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[Fic] L\'Ascension des Démons
heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [16/05/2015] à 18:48

oui, enfin les noms on s'en fiche un peu, ils ont en commun que les noms^^




http://forum.duelingnetwork.com/index.php?/topic/157103-the-wrap-up-red-lust-circuit-series-miami-edition/#entry2134192
le bon temps…

heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [20/05/2015] à 23:34

suite du chapitre nagisa :3


chapitre Nagisa: suite

Je pensais réellement que je vivais mes derniers instants sur cette terre. Mon cœur battait plus vite qu’après un sprint sur deux-cents mètres, tous mes membres tremblaient sans possibilité de me contrôler et de la sueur et des larmes perlaient de mon visage. Mais, plus je constatais les faits, plus je me rendais compte que j’aurais déjà du être brûlée vive depuis longtemps.

Je levais timidement la tête et je vis au dessus de mon père la boule de feu, immobile dans les airs juste au dessus de nos têtes.

Non…ce n’était pas une boule de feu, du moins, pas comme les précédentes. Celle-ci avait une forme précise, une forme…d’oiseau…Oui, un oiseau de feu planait au dessus de nous, un oiseau de feu mieux connu dans la mythologie sous le nom de Phénix…

Mon père leva la tête à son tour et écarquilla les yeux devant la créature mythique. Le Phénix poussa un cri avant de s’évaporer dans les airs.

Encore sous le choc, nous nous relevâmes pour aller rejoindre ma mère et mon frère qui nous accueillirent les larmes aux yeux.

C’est alors que je vis quelqu’un dans l’ombre d’une maison, un disque de duel à la main. Je ne pouvais pas distinguer son visage à cause des flammes qui nous séparaient mais quelque chose me disait que l’oiseau de feu était l’un de ses monstres et qu’il venait de nous sauver la vie…

Mon père nous ordonna de nous cacher à la cave en attendant la fin du fléau. Nous restâmes donc cloitrés dans cet espace restreint plusieurs heures durant. Il n’y avait ni lumière ni aération. Nous ne pouvions pas rester cachés éternellement. Nous entendîmes plusieurs bruits d’explosions au dessus de nos têtes, des cris de terreurs, des pleurs de lamentations, mais nous n’osions pas sortir, c’était à peine si nous osions respirer.

Finalement, après un temps qui me sembla infini, tout bruit cessa pour ne laisser qu’un horrible silence de mort. Prudemment, mon père actionna la trappe de la cave et passa la tête dehors avant de nous faire signe de le suivre.

Lorsque je fus à l’extérieur, ce que je vis me sidéra. Il ne restait rien de notre village. Toutes les habitations étaient en ruines ou en proie aux flammes pour les dernières encore debout. Toutes les autres n’étaient plus qu’un tas de pierres éparpillées au sol à côté de meubles carbonisés, d’ustensiles de cuisine et de vêtements en lambeaux.

-Co…Comment cela a-t-il pu arriver ? Bégaya mon frère en ramassant un bout d’ours en peluche qui trainait par terre.

-Ohe, est ce qu’il y a quelqu’un ? Cria mon père dans le vide.

Seul le silence lui répondit, accompagné du crépitement des flammes. Nous marchâmes parmi les décombres de la grande rue jusqu’à la mairie. Je ne reconnaissais plus rien, toutes ces maisons autrefois familières m’étaient étrangères à présent. Les cendres recouvraient le trottoir comme une neige grise et chaude, dangereuse et mortelle, belle et effrayante à la fois. Où étaient passés tous les habitants ? J’espérai sincèrement qu’ils avaient pu s’enfuir à temps…

La mairie n’avait pas été épargnée. Le majestueux bâtiment se résumait à présent à quatre pans de murs qui tenaient à peine debout. Le toit avait disparu, les fenêtres étaient brisées en mille morceaux et les portes défoncées.

Soudain, nous entendîmes comme un râle. Je me figeai avant de voir celui qui venait de gémir. C’était le maire. Il était au sol, une grande flaque rouge autour de lui. Mon père se précipita à son aide.

-Tu es encore là Fukuhara…Dit le maire d’une voix à peine audible. Je pensais être le dernier encore en ville…

-Dis-moi, que s’est-il passé ici ? Où sont passés tous les gens ?

-Partis…Ils sont tous…sains et saufs…Enfin, je l’espère…

Un rictus déforma son visage et il mit sa main sur son ventre où une énorme tache noire salissait sa chemise.

-Ne bouge pas, nous allons t’aider !

-C’est trop tard Fukuhara, je n’en ai plus pour longtemps…J’ai aidé tout le monde à quitter le village…mais moi, je resterai ici quoiqu’il arrive…

-Ne dis pas n’importe quoi, Sana, donne moi quelque chose pour arrêter l’hémorragie ! Demanda mon père à ma mère tout en attrapant la main du maire.

Elle lui tendit un bout de tissu qui trainait par terre et mon père l’enroula autour du ventre du maire. Il grimaça mais ne protesta pas.

-Si têtu Fukuhara…On ne te changera pas…

-Tais-toi donc un peu et économise toi, c’est presque fini !

Le vieil homme ferma les yeux puis, souriant une dernière fois, il rendit son dernier souffle.

-Adieu mon ami…Déclara solennellement mon père en retenant des larmes.

Il resta au chevet du maire pendant une bonne heure sans dire un mot. Je savais qu’ils se connaissaient depuis longtemps, ils avaient presque grandi ensemble dans ce village. Lui dire adieu devait lui être insupportable.

Alors que mon père s’apprêtait à se relever, l’un des murs au dessus de lui vacilla, menaçant de l’écraser. Affolée, j’allais le prévenir de dégager en vitesse quand une ombre furtive passa à côté de moi et, l’instant d’après, mon père avait disparu dans un tourbillon de feu sorti de nulle part.

J’hurlai de terreur avant de voir que le tourbillon se déplaça et reposa mon père en sécurité quelques mètres plus loin, sans aucune blessures.

A côté de lui se trouvait quelqu’un que j’avais très envie de voir depuis des semaines, quelqu’un qui avait certainement les réponses à toutes mes questions, quelqu’un qui venait de sauver la vie de mon père, pour la seconde fois : le vieux schnoque.

-Qu’est-ce que je vous avais dit ? Grogna-t-il avec sa voix rauque habituelle. Personne ne m’écoute jamais et voilà comment ça se termine !

-Vous…vous m’avez sauvé la vie ? Bégaya mon père encore sous le choc.

-Bah oui, je ne suis pas cinglé au point de vous laisser vous faire écraser par un mur. Par contre, je crois que votre ami n’a pas eu la même chance que vous…

-Je…je ne sais pas comment vous remercier…

-Remerciez plutôt Garunix, c’est lui qui m’a prévenu que des fous étaient encore au village !

-Euh…Merci ; dit mon père à l’oiseau de feu qui se tenait en face de lui.

-Bon, trêve de bavardage, nous ferions mieux de ne pas trainer, le démon ne va pas tarder à envoyer des sbires à ma recherche et s’ils vous trouvent, vous passerez une sale quart d’heure.

Le vieux nous tournait déjà le dos et commençait à marcher en direction de la forêt, suivi de son oiseau de feu quand mon père l’interpella à nouveau.

-Attendez un peu vous…Qui êtes-vous ? Comment avez-vous pu prédire que tout cela arriverait ? Qui est cette créature sombre ? Qui est l’oiseau de feu ? Qui est…

-Que de questions, je n’ai pas vraiment le temps d’y répondre maintenant mais je me ferai une joie de le faire plus tard, lorsque nous serons hors de danger.

-Une minute, je vous suis peut-être redevable pour m’avoir sauvé la vie, mais on ne sait même pas qui vous êtes, comment savoir si on peut vous faire confiance ?

-La confiance est une vertu primordiale en temps de guerre. Mais bon, si vous voulez rester ici, je n’ai pas le pouvoir. Je pars vers la ville. Vous ne devriez pas trainer vous non plus si vous tenez à la vie.

-Attendez, il fait nuit, vous ne voulez pas attendre le lever du soleil ? Demanda ma mère.

-Le soleil ? J’ai bien peur qu’il ne se lève plus avant longtemps…

Le vieil homme disparut parmi les arbres en nous laissant seuls parmi les ruines et la désolation, complètement déboussolés par la situation.

Mon frère tourna la tête vers ce qui fut autrefois notre village et un voile de tristesse passa devant ses yeux.

-Papa…Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?

-Je…Je ne sais pas Tomoya, je ne sais pas… répondit-il sans conviction.

-Attendez, vous n’entendez pas quelque chose ? Nous interrompit Maman en nous faisant signe de nous taire.

Au début, je n’entendais rien de plus que les flammes et le vent, mais en prêtant l’oreille plus attentivement, je finis par percevoir comme des bruits de pas foulant un sol caillouteux. Je ne savais pas ce que c’était mais tout cela était bien trop ordonné pour être un simple groupe de passage, cela ressemblait plus à une armée marchant au pas.

Comme ayant retrouvé toute son énergie, mon père nous attrapa par la main et nous ordonna de le suivre pour nous cacher dans la forêt.

En faisant le moins de bruit possible, nous avançâmes prudemment parmi les feuillages, faisant attention à éviter tout mouvement brusque qui aurait pu nous trahir. Je ne savais pas où nous allions et je doute que mon père ne l’ait su également. Nous allions simplement tout droit, évitant les chemins balisés, nous enfonçant toujours plus profondément dans la forêt.

Il faisait si sombre que nous voyions à peine où nous mettions les pieds, si mon père était tombé dans un ravin, nous l’aurions certainement suivi sans même nous en rendre compte.

Cependant, pendant notre traversée, rien de grave ne nous arriva et nous arrivâmes à une petite clairière. La lune éclairait de ses faibles rayons le sol de la forêt en perçant à travers le feuillage épais des arbres.

Nous étions épuisés, aucun d’entre nous n’avait mangé depuis le déjeuner. Mon père proposa de camper là et tout le monde acquiesça. Je m’endormis très rapidement contre un gros rocher, espérant que tout cela n’était qu’un cauchemar, qu’en rouvrant les yeux, tout serait revenu à la normale, que je me réveillerais dans mon lit, chez moi, dans une maison avec un toit, des murs, dans un village encore plein de vie…

Le lendemain, en ouvrant les yeux, l’obscurité me fit d’abord croire que je n’avais dormi que quelques heures avant de regarder ma montre. Je dus regarder à plusieurs reprises pour être sûre que je ne rêvais pas, mais non, il était bel et bien midi et la forêt restait plongée dans la nuit la plus totale. Ma famille se réveilla quelques minutes après moi et fut tout aussi étonnée.

-Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Grogna mon père. Il n’y a même pas un seul nuage dans le ciel, comment peut-il faire aussi sombre ?

-Peut-être que le vieux avait raison ; hésita mon frère, peut être que le soleil ne se lèvera plus en fin de compte.

-Plus de soleil ? Mais c’est inconcevable ! C’est totalement anti rationaliste ! S’exclama ma mère qui aimait la logique plus que tout.

-Résumons donc la situation : il fait nuit, il est midi, nous n’avons plus de village et il semblerait que nous soyons suivis ; déclara mon père avec un sang froid incroyable. Que devons-nous faire selon vous ?

-Retrouver le vieux ! Dis-je soudainement sans réfléchir à mes paroles.

Leurs regards se tournèrent vers moi, attendant que j’explique ce que j’avais derrière la tête.

-Vous avez bien vu, il en sait sûrement bien plus que nous sur ce qui se passe en ce moment, il l’avait même prédit, je pense que si nous le retrouvons, il pourra nous aider.

-Ce type ne m’inspira pas plus confiance qu’un renard ; lâcha mon père.

-Retrouver le schnoque ? Ce n’est qu’un fou et il pourrait être n’importe où à l’heure qu’il est ; continua mon frère l’air embêté.

-Ce n’est pas si sûr, il n’y a qu’un seul chemin pour se rendre à la ville la plus proche, c’est certainement celui qu’il a emprunté pour trouver de l’aide ; termina ma mère en pointant le nord.

D’un commun accord, nous décidâmes de suivre cette voie, sans savoir exactement ce que nous allions faire une fois le vieux retrouvé. Mais je sentais au fond de moi que c’était la meilleure chose à faire dans cette situation. Nous ne savions ni où aller, ni comment nous en sortir et notre seul appui était ce vieil homme barjot. J’espérai simplement ne pas avoir donné une idée qui nous aurait couté cher à tous…




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le bon temps…

heart earth
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[Fic] L'Ascension des Démons posté le [24/05/2015] à 19:36

dernière sous partie du premier chapitre nagisa :3


chapitre Nagisa: suite

Nous marchâmes encore pendant deux bonnes heures dans la sombre forêt. En réalité, elle n’était pas si sombre, mais sans soleil pour l’éclairer ni étoile dans le ciel, nous avancions vraiment à l’aveuglette, nous guidant uniquement grâce à la lumière de nos téléphones, lampe torche ou tout ce qui était susceptible de produire un peu de lumière.

Un bon point était que ceux qui nous poursuivaient semblaient avoir perdu notre trace mais nous n’étions pas rassurés pour autant. Autour de nous, il n’y avait pas un seul bruit, pas un oiseau, pas un bruissement de feuille, comme si même le vent s’était arrêté de souffler, comme si toute vie avait quitté cette terre en même temps que le soleil.

Nous avancions en nous tenant tous la main, frémissant que l’un d’entre nous se détache du groupe pour se perdre à jamais dans les ténèbres.

Finalement, nous arrivâmes à une autre clairière d’où provenait un peu de lumière. Sans réfléchir une minute de plus, je me précipitai vers la source de vie sans tenir compte des avertissements de ma mère et je débouchai au beau milieu de l’enfer…

Devant moi, cinq hommes portant des capes noires encerclaient le vieux schnoque. Ce dernier semblait sévèrement blessé et se tenait le bras en grimaçant. Autour des sinistres individus, des créatures plus immondes les unes que les autres fixaient le vieil homme d’un œil mauvais, prêtes à lui sauter dessus au moins ordre.

Lorsqu’il me vit, il écarquilla les yeux et je me figeai à mon tour. Que devais-je faire dans une situation pareille ? Derrière moi, mes parents me suppliaient de revenir mais je ne pouvais pas abandonner ce type à son propre sort, il fallait que je fasse quelque chose mais quoi…

Soudain, comme sentant ma présence, l’une des créatures se retourna et entraina toutes les autres avec elle.

-Tiens, mais qu’avons nous là ? Une petite souris ayant perdu sa maison. Dit l’un des hommes avec un rire sadique.

-Nous n’avons que faire des gêneurs ; débarrasse-toi d’elle vite fait et occupons nous de notre butin ; répliqua un autre.

-Evidemment, attaque, broww, chasseur du mon…

Il ne termina pas sa phrase car le vieil homme, comme dans un ultime effort, se jeta sur lui de tout son poids. Immédiatement, les regards retournèrent à lui et les créatures repassèrent à l’attaque.

Cependant, je vis quelque chose tomber de la main du vieil homme et voler dans ma direction. Profitant d’un moment de distraction, je sautai et attrapai le morceau de carton, que je reconnus. C’était lui, l’oiseau de feu qui avait sauvé la vie de mon père au village !

Dès que mes doigts frôlèrent la surface de la carte, je ressentis quelque chose d’étrange parcourir mon corps, comme des fourmillements. Tout à coup, tout autour de moi devint clair comme en plein jour. Je me sentais revigorée, prête à escalader une montagne, ou tout simplement écraser ces types d’un seul coup.

Guidée par cette force nouvelle, je brandis la carte au dessus de ma tête et une intense lumière illumina la clairière.

-Roi ancestral, né des flammes les plus brulantes de la terre, toi qui rennais des cendres avant de réduire tes ennemis en fumée, élève-toi et apporte-moi la victoire dans ce combat : Avatar, grand roi du feu, Garunix !

Au dessus de ma tête, la lumière s’intensifia et, dans un flash aveuglant, un immense oiseau de feu descendit du ciel dans un nuage de feu. Les agresseurs reculèrent, surpris devant l’arrivée impromptue de ce géant rouge, laissant le vieil homme libre de s’enfuir.

-Le voilà, Garunix est là, attaquez ! Rugit l’un des hommes en noir.

-Garunix !

Alors que toutes les créatures se jetaient sur le grand phénix, ce dernier, d’un battement d’ailes enflammées, les repoussa comme de vulgaires brindilles et ils s’écrasèrent sur le sol dans un fracas abominable devant les regards ébahis des hommes.

-Maintenant Garunix, finis-les avec ton feu sacré !

L’oiseau ouvrit la bouche et un déluge de flammes déferla sur les monstres qui disparurent instantanément, laissant derrière eux une forêt en feu Paniqués, les hommes se retirèrent, non sans jurer en nous laissant seuls avec le vieux.

Mes parents et mon frère sortirent prudemment de leur cachette, ne sachant pas très bien comment réagir.

Soudain, toute l’énergie qui m’avait envahie se dissipa et l’oiseau disparut. Je vacillai et mon père me rattrapa avant que je tombe au sol.

-Ne refais plus jamais ça Nagisa ; dit-il en me serrant dans ses bras.

-Tout va bien papa…enfin, je crois…Pour l’instant, je crois qu’on a plus urgent à faire.

En effet, le vieil homme était assis contre un arbre, se tenant toujours le bras, ne pouvant pas faire un seul mouvement. Ma mère et mon frère s’approchèrent de lui et lui demandèrent s’il avait besoin d’aide.

-Non, je vais très bien, ça ne se voit pas ? Railla-t-il avec une grimace.

-Allons, montrez-moi votre bras.

Au moment même où elle le toucha, il hurla de douleur et ma mère fronça les sourcils.

-Je crois bien que c’est cassé. Je vais vous faire un bandage de fortune, mais il faudra vous faire soigner assez vite.

Elle prit un bout de tissu qui trainait dans son sac et l’attacha avec un bâton pour fabriquer une attelle de fortune.

-Merci ; se contenta de répondre le vieux un peu déstabilisé.

-Et maintenant monsieur, pouvez-vous nous expliquer ce qu’il se passe vraiment ? Demanda-t-elle une fois certaine que le bandage tenait. Qui êtes-vous pour que ces hommes s’en prennent à vous ?

-Je croyais que vous ne me faisiez pas confiance.

-On ne peut pas savoir à qui faire confiance, mais nous nous connaissons depuis longtemps, c’est pourquoi vous êtes plus digne de confiance que les autres.

Le vieil homme hésita un instant, puis déclara :

-Soit, je vais vous dire ce qu’il se passe réellement ici, mais je doute que cela vous plaise ou que vous puissiez le concevoir.

-Allez-y, nous sommes totalement perdus, nous ne savons même pas où aller ; dit mon frère tristement.

-Tout ce qui arrive maintenant, les destructions, les monstres, les hommes en noir, tout est de la faute du démon originel, Gariatron…

-Gariatron ? N’était-ce pas ce gros nuage noir qui survolait le village ? Demanda ma mère confuse.

-Cette chose était tout sauf un nuage ! Ce que vous avez vu, la chose qui a détruit le village n’était qu’une manifestation de l’esprit du démon ! A l’heure actuelle, je ne sais pas exactement où il se trouve, mais son véritable pouvoir est bien plus grand encore !

-Attendez une minute, temps mort, est-ce que vous pourriez commencer dès le début ? Le coupa mon père.


https://www.youtube.com/watch?v=TvB8E8FgMug


« C’était il y a bien longtemps, alors que les pyramides dominaient encore le monde, l ‘Egypte ancienne était commandée par un homme du nom d’Hélios. Il était le souverain modèle, généreux, puissant, n’hésitant pas à se sacrifier pour son peuple, mais il cachait au fond de lui un lourd secret. Pour devenir roi, il avait du passer un pacte avec une créature maléfique, un démon du nom de Gariatron. Alors qu’il pensait pouvoir contrôler le démon, la mort de sa femme durant la guerre contre le diabound, Celestia, l’a anéanti. Dès ce moment là, il a commencé à perdre le contrôle de lui même, pillant, détruisant et asservissant son beau royaume. Le mythe de bon roi Hélios était loin dans l’esprit de tous.

Cependant, les habitants, révoltés, se liguèrent contre lui. Une rébellion éclata, menée par sa propre sœur, Luna. Hélios était seul contre tous et malgré son pouvoir presque tout puissant, il ne put faire face. Le roi déchu tomba emportant avec lui la malédiction du démon, laissant derrière lui un pays en ruines. Tous pensaient que le démon avait péri avec lui, mais c’était une erreur, aucun d’entre eux n’avait disparu. Se souvenant alors de la prophétie qui avait détruit son frère, Luna décida de s’exiler vers le nord, tentant d’échapper à ces tourments. Et voilà qu’à présent, cinq-mille ans après, le sceau emprisonnant le démon et le roi fou s’est brisé, rependant une nouvelle ère de ténèbres sur le monde… »

Un long silence accompagna la fin du récit du vieil homme. Tout cela semblait si…impossible. Un démon, un roi immortel, une guerre, tant de choses que nul ne savait et qui pourtant étaient bel et bien arrivées. Mais, même si je ne pouvais qu’accepter les faits, une dernière question me restait sur les lèvres.

-Et…quel est le rapport avec nous ? Demandai-je en brisant le silence.

-Avec vous ? Aucun.

-Dans ce cas, pourquoi notre village a-t-il été détruit ?

Le regard du vieil homme se voilà et il regarda le sol tristement.

-Gariatron…a une revanche à prendre sur ses ennemis passés…

-Mais, ils sont tous morts ! M’exclamai-je.

-Oui, mais leurs descendant sont toujours en vie…Et il se trouve que je suis l’un des leurs…

Nous sursautâmes tous en entendant cette révélation. Nous qui prenions ce type pour un simple vieil homme qui n’avait plus toute sa tête, apprendre qu’il était le descendant d’une famille aussi ancienne était un vrai choc.

-La rébellion était menée par trois personnes en plus de la sœur d’Hélios : le phénix, un certain Jin, mon ancêtre, la fille adoptive d’Hélios, Cynthia et le vieux prêtre Amon, gardien des secrets d’Héliopolis. Je suis vraiment désolé…si le village a été détruit, c’est entièrement de ma faute, donc si vous voulez vous venger, tuez moi maintenant, ça m’évitera de devoir fuir les sbires du démon plus longtemps…

Mon père s’approcha du vieil homme, l’air menaçant, et leva le poing dans sa direction. L’autre ferma les yeux, s’apprêtant à recevoir le coup, mais au lieu de le frapper, il lui posa simplement la main sur l’épaule d’un geste amical.

-C’est vrai qu’à cause de vous, notre village a été détruit, mais cela ne servirait à rien de nous venger. Vous êtes simplement une victime dans cette affaire, tout comme nous.

-Je…merci de comprendre ce que je dois porter sur mes épaules…

-Cependant, nous ne pouvons pas nous reposer ici, nous devons partir avant que ces hommes ne reviennent pour vous.

-Vous n’avez pas à supporter le poids de mon héritage, vous pouvez fuir tant qu’il en est encore temps.

-Fuir ? Ou ça ? Si ces hommes sont bien des esclaves du démon, il y aura un jour où ils finiront par chercher à nous détruire nous aussi. En temps de guerre, nous devons nous serrer les coudes !

-Vous avez certainement raison…

Le vieil homme se leva et fit face à mon père de toute sa hauteur.

-Je vais faire ce que j’ai à faire, tout comme mon ancêtre l’a fait avec moi, je vais protéger ce monde du tyran et du démon ! Mais pour cela, j’ai besoin de retrouver ceux qui ont accompagné mon ancêtre, seriez-vous prêts à les chercher avec moi ? J’ai entendu dire que l’un d’entre eux se trouvait au nord.

-Evidemment, et justement, mon frère habite dans le nord, je suis sur qu’il sera d’accord pour nous héberger ; déclara mon père ayant repris toute son assurance.

-C’est un chemin difficile qui s’ouvre à nous, je ne peux rien vous garantir ; avoue le vieil homme. Il est encore temps de changer d’avis.

-Je crois que c’est trop tard, quand papa à une idée en tête, impossible de la lui retirer ; soupira Tomoya.

-Bien, dans ce cas, il est temps de partir…une dernière chose Nagisa ; dit-il en se tournant vers moi.

-Oh, vous voulez votre carte, prenez-la…

-Garde la, je pense qu’elle te sera bien plus utile à toi qu’à moi. Je n’ai pas d’enfant, mais s’il devait m’arriver quoique ce soit, c’est à toi que je confie le soin de mon héritage.

-J’essaierai d’en être digne ; dis-je, peu assurée.

Ainsi commença notre périple qui devait nous conduire à arrêter le démon à son terme. Cependant, je ne connaissais pas encore le prix à payer au moment d’accepter cette quête, un prix bien trop élevé pour une enfant d’à peine quatorze ans comme moi…




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [25/05/2015] à 02:07

a la demande de dai, je change de titre e.e




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [02/06/2015] à 22:24

aller, une petite suite comme j'en ai pas posté la semaine dernière

Chapitre 2 : Nuit


Cela faisait maintenant deux jours que nous marchions dans la sombre forêt. Le vieux, plutôt que de sortir immédiatement vers la ville, avait décidé de trainer un peu afin de brouiller les pistes, et cela semblait plutôt bien marcher. Cela faisait maintenant plus de dix heures que nous n’avions pas entendu un bruit de pas, mis à part les nôtres.

Mais les vivres commençaient sérieusement à manquer. Le vieux avait prévu de quoi tenir une bonne semaine, mais seul, et nous étions à présent cinq, si bien que nous avions épuisé toutes nos ressources. Finalement, nous nous étions mis d’accord pour enfin regagner la ville pour refaire quelques provisions, mais sans nous attarder.

Heureusement pour nous, nous longions la lisière de la forêt, si bien que nous n’eûmes aucun mal à sortir rapidement. Cependant, comme nous nous y attendions, les sinistres individus nous attendaient à la sortir. Mais nous étions préparés à cette éventualité, le vieux nous avait tous entrainé au duel de monstres, et plus particulièrement au combat, puisque ces types ne respectaient aucune règle de ce jeu.

-C’est le moment, Phénix sacré de Nephtys ! S’exclama le vieux en brandissant sa carte au dessus de sa tête.

Le grand oiseau jaune enflammé s’éleva haut dans les cieux, illuminant tout de ses flammes ardentes.

-Roi ancestral, né des flammes les plus brulantes de la terre, toi qui rennais des cendres avant de réduire tes ennemis en fumée, élève-toi et apporte-moi la victoire dans ce combat : Avatar, grand roi du feu, Garunix !

A ses côtés vint se tenir un autre phénix tout aussi rayonnant. Leur feu était si ardent qu’ils arrivaient presque à récréer la lumière du soleil disparu. Les hommes en noir n’aimaient visiblement pas la lumière et ils détournèrent tous le regard en jurant.

Pendant qu’ils étaient aveuglés, mon père, armé d’un bâton, alla tous les assommer un par un avant de nous faire signe de profiter de ce moment pour nous enfuir. Tel était le plan que nous avions mis en place si jamais nous croisions ces hommes.

Personne ne demande son reste et nous prîmes nos jambes à nos cous. Mon père s’assurait que tous étaient à terre mais il manqua de vigilance. Alors que je me retournai pour voir s’il nous suivait bien, je vis l’un des hommes en noir se relever, le regard comme fou et lui jeter un étrange projectile noir. Je n’eus pas le temps de le prévenir et la chose toucha mon père qui trébucha et roula par terre.

-Papa ! Hurlai-je en le voyant à la merci de cet homme.

Je levai le bras au ciel et le mini soleil descendit sur terre pour embraser notre ennemi qui disparut aussitôt dans les ténèbres, de même que ses compagnons qui ne demandèrent pas leur reste.

Tout le groupe fit demi tour pour examiner la blessure de mon père. Je réprimai un hoquet de surprise. De son côté, à la place d’un sang rouge suintait un étrange liquide noir.

-Oh, c’est moche ça ; grimaça mon père. Je ne sais pas ce que je viens de recevoir, mais ça ne doit pas être une simple balle ou une flèche…

Ma mère sortit un vieux tissu et épongea la plaie avec. Le visage de mon père se crispa mais il ne se plaignit pas plus.

-Je ne pense pas que cela soit bien grave, n’est-ce pas ? Demanda mon père en s’adressant au vieil homme.

-Oh…Euh oui, je ne pense pas non plus ; répondit-il évasivement. Mais nous ferions mieux de ne pas trainer, cela pourrait s’infecter.

Mon frère aida mon père à se relever mais ce dernier chancela lorsque Tomoya le lâcha, si bien qu’il du s’appuyer sur lui pour finir la route.

La ville n’était pas très loin. Cette forêt était en réalité totalement artificielle, les chemins étaient tous balisés et entretenus en temps normal. Notre village n’était qu’une étape sur le GR qui passait ici.

Très vite, nous aperçûmes une faible lueur à l’horizon, éclairant faiblement les champs de colza qui nous entouraient. Les fleurs avaient fané, il ne restait d’elle que leur tige qui pendait lamentablement vers le sol. Sans soleil, c’était le destin inévitable de toute plante.

Ce paysage de désolation m’arracha une larme. Sans végétation, la planète était condamnée à mourir, et à plus long terme, nous aussi. Si cette ombre perpétuelle persistait, l’humanité, la faune et la flore disparaitrait pour ne laisser qu’une terre sans vie, comme la lune. Etait-ce vraiment ce que ce roi fou du nom d’Hélios voulait ? J’en avais des frissons rien qu’à y penser. Quelqu’un devait l’arrêter à tout prix.

Pendant que je réfléchissais, le groupe était arrivé aux portes de la ville. Mais ce n’était pas qu’une expression, il y avait réellement des portes de fortune comme au moyen âge. Je doutais qu’elles repoussent vraiment quelqu’un étant donné qu’elles étaient en bois, mais cela devait rassurer les habitants.

Le vieux, comme si tout était normal, frappa à la porte.

-Attendez, vous pensez vraiment que quelqu’un va vous répondre ? Demanda mon frère en rigolant.

Cependant, contre toute attente, une voix parvint de l’autre côté.

-Comment appelle-t-on un chien sans patte ?

-Hum…C’est une blague ? Demanda ma mère en fronçant les sourcils.

-Répondez à la question ou partez ; rétorqua l’homme derrière la porte.

-Une minute…Je connais la réponse ! S’exclama mon frère ! On ne l’appelle pas, on vient le chercher !

Nous le dévisageâmes comme s’il délirait mais l’homme derrière la porte ne répondit rien et, une seconde plus tard, les grandes portes grincèrent et s’ouvrirent devant nos yeux ébahis.

-Co…Co…Comment connaissais-tu la réponse ? Bégaya mon père encore choqué.

-C’était une vieille blague qui circulait dans mon lycée ; répondit Tomoya un peu gêné.

Une fois les portes ouvertes, une armée de lance se pointa sur nous avant de se baisser aussitôt lorsqu’un homme fit un signe de la main. Je le reconnus immédiatement. C’était le meilleur ami de mon frère, Sunohara.

-Tomoya, tu es vivant, Dieu soit loué ! S’exclama-t-il en le serrant dans ses bras.

-Je suis content de te revoir moi aussi Sunohara, mais nous avons plus important à faire, il y a deux blessés ici, est-ce que l’hôpital fonctionne encore ?

Le garçon blond fronça les sourcils, l’air contrarié.

-Oui, il fonctionne même un peu trop bien j’ai l’impression. C’est la panique générale depuis que le village a été détruit. Nous avons tous trouvé refuge ici, mais nous ne sommes pas tranquilles pour autant. Cette ombre dans le ciel terrifie tout le monde Tomoya, nous ne savons plus quoi faire !

-Nous sommes désolés de venir vous rajouter du travail supplémentaire, nous partirons le plus tôt possible dans ce cas ; déclara ma mère. Nous ne voulons pas vous causer plus de soucis.

-Attendez, où comptez-vous aller ? La ville est déjà peu sûre, mais à l’extérieur, c’est le chaos ! Restez ici en attendant que tout se calme…

-Rien ne se calmera ; déclara alors le vieux. L’ombre qui s’étend sur ce monde doit être arrêtée coûte que coûte.

-De quoi parle-t-il ? Demanda discrètement Sunohara à mon frère.

-Je t’expliquerai plus tard, mais est-ce que tu aurais un endroit où nous pourrions simplement passer la nuit et soigner nos blessés ?

-Certainement, suivez-moi.

Sunohara nous entraina alors vers le centre ville. En passant dans les rues, je pouvais ressentir un sentiment de crainte générale. Les maisons étaient barricadées, les fenêtres fermées, les volets les plus clos possibles, même les portes semblaient renforcées avec des poutres de métal. Les rues quant à elles étaient désertes. Les magasins, pour la plupart, semblaient avoir mis la clé sous la porte. Les quelques rares encore ouverts étaient assaillis. Même si la ville était assez lumineuse, il était très facile de voir que ce n’était pas une nuit ordinaire, qu’il manquait quelque chose dans le ciel, comme si ce que nous avions au dessus de nous masquait la véritable voute étoilée.

Sunohara s’arrêta devant une maison à l’air très ancienne, la mairie de la ville. C’était une grande bâtisse, un peu comme la nôtre, mis à part qu’elle était bien plus grande et bien mieux décorée.

Sunohara s’arrêta et se retourna vers nous avec un sourire.

-Vous avez de la chance, la maire est à vous !

-A…Nous ? Répéta mon frère sans comprendre.

-Oui, toutes les auberges, tous les hôtels et tous les centres d’hébergements sont complets à l’heure qu’il est et le maire a gentiment accepté de nous prêter ses bureaux. Ce n’est pas le top du luxe de dormir dans un bureau, mais ça ne doit pas être plus désagréable que de dormir en classe. L’hôpital se trouve juste en face si vous voulez aller y faire un tour, et si vous avez besoin de moi, je suis dans la rue d’à côté.

-Merci pour tout ce que tu fais pour nous Sunohara, je te revaudrai ça un jour.

-Tu sais Tomoya, il faut s’entraider dans des temps pareils, c’est ce que tout le monde ici a compris depuis l’attaque de notre village.

L’ami de mon frère s’éclipsa ensuite pour rentrer chez lui. Mon père et le vieux, poussés par ma mère, se rendirent aux urgences tandis que mon frère et moi allâmes visiter nos nouveaux quartiers.

Il n’y avait rien de vraiment surprenant, c’était une mairie tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Des lits de fortunes avaient été installés dans les bureaux à la place de toute la paperasse et des meubles. Je pris le premier que je rencontrai et je sautai dessus, bien contente de pouvoir enfin dormir sur quelque chose de mou et non pas contre un rocher. Mon frère avait l’air d’apprécier également mais avait quand même un peu plus de retenue.

Le soir, nous fûmes convoqués sur la grande place pour le dîner. Les habitants de la ville avaient organisé une sorte de soupe populaire pour tous les rescapés de notre village. J’étais assez heureuse de revoir des têtes connues mais surtout inquiète de ne pas en voir certaines…

Sunohara nous expliqua ce qu’il s’était passé depuis la destruction du village, que tous les habitants, paniqués et désorientés avaient d’abord cherché leur propre survie mais que, voyant la limite de leurs capacités individuelles, s’étaient organisés et avaient cherché un chef.

-J’étais le plus jeune et celui qui leur semblait en meilleure santé, alors j’ai été élu à la majorité. Je les ai conduits jusqu’ici et depuis, nous nous débrouillons pour survivre. La devinette de tout à l’heure était pour tester les nouveaux venus. Seuls les habitants du village pouvaient connaître la réponse, cela permet de distinguer amis et ennemis.

-Je comprends mieux, je suis heureux que tout le monde soit arrivé sain et sauf ; déclara mon frère.

-A vrai dire, je ne peux pas assurer que nous sommes tous là, sur la centaine de personnes ayant du quitter le village, il y en a forcément quelques-uns qui ont du vouloir choisir leur propre chemin, comme vous.

Je tournais la tête vers le vieux. Il n’avait pas dit un mot depuis sa sortie de l’hôpital, seul et il mangeait à l’écart de tous. Il semblait visiblement contrarié, ou angoissé, peut-être à cause de son bandage l’empêchant de bouger son bras droit. Il n’avait jamais été très apprécié par les habitants du village, mais j’aurais imaginé qu’aider tout le monde à s’enfuir lui aurait donné un peu de crédibilité.

Je me rapprochai de lui pour lui tenir un peu compagnie. Après tout, nous n’étions plus des inconnus à présent.

-Si tu veux savoir si ton père va bien, je n’en sais rien, il y a avait tellement de monde que je ne suis pas resté après les examens.

-J’aurais bien aimé savoir oui, mais je voulais simplement vous tenir un peu compagnie vu que vous êtes seul dans votre coin.

-Ne te préoccupe pas de moi ; me répondit-il en avalant un bout de viande. J’ai vécu seul toutes ces années, je peux bien passer une soirée de plus en solitaire.

-Mais n’est-ce pas triste de vivre ainsi, exclu de la société ?

-Si, en effet…c’est triste ; murmura—t-il en regardant le ciel noir.

Je me mis à chercher ce qu’il pouvait fixer ainsi mais il n’y avait qu’une vaste étendue sombre au dessus de nous, sans même une seule lumière pour nous guider. Je ne dis rien de plus. En fait, je ne savais pas quoi dire pour briser le silence, alors je restais moi aussi à contempler un ciel sans étoile, dans le silence le plus total de la nuit la plus sombre.

Vers onze heures du soir, tout le monde se sépara, excepté mon frère qui décida d’aider Sunohara à monter la garde durant les premières heures. Je revins donc seule avec ma mère à la mairie, puis nous nous séparâmes chacune dans notre chambre.

Je m’endormis très rapidement mais mon réveil fut tout aussi soudain. Dans le couloir, j’entendis des voix et je reconnus celle de mon père ainsi que celle du vieux. Heureuse qu’il soit enfin rentré, je m’apprêtais à lui demander ce qu’il avait lorsque ses paroles me refroidirent aussi vite.

-C’est terminé, je ne peux plus continuer comme ça ; dit mon père tristement.

-Allons, et votre femme et vos enfants, que deviennent-ils dans cette histoire ?

-Je n’ai pas le choix, vous pensez bien que si je le pouvais, je resterai auprès d’eux…Mais c’est trop tard à présent. Le poison est déjà en train de faire effet. D’ici quelques jours, je ne serai plus là…




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [09/06/2015] à 15:49

Je fis un pas en arrière. J’avais mal entendu…Mourir ? Non, mon père parlait certainement de quelqu’un d’autre. Il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, tout allait bien, cette guerre serait bientôt finie et tout rentrerait dans l’ordre…

Mais, peu importe à quel point j’essayais de me persuader, au fond de moi, je savais ce que je venais d’entendre, mais je refusais de l’admettre.

Je sortis de ma chambre en faisant mine de n’avoir pas intercepté leur conversation et je me jetai dans les bras de mon père qui m’accueillit avec un sourire. Il était comme tous les jours, il ne voulait certainement pas que je m’inquiète pour lui, mais il était trop tard, je savais la vérité…

-Nagisa, tu devrais dormir, tu as vu l’heure ?

-Papa, quand tout sera fini, tu nous emmèneras voir la mer ? Demandai-je soudainement.

-Oui…Pourquoi pas Nagisa, pourquoi pas…Répondit-il tristement.

-Tu me le promets ?

-Je ne peux pas assurer que…

-S’il te plait, promets le !

-Très bien Nagisa, je te promets que tu iras voir la mer une fois cette épreuve terminée, mais en attendant, va te coucher : dit-il en m’embrassant sur le front.

Il me raccompagna jusqu’à ma chambre et me raconta des histoires jusqu’à ce que je m’endorme, comme lorsque j’étais petite. J’avais vraiment l’impression d’être revenue dans notre ancienne maison, à notre ancienne vie, sans guerre, sans monstre, sans prophétie…

Je fis un rêve cette nuit là. J’étais dans une ruelle sombre. Les immeubles autour de moi n’étaient plus que des restes tenant à peine debout. Je regardais la rue d’en face dans laquelle se promenaient des hommes vêtus de noir accompagnés de monstres hideux. C’est alors qu’une fille rousse plus âgée que moi vint se placer à mes côtés.

-Nagisa, c’est maintenant ou jamais.

J’acquiesçais sans savoir de quoi elle parlait. Je me relevai, prête à partir lorsque soudain, je reçus quelque chose dans le ventre et je m’écroulai par terre.

-Nagisa ! Cria la fille en se précipitant vers moi.

Nagisa ! Nagisa !

J’ouvris les yeux, en sueur. J’étais dans ma chambre et en vie. La première chose que je vis fut le visage inquiet de mon frère qui me secouait pour me réveiller en urgence.

-Tomoya…que se passe-t-il ? Demandai-je encore endormie.

-Ils sont là, ils nous ont retrouvés !

Ses paroles me finirent de me réveiller complètement et, sans attendre une seconde de plus, je sautai de mon lit, prête à courir s’il le fallait mais mon frère me retint par le bras.

-Attends Nagisa.

-Attendre quoi ? Tu veux que cette ville finisse comme la notre ? Il faut évacuer tout le monde avant qu’il ne soit trop tard et filer d’ici !

-C’est inutile, toute la ville est encerclée, il n’y a pas d’échappatoire, il va falloir nous battre ; dit-il en serrant les poings.

-Se battre ? Mais c’est insensé, nous n’avons aucune chance !

-Oui, mais si nous ne faisons rien, alors tout est perdu.

Mon frère sortit de la pièce en me laissant seule. Que devais-je faire ? Que je combatte ou non, cela ne changerait pas le cours des événements… Ces types, ils étaient venus pour le vieux, mais nous ne pouvions pas le livrer sans broncher, d’autant plus que rien ne nous assurait qu’ils nous laisseraient tranquilles après.

Je sortis la carte du vieil homme de ma poche. A quoi pensait-il en me la confiant ? Pourquoi ne pas l’avoir donnée à mon frère plutôt qu’à moi ? Lui au moins aurait su quoi en faire, mais moi…

Je reportais mon regard sur ce qu’il se passait dehors. Je vis tout un attroupement sur la place centrale. Sunohara était au centre et faisait de grands gestes. Mon frère se tenait à ses côtés et semblait donner les ordres aux habitants. Ils allaient donc vraiment tout faire pour survivre.

Mais pourquoi ? Pourquoi se battaient-ils pour une cause perdue ? Pour l’honneur ? Ou pensaient-ils réellement pouvoir s’en sortir ?

Une chose était sûre, si tout le monde se battait, je ne pouvais pas rester là à rien faire. J’ouvris la porte de ma chambre et descendis les escaliers de la mairie en courant. Dans le hall d’entrée, des dizaines de personnes, surtout des femmes, des enfants et des vieillards, étaient rassemblés.

Je passai devant eux sans y faire plus attention et je sortis devant le grand bâtiment et j’aperçus mon père qui parlait avec ma mère et je me souvins de la conversation de la veille.

Avant qu’il ait pu dire quelque chose en me voyant à son tour, je pris la direction opposée pour me retrouver nez à nez avec le vieux. Mais ce dernier semblait très différent de d’habitude. Il regardait au loin sans expression.

-Nagisa, penses-tu toi aussi que je suis le responsable de tout cela ?

-Qu…Quoi ? Bien sur que non !

-Je suis le descendant du Phénix, je devrais être le seul touché par ces attaques et pourtant, quand je vois tous ces gens réunis autour de nous pour nous protéger, je me sens vraiment coupable.

-Sunohara et Tomoya s’occupent de tout, il n’y a pas à s’inquiéter ; affirmai-je en tentant de me convaincre aussi.

-J’espère qu’ils savent ce qu’ils font. Pour ma part, je sais ce qu’il me reste à faire si les choses ne tournent pas comme prévu.

Je voulus ajouter quelque chose mais à ce moment-là, Sunohara lança un appel général à tous les villageois encore dispersés dans la ville à l’aide d’un haut parleur particulièrement puissant. Le vieux me fit signe de le rejoindre, ce que je fis.

Je me retrouvai perdue au milieu d’une foule d’inconnus armés de fourches, haches, pistolets pour certains, et l’air déterminé à en finir. Ils y croyaient vraiment, quelle illusion. Même avec le pouvoir du phénix, le vieux avait réalisé que c’était perdu d’avance, comme une fourche pouvait-elle faire la différence ?

Tomoya prit alors la parole une fois le calme revenu.

-Ecoutez-moi tous, l’ennemi est à notre porte, mais nous ne le laisserons pas nous vaincre ! Un village a déjà été détruit, voulez-vous que cette ville subisse le même sort ?

Un non général retentit parmi la foule.

-C’est exact, nous ne voulons pas, vous avez tous une famille, une maison, quelque chose à protéger, alors quelque soit cette chose, nous allons nous battre ! Sunohara dirigera les opérations, si vous suivez notre plan, nous avons encore une chance !

Des acclamations suivirent son discours. Je ne lui connaissais pas un tel talent de zélateur, mais il semblait avoir obtenu l’effet désiré : remotiver tout le monde.

Il continua en répartissant les tâches de chacun. Le vieux et moi étions chargés de l’arrière garde. Nous étions le plan de secours selon ses dires, mais je savais bien qu’en réalité il ne voulait pas me mettre en danger inutilement, alors cette excuse d’arrière garde était parfaite. Sauf que, grâce au pouvoir du phénix, nous étions les mieux placés pour mener l’attaque, avait-il autre chose derrière la tête ? Car je doutais que Tomoya n’ait fait ça que pour me protéger au prix de nombreuses vies.

J’obéis sans broncher et je me mis sur le toit de la mairie pour observer les opérations. C’est alors que je les vis, les armées ennemies. Les hommes n’étaient pas nombreux, mais le nombre de monstres à leurs côtés était impressionnant. Il y en avait de toute taille, de toute forme, de toutes les couleurs. Du serpent noir à la créature informe de cinq mètres de haut, il y en avait pour tous les gouts. Je frissonnais. Jamais ils ne pouvaient faire face à une telle armée. Cette mission était suicidaire, ni plus, ni moins.

Je réalisai soudain une chose : et si c’était bien le cas, si Sunohara cherchait réellement à mettre fin à tout cela par lui même ? Mais dans quel but ?

Je frémis tout à coup en pensant à une chose : et si…s’il faisait tout cela pour nous laisser une chance de fuir ? Je devais en avoir le cœur net, et si j’avais raison, il était hors de question que je laisse une telle chose arriver sans rien faire.

Je descendis dans le hall d’entrée et je me retrouvai nez à nez avec ma mère.

-Maman, il faut stopper ça tout de suite, ils vont tous droit au suicide !

-Ne t’inquiète pas Nagisa, je suis certaine que Sunohara et Tomoya savent ce qu’ils font, on va s’en sortir.

-Tu ne comprends pas ! Nous peut-être, mais eux ne survivront pas !

-Ils le savent Nagisa, ils le savent ; se contenta-t-elle de répondre.

-Ils…Le savent ? Répétai-je interloquée.

-Oui, ils savent très bien que cette bataille est perdue d’avance. Leur attaque n’est qu’un moyen de nous faire gagner du temps. Leur but n’est pas de gagner mais d’épargner un maximum de personnes.

Je ne voulais pas en entendre d’avantage et, forçant les portes de la mairie, je me précipitai au dehors. Il n’y avait déjà plus personne sur la grande place mais je savais bien où ils étaient tous allés et je pris la même direction.

Je les aperçus rapidement aux portes de la ville et je me cachai au coin de la rue pour observer et agir en temps voulu. Tomoya semblait si sûr de lui, comme s’il pensait réellement pouvoir gagner cette bataille. Il parlait avec une telle aisance, si j’avais été dans cette foule, j’aurais certainement été convaincue également. Il leur donnait espoir, mais cela en valait-il vraiment la peine ?

-Ton frère parle bien dis donc ; dit une voix dans mon dos.

Je me retournai avec un sursaut avant de me retrouver nez à nez avec le vieil homme.

-Ce n’est que vous ; soupirai-je rassurée.

-Motiver les troupes est la clé de la victoire, mais ne l’assure pas pour autant. Lorsqu’on donne de l’espoir aux hommes, alors ceux ci sont capables de se surpasser.

-Donner de faux espoirs, quel est l’intérêt ?

-Nous avons tous besoin d’un objectif pour avancer. Si nous n’essayons pas de l’atteindre, jamais nous n’y parviendrons. C’est certainement ce que ton frère doit penser à l’heure actuelle. Il veut que nous survivions à tout prix, c’est pour cela qu’il se bat.

Je voulus ajouter quelque chose mais au même moment, j’entendis les portes grincer au loin. Je relevai la tête et je vis mon frère et Sunohara pousser les lourds verrous. Les habitants n’attendirent pas l’ouverture complète et se jetèrent dans la gueule du loup immédiatement.

Je me relevai d’un bond.

-Nous devons faire quelque chose !

-J’étais sûr que tu dirais ça, c’est d’ailleurs pour ça que je suis venu.

-Que proposez-vous ?

-C’est très simple. Ils veulent le phénix, alors ils l’auront.

-Attendez, qu’est-ce que…

Avant même que je n’ai pu rajouter quoique ce soit, le vieux était déjà parti et fonçait droit dans la bataille. Ce n’était pas du tout ce que j’avais prévu…

J’aurais bien voulu aller lui prêter main forte, mais mes jambes refusaient de m’obéir. J’étais soudain paralysée par la peur. Il fallait que j’aille les aider, je le savais, mais je savais aussi que plonger dans le chaos de la bataille pouvait signer ma fin. J’étais donc coincée là, prise entre deux feux : ma volonté de sauver tout le monde, et la peur de mourir…

Au loin, j’entendais les cris de la bataille, je voyais des éclairs de lumière jaillir de temps en temps, suivis de cris. A tout cela vint se rajouter une nouvelle lumière rouge écarlate illuminant la bataille. Le vieux devait sûrement avoir pris part au combat…

Les minutes passèrent et les bruits ne cessèrent pas, et moi, je restais cachée dans mon coin à attendre. Attendre quoi ? Je ne savais même pas. J’avais bien conscience que tout était déjà perdu d’avance, alors pourquoi essayais-je de retarder l’inévitable ?

Tout à coup, j’aperçus Sunohara rentrer précipitamment à l’intérieur de la ville, suivi de tous les habitants. Il ordonna de fermer les portes avant de s’écrouler.

Cette fois c’en était trop. Je sortis de ma cachette et j’allai les rejoindre.

-Sunohara, que s’est-il passé ? On a gagné ? Demandai-je sans grand espoir.

-Pas vraiment ; répondit-il avec une grimace. Nous avons simplement évité les pertes mais…Ils sont bien trop forts, nous ne faisons pas le poids…

-Il faut abandonner la ville Sunohara ; lança un homme sévèrement amoché.

-Je crois que c’est notre dernière option malheureusement ; soupira ce dernier.

Le garçon blond se releva et mon frère vint à ses côtés. Je tressaillis lorsque je vis l’énorme plaie qu’il avait au visage. Il boitait également et chaque pas semblait être une souffrance pour lui. Je m’en voulus alors. Il n’avait pas à se battre…

-Ecoutez-moi ; clama Sunohara au dessus de la foule, cette ville est perdue, nous allons donc l’abandonner ! Je me chargerai de couvrir vos arrières, ne vous en faites pas pour ça ! Les portes ne les retiendront pas longtemps. Rassemblez vos affaires, le départ est prévu dans moins d’une demi-heure.

Alors que tout le monde se séparait, à l’extérieur des murs, une colonne de flammes s’éleva haut dans le ciel. Le vieux…Il était encore dehors !

-Il nous fait gagner un peu de temps, il s’en sortira ; m’assura mon frère.

Je n’étais pas plus rassurée, mais je n’avais pas le courage d’aller l’aider par moi même. Je me trouvais vraiment inutile au fond de moi…

J’allai prévenir ma mère que le départ était imminent tandis que mon frère et mon père s’occupaient d’aider les plus mal en point à se préparer. En vingt minutes, tout le monde était prêt.

Sunohara donna alors les dernières instructions.

-Comme vous le voyez, rester groupé est bien trop dangereux, nous sommes trop facilement repérables. Je vous demande donc je vous séparer en petits groupes le plus vite possible.

Des cris de protestations montèrent de la foule, mais Sunohara les ignora et continua une fois le calme revenu.

-Nous nous séparons pour le moment, mais je suis convaincu que nous nous reverrons, c’est notre meilleur atout. Je vous demande simplement d’aller vers le nord, de là, vous pourrez vous échapper par la mer ou vous abriter derrière une vraie défense qui vous protégera. Avec un peu de chance, nos ennemis perdront même votre trace.

-Nous allons organiser cette fuite en trois vagues successives ! Continua mon frère. Premièrement, un groupe d’éclaireurs que nous avons constitué partira ouvrir le chemin, puis viendront les blessés, les femmes, enfants et enfin, je fermerai la marche avec Sunohara et d’autres volontaires pour assurer nos arrières ! Si vous suivez ce plan, nous nous en sortirons !

Des murmures d’appréhension montèrent parmi la foule. Le succès de cette opération ne tenait qu’à un fil. A moins que…Sunohara pensait-il vraiment que le vieux pût retenir toute l’armée ennemie assez longtemps ?

Je fus tirée de mes pensées par ma mère qui me demandait ce que je comptais faire.

-Je reste avec vous jusqu’à la fin évidemment. Je fermerai la marche avec vous.

La première vague se mit en route et sortit par l’arrière de la ville. Après quelques instants, Sunohara reçut le signal et la deuxième vague sortit également. Tout se passait comme prévu. Tout le monde allait pouvoir s’enfuir.

Mais, alors que nous allions nous aussi sortir, j’entendis au loin le bruit d’une explosion et une sinistre lumière rouge s’éleva au dessus des toits.

Le vieux…il était en danger, je le sentais.

-Nous n’avons plus le temps Nagisa, dépêche toi ! Hurla Sunohara.

Mais une fois de plus, mes jambes refusaient de m’obéir. Je ne voulais pas le laisser derrière nous, mais je n’arrivais pas non plus à trouver le courage de le rejoindre…

-Nagisa, attention !

Je me baissai juste à temps pour éviter un projectile qui alla détruire une maison à côté de moi. Un monstre m’avait repérée et il appela immédiatement tous ses petits copains.

-Je crois bien…que notre fuite est compromise ; lançai-je à Tomoya en serrant les dents.




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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [13/06/2015] à 16:56

Ils étaient vraiment immondes ces monstres, j’avais presque envie de vomir rien qu’en les voyant. Certains étaient comme recouverts d’une armure noire d’ou suintait un étrange liquide verdâtre, d’autres étaient armés jusqu’aux dents et d’autres encore avaient des têtes à faire des cauchemars.

Mais je n’avais pas de temps à perdre à contempler mes ennemis. Instinctivement, je sortis la carte du vieux, mais je fus arrêtée dans mon geste par un étrange mouvement des créatures.

Elles s’écartèrent toutes pour se diviser en deux rangs distincts avec une large allée au milieu. Quatre hommes apparurent alors parmi les monstres et je reconnus l’un d’eux avec effroi, pieds et poings liés, du sang perlant de son visage.

-Impossible…Murmurai-je.

-Rendez-vous ; déclara le plus grand des hommes d’une voix grave. Sans le phénix, votre victoire est compromise.

-Ne…les écoute pas Nagisa, pars…Articula le vieux avec une grimace.

-Je…Je ne peux pas…

-Je sais que tu as le deuxième phénix jeune fille, si tu nous le donnes sans faire d’histoire, nous sommes prêts à vous rendre le vieux crouton.

-J’aurais une autre solution ; intervint Sunohara en s’interposant.

-Qui va là ? S’exclama l’homme sinistre en se mettant sur ses gardes.

-Je suis simplement un villageois dont le village a été détruit ; Sunohara. Et il se trouve que votre patron a détruit mon village. Je ne suis pas du genre rancunier, mais cette fois-ci, je crois que je vais faire une exception.

-Ecarte toi, tout cela n’a rien à voir avec toi ! Répliqua l’homme.

-Au contraire.

Je vis alors que Sunohara faisait des signes avec ses mains dans son dos et que nos camarades s’écartaient légèrement. Je comprenais. Il voulait nous faire gagner du temps !

Quand il ne resta plus que Sunohara, le vieux et ma famille, je décidai de passer enfin à l’action. Sans crier gare, alors que les hommes étaient occupés à faire partir Sunohara, je brandis vers le ciel la carte de Garunix. Le flash lumineux surprit tant les hommes en noir qu’ils reculèrent comme un seul tout en se cachant les yeux, laissant le vieux libre.

Ce dernier ne se fit pas prier et se libéra en un instant de ses chaines.

-Très bien joué Nagisa, maintenant, filons ; Dit-il en m’attrapant par le bras.

Alors que nous courions dans la forêt, j’entendis un hurlement de rage provenant de la ville, immédiatement suivi d’une explosion et d’une colonne de flamme s’élevant dans le ciel. Mon cœur se serra. Encore des destructions…

Nous courûmes encore pendant dix minutes avant de devoir faire une pause forcée. Mon père ne pouvait plus suivre la cadence. Il mit ça sur le dos de la vieillesse, mais moi, je savais très bien quelle était la vraie raison…

Nous nous trouvions devant un grand ravin lorsque nous nous arrêtâmes. Un unique pont de corde permettait de traverser et, en contrebas, plus de dix mètres sous nos pieds, une rivière particulièrement agitée coulait.

-C’était tout juste ; déclara Tomoya en reprenant son souffle. Sunohara, j’ai toujours su que tu étais mesquin, mais pas à ce point là.

-Tu sais, entuber un prof ou un méchant, ça revient au même ; répondit l’intéressé un peu gêné.

-Nous avons gagné un peu de temps, mais ils retrouveront bientôt notre trace. Nous ne devons pas trainer des heures ; ajouta le vieux en regardant vers la forêt d’un œil inquiet.

Très brièvement, Sunohara nous expliqua alors son plan pour la suite des événements. Nous devions à tout prix rejoindre une ville pour nous y abriter, la plus proche si possible.

-Et toi dans tout ça ? Demanda Tomoya dubitatif.

-Je vais vous couvrir. Je n’ai rien à perdre après tout dans cette guerre. Que ce soit ma maison, ma famille ou mon avenir, je n’ai déjà plus rien alors autant savoir que ma vie n’aura pas été vaine.

-Arrête un peu de délirer Sunohara ! Tu restes avec nous, un point c’est tout, pas de sacrifice ou je ne sais quoi ! Rétorqua mon frère en frappant le sol. Tu te crois dans un manga ?

-J’aimerais bien oui ; répondit-il évasivement en regardant le ciel noir.

-Tu es un imbécile Sunohara…

Au même moment, j’entendis des bruits de pas provenant de la forêt et je me relevai aussitôt.

-Ils sont ici.

Tout le monde sursauta lorsque je dis cela.

-Alors nous n’avons pas le choix, il faut partir ; dit ma mère.

-Par…ce pont ? Bégaya Tomoya.

-Nous irons chacun notre tour, je doute qu’il supporte le poids de deux personnes. Nagisa, vas-y d’abord ; m’ordonna Sunohara.

Je voulus protester mais je voyais bien que nous n’avions pas le temps de tergiverser et je m’engageai sur le frêle pont de corde. Dès mon premier pas, j’entendis un craquement et je poussai un cri de terreur. Mais les cordes tinrent et je réussis à franchir le ravin en un seul morceau. Ma mère passa après moi, puis le vieux, mon père et Tomoya. Il ne restait plus que Sunohara. Il allait mettre un pied sur la première planche quand un monstre surgit de la forêt et atterrit le pont qui s’écroula sous son poids.

-Sunohara ! Hurla mon frère paniqué.

-On dirait bien que finalement le sacrifice du héro arrive plus vite que prévu. J’aurais bien voulu vous tenir compagnie encore un peu, c’est dommage.

-Ne reste pas là, fuis tant que tu le peux encore !

-L’expérience de chef aura été intéressante. Ce n’est pas au lycée qu’on apprend ce genre de chose ; dit-il en ignorant mon frère. Adieu Tomoya, on se reverra peut-être un jour. Nagisa, vieil homme, je compte sur vous deux pour faire revenir la chaleur du soleil. Qui sait, peut-être que je la reverrai un jour.

Sunohara tourna les talons et se dirigea vers la forêt.

-Pas par là idiot ! S’écria mon frère.

Mais son ami l’ignora et continua son chemin jusqu’à disparaître parmi les arbres dans les ténèbres.

-Imbécile…Tu n’es qu’un imbécile Sunohara…tu l’as toujours été…murmura mon frère en serrant le poing si fort que du sang perla de sa main.

J’avais encore du mal a accepter le départ du garçon blond. Je le considérai vraiment comme le chef des opérations depuis la veille, je pensais vraiment savoir où aller avec lui. Mais à présent, j’étais complètement déboussolée. Je ne savais plus quoi faire ni même si nos objectifs étaient réalisables…

Je constatai cependant que le plan de Sunohara avait fonctionné une fois de plus. Nous ne vîmes aucun homme arriver pendant une heure. Ils devaient certainement être en train de le poursuivre dans la forêt. Mais ce n’était qu’une diversion.

-Continuons ; déclara mon père avec une voix rauque.

Sans grande conviction, tout le groupe s’enfonça un peu plus dans la forêt, mais la route était encore longue avant d’arriver sur la côte, et qui savait quels dangers nous allions encore affronter…




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le bon temps…

mbg71
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [13/06/2015] à 17:28

Tu veux que je dise quoi apres sa moi ? 😯 😯



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heart earth
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [13/06/2015] à 18:43

je sais pas moi, que sunohara est classe non? x)




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mbg71
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[Fic] L'Ascension des Dragons posté le [13/06/2015] à 18:46

oui mais que c'est surtout un abruti …



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