle de club. Sur le chemin, il me raconta comment, après l’accusation du conseil des élèves, Miyako s’était retrouvée isolée, puis comment elle avait repris les rennes de la résistance.

En arrivant, je fus étonné de ne pas entendre un seul bruit. D’habitude, il y avait toujours des protestations, des encouragements, voire même des explosions, mais cette fois-ci rien du tout.

Je frappai à la porte et Miyako me répondit.

Les filles étaient là, mais pas en train de s’entrainer. Elles étaient simplement assises dans le canapé, à regarder par la fenêtre, le regard las, et, plus important, elles n’étaient que trois.

-Nagisa n’est pas encore arrivée ?

-On dirait bien que non ; dit Laura en baillant. C’est la troisième fois cette semaine déjà.

-Nagisa ne peut pas être à l’heure pour une fois ? Se plaignit Saya en se levant soudainement. Ne me dites pas qu’elle s’est perdue dans l’école ?

-Ca m’étonnerait, il n’y a que toi pour te perdre sur le chemin ; répliquai-je.

-Je t’ai rien demandé moi, je dis juste que…

-Ce n’est pas le moment de vous chamailler vous deux ; intervint Miyako. Darksky, premièrement, as-tu ce que je t’ai demandé ?

Je lui tendis les papiers et je vis Lucky derrière moi qui ne savait plus où se mettre.

-Miyako, je crois que quelqu’un voulait te rencontrer au fait.

-Ah, qui donc ?

-Je m’appelle Alan, c’est un honneur de te rencontrer Hikari Miyako ! S’exclama-t-il en faisant une révérence.

-Je…c’est un plaisir aussi… Hésita Miyako qui ne savait visiblement pas comment réagir.

-Je…je rêve de te voir en vrai depuis que, grâce à toi, la guerre s’est terminé. J’étais dans l’unité UWS et je…tu as été mon modèle, surtout depuis que le grec nous a vanté tes mérites !

-Le Grec a vraiment fait ça ? Dit-elle surprise. Je ne pensais pas qu’il était vraiment sérieux la dernière fois que je l’ai vu…

-Oui, il était très admiratif de ce que tu as fait !… Je sais que c’est un peu soudain mais…accepteriez vous que je me joigne à vous ? Je suis sûr que j’apprendrai beaucoup au contact de la chef de la résistance !

-Je ne suis plus la présidente du club, et cette dernière est en vadrouille en ce moment, donc je ne peux pas te répondre.

-Allons Miyako, en tant que vice présidente, tu peux bien prendre ces décisions ? Intervint Laura.

-Je n’ai jamais prétendu l’être ; répliqua-t-elle sèchement.

-Alors, à la majorité, nous t’élisons ici et maintenant vice présidente ! S’exclama Saya. Félicitation Miyako !

-Vous me paierez ça ; marmonna Miyako. Bon, et toi, puisqu’on dirait que je n’ai pas le choix, et puisque tu étais un UWS, j’imagine que ça ne nous ferai pas de mal d’avoir un peu de renfort ; soupira-t-elle encore une fois.

Il allait falloir que je compte le nombre de fois où elle soupirait par heure, c’était certainement assez impressionnant.

Lucky afficha une mine enjouée, des étoiles dansant dans ses yeux.

-Je ferai de mon mieux Hikari-San !

-Si tu m’appelles une fois de plus comme ça, tu es viré ; riposta-t-elle.

-Bien compris Miyako-Sama !

-J’abandonne. Darksky, si jamais Nagisa arrive, dis-lui que j’ai du travail et que je ne peux pas me permettre de perdre du temps à l’attendre.

La fille aux cheveux de feu quitta la salle et nous laissa tous les quatre.

Nous profitâmes de l’heure pour discuter un peu avec notre nouveau membre. Il termina son récit de son rôle durant la guerre, comment, avec les UWS, ils avaient rallié la plupart des élèves à leur cause, comment ils avaient ensuite récupéré Miyako et enfin comment cette dernière avait mis fin à la guerre. Il nous raconta également ce qu’elle avait dit endurer : les complots du président du conseil, les factions rebelles comme Overlord ou encore les solitaires. C’était vraiment étonnant de voir comment cette école s’était transformée, en peu de temps, en une sorte de ville à l’intérieur de la ville, assiégée par l’ennemi.

-Le Grec était un grand chef, je crois même qu’il fait des études pour entrer dans l’armée en ce moment ou quelque chose en rapport avec le combat ; termina Lucky.

-Ce Grec semblait effectivement très impressionnant ; déclara Laura. J’aimerai beaucoup pouvoir le rencontrer un jour…

-Ca tombe bien, il reviendra pour les vacances de noël si son emploi du temps le lui permet, donc dans moins de deux mois, je lui dirai de venir ici si vous voulez.

-Ca serait super, et puis, je suis sûre que Miyako serait très heureuse de le revoir.

-Il le sera certainement lui aussi. Bon, c’est pas tout ça, mais il commence à se faire tard et votre présidente ne se pointe pas…

-Oui, Nagisa est souvent en retard mais jamais absente, c’est étrange ; dit Saya visiblement inquiète.

-J’irai me renseigner demain dans sa classe ; je conclus. Ce n’est peut-être pas bien grave mais mieux vaut être sûr.

Nous laissâmes Saya et Lucky et je pris le chemin du retour avec Laura. Cette dernière semblait visiblement anxieuse, elle regardait constamment en l’air, comme perdue dans ses pensées.

Après avoir failli se faire écraser par une voiture, je finis par lui demander ce qui n’allait pas.

-Oh, ce n’est rien, je pensais seulement à quelque chose ; dit-elle évasivement.

-Oui, je m’en doute bien, mais à quoi ?

-Je suis simplement inquiète pour Nagisa. Angéla m’a dit récemment que les démons étaient sur le point de passer à l’attaque, et ne pas la voir…mais je dois me faire des idées, oublie ça tu veux ?

-Je ne vois pas ce que Nagisa à avoir dans ces histoires, elle est simplement…

-Peut-être parce qu’elle est spéciale ; dit une petite voix dans mon dos.

Je me retournai précipitamment, m’attendant à voir surgir un ennemi, mais je me calmai tout de suite lorsque je reconnus ma sœur.

-Alors les tourtereaux, qu’est-ce que vous fabriquiez ? Vous mettiez tellement de temps à revenir qu’Arnold m’a demandé de venir à votre rencontre, un comble ! D’habitude, c’est toi qui viens me chercher quand je traine.

-Désolé Marie, on a été un peu pris par le temps ; m’excusai-je.

-Marie, tu as dit que Nagisa était spéciale, que voulais-tu dire ? Me coupa Laura.

-Ah oui ça, vous n’avez jamais rien ressenti lorsque vous faites des duels avec elle ? Répondit-elle évasivement.

-Tu peux être plus claire ?

-Pas vraiment Darksky, parce que je n’en sais rien moi non plus, c’est simplement qu’à son contact, quelque chose de différent se dégage, comme si elle essayait de cacher quelque chose. Quoi ? Je n’en sais rien, mais mon don me permet de l’affirmer.

-Elle…cache quelque chose ? Bégaya Laura.

-Bah oui, tu sais bien comme il est facile de cacher ses vrais sentiments Laura ; dit Marie en haussant les épaules.

Elle fit la grimace. Laura n’aimait vraiment pas qu’on lui rappelle cette époque, et ma sœur le savait, alors pourquoi le faisait-elle quand même ? Il y a des fois où je ne la comprenais vraiment pas.

-Enfin, pour le moment, la priorité, c’est de vous ramener pour le diner, sinon j’en connais deux qui ne seront pas contents.

Elle nous empoigna tous les deux et nous tira de force vers la maison. Nous arrivâmes juste au moment où le diner commençait, ce qui nous évita un long sermon.

Le soir, j’essayai de contacter Nagisa, mais il n’y avait rien à faire, elle ne répondait pas. Laura n’avait pas plus de succès que moi. Le téléphone sonnait dans le vide, et nos messages restaient sans réponse.

Laura demanda également à Angéla si cette dernière avait des nouvelles des démons mais elle lui répondit par la négative. Il nous fallait donc éliminer cette option.

Pendant que je faisais mes devoirs, on frappa à ma porte. Je répondis et Laura se présenta.

-Que se passe-t-il ? Il y a un problème Laura ? Demandai-je en faisant tourner mon siège.

-Darksky, j’ai un mauvais pressentiment au sujet de Nagisa.

-Je sais bien que c’est inquiétant, mais que pouvons nous faire de plus que maintenant ? Elle ne répond pas aux messages et aux appels, nous ne pouvons qu’attendre.

-Je sais bien, mais c’est justement le fait d’être aussi impuissante que je ne supporte pas. Nagisa pourrait être en grand danger en ce moment même, nous ne le saurions même pas.

-Tu voudrais qu’on appelle directement chez elle peut-être ?

-Pourquoi pas ! Il y aura forcément quelqu’un chez elle qui pourra nous répondre, elle ne vit pas seule à ce que je sache.

-Euh…en fait, je n’en sais rien du tout ; avouai-je. Je sais vraiment très peu de choses sur elle.

J’attrapai un annuaire téléphonique et je cherchai l’adresse de notre amie. Je la trouvai assez rapidement, ainsi que le numéro de son domicile. Le téléphone sonna, un coup, dix coups, une minute, un répondeur.

-Rien, silence radio chez elle aussi. Nous n’avons vraiment pas d’autre choix que d’attendre. Je te promets que demain nous passerons chez elle.

-A la première heure ? Avant les cours ?

-Evidemment…Qu…Quoi ? Avant les cours ? Tu ne crois pas qu’on commence déjà assez tôt le matin ? M’exclamai-je.

-Tu te lèveras pour arriver à l’heure pour une fois au moins ; rétorqua-t-elle l’œil brillant. Aller, bonne nuit !

Avant même que je n’aie pu répondre quoique ce soit, elle avait déjà claqué la porte. J’avais vraiment un drôle d’entourage, pensai-je. Entre Saya, Laura et Miyako, mes journées n’était vraiment pas de tout repos…




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le bon temps…

heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [02/05/2015] à 15:58

ça n'a rien à voir avec la fic, mais c'est fun alors je vous mets un petit "OAV" qui éclaire un peu mieux sur qui sont les UWS puisqu'on en parle en ce moment :3

Oh, oh, oh !


C’était une journée comme les autres. L’équipe UWS, united we stand, s’était rassemblée comme chaque jour pour une réunion afin de discuter…de crier plutôt, au sujet de leurs prochaines activités.

A droite se tenait l’homme oiseau, avec une coiffure aussi bizarre que colorée, Marcelo. Il scrutait la salle avec son regard d’aigle cherchant une proie. A gauche, il y avait Lucky Alain, le petit dernier de l’équipe, dont les yeux moqueurs cherchaient une blague stupide à faire. Tout au bout, Hoshi, la tsundere, semblait dormir les bras croisés sur sa poitrine.

Ils se levèrent tous à l’arrivée de leur chef, un grand homme qu’ils surnommaient tous « le grec ». Froid, asocial et doté d’un sens de l’humour très peu développé, il faisait régner la crainte sur tout le quartier.

-Monsieur daigne enfin se montrer ? Ce n’est pas trop tôt, je m’endormais moi ! Lança Hoshi à son arrivée.

Le grec, imperturbable, s’assit et croisa les bras sur la table et dit d’un air grave :

-L’heure est grave mes amis, j’ai trouvé…

-UN PETIT POIDS DANS UN ASCENSEUR ! Hurla soudainement Lucky Alain, faisant sursauter tout le monde.

-Non, c’est la réponse à la blague ça Alan ; soupira Marcelo en se prenant la tête dans les bras.

-Notice me sempai ! Continua Lucky Alan et se jetant sur l’intéressé.

-Yamete Alain ! Répliqua Marcelo en s’enfuyant avec Lucky à ses trousses.

-I love you sempai !

-Pas moi, laisse moi tranquille, Yamete Kudasai !

Lorsqu’ils eurent tous deux disparus, Hoshi releva le menton et fit face à son chef, l’œil pétillant.

-Alors grand chef, on ne tient plus ses hommes ? Ironisa-t-il.

-Je ne suis en aucun cas responsable de ces deux là si jamais il leur arrive quoi que ce soit ; répondit calmement le grec.

Hoshi se leva à son tour et sortit de la salle sans dire un mot, mais visiblement l’air désespéré par son groupe.

Le grec se retrouvait donc seul dans la pièce. Une fois de plus, sa tentative pour parler sérieusement avait échoué. Il se demandait dans quel genre de galère il s’était embarqué en rejoignant l’équipe.

Il tourna la tête et regarda une vieille photo datant de la création du groupe, deux ans plus tôt, et sourit en repensant à leur rencontre à tous les quatre, une rencontre si improbable qu’elle n’aurait jamais du voir le jour.


Le grec prenait simplement le soleil un beau jour d’été. Il s’était allongé sur un banc, le plus ensoleillé de son lycée et avait commencé un petit somme. Personne n’osait le déranger, il faisait bien trop peur aux autres et cela lui convenait parfaitement. Dans sa nature asociale, il n’aimait guère la compagnie de ses camarades de classe. Cependant, quelque chose vint le déranger dans son sommeil si paisible. Un bruissement de feuilles au dessus de lui le réveilla et il eut tout juste le temps de sauter à terre avant que quelqu’un ne tombe de l’arbre et vienne s’écraser à l’endroit où il se tenait deux secondes plus tôt.

C’était un garçon assez grand, avec des cheveux violets en bataille et accoutré d’une façon vraiment étrange avec deux morceaux de tissus collés sous ses bras.

-Ouch, ça fait mal ; râla-t-il en se frottant la tête. La prochaine fois, je prendrai des air bag, ça vaudra mieux pour tout le monde.

Le grec ne dit rien et se contenta de tourner les talons.

-Eh, toi là ! L’interpela le nouveau venu.

Il tourna la tête pour écouter ce que l’autre avait à lui dire.

-Désolé si je t’ai fait peur.

Ce n’était que ça. Peu intéressé, il reprit son chemin, mais le nouveau venu ne le lâcha pas tout de suite.

-Eh ! Tu ne veux même pas savoir ce que je faisais dans cet arbre ?

-Non, et je m’en fiche ; dit le grec sans aucune émotion. Ta vie ne m’intéresse pas vraiment.

-Je m’appelle Marcelo ! Lança le grand garçon. Et toi tu es ?

-Le grec ; se contenta-t-il de répondre.

-Tant de cachotteries, tu ne veux pas…

Le dénommé Marcelo n’eut pas le temps de terminer sa phrase car une furie se précipita sur lui en criant.

-Sempai ! J’ai réussi, j’ai enfin eu cinq 20 de suite ! Je peux devenir votre apprenti maintenant ? S’exclama le petit garçon qui venait d’arriver.

Marcelo, sans attendre plus longtemps, grimpa à nouveau dans son arbre en jurant.

-Je te déjà dit non, qu’est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ?

-Mais je vous aime sempai ! Notice me sempai !

-Yamete Kudasai !

Le grec profita de ce remue ménage pour s’éclipser. Il avait horreur du bruit, surtout pour des choses aussi futiles.

Il monta les escaliers menant à sa classe et son regard en croisa une autre. Celui d’un grand garçon qui regardait la scène de loin depuis un moment avec un regard moqueur. Ils se regardèrent brièvement puis se quittèrent sans rien se dire.

Le grec ne savait pas encore qu’il venait de rencontrer la les trois personnes avec qui il passerait le plus clair de son temps.


Quelques temps plus tard, alors que le grec était à la cafétéria en train de prendre son thé de cinq heures, il fut à nouveau dérangé par ce même garçon qui l’avait réveillé quelques jours plus tôt.

-Tu es celui qu’on appelle le grec ? Je peux m’asseoir à ta table ?

Il ne répondit rien et continua de boire son thé imperturbablement.

-Tu n’es pas très bavard tu sais ? Constata Marcelo.

-Je n’aime pas parler.

-Oui, ça je l’avais remarqué. Mais j’ai également remarqué autre chose lorsque nous nous sommes rencontrés ; dit-il gravement.

-Quoi donc ?

-Tu as tout pour faire parti de mon club : les Crimson Sunbird !

-Je ne veux même pas savoir ce que c’est.

-Nous sommes un club qui désire se rapprocher du grand Crimson Sunbird, l’oiseau légendaire cramoisi ! Mais pour l’instant…je suis le seul membre ; déclara-t-il un peu gêné.

-Je ne vois pas ce que je viens faire là dedans, je déteste les oiseaux.

-Aller quoi, fais un effort, je suis sûr que nous ferions de grandes choses à nous deux !

-Et en quoi faire partie d’un club parlant d’oiseaux me serait bénéfique ?

-C’est très simple, tu découvrirais de nouveaux horizons, tu t’ouvrirais sur…Eh, attends un peu, où est-ce que tu vas ?

Le grec, sa tasse de thé terminée, se s’était levé et prenait déjà la direction de la porte sans se retourner. Arrivé devant la sortie de la cafétéria, il tourna la tête en direction de Marcelo qui le regardait avec des yeux ronds et suppliants.

-Je passerai peut-être ce soir si l’envie m’en prend.

Le visage de l’autre garçon s’éclaira soudainement et il allait se jeter dans les bras de son nouveau compagnon quand au même moment, quelqu’un se jeta dans ses propres bras.

-Sempai !

-Oh non, pas toi, je parlais de choses sérieuses, pas vrai…

Marcelo regarda vers la porte mais le grec avait déjà disparu.

-Le grec ?

Dans un coin de la cafétéria, un autre garçon observait la scène avec intérêt. Il trouvait décidément ces trois là très intéressant. Il se dit qu’il allait garder un œil sur eux. Ils étaient peut-être ce qu’il avait toujours attendu.

Le soir, le grec, au moment de rentrer chez lui, se rappela de sa promesse. Quelle perte de temps, pensait-il. Il n’y avait rien pour lui dans ce groupe de rigolo. Mais ce Marcelo l’intriguait au plus haut point en réalité. Il voulait savoir ce qui le poussait à poursuivre un but avec tant d’acharnement. Il se renseigna auprès du conseil des élèves et prit la direction de la salle du club.

Une fois arrivé devant la porte, il frappa et Marcelo vint lui ouvrir immédiatement, un grand sourire aux lèvres.

-Tu es donc venu ! S’exclama-t-il. Je n’en attendais pas moins de toi, je savais que tu étais spécial !

-Trêve de bavardage, je suis juste passé voir ce que tu fabriquais ici, alors dépêche-toi.

-Oh, mais que tu es impatient, assieds-toi là, je ne serai pas long.

Marcelo disparu dans la pièce voisine et le grec en profita pour regarder un peu la pièce. Il n’y avait pas grand chose : une grande table pouvant accueillir plus de dix personnes, des affiches représentant un oiseau violet et immonde, des placards débordants de feuilles volantes et une machine à café.

Marcelo revint rapidement avec tout un attirail qu’il déposa sur la table. Le grec recula pour éviter de se prendre quelque chose dans la figure.

-Tu vois, ici, au club Sunbird, nous voulons égaler le puissant Crimson Sunbird et…

-Evite de parler à la première personne du pluriel quand tu es seul ; le coupa le grec.

-Oui, désolé ; s’excusa Marcelo en riant, c’est une habitude. Donc je te disais que mon but est d’égaler notre modèle et pour cela, nous devons suivre la même voie que lui !

-C’est à dire ?

-Déjà, apprendre à voler !

Le grec se leva mais Marcelo le retint par la manche.

-Attends, attends, je ne suis pas fou !

-Pour moi ce projet est fou, donc tu l’es par la même occasion.

-Tu n’as donc jamais eu de rêve ? Demanda le garçon aux cheveux en bataille à l’autre.

-Peut-être bien, et alors ?

-C’est simplement un rêve d’enfant de pouvoir voler, et je suis certain qu’en suivant cette voie, celle de Sunbird, j’y arriverai un jour !

Le grec dévisagea Marcelo. Quel étrange garçon que voilà, mais également très intriguant. Ses mots avaient piqué sa curiosité. Son interlocuteur était peut-être un fou, mais un fou qui avait foi en ses rêves, chose devenue rare en cette époque.

Cela toucha la sensibilité du grec, pour peu qu’il en ait eu. La personne qu’il avait en face de lui n’était pas comme tous ces clowns qui suivaient toutes les modes, qui aimaient tous les mêmes choses, qui étaient tous pareils somme toute. Marcelo était différent et il l’assumait totalement, un peu comme lui.

-On va dire que j’ai un peu de temps en ce moment, je veux bien intégrer ton étrange groupe pour l’instant.

-Mais…je n’ai même pas fini de t’expliquer ce que nous…ce que je fais ici ; s’étonna l’autre.

-Tu en as dit assez pour que je comprenne.

-Je…je ne sais pas quoi dire ; déclara Marcelo tout ému.

-Evite simplement de pleurer devant moi, surtout que je n’ai pas de mouchoir.

-Je…Je savais que tu étais spécial ! A partir de maintenant, tous les deux, nous allons faire de grandes choses ! Nous allons peut-être même dépasser le grand Sunbird qui sait ! Eh…mais où vas-tu ?

-Je rentre chez moi, j’étais simplement passé en reconnaissance, nos activités de groupe commencent donc dès demain.


Le jour suivant, en classe, les rumeurs allaient de bon train. On racontait que le grec avait trouvé un associé pour martyriser les plus petits, d’autres disaient qu’il avait obligé un pauvre type à se joindre à lui après l’avoir frappé, mais cela faisait longtemps qu’il n’écoutait plus ces ragots.

Lorsqu’il se leva pour aller déjeuner, ils s’écartèrent tous sur son passage, tous sauf un, le garçon aux cheveux roux qu’il avait aperçu quelques jours plus tôt. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois sans qu’un seul mot ne fût échangé.

Le grec retrouva Marcelo à la cafétéria qui l’attendait visiblement et ils prirent leur déjeuner ensemble. Marcelo expliqua le fonctionnement du club, ce qu’ils allaient faire à présent, leurs objectifs pour la saison tandis que le grec mangeait imperturbablement, mais non sans écouter.

Cependant, un élément perturbateur vint troubler Marcelo dans son récit.

-Sempai je…

Comme s’il savait ce qui allait lui tomber sur la tête, il se recula vivement et le petit garçon fonça droit dans les fleurs et se retrouva le nez dans la terre.

-Bien essayé Alan, mais ça ne marchera pas tout le temps.

-Tu n’es pas drôle sempai ! Se plaignit le nouveau en sortant le nez de terre.

-Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle dans le fait de sauter sur les gens !

-Dans ce cas là, une blague !

-Non merci, ça ira…

-Comment appelle-t-on un chien sans patte ?

-Je n’en sais rien et je ne veux pas le savoir ; répliqua Marcelo en essayant de reprendre une conversation normale.

-On ne l’appelle pas, on vient le chercher !

Le grec pouffa et tous les regards se tournèrent vers lui, celui de Marcelo en premier.

-Je n’ai pas rêvé, tu viens de…

-Ne te méprends pas, j’ai simplement avalé de travers ; rétorqua le grec gêné.

-C’est cela ; dit Marcelo, l’œil pétillant.

-Continue à me regarder de cette manière, je quitte le club.

-Un club ? Tu as un club Sempai ? demanda Alan.

-Oui, mais ce n’est pas pour toi.

-S’il te plait Sempai, laisse moi entrer dans le club !

-Tu ne sais même pas de quoi ça parle !

-Je m’en fiche, si c’est avec Sempai, je ferai n’importe quoi !

-Tu me fais peur parfois, tu le sais ça ? Dit Marcelo en reculant prudemment.

-Je suis sûr que ton ami aimerait avoir un peu de compagnie ! D’ailleurs, où est-il passé ?

Les deux garçons regardèrent des deux côtés mais le grec avait encore prit la poudre d’escampette. En réalité, il n’aimait vraiment pas être le centre d’attention et il s’était donc éclipsé dès que les regards s’étaient déplacés vers Alan et Marcelo. Mais il n’en revenait pas lui même d’avoir ri, surtout à une blague aussi nulle. Qu’est-ce qui lui arrivait à la fin ? Depuis sa rencontre avec Marcelo, il faisait des choses qu’il n’aurait jamais faites en temps normal.

Pour se changer les idées, il alla s’asseoir sur son banc préféré mais il n’était pas seul, il y avait encore ce garçon roux. Il allait faire demi-tour lorsque ce dernier l’interpella.

-Il y a bien assez de place pour deux tu sais.

-Je ne voulais pas m’asseoir, je te laisse le banc.

-Ce n’est pas la première fois qu’on se rencontre. Je m’appelle Hoshi et tu es le grec, c’est ça ? J’ai beaucoup entendu parler de toi !

-Ah oui ? Tu es encore l’un de ceux qui jugent sans savoir ? Sans même connaître la personne ?

-Ohoh, môsieur est susceptible je vois ; railla Hoshi. Mais pour être franc, je déteste ces gens là tout autant que toi.

-Que sais-tu de moi ? Demanda le grec assez peu amicalement.

-Des tas de choses, cela fait un moment que je t’observe tu sais, toi, Marcelo et l’autre petite puce qui saute partout, je vous trouve très intéressants.

-Alors continue à nous observer si c’est ce que tu veux, mais garde tes distances.

Hoshi regarda son camarade partir en silence, l’œil toujours pétillant. Il avait vraiment trouvé un petit groupe intéressant, du moins, plus intéressant que la plupart des personnes de son lycée.


Au rendez vous du soir, le grec fut surpris de se retrouver avec Alan dans les pattes.

-Je n’ai pas eu le choix, soupira Marcelo.

-Je n’ai pas posé de question ; se défendit le grec.

-Alors, que faisons-nous ? On va conquérir l’espace ? Découvrir une nouvelle planète ? Retrouver l’Atlantide ? S’exclama Alan impatient comme un gamin découvrant le monde.

-Non, nous allons simplement nous focaliser sur notre nouveau moyen de voler, c’est à dire…

-Que c’est barbant tout ça ! Je sais ce que nous allons faire, trouver un nouveau nom au club !

-Qu’est-ce que tu as contre le nom du club ? Protesta Marcelo, offusqué.

-Les Sunbird, ça craint vraiment. Il nous faudrait un nom qui reflète plus notre personnalité, un nom qui en jette !

-Je ne t’ai pas engagé pour tout changer dans mon club, je l’aime bien comme il est et je n’ai aucunement l’intention de le modifier !

-Le grec, tu en penses quoi ?

-Débrouillez-vous, je ne compte pas me mêler d’affaires aussi futiles.

-A deux contre un, on gagne ! S’écria Alan. Donc, que penses-tu de « Ohohoh ! »

-Mais ça ne va pas, il n’est pas de ton côté et puis, en quoi dire « ohohoh » nous reflète ?

-Je ne sais pas, je dis ça tout le temps donc j’ai pensé que ça nous irait bien.

-Je ne dis jamais ça et je trouve que c’est ridicule !

On frappa à la porte et, sans même attendre une réponse, le garçon roux du nom d’Hoshi entra dans la pièce.

-Je me permets d’intervenir dans votre conversation. Je m’appelle Hoshi, et j’aimerai beaucoup faire partie de votre petit club.

-On a déjà assez de problème comme ça avec Alan et les échéances qu’on doit rendre au conseil des élèves, alors si tu pouvais repasser un peu plus tard, ça nous arrangerait tous.

-Ohoh, mais c’est que vous m’avez l’air très occupés par ici, je pourrais donc peut-être vous aider un peu.

-Déjà, trouve un nom de club un peu mieux que « ohohoh » et tu seras engagé.

Hoshi se gratta le menton et regarda en direction du grec qui détourna le regard comme pour dire « débrouille-toi, ce n’est pas mon problème ». Puis il regarda Alan et Marcelo qui se foudroyait du regard. Cela donna une superbe idée à Hoshi qui, dans un éclair de génie, lança un « Eureka » qui fit sursauter tout le monde.

-United We Stand, UWS, ça sonne bien n’est-ce pas ?

-Pas mal ! J’aime mais…en quoi ça nous représente ? Demanda Alan Intrigué.

-Oui, je ne vois pas pourquoi ne nous tenons debout ni en quoi nous sommes unis ; compléta Marcelo toujours en train de se plaindre contre Alan.

-C’est très simple, à défaut d’être ce que nous sommes, ce nom est ce que nous serons. Nous nous tiendrons debout tous ensembles quand tous les autres seront à terre !

-Vraiment bien pensé ; s’étonna Marcelo. Une objection le grec ?

-N’importe quel nom serait mieux que « sunbird » ou « ohohoh ».

-Oh, ce nom est très bien ! Protestèrent Alan et Marcelo d’une seule voix.

Hoshi afficha un petit sourire narquois au Grec qui ne releva pas et se contenta de croiser les bras et de soupirer.


Oui, ce jour là, son club était né. L’eau avait coulé sous les ponts depuis, le grec avait fini par prendre la place de Marcelo à la tête, mais leur liens n’avaient pas cessé de se resserrer, tout en gardant chacun leur personnalité propre, leurs rêves, et c’est ce que le grec aimait tant dans son club. Il n’avait peut-être plus qu’une année à faire avec eux, mais il allait tout faire pour que cette année soit la meilleure de toute.




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mbg71
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [02/05/2015] à 16:10

je suis mort de rire en la lisant



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