Bienvenue visiteur, pour poster sur ce forum vous devez vous enregistrer.
Présentations Flux RSS Recherche
Pages : 1 2 3 4 ... 11 12 13 14
[FIC] Lelouch\'s Life
Aron
Membre
Messages : 4781


haut haut de page
[FIC] Lelouch posté le [20/02/2015] à 14:07

Hi everybody, voici la suite et saison 2 de la fic "Dans la vie de Flynn Darvallo". Changement de personnes, de caractères et mystères. Peut être une yandere en arrivage, peut être…




Flynn et la swagance

______________________________________________


Chapitre 1 : Papy et les dieux



Spoiler :


« Désespérant. »

Je mangeai tranquillement mon sandwich et j’entendais encore cette pleurnicheuse pleurer son petit ami. Cela fait combien de temps qu'elle faisait cela ? Pfff… les humains sont… désespérant. Il est mort, c'est tout. Un sacrifice héroïque on va dire. Ça va faire deux fois qu'il tombe dans les pommes, il ne vivra plus pas cet prétendu « élu ». J'entamais alors la seconde partie de mon sandwich tomate, thon, oignon, curry lorsque j'entendis ses amies pleurer pour elle. J'en pouvais plus. Trop c'est trop. Je me lève d'un coup sec, renversant ma table de cours. Tout mon déjeuner tomba par terre. Le bruit résonna dans toute la salle et tout les élèves tournèrent le regard vers moi. La chaise allait me gêner pour me mouvoir aisément vers cette fille alors, d'une talonnade bien placé, j'envoyai la chaise exploser sur le mur situé au fond de la salle de classe. La chaise retomba en morceau mais j'en avais que faire de dommages collatéraux. Je fis deux grand pas vers la fille et je lui dis :

-Roséa, ferme-là. Tu me saoule.

-Qu'est ce que t'as ? s'écria une de ses copines.

-Ce que j'ai ? C'est simple. Je veux que vous fermiez votre gueule à propos de Flynn. J'en ai marre d'entendre parler de lui alors qu'il est mort ; répondis-je avec virulence.

-Il n'est pas mort ! hurla Roséa.

Dénie.

-Arrête de te voiler la face, ça fait deux fois qu'il est tombé dans ce foutu coma, il n'en ressortira pas deux fois.

-Une preuve ?

-Une sensation.

-Alors, juste parce que tu as la sensation qu'il ne se réveillera pas, tu me dis de me la fermer ?

-Oui.

-Tu es…

-Un connard ? Un salaud ? Un asocial ? Inhumain ? Sûrement.

-Tu ne peux pas me comprendre !

-Et qu'est ce que j'en ai à foutre ?

-Toi…

-Moi.

-Tu…

-Maintenant, ferme-là. Je ne veux plus t'entendre.

-Tu sais qu'avec ce que tu viens de faire, tu vas sûrement te faire exclure du lycée ?

-Moi ? Nan… T'es pas sérieuse ?

Ironie.

« Lelouch Vald ! Au bureau du proviseur ! » s'écria une voix derrière le bureau.

Ennui.


-Lelouch… Comment te dire…

Le proviseur avait le regard peiné.

-Je connais ton passé mais de là à insulter ma fille…

-Votre fille, hein ? Faites-moi rire. Père de pacotilles. Tu ne lui sers à rien. T'es un déchet pour elle et tu prétends être son père ?

-On en a déjà parlé…

-De quoi ? De votre incompétence ? Oui, c'est vrai. D'ailleurs, je me demande ce que je fais dans votre bureau. Je n'ai pas de directives à recevoir de vous, d'un déchet.

Je me levai du siège et me dirigeai en direction de la porte.

-Oh ? Vraiment ? (Je m'arrêtai). Alors toi ? Une personne qui ne possède aucune moral me la ferait ? Laisse moi rire Vald. On est au même niveau toi et moi. On n'est pas humain, du moins moralement, que ce soit toi ou moi, alors rassis-toi, veux tu ? et discutons à propos de toi. (Je me rassis). Donc, tu as détruis une chaise, renversé une table en ajoutant injure à un camarade de classe. Comment tu veux que je te sorte de là ?

-Comme les deux autres fois.

-Non, quelqu'un va se douter de quelques choses.

-Tss… que propose-tu Papy ?

Le proviseur souri à pleine dent dévoilant une dentition sans défaut.

-Heure de colle, travaux d'intérêts générale… Pas de doute, tu vas devoir y passer.

-Avouez que vous êtes heureux, papy.

-Comme tu ne t'imagine pas.

-Bon, je me tapes quoi ?

-Disons… Ah oui, ça c'est un bon chiffre ! Quatre heures de colles ainsi que deux heures de travaux.

-Hein ? C'est trop, papy.

-Désolé pour toi. Mais en dessous, cela pourrait être soupçonné. Tu ne veux pas que je quitte ce lycée à cause d'une trop grande gentillesse. Je te rappelle que si je saute…

-Je saute. Je connais la comptine, papy. C'est juste que…

-Tu les feras, Lelouch. C'est tout.

-Compte sur moi, papy, pour ne pas les faire.

-Tu n'oserais pas…

-Moi ? Non, pas de la façon dont tu pense, c'est plus… ingénieux.

-Mais bien sur, fais moi voir ton talent, Lelouch. Et aussi, cela fait seulement deux semaines qui tu es dans ce lycée. Essaie d'apporter un casque et d'écouter vos musiques de jeunes qui font boum boum. Tu n'entendras plus de Flynn et tu éviteras de casser encore des chaises. On voit bien que tu n'as jamais rien payé dans ta vie.

-J'aime pas la musique.


Cette fois, la porte ne claqua pas comme d'habitude. Ce fut un léger « clic », quasiment imperceptible, annonçant la douce joie auquel ces heures de colles allaient m'apporter.

« Vous pensez qu'un gentil écrirait cette histoire ? Alors vous aviez tout faux. Vous êtes en train de lire le recueil, les mémoires secrètes de Lelouch Vald, le plus grand ennemi de l'humanité. Contrairement à ce que vous croyez, je ne suis pas Lelouch Vald. Je suis une autre personne. Je suis le dieu de ce monde. En tout cas, j'étais. Ma réincarnation a foiré et je me retrouve là… Sérieux. Je vais devoir faire des heures de colles comme ces gamins ? Moi ? Un dieu vieux de milles ans !? Conneries… »


-Lelouch ! T'es appelé dans le dortoir des filles ! Je crois que c'est à propos de Roséa ; s'écria mon colocataire de chambres en entrant dans la chambre.

-Saleté d'humains ; dis-je tout bas.

-Hein ?

-Non rien, je vais y aller c'est rien. C'est juste que j'étais en grande inspiration lors de l'écriture de mon livre.

-Ton livre ? Je peux voir ? Dit-il les yeux brillants de curiosités.

-Comme si tu pouvais.

Je rangeai mon pc dans le tiroir que je fermai à clé.

-Essaie un peu pour voir, maintenant.

-T'es pas drôle, Lelouch.

-Bon, je vais voir ce qu'elles me veulent.


Je quittai alors la chambre pour me diriger vers le dortoir des filles, ce qui était totalement interdit évidemment. A une certaine heure, garçon et fille devait retourner et rester dans leur dortoir respectif et il devait être proche de vingt-deux heures du soir. Bien après le couvre-feu mais vous l'aurez bien compris que j'en avais qu'à faire de leurs règles. Les deux dortoirs était séparés par un immense halle. Les dortoirs n'étaient pas attachés au lycée lui même mais étaient installé dans un immense manoir à quelques centaines de mètres du lycée et cela expliquait les dimensions anormales des pièces. C'était un homme super riche qui avait fait construire ce manoir au dimension quasi divine. C'était bien trop grand pour des humains. Dans le halle, je perdis mon regard dans les profondeurs noires de cet salle presque aussi grande qu'un terrain de handball. C'était juste un halle secondaire. Je souris et je le traversai pour atteindre le couloir menant au dortoir des filles. Personne. J'empruntai alors le couloir et arrivé devant des portes comportant toutes des numéros, je me demandai alors qui m'avais appelé. D'après mes souvenirs, c'était le dortoir qui m'avait appelé. Alors, je répondis au dortoir. J’assenai trois grand coup résonant dans tout le dortoir qui se fit entendre dans tout le manoir. La porte s'ouvrit alors ainsi que celle de toutes les autres chambres dévoilant une douzaine de filles en pyjama ou robes de chambres contrairement à moi qui était encore habillé. La fille qui ouvrit la porte sur laquelle j'avais toqué, me lança un regard furieux.

-Toi ! gronda-t-elle.

-Moi.

-Tu pouvais pas être plus discret ? Imbécile ! Madame Kruger va rappliquer maintenant.

Madame Kruger était la gérante du dortoir des filles. C'était une dame qui devait avoir la cinquantaine, strict et à cheval sur les règles, typiquement le genre de personnes qui m'énerve au plus haut point.

-Nan… impossible. C'est qui qui ma appelé ?

-Moi.

-Ça tombe bien, tu veux me parler ?

Des pas résonnèrent dans le halle.

-C'est madame Kruger ! hoqueta une fille à la porte d'une autre chambre.

-Lelouch ! Rentre ! On va te cacher ! Faut qu'on te parle ! Tu fais un faux pas, on te balance à Kruger ; dit la fille à ma porte.

-Quel idée délicieuse ; répondis-je.

Ironie.

Je rentrai alors dans leur chambre et je me cachai dans une armoire avec l'aide des trois filles de la chambre. Plié dans une position réellement inconfortable, j''entendis alors le dialogue entre les filles et madame Kruger.

-Qui est à l'origine de ce raffut ? gronda Kruger.

-C'est Laura madame, elle a lâché une énorme caisse.

-Trois grand coup sur une porte ! Et vous me dites qu'elle a lâché une… Vous me prenez pour qui, mademoiselle ?

-Euh… c'est à dire…

-Laissez moi entrer dans votre chambre ! Inspection générale !

-Madame ! gémirent-les filles.

J'entendis des bruits de pas résonant sur la plancher de la chambre accompagné des plaintes des filles qui disaient nombres d'excuses bien ridicules. Je m'attendais à ce qu'elle ouvre le porte à tout moment et j'étais prêt à parer à cette éventualité lorsque les bruits de talons résonant s’échappèrent de la chambre et alla dans une autre pièce, une autre chambre sûrement. Ce concert horripilant dura pendant prêt d'un bon quart d'heure.

-Bon, je n'ai rien trouvé de suspect mais ne me faites pas encore un coup de ce genre sinon ce sera une punition collective.

-Oui madame acquiescèrent en cœur les filles.

-Oh ! Mais attendez, j'ai oublié un endroit !

J'entendis alors un « non » gémir et quelques bruits de pas puis la porte de l'armoire s'ouvrit dévoilant Kruger sous toute sa laideur. J'utilisai alors mon éventualité pensé auparavant. Un coup sur le coté sur la tête avec la tranche de la main. Elle s'étala de tout son long sur le plancher du sol. Les filles étaient stupéfaites.

-Comment t'a fais ça ; articula alors une fille.

-Bah, un petit coup et c'est réglé, non ?

-Mais, et les Rulodomino ?

-Bah, j'ai réussie à faire passer ça pour un accident, tout simplement.

C'était évidemment faux. C'était moi le créateur des Rulodomino, ces règles ne pouvaient m'atteindre.

-Tout de même… murmura la fille.

-Et on va faire quoi après, elle va tous nous renvoyer du lycée ! s'écria une autre fille.

-Peu de chance ; rétorquai-je. Elle va perdre tout ses souvenirs. Je lui ai donné un coup pile poil sur la partie du cerveau influençant sur la mémoire à court terme. Elle va se rappeler d'avoir inspecté les chambres et ce sera tout. Tout ce qui vient de se passer sera oublié.

-Mouais… Bizarre ton explication ; dit une autre fille.

-Bon !

Je pris une chaise à coté d'un bureau et je m'assis dessus tout en croisant les jambes, prenant un air sérieux.

-Qu'est ce que vous me voulez ? Je n'ai pas l'intention de rester plus longtemps ici donc vous me dites vos reproches où je ne sais quoi et je me tire. J'en ai marre de perdre du temps, surtout à cause de celle-là ; dis en montrant des yeux Kruger.

La fille de la chambre se démarqua alors du reste du groupe des filles me toisant de son regard hostile.

-Tu es Lelouch Vald, n'est ce pas ; dit-elle clairement.

-Oui.

-Ce ne serait pas plutôt un nom d'emprunt ?

-Oh ? Alors on doute de mon identité ?

-Effectivement. J'ai effectué plusieurs recherches à ton propos.

-A cause de Roséa ? Tu ne serais pas Yuko ? Une des ses 'popines ?

-Peut être… Ce n'est pas le sujet. J'ai enquêté à ton propos et j'ai découvert plein de choses… étranges.

Le groupe de filles murmurèrent des choses incompréhensible entre elles. Je ne dis rien et je la fixai avec curiosité, le sourire au lèvre.

-Tu as été admis dans ce lycée, il y a à peine deux semaines, un jour après la tombée dans le coma de Flynn Dar… Foulardo. Tu ne supporte pas le fait d'entendre parler de lui alors que tu es sensé ne l'avoir jamais connu. D'ailleurs, en regardant dans tes papiers, tu n'as pas d'acte de naissances, pas de familles, pas d'existence au sens propre du terme avant le mardi 19 janvier 2487. C'est comme si tu n'existais pas. Aucune trace de toi, rien. Pourtant nous sommes dans une société ultra modernisé et même les pays les plus démunis possèdent des hôpitaux digne de ce nom. Tu n'as donc pas pu échapper à l'acte de naissance si tu serais né normalement et je ne vois pas comment tu aurais pu effacer les fichiers informatiques te concernant alors qu'ils devraient se trouver sur des millions de serveurs. En clair, tu es né le 19 janvier 2487 pourtant tu semble avoir le même âge que moi, non ? Est-ce que j'ai faux ?

-Non, tout est exacte sauf une chose. Je ne suis pas né mais je suis apparu le lundi 18 janvier 2487.

-Apparu ?

-Comment veux-tu expliquer le fait que j'ai le même « âge » que toi, du moins en apparence ?

-C'est vrai.

Le groupe de filles avaient toutes les yeux écarquillés de stupeur.

-Tu as bien déduit autre chose, n'est ce pas ? fis-je d'un ton inquisiteur.

-Eh bien, tu semble avoir une relation plus ou moins directe avec Flynn Dar… Foulardo car tu serais apparu le jour de sa seconde tombée dans le coma, tu aurais rejoins le même lycée, la même classe que lui et malgré quelques différences fondamentale, tu as quasiment les mêmes relations avec ton entourage.

-C'est à dire ?

-Asocial, ne prêtant pas attention aux autres exceptés à une seule fille, Roséa. Mais au lieu de l'aimer, tu la déteste.

-Toute ces « révélations », tu les as révélés à Roséa ?

-Non. J'ai décidé de t'en faire part avant pour compléter et finir cette enquête. Qui es-tu où plutôt, quelle chose es-tu, Lelouch Vald ?

Je la regardai avec un sourire démoniaque et malsain. Le groupe de filles n'en revenait toujours pas et elles me fixaient toutes avec une telle intensité que je me sentis faiblir à un moment mais je repris le contrôle rapidement et aisément.

-Yuko. Je vois clairement ton but dans ton petit jeu. Cela aurait pu fonctionner sur un humain, hélas. Tu as bien compris que je ne le suis pas et tu n'avais pas calculé cet élément dans ton plan. C'est ton erreur. Tu croyais réellement que j'allais agir comme un humain normal et te donner la réponse ? Naïve. Tu me balance ton plan entièrement et de ce fait, j'avais deux choix possibles. Soit je niais tout tes propos et cela aurait provoqué des rumeurs dans tout le lycée jusqu'à me faire cracker. Soit, j'avouais et personne ne peut s'en sortir avec une semi-vérité. En gros, si j'approuvais tes propos, je devais me révéler à la fin pour conclure le spectacle, d'où la présence des autres filles, hein ? Sauf que je préfère les fins incompréhensible donc je dirais rien de plus et je retourne dans ma chambre écrire mon livre.

Je me levai de ma chaise, traversai le groupe de filles toute émoustillé et prit la direction de mon dortoir laissant en plant une Yuko interdite. Alors que j'allais sortir du couloir et entrer dans ce halle immense, la voix de Yuko m'interrompis de nouveau.

-Lelouch ! Attends ! Je crois avoir compris !

Je me retournai, l'air curieux.

-Tu ne serais pas Flynn ?

Silence.

-Hein ? Tu es Flynn n'est ce pas ?

Zero absolu.

-J'ai… j'ai juste ?

Ambiance glaciale.

-Si… tu es Flynn. Explique moi… pourquoi. Qu'est ce qui s'est passé ?

Silence.

-Pourquoi tu as rejeté Roséa ? Tes amis ? Ton identité ?

Peine.

-Qu'est ce qui t'es arrivé ? Qui est la personne dans le coma ?

Blanc.

-Yuko…

Ma voix se fit calme quoique dure et tranchante.

-Je n'ai rien à voir avec cette personne. Je suis Lelouch, pas le Flynn dont tu parle. Ton Flynn est actuellement mort même si personne ne s'en est encore rendu compte. Il ne s'est rien passé entre moi et lui alors laisse moi tranquille et va t'occuper de Kruger, elle ne va pas tarder à se réveiller. Demain, n'essaie même pas de m'approcher en cours, ni toi, ni Roséa ou une autre personne de ton espèce. Je ne ferais rien en retour. Je ne veux qu'une seule chose : oubliez-moi et j'en ferais de même pour vous.


A souivre…



Chapitre 2 : Au sommet de la vasitude



Spoiler :


« Affligeant ».

Mais je devais bien le supporter, je lui avais promis et puis, je n'avais pas envie de retourner voir papy. Tout de même. J'avais une envie monstrueuse d'aller gueuler un bon coup sur ces pimbêches qui n'arrivaient pas à trouver un autre sujet de conversation que « Flynn est trop dans la merde ». J'te jure… A la limite de faire une nouvelle crise de nerf et de détruire la classe en deux. Non, j'ai une meilleure idée. Je me levai brutalement, faisant tourner une nouvelle fois tout les regards vers moi exactement comme la dernière fois. Je vis Roséa me regarder attentivement avec une angoisse nettement visible dans ces yeux verts. Elle redouta le moment où j'allais une nouvelle fois m'engueuler avec elle mais, ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'il en se passerait autrement. Je pris mon sandwich, avec mes assaisonnement aussi originaux que savoureux, d'un coup sec, balançant de la sauce soja tout autour de moi, (le pire étant que je ne fis pas exprès) puis je me dirigeai vers la sortie de la classe sous le regard de tout mes « camarades » de classes au grand soulagement de Roséa, encore une fois nettement visible (sans Flynn, elle devait être rien du tout celle là) et j'allais faire un tour sur le toit de l'école, un lieu où je ne m'étais encore jamais rendu mais qui m'inspirait quelques frissons alors que pourtant, j'étais un ex-dieu. Je montai toute les marches menant au toit pour faire du « sport », qu'ils disaient, alors qu'ils pouvaient juste installer un ascenseur magnétique mais bon, c'était réservé aux handicapés selon le papy. Tss, ils saoulent aussi ceux-là. Même pas foutu de soigner des handicapés dans ce monde « super » avancé technologiquement. Un jour, je changerai tout ça mais pour l'instant il faudrait que je retrouve mes super-pouvoirs sinon je ne serais qu'un être humain banal. Immortel mais banal. Inutile d'être immortel si c'est pour se faire chier toute sa vie, déjà que j'ai passé le plus clair de mon temps à aller roupiller dans le néant pour ensuite revenir chez les humains sous cette forme quasiment en tout point merdique. 'Tain, en plus je vais devoir encore le supporter ce blaireau pendant un bon bout de temps. Vie de merde. Tiens, l'escalier s'arrête enfin, j'ai monté combien de marche ? Je vis un panneau sur ma droite et je vis le nombre : « 666 ». J'avais monté six-cent-soixante-six marches ? Sérieux ? Je jetai un coup d’œil en bas et je vis alors le sol du rez-de-chaussé très très loin en bas. Je déglutis difficilement, imaginant juste la valeur numérique devant se compter en centaine qui me séparait moi du sol. Ne trouvant pas le nombre approprié, et ayant la flemme de me lancer dans une équation sinusoïdal, je résumai alors le tout en deux mots : la mort. Bon, ok. Ça voulait rien dire pour moi mais ça fait toujours classe. Même pour un dieu. Un ex-dieu. Je me décidai enfin à ouvrir la porte menant sur le toit lorsque je vis l'état totalement « destroy » de la porte. Je devins perplexe un moment devant la porte, mes sourcils dessinant un accent circonflexe inversé sur mon front. J'empruntai enfin le passage menant sur le toit, utilisant la porte a la différence de l'observer, et je vis alors sur le toit une personne assise sur une bouche d'aération. Intrigué par ses habits qui étaient un short marron et un t-shirt blanc, je m'avançai de quelques pas vers avec une moue interrogative. Quel était ce cinglé portant des habits estivaux lors de la période la plus fraîche de l'année ? Je me rapprochai alors jusqu'à lui et je me plantai devant sa face, me faisant enfin remarquer par cet étrange garçon. On se gelait. Faisait froid bordel.

-Toi ! (Je tendis mon bras vers lui, le désignant du bout de mon index). Ô étrange créature insensible à la douce, mais mortelle, température de cette blanche saison. Que viens-tu faire là ?

L'âme d'un poète.

Il me regarde d'un air vaseux

-Toi ?

-Oui, c'est moi.

-Michel ?

-In the space.

Silence.

Il avait l'air totalement paumé. Je prends place à coté de lui sur la bouche d'aération.

-Bon, « Monsieur » traîne sur le toit en habit d'été en plus de poser des questions sans aucun sens alors tu vas m'expliquer tranquillement parce que je te sens pas très en forme. (Il tourne le regard vers moi, l'air blasé). Non, non. Tu es blasé mon gars. Ça se voit facilement, dans ton regard, tes habits, la bouche d'aération, tes… chaussures. Ouais, peut être pas les chaussures finalement. Bref, qu'est ce que tu fous, blasé comme tu es, sur ce toit ?

-Aucune idée…

-Bien. Aucune idée, hein ? Si je te prends par le cou et que je balance dans la bouche d'aération, tu sais ce qu'il va t'arriver, heein ? Ouais, continue avec ton regard blasé à la con, tu vas juste crever comme merde. Tu comprends, heeein ? La mort.

-Pourquoi, me parles-tu comme ça ? Tu sais très bien que tu ne peux rien me faire ; répond-t-il.

-Oui, c'est vrai.

Faux.

-Donc, tu peux m'expliquer ?

-Moi ?

-Oui, toi.

-Non.

-Ah…

Peiné.

-Alors, tu n'as aucune idée de ce que tu fais sur ce toit.

-Oui.

-Attends, je vais répéter plus fort. Tu n'as aucune idée de ce que tu fais sur ce putain de toit ?!

-Oui et ?

-Tu as bien pris l'escalier pour y monter, heeeein ? Monter. Des marches. Tu connais ?

-Oui.

-Donc ?

-Aucune idée.

-As-tu juste une idée de ce que je pense de toi en ce moment ?

-Aucune idée.

-J'te jure que… Bah… Laisse tomber. Je vais aller tuer quelques personnes pour me défouler.

-C'est un drôle d'humour ; dit-il.

-Oh vraiment ?

-Il est… sombre.

-Oui ?

-Il est différent de l'humour habituelle des personnes de ce mondes. Ils sont tous si… joyeux. Ouais, c'est ça. Joyeux…

-Mec, tu fais comment pour ne pas te noyer dans les vagues de ton regard. Tu t'es drogué ou quoi ?

-Ha ha…

-Tu es bien drogué.

Il se repris.

-Ça faisait longtemps que je n'avais pas ris.

-Tu riais ?

-Oui.

-T'es… chelou.

-Vraiment ? Je ne trouve pas.

-Normal, tout le monde se trouve normal. On se considère tous comme l'étalon de la normalité. Mettons-nous dans ton point de vue. Tu me trouve bizarre, hein ? (Il hocha la tête, lentement). Pourtant, je me trouve normal. Tu comprends ? Tout est question de point de vue. Mais c'est quoi un point de vue ?

-Un belvédère ?

-Tu te fous de moi.

-Comment ça ?

-Arrête de me prendre pour un con. Un point de vue, une opinion !

-Ah…

-Ouais, « ah… ». Donc, je reprends tu veux ? De toute façon, t'es trop vaseux pour dire quoi que ce soit. On dirait un drogué à l'état naturel. Ça fait peur. Un point de vue est donc une opinion, hein ? Mais d'où vient-elle ? Du monde qui t'entoure. Tes parents, qui doivent sûrement t'avoir abandonné vu ton aura de vasitude hors du commun, tes amis, la télé, le web, tout. Ce « tout » te détermine, ce mélange forge ton opinion. Au final, c'est quoi ton opinion ? Un mélange, une savante sélection des opinions d'autres personnes. Tu n'es qu'un reflet des opinions des autres. Pourtant, si je dis ça, une chose doit faire « tilt » dans ton esprit, heein ? T'es à la ramasse alors je vais le dire pour toi. D'où vienne ces premières opinions ? Si toute tes opinions viennent d'un endroit, d'autre opinions. Quel est l’origine des premiers point de vue ? Dans les montagnes ? Les collines ? Les belvédères ? Non. Ça vient de ton cerveau. Tu mange un fruit. Tu le trouve sucré, bon à manger, où plutôt ton cerveau trouve l'aliment adapté à ton régime et le considère comme utile à ta survie car ça te fournit de l'énergie, des trucs bons pour ton corps. En fait, ton cerveau va créer cette opinion : « manger ça égale bon ». Tu comprends ? Tes idées, tout, vient d'un besoin primaire de survie. Tout est guidé par ton instinct. C'est d'ailleurs ça qui me fait… bah. Les humains ne sont que des bêtes sauvages au final. Pas plus développé que les autres animaux.

-Tu n'es pas humain ?

-Je les déteste en tout cas.

-Alors que fais-tu ici, à me parler ?

-Je viens récolter les graines de la paix pour faire grandir l'arbre du chaos.

-C'est poétique.

-Merci.

Silence.

-Sinon, vu que tu ne sais pas ce que tu fous ici, te souviendrais-tu de ton nom ? Pour que je puisse avoir l'immense privilège de connaître ton nom ?

-Oui.

-Tu peux me le dire ?

-Oui.

-Dis-le.

-Marty Hellberg.

-Toi !

-Hein ?

-Je suis sensé te connaître !

-Vraiment ?

-Mais c'est que des détails…

-Ah…

-Donc, tu es Marty Hellberg le fameux mec qui a détruit un quartier entier, tuant des milliers de personnes, possédant le syndrome de Barnaby ?

-Oui.

-Donc, que fais-tu sur ce toit ?

-Aucune idée.

-Tu attends quelqu'un ?

-Non.

-Tu te repose ?

-Non.

-Tu attends ?

-Oui.

Réjouissance.

-Qui ?

-Aucune idée.

Blanc.

-Sinon…

-Oui ? répondis-je.

-Tu n'es pas sensé avoir cours ?

-Moi ?

-Oui.

-Si.

-Pourquoi restes-tu à discuter avec moi alors que tu as cours ?

-Ce ne serait pas drôle si je te le disais.

-Il y a quelque chose de drôle ?

Sourire.

-Oui.

-Et qu'est ce que ce serait ?

-Eh bien, il y a deux choses qui me font rires. La première est que je viens de me souvenir de toi, ça c'est le plus marrant. La deuxième c'est que, tu crois vraiment me faire peur avec des cours ? Qu'est ce que ça va faire si je ne vais pas en cours ? Je vais avoir des mauvaises notes ? Et alors ? Je m'en fous, je ne suis lié en rien aux humains.

-Tu n'es pas humain ?

-Je les déteste en tout cas.

-Tu me déteste ?

-Tu ne fais pas exception.

Silence.

-Merci.

-De quoi ?

-De ne pas faire une exception pour moi.

-Tu ne le mérite pas.

-C'est vrai.

-Sinon… Tu squattes toutes la journée sur ce toit et personne ne t'as encore retrouvé pour t'arrêter ? Tout le monde sait que c'est toi le meurtrier, n'est ce pas ?

-Je ne suis pas le…

-Si tu l'es. Autant que Marty.

Nuages.

Tout à coup, il se retourna rapidement et se mit à me fixer d'un regard insistant.

-Pourquoi m'expliquer l'origine de l'opinion ou de la normalité ? Tu essaie en permanence de te sentir supérieur aux autres, tu énonce ce que tu appelles la vérité sans la remettre en cause un seul instant et je sens un profond détachement des humains ce qui veut dire que tu n'en n'es pas un. Je ne vais pas te demander ce que tu es, je m'en fous.

-Regarde ta vasitude aussi…

-Mais je te demanderais juste de ne pas toucher Flynn.


Cette discussion avec Marty m'avait presque troublé. Il était vraiment une personne étrange. Surtout depuis que je me souviens de qui il était réellement et de ce qu'il m'avait dit. Encore quelque chose à propos de Flynn. J'en avais vraiment ras-le-bol alors je me suis décidé. Le soir, je partis du manoir un peu avant le dîner pour aller rendre visite à ce Flynn.


« Étage 66, chambre 78 sur votre gauche », énonça la dame de l'accueil

Je monte dans l'ascenseur, un vrai. Pas des escaliers à la con qui te fatigue pour rien.

« Ding »

Sortons de cette cabine. Une fois à l'extérieur, je vois un immense couloir qui devait faire vers sept-cent, huit-cent mètre de long. Des portes étaient incrustés dans les murs tout le long que ce soit à droite ou à gauche. Je parcours donc le couloir, les numéros des portes défilants.

1, 2, 3…

« Pourquoi il faut que tout soit immense dans cette ville ? »

34, 35, 36…

« Pourquoi il faut qu'il soit au fond de ce couloir ? »

56, 57, 58…

« Tu me feras chier jusqu'au bout Flynn, vraiment… »

76, 77, 78

« Enfin sa porte. »

« Ding ! ».

J'ouvre la porte.

Blanc.

Il était là, allongé dans son lit, respirant paisiblement, les yeux fermés. La pièce était assez sobre. Il n'y avait que des murs blanc, une chaise, une fenêtre, un lit et quelques appareils médicaux faisant office de table de nuit. Il ne bougeait pas d'un pouce. Rien ne bougeait. Je l'observai. Plusieurs idées me passèrent dans la tête comme le tuer, faire en sorte qu'il reste dans le coma pour l’éternité mais je secouai ma tête refusant toutes ces idées plus stupides les une que les autres. « La violence est le dernier refuge de l'incompétence » comme je l'avais lus quelque part alors je n'en ferais pas usage. Je suis un dieu, pas un incompétent.

-Tiens, tiens… Lelouch Vald. Quel heureux hasard me permet de te rencontrer à cet endroit ? dit une voix féminine que je reconnaissais malheureusement : Roséa.

Je me retourne brusquement, un sourire au lèvre.

-Un hasard ? Non, je ne crois pas.

-Vraiment ? Qu'est ce qui te fais dire ça ?

-Tu prends un air innocent ? Dommage, ça aurait bien marché contre une personne « humaine » mais contre moi, ça sert à rien. J'ai bien vu que tu me suivais depuis que je partis du manoir, ce n'était pas comme si tu étais discrète. Il faudra prendre l'ascenseur un peu plus tard, si tu vois ce que je veux dire ?

-Tss, tu as tout faux. Je ne te suivais pas… j'allais…

-Voir Flynn ? Allons-donc. Tu vas voir tout les jours Flynn en longeant les murs, faisant des regards furtif à chaque coin de rue ?

-Bon, j'avoue. Je t'ai suivis.

-Victoire !

-Non, plutôt échec ; rétorqua-t-elle d'un air malicieux.

-Comment ça ?

-Tu crois vraiment que je te filais ? Non. Je voulais prouver quelque chose et j'ai réussie. Tu es tombé dans mon piège.

-Vas-y, prends ton temps pour tout m'expliquer en détail, je meurs d'envie de savoir.

-Eh bien, prends une chaise, ça va prendre un peu de temps. (Je prends la chaise et m'assois). Alors, tu te rappelle lorsque Yuko t'as tout révélé hier soir ? Eh bien, il y avait un but précis. Je voulais que tu me soupçonne d'enquêter pour toi, que tu doute à mon propos pour que tu fasse attention à l'avenir. Bien sûr, cela aurait été mieux que tu t'explique mais on ne peut pas tout avoir, n'est ce pas ? (Clin d'oeil). Donc, cela m'a permit de te faire bouger jusqu'à l'hôpital pour voir Flynn car je savais que tu avais un rapport avec lui et aussi de me faire remarquer lors de ma fausse filature pour que tu te sentes en confiance. Toute tes réactions m'ont permis d'établir quelques hypothèses. Déjà, le fait que tu ne supporte pas Flynn veut dire que, soit tu ne l'aimais pas, soit tu tire un bénéfice de son coma et alors cela t'énerve d'entendre des personnes croire en son rétablissement car tu perdrais alors ton bénéfice. Le deuxième fait est que tu as une nature assez proche de Flynn malgré quelques différences majeures que l'on pourrait appeler « opposition » car ce sont des traits de caractères totalement contraire entre vos deux personnalités.

-Comme quoi ?

-Flynn m'aimait et toi tu me déteste.

-Tu es sûr qu'il t'aimait ?

-Euh…

Déstabilisé.

-Heein ?

-Oui.

-Tant mieux pour toi.

-Bref, ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est toi. Et j'ai découvert ton secret. Tu ressemble à Flynn, tu es lié à Flynn, tu es opposé à Flynn, mais tu n'es pas Flynn. Tu es donc le double de Flynn.


A suivre…



Chapitre 3 : Un flot de dépression



Spoiler :


« Un vide m'a submergé, je ne suis pas sur de pouvoir sortir la tête de l'eau. »

Ce fut ma première phrase écrite sur mon journal intime, une méthode que m'avait proposé la psychologue pour essayer de sortir de ma dépression. Je regarde la ville éclairé par ses lampes jaunes habituels, une belle image. Je sors de mes rêves et je me replonge dans l'écriture de mon journal.

« Je suis Flynn Darvallo. »

Non, ça va pas. Je rature le « Darvallo » pour écrire « Foulardo » juste à coté.

« J'ai seize ans, bientôt dix-sept, je suis en seconde et je suis perdu. Totalement perdu. Je me suis éveillé dans un monde nouveau pour moi, ou plutôt, un ancien monde. Il paraît que je suis sortie d'un coma, un très long coma et que j'aurais oublié tout mes souvenirs de ma vie antérieur. Pourtant, je me souviens de mon passé. J'étais dans un monde, un monde étrange et familier à la fois. J'avais une copine là-bas, Roséa elle s’appelait. Elle n'était qu'un rêve ? Une pièce factice comme tout les autres souvenirs que je chérissais il y avait quelques semaines dans mon coma ? Cela fait combien de temps que je me suis réveillé ? »

Je m'arrête. Je me demande si c'était bien de tout écrire, absolument tout. Qu'avait dit la psy ? Bah, autant que j'écrive tout, ça ne pourra que l'aider. Je reprends donc l'écriture de mon journal.

« Je me suis donc réveillé dans un monde inconnu avec des souvenirs d'une autre vie, une vie complète. J'ai l'impression que ces souvenirs sont vrais. Je n'y comprends plus rien. Suis-je réellement dans la réalité ou suis-je encore dans un autre coma ? Je me suis rappelé avoir affronté cette personne de mon rêve : Marty. Je ne me rappelle plus trop bien de la fin mais c'est juste après ce duel que je me suis arrivé dans ce nouveau monde. Et si il avait gagné et qu'il m'avait tué ? Je serais donc au paradis ? C'est un paradis bien médiocre alors. Je me sens seul. Je ne connais personne. Malgré tout, je vais devoir aller au lycée. Après un test, on m'a dit que j'étais largement au-dessus des autres personnes de mon âge au niveau des connaissances alors il n'y avait aucun problème à ce que j'intègre de nouveau le lycée. Pourtant, il n'y aurait pas Roséa. Elle me manque. J'ai beau me dire que c'est un rêve, je la sens, proche de moi. Elle me manque. Tellement. Et puis, dans ce monde il n'y avait pas les Rulodomino, un ensemble de règles qui empêchait la violence lors des conflits et qui avait trouvé une manière de pacifier tout une planète. Il n'y a pas ça ici, c'est comme mon ancienne vie, avant que je rencontre Roséa. Je suis tombé dans un monde fait de meurtres, de viols, de guerres… Les gens ne savent plus quoi inventer pour se taper dessus à coup de bombes et d'explosion. Ce sont tous des idiots finis. Mais je m'égare. Il y a autre chose que j'ai remarqué, en plus du manque occasionné par la disparition de Roséa, c'est un énorme vide qui s'est implanté en moi. C'est comme si une partie de mon esprit s'était envolé, échappé. Je suis un être brisé, désespéré et perdu, se trouvant dans un monde en tout point nouveau. Il parait que j'avais une famille. Un père et une mère mais pas de sœur. Pourquoi ? Pourquoi ma sœur n'est plus là ? J'en ai marre de ce monde. C'est un monde pourrie. Pourrie par la pourriture qui y vie. C'est comme si je suis atterrie dans une énorme déchetterie de la taille d'une planète et que chaque être humain qui la compose était un détritus. Pourquoi, j'ai cette impression ? Tant de question et personne ne pourra y répondre. Personne. »

Je relis mes derniers mots. Je ferme le journal et le range dans mon tiroir de ma nouvelle chambre. Je regarde de nouveau par la fenêtre. Toujours cette même ville, ces mêmes lumières. Pourquoi suis-je étonné ? C'est pas comme si le monde allait se métamorphoser en quelques minutes. J'éteins la lampe de mon bureau et je m'allonge dans mon lit. Je tourne la tête et regarde l'heure sur l'écran de mon ordinateur : 23h 47. Et demain, j'ai lycée. Frisson.


« Bip bip »

Je me réveille tout en étant endormis. D'un coup de main, j'arrête le réveil et je me lève, lentement mais sûrement. Une fois sortie du lit, je me dirige vers la cuisine et je me prends un bol de céréales au chocolat. Mes parents étaient déjà partis travailler. C'est sûr qu'avec sept ans de coma, ils avaient eu le temps de profiter d'une vie de couple sans enfant. Mon coma les avaient tellement traumatisés qu'ils ne voulurent pas refaire d'enfant, déjà qu'il ne voulait avoir qu'un seul enfant, ce qui explique que je me retrouve seul. Je sors de la maison, je ferme la porte à clé, vérifie les affaires de mon sac, ouvre la porte, récupère les affaires manquantes, ferme à nouveau la porte. Alors que j'allais ouvrir le petit portillon qui faisait office d'entrée dans notre jardin, je me rappelai avoir oublié quelque chose et je revins dans ma maison et pris mon magnifique foulard bleu qui faisait plus office d'écharpe vu sa longueur et son épaisseur mais ça m'était égal, je ne pouvais juste pas me permettre de l'oublier. Elle me rappelait Shiori, je devais la porter pour elle. C'était ma promesse, rêve ou pas rêve. Une fois réellement dehors, je profitais enfin du temps. Il faisait frais mais il n'y avait pas de neige. Il paraît que c'était très rare d'en avoir dans cet endroit. Chaque année, il neigeait et tout le monde s'excitait alors pour rien car la neige n'arrivait jamais à tenir. Soit elle se transformait en une sorte de bouillies infâme avant de tomber, soit il se changeait en eau au contact du sol ce qui se révélait d'être aussi une bouillie infâme au final. Il faisait trop chaud dans le sud pour de la neige. Alors moi, ayant l'habitude d'avoir de la neige en permanence dans mon rêve, j'ai du mal à m'habituer. Je veux de la neige, je veux Roséa, je veux la partie de moi qui manque. Même les ojama seraient suffisant. Non, peut être pas eux finalement.


J'arrive dans ma nouvelle classe. Uniquement des têtes inconnues. Je les ignore, ils font de mêmes. Je m'installe à une place au fond de la classe, à la fenêtre. Comme d'habitude. C'est le début du cours, le prof arrive. Je jette un regard devant moi, en biais vers la droite pour observer Roséa. Je vis une autre personne. Ce n'était pas elle mais une autre fille. Elle m'observait elle aussi mais elle n'avait pas le regard des curieux habituels qui jettaient des regard furtifs pour voir le « nouveau » arrivant. C'était différent avec elle, elle me fixait. Elle avait un visage étrangement familier. Un regard neutre, sans expression, des yeux noisettes, des longs cheveux bruns tombant sur les épaules, un visage fin, une taille plus grande que la moyenne sans être excessivement plus grande.

Lorsque le prof commença à prendre la parole, elle détourna le regard. Je souris. Un petit sourire de rien du tout, un sourire qui disparaît sans même avoir apparus. Un sourire tout de même. Cela faisait longtemps que je n'avais pas souris. Cela faisait deux semaines.

Je n'échappai pas au classique rituel des présentations. Je devais me lever pour aller devant toute la classe et me présenter.

« Bonjour, je suis Flynn Darvallo ou Foulardo, comme vous préférez. J'ai seize ans et je n'ai pas de petite amie ».

La dernière partie de ma présentation fit glousser quelques filles dans la classe ce qui m'indiquait tout de suite, quels personnes à éviter prochainement. Elles ne seraient pas à mon goûts, c'est certain. Trop stupide pour moi. La fille de tout à l'heure fit un petit sourire. Elle me fixait depuis que j'étais au bureau du prof. Elle avait un kif sur moi ou quoi ? Je ne comprenais pas. J'allai me rasseoir et on passa à la suite du cours. Un cours sans intérêts particulier sauf sur le fait qu'ils avaient raison sur mes capacités, je connaissais déjà le cours. Ils étaient tellement en retard… dans le passé.


« Ding Dang Dong »

C'était la fin des cours de la mâtiné, la pause déjeuner. Tout le monde se dirigeait soit chez eux, soit à la cafétéria. J'avais pris l'habitude de manger mon propre bentô dans la salle de classe mais n'ayant pas de salle fixé pour la classe, je dus me résoudre à manger dans le foyer du lycée. Un foyer qui était recouvert d'une grosse couche de pollutions sonores, une chose que je n'avais pas l'habitude d'entendre dans ma salle de classe, lorsque je faisais ce… rêve ?

Le foyer était bondé. Toute les tables étaient prises. Toutes ? Non. Une semblait ne pas avoir affaire à l'afflux massif d'humain « beauf » qui peuplait la salle. Je me dirigeai alors vers cette table qui semblait être le messie auquel j'espérais. Je fus déçus. Une personne avait bel et bien pris possession de la table. C'était cette fille de toute à l'heure, la fille qui aux yeux fixation béton. Contrairement aux autres tables qui étaient utilisés par au minimum une demi-douzaine d'élèves, la table de cette fille était vide, il n'y avait personne d'autre que elle dans ce coin du foyer. Comme si elle émettait une sorte de répulsion envers les autres adolescents. Je restais planté là un petit moment, la moitié d'une minute environ, devant sa table. Elle mangeait un sandwich banal sans me remarquer ou même jeter un regard sur le foyer. Elle mangeait seule dans son coin, tranquillement

Je pris alors la décision d'aller lui demander si je pouvais manger à la même table qu'elle. Il valait mieux demander et rater que d'aller manger dehors dans le froid ardent accompagné d'une douce brise de vent envoyant des rafales à plus de cent-trente kilomètre à l'heure, sans même tenter ma chance.

-Euh… Excuse moi, est ce que je pourrais utiliser la table pour manger ? Il ne reste plus de places ailleurs.

Elle leva la tête lentement puis me fixa une nouvelle fois sans dire un mot. J'attendais une réponse de sa part mais elle ne dit rien. Après de longues secondes muettes, mon impatience pris le dessus.

-Bon, je peux ou pas ?

-A toi de voir, tu pense le mériter ou non ? répondit-elle avec une voix douce et remplit de malices.

-Moi ? Comment ça ?

-Tu viens d'arriver, tu es nouveau. Tu ne pars pas manger chez toi, ni à la cafétéria et tu demande une place à une table vide alors que le foyer est bondé. Tu ne trouves pas ça bizarre ?

-Tu sais, j'ai tellement vus de choses étranges dans ma vie, je ne trouve pas ça bizarre du tout moi.

Elle fit une moue d'incompréhension. Elle baissa son sandwich et le posa sur la table.

-Je peux t'expliquer pourquoi tu as vus tant de choses étranges dans ta vie.

Une lumière s'éclaira dans mon esprit.

-Comment ?! Tu sais pourquoi je suis là ?

-Parce que tu as ouvert la porte et que tu t'es déplacé grâce aux soutiens des tes deux jambes jusqu'à cette table ?

Je m'assois.

-Écoute. Je ne te connais pas. Je ne t'ai jamais vus auparavant que ce soit avant ou maintenant. Tu es une inconnue pour moi. Par contre, si tu me connais que ce soit de loin, de près, parce que tu m'as croisé dans la rue une fois, tu dois me le dire.

-Tu as l'air perdu.

-Je le suis.

Elle leva sa fourchette d'un coup sec. Elle avait une fourchette ?

-Eh bien, c'est simple. Tu as réussis à passer mon test et tu demande même à t'asseoir à coté de moi, c'est que tu es quelqu'un d'unique, c'est sur.

-Un test ?

-Tu sais, en classe…

Soupir.

-Donc tu ne sais rien à propos de moi ?

-Si. Que tu es une bonne personne.

-Merci, ça fait toujours plaisir.

-Ce n'était pas de l'ironie !

-Moi non plus.

-Ah…

Silence. Je sortis donc mon bentô soigneusement préparé par mes soins. Je commençai alors à manger avec mes deux baguettes mes différentes préparations, souvent à base de riz.

-Tu manges chinois ?

-Aponè, é aponè bo'del.

-Quoi ?

Je déglutis.

-J'avais du riz dans la bouche. Non… je voulais juste dire que ce n'est pas chinois. C'est japonais.

-Ah bon ? C'est marrant… C'est original au moins…

Silence. Je continue de manger mon bentô. Je sens des regards se tourner vers moi suivis que quelques rires moqueurs mais je me contente des les ignorer. Finalement, je reprends la conversation avec cette fille.

-Dis-moi quelque chose.

-Oui ? Répondit-elle.

-Est ce que je peux essayer de faire une conclusion à mes réflexions de mes dernières minutes ?

-Bien sûr ; répondit-elle joyeusement.

-Je te préviens, ce ne sera pas tout doux à ton sujet.

-Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ?

-Bien, bien… Donc, je me demandais ce que tu faisais seule à cette table et pourquoi je ne t'ai jamais vus en compagnie d'une quelconque personne alors que nous étions en milieu d'année scolaire. Ça m'a semblé étrange. Tu n'es pas repoussante physiquement et même si tu pourrais surprendre un peu les gens avec tes remarques, tu devrais tout de même te trouver des personnes avec qui parler. Alors, je me suis interrogé et je n'ai trouvé qu'une seule solution : tu dois avoir une mauvaise réputation. C'est vague mais je pense que tu comprends où je veux en venir, non ?

Elle me regarda avec des yeux illuminés par la lumière de son sourire.

-Oui, c'est vrai. Il s'est passé quelque chose et depuis plus personne n'ose s'approcher de moi. Tu es très fort pour trouver ça.

-Je ne veux pas paraître indiscret mais j'aimerais bien savoir qu'est ce qui s'est passé.

Elle se tut. Elle avait perdu son sourire et une expression sombre recouvrit son visage.

-J'ai… j'ai tué quelqu'un.

Je fis alors un effort monumental pour pas avoir un mouvement de recul. Je réussis à garder une attitude parfaitement calme, prenant uniquement un air étonné.

-Tu as… tué quelqu'un ?

-Oui.

-Mais c'est vrai ce que tu dis ?

-Oui.

-Mais pour quels raison ?

-Je…

-Non, désolé. Je m'égare. C'était sûrement un accident non ? Car tu es encore là et pas dans un centre pour jeune délinquant ou même en prison. Tu as sûrement commis qu'un homicide involontaire. Je me trompe ?

-Non.

-Ne me raconte pas les détails, je ne veux pas te faire souffrir juste à cause de ma curiosité, ce serait impardonnable.

Silence. Un voile sombre s'était posé sur le visage de la fille. Cette discussion avait été taché de sang l'ambiance joyeuse qui s'était installé juste avant. On continua à manger tout deux notre déjeuner dans un bordel sonore générale. Alors qu'elle avait finis son sandwich et qu'elle s'apprêtait à quitter la table pour sûrement se rendre devant la salle de cours. Je l’interpella avec une question.

-C'est quoi ton nom ?

Elle se retourna promptement et dis avec un petit sourire.

-Laura, je m'appelle Laura.

-Et bien, on se revoit en cours, Laura.

-Oui !

Puis elle partit, la démarche plus légère. Elle sortit du foyer mais elle revint quelques secondes plus tard et se planta devant ma table.

-J'ai oublié de demander ton nom.

-Oui, c'est vrai. Je suis Flynn. Mais tu devais déjà le savoir, n'est ce pas ?

-Ah oui, mais j'avais oublié. Ah oui, je voulais te dire aussi que je trouve ton écharpe super belle.

J'allais la corriger en lui disant que ce n'était pas une écharpe mais un foulard mais je me retins. Puis elle repartit, un grand sourire aux lèvres. Alors que je continuais à manger tranquillement mon bentô, une fille vînt à ma table, son groupe d'amis derrière elle, et me demanda.

-Flynn, c'est ça ? Dit-elle.

-Oui. C'est bien moi.

-Fais gaffe à elle.

-Hein ?

-Tu sais, Laura. Fais gaffe à elle. Elle est dangereuse.

-Mais pourquoi, elle serait dangereuse ? Parce qu'elle à tué quelqu'un sans faire exprès, elle devrait tuer tout le monde ?

-Non, c'est pas ça, il y a quelque chose qu'elle ne t'as pas dis. Elle a tué une personne elle même mais plein d'autre personnes proche d'elle sont mortes aussi. Elle est maudite. Quiconque se rapproche d'elle, meurt dans les semaines qui suivent. Alors depuis, plus personne n'ose s'en approcher.

-Mais, elle est si mignonne pourtant… dis-je d'une voix déçue

-Tu veux mourir ? Si tu ne me crois pas, tu n'as qu'à demander à mes amis ou aller toquer directement chez les parents des victimes. Donc, si tu veux rester en vie, éloigne toi d'elle. Elle le sait très bien. Elle ne t'en tiendra pas compte.

-Pourtant…

-Moi aussi, je la trouve super sympa. Elle est super mignonne, amicale, joyeuse mais maudite. Mais toi aussi tu n'es pas moche non plus… (le groupe d'amis commença les remarques). Ce serait bête que tu meures…

Je réfléchis quelques secondes puis je répondis.

-Et qui dis que je tiens à la vie ?

Puis je me levai et partis en claquant la porte du foyer, abandonnant mon bentô et le reste de mon repas sur la table.


Tôhô be continued…



Chapitre 4 : Égoïsmes et solitudes



Spoiler :


Je l’avais décidé, je resterais avec elle même si je dois en mourir. Elle est seule, maudite et trop mignonne, je n’avais pas le droit de la laisser tomber. Tel était ce que j’avais décidé lorsque j’étais sorti du foyer où la beaufitude déployait le maximum de son potentiel. J’avais donc passé le reste de la journée avec elle et elle fut similaire à notre discussion lors notre premier repas ensemble, excepté lors de la révélation. À présent, j’étais en train de contempler le plafond de ma chambre plongée dans le noir. Il devait être près de minuit, mais les pensées ne me quittaient pas. Je ressassais sans discontinuer les paroles de la fille et la journée passée avec Laura. Elle avait égayé ma journée. Je me sentais moins seul. Enfin une personne qui avait des soucis du même ordre que moi. Finalement, je compris que je restais avec elle car elle ressemblait beaucoup à ces personnes venant de mes rêves, des personnes venant de Crimson. Elle était aussi… spéciale qu’eux. Elle était devenue ma première amie dans ce monde nouveau et je devais être son premier ami depuis des lustres. Puis je divaguai sur un autre sujet pour finalement sombrer dans l’inconscience.

Je vis Laura devant la porte de la salle de notre prochain cours. Elle leva la main vers ma direction, un net sourire se dessina sur son visage. En cours, je pus changer de place pour m’asseoir à côté d’elle. Il paraît que l’on pouvait changer de place à chaque cours, que les places n’étaient pas définies pour les élèves et je fus content de cette nouvelle. Les cours passèrent, plus rapidement cette fois. La compagnie de Laura me permettait de me distraire pendant que les professeurs enchaînaient tous leurs cours que je connaissais déjà. Ils ne m’apprenaient rien de nouveaux, j’avais déjà vus tout ça lors de mes rêves. Je profitais alors que le professeur de physique explique l’une de ses constantes pour partir dans mes pensées. Je me demandais si j’avais réellement rêvé ou si c’était vraiment mon ancienne vie dont je me souvenais. Tout portait à croire que c’était le deuxième choix. Généralement, on ne peut pas se souvenir de ses rêves, ils restent embrouillés et perdent en détails à chaque seconde qui passe. De plus, on ne pouvait rien créer de nouveaux dans un rêve. Même si le cerveau humain restait encore un mystère pour les scientifiques de Crimson, on avait la certitude qu’un humain ne pouvait rien créer spontanément, quelque chose de nouveau, qui n’a subi aucune influence. Essayez de créer une nouvelle couleur, vous ne pourrez jamais. Je ne pouvais donc pas créer un monde entier, des personnalités, des villes, une histoire, avec toutes ces choses, tous ces détails. Et même si il pouvait, comment je pouvais garder en mémoire toutes ces informations ? Cela n’avait aucun sens. Aucun.

– Flynn Darvallo !

Je fus surpris par ce soudain appel, je fus extirpé de ma transe mais je repris vite conscience et répondis au tac-au-tac.

– Je préfère Foulardo, monsieur.

– Comme tu veux, Foulardo. Je te vois partir au loin alors si tu te permets de divaguer ainsi, c’est que tu n’as pas besoin d’apprendre puisque tu connais déjà mon cours n’est-ce pas ? dit-il ironiquement.

– Et bien… comment dire…

– Tu veux dire quelque chose ?

– Je connais déjà votre cours monsieur.

Blanc.

Le prof fit un sourire sarcastique

– Alors nous avons un génie parmi nous ? Très bien, testons tes connaissances. Je viens de prononcer la constante d’Avogadro à l’instant, sais-tu à quoi elle sert, Foulardo ?

– A calculer une quantité de moles, je crois.

– Très juste. Tu savais donc déjà…

– Oui.

– Très bien, alors au lieu de te laisser aller à tes divagations, tu pourrais nous aider à faire avancer ce cours qui fait du sur place ?

– Votre sens de la répartie m’impressionne monsieur ; essayer de retourner un désavantage en une attaque, c’est bien trouvé. Malheureusement, moi aussi j’ai un sens de la répartie et donc je vous répondrais en toute honnêteté que faire avancer le cours tiens de votre travail et que si je suis appelé à faire un cours, ce sera uniquement si j’y gagne quelque chose en retour.

Des murmures s’élevèrent dans toute la classe. Je faisais encore effet. Le prof était décontenancé. Il ne s’attendait visiblement pas à ce qu’un élève puisse lui répondre de cette manière. Une manière non agressive, non insolente, polie. Le professeur se reprit.

– Eh bien, je vois que le bénévolat ne sera pas ton affaire. Alors je te demanderai juste de ne pas t’endormir, ce serait bête qu’un génie ronfle durant notre cours.

– Très bien, monsieur.


Et le reste du cours se déroula sans aucun autre problème mais au gré des murmures parcourant en permanence la classe, et je compris que je m’étais déjà fait une sacrée réputation. En plus de m’être fait pour seule amie, une personne maudite semant la mort autour d’elle, on me prenait pour un génie arrogant. C’est sûr qu’avec ça, la fille du foyer ne reviendrait plus m’adresser la parole et tant mieux, je préfère éviter les personnes comme ça. Elles n’ont aucune personnalité.

A la pause de midi, nous décidâmes, Laura et moi, d’aller en ville manger notre repas, dans le jardin municipal de la ville. Il y avait du soleil et les faibles rayons d’hiver réchauffaient considérablement l’air ambiant. Il faisait agréable d’être dehors, sur de l’herbe. On s’installa sur une butte de terres permettant d’avoir une vue d’ensemble sur le jardin. Le jardin n’était pas très grand mais il y avait assez de places pour installer une aire de jeux pour les enfants ainsi qu’une promenade sportive pour les joggers.

Je sortis mon bento et Laura son sandwich et nous commençâmes à manger notre repas.

– Tu es toujours avec ce plateau repas chinois ?

– Japonais. Et oui, je viendrais tous les jours avec.

– Tu es allé en vacance au Japon ? Non, laisse-moi deviner. Tu as déménagé du Japon pour venir vivre ici ce qui explique que tu rentres en milieu d’année scolaire.

– Non. C’est pas ça.

– A cause des vidéos sur youtube ?

– Non plus.

– Ne me dis pas que tu es comme ceux que l’on appelle otuka.

– Otaku, rectifiai-je. Et j’en étais un avant mais cela fait environ six mois que je ne le suis plus.

– Alors, c’est pas ça non plus ?

– Non.

– Tu peux me le dire alors ?

– A deux conditions alors.

– Conditions ?

– La première est que tu attendes jusqu’à demain midi pour savoir la réponse et la deuxième est que tu jures avoir une conversation sérieuse avec moi maintenant même.

– Une conversation sérieuse ? A quel sujet ?

– Toi.

– Je ne sais pas…

– Je connais déjà la vérité à propos de toi, je veux juste discuter. Après, je te révélerais moi aussi mon passé. C’est un échange équitable je trouve.

– Je suis d’accord, discutons.

– J’ai entendu dire qu’il n’y avait pas eu qu’un seul mort dans ton entourage. Plusieurs personnes sont mortes, beaucoup trop pour que ce soit qu’une coïncidence. Je me suis un peu renseigné et je préfère te dire franchement ce que j’ai fait donc excuse-moi de mon manque de douceur. Il y a ta famille, ta meilleure amie en primaire, d’autres amis plus tard, ton oncle qui s’est occupé de toi après la mort de tes parents, une professeure qui a voulu t’aider. Ça fait un sacré paquet de personnes, tu ne trouves pas ? Ils sont tous mort d’un accident totalement dû au hasard. Une tuile qui tombe d’un toit, un excès de vitesse en voiture. La seule personne que tu as tué toi, même si c’était totalement involontaire, était une amie au collège. Tu as voulu pousser ton amie pour faire une blague et elle a basculé par-dessus la barrière de sécurité et a dévalé une falaise de plus de cent mètres de haut.

Des larmes commençaient à couler sur le visage de Laura. Elle essayait visiblement de se contenir face à la montée d’émotion toujours plus grandissante au fur et à mesure que je parlais.

– Tous ces événements ne peuvent pas être dus au hasard. Il y a forcément quelque chose qui provoque tous ces accidents depuis ton enfance. Alors j’ai cherché, cherché longtemps et je crois avoir trouvé. Je crois que c’est le dust qui est responsable de tout cela. Une énergie cosmique que tu dois avoir en toi mais que tu n’arrives pas à contrôler. C’est la seule explication qui me paraît sensé.

Elle articula alors avec difficulté une phrase :

– Pour… quoi tu ne t’enfuis pas comme… comme les autres ? Pourquoi, tu restes avec… moi alors que tu risques de mourir ? Pourquoi ?…

– Parce que je suis pas les autres et que la mort me fait ni chaud ni froid.

– Je pensais que ça n’allait pas durer alors j’ai profité… j’ai profité du fait que tu ne savais pas à propos de moi pour essayer d’avoir une vie… normale… Je me sens coupable de ne t’avoir rien dis… Je ne voulais pas que tu…

Elle éclata en sanglots. Toute la tristesse accumulée sortit alors d’un coup et elle pleura. Je la pris dans mes bras, essayant de la réconforter avec une chaleur humaine, une chose qu’elle ne devait sûrement ne pas avoir connue depuis longtemps.

– Je resterai et je ne mourrai pas. Je trouverai un moyen de t’enlever cette malédiction, je te le jure.

Elle pleura une grosse minute puis le son de ses pleurs diminua progressivement mais elle ne relâcha pas l’étreinte. Elle leva ses yeux rougis par la tristesse vers les miens et me demanda d’une voix faible.

– Pourquoi… pourquoi tu fais ça pour moi ?

Je fis un sourire.

– Parce que je suis qu’un égoïste.

Blanc.

– Pourquoi tu dis ça ? Tu n’es pas un égoïste, tu risques ta vie pour essayer de me sauver. Tu es trop…

– Modeste ?

Je la repoussai d’un coup sec l’arrachant à l’étreinte que je lui avais donné.

– Ne redis plus jamais ce mot. Ne me remercie jamais, ne me fais aucun compliment, n’essaie pas de me rendre heureux. Jamais.

Ce que je lui dis l’avait bouleversé, cela se voyait dans ses yeux.

-Mais… pourquoi ?

– Car je ne suis qu’un… l’humanité n’a pas encore trouvé de mot pour me définir je pense.

– Qu’est-ce que tu dis ?

– Je suis bien trop… complexe pour les humains, faut croire.

Elle se remit sur pied et reprit son sandwich. On mangea alors de nouveau, en silence. Entre deux bouchées, elle dit :

– Mais, si tu ne veux pas que je te remercie, te complimente, que je te rende heureux. Qu’est-ce que je peux faire si tu arrives à me sauver ?

– Faire ?

– Il faut bien que je te remercie, n’est-ce pas ?

– Non.

– Mais…

– Je n’ai pas besoin de remerciements, je me porte très bien sans.

– Mais pourquoi tu es comme ça ? Tu es dépressif ou quoi ?

– Je ne sais pas. Je suis comme ça depuis pas mal de temps en fait. Je me rends compte que je l’étais même avant de venir ici. Si tu veux, une infime partie du raisonnement qui me fait agir comme ça, c’est parce que je pense avoir compris une chose essentielle dans la vie d’un être humain. On est seul. On naît seul, on meurt seul, on est seul dans son corps, on est un seul individu. Devant cette constatation, il n’y a que deux solutions possibles. Soit on ne peut pas supporter cette solitude, on cherche à être avec d’autre personne, vivre en groupe, subir une influence. D’ailleurs, si tu prends l’exemple des états totalitaires, une personne devait se sentir libérée d’une charge, il vivait pour sa dictature, il n’était donc pas seul ; enfin, c’est ce qu’il croyait. La deuxième solution est d’accepter le fait que l’on soit seul. Alors, cela veut dire que tu n’es influencé que par toi-même, tu es seul pour décider. Donc tout ce que tu fais est totalement personnel, c’est peut être conditionné par ton cerveau mais cela reste ton cerveau. Tu décides donc pour toi et toi seul influe sur toi. Si tu me fais un compliment, je peux décider de l’accepter et de l’intégrer ou tout simplement de l’ignorer. Si je commence à accepter les avis des autres personnes, alors je prendrais en compte leurs individus, et ça, je ne veux pas. Je ne veux lier personne à moi. Je veux rester moi, seul, et pour ça, je ne m’attache qu’à des choses qui me semblent vitales. Un être humain ne peut vivre sans lien mais rien ne l’empêche de vivre avec le minimum de liens et c’est ce que je fais. Haïr le monde, les gens, les groupes, le système pour rester moi. Seules les personnes que j’ai choisies comptent à mes yeux. Voilà pourquoi je suis égoïste.

-Je fais partie de ces personnes que tu as choisies ?

-Oui.



La suite dans le prochain chapitre… peut être…



Chapitre 5 : Sang et incompréhension



Spoiler :



– Moi ? Le double de Flynn ?

– Oui, parfaitement.

Elle avait l’air d’être sûre d’elle, cette Roséa. Pourtant, elle n’avait qu’en partie raison. Il y avait encore des choses qu’elle ne savait pas et je m’en réjouissais, car au fond, elle ne voyait que la partie visible de l’iceberg.

– C’est une déduction assez… hâtive, répondis- je.

– Je ne crois pas non. C’est bien réfléchi, je suis sûre de moi. Je ne peux pas me tromper.

– Très bien… Alors, je vais t’avouer une chose parce que j’ai envie que tu me lâches. De un, je ne suis pas son double et de deux, je suis pas ton petit ami. Alors tu vas gentiment arrêter de dire des âneries sur moi et essayer de réfléchir dans un autre sens.

– Ne t’y méprends pas, Lelouch. Ce n’est pas parce que Flynn n’est pas là que je suis une faible petite fille fragile. Je reste Roséa et ce n’est pas en prenant les choses sous cette tournure que tu vas pouvoir t’enfuir. Je t’ai découvert, c’est trop tard Lelouch.

– Et tu vas faire quoi, si c’était vraiment le cas ?

– Enfin tu avoues !

Je pousse un soupir, j’avais compris qu’elle ne douterait pas de son jugement. Elle avait bien trop lu de bouquins pour que je puisse avoir la moindre influence sur elle. Il était temps de faire tomber le voile et de finir cette discussion de sourds.

– Bon, passons aux aveux. Attention, ça va être un peu long alors prend cette chaise et assieds-toi. Elle fit un regard interrogateur en ma direction.

– Moi ? Pas besoin d’une chaise, pas besoin de ce petit confort.

Elle s’assit.

– Donc commençons. Effectivement, je suis ce que vous appelez le double de Flynn même si je ne le suis pas en réalité. Je ne suis pas là à cause du syndrome de Barnaby, sinon je ne pourrais pas être là pendant que l’autre roupille sur sa tombe à roulettes. Je ne te dirai pas ce que je suis, tu n’as pas besoin de le savoir. Sache juste que j’ai réussi à sauver ton petit ami – et moi par la même occasion – d’une mort assez naze. Tu voulais vraiment le retrouver en un petit tas de cendres ?

– Il contrôlait le dieu Ojama, il ne pouvait pas perdre, et pourtant le roi s’est volatilisé. Je commence à croire que c’est toi le coupable.

– En effet, bonne déduction. Je sens bien les bouquins que tu as lus, tu as un esprit très déductif, c’est fascinant. J’ai fait disparaître le dieu ; mais pourquoi faire cela alors que Flynn allait gagner sans avoir eu besoin de mon aide ? Parce que je ne voulais pas qu’il gagne, tout simplement. Tu connais sûrement la prophétie à propos de lui, même si c’est du bidon, elle énonce au moins une chose clairement. Flynn sera responsable du retour d’Alphylia.

Silence.

– Et c’est quoi Alphylia ?

– Tout simplement, la fin de notre monde actuel.

Elle écarquilla les yeux, incrédule.

– Pour te faire un topo, Alphylia est le nom d’une nation, d’une ancienne race de surhommes : les Alphyliens. Ils peuvent contrôler le dust, la chose qui permet de faire nimp’ durant un duel sauf que eux, c’est aussi en dehors. C’est comme ce que vous appelez la magie. On pourrait les nommer mages ou sorciers si tu veux. Rien à voir avec vos illusionnistes de pacotille. Et le problème de ça, c’est qu’ils veulent dominer le monde, pour changer. Après, c’est une race supérieure donc on peut les comprendre mais pas les approuver. Tu t’imagines vivre comme esclave des alphyliens toute ta vie ? Moi non. D’ailleurs, c’est à cause de leur arrogance qu’ils ont perdu la grande guerre de Flare face à Crimson et qu’ils ont quasi disparu de la surface de la terre. Le seul problème, c’est que des descendants vieux de mille ans ont survécu et projettent de revenir.

– Mille ans ?

– Je te l’ai dit, les alphyliens sont une race supérieure, ils peuvent vivre des millénaires sans soucis. Le dirigeant d’Arcadia, le fameux Darkpeace, est un alphylien, par exemple. D’ailleurs, c’est le chef du projet Terminus qui consiste à établir un nouveau règne d’Alphylia dans ce monde. Il contrôle déjà Arcadia, une société assez secrète qui est bien plus avancée que le monde dans les techniques mentales de duel. Ils arrivent à maîtriser partiellement le dust et tout ce qui est en rapport avec le mental lors des duels. Disputer un duel contre eux revient à affronter un lion en étant à poil. Ils peuvent s’introduire dans ton esprit et le modifier imperceptiblement pour arriver à leurs fins. Évidemment, ce genre de techniques ne marche uniquement lors d’un duel car les Rulodomino empêchent toute action en dehors. Marty faisait partie d’Alphylia, enfin… le dark Marty en faisait partie. L’autre ne sert à rien, il ne sait rien. Marty est donc un pion de Darkpeace – Darkpeace qui sait éperdument que c’est Flynn le détenteur du pouvoir de restauration. Son but est de faire marcher la prophétie, chose qui doit être absolument empêchée pour les raisons énoncées précédemment. Tu comprends à présent ? Marty ne servait qu’à faire gagner Flynn, même si il ne le savait pas lui-même. C’était un pantin, un pion. Alors, c’est pour ça que j’ai voulu stopper la prophétie. Donc, j’ai déconcentré Flynn et puis c’était joué. Comment ? Tu as vu le dieu Ojama ? Il faut une quantité astronomique de dust pour le maintenir. Il suffit de faire vaciller un petit instant Flynn et pouf, plus rien. Il suffit de répéter une phrase pour le faire perdre, c’était trop facile. Par contre pour la séparation et le coma de Flynn, ce n’est pas de ma faute. Il aurait dû mourir sous l’impact mais l’énergie perdue à cause de la disparition du dieu aura servi à le protéger. Ensuite, Marty s’est raté et a projeté sa « fin du monde » sur Flynn directement. Et oui, Marty n’est qu’un faible, comment aurait-il pu un seul instant détruire ce monde ? Vous croyez que détruire un quartier prouve que vous êtes le jugement final ? Quelle blague. Pour ton info, Flynn est projeté directement dans un rêve infini créé par le sort de Marty. Il rêvera jusqu’à sa mort, tout simplement. C’est pour cela que je dis qu’il est mort : car il n’y a aucun espoir qu’il revienne.

– Si, il reviendra, mais tu ne sembles pas partager mon opinion. Pour prouver une chose, je vais te défier en duel.

– Prouver quoi ?

– Que tu es bien le double de Flynn.

– Très bien. Je l’attendais avec impatience, ce duel.

Roséa sortit en première de la chambre de Flynn. J’attendis qu’elle soit dans le couloir pour jeter un coup d’œil sur Flynn, puis sur toute la chambre, et j’aperçus une jolie écharpe bleue accrochée sur un porte manteau à côté de la porte. C’était celle de Flynn. Je me dirigeai vers l’écharpe. Une étrange énergie provenait de l’écharpe. Elle était quasi imperceptible, mais je l’avais remarquée durant la conversation. C’est comme si une âme vivait encore dans l’objet. Comment était-ce possible ? Puis une voix résonna dans ma tête. « Prends-la… Tu es l’anti-élu, tu dois empêcher que tout arrive… Prends cette écharpe… ». Puis plus rien. J’étais stupéfait. Je m’approchai de l’écharpe et je la fixai du regard. Je crus me perdre dans l’immensité dans sa couleur bleue qui me faisait l’impression d’un magnifique ciel bleu lors d’un orage. Son éclat était sublime. Je pris l’écharpe et à son contact, la couleur bleue se transforma lentement en une couleur rouge sang, pour devenir entièrement vermillon. Je souris et j’enroulai l’écharpe autour de mon cou ; puis je sortis de la chambre satisfait. Une fois dans le couloir, Roséa allait me demander pourquoi j’avais mis tant de temps à sortir lorsqu’elle se coupa au plein milieu de sa phrase pour me demander d’où je sortais cette écharpe, si je ne l’avais pas pris celle de Flynn. Je répondis simplement que je l’avais oubliée lors d’une précédente visite et que celle de Flynn était bleue et non rouge. Elle jeta un coup d’œil dans la chambre puis émit un léger soupir avant de partir vers l’ascenseur. Intrigué, je jetai aussi un regard dans la chambre et je constatai avec surprise que Flynn portait son écharpe bleue alors qu’il était toujours dans son profond sommeil. Pourtant il ne la portait pas lorsque j’étais entré. Je ne posai pas plus de questions et je partis aussi en direction de l’ascenseur pour rejoindre Roséa. Nous nous dirigeâmes sans mot dans une ruelle éclairée et nous commençâmes le duel. Après avoir préparé nos disques de duels et nos cartes, je dis :

– Avant de commencer ce duel, rappelle-toi d’un chose, Roséa. « La violence est le dernier refuge…



…des incompétents. »

L’adolescent s’arrêta net dans son action et me toisa d’un regard chargé de haine et de d’incompréhension.

– Qu’est ce tu dis ? Tu me fais bien marrer, p’tit con ; rigola l’adolescent boutonneux en compagnie de ses deux compères.

– Je dis seulement que tu es un faible, un incompétent qui ne sert à rien. Tu es un déchet.

– Moi ? Un déchet ?

– Parfaitement monsieur « je me la pète alors que je suis con comme un balai ». Essaie toujours de me frapper, prouve-le, que tu n’es rien.

Il hésita, il ne comprenait visiblement pas ce que je disais et il réfléchissait.

– VAS-Y BLAIREAU !

Le coup partit tout seul mais d’une petite esquive, j’évitai le coup et le poing s’écrasa sur le mur derrière moi. Après, le choc, il poussa un cri de douleur et vit sa main écorché.

– Regarde… Observe bien ton incompétence. Maintenant passons à l’étape au-dessus, appelle tes potes pour t’aider, sinon tu vas finir par écraser ta sale gueule sur le mur et mourir d’un traumatisme crânien, même si ce ne serait pas si grave que ça, surtout pour une merde de ton espèce.

Il décocha un autre coup, plus rapide, cette fois, mais je l’esquivai aussi aisément et le poing s’écrasa de nouveau sur le mur.

– T’es con où quoi ? Appelles tes potes je te dis !

Laura regardait la scène, médusée, ainsi que de nombreux élèves dans la cour. Mathieu qui était l’une des brutes les plus connues du lycée était en train de se faire humilier face à un nouveau. Il était le chef d’un pseudo gang et se croyait être un caïd jusqu’à maintenant.

– Romain ! Tony ! Choppez-le, ce connard !

Cette fois, je ne pourrais pas esquiver et je me retrouvai maintenu sur le mur par ces blaireaux. On voyait dans le regard de Mathieu qu’il se délectait de me voir immobilisé sur le mur. Il croyait enfin pouvoir donner une leçon à moi, à la cause de son problème.

– Alors glandu ? T’avais dit quoi ? Que j’étais incompétent ?

– Ouaip et tu vas vite comprendre pourquoi.

Il me donna un fort coup de poing dans le ventre sans prévenir. Le choc fut si fort que je crachai une gerbe de sang.

– Alors ?

– J’ai connu bien pire, c’est rien tout ça.

Il redonna un deuxième coup de poing, exactement au même endroit. La douleur se sentit nettement. Le bigre, il faisait vachement mal.

– Alors connard ? Qu’est-ce que tu en pense de mes coups ?

– De tes coups ? C’est de la merde.

– Tu le prends comme ça ? Tu veux crever, sale connard ?

– Moi crever ? Avec plaisir mais pour l’instant je doute que tu puisses survivre à ce qui va se passer.

– Hein ?

– Eh bien, regarde derrière-toi. (Il se retourna). Tu vois la voiture de police qui vient d’arriver ? C’est moi qui l’ai appelée. Et tu es sacrément dans la merde il paraît car tu es recherché par eux à cause de quelques actes que tu as commis. Bref, tu vas te faire chopper ici, dans le lycée et moi, je n’aurais même pas besoin de te rendre les coups, c’est la police qui va s’en charger pour moi.

Il se retourna alors vers moi.

– Sale bâ…

– Ouais je sais, maintenant, tu vas devoir galoper.

– Rom’, Tony ! On se tire !

Les deux gugusses me lâchèrent et commencèrent à détaler sauf que, une fois libéré de mes entraves, je m’élançai vers Mathieu et je le retins par le col, l’étranglant par la même occasion. Il tenta de se retourner pour me repousser, mais je lui mis une balayette bien placée et il s’écrasa, la face contre le sol. Je mis mon pied sur lui en attendant les policiers venir. Je leurs racontai la scène puis ils partirent amenant Mathieu avec eux. Laura vint vers moi toute inquiète.

– Ça va ? Tu n’as rien ?

– Non, c’est bon, rien de cassé, même si je dois avouer qu’il fait bougrement mal ce blaireau. C’est vraiment pas la même sensation que sur Crimson, c’est plus… réel.

– Quand même, pourquoi le provoquer ainsi ? Regarde ce qu’ils t’ont fait…

– Pff, c’est rien… Je l’imagine dans la voiture des flics. Ha ! C’est tordant !

Alors, que nous étions dehors, Laura et moi, Mathieu et ses deux compères sont arrivés et ont commencés à harceler une fille qui était assise tranquillement sur un banc. Ne pouvant pas supporter la voix de Mathieu, je lui ai dit de la fermer et de se casser. Bien sûr, je fus informé au préalable par Laura sur l’identité du personnage mais je n’en avais que faire. Alors, j’ai appelé la police puis je l’ai approché. Maintenant, nous étions retournés en cours. J’avais encore un peu mal à l’estomac mais ce n’était pas grand-chose. Le soir, après les cours, je rejoignis Laura dans la cour.

– Bon, j’ai pas mal réfléchit et je pense savoir comment faire pour identifier si ton pouvoir provient bel et bien du dust.

– Ah oui ? Et comment tu vas faire ?

– Eh bien, si ce monde marche comme Crimson…

– Crimson ?

– Le monde de mes rêves.

– De tes rêves ?

– Ah oui, je ne t’ai pas encore raconté, demain, promis je le fais mais pas tout de suite.

– Pourquoi ?

– Pour aucune raison particulière.

– Ah… Donc tu vas faire comment ?

– Eh bien… tu verras demain. Ce sera mercredi non ? Selon l’emploi du temps, on a pas cours l’après-midi, ce qui nous laisse pas mal de temps libre pour le faire.

– Mais faire quoi ?

– Tu verras bien.

– Mais euh…

– Juste, tâche de ne pas me tuer durant la nuit, ce serait bête.

– Euh… oui…

– A demain alors.

– A demain !


Je passais la soirée à réfléchir sur mon projet. Je me questionnais dans tous les sens. Est-ce que ça va marcher ? Il y a vraiment du dust dans ce monde ? Le dust serait qu’un rêve ? Et quoi faire après confirmation ? Comment du dust peut tuer sans raison ? Qu’est-ce que je connais du dust ? Après moult réflexions, j’attendis le lever du soleil dans un sommeil profond. Par chance, ce ne fut pas ma dernière nuit et je pus me lever de me lit sans problème. Une fois habillé, nourri et préparé, je partis vers le lycée pour ma troisième journée de cours dans le monde réel. Réel ?

Alors que j’allais emprunter un passage piéton pour traverser la chaussée, j’entendis un coup de klaxon sur ma droite. Surpris, je tournai alors ma tête sur la droite pour découvrir avec horreur un camion foncer à toute allure dans ma direction, et qui n’avait pas l’intention de s’arrêter au feu rouge, malheureusement. Tout à coup, je sentis une force me tirer par le col en arrière et le camion me frôla. Le souffle émit par le véhicule me projeta sur le côté et je ne pus observer le reste de l’action. J’entendis juste un bruit de pneu qui dérape et le son de l’acier rappant du béton. Je repris mes esprits petit à petit puis, après m’être levé, je me retournai pour voir qui était mon sauveur. Ce n’était qu’un homme, ayant la quarantaine avec des cheveux un peu grisonnants. Il me montra du doigt la source de tous mes problèmes : le camion était renversé sur le côté à une cinquantaine de mètres, sur la route. Une chance qu’aucune voiture ne se soit trouvée sur son chemin. Mais une question subsista encore dans mon esprit. Pourquoi un camion roulerait à toute allure en ville sans aucune raison et devait se trouver pile poil sur mon trajet ? Ça ne pouvait dû à la chance, c’était le dust de Laura, c’était obligé.

Je réussis finalement à la rejoindre en cours et je lui racontai ce qui s’était passé et je conclus qu’on devait faire vite. Sachant que mon plan ne pouvait fonctionner que durant l’après-midi, je devais tout de même assister aux cours du matin… avec une profonde angoisse. Vu ce qui s’était passé, un météore pouvait très bien se crasher directement sur ma face sans raison. Je scrutais en permanence la fenêtre espérant ne rien voir de suspect… et rien ne se passa, sauf le moment où je faillis mourir d’une crise cardiaque lorsqu’une fille laissa tomber sa règle en fer de son bureau. Je détestais ce bruit. Après les cours, on partit directement en ville. Je demandai à Laura de m’indiquer quels chemins prendre pour arriver dans le centre-ville où se trouvait toute les boutiques.

– Tu vas me dire ce que tu veux faire à la fin ? S’impatienta Laura.

– Nope, je veux que ce soit une surprise et pour pas que tu me pose plus de questions ; répondis-je avec un sourire.

– Mais j’y comprends rien.

– Moi non plus mais c’est pas grave, je vais quand même tester.

– En plus, tu n’es même pas…

– Chuuuut. On est arrivé.

Nous faisions face à une boutique de jeu de société et de cartes en tous genres.

– Tadaaaa ! C’est ici ! M’exclamai-je

– Hein ?

– C’est ici qu’on va voir si c’est bien du dust ton problème. Laisse-moi juste deux secondes…

Je scrutai la rue à droite et à gauche.

– Non, pas de camion en vue, on peut y rentrer.

– Mais c’est fermé et puis c’est quoi ce bordel ? C’est un magasin magique ou…

– Il est fermé ?! Non !

– Bah si, suffit de lire, idiot.

– Oh meeeer…

– Regarde, fermé de midi à quatorze heures.

– Hein ? Ah ça va, je croyais qu’il avait fermé définitivement moi.

– Suffit de lire…

– Ouais ouais ouais, vous dites tous ça, mais imagine que je suis dyslexique.

– Tu es dyslexique ?

– Non.

– Alors arrête de dire n’impo…

– Bon, on mange ?

Finalement, les snacks de ce monde ne sont pas mauvais du tout, même si je préférais mon bentō à leurs barquettes de frites remplies de mayonnaise. Laura avait encore une fois pris son sandwich. Je lui avais proposé de lui payer un panini mais elle refusait. Une fois le ventre rempli, on attendit alors devant l’entrée du magasin. On se croirait être ces personnes qui faisaient la queue pour choper en premier les derniers téléphones qui sortaient… la file d’attente en moins. Quatorze heures sonnèrent et on vit le propriétaire du magasin venir ouvrir sa boutique, à ma grande joie. Il fut étonné par notre présence devant le magasin de si bonne heure et nous demanda si nous étions venus pour faire l’avant-première de Magic, qui était un célèbre jeu de carte dans ce monde même si ça n’avait rien à voir avec le duel de monstre à Crimson. Nous répondîmes que nous savions pas qu’il y avait ce genre d’événement et que nous étions venus pour acheter des cartes yugioh. Il répondit avec un grand sourire, qu’il avait effectivement ce genre carte dans son magasin et qu’une nouvelle extension était sortie et qui déboîtait tout en ce moment à l’incompréhension totale de Laura.

– Tu joues à yugioh ? Dit-elle, totalement stupéfaite.

– Euh… Ouais, il paraît. Ça a un rapport avec mon rêve mais je te le dirais juste après.

– Et en quoi cet endroit va m’aider ? Me questionna-t- elle avec une pointe d’impatience.

– Eh bien, tu vas voir.

La boutique était assez spacieuse, il y avait tout autour des jeux de sociétés, de plateaux et autres choses que toute bonne boutique de cartes se devait d’avoir. Il y avait sur le côté, une grande vitrine avec plein de cartes et decks exposés. Je fis signe à Laura de venir et de regarder dans la vitrine.

– Tu vois ces cartes ? Observe-les attentivement puis après quelques minutes… je dis bien quelques minutes, pas seconde, tu me dirais quels cartes ou decks tu veux acheter et je te l’achèterais.

– C’est quoi le rapport avec ma malédiction ?

– Fais ce que je te dis et ne te pose pas de question, tu me les poseras après.

– Très bien…

Alors que j’étais partie regarder les jeux de sociétés et aperçue un qui m’intéressait pas – c’était le jeu de plateau de Starcraft, un jeu auquel j’avais pas mal joué avant Crimson même si je ne sais pas si j’y ai vraiment joué – lorsque Laura m’appela depuis l’autre bout du magasin. Je vins aussitôt et après m’avoir vu du coin de l’oeil, elle pointa de son long doigt mince une carte.

– Regarde, dit-elle. C’est moi.


To be continiouède…



Aron
Membre
Messages : 4781


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 14:08

Chapitre 6 : Défaite



Spoiler :


Chapitre 6 : Défaite


-La violence est le dernier refuge des incompétents ? Oh vraiment ? Alors c'était quoi lors du duel contre Winda toute cette violence ? Tu te contredis toi même ? Lança Roséa.

-Il est vrai qu'une fois libéré depuis des centaines d'années, on n'est plus vraiment soi même. Imagine toi être enfermé dans une pièce noire pendant près de neuf-cent ans et ensuite, tu as l'occasion d'en sortir pendant un cours instant lors d'un duel en prenant le corps de ton geôlier. Tu serais saine d'esprit, toi ?

-Hein comment ça neuf cent ans ?

-Aucune importance, joue.

-Comme tu veux, j''active Livre de Magie des Secrets qui va chercher Magicien du Livre de Magie de la Prophétie que je vais invoquer pour activer son effet et ajouter Livre De Magie Du Maître que j'active encore une fois en révélant La Grande Tour Livre de Magie de ma main pour copier l'effet de Livre de Magie des Secrets et chercher ainsi Livre de Magie du Destin ! Je pose deux cartes et active La Grande Tour Livre de Magie.

Le paysage se transforma alors soudainement en un paysage peuplé de mage et une grande tour se dressait à la place des immeubles.


Roséa : 4000 LP, 1 cartes en main, Magicien du Livre de Magie de la Prophétie sur le terrain, deux cartes posées et La Grande Tour Livre de Magie activé.


-Tss, trop de couleurs, il est temps de te plonger dans les abysses des ténèbres. Je pioche ! J'invoque Guide des Enfers ! Lorsque cette carte est invoqué normalement, je peux invoquer un monstre démon de niveau trois depuis mon deck ! J'invoque Graff, Malebranche des Abysses Ardents depuis mon deck. Et…

-Ne joue pas trop vite, Lelouch. Je réponds en activant Livre de Magie du Destin !

-Tu ne peux pas bannir mes monstres.

-Mais je peux t'en retourner un face verso et ainsi bloquer ta future invocation xyz. Je suis aussi que tu ne peux pas invoquer d'autres monstres des abysses ardents tant que tu auras autre monstre sur le terrain qu'un abysse ardent. C'est bien connue que les ténèbres ne se mélange pas.

-Je vois que tu t'es bien renseigné dans tes bouquins mais ça ne suffira pas.

-Je banni Livre de Magie des Secrets et Livre De Magie Du Maître de mon cimetière pour retourner face verso ton Graff, Malebranche des Abysses Ardents.

– J'attaque ton Magicien du Livre de Magie de la Prophétie avec Guide des Enfers puis je pose deux cartes et je finis mon tour.


Lelouch : 4000 LP, 3 cartes en main, Guide des Enfers et un Graff, Malebranche des Abysses Ardents face verso sur le terrain, deux cartes posées.


-A mon tour ! Je pioche et j'utilise l'effet de La Grande Tour Livre de Magie ! Je renvoie Livre de Magie du Destin dessous de mon deck pour piocher une nouvelle carte. J'active Livre de Magie de l'Éternité pour reprendre Livre de Magie des Secrets qui était banni. J'active Livre de Magie des Secrets pour ajouter Livre de Magie de la Sagesse de mon deck à ma main puis j'invoque ensuite Justice de la Prophétie.

-Je réponds à son invocation en activant Hommage Torrentiel ! Bye bye tout tes monstres.

-Non, seulement les tiens car j'active Livre de Magie de la Sagesse depuis ma main et je cible Justice de la Prophétie !

-Et qu'est ce que peux bien faire cette chose ?

-Je choisis tout simplement que ma carte ne soit plus affecté par les pièges.

-Insensé.

-Tout comme les ténèbres ! Tout tes monstres partent !

-Mes monstres partent et un problème survient car je peux activer l'effet de Graff, Malebranche des Abysses Ardents dans le cimetière qui me permet d'invoquer un monstre Abysse Ardent depuis mon deck, tout simplement. J'invoque donc Scarm, Malebranche des Abysses Ardents depuis mon deck.

-J'active Livre de Magie de la Puissance et je cible Justice de la Prophétie, elle gagne 1000 pendant ce tour et en prime, je peux ajouter un livre de magie de mon deck à ma main à l'instant où mon monstre détruit un monstre au combat. J'attaque donc Scarm, Malebranche des Abysses Ardents ! Puis j'ajoute Livre de Magie du Destin de mon deck à ma main. Puis juste avant de finir mon tour, j'active l'effet de Justice de la Prophétie, je la bannie et j'ajoute Grande Prêtresse de la Prophétie et Livre de Magie des Secrets de mon deck à ma main. Tout comme tu ne peux pas me battre au Tarot, tu ne me battras pas à ce duel.

-A la fin de ton tour, je vais ajouter une deuxième Guide des Enfers de mon deck à ma main moi aussi car Scarm, Malebranche des Abysses Ardents à lui aussi était envoyé au cimetière.


Roséa : 3500 LP, 3 cartes en main, 1 carte posé. La Grande Tour Livre de Magie activé.


-Tu me semble un peu légère en défense, une seule carte ? Si tel est le cas, je vais m'en occuper très rapidement. Je pioche ! J'active Sacrifice Inutile qui ne sera pas si inutile que ça car je vais envoyé Calcab, Malebranche des Abysses Ardents de mon deck directement au cimetière pour profiter de son effet et remonter ta carte piège posé.

-Je ne crois pas, non. Je chaîne avec Waboku ! Je ne prends aucun dommage ce tour-ci !

-Alors je vais en profiter pour faire en sorte à ce que tu ne passe pas le mur qui nous sépare toi et moi. J'invoque Guide des Enfers qui va invoquer spécialement un Graff, Malebranche des Abysses Ardents depuis mon deck, ensuite je vis les assembler pour appeler la lumière des abysses, le voyageur, celui qui brave les plus profondes ténèbres pour en faire ressortir la pureté et la lumière, Dante, Voyageur des Abysses Ardents viens à moi ! J'active son effet pour envoyer trois cartes du dessus de mon deck au cimetière et ainsi augmenter son attaque de 500 points par carte envoyé mais ce n'est pas le seul bénéfice de Dante car je peux ainsi utiliser l'effet de Graff, Malebranche des Abysses Ardents envoyé au cimetière pour invoquer depuis mon deck Cir, Malebranche des Abysses Ardents. Ensuite j'attaque avec Dante, Voyageur des Abysses Ardents !

-Je ne prends pas de dommages, l'aurais-tu oublié ?

-C'est vrai mais une fois que Dante, Voyageur des Abysses Ardents a attaqué, il peut passer en positon de défense et ainsi se défendre face au danger grâce à ses 2500 points de défense.

-Tu aurais pu l'invoquer directement en défense.

-Oui, mais je préfère perdre mon temps. Je pose une troisième carte et je finis mon tour.


Lelouch : 4000 LP, 2 cartes en main, Dante, Voyageur des Abysses Ardents et Cir, Malebranche des Abysses Ardents sur le terrain, trois cartes posées.


-Je pioche ! A ma Stand-by Phase, j'active l'effet de La Grande Tour Livre de Magie ! Je renvois Livre de Magie de la Sagesse pour piocher une carte. Tiens, j'active Livre de Magie des Secrets de ma main pour aller chercher Livre de Magie de la Sagesse. Ensuite, je vais te révéler trois cartes Livre de Magie de ma main pour invoquer Grande Prêtresse de la Prophétie !

-Pas si vite ! J'active Espace de Négation ! Tu ne peux plus invoquer spécialement, ni moi d'ailleurs mais ça n'a aucune importance.

-Comme si tu croyais que ta pauvre carte pouvait m'arrêter, moi, une fille aux cheveux roses.

-Je te sens un peux mégalo sur ce coup. Sûrement à cause de ton père, murmurai-je à moi même.

-Qu'est ce que tu as dis ?

-Non, rien, continue.

-J'active Typhon d'Espace Mystique et je vais détruire la carte posé juste à coté de Espace de Négation ! Comme ça, Espace de Négation partira aussi avec cette carte ! D'une pierre deux coup comme on dit !

-C'est vrai, tu vas te débarrasser de Espace de Négation mais tu vas perdre gros toi aussi ! Je chaîne avec la carte que tu viens de cibler avec Typhon, j'active Lac de Feu des Abysses Ardents ! J'envoie Dante, Voyageur des Abysses Ardents et Cir, Malebranche des Abysses Ardents au cimetière pour détruire toute les cartes sur ton terrain ! En revoir la La Grande Tour Livre de Magie, en revoir ton Typhon d'Espace Mystique et en revoir ma Espace de Négation.

-Pourquoi détruire ta Espace de Négation ? Elle allait être détruite de toute façon.

-Ce choix montre tout simplement que tu n'es qu'une débutante dans ce jeu de carte, j'ai détruis Espace de Négation car elle bloquait l'effet de Cir, Malebranche des Abysses Ardents que j'avais envoyé dans mon cimetière avec le coût de Lac de Feu des Abysses Ardents et donc je peux utiliser pleinement les effets de Dante et de Cir, Malebranche des Abysses Ardents à présent. Avec Cir, Malebranche des Abysses Ardents ! Je vais invoquer Graff directement depuis mon cimetière et avec Dante, je vais ajouter Cir, Malebranche des Abysses Ardents depuis mon cimetière directement à ma main. Ah oui, j'oubliais, tu ne peux pas profiter de l'effet de La Grande Tour Livre de Magie, désolé.

-Ce n'est pas bien grave. J'invoque à nouveau Grande Prêtresse de la Prophétie ! En révélant Livre De Magie Du Maître, Livre de Magie du Destin et Livre de Magie de la Sagesse de ma main ! Et maintenant, c'est la fin pour toi ! J'active Livre De Magie Du Maître ! Je copie l'effet de Livre de Magie des Secrets pour aller chercher Livre de Magie de la Vie ! Ensuite, je bannie Livre De Magie Du Maître de mon cimetière pour détruire ton Graff, Malebranche des Abysses Ardents sue ton terrain grâce à l'effet de Grande Prêtresse de la Prophétie !

-J'active donc l'effet de Graff, Malebranche des Abysses Ardents qui me permet d'invoquer Scarm, Malebranche des Abysses Ardents depuis mon deck.

-Explique moi une chose, Lelouch. Crois-tu vraiment qu'invoquer de faibles démon pour ensuite invoquer de pauvres guerriers qui atteignent péniblement 2500 points d'attaques à la chaîne te permettra de l'emporter ? Pourquoi tout tes monstres sont-ils aussi faibles ?

-Je vais te dire qu'une chose : tu verras bien.

-Et je verrais quoi ? Un autre Dante ? Ha ! Laisse moi rire. Tu as beau te protéger avec tes monstres, tu ne pourras pas te protéger infiniment. Je vais donc laisser ton monstre sue le terrain, j'ai très bien compris que Tour Guide te protégera encore pour un moment. Je vais donc poser deux cartes et finir mon tour.


Roséa : 3500 LP, Grande Prêtresse de la Prophétie sur le terrain, 2 carte posées et une carte en main.


-Donc tu te permet de me provoquer alors que tu n'as pas réussie à me toucher un seul point de vie ? Sachant que tu n'as qu'un pauvre pauvre monstre à 2500 point d'attaque et Livre de Magie du Destin pour te protéger ? Tu sais, me bannir qu'un monstre sur tout ceux que je vais t'invoquer à mon tour ! Je pioche ! J'active une carte bien pratique ! Trou Noir !

-Je réponds en activant Livre de Magie de la Sagesse !

-Je chaîne ma dernière carte posée ! Contrôleur d'Ennemi ! Je passe Grande Prêtresse de la Prophétie en défense !

-Comme tu voudras.

-Ensuite, j'invoque spécialement Alich, Malebranche des Abysses Ardents depuis ma main, je fais la même chose avec Rubic, Malebranche des Abysses Ardents ! Je synchronise mes deux monstres pour invoquer spécialement Virgile, Star du Rock des Abysses Ardents ! Il est celui qui met une ambiance festive dans les abysses, le seul qui peut faire jaillir la lumière du fond de sa guitare pour illuminer tous les cœurs même les plus ardents !

-Mais il va disparaître, sa destiné est déjà toute tracée ! Il va être bannie de ce monde ! J'active Livre de Magie du Destin ! Je bannie Livre de Magie du Destin, La Grande Tour Livre de Magie et Livre de Magie de l'Éternité de mon cimetière pour bannir ton monstre !

-Ce n'est pas très grave, je vais poser un monstre et je vais finir mon tour en ajoutant Guide des Enfers depuis mon deck à ma main.


Lelouch : 4000 LP, un monstre posé, une carte en main


-Très bien, à moi ! Je pioche ! J'active l'effet de Grande Prêtresse de la Prophétie, en bannissant Livre de Magie du Destin je vais détruire ton monstre face caché.

-Dommage pour toi car c'était un Cir, Malebranche des Abysses Ardents, celui que j'avais remonté tout à l'heure, tu te souviens ? J'active son effet et je vais invoquer Dante, Voyageur des Abysses Ardents en position de défense. Maintenant, tu ne peux plus passer.

-Tss, je finis mon tour.


Roséa : 3500 LP, Grande Prêtresse de la Prophétie sur le terrain et deux cartes en main.


-Je pioche ! J'invoque Guide des Enfers qui va invoquer spécialement depuis mon deck Graff, Malebranche des Abysses Ardents, eh oui encore. Je vais les assembler pour donner un nouveau Dante, Voyageur des Abysses Ardents ! Maintenant, je vais détacher Graff, Malebranche des Abysses Ardents puis envoyer 3 cartes de mon deck au cimetière pour gagner 1500 points d'attaques. J'active l'effet de Graff, Malebranche des Abysses Ardents dans mon cimetière pour invoquer Cir, Malebranche des Abysses Ardents depuis mon deck. Je passe mon deuxième Dante, Voyageur des Abysses Ardents en position de défense et ensuite j'attaque avec mon premier Dante, Voyageur des Abysses Ardents qui va s'autodétruire avec ta Grande Prêtresse de la Prophétie ! Lorsqu'il est envoyé au cimetière, j’active son effet et je vais ajouter Lac de Feu des Abysses Ardents. J'attaque avec Dante, Voyageur des Abysses Ardents et Cir, Malebranche des Abysses Ardents !


Roséa : 900 LP


-Dante en défense et je pose une carte, je finis mon tour. Tu vois à présent ? Il ne suffit pas de provoquer, il faut aussi le prouver que tu en es capable.


Lelouch : 4000 LP, Dante, Voyageur des Abysses Ardents et Cir, Malebranche des Abysses Ardents sur le terrain plus une carte posée et une carte en main.


-Tais toi pauvre tache ! Ce n'est pas finis ! Je pioche ! J'active Pot de Cupidité pour piocher deux cartes.

-J'aime beaucoup cette carte.

-Ferme là et observe la puissance des livres ! J'active Livre de Magie de la Vie ! Je te dévoile La Grande Tour Livre de Magie dans ma main et je bannie Magicien du Livre de Magie de la Prophétie !

-Je réponds en activant Lac de Feu des Abysses Ardents ! J'envoie à nouveau Dante, Voyageur des Abysses Ardents et Cir, Malebranche des Abysses Ardents pour détruire Dante, Voyageur des Abysses Ardents !

-Comme tu voudras, tu me permets de te réserver une chose bien pire encore.

-Avec les effets de Cir, Malebranche des Abysses Ardents et de Dante, Voyageur des Abysses Ardents, je vais récupérer et invoquer Dante, Voyageur des Abysses Ardents !

-J'invoque Tempérance de la Prophétie ! Je le sacrifie pour invoquer depuis mon deck Monde De La Prophétie ! C'est finis ! J'active son effet, je vais récupérer deux Livres de Magie dans mon cimetière soit Life et Master et je vais ensuite te dévoiler mes quatre cartes dans la main pour tout détruire sur le terrain sauf Monde De La Prophétie !

-J'active l'effet de Dante, Voyageur des Abysses Ardents et je vais récupérer Scarm, Malebranche des Abysses Ardents !

-Inutile ! J'active Power, l'attaque de Monde De La Prophétie augmente de 1000 points d'attaque.

-Il me restera toujours 100 points de vie.

J'avais beau penser ça, je savais pertinemment qu'elle avait gagné, elle n'avais qu'a faire l'effet de Master et copier Livre de Magie de la Puissance pour m'infliger 4900 points de dégâts et ainsi m’anéantir d'un seul coup. Enfin, elle aurait pu…

-J'active Livre De Magie Du Maître et je copie Livre de Magie de la Puissance

-Tu viens de perdre à cette instant même.

-Ne dis pas n'importe quoi Lelouch ! J'ai gagné ! Monde De La Prophétie a à présent 4900 points d'attaque ! J'attaque ! C'est finit Lelouch ! Tu as perdu !

Le monstre commença à attaquer. Une étrange mais puissante lumière blanche apparut au dessous de sa tête, éblouissant toutes les personnes aux alentours dont moi. Je souris. Elle croyait tellement avoir gagné, quel serait sa déception lorsqu'elle se rendrait compte de sa défaite. Une énorme boule d'énergie se matérialisa alors puis s'élança vers moi à une vitesse phénoménal. Alors que la boule allait tout simplement me retirer tout mes points de vie, je levai mon bras et d'un rapide coup du poignet, je déviai la trajectoire de la boule d’énergie et elle se crasha alors dans un mur. Roséa pâlit aussitôt.

-Comment tu as… Impossible !


Lelouch : 4000 LP


-Pourquoi tu n'as pas perdu de point de vie ? Tu devrais être à zéro !

-Je vais te dévoiler une chose, depuis le début du duel tu ne pouvais pas me retirer de points de vie. Tu ne peux pas gagner contre moi, tu es bien trop faible. Ce n'est pas ce pauvre monstre qui va me battre. Tu ne sais même pas reconnaître du dust, comment veux tu pouvoir battre une personne qui en connaît l’essence même ? C'est totalement stupide, tu en crois pas ? Tu es tombé dans la violence, tu es devenue incompétente.

-J'a… j'active La Grande Tour Livre de Magie et je fini mon tour…


Roséa : 900 LP, Monde De La Prophétie sur le terrain et La Grande Tour Livre de Magie activé, une carte en main.


-Je pioche, j'invoque spécialement Scarm, Malebranche des Abysses Ardents de ma main puis j'invoque normalement Cir, Malebranche des Abysses Ardents. Je les assemble pour invoquer Shark, je détache Cir, Malebranche des Abysses Ardents qui va alors invoquer Dante, Voyageur des Abysses Ardents en défense depuis mon cimetière et je vais attaquer directement avec Numéro 47: Requin Cauchemar. Tout simplement.

Le requin passa alors au travers du monstre et transperça alors Roséa qui s’effondra sous le choc.


Roséa : 0 LP [END]



Chapitre 7 : Blowind



Spoiler :


– Mais oui ! C’est toi ! m’exclamai-je. Mais comment c’est possible ? Je veux dire… C’est ton portrait craché.

Devant nous se tenait une carte d’un archétype méconnu répondant au doux nom de « Blowind ». Je demandai au vendeur si l’on pouvait voir la carte de plus près, alors il vint et il ouvrit la vitrine pour en retirer les cartes de l’archétype Blowind. Je pris la carte dans mes mains et je la regardai.



Je trouvais le nom de la carte un peu bizarre, surtout que le nom de l’archétype était resté en anglais malgré la traduction française. L’effet de la carte était totalement banal mais l’image m’intriguait. La fille représentée était quasiment identique à Laura, si l’on excepte les yeux rouges ainsi que l’écharpe. Je passai la carte à Laura qui confirma mes pensées, c’était bel et bien elle. Je pensai alors tout à coup à la malédiction. Et si c’était ça la cause ? Peut-être que ces cartes proviennent elles aussi de Crimson. Cela voudrait dire que je suis juste tombé dans un nouvel univers avec des possibilités de voyage inter-univers. Mais pour le prouver, je devais vérifier si ces cartes contenaient bel et bien du dust, et j’avais trouvé la solution pour le découvrir.

– Je vous achète toute les cartes du deck, déclarai-je d’une voix solennelle.

– Oh ? Tu m’arranges bien, car j’avais du mal à les vendre sans être à perte, répondit le vendeur.

Le gérant de la boutique prit les cartes dans la vitrine et les posa sur la caisse puis déclara le prix.

– Ça fera deux cent cinquante euros pour toutes les cartes.

J’écarquillai les yeux.

– Oui, c’est des cartes shortprint, c’est à dire qu’il existe très peu d’exemplaires de ces cartes dans le monde ; elles sont peut-être unique, va savoir. La chose est, que je les avais gagné, il y longtemps à un tournoi de niveau mondial, puis sachant qu’elles n’étaient pas jouable dans les tournois officiels, j’ai voulu les vendre ; mais personne n’en veut. A la base, c’était mille euro le prix mais la plupart des gens ne prêtent même pas attention aux cartes. On dirait qu’ils en ont peur, c’est bizarre. Bref, j’ai diminué le prix au fur et à mesure. D’ailleurs, j’avais réussi à vendre les cartes à un collectionneur mais quelques jours plus tard, des membres de sa famille sont venus rendre la carte et il paraît que le gars était mort. Bref, je préfère vous prévenir avant…

Le vendeur se coupa au milieu de la phrase en voyant ma carte bancaire levé dans les airs et mon regard déterminé.

– Je vous prends tout. Voici la carte.

– Je vous aurez prévenu…

Deux cent cinquante euros envoyés par message binaire plus tard, je récupérai le deck et je partis dans l’arrière-boutique où se trouvaient des tables pour pouvoir y faire des duels et autres choses dans le style. Je m’assis avec Laura à une table.

– T’es malade ! Deux cent cinquante euros ? Pourquoi tu les as payées ? En plus, je les voulais même pas…

– Prends le deck.

– Hein ?

– Prends-le, je vais acheter des protèges et un deck pour moi et je vais t’expliquer comment on y joue puis on fera une partie d’accord ?

– Je ne comprends toujours pas…

– Me demande pas à moi non plus, je fais tout au feeling, dis-je en souriant.

Puis je partis voir le gérant de la boutique pour lui acheter un deck et des protèges. Je regardai alors les différentes couleurs pour les protèges ainsi que les différents deck de structure proposés dans la vitrine.

– Alors, on essaie d’initier sa petite amie à yugioh ?

– Nous sommes pas en couple, c’est juste une amie et elle n’est pas petite, dis-je avec un sourire.

– Alors ton choix ?

– Je prendrais les protèges bleus et roses puis le deck de structures Geargia s’il vous plaît.

– Parfait mon ami, ça fera douze quatre-vingt-dix plus huit quatre-vingts donc vingt-et-un euro soixante-dix. Ça fait un peu moins d’argent que l’autre deck n’est-ce pas ?

– Ouais, on peut dire ça, trois billets de dix ça ira ?

– J’ai la monnaie, aucun problème.

Puis je repartis dans l’arrière-boutique, rejoindre Laura qui déballait tant bien que mal ses cartes. Je lui donnai les protèges bleus pour ses cartes et lorsqu’elle me demanda pourquoi elle n’avait pas les roses, je lui répondis que ces protèges étaient pour moi car je préférais largement les protèges roses aux autres. Elle me regarda d’un air bizarre puis se replongea dans la lecture de ses cartes. Je passais ensuite l’après-midi à inculquer les règles et l’art du jeu de cartes à Laura en entendant occasionnellement des plaintes au sujet de l’utilité de la chose pour enlever sa malédiction, auxquelles je répondais toujours la même chose : « tu verras bien ». Une fois qu’elle eût appris toute les règles de base, on se lança dans un duel, elle avec un deck quasiment finis et moi avec un pauvre deck de structure. On avait pas de disques de duel, donc on fit cela sur la table. Après un moment à s’affronter en duel, je me concentrai soudainement sur les cartes de Laura et, en fermant brièvement les yeux, j’aperçus une sorte de halo violet entourer les cartes Blowind. Après avoir ré-ouvert les yeux, je restai stupéfait. J’arrivais donc à apercevoir le dust ? C’était une étrange couleur… le violet. Je refermai alors les yeux pour essayer d’apercevoir de nouveaux ce halo violet et je le vis de nouveau. Une sorte d’énergie cosmique violette entourait Laura et ses cartes, une énergie que je n’avais pas vue avant. Cela devait être sûrement à cause des cartes car je ne l’avais jamais aperçue auparavant et pourtant, j’avais souvent les yeux fermés en cours.

– Flynn, tu es là ? Demanda alors Laura, le visage inquiet.

Je ré-ouvris les yeux puis d’un mouvement brusque, je pris une carte Blowind sur la table et je la lançai à l’autre bout de la salle puis je refermai les yeux instantanément. Je vis alors un long filin d’énergie relier la carte à Laura ce qui me confirmait que les cartes Blowind et Laura devait avoir un rapport, sûrement la malédiction. Mon intuition se serait avéré exact ?

– Flynn ! Mais qu’est-ce que tu fous ? Pourquoi t’as balancé ma carte comme ça ?

– Réflexe. Je vais aller te la chercher, attends.

– Il y a intérêt !

Je vais donc aller chercher la carte sous les yeux effarés du vendeur et le regard sévère de Laura. Je ramasse la carte par terre et je l’observe attentivement. Il n’y avait aucun défaut d’impression, ni de fabrication. D’où pouvait venir la source de dust ?

– Hey ! Flynn ! Tu reviens maintenant ? c’impatienta Laura.

Je pris la carte et je la ramenai à la table.

– Tu es vraiment bizarre, qu’est-ce que tu as ? commença-t-elle.

– Je crois avoir découvert une chose. Une chose importante mais si je te la dis maintenant, tu ne me croiras pas alors je dois te raconter mon passé, la chose que je t’avais promise hier mais je ne vais pas le faire ici car il peut avoir une oreille indiscrète et je ne veux pas de ça. Range tout, on va dans le jardin municipal ; là-bas ce sera mieux.

On rangea alors toutes nos affaires et dîmes « au revoir » au vendeur, puis on partit dans le jardin municipal situé dans le centre-ville. À l’entrée du jardin se trouvait un banc vide et je décidai d’aller m’asseoir dessus ;Laura me suivit et je commençai enfin à raconter mon passé. Je racontais ma vie avant Crimson puis mon saut dimensionnel, ma rencontre avec Roséa, Winda, Marty et tous ces événements ; j’expliquai aussi les règles de ce monde avec le duel de monstre et les Rulodomino, puis mon combat final pour finalement arriver ici.

– … Et c’est comme ça que l’on me dit que j’étais finalement seulement dans le coma et que je n’avais jamais vécu tous ces moments mais je n’y crois pas. Tout ce que je viens de te dire est réel, crois-moi. Il existe réellement plusieurs univers avec des règles différentes. Leurs lois de la physique sont peut-être différentes aussi, ce qui pourrait expliquer les Rulodomino, on en sait rien en fait. Ce n’est pas parce que je ne veux pas y croire au fait que je suis dans la réalité mais… c’est qu’avec une réflexion logique, ça ne peut être que ça. Je suis sûr que je ne suis que dans un autre univers même si ça m’échappe un peu avec le fait que j’ai des parents et toute ma vie antérieure. Mais sinon, tu me crois ?

– Je… Je n’en sais rien… C’est tellement… dingue…

– Je sais, j’ai encore du mal à y croire moi-même mais je crois que le dust, l’énergie cosmique de Crimson existe aussi ici et je l’ai vu autour de toi et autour des cartes Blowind. Il est aussi ici. Il faut vraiment que tu me croies.

– J’ai envie de te croire mais je n’y arrive pas. C’est juste totalement loufoque ton histoire. Tu sautes de dimension en dimension, tu rencontres une fille aux cheveux roses naturels, c’est un jeu de cartes qui régit le monde, la magie existe… Tu comprends ? C’est totalement improbable.

– Mais c’est possible.

– Tu ne peux rien me prouver. Je voudrais te croire mais une petite voix au fond de moi me dit que c’est juste du bidon. Je ne dénigre pas tes dires mais je pense effectivement que c’est à cause du coma… Et puis ça ne fait que deux jours que je te connais…

– Je pourrais créer un monde entier ? Des règles, des villes, des paysages rien qu’avec mon cerveau ?

– Et pourquoi pas ? On ne sait rien du cerveau.

– Moi si ! Sur Crimson, on connaît mieux le cerveau et je peux t’affirmer que le cerveau ne peut pas faire ça !

– Encore ton autre monde…

Je ne savais plus quoi faire. C’était probable… une réaction de ce type et pourtant… Je savais que c’était réel, mon individu me forçait à le croire. Je ne devais pas écouter les autres, ne pas se laisser influencer. C’est à cause de ça que Shiori est morte. A cause de ma confiance, de mon aveuglement en l’autre. J’ai perdu face à Marty à cause de ma confiance en mon deck Ojama alors que je savais très bien qu’ils étaient tous inutiles. Même le dieu n’était qu’un faible. Je ne devais me reposer que sur moi-même. Et ce « moi » étais en train de m’insuffler une idée. La lumière se dévoila un court instant, je fus surpris puis je compris ce que je devais faire. Je voulais l’obliger à me croire. Par n’importe quel moyen, même les plus surprenants. Je le sens, le dust au fond moi. Tout autour de moi. Je pouvais sentir le dust dans chaque cellule de mon corps, j’étais comme devenu omniscient de mon propre corps. Je compris. Le dust, c’est moi. Et je suis le dust.

Je fixai lors Laura puis je mis mes mains sur ses épaules puis j’amenai ma bouche contre sa lèvre et je l’embrassai longuement en fermant les yeux. Quelques secondes après, je m’écartai et Je rouvris les yeux. Je la vis toute bouleversé.

– Flynn mais qu’est-ce que… Ça fait juste deux jours qu’on se connaît et je voudrais pas que…

Je claquai des doigts puis Laura se figea tout d’un coup pendant quelques secondes puis elle ouvrit la bouche pour prononcer quelques mots :

– Alors, c’est vrai…

Puis elle tomba à la renverse. Je la rattrapai avant qu’elle ne touche le sol puis je la remis correctement sur le banc. Elle dormait. En même temps, j’avais peut être fait quelque chose d’un peu rapide, j’aurais dû attendre quelques secondes de plus avant de claquer des doigts, quoique… J’espère qu’elle comprendra. J’attendis une heure puis deux avant qu’elle ne se réveille tout en douceur. J’avais patienté là, tout ce temps sur ce banc, sans bouger. J’avais lu les cartes et aussi un magazine.

– Bon retour parmi les vivants, lui dis-je.

– Flynn ? Mais qu’est-ce que je fais là ?

– On est actuellement dans le jardin municipal du centre-ville, on était allé dans la boutique puis après ici, je t’ai raconté mon histoire puis, vu que tu ne me croyais pas, j’ai fait quelque chose qui t’as endormis alors j’ai attendu que tu te réveilles. T’es mignonne quand tu dors, tu sais ? ajoutai-je avec un petit sourire.

– Oui ! Je m’en rappelle. Attends.

Pendant une dizaine de secondes, elle ferma les yeux pour les rouvrir ensuite.

– Je me rappelle enfin ! C’est tes souvenirs ça ? Tu m’as réellement passé tout tes souvenirs ?

– Eh bien, j’ai pas voulu tous te les passer mais je n’avais pas le choix donc oui, tu possèdes actuellement tous mes souvenirs d’avant ton petit somme. Je suis désolé de t’avoir passé tous mes moments de souffrance et ceux intimes mais je n’avais pas le choix, il fallait que tu me croies.

– Je… je te crois maintenant. C’est… J’essaierai de ne pas trop penser à tes souvenirs. Tu peux me les enlever ?

– Non, je peux juste te les passer, pour le reste, faudrait que je demande à Shiori… Non, je ne peux plus…

– Shiori… Je la vois… sa mort… C’est…

– Du passé ; maintenant, j’ai son écharpe, elle ne me quittera plus jamais. Je garde une partie d’elle avec moi, toujours.

– Donc tu penses que la chose violette est du dust et je suis d’accord avec toi. Mais maintenant on fait quoi ? Il faudrait retirer le dust en moi ?

– Non, que tu le maîtrises et normalement, tu n’auras plus de problèmes. Jamais.

– Et je fais comment pour le maîtriser, moi ? Ce n’est pas inné comme pour toi sinon je le maîtriserais déjà.

– Je ne sais pas, je vais y réfléchir durant la nuit. Maintenant, la chose qui me réconforte, c’est que, si c’est du dust, je peux le contrer moi-même avec le mien et éviter de mourir bêtement.

– Quand même, c’est étonnant que tu puisses faire tout ça maintenant avec le dust. Je veux dire, comment tu as pu savoir que tu pouvais me transmettre des souvenirs comme ça ?

– Aucune idée, c’est… l’instinct, je présume.

– Peut être… Il commence à faire nuit, il faudrait peut-être rentrer non ?

– Ouais. Tu as raison.

On se leva du banc et on commença à rentrer au lycée pour elle et à ma maison pour moi. Durant le trajet, Laura me posa une question embarrassante.

– Tu étais obligé de m’embrasser pour me donner tes souvenirs ?

– Je sais pas, c’est ce qui m’a paru le plus naturel et rapide.

– Tu ne seras pas…

– Fouille dans mes souvenirs, tu ne verras que non, je reste avec Roséa. Il n’y avait aucune arrière-pensée lorsque j’ai fait ça.

– Vraiment ?

Elle paraissait déçue.

– Bon, on va devoir se séparer là.

– Oui.

Blanc.

– Tu ne veux pas rentrer chez toi ? À Crimson ?

– Si pourquoi ?

– Alors pourquoi tu perds ton temps avec moi ? Tu vas mourir et tu ne les reverras plus jamais. Pourquoi tu ne recherches pas plutôt une solution pour revenir dans ton monde ?

– Parce que… Je ne peux plus revenir dans mon monde. J’ai l’impression d’être piégé ici et j’ai une sensation qui me dit de faire ce que je dois faire ici. Je ne sais pas ce que je dois faire mais la seule chose qui me paraît plausible, c’est toi, car tu es intimement liée au dust et à mon ancien monde. Pourtant… Je doute encore de certaines choses…

– Je veux juste que tu me promettes une chose, je sais que ça va être dur à tenir mais…

Elle se tut puis reprit.

– Ne meurs pas et sauve moi.

Je laissai ces mots s’envoler dans les airs tels des colombes pour ensuite répondre avec un sourire triste.

– Je ne te sauve pas, Laura. Toi seule peux te sauver.

Et sur ces mots, je fis un demi-tour et je partis dans la rue assombrie par la nuit laissant derrière moi une Laura perplexe. Je savais ce qu’il fallait faire à présent, j’allais l’attendre. Je sais qu’il viendra. Il m’expliquera et je partirai d’ici. Seul lui sait…


Tou bi continued…



Chapitre 8 : Dans le sang de la chute.



Spoiler :


Qu’est-ce que je dois faire ? Pourquoi je reste ici ? Dans cette ville ? Elle ne va que m’apporter des ennuis cette fille, je devrais me barrer. Je m’en fous du papy, il saura se débrouiller sans moi ce vieux tas. Si je partais arrêter ce Darkpeace ? Pourquoi pas après tout, c’est lui que je dois éliminer pour vivre tranquille après. Non. Finalement, je ne peux pas. C’est comme une sensation, une profonde sensation étrange. Un lien ? Avec Flynn ? Oui, c’est vrai, il y a des choses importantes que j’ai oubliées. Déjà, pourquoi je me suis réincarné dans Flynn ? Ça ne peut pas être quelque chose d’aléatoire, non. Il y a bien une raison. Et puis il y a cette chose. Une écharpe ? Un foulard ? Pourquoi est-il devenu rouge quand je l’ai touché ? Pourquoi il y en avait deux distincts ? Incompréhensible. Et puis… d’où vient cette énergie ? De l’écharpe ? Non. C’est trop spécial pour être du simple dust, c’est plus… complexe.

J’étais actuellement dans mon lit, dans la chambre du dortoir, à penser longuement à tout ce qui venait de se passer. Ma victoire facile contre Roséa, l’écharpe, la rencontre avec Marty. Tout se mélangeait dans une étrange alchimie qui me dépassait. Être un humain était une expérience bien désagréable. Mais au moins, je peux me placer du point de vue des alphyliens, mais ça ne changeait rien. Ils méritaient leur extermination. Pas de regrets, pas de remords, rien. Juste moi. Finalement, je m’endormis et j'eus la surprise de me réveiller tôt le matin. Il était mercredi. On avait cours. J’avais envie de sécher mais je savais que le vieux allait gueuler après. C’est gonflant. Je me préparai, fit ma courte toilette qui consistait à tremper mes cheveux dans l’eau pour ne plus avoir ces saletés d’épis sur le tête qui m’agaçaient au plus haut point, mangeai le déjeuner proposé par l’internat puis sortis hors du manoir en compagnie de moi-même, cinq minutes en retard. Je suis d’une habitude lente, il faut pas m’en vouloir. Alors que je marchais tranquillement dans la rue d’un pas tranquille, l’esprit tranquille, je sentis une main de type féminin me prendre le bras. Je tournai la tête pour apercevoir la personne et je vis une fille étrangement souriante aux cheveux verts.

Puis elle sauta. Ce n’était pas un petit saut qui faisait envoler la personne de cinquante centimètre du sol – le saut que la plupart des humains connaissaient. Non, ce saut était d’une étonnante puissance. Elle s’envola dans le ciel à la vitesse d’un avion à propulseur atomique détruisant le mur du son plusieurs dizaines de fois et le pire dans tout ça, c’est qu’elle m’avait embarqué avec elle à cause de sa main accrochée à mon bras. Je crus que mon bras allait s’arracher, mais à la place je me retrouvai à plusieurs kilomètres du sol, en apesanteur dans le ciel en présence d’une étrange fille aux cheveux verts à la puissance surhumaine. Elle me regarda et fit un grand sourire avant de lâcher mon bras. Finalement, j’aurais préféré perdre mon bras car j’allais tout simplement m’écraser sur le sol. J’étais immortel, je ne pouvais pas mourir de la chute et je me régénérerais, mais immortel ne veut pas dire que j’ignorais la souffrance. Je fis un gros doigt à la fille puis je partis en chute libre. Je devais avoir atteint quelques centaines de kilomètres à l’heure et j’essayais de me mouvoir dans le ciel, tant bien que de mal, pour atterrir sur le toit de l’école : autant profiter de la chute pour arriver à l’heure en classe. Je sentais l’air se déchaîner autour de moi et mes cheveux et mon écharpe voler dans tous les sens. J’avais trouvé un autre avantage : mes cheveux seront secs à l’atterrissage. Finalement, il y avait plein d’avantage à faire une chute libre à cause de filles aux cheveux verts. Plein d’avantages… Bordel, je vais souffrir.

Le choc devait se produire et le choc se produisit. J’avais mis les pieds devant moi, espérant amortir ma chute mais je ne sus pas si cela s’était avéré utile. J’entendis uniquement un énorme craquement retentir partout dans mon corps. Je crois qu’absolument tout s’était fracturé. J’étais toujours conscient… bordel. La douleur était telle que je ne sentais absolument plus rien excepté mon cerveau qui me hurlait dessus des signaux nerveux absolument horribles. J’ouvris les yeux et je vis le sol fissuré tout autour de moi. Je sentis quelque chose de liquide emplir mes vêtements. Je vis mon sang s’étaler tout autour de moi. Je pouvais encore bouger ma tête. C’était la seule chose que je pouvais bouger d’ailleurs. Tous les autres membres de mon corps avaient disparus. Bande d’enfoirés. Je fus alors obligé de rester étalé par terre une bonne minute avant de pouvoir me relever. La régénération avait bien fonctionné mais elle avait pris plus de temps que d’habitude. L’adrénaline était telle que je ne sentais plus rien. Je me coupai volontairement la veine située au poignet et je vis le sang en gicler et recouvrir le sol sans que je ne sente rien. Le corps humain était fascinant. Je pouvais donc repeindre ma chambre si je le désirais à présent. Une bonne nouvelle pour mon budget décoration. Je mis ma main sur la veine coupée pour bloquer le débit de sang et après avoir attendu quelques secondes, je l’enlevai pour découvrir la blessure totalement cicatrisée. L’immortalité avait du bon, parfois. Je tournai le regard vers le ciel et j’aperçus au loin un dragon survoler la ville avec cette fille sur son dos. En venait dans ma direction. J’avançai vers la barrière de sécurité me protégeant du vide et je fixai la attentivement. Elle allait vite, très vite. Des sortes de fils violets se dispersaient autour du dragon noir et partait dans les airs pour devenir invisibles. Le dragon rasa le sol puis remonta tout à coup pour être parallèle au mur du lycée. Une idée folle survint et je sautai par-dessus la barrière pour tenter d’atterrir sur la tête du dragon. Alors que j’allais y arriver, le dragon donna un coup d’aile sur la droite et m’esquiva. Je basculai tout mon poids sur un coté pour dévier ma trajectoire en vain. Je touchai de main les écailles du dragon sans pouvoir m’agripper puis la queue du dragon vint atterrir directement dans ma face, ce qui me projeta dans le lycée à une vitesse phénoménale. Je sentis le verre de la fenêtre se briser puis un mur détruisant une nouvelle fois mes vertèbres. Une minute plus tard, je me réveillai entouré d’une foule d’élèves avec une jeune professeure penché sur moi. Le dragon devait m’avoir envoyé directement dans une des salles de classes du lycée. Je lançai un regard vers la fenêtre et je la vis effectivement brisée. Je tournai le regard vers les lycéens et je vis dans leurs regards de la peur, de la surprise et plein d’autre chose dans ce style. C’est sûr que voir un mec se faire envoyer à vitesse grand V dans une salle de classe par un dragon n’était pas vraiment habituel. Ma vision se brouilla un coup pour redevenir normale et je vis alors mes mains ensanglantées. J’avais plein de bouts de verres incrustés dans mon corps. Ça faisait mal. Tain, c’était pas ma journée.

– Mon garçon ? Vous êtes conscient ? Demanda la professeure à la vue de mon réveil.

Je me sentais tout vaseux mais j’avais vraiment envie de lui répondre.

– Malheureusement, répondis-je.

– J’ai appelé du secours, je ne sais pas ce qui s’est passé mais ils arrivent bientôt.

– Les secours ? Non… putain non…

– C’est pour ton bien, je ne sais pas comment tu fais pour être encore conscient mais tu as traversé la fenêtre, détruit la cloison et fissuré le mur.

– Heeein ? Pour mon bien ? Dis-je difficilement.

J’essayai de lever la main.

– Oui, il vaut mieux que tu sois à l’hôpital, tu dois sûrement avoir des os de cassés.

J’essayai d’articuler des mots mais je n’y arrivais plus, je me contentai alors de faire un doigt à la femme avant que ma tête heurte le dur sol pour sombrer dans les limbes l’inconscience. Je me réveillai quelques minutes plus tard dans une ambulance accompagné de plusieurs ambulanciers. Je repensai à la professeure et un mot sortit du plus profond de mon cœur fut articulé par ma bouche : « enfoirée ». Les ambulanciers ayant entendu le mot ne comprirent pas et commencèrent à m’inspecter et à essayer de me réconforter.

– Tout va bien aller, monsieur Lelouch. Nous arrivons bientôt aux urgences.

– Veux pas… y aller…

– Si si, c’est pour votre bien.

– Vous savez où je vous le mets votre « bien » ?

– Monsieur, tout va bien se passer.

– Je te le mets dans ta gueule, putain… Dans ta…

– Oui monsieur, tout va bien aller, ne vous inquiétez pas.

– Rhaaa… Vie de meeeeerde…

L’ambulance s’arrêtait enfin. Les ambulanciers ouvrirent la porte du véhicule. Ils descendirent le brancard puis commencèrent à se diriger vers l’entrée des urgences. Il fallait absolument que je m’échappe, je sais d’avance que je n’aimerais pas leurs machin et leurs blouses blanches.

– Non madame, que voulez-vous au blessé ?

Silence.

– Madame, laissez-nous faire notre travail. Madame ? Veuillez ne pas toucher le blessé.

Je sentis alors une main agripper à mon t-shirt. Je tournai la tête et je revis la fille aux cheveux verts qui n’avait maintenant plus aucune expression sur le visage.

– Merci, prononcai-je.

Et je m’envolai de nouveau dans les airs, propulsé à travers les nuages. Je sentais tout l’air frais raviver mon corps de mes anciennes blessures, cela me faisait du bien. J’avais un peu l’impression d’être devenue une fusée. La seule chose moins cool était que j’allais m’écraser de nouveau sur le sol. Et je détestais ça. La fille tenait toujours mon t-shirt par la main et essayait de me faire envoler plus haut cette fois ci. Comme si ça allait mieux marcher si je tombais de quelques centaines de mètres en plus. Cette fois, j’avais pris la décision de ne pas me crasher en bas et elle m’allait m’aider. J’attrapai son bras et je ne le lâchais plus. Vu qu’elle essayait de me tuer indirectement, cela voulait dire qu’elle était encore sous l’influence des Rulodomino et qu’elle ne peut pas me faire de mal ou me tuer directement, elle ne pourra pas me faire lâcher prise. Elle me regardait alors avec des yeux vides, comme si elle était hypnotisée, comme si elle était devenue un pantin.

– T’es dans la même merde que moi, maintenant, dis-je avec un grand sourire de sadique.

Elle ne répondit pas et se contenta de me fixer durement, avec son regard de glace. La vitesse était en train de décroître et je savais qu’on allait bientôt retomber en chute libre. J’avais du mal à apercevoir ma ville et de ma hauteur, j’arrivai à apercevoir le Japon quasiment dans sa globalité. Je devais vraiment être très haut. Comme se faisait-il qu’elle ait une force aussi extraordinaire ?

– Pourquoi essaies-tu de me tuer ? Demandai-je alors.

Blanc.

– Ce serait un tantinet sympa de me répondre, j’ai pris cher il y a quelques minutes donc j’aimerais bien savoir, si tu vois ce que je veux dire.

Vent.

– C’est Darkpeace qui t’envoie ?

– Raisons personnelles, se contenta-t-elle de dire.

– Tu sais qui je suis au moins ?

– Lelouch Vald, seconde B, seize ans, un mètre soixante-dix-huit, délinquant, ex-dieu.

– Bon, on va dire que tu sais. Donc maintenant que je sais que tu sais que tu as des raisons personnelles pour me tuer, comment vas-tu faire pour nous faire atterrir ? Avec ton dragon ?

– Dort.

– De quoi ? Le dragon ?

– Oui.

– Et donc ?

– Oublié.

– Non, non, non, tu dois bien avoir un truc, tu as pas sauté sans même penser que tu allais atterrir, hein ? J’ai pas envie de me retrouver encore en un tas d’os et de sang sanguinolent. J’en ai marre, moi.

Elle regarde mes hanches.

– J’ai pas mon deck sur moi, imbécile !

Elle semblait être déçue. Je sentais mon foulard rouge me fouetter le visage. Je le pris dans ma main sans l’enlever et je constatai avec soulagement qu’il n’avait rien eu. Je ne savais pas pourquoi mais j’étais devenu très proche de cet accessoire.

– Dis-moi, tu peux survivre à la chute ?

Elle me regardait étrangement.

– Non.

– Alors tu peux sauter jusqu’à l’espace mais tu meurs de la chute ? C’est problématique non ?

Elle ne répondit pas.

– Bon, ce serait con que tu meures sans m’avoir rien dis alors passe-moi tes cartes, ordonnai-je.

Elle me prit son deck à sa ceinture et me le passa, non sans difficulté. Je pris le deck et je regardai alors les cartes une par une avec attention pour ne pas la perdre dans les airs. Vers la moitié du paquet, je vis alors une carte magie qui pourrait nous être vachement utile. C’était une sorte de double grappin bizarre, il pouvait ralentir notre chute, probablement. De toute façon, après vérification complète, il n’y avait que ça.

– Ton disque de duel ! Vite !

Le sol se rapprochait de plus en plus vite et je commençai à de mieux en mieux distinguer la ville. Elle me passa alors le disque de duel et une fois installé à mon bras, j’activai la carte magie. Un harnais se matérialisa sur moi avec les deux poignées de commandes dans chacune de mes mains. Cet objet me faisait étrangement penser à un animé qu’avait vu Flynn lorsqu’il était sur Terre. C’était une histoire avec des titans qui mangeaient des humains et ils avaient tous un truc assez stylé pour se déplacer. Je devais avoir un engin similaire. Je m’étais toujours interroger sur comment cet engin pourrait fonctionner dans la réalité. Maintenant, je ne m’interroge plus, je prie pour qu’il marche. L’immeuble s’approchait, j’allais pouvoir lancer le grappin. Je pris la fille par la main et je lui dis :

– Accroche toi au harnais ! Ça va secouer !

L’immeuble est là, j’appuie sur la gâchette et le grappin par sur le mur de béton. Il le touche et s’accroche. C’est ma chance ! J’arrête d’appuyer sur la gâchette et bloque le câble. Tout à coup le câble se tend et je sens tout à coup tout mon poids ainsi que celui de la fille peser lourdement sur le câble. Le câble tint bon et nous fîmes un mouvement pendulaire au bout du fil à une vitesse totalement insensée. La force centrifuge fut telle que je crachai une gerbe de sang. Tous les organes dans mon corps firent une sensation étrange. Puis on remonta. Avant qu’on ne reparte totalement dans les airs, j’appuyai sur la seconde gâchette qui fit lâcher le grappin et le faire revenir dans le harnais. On s’envola alors à travers la ville, entre les immeubles. Le grappin ne pouvait fonctionner que dans le centre-ville car sinon, il n’y aurait plus eu d’immeuble sur lesquels s’agripper. J’aperçus un immeuble sur ma droite et je lançai le grappin pour l’accrocher sur le mur de l’immeuble. Le câble fut aussi remarquable que précédemment et je réussis à faire un virage à quatre-vingt-dix degrés puis avec le second grappin, je m’agrippai sur la deuxième façade et une troisième fois permit de faire un demi-tour complet. On avait largement perdu en vitesse. L’air nous freinait et les différentes manœuvres que j’effectuais avec mon équipement permettaient de diminuer la force cinétique. On allait peut être finir arriver en bas en un seul morceau. Je jetai un coup d’œil derrière moi et je vis la fille toujours fermement accrochée au harnais. Elle était vachement résistante quand même, je ne sais pas combien de force G on a subi mais ça devait être bien violent. Un humain normal n’aurait pas pu supporter une telle pression.

On continuait de descendre lentement mais sûrement, je m’étais habitué à utiliser les grappins et je faisais des tours de la ville sans me précipiter ; au bout de quelques minutes de déplacement dans les airs, je fis une fausse manœuvre et je partis trop vite hors du centre-ville. Malgré mon demi-tour sur moi-même, mon grappin rata le dernier immeuble et je sortis de la forêt de gratte-ciels. On devait être à une cinquantaine de mètres du sol, une chute de rien du tout pour moi mais peut être mortelle pour la fille. Je vis alors un champ et une maison à deux étages. Je compris ce qu’il fallait faire et je lançai alors le câble sur la maison. Je tirai alors sur le fil pour nous amener sur la maison. Avant de se prendre le mur de la maison, je décrochai le grappin. Je pris le toit de la maison dans la jambe ce qui fit craquer l’os et je basculai vers l’avant. Je rebondis une fois sur le toit pour ensuite m’envoler dans le champ. Je vis un lac sur ma gauche et je poussai alors la fille qui atterrit directement dans l’eau.

Le reste ne fut pas un simple choc, j’ai traversé tout le champ en partant en vrille sur moi-même, chaque contact avec le sol me faisait souffrir puis tout finit lorsque je pris un arbre en plein dos. Je devais m’être encore une fois brisé plein d’os. C’est dingue, j’aurais dû mourir trois fois cette matinée. J’étais encore une fois réduis à un état de cadavre, inondant le sol de mon sang. Je pensais alors à la fille et je me demandai pourquoi je l’avais sauvée alors qu’elle avait voulu me tuer par deux reprises juste avant. Pour un être sans cœur et inhumain, j’étais plutôt cool finalement. Tout s’était passé tellement vite. En tout cas, le grappin, c’était génial. Et je m’endormis d’un sommeil profond.


To be continued…



Chapitre 9 : Réveil ensanglanté



Spoiler :



« Plic »

Tel était le bruit des perles d’eau qui quittaient les rougeurs de ma peau pour aller s’écraser comme météorites sur le dur carrelage de la salle de bain.

« Plic »

Je pris la serviette de bain accroché sur le côté, sur un perchoir et je séchai mon corps mouillé par le torrent brûlant qui coulait dans ma douche. Je passai lentement la serviette dans mes cheveux. Cet instant me faisait toujours un grand bien. Je prenais toujours des douches brûlantes, je m’y étais habitué et je ne pouvais plus m’en passer. C’était différent des bains que je prenais auparavant mais c’était presque aussi bien.

« Plic »

Alors que je mettais mon short rayé noir et blanc que j’aimais tant, une étrange douleur dans mon œil droit se fit sentir brusquement. C’était comme si une énergie essayait de s’en dégager en passant par mon humeur vitrée. Je me regardai alors dans le miroir et je vis mon œil droit briller d’une forte couleur bleue comme le saphir. C’était une couleur pas naturelle pour un œil humain et ça faisait tache avec mon autre œil d’un naturel vert. Au bout de quelques secondes, je vis même une sorte de fumée bleue sortir de mon œil bleu. La fumée prit la forme d’une flamme puis disparut tout comme la couleur. Mon œil était redevenu normal et je ne ressentais plus aucune douleur. Je ne voyais pas d’explication à ce phénomène. Il n’y en avait pas. La couleur était exactement la même que lors de l’apparition de mon double. Il ne manquait que le rouge. Pourquoi n’était-il pas apparu ? C’était sûrement la cause de ce vide qui sommeillait en permanence dans mon cœur. Depuis que j’étais dans ce monde, j’avais la sensation d’un immense vide dans mon esprit, comme s’il manquait une partie de moi-même. Cela devait être sûrement mon double qui avait disparu. Mais pour aller où ? Était-il sur Crimson ? Finalement, je ne connaissais même pas la nature de ce monde. Cela pouvait être un rêve ou un autre univers. Tout ça à cause de l’autre Marty. Je me remémorai le duel contre lui. Je ne comprenais toujours pas pourquoi le dieu Ojama avait soudainement disparu alors que j’allais gagner. Il devait y avoir une explication. Ils devaient la connaître. Il fallait que je revienne à Crimson, mais la personne que j’attendais n’était toujours pas présente. Combien de temps allais-je devoir encore attendre ?


Je sortis de la salle de bain et me dirigeai dans ma chambre. Mes « parents » n’étaient encore pas là à cause du travail. Il paraît qu’ils s’étaient noyés dans le travail pour éviter de penser à moi. J’arrivais presque à croire qu’ils étaient mes vrais parents tellement ils avaient d’explications logiques pour expliquer leur absence quasi-permanente à la maison. Ce n’était pas comme si leur fils s’était réveillé de sept ans de coma. De toute façon, j’avais l’habitude de vivre seul. Non. J’avais l’habitude de vivre avec ma sœur. Elle me manque aussi celle-là avec ses gaffes et son air niais. Une fois la lumière éteinte et enseveli dans mon lit, je m’endormis d’un sommeil profond.

Je lève une paupière. La lumière blanche du soleil matinal avait enveloppé toute ma chambre. Je sentais un air frais passer avec douceur sur ma joue. J’ouvris totalement mes deux yeux et je vis qu’il n’y avait pas le rideau habituel devant ma fenêtre. Je me levai de mon lit et je vis le rideau, par terre devant la fenêtre, arraché de son support ainsi que la fenêtre de ma chambre brisée en mille morceaux.

Je tournai le regard à l’opposé de la fenêtre et je vis un pneu par terre devant mon armoire. Je fis une mine circonspecte. C’était quoi ce bordel ? Pourquoi il y a un pneu de voiture qui a traversé ma fenêtre durant la nuit ? Je regardai dehors et je vis une voiture crashée sur un arbre dehors en bas de ma maison avec le conducteur dépité à coté en train de pleurer la ruine de sa voiture toute neuve, une magnifique Mercedes noire. Je pris alors le pneu de la voiture et le lançai sur la voiture en bas de chez moi et retenant le numéro de la plaque d’immatriculation. Assurance ou pas assurance, il allait devoir rembourser, le bonhomme. Même si c’était à cause de la malédiction de Laura. En repensant à Laura, je jetai un nouveau coup d’œil sur la voiture et le pneu et je vis le même halo violet que celui de Laura. J’avais eu raison depuis le début. Trop pour être dû au hasard.

J’avais fait tout ce que j’avais à faire donc je partis vers le lycée en lançant héroïquement ma magnifique écharpe bleu dans les airs. Je rejoignis Laura en cours et la matinée passa tranquillement. Vint l’heure du déjeuner. On s’installa tranquillement sur le même banc du même parc d’hier et on mangea, moi mon bentō et elle son sandwich. Ayant évité le sujet durant toute la période des cours, elle me demanda alors comment j’allais faire lui faire maîtriser son dust. Je répondis que je n’en savais rien que j’attendais la venue de quelqu’un pour le faire. Elle me demanda qui était la personne que j’attendais et je lui répondis que je n’en savais rien encore une fois. Elle comprit qu’elle n’avait pas besoin de poser plus de question et que de toute façon, le résultat serait le même qu’hier. Je lui racontai mon réveil des plus étranges de ce matin et elle prit peur.

– Le pneu aurait pu te tuer !

– Peut-être, j’en sais rien.

– Mais c’est grave ! Tu m’as dit n’importe quoi hier ! Tu n’es pas plus en sécurité que les autres.

– Bien sûr que je suis plus en sécurité ! Le pneu était censé me tuer directement non ? Pourquoi il est juste arrivé dans la chambre ? Parce que mon dust l’a empêché. Tu sais, il y autre chose d’étrange qui s’est passé, j’ai vus la couleur de mon œil encore se changer, en bleu.

– Hein ?

– Fouille dans mes souvenirs, tu verras le moment où je suis confronté avec mon double. Eh bien, la couleur de mes yeux se changeait en bleu et en rouge. Il s’est passé la même chose hier soir dans ma salle de bain. Mon œil droit est subitement passé à la couleur bleue et ça m’a fait un mal de chien pendant quelques secondes. Il y avait même de la fumée qui en sortait, le délire !

– Tu crois que c’est…

– …Du dust ? Bien sûr ! Ce ne serait pas possible sinon. Un œil qui change de couleur comme ça sans raison, une illusion d’optique ?

– Hum… Mais ça veut dire que ton dust se manifeste sous cette forme ?

– J’en ai… aucune idée.

– D’accord. Donc on fait quoi ?

– Comme je l’ai toujours fait. On attend.

– Mais, tu ne crois pas que c’est justement à cause de cette attitude attentiste que cela t’a fait perdre contre Marty ?

– Non, justement. C’est le contraire. Je l’ai forcé, j’ai voulu l’arrêter au plus vite et voilà le résultat. En même temps, je ne t’aurais pas rencontré si je n’avais pas perdu…

– Tu aurais sans doute préféré rester avec Roséa.

– Peut être… je sais que c’est une fille forte. Elle peut se débrouiller sans problème.

Silence.

– D’ailleurs, tu dois sûrement avoir une autre façon de penser et tu as dû probablement fouiller tous mes souvenirs durant la soirée et connaître jusqu’aux détails les plus intimes de ma vie donc tu vas pouvoir m’aider. Rappelle-toi de Roséa. Je me suis toujours interrogé sur sa famille car… je n’ai jamais vu un seul de ses parents. Il paraît que le père est le directeur du lycée et pourtant je ne l’ai jamais vu une seule fois. Il n’était même pas là lors de la cérémonie d’ouverture. Il n’est jamais rentré à la maison, c’est comme si il n’existait pas et la mère, encore moins. C’est à croire qu’elle n’a pas de famille. Qu’est-ce que tu en pense ?

– Elle a donné des détails sur le père ?

– Oui, lors de quelques-unes de nos discussions, elle me l’a décrit brièvement. Généralement, j’évite de parler de ce sujet avec elle car je sens bien qu’elle dévie toujours le sujet.

– Et bien, le père est encore en vie. La mère, j’en doute. De toute façon, aucun des deux parents n’a de contact avec Roséa, c’est un fait. Elle vivait seule avant ta rencontre, probablement. Mais je ne pourrais pas t’en dire plus.

– Mais pourquoi le père serait plus en vie que la mère ?

– Car elle parle de lui de comme si il vivait vraiment mais sans en être triste ou même le critiquer en bien ou en mal. Elle le décrit juste. Donc il est peu probable qu’il soit mort sinon elle devrait se rendre au cimetière et les descriptions qu’elle fait de lui ne laissent en rien entendre sa mort. Mais la mère, c’est comme si elle essayait de l’oublier.

– Oui, c’est vrai.

Silence.

– Dis ? Tu penses que je pourrais venir aussi sur Crimson ?

– Je ne sais pas… Mais si je peux, je le ferai.

– D’accord…

On marchait sur le chemin pour revenir au lycée et entamer les cours de l’après-midi. On était dans une des rues principales de la ville. Il y avait beaucoup de monde et de voitures, c’était la cohue générale comme le voulait la grande tradition des centres villes surpeuplés. Il y avait des travaux sur un immeuble. Je racontai une des dernières bêtises que j’avais faite en classe à Crimson lorsque j’entendis tout à coup des cris retentir dans la foule. Certains levaient les yeux vers le ciel et pointaient du doigt un endroit particulier. Tout comme bon humain, je fis de même et vis une chose effroyable. La grue s’occupant des travaux sur l’immeuble en rénovation émit des grincements puis diverses poutres en métal, blocs de béton et d’autres choses tombèrent de l’immeuble. Certaines personnes fuyaient déjà les lieux, d’autre restèrent stupéfaites, la peur les paralysant littéralement. Je pris par la main Laura et je courus puis un bruit assourdissant se fit retentir me balayant. Je me relevais, la tête me lançant des maux de têtes horribles. Je me mis difficilement sur mes deux jambes puis je lançai un regard sur la rue. Tous les outils de matériaux s’étaient écrasés sur le sol fissurant les trottoirs et l’asphalte. Puis je vis du coin de l’œil une tache rouge apparaître. Mes yeux s’écarquillèrent et je tournai la tête. Je vis Laura allongé sur le sol avec une barre lui ayant transpercé le ventre et un liquide vermillon s’écoulait à présent autour d’elle. Je hurlai puis je fus auprès d’elle en moins d’une seconde. Je paniquai, je ne savais pas quoi faire. Je vis un passant qui contemplait alors la scène d’un air interdit.

– Toi ! Sors ton portable et appelle ces putains de pompiers ! L’ambulance ! Vite ! BOUGE TON CUL !

Il s’exécuta, le visage emplit de terreur, alors cherchant frénétiquement son portable dans sa poche puis commença à composer un numéro sur son engin. Je me retournai vers Laura. Je me mis à genou et je pris sa tête dans mes bras. Elle avait l’air à peine consciente. Elle entrouvrit ses yeux et me regarda avec un petit sourire et prononça quelques mots avec grande peine.

– Je savais… que ça allait arriver… un jour. Je devais… payer… pour eux.

Ces mots me firent comme une sensation de brûlure au fond de mon cœur

– Ferme-là ! Tu n’as pas à payer ! Tu n’as rien à payer ! Rien ! Tu n’es responsable de rien, de rien ! Je t’interdis de mourir ! Tu m’entends ? Je te l’interdis !

– Flynn… arrêtes…

Je me tournai vers le mec au téléphone.

– Alors ?

– Ils arrivent !

Je revins sur Laura.

– C’est bon, ils arrivent. Tu vas être soigné, tiens bon.

Elle ne répondit pas. Ses yeux étaient fermés. Des flashes survinrent. Je revoyais la mort de Shiori. Ça ne pouvait pas se finir comme ça. La personne qui dirigeait ce monde se moquait de moi ! Ils se moquaient tous de moi ! Quel est ce monde ? Je posai ma main sur la poitrine de Laura et je sentis son pouls battre faiblement. Elle vivait encore et elle vivrait encore ! A contre cœur, je ne touchais pas à l’objet qui la transperçait. J’attendais que les secours viennent pour le faire sinon elle se viderait de tout son sang. Je restai avec elle jusqu’à ce que j’entende le son de l’ambulance. Un camion s’arrêta et en sortirent plusieurs hommes et femmes avec divers appareils médicaux. J’expliquais la situation et ils firent enlever la barre et la placèrent directement dans l’ambulance. Je ne pus monter et ils me laissèrent tout seul au milieu de la route fissurée et encombrée. Je savais que même si j’allais directement à l’hôpital, je devrais patienter des heures et à quoi bon ? J’avais compris qu’une personne dirigeait ce monde, il pouvait choisir ce qu’il voulait. Il pouvait faire ce qui lui plaisait, mais j’avais compris que j’étais la seul personne susceptible d’échapper à son contrôle absolue. Une idée me traversa l’esprit. C’était une idée stupide, totalement immature et irrationnelle mais qui en valait la peine. Je courus à travers la ville et arrivé devant l’immeuble le plus haut de la ville, j’entrai et sans rien demander à l’accueil, je pris l’ascenseur et appuyai sur le petit bouton « sommet ». La porte s’ouvrit alors au dernier étage et je me précipitai dans les couloirs pour emprunter l’escalier le plus proche me menant sur le toit. Une fois sur le toit, je me dirigeai vers le bord et je regardai en contrebas. Je devais me trouver à quelques centaines de mètres au-dessus du sol. Ce n’était pas très haut comparé aux bâtiments de Crimson qui se perdaient pour la plupart derrière les nuages avec des gratte-ciels mesurant habituellement vers le millier de mètres, certains en faisaient mêmes deux. Comparé à ces bâtiments, celui-là ne me faisait rien. Je regardai autour de moi. Personne. Je jetai un nouveau regard dans le vide où je voyais voitures et passants se mouvoir tels des insectes. Je fis un nouveau regard autour de moi. Toujours rien. J’inspirai une grande bouché d’air frais et je m’élançai par-dessus la barrière. Ces sauts réguliers dans le vide, j’en avais fait des dizaines à présent et pourtant… je sentais toujours comme une sensation de peur, cette sensation qui se noue profondément dans ton ventre puis qui se relâche lorsque tu prends de la vitesse. Sauf que là, je n’avais aucune sécurité. Pas d’appareils de voyages inter-univers, pas de Roséa, pas de parachutes, pas de monstres, rien. Je sentais l’air s’accélérer tout autour de moi. Sentir le flot de cet air pur partout sur mon corps, cette fraîcheur sensationnelle.

La moitié de la distance entre le sol et moi parcourue, rien ne s’était encore passé. Je pensais réellement que la personne aurait déjà créé un incident pour m’éviter de mourir pourtant… Une hésitation me traversa. Et si j’étais en tort ? Si, j’avais faux et que personne ne contrôlait ce monde ? Et si c’était la réalité ? Puis une bourrasque de vent balaya toutes ces hésitations pour donner naissance à une nouvelle affirmation, à une nouvelle vérité encore plus forte que le précédente. « J’étais dans un rêve. »

Alors que j’allais percuter le sol, je fus tout à coup stoppé à quelques centimètres du sol. Mon corps était à plat et lévitait au-dessus du sol. La circulation fut stoppée, les passants ne marchaient plus, aucun bruit ne s’entendait. C’était comme si le monde s’était figé tout à coup. Tout le monde sauf moi. Mon bras, qui était collé à mon corps s’en écarta pour toucher le béton de la route de la main. Je sentais bien la dureté et la froideur de ce sol. Je bougeai alors mes autres membres et je réussis à me remettre debout. Je me tenais bizarrement et j’aperçus quelque chose d’étrange qui s’était passé autour de moi. Il n’y avait plus personne. Les voitures et passants avaient tous disparus pour une raison inconnue. Mais la personne qui dirigeait ce monde pourrait me l’expliquer.

– Bien sûr que je peux te l’expliquer, mon cher Flynn, fit une voix féminine derrière moi que je pouvais reconnaître entre milles.

Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Je me retournais et je la vis entouré d’une étrange aura blanche.

– Shiori… Tu… Tu es vivante ?

Elle s’exclama d’un rire angélique et envoûtant.

– Ah Flynn, tu es toujours aussi naïf et optimiste, dit-elle sur un ton joyeux.

– Non, je voulais juste y croire encore…

– Non Flynn, je suis bel et bien morte, du moins physiquement. La moi d’avant n’est plus là, je ne suis qu’un souvenir de Shiori, rien de plus. Mon dust vit encore dans un précieux objet que je t’ai fourni, il y a un peu plus de deux semaines et que tu portes encore. Mon foulard ou écharpe, même si je préfère le premier mot car il est plus en rapport avec mon nom, contient tout mon dust. C’est comme si mon énergie vivait encore dans ce vêtement et cette énergie peut alors prendre la forme de souvenirs et je peux ainsi te parler.

– Tu veux dire que je suis en train de parler à mon écharpe ?

– Au dust présent dans le foulard, rectifia-t-elle. Mais je t’ai suivi Flynn. Depuis que tu as changé de nom pour le mien et que tu portes en permanence le foulard, je peux te suivre par-delà la mort. Ta rencontre avec Marty, celui avec Dark Marty, le duel. J’ai tout senti à travers toi. Mais je te sens encore un peu confus par rapport aux derniers événements donc je vais enfin te révéler la vérité, la vraie, cette fois, celle qui vient des souvenirs de Shiori Foulardo. Tu es actuellement en train de rêver, Flynn. Tu es plongé dans un profond coma causé par ta défaite face à Marty. Marty avait lancé dans sa dernière attaque le sort pour détruire toute l’humanité, mais il s’est raté. D’ailleurs il ne pouvait pas détruire l’humanité, même si son sort allait faire énormément de dégâts. Il a lancé le sort sur toi, tu as fait office de paratonnerres. Le sort s’est modifié pour s’adapter à toi et il t’a plongé dans un monde alternatif qui a pour but de faire éprouver la souffrance ultime. Ça n’avait pas l’air sur l’instant mais si tu avais continué le rêve, tu aurais affronté les pires souffrances de l’humanité et cela avait commencé avec Laura mais il y avait une suite pour finir sur une [DEAD END]. Mais tu as de la chance et j’étais là. Il m’a fallu du temps pour comprendre comment te sortir de là, au moins quelques jours, trois je crois. Puis, je me suis dit que ce rêve pourrait te permettre de développer ton dust, chose que tu ne pouvais pas faire sur « Crimson » comme tu appelles si bien notre monde car avec Roséa et les divers événements, ça ne te laissait pas tellement de possibilités. Surtout que tu vas avoir un obstacle de taille à ton retour dans la réalité. Ton double s’est réveillé et est devenu un individu à par entière. D’ailleurs, une partie de moi est en train de le suivre actuellement et tu pourras le reconnaître rapidement avec son grand foulard rouge.

– Cela explique le grand vide qui s’est instauré en moi.

– Oui. Maintenant, rester dans ce monde ne servira plus à rien. Nous allons revenir à Crimson.

– Mais comment tu peux diriger ce rêve ?

– C’est l’étrange pouvoir du dust. Celui de ce rêve est en dehors des Rulodomino et il est assez différent de celui que nous connaissons. Ses possibilités sont… infinies. D’ailleurs, c’est moi qui ai réussis à te rendre les souvenirs au début grâce à l’arbre que tu avais touché avant de te réveiller dans ce rêve. Tu avais juste touché du dust pur pourtant, ça avait la forme d’un arbre n’est-ce pas ? Le dust est une énergie extraordinaire.

– Et Laura ? Elle peut revenir avec nous ?

– J’ai bien peur que non, nous sommes dans un rêve et tu peux comparer toutes les personnes que tu as rencontrées comme des IA. Ce ne sont que des ordinateurs, des illusions.

– Je vois… Alors rentrons.

Un premier flash blanc puis un noir total. Je tombais dans l’inconscience. Quelques instants plus tard, je me réveillais dans un lit d’hôpital. Je gardais les yeux fermés, j’avais même peur de les ouvrir puis j’entendis sa voix me susurrer à l’oreille.

« Bienvenue dans la réalité »


To be continued…



Chapitre 10 : Le café venté



Spoiler :


« Un café avec sucre s'il vous plaît »

La serveuse nota mon choix dans son carnet et regarda la fille en face de moi qui, lorsqu'elle se sentit observé, secoua la tête. La serveuse prit ça pour un « non » et partit vers le comptoir aller chercher notre commande. Elle arriva une minute plus tard avec un café et un sachet de sucre posé sur le coté de l'assiette. Elle mit cela devant moi puis après un « merci » lâché de ma part, elle partit prendre les commandes d'autres clients. Je pris la tasse de café et la portai à mes lèvres puis après avoir bu une minuscule gorgé, je reposai la tasse avec rapidité, un bref dégoût assombrissant mon visage. Le café était amer et bien trop chaud. J'entrepris de prendre le sachet de sucre, de déchirer la partie haute pour ensuite verser la poudre blanche dans la tasse. Le café sera meilleur à présent mais je en pouvais toujours pas le boire, il restait trop chaud. En face de moi se trouvait la fille au cheveux vert qui me regardait d'un air impassible, ma dégustation. Elle s'appelait Winda. Il paraît que je l'avais affronté sur le toit lors de ma première sortie dans le corps de Flynn. C'est tout ce que je savais d'elle. Ah oui, il y avait aussi le fait qu'elle pouvait s'envoler dans le ciel avec une simplicité désarmante. D'ailleurs je me rappelle. Après notre crash dans le champ et sa baignade forcé dans le lac à des températures proches de zéro, elle était venue vers moi les habits tout trempés et m'avait dit sur un ton glacial :

-Tu veux aller boire quelque chose ?

Et voilà qu'on se retrouvait dans un café, face à face. Elle avait juste essayé de me tuer mais ça n'avait pas l'air de la choquer plus que ça. A cause d'elle, j'avais détruis mes habits et j'ai passé des moments pas très agréable, notamment lors du premier crash, et puis elle m'invitait à boire un café. N'importe quoi. Le pire, c'est que j'avais accepté. En même temps, un bon café bien chaud après deux atterrissages catastrophiques, ça faisait un bien fou. Nous étions casés dans un de ces bars typiquement du style américain, il paraît. Il y avait des références partout. Les mur était recouvert d'objet comme des tableaux de cowboy, des drapeaux américains, un oncle sam en grand derrière le comptoir et plein d'autre chose encore. Ce bar sentait pleinement le cliché des bars low cost américains, c'était presque une reproduction identique des modèles originaux. Il y avait plusieurs loft qui étaient fait pour quatre ou six personnes, cela dépend surtout du gabarit avec une petite allé et le bar juste en face. Fort accommodé de mes observations, je croisai mes jambes sous la table et sirotai lentement mon café car il avait enfin refroidi puis je reposai la tasse sur l'assiette et me décidai enfin à parler.

-Pourquoi m'as-tu invité dans ce bar alors que tu n'as rien commandé ?

-Pour te remercier.

-Remercier de quoi ?

-De m'avoir sauvé.

-En même temps, il faut être stupide pour s'envoler alors que tu n'as aucun moyen pour atterrir. Ça s'appelle un suicide en temps normal.

-…

-Sinon, tu dois avoir bien autre chose en tête. Tu n'essayais pas de me tuer tout à l'heure ?

Elle hocha la tête en signe d'approbation.

-Et pourquoi, voulais-tu me tuer ?

-Tu es le double de Flynn.

-Oui, je sais.

-Tu dois être éliminé. Tu vas aider Darkpeace dans son plan.

-Hein ? Comment ça, je vais l'aider ?

-Tu vas empêcher Flynn d'accomplir la prophétie car tu es l'anti élu et à cause de toi, le plan de restauration va échouer.

-Le plan de restauration qui va permettre à Darkpeace de faire renaître Alphilya.

-Faux.

-Comment ça ?

-Il veut absolument que le plan de restauration échoue, il ne veut pas le retour d'Alphilya.

-Et pourquoi il ne le veut pas ? Et puis, comment tu le sais ?

-J'étais dans Arcadia.

-Ah ? Vraiment ? Et quel grade ?

-Je ne sais pas.

-Donc, tu n'as jamais été en contact avec Darkpeace.

-Si une fois, lorsqu'il nous avait contacté par vidéo à propos du projet Terminus.

-Tu te rends compte que tu as gobé tout ce qu'il a dit ? Comment tu peux être sure de ses intentions alors qu'il ne t'as jamais rien dit de direct, de vrai. Darkpeace est le genre de personne à manipuler le monde entier pour atteindre ses objectifs, vous n'êtes que ses pantins. Vous ne pouvez pas savoir ce qu'il pense. Il se sert de vous. Vous êtes des pions pour lui, de simples humains.

-…

-Je le connais bien Darkpeace, c'était un grand alphilyen auparavant. Il était l'un des grands de Alphilya. Je l'ai même combattu, je sais ce qu'il a derrière la tête. Il se sert de vous pour faire fonctionner le projet Terminus et ainsi atteindre son objectif ultime, l'achèvement du plan de restauration. Il va vous envoyer des membres d'Arcadia comme Marty pour faire avancer le processus et résoudre la prophétie et je suis le seul à pouvoir contrer ça. Le plan de restauration n'a rien de bon pour l'humanité. D'ailleurs, pourquoi voudrait-il faire fonctionner le plan de restauration alors qu'il ne veut pas le retour d'Alphilya, c'est stupide.

Elle fit une moue interrogative.

-Le retour d'Alphilya signifie le retour de l'humanité actuel à l'état d'esclave. Tu veux vraiment cela ?

-Non.

-Alors, il faut empêcher la prophétie et c'est pas en me tuant que tu le feras. D'ailleurs, je pense que tu as bien compris que tu ne peux pas me tuer car m'inviter dans un café n'est pas le meilleur moyen pour arriver à ses fins. En fait, je ne vois toujours pas pourquoi tu m'as invité dans ce bar.

-Pour te remercier.

-Il n'y a pas que ça, tu as autre chose derrière la tête, c'est sur.

-…

-Ne joue pas l'ignorante, je le sais, je l'ai deviné. C'est contre mes principes mais je serais obligé d'utiliser des moyens plus persuasif pour te faire parler si jamais tu ne veux rien me dire. Explique toi.

-Tu peux dépasser les Rulodomino ?

-Oui.

-…

-Tu ne m'as pas l'air si méchante, tu as de bonnes intentions même si je déteste cette adjectif. Disons que tu as une certaine vision du monde correspondant à la mienne. Oui, je préfère ça. Alors, maintenant qu'on s'est entendu sur le fait que me tuer ne fera qu'empirer tes problèmes, je voudrais te proposer quelque chose. Je te propose de t'associer à moi pour aller mettre un terme à ce Darkpeace car tes pouvoirs surhumain nous pourraient être très utile et moi, je connais Darkpeace donc je peux aller le retrouver. Donc si tu veux t'allier à moi, il faut coopérer et me donner le maximum d'information et il ne doit pas avoir de secret entre nous, tu comprends ? Donc viens avec moi et dis-moi tout ; dis-je d'un théâtrale geste de la main.

La porte du bar s'ouvrit pour laisser entre entrer quelques personnes puis se referma.

-Tu veux savoir la deuxième raison ? Demanda-t-elle ignorant mon magnifique geste.

-C'est ce que je te demande depuis quelques monologues déjà ; répondis-je en retirant ma main, vexé

Elle parut réfléchir, son regard déjà vide se fixait maintenant sur une des posters collé sur le bar. Elle détourna le regard.

-C'est d'accord, je veux bien être ton allié.

-Tu changes étonnement vite d'opinion, c'est bizarre. Tu caches quelque chose, dis-moi le.

-…

-Aller, s'il te plaît.

-Approche.

Je me levai de mon siège et me rendis à coté de Winda, je m'assis à coté d'elle puis elle me fis signe de tendre l'oreille. Je la tendis et elle me chuchota des mots. Après les avoir entendus, je fus comme électrifié. Tel une statut, mon regard s'était figé ainsi que tout les membres de mon corps puis je repris mon comportement normal. Je me levai de la place et me remis dans mon espace à moi en face de Winda en ayant l'air le plus naturel possible même si au fond de moi, un lac de lave s'était formé au creux de mon estomac. Une fois assis correctement et avoir repris une touche de café, je repris.

-Très bien, alors nous sommes à présent allié et complice. J'ai réussi à choper un de vos engins étranges que vous appelez téléphone portable et j'ai un numéro alors je te le donne.

J'écrivis sur un papier, une suite de numéro qui n'avait aucun sens puis je la donnai à Winda.

-Un numéro n'est pas sensé n'avoir que dix chiffres ? Demanda-t-elle.

-Peut être, j'en sais rien mais celui là marche, teste le si tu veux.

-Très bien.

Elle prit son portable puis commença à taper le numéro et appuyai finalement sur son écran étrange qui faisait plein de lumières un peu à la façon d'un ordinateur. Il fallait décidément que je m'habitue à ce genre d'engin. Après quelques secondes, elle tourna le portable face à moi et je vis sur l'écran une image verte bouger vers une autre image devant être la représentation schématique d'un de ces engins. C'était une petite animation bien sympa. Tout à coup, un bruit résonna dans la poche de mon jean. Je sortis alors mon portable et je sus que le bruit venait de cette chose. Je tenais le téléphone par le haut à l'aide de mon seul pouce et index. Je tournai le regard vers Winda et elle hocha la tête. J'appuyai sur l'animation qui bougeait sur mon écran puis j'attendis.

-Allo, dit Winda.

La voix provenait non seulement de sa bouche mais aussi de mon engin, on pourrait croire que c'était de la magie à l’œuvre mais ce n'était aucunement fait grâce au dust. C'était ingénieux. Je regardai de nouveau Winda et je la vis avec le téléphone collé à son oreille. Je la regarde avec un drôle de regard.

-Il faut coller le téléphone à ton oreille puis tu parles dedans, c'est comme ça que ça marche ; dit-elle d'un geste de la main.

-Haaaaa…

Je collai alors le téléphone à mon oreille.

-Allo ? Dis-je d'une voix grave, sans entrain.

-C'est Winda ; répondit la voix par l'engin que je pouvais aussi entendre de mon autre oreille.

-L'objet marche, fin du test.

-D'accord.

J'appuyai de nouveau sur une touche tactile puis la conversation téléphonique s’interrompit. Je rangeai le téléphone dans ma poche puis repris un peu de café. Huuum… Il était bien sucré et pas trop chaud. Parfait.

-Que comptes-tu faire à présent, depuis que je suis ta nouvelle allié ?

Je reposai la tasse.

-Rien. On va attendre un événement précis que j'ignore encore mais mon instinct ne me trahit jamais.

-Je dois faire quoi ?

-Rien. Retourner au lycée étudier serait une des choses possibles. Malgré ton apparente asociabilité et ta force physique peu commune, rien ne t'empêche d'aller étudier.

-Toi aussi ?

-Peut être pour faire mes heures de travaux et peut être voir le vieux, il doit m'expliquer deux trois trucs encore.

-Le directeur ?

-Oui, tu as vite trouvé. Tu ne serais pas une stalkeuse par hasard ? Tu sais beaucoup de choses que tu ne devrais pas savoir.

-…

-D'accord, très bien, compris. Continue de me stalker si tu as envie, moi je retourne où je devais aller. Peut être que je vais revoir cette pimbêche de Roséa. J'aimerais bien voir son humeur massacrante après sa défaite face à moi, la dernière fois…

-…


Je sortis du bar laissant Winda seule à sa table. Une fois éloigné du bâtiment, je jetai un dernier regard par la vitre et je la vis encore à la table sans aucun indice sur ses actions futures.. Décidément, elle était vraiment étrange cette fille mais je pouvais lui faire confiance, surtout après ce qu'elle m'avait dit à l'oreille. Je n'en revenais toujours pas. Je n'y aurais jamais crus mais c'était pourtant vrai. Elle ne pouvait pas mentir. Pas à moi.


Alors que j'allai traversé un carrefour, je vis une masse de cheveux roses sprinter sur le trottoir d'en face en direction de l’hôpital. Je m’arrêtai brusquement, une écharpe volant dans le vent, et observai attentivement Roséa s'exciter dans la rue comme un otaku allant chercher sa waifu sur son ordinateur. Je regardai l'heure sur ce qu'il restait de ma montre et je vis qu'il était 11h 26. Elle devait encore être en cours et ce n'était pas son habitude de sécher. De plus, elle avait un sourire radieux sur son visage ce qui contrastait totalement de son humeur après notre duel. Qu'est ce qu'il s'était passé ? Elle fonçait vers l’hôpital avec un grand sourire pour un événement plus important que les cours eux même. Et là, je pensais au pire. Non. Je devais le vérifier par moi même. Je fis le demi-tour le plus rapide de ma vie et je sprintai pour suivre les traces de Roséa. Il n'avait pas le droit de se réveiller. Pas le droit !

Pour ne pas perdre de vue Roséa, je traversai la route alors habité par énormément de voiture. Je fis un saut géant puis je repris appuis sur le toit d'une voiture en plein excès de vitesse grâce à ma jambe gauche. Je faillis basculer sur le coté mais je réussis à reprendre appuis au dernier instant et je me propulsai de nouveaux dans les airs et atterris sur le trottoir d'en face sur mes deux pieds. Je soufflai un grand coup puis je repartis de plus belle. Je devais courir aussi vite qu'elle mais qu'est ce qu'elle courait vite ! Pour gagner du temps, j'enjambais des barrières comme les mecs qui font du freeruning que Flynn avait vu sur Internet. Il fallait croire que je ne m’intéressais qu'aux trucs que voyait Flynn sur le net. Je me rappelais aussi des fois où il allait sur des sites avec des noms comportant beaucoup de « X » et puis… Tient, l’hôpital est en vue.

C'était un énorme bâtiment, plus grand encore que les innombrables grattes-ciel qui se regroupaient dans le centre ville. Je vis Roséa entrer par la porte d'entrée et se diriger directement vers l'ascenseur. Alors qu'elle allait se retourner pour appuyer sur le bouton qui aller mettre en marche l'ascenseur, je me jetai sur le coté pour me cacher derrière le mur à coté de l'entrée. Elle ne devait pas me voir. Quelques secondes plus tard, je lançai un coup d’œil puis, voyant point de rose, je m'élançait dans l'accueil et me dirigeai vers l'ascenseur. Aucun était disponible. La dèche. Je du patienter une minute entière pour entrer dans le premier sas qui s'ouvrit. J'entrai dedans, appuyai sur le bouton et m'envoyai à l'étage de la chambre de Flynn, le niveau 78. La porte de l'ascenseur s'ouvrit. Point de rose encore une fois, elle devait déjà être rentrée dans la chambre. Je fonçai dans le couloir. J'atteignis la porte de la chambre. Je lançai ma main de manière à atteindre la poignée de cette fameuse porte mais au moment où mon doigt atteignit cette objet en aluminium d'un design très sobre, je fus comme paralysé. Je ne savais pas si je devais ouvrir ou non cette porte. Était-il vraiment revenu parmi les rêves ? Je ne pouvais pas y croire, il pouvait revenir mais aussi rapidement ? C'était insensé. Je restais toujours devant la porte, le regard fixé sur la poignet lorsqu'une voix délicieuse se fit entendre. Je me retournais avec surprise et je vis Winda se tenir à coté de moi avec un regard pétillant. C'était comme si les nuages brillaient de toutes les couleurs de l'arc en ciel pour se transformer en un cyclone emplie de vert, un magnifique vert naturel, unique. Elle semblait être habillé différemment aussi, elle avait échangé son uniforme d'école sombre pour une tenue ultra légère ne convenant pas du tout à la saison. Un short ainsi qu'un t-shirt sans manche. Vraiment n'importe quoi.

-Lelouch ! Lança-t-elle. Ma sœur voulait que je vienne te rejoindre mais elle n'a m'a pas dit pourquoi. En même temps, elle ne parle pas beaucoup, tu sais. J'étais étonné qu'elle puisse tenir une conversation avec une autre personne que moi-même. Vraiment bizarre. Tu sais, les relations entre soeur, c'est assez compliqué. Il y a plein de choses puis en même temps, elle dit jamais rien. C'est assez dur de savoir ce qu'elle pense. Non vraiment, elle me fait vraiment péter des câbles des fois mais je l'aime quand même, ma sœur adoré.

Silence.

-Tu es un vraiment moulin à parole toi mais tu es qui ? Tu es Winda ?

-Bah oui, bien sur que je suis Winda.

-Ah… Et donc, c'est qui cette sœur dont tu fais référence. Tu m'as l'air bien changé pour une seule personne, on croirait voir Marty… Attends… C'est qui ta sœur ?

-C'est Winda ; dit-elle d'une voix resplendissante de joie.

-Ok, je viens de comprendre. Donc, tu as toi aussi Barnaby.

-C'est ça. Après je n'aime pas trop utilisé ce nom car c'est moche Barnaby. Ça me fait penser à mon grand père et c'était pas trop la joie avec lui. Je me rappelle quand il m'avait amené cueillir des fraises dans les bois, c'était pas loin de Domino. Il s'était cassé la jambe en marchant sur un champignon. Alors je suis allé chercher…

-Tais-toi.

-…l'ambulance… Ah oui, je me suis un peu emporté, mais faut dire que c'est un peu mon caractère. Il est un peu… électrique parfois ; dit-elle en riant.

-Donc, ta sœur voulait me dire quoi ?

-Alors, attends deux secondes… Un. Deux. Voilà, elle m'a dit de te dire ça : « Fais attention à ton écharpe »…

Silence.

-Elle voulait dire quoi là ? Continua Winda. J'ai pas bien cerné. En quoi, ça peut être dangereux une écharpe, je veux dire que…

-Chuuuut. Je ne sais pas moi non plus quel est le danger à propos de mon écharpe mais si elle t'envoie pour me le dire, c'est qu'il y doit avoir quelque chose. D'ailleurs, pourquoi elle ne pouvait pas venir elle ?

-Elle a dépensé trop d'énergie et donc on a échangé de place car j'avais plus d’énergie qu'elle, simple non ? C'est super cool ce système car on a plus besoin de dormir. Enfin… Moins que la plupart des gens. Je peux dormir seulement deux heures et être en super forme toute la journée. D'ailleurs, ça fait quelques semaines que j'ai plus dormis moi. En même temps, c'est un peu une perte de temps de dormir, je veux dire… ça sert à rien. Tu ne peux même pas être content de dormir car tu es inconscient, c'est débile comme système. Parfois, avoir un double à des avantages.

-Sinon, à part connaître ta vie fort passionnante, c'est tout ? Tu peux partir maintenant ?

-Ah non, je veux voir Flynn moi aussi !

-Hein ? Quoi ? Comment tu sais ça ?

-Roséa ne t'a pas envoyé le texto ? Franchement tu crains parfois…

-C'est pas mon amie, merde quoi ! Alors tu veux dire que tout les amis des Flynn vont débouler sous peu ?

-Ils sont en cours, ils viendront pas ; répondit-elle la bouche en biais.

-Mais Roséa est déjà dans la chambre, elle !

-Ah bon ? Pourtant, c'est pas son genre de sécher les cours…

-J'en sais rien mais elle est là.

-D'ailleurs, pourquoi tu voulais voir Flynn ?

-Ah euh… Comment dire…

-Tu veux le tuer ?

-Et comment tu veux que je le fasse ?

-Bah, tu t'en fous des Rulodomino, non ?

-Oui, je m'en fous des Rulodomino mais pas des conséquences. Le duel de monstres est un jeu qui est directement relié à ton âme. Si Roséa pète les plombs et commence à me chercher à travers tout le globe parce que j'ai tué son petit ami chéri, je risque fort de me retrouver face à un deck imbattable dans un duel des ténèbres. Et même moi, je crains les duel des ténèbres. De plus, la violence, c'est juste bon pour les lâches et je ne suis pas un lâche donc j'irais affrontr Flynn moi même si il le faut. De toute façon, on a été scindé en deux et je ne serais plus jamais emprisonné dans le corps de Flynn alors c'est bon, je ne lui en veut plus. Ce n'est pas de sa faute après tout. J'aimerais quand même parler un peu avec lui, histoire de voir ce qu'il a dans le bide après deux semaines et demie de coma. J'espère juste qu'il ne va pas commencer à me pourchasser à travers tout le globe pour la seule raison que je suis un être démoniaque et qu'il faut me défoncer. Lui, il est capable de me battre, Roséa non. M'enfin, faudrait qu'il engage un duel des ténèbres contre moi et je sais bien qu'il en a pas envie. C'est un lâche malgré les apparences.

-Alors tu vas faire quoi, réellement ? Demanda Winda.

-Bah, je vais lui parler.

-Non, la vérité, Lelouch.

-Mais de quoi tu parles ?

-De toi, je ne sais pas ce que tu veux lui faire mais si tu es venu, ce n'est pas pour une simple visite de courtoisie. Alors dis-moi le, à la sœur de ta complice.

Je fis un petit sourire.

-Tu as gagné. Je vais te le dire. En fait, je veux faire un duel contre lui… mais tu découvriras la raison plus tard ; ajoutai-je avec une pointe de mystère. Le plan de restauration n'aboutira jamais.


To be continued…



Aron
Membre
Messages : 4781


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 14:08

Chapitre 11 : Réveil dans les nuages



Spoiler :


« Flynn, sais-tu combien de couleurs recouvrent le ciel ? Bien sur que non, personne ne peut le savoir. Il y a tellement de couleurs dans le ciel, Flynn, tellement… »


Je regardais, par la fenêtre de ma chambre, un nuage passer dans le grand ciel bleu. Il m'éblouissait de sa lumière blanche, une lumière si pure. Ce nuage flottait, seul, dans l'océan azur qui se trouvait au-dessus de ma tête. Il y avait du vent car la masse blanche se mouvait lentement dans le ciel allant de ma gauche, à ma droite. Le soleil brillait avec intensité. Je dirigeai mon regard plus bas sur le sol et vis un désert de verdure qui s'agitait au gré des vents balançant leur feuille dans un mouvement de balancier. La neige avait disparu de ce monde et était remplacé par un magnifique temps de printemps. Cela faisait combien de temps que je m'étais reposé, allongé dans ce lit ? Je jetai ma couverture au fond de mon lit et vis ma tenue de patient. J'étais recouvert d'un grand pyjama blanc descendant jusqu'à mes chevilles. En regardant un peu autour de moi, je ne vis que du blanc. La chambre de l’hôpital était purifiée de toutes saletés. Elle me faisait plus penser à un bloc opératoire qu'à une chambre. Pourtant, au milieu de cette dimension blanche, une étrange couleur bleu détonnait. Entre mon pyjama blanc, les murs blanc, le sol blanc, la porte blanche, les nuages blancs, il y avait mon écharpe, de son bleu si profond.

La porte s'ouvrit et une infirmière, elle aussi vêtue de blanc, m'annonça qu'elle avait prévenu toute mes connaissances de mon réveil et me demanda si tout allait bien. Je lui répondis que tout allait bien et que j'attendrai les personnes prévenues puis elle repartit dans le couloir en fermant la porte doucement. Je profitai de son départ pour sauter de mon lit et me diriger vers la fenêtre. Je l'ouvris en grand et un air frais se répandit dans toute la chambre, caressant ma peau blanche au passage. Je devais me situer à environ trois cents mètres de haut et l'air n'était pas aussi froid que je le pensais. Je devais m'être endormis depuis un bon bout de temps. Tout à coup, passa devant la fenêtre un étrange type équipé d'un harnais lançant des grappins et habillé de vêtements en sale état ainsi que d'une fille aux cheveux verts fermement maintenue à son harnais. Malgré la vitesse de l'action, je reconnus tout de suite Winda. Elle me lança un de ses regards habituels puis disparut, emporté par ce garçon que je ne connaissais point. Après leur passage, je penchais la tête par le fenêtre pour revoir ces deux personnes. Je les vis à l'extrémité de l'immeuble, le garçon lança un nouveau grappin sur l'armature en béton et fis un quart de tour du bout de son câble et disparut derrière le béton blanc du bâtiment. Je secouai la tête puis ouvris les yeux et vis, dans la vitre de la fenêtre, de nouveau cette étrange lueur bleuté au fond de mon œil droit. L'intensité de la couleur s'évanouit peu à peu jusqu'à disparaître totalement au bout de quelques secondes. Cette fois ci, je n'eus pas droit à des sensations désagréables, seul la couleur de mon œil avait changé sans effet secondaire. Je pouvais encore voir mon dust alors que j'étais sur Crimson ? Était-ce vraiment un rêve ? Je réfléchis longuement devant ma fenêtre ouverte, mon écharpe se balançant lentement derrière mes épaules. Une heure passa puis une deuxième. Je ne voyais pas les heures passer, je ne voyais que ce paysage, un paysage magnifique. Devant moi, se trouvait de multiples grattes-ciel où l'on pouvait voir des hommes – sûrement des employés – travailler dans des bureaux derrière les grandes baies vitrés. Au delà des immeubles, on pouvait apercevoir quelques maisons individuelles comme celle de Roséa puis la dense forêt Sylvan. Lorsqu'on regardait en contrebas de l'immense bâtiment qu'était l’hôpital, on pouvait apercevoir les rues verdoyantes du centre-ville. Roséa m'avait raconté que la ville suivait elle aussi le fil des saisons. Ainsi, elle était blanche durant l'hiver s'illuminant exceptionnellement de milliers de couleurs durant la période de noël puis lors de l'arrivé du printemps, la ville se changeait en une forêt urbaine. Les surfaces des immeubles devenaient tous des murs végétales ; sur le béton de la route poussait une herbe sec et adéquate pour le passage des voitures et autre véhicule rarement utilisé pour cause des cartes qui les remplaçaient. Les trottoirs se couvraient eux aussi d'une herbe fraîches et les arbres disséminés partout dans la ville fleurissait de jolies fleurs blanches. Les parcs étaient peuplés de cerisiers qui donnaient naissance à de magnifiques pétales roses lors du printemps. Les examens des différentes écoles que ce soit collège, lycée ou université célébraient alors la remise des diplômes dans des nuages de roses scintillants. Je n'avais jamais eu l'occasion de voir un de ces événements par moi même, je les avais seulement vu dans des animés mais Roséa m'avait affirmé que c'était la même chose ici.


Tout à coup, la porte s'ouvrit violemment laissant entrer une Roséa en furie.

-Flyyyyyyynn !

Elle donna une talonnade à la porte qui se ferma d'un coup sec et fit un bond de géant vers moi. Elle tomba sans retenue sur moi et je m’effondrai sans pouvoir tenir le moins du monde. Quelques secondes plus tard, je repris conscience de la situation. Roséa était en train de me serrer tel une peluche avec une force étonnamment forte et la seule chose auquel je pensais sur le moment, était que ça faisait super mal. En plus, elle était en train de comprimer mon torse et j'avais du mal à respirer. Cela me rappelai ses câlins qu'elle me faisait il y a quelques semaines, avant mon coma et je fis un sourire, repensant à ces bons moments.

-Roséa… Arg…

Quelques grognements inaudibles.

-T'es enfin réveillé ! Tu es réellement réveillé ! Si tu savais comme j'ai douté. Je ne pensais pas te revoir avant des années mais tu es là. Flynn ! Cria-elle mi-pleurante mi-souriante toujours en me serrant fortement à elle.

Essai d'un langage articulé. Échec.

-Lelouch m'avait dit que tu te ne réveilleras jamais mais il avait faux ! Tu es là ! Je n'arrive pas y croire ! Tu es vivant !

-Vi… vant ? Soufflai-je hors d'haleine.

-Oui ! Vivant ! Tu es là ! Mon amour adoré ! Tu m'as tellement manqué !

Je réussis à la pousser de quelques centimètres histoire que je puisse reprendre mon souffle puis je répondis.

-C'est bon, c'est pas comme si tu ne m'avais pas vu depuis des années ; rétorquai-je excédé.

-En plus tu es aussi sarcastique qu'avant ! Rien n'a changé ! Tu es toujours le même Flynn ! J'arrive pas à y croire !

Et elle m'embrassa avec fougue et je me laissai m’entraîner. Ce fut un long baiser comme je n'en n'avais jamais reçue auparavant et qui me faisait enlever toute résistance à son étreinte. Après ces longues secondes intenses, elle décolla ses lèvres des miennes puis elle me regarda avec des larmes dans les yeux comme si elle allait pleurer de bonheur. Ces larmes contenues dans son œil faisaient briller de milles feux ses yeux verts et rosés. C'était un spectacle magnifique. Je ne savais pas vraiment à quoi je devais ressembler à cet instant vêtu de mon pyjama d’hôpital allongé par terre attaqué par une fille aux cheveux roses. Roséa se leva et m'aida à me relever puis on s'assit sur le lit de la chambre face à la fenêtre. Sa tête se posa sur mon épaule gauche et je l'entourai de mon bras. Après un bref instant de contemplation, je me lançai.

-Tu sais, Roséa. J'ai fais un rêve, un long rêve ; disait-je, le regard perdu dans les nuages.

-Je sais.

-J'ai vécu dans une autre vie qui aurait pu être la mienne. Une vie qui aurait été similaire à celle que j'aurais vécu si je ne t'avais pas rencontré.

-Et ?

-Tu es la meilleure chose qui me soit arriver de ma vie mais la prochaine fois que tu devras changer ma vie comme ça, tu éviteras de me faire sauter du toit de mon lycée.

Elle rigola d'un petit rire joyeux.

-Oui, je tacherais de faire plus impressionnant la prochaine fois.

-Il y a aussi autre chose que j'ai remarqué durant mon sommeil. Ma sœur me manquait et me manque toujours. Sais-tu si elle vient me chercher comme tu l'as fais ?

-Non, elle est en cours mais tu la reverras à la maison, comme tout les autres.

-Quels autres ?

-Tu verras bien ; répondit-elle d'un sourire mystérieux.

Un long silence se fit puis s'interrompit.

-J'ai fais aussi une autre rencontre lors de mon rêve. J'ai revu Shiori.

-Shiori ? Répéta Roséa bouleversé.

-Oui, j'ai découvert qu'elle n'avait pas totalement disparu. Elle a rejoint partiellement les étoiles mais elle est aussi resté avec moi. Une partie d'elle vit encore dans mon écharpe. Oui, c'est vrai. Je l'ai vu. C'est elle qui m'a fait sortir de ce rêve et m'a fait revenir dans le monde réel. Je suis bel et bien dans le monde réel, Roséa. Shiori m'accompagnera maintenant pour toujours. Elle sera à mes cotés jusqu'à la fin de ma vie.

Je pris l'écharpe dans ma main.

-Tu vois cette écharpe ? Je l'avais déchiré et abîmé quelques fois, tu te rappelles ? Pourtant, elle est comme neuve et je ne l'avais jamais lavé ou réparé. Shiori vit dans cette objet. Elle a fait en sorte que j’apprenne mieux à me servir du dust. J'arrive à le percevoir à présent. Tu te rends compte de tout ce qui s'est passé ? Tant de chose ce sont passé. Mais dis-moi, où est Marty à présent ?

-Après le duel contre toi, il a disparu et personne ne l'a revu.

-Ah… Je m'en doutais. Shiori me l'avait dit. Il a échoué n'est-ce-pas ?

-Oui mais c'est toi qui a…

-Oui…

-Flynn…

Je me tournai vers Roséa, elle avait l'air inquiète comme si quelque chose la préoccupait.

-Qu'est ce qu'il y a Roséa ? On vient de se retrouver mais je vois que quelque chose te tracasse. Qu'est ce que c'est ?

-Il y a quelqu'un qui est apparu, juste après ta défaite. Une personne assez étrange… Il te ressemble énormément mais il est le contraire de toi en même temps.

-C'est mon double n'est ce pas ?

-Oui mais comment tu le sais ?

-Shiori me l'avait dit.

-Shiori… Je… Je n'arrive pas à croire qu'elle est toujours là.

-Tu te rappelles d'elle, hein ? Elle était toujours là quand il ne le fallait pas et elle continue encore à le faire. Tu croyais t'être débarrassé d'elle et d'accepter le fait qu'elle soit plus présente parmi nous et voilà qu'elle réapparaît dans mon rêve pour me sauver. Elle me testait, qu'elle disait. Dire qu'elle aurait pu me sortir de là bien plus tôt. Elle reste elle même au final, même dans la mort. Je comprends que je ne connaissais pas Shiori. Non, je ne la connaissais pas. Peut être que je pourrais mieux comprendre où j'en suis, ce que je suis si je connaissais son passé. Elle semble lié à moi.

-C'est vrai qu'elle était vraiment mystérieuse cette fille. Mais sinon, qu'est ce qu'on va faire maintenant ? Il faut dire que nous nous sommes retrouvé dans une sacrée mauvaise posture. Il y a DarkPeace qui veut te faire accomplir je ne sais quoi, ton double du nom de Lelouch Vald qui veut aussi te faire la peau et toute cette chose qu'est Alphilya. Je suis un peu perdu.

-Déjà, je vais aller parler à ce fameux Lelouch qui est derrière notre porte puis je verrais pour le reste.

-Lelouch ? Comment ça ? Il est derrière la porte ? Qu'est ce que tu dis Flynn ?

-Je te l'avais dis que je sais mieux maîtriser le dust maintenant, je peux le voir, le sentir et en faire plein de chose à présent. C'est un peu comme une sorte de super pouvoir et actuellement je sens un dust assez particulier derrière la porte. Il ressemble au mien sans pour autant être le même, j'en déduis juste que c'est lui.

Je me retourne et fixe le bas de la porte. J'aperçois alors une sorte de fumée rouge passer sous le bas de la porte.

-J'arrive à voir un faible fumée rouge sortir du bas de la porte, c'est du dust, aucun doute.

-Mais je en vois rien moi…

-Ce n'est pas grave, je vais m'occuper de ça.

-Flynn…

-T'inquiète, je sais apprendre de mes erreurs, fis-je avec un clin d'oeil.

Je me levai du lit, marchai quelque pas puis vis l'armoire sur ma gauche, je m'arrêtai.

-En fait, Roséa… Je pense pas que je vais me présenter comme ça devant lui. Regarde moi, ce pyjama, ça craint sérieux. Il y a des vêtements dans l'armoire ?

-Euh oui, il y a ton uniforme.

-Mon uniforme ? Sérieux ? T'aurais pas pu me mettre mon short et mon t-shirt ?

-Ces vêtements datent de l'hiver, qui irait porter un short en hiver ?

-Marty ?

-Haha, très drôle. Bon, il n'y a que ton uniforme de toute façon alors fais avec.

J'ouvrai la porte de l'armoire et je vis qu'il n'y avait effectivement que mon uniforme, mes sous-vêtements ainsi que mes chaussures. Je pris le tas de vêtements et commençai à me déshabiller lorsque Roséa me stoppa.

-Flynn ? Tu vas te changer ici ?

-Hein ? Bah oui, je vais pas aller dehors pour le faire non plus. « Salut double démoniaque ça baigne ? Attends , je vais aller me changer, t'attends ici d'accord ? ». Tu crois que je vais lui dire ça ? Et c'est pareil pour toi, je doute que tu ais envie de sortir.

-Mais quand même…

-Tu sais, tu peux me voir nu, ça me gêne pas et si tu es trop gêné, tu n'as qu'à te retourner ou fermer les yeux, je ne sais quoi. Tu sais, on est un couple et faudra bientôt passer à l'acte ; dis-je avec un sourire moqueur.

-Haha, arrêtes les fantasmes Flynn. Déjà que la fois où je croyais que tu m'avais invité dans un super restaurant italien pour passer une super soirée romantique, tu m'as amené à un Love Hotel. D'ailleurs, tu t'étais pris une de ces baffes, c'était mémorable, dit-elle en rigolant. Mais bon, je suis une fille romantique, il faudrait bien me travailler avant d'arriver à tes fins perverses.

-Tss, t'es pas drôle Roséa. Je suis pas un pervers, je suis juste un adolescent de seize ans qui est en manque sexuel.

-Je te sens très profiteur pour un ado en manque sexuel. Si t'es en manques, tu n'as qu'à faire ce que vous faites tous les mecs.

-Aller sur un site porno ?

-Bon, je me retourne, vas-y change toi, Roméo le cochon.

-Comme tu voudras.

J'enlevai mon pyjama d’hôpital et je découvris que je n'avais rien en dessous, je ne portais que ce pyjama. Je commençai à enfiler mon caleçon.

-Tu sais, tu as raté l'occasion de ta vie. Tu aurais pu voir un magnifique mec entièrement dénudé avec des pecs d'enfers et tu ne t'es même pas retourné, franchement Roséa. Je ne te pensais pas aussi pudique, je me suis trompé sur ton compte.

-Oh mais t'inquiète pas pour ça, j'ai tout enregistré ; répondit-elle en pouffant un sourire.

-Attends, qu'est ce que tu fais avec ce téléphone ? Ne me dis pas que…

-Oh que si.

Actuellement habillé de mon seul caleçon pour seul vêtement, je m'élançai d'un bond à travers toute la pièce pour atteindre le portable de Roséa. Elle retira son appareil au dernier moment et je m'écrasai comme tel un obèse dans une piscine, sur mon lit blanc d’hôpital. Ce dernier fit un bruit provenant tout droit de l'enfer

-Raté ; dit-elle avec accent.

-Je te laisse la possibilité de me voir à poils et tu en profites pour me filmer ? Si tu postes ça sur internet, tu es une Roséa morte.

-Oups…

-Quoi ?! Files-moi ce portable !

Je réussis à lui arracher le portable des mains. J'essayais de voir l'écran mais je ne vis rien à par du noir.

-Il est éteint ?

-Oui.

-Alors, c'était…

-Une blague oui.

Puis elle éclata de rire et me voyant livide sur le lit et en caleçon.

-Des pecs d'enfer tu disais ? S'exclama-t-elle entre deux éclats de rires.

-C'est bon hein, pas la peine de faire toute une histoire. Si c'est comme ça, je boude moi.

Alors, que je m'étais remis debout devant mon tas de vêtements, je commençais à mettre mon t-shirt lorsque la porte s'ouvrit violemment faisant taire les éclats de rires de Roséa d'un seul coup. Il apparu alors un garçon à l’entrebâillement. Il avait les cheveux mi-long d'un brun foncé avec quelques mèches tombant sur ses yeux un marron sombre. Pour le reste, il devait faire la même taille que la mienne environ et avait un gabarit ni costaud ni maigre, plutôt svelte. Il était habillé de l'uniforme du lycée. Une fille se trouvait derrière lui, c'était Winda, l'original, pas la Dark Winda et ça se voyait rien qu'à la lumière du visage. Tout à coup, je vis briller dans l’œil gauche du garçon, une étrange couleur rouge. Cela ressemblait comme deux gouttes d'eaux à ce phénomène qui se produisait dans mon œil, lorsque celui-ci devenait bleu. Puis, je sentis ce bleu venir lui aussi dans mon œil droit. On se fixait mutuellement, le garçon et moi puis je me décidai de briser le silence.

-Salut, double démoniaque. Comment ça va aujourd'hui ? Désolé de me présenter comme ça mais ce n'est pas comme si tu avais frappé avant d'entrer, si tu veux bien me laisser le temps de m'habiller ; dis-je tout en continuant d'enfiler mon t-shirt.

Silence.

-Tu m'as l'air bien décontracté Flynn. Ça fait un bail, n'est ce pas ?

-Ouaip, ça doit faire la deuxième fois qu'on se parle vraiment, non ? La première fois, c'était lors de mon comma ; dis-je tout en enfilant mon jean.

-Oui, je crois bien.

-Que viens-tu faire ici ? Lelouch ?

-Tu connais mon nom ?

-C'est Roséa qui me l'avait dit ; expliquai-je en tournant le regard vers elle.

Je la vis totalement stupéfaite.

-Qu'est ce qu'il y a Roséa ? Demandai-je.

-Vous… Vous… faites quoi là ? On dirait… deux amis qui discutent.

-Ami ? Ouais, on peut dire ça. C'est un peu mon pote, Lelouch ; dis-je avec un sourire.

-Ami ? Ne grille pas les étapes, Flynn ; répondit ce dernier.

-Ouais, t'es juste un peu lent, tu verras qu'on sera inséparable dans quelques temps.

-Il faut dire que je fus collé à toi pendant quasiment seize ans, je pense prendre un peu de distance maintenant, tu ne crois pas Flynn ?

-Oui, oui, ça peut se comprendre ; dis-je en enfilant mes chaussettes. Winda, qu'est ce que tu fais là ?

-Moi ? Répondit l’intéressée. Je suis juste venue accompagné Lelouch, rien de plus.

-D'ailleurs, je vous ai vu par le fenêtre. Qu'est ce que vous faisiez à voltiger entre les murs ?

-Longue histoire ; répondit Lelouch.

Je finis de m'habiller et je sautai du lit pour atterrir les deux pieds sur terre en face de Lelouch. Mon regard transperça ses yeux et je lançai.

-Bon, finis les blagues. Qu'est ce que tu me veux, Crimson ?


To be continued…



Chapitre 12 : Initiation au voyage



Spoiler :


Ce type n'est pas humain. Comment a-t-il réussie à le déduire ? Il l'a trouvé bien facilement. Il n'est pas celui qu'il prétend être. Il est différent. A-t-il un lien avec les… Probablement. Et il ne le sait probablement pas… qu'il est différent. Je repris :

-Alors comme ça, je suis Crimson ? Le dieu Crimson, c'est bien ça ?

Flynn fit un grand sourire étrange, le faisant ressembler à certain psychopathes que l'on pouvait voir dans des séries, le sourire en demi cercle et les yeux grand ouverts, pétillant.

-Oui, exactement, Crimson. Ne t'inquiète pas, je ne sors pas ça de nul part mais je sais que tu sais que j'ai raison, n'est ce pas ? Je te propose de sauter les explications et que tu nous expliques ce que tu es vraiment. Je sais tout à propos d'Alphilya et du plan de restauration et je ne veux pas de son retour. Je n'en tirerais aucun profit. Par contre… Je voudrais mieux te connaître. Cela pourrait être utile pour empêcher la prophétie. D'ailleurs même si je ne veux pas de l'accomplissement de la prophétie, je ne compte pas me suicider ou me faire tuer juste à cause d'une stupide prophétie qui pourrait se révéler fausser ou avoir une fausse interprétation. Alors, je dois pouvoir y faire face, en restant vivant.

-Je ne sais pas comment tu as fais pour savoir tant de choses alors que tu étais en train de dormir mais je ne vais pas essayer de chercher d'avantage. Ou du moins, pas pour l'instant. Installez-vous bien confortablement, c'est une longue histoire.

Roséa répondit sur un ton d'incompréhension :

-Attends… Flynn dit que tu es le dieu Crimson et toi tu ne cherches même pas à le contredire où à savoir pourquoi il le sait, tu vas juste nous expliquer que tu es le dieu Crimson ?

-Oui.

-Tu fais tout un flan lorsque je t'ai dis que tu étais le double de Flynn et là… Pourquoi vous êtes tous aussi tordus ?

-Tu verras bien ; répondis-je, sur un ton mystérieux.

Je fis signe à Winda d'aller s’asseoir sur le lit en compagnie de Flynn et Roséa puis une fois les trois assis et prêt à m'écouter, non sans quelques râles de Roséa, je commençai à raconter mon histoire.

-Tout d'abord, je vais me présenter moi. Je suis bel et bien Crimson, celui qui a éradiqué de Terre les alphilyens. Je ne suis pas un alphilyen même si certaine personne le pense. Je suis apparu bien avant les alphilyens ou même les humains, je dois avoir environ un milliard d'année si on convertit le temps à votre échelle.

-Un milliard !? S'exclama Roséa. Mais c'est impossible !

-Et pourquoi ce le serait pas ?

-Comment ton corps peut supporter tant d'année et ainsi que ta mémoire ? Tu te souviens de tout ?

-Bien sur que je le peux, je suis un dragon.

-Un dragon ? Répéta Flynn, septique.

-Oui, je suis ce que vous appelez un dragon ou en tout cas, c'est mon apparence d'origine. Nous les dragons sommes des êtres singulièrement différents de toutes les espèces organiques. En fait, nous ne sommes pas organiques mais construit à partir d'une autre matière : l'Ether. L'Ether est une énergie abstraite un peu comme le dust et elle constitue notre être. L'Ether ne sert qu'à faire vivre un dragon. Cette énergie permet bien d'autre chose tout comme le dust, elle est bien plus puissante d'ailleurs. Pour tout dire notre esprit n'est pas quelques chose de physique, je ne suis pas quelque chose de physique. Je suis seulement de l'énergie.

-Mais comment fais-tu pour avoir un corps ? Demanda Roséa.

-C'est grâce à l'Ether. Tout comme le dust, je peux la modifier pour former ce que je veux, enfin… plutôt ce que je voulais. J'ai formé donc un corps organique pour pouvoir me déplacer librement dans l'univers puis, je me suis installé ici. Je ne suis qu'un jeune dragon, les premiers furent apparus à la naissance de l'univers. Contrairement à vous, nous n'avons pas besoin d'oxygène pour vivre et notre Ether supporte aussi bien le zéro absolu que les température infini haute. Techniquement, je suis immortel. La vrai immortalité. Winda l'a très bien vu. Aussi, nous n'avons pas vraiment les mêmes notions de temps. Je vis des milliards d'année, pour moi une journée n'est rien mais ne comparez pas l'Ether à un cerveau humain ou à des neurones. L’éther est quelque chose d'abstrait et d'infini. Je peux me souvenir d'énormément de choses ainsi, je peux me souvenir de toute ma vie même si il y a quand même des zone d'ombre mais c'est ce qu'on appelle la mémoire sélective n'est ce pas ? Tout de même ça me fait vraiment bizarre de m'adapter au rythme humain de vingt-quatre heures, j'ai l'impression d'être tout le temps pressé. Il est loin le temps où je faisais des sieste de quelques dizaines d'années. D'ailleurs, si vous voulez une comparaison amusante, si on compare le stade de développement des humains et des dragons, mon stade de développement est égal à seize ans en notions de temps humaine. Si vous voulez, j'ai un age mental égal au vôtre malgré que je suis vieux d'un milliard d'année. Je sais, ça paraît fou. Si vous voulez vraiment être précis, pour moi, soixante million d'année correspond environ à une année chez un être humain. Mais bon, passons. Il y a donc mille ans, je suis donc arrivé sur ce monde et j'ai vu le bordel qu'Alphilya avait mit et je m’ennuyais alors j'ai provoqué la chute d'Alphilya puis installé les Rulodomino ainsi que le duel de monstre. Puis, je ne sais plus ce qui s'est passé mais j'ai disparu et je suis arrivé dans le corps de Flynn avec une notion du temps humaine et la perte totale du contrôle de l'Ether. Tout ce que je sais, c'est que je suis immortel et que je peux maîtriser le dust à la place de l'Ether, c'est tout.

Silence.

-Donc, tu es un dragon vieux d'un milliard d'année avec l'age mental d'un ado de seize ans qui s'amuse à sauver le monde parce qu'il s’ennuie et qui a perdu ses pouvoirs et est devenue humain, c'est bien ça ? Dit Roséa.

-Oui, c'est ça ; répondis-je.

Silence.

-Et pourquoi, tu ne veux pas du retour d'Alphilya ? Demanda Flynn.

-Parce qu'ils en ont après moi. Et je ne veux pas perdre des milliard d'année de mon temps en perdant un duel des ténèbres et voir mon Ether être emprisonné dans le néant jusqu'à ce que je renaisse. Ma durée de vie est certes infini mais passer des milliards d'années à errer dans le néant au rythme d'un humain, c'est une perspective carrément longue et chiante. Tout ce que je veux pour l'instant et de retrouver mon Ether. Mais je ne sais pas comment la retrouver alors j'essaie de me préserver. Logique non ?

-Oui, c'est vrai ! C'est super logique ; s'exclama Winda qui n'avait rien comprit.

-Eh bien, eh bien… Voilà seulement six moi que je suis dans ce monde et voilà que je retrouver embarqué dans une prophétie avec un dragon vieux d'un milliard d'année et d'une fille aux cheveux rose sur un fond de complot mondial pour restaurer une race d'homme. Je me demande si c'est vraiment réel parfois…

-Mais bien sur que t'es dans la réalité ! S'exclama Roséa. Tu n'est plus dans ton rêve !

-Oui, c'est vrai. Tu as raison ; répondit-il avec un sourire dévoilant un éclat blanc.

-Il y a une dernière chose que je vais vous dire ; continuai-je. Ce n'est pas parce que je vous ai raconté tout mon passé que c'est finit et que l'on est ami. Je ne vous déteste pas mais je ne vous aime pas non plus et je continuerai à agir seul comme je l'ai toujours fais. Je te laisse te débrouiller Flynn mais si tu fais quoi que ce soit de compromettant pour moi, tu peux savoir que ce sera toi le responsable et tu dois aussi savoir que je suis capable de tout.

-Alors je vais dire aussi une dernière chose Lelouch. Je suis aussi fort que toi pour l'instant et je peux très bien te battre et prendre ton âme…

-…Mais tu ne le feras pas…

-Car la violence est le…

-…dernier refuge de l'incompétence ; compléta Flynn avec un léger sourire.

-Alors on s'est compris, c'est déjà une chose. Winda ? Viens, on s'en va. Laissons Flynn à ses joyeuses retrouvailles avec sa famille ; dis-je sur un ton ironique.

Et je partis avec Winda. Je pris l’ascenseur et enfonça le bouton pour descendre au rez de chaussé avec Winda derrière moi. On descendit sans se dire un mot. Un bip sonore retentit et la porte s'ouvrit laissa la blanche lumière du jour pénétrer la cabine. Je sortis donc de l’hôpital puis une fois dehors Winda me lança :

-Alors tu es vraiment un dragon ?

-Oui

-Pourtant, tu ne ressembles pas vraiment à ce que je pensais des dragons.

-Eh bien, je peux changer de formes, enfin… je pouvais.

-Ah ?

-Je ressemblais réellement à un de vos dragons, avant, il y a des millions d'années mais il faut dire que la forme humaine est bien plus pratique.

-Ah oui, peut être. Mais c'est beau un dragon.

-Oui mais c'est pas pratique.

-Mais c'est mignon.

-Je n'irai pas jusqu'à dire ça…

Silence.

-Bon, déclara Winda, moi j'y vais. J'ai des trucs à faire alors je te laisse.

-Tu vas en cours ?

Elle rit d'une voix légèrement flûté.

-Non, je pars faire autre chose mais je ne suis pas ma sœur alors je n'ai rien à te dire. Je peux faire mes cachotteries toutes seule si je veux moi.

-Hum… Soit. Comme tu voudras.

-Okey ! A toute !

Et elle partit en courant dans la rue en agitant sa main derrière elle en signe d'au revoir. J'agitai ma main également puis une fois qu'elle avait disparu à un tournant de la rue, je pivotai de façon à faire un demi tour et rentrai en direction du manoir. Le manoir, ce bâtiment titanesque qui devait être bien plus grand que les nombreux château que j'avais pu apercevoir un millénaire auparavant restait dans la logique de la ville qui était composé uniquement de bâtiment dimensionné pour des géants voire des titans. Le manoir se trouvait à l'autre bout de la ville et je espérai l'atteindre en moins de deux heures. J'étais optimiste. Ma marche à travers la ville me permit de contempler, cette fois ci depuis la surface, la ville ainsi que que sa composition. L’hôpital se trouvait un peu à l'extérieur du centre ville. Les structures restaient pour la plupart des immeubles touchant pour la plupart les nuages mais ils restaient moins grand que ceux se trouvant dans le centre, on appelait cela le précentre, le centre qui est avant le centre. Dans le vrai centre, les rues étaient uniquement piétonnes. Il était strictement interdis d'utiliser un véhicule, peu importe lequel, qu'il soit d'origine mécanique ou un monstre. D'ailleurs, ma petite escapade avec l'engin à grappin n'était pas autorisé normalement. En sortant du centre et du précentre, on se retrouvait soit dans la banlieue si l'on était du coté Est de la ville, soit directement dans la forêt à l'Ouest. Le manoir se trouvant à l'Est tout comme le lycée, je devais traverser la banlieue qui était composé uniquement de pavillon. Il n'y avait que ça avec quelque hypermarché. Un vrai océan d'habitation. Les gens ne voulant pas habiter à des hauteurs vertigineuse comme on pouvait trouver dans le précentre allait là bas. Ils avaient l'avantage de profiter de l'air pur de la ville et d'une maison à plusieurs étages mais ils étaient très éloignés des infrastructures essentielles comme les marchés, les banques, les écoles, etc… C'était le prix à payer si on ne voulait pas vivre dans une tour. De toute façon, peu à peu les gens commençaient à quitter les banlieues pour s'installer dans les immeubles qui devenaient de plus en plus haut car habiter dans un immeuble ne signifiait pas vivre dans un tout petit appartement mais plutôt dans une vrai à maison pouvant dépasser les cinq pièces avec un jardin et une terrasse qui faisait en même temps office de balcon. Autant dire que les avantages des pavillons des banlieues régressaient peu à peu. Et tout cette urbanisation qui se faisait en parfaite harmonie avec la nature comme le montrait la forêt Sylvan ou les immeubles tous recouverts de murs végétaux, le gazon recouvrant les trottoirs et les innombrables arbres se trouvant dans toute la ville.

Après plus de deux heures de marche, je voyais enfin le manoir apparaître devant moi. J'aurais pu utiliser un dragon transporteur pour aller plus vite mais avec les récents événements passés, je n'avais pas trop envie, préférant alors la marche. Une immense étendue d'herbe entourait le manoir tel une prairie. L'herbe qui devait mesurer plus d'un demi mètre ondulait au fil du vent et faisait refléter la lumière du soleil comme des des vagues parcourant l'étendue verte. Le vent se mit à souffler plus fort, beaucoup plus fort. Mes cheveux volaient, le bout de mon écharpe claquait, ma chemise de mon uniforme qui était ouvert se balançait au fil des rafales. Je m’arrêtai face à cette tempêtes, abandonnant mon effort pour essayer d’avancer. Le vent était si fort que je ne n'entendais même plus la petite voix en fond de ma tête, ma petite voix qui disait me toute mes pensées, qui me permettait de rêver intérieurement, de réfléchir. Cette petite voix là, je ne l'entendais même plus. Je levai la tête en direction de la forêt Sylvan et je vis les feuilles des arbres se secouer face aux secousses de l'air. Je tournai sur moi même et aperçu que je fus seul dans le environ. J'étais tout seul dans cette tempête. Cela me faisait du bien. Bizarrement, j'aimais ce vent. Après une seconde vérification pour voir qu'il n'y avait que moi, j'écartais les bras pour sentir au maximum le vent me balafrer le visage. Je ne pensais plus à rien. A rien. Je vis tout à coup Winda au loin dans la prairie, me tournant le dos. Je tendis le bras vers elle puis elle disparut. Plus rien. Est-ce une apparition ? Mon bras tomba. Il n'y avait rien. Jamais rien.


J’ouvris la porte d'entrée du manoir. Personne. Je regardai l'heure sur l'horloge de la salle d'entré. Il était presque seize heure. Normal qu'il n'y avait personne, les cours finissaient vers dix-huit heure environ. Je décidai alors d'aller dans ma chambre et de me laver et d'aller regarder quelques trucs sur l'ordinateur. Deux heures plus tard, je regardai à travers la fenêtre de la chambre et je vis que le ciel commençait déjà à s'assombrir dangereusement. C'était peut être le début printemps, mais ce n'était que le début et la nuit tombait toujours aussi vite. Je commençai à entendre des bruits venants des couloirs, les gens rentraient des cours. La porte de la chambre s'ouvrit et mon colocataire entra dans la chambre sans un mot, sans un regard. Je n'avais jamais compris pourquoi on devait avoir un colocataire ou même partager les chambres. Le manoir était immense et il devait bien avoir assez de chambre pour chaque personne y vivant. Mais on était tous regroupé dans ces deux couloirs, celui des filles et celui des garçons et séparé par ce grand halle. A y réfléchir, je ne connaissais rien de ce manoir excepté les dortoirs, le halle, madame Kruger et la cafétéria. Rien. Cette réflexion me piqua de curiosité.

-Hey ! Natsu, tu connais le manoir toi ?

Il se tourna vers moi le regard perplexe comme si il trouvait la question bizarre.

-Bien sur que je le connais, je vis ici tout de même.

-Oui, mais je voulais dire, est ce que tu connais le manoir si on excepte les dortoirs, la cafétéria, le halle et Kruger ?

-Ah… euh, non. Il fit un tête pensive. C'est vrai qu'en y réfléchissant…

-Le manoir vu de l'extérieur est immense n'est ce pas ? Il est perdu dans une prairie encore plus grande et nous vivons sûrement que dans une portion minuscule du bâtiment. Et on ne connaît rien du reste du manoir. Rien du tout.

-C'est vrai ; approuva Natsu.

-Ça me donne envie d'aller le visiter.

-Hein ?

-Je sais pas mais Kruger ne vous en a jamais parlé n'est ce pas ? Jamais on vous a informé que l'on vivait dans une partie minuscule du manoir, hein ? C'est la meilleure technique pour cacher quelque chose finalement. Personne ne peut se douter d'une chose qui n'est pas à sa connaissance. Pourtant… Il y a vraiment que moi qui à remarqué ce détail ?

-Je ne sais pas mais ce soir je ne suis pas d'humeur à enfreindre les règles, j'ai un exam' à travailler pour je ne sais pas quand alors il faut que je bosse. Fait tes escapades nocturnes tout seul. Moi, je prépare mon deck pour demain.

Je décidai finalement de laisser tomber mon idée de visiter le manoir ce soir, j'avais bien autre chose à faire comme préparer l'arrivé de Flynn en cours. Dire que je me retrouve à devoir passer les cours avec lui, quelle plaie !


J'étais allongé en haut du lit superposé et j'essayais de dormir. Je remuais dans tout les sens sans parvenir à trouver le sommeil. Finalement, je rouvris les yeux et regardai Natsu assit à son bureau en train de modifier son deck, la lumière de la lampe allumé.

-Natsu, ça fait deux heures que tu modifie ton deck… Sérieux…

-Tu penses que je devrais garder le maxx C ou l'enlever ?

-Mais je m'en bas les…

-Oui je vois, je devrais le garder. Tu as raison.

-Éteins c'te putain de lampe, sinon je viens et je bouffe ton deck.

-Ohlala, c'est bon j'arrête ; répondit Natsu en soupirant.

Il se leva et éteignit la lampe et se coucha ensuite dans son lit. L'obscurité totale nous enveloppa. Je pouvais enfin trouver le repos. C'est ce que je croyais. Une heure plus tard, j'étais toujours en train de remuer dans mes draps. Cette condition d'humain était vraiment trop contraignante. Ne pouvoir pas s'endormir lorsqu'on le veut, voilà une chose horrible. Tout à coup, lorsque j'ouvris mes yeux je vis une étrange lumière rouge sur le plafond. La lumière provenait directement de mon œil, j'eus la confirmation lorsque je passa ma main devant mes yeux et que je vis la lumière se refléter sur ma main. J'entendis alors comme un murmure dans mon esprit, une voix inaudible qui provenait de partout et nulle part à la fois. Mon instinct me dit de me lever et d'aller dans le halle, ce que je fis. Je mis d'abord mon uniforme et mon deck à ma ceinture puis je partis hors de la chambre. Sortis par la porte, je pris à gauche dans le couloir et atterrie dans le grand halle. J'entendis de nouveau murmure, un peu plus audible cette fois ci. Tout mes sens m'indiquaient de sortir du manoir. Je me demandais si il fallait vraiment que je fasse ce que mon instinct voulait faire puis, entre le fait de m'ennuyer à mort dans mon lit et vivre une aventure intrépide dans le manoir, le choix était vite fait. Je marchai à présent dans le halle sur la pointe des pieds, essayant de faire le moins de bruit possible. J'entendais le bruit de ma respiration à chaque pas et le noir ainsi que le silence ambiant m'était oppressant. Je pouvais tout de même percevoir la faible lumière rouge provenant de mon œil. Je n'aimais pas du tout ça. Au final, j'atteignis la porte d'entrée grâce à l'aide mon portable qui avait l'option lampe torche ce qui était bien pratique pour se déplacer dans la nuit. Je voulus ouvrir la porte mais la poignet refusa de bouger. Je braquai la lumière de mon engin sur la porte et je vis qu'elle était verrouillé de l'intérieur durant la nuit. Je me sentis bête de ne pas y avoir pensé. Je regardai plus attentivement le système et je ne voyais pas comment le craquer.

Alors que je commençai à désespérer devant la serrure, j'entendis tout à coup un « clac » et je vis le verrou s'ouvrir et la porte s'ouvrir lentement devant moi, dévoilant une nuit étoilé. Je n'avais rien fais, la porte s'était ouverte toute seule, comme par magie. Je n'avais même pas sentie de dust. Étrange. Après être resté plusieurs secondes interdits devant la porte et avoir jeté un coup d’œil tout autour de moi pour m'assurer que personne n'était dans les parages, je sortis du manoir. Je sentais l'air frais de la nuit caresser mon visage. Il y avait encore du vent, certes beaucoup moins fort que la dernière fois, mais la brise se sentait tout de même. Après être sortis, je me dirigeai là où mon instinct le voulait, c'est à dire dans le champ à gauche de l'entrée. Je marchai à pas lent et mesuré tout en contemplant la lune entière dans le ciel.

C'était une nuit magnifique pour un humain. Une fois arrivé à la bordure du champs, je descendis mon regard dans la lointaine nuit et je vis un spectacle qui me laissai stupéfait. Je vis Winda ainsi qu'une sorte de halo vert tout autour d'elle. Elle était dos à moi et son visage illuminé par cette lumière verte dévoilait une partie de son visage qui regardait, d'un air perdu le ciel. Elle se retourna et me vit. La lumière verte dévoilait maintenant entièrement son visage et je reconnaissais les traits de la Dark Winda. D'un signe de la main, elle me dit de venir la rejoindre, ce que je fis. Les yeux de Winda brillaient d'une étrange couleur verte émeraude. En me rapprochant d'elle, je vis alors comme des arcs de lumières l'entourer et lui tourner autour. C'était une manifestation de dust à l'état originelle modifié légèrement par le karma de l'utilisateur. Pourtant, je ne le sentais pas. La couleur d'un dust était associé à son utilisateur. Le dust à l'état naturelle est invisible et imperceptible mais ceux qui savent le maîtriser peuvent transformer le dust originelle en le leur. Le dust prend alors la couleur de son utilisateur et cette couleur peut varier en fonction de l'évolution de l'individu. Cela explique aussi pourquoi chaque personne maîtrisant le dust peut posséder que ses techniques propres.

Je m'arrêtai à environ un mètre de Winda. Nos regards se fixaient mutuellement dans les yeux, les deux totalement dénué d'expression.

-Lelouch, commença Winda, je suis venue te chercher.

-Qu'est ce qu'il se passe Winda ?

-Je suis juste venue te voir, j'ai besoin de toi.

-Dis-moi, est ce que ça a un rapport avec la chose que tu m'as dites au café ?

Silence.

-Est ce que ça a un rapport avec le fait que tu m'aimes ? Répétai-je.

Le souffle s'arrêta. Un nuage cacha la lune, les lumières rouges et vertes brillaient d'un nouveau souffle puis, une larme coula. Cette larme, n'était pas la mienne.


To be continued…



Chapitre 13 : Voyage philosophique



Spoiler :


Ce n'était qu'une larme pour eux, c'était un torrent pour moi. Je ne la connaissais pas bien mais j'avais vite compris que ses sentiments s'étaient tellement affaiblis que la moindre parcelle, le moindre bout d'une émotion était une essence pure de ce sentiment. Cette larme ne signifiait pas qu'une larme, une tristesse passagère. C'était bien plus que cela, c'était ce que Winda avait de plus triste en elle. Cette larme était précieuse, elle contenait l'essence même de la Dark Winda, son origine, la cause même de son apparition. La goutte d'eau perla sur sa joue puis flotta dans les airs pour s'écraser sur le sol meuble.

-Winda…

Silence.

-Lelouch, reprit-t-elle avec sa même voix dénué d'expression contrastant avec ses yeux remplis de larmes. Je suis désolé… Je n'aurais jamais du te dire ça…

-Qu'est ce que ça change que tu me l'ais dis ou non ?

-Je vais changer Lelouch. Je vais disparaître.

Silence.

-Disparaître ? Répétai-je abasourdi.

-Le syndrome de Barnaby n'est pas qu'une simple séparation de l'individu, ça peut rester à ce stade mais ça peut évoluer aussi.

-Évoluer ? Et comment ?

-J'ai éprouvé un sentiment qui m'étais jusque là totalement interdit. Seul la première Winda pouvait le connaître mais je l'ai connu aussi. C'est contraire au syndrome. J'ai brisé le dernier mur. Je vais commencer à redevenir la Winda qui était avant Barnaby…

-Mais ça ne te réjouit pas de guérir, de redevenir comme avant ? Une seule entité ?

-Puis mon esprit va être effacé et je vais disparaître. On ne peut pas guérir de Barnaby. C'est impossible.

-Toi ? Tu vas disparaître ?

-Oui, et j'ai besoin de toi.

-Mais tu sais bien que je suis un dragon, je me fiche bien de ton cas comme tant d'autre.

-Je t'aime.

-Sais-tu combien de personne m'ont dit ça depuis que je vis sur Terre ? Des milliers. Qu'est ce que tu aurais de différent ?

-Avant, on t'aimait car on te respectait. Tu n'attirais que les femmes qui cherchaient la pouvoir, elles ne t'aimaient pas pour ce que tu es, Lelouch, mais parce que tu étais Crimson. Moi je t'aime parce que tu es Lelouch. Tu devrais mieux me comprendre car tu es devenu humain.

Les nuages dévoilèrent alors la lune qui m'éclairait d'une lumière pâle.

Silence.

-Et comment je pourrais t'aider ?

-En m'accompagnant dans mon voyage.

-Dans ton voyage ?

-Mon voyage d'adieu à ce monde, et je veux que tu me suives tout le long de ma fusion en l'ancienne Winda.

-Alors tu veux que j'accompagne une fille aux cheveux verts, schizophrène et qui m'aime, dans un voyage à la place d'aller de nouveaux en cours et de revoir Flynn et Roséa ? Je ne sais pas comment tu fais pour choisir des mots aussi juste avec moi mais… tu m'as convaincus. Je viens avec toi.

Une nouvelle brise souffla dans la prairie.

-Quand pars-tu et où ça ?

-Rejoins-moi demain à ce même endroit à huit heures, ce sera tout.

-Demain, aujourd'hui ou demain, demain ?

-Aujourd'hui.

-D'accord. Alors on se dit à tout à l'heure.

-A toute à l'heure.

Je me retournai et, sans lancer un regard derrière moi, je revins dans ma chambre et je m'endormis d'un sommeil profond.


Sept heures quarante-trois. Personne à l'horizon. J'étais, contrairement à mon habitude, en avance. Je repensais à ma façon d'agir ces derniers temps. J'étais bizarre, j'avais l'impression d'agir comme un humain. Ma perte d'identité me faisait réellement perdre mes sensations dragonnesque et mon sommeil de mille ans n'avait pas aidé. Le vent soufflai toujours, mais moins fort. Je n'avais rien pris avec moi excepté mon deck. Je me demandai si il allait vraiment me servir mais je l'avais tout de même pris au cas ou. J'étais habillé toujours de ce même uniforme aux traits bleus pour ne pas me faire chopper par Kruger en sortant. Je ne voulais pas perdre mon temps.

Sept heures cinquante-neuf. Toujours personne. Le ciel se couvrait et d'important nuages gris commençaient à pointer le bout de leurs nez. Je n'avais pas envie de me prendre la sauce. En plus, le sol se transformerait en boue et ce serait horrible. J'espère qu'elle ne esera pas en retard.

Huit heures. J'aperçois Winda marcher à l'autre bout du champ. Elle est ponctuel, ça fait du bien. Je vais à sa rencontre et une minute plus tard, je la rejoins. Elle était toujours sous l'apparence de la dark Winda. Je me demandais d’ailleurs si la clear Winda connaissait les arrangements de la dark. Lorsqu'on fut face à face, je pris la parole.

-Alors, tout est prêt ?

-Oui.

-Avant de partir, j'ai plusieurs questions à te poser.

-…

-La première est, si ta sœur connaît tes agissements ?

Elle hocha la tête pour affirmer une affirmation.

-Très bien, la seconde est : quel est la destination ?

-Je ne sais pas.

-On va faire comment pour voyager si on ne connaît même pas la destination ?

-Tu verras.

-Très bien, comme tu veux. Troisièmement, on va se déplacer comment ?

-Tu verras.

-Quatrièmement, il fallait que je prenne des affaires ? Je vois que tu n'en as pas…

-Non.

-Bon, bah c'est tout. Donc deux questions sans réponse sur quatre ? C'est un nouveau record !

-Donnes ta main.

-Hein ? Comment ça ?

-Donnes.

Je lui donne ma main et elle la serra fermement dans la sienne puis je la vis commencer à plier ses genoux. Je compris alors où elle en voulait en venir.

-Oh putain…

Et on s'envola encore une fois. Je sentis tout mes organes s'écraser dans mes jambes et mon bras s'arracher petit à petit à mon épaule. On traversa à une vitesse ahurissante la masse de nuages noir et je les vis s'éloigner loin de moi. L'air devînt frais très rapidement. Je finis par réussir à hurler quelques mots dans l'air ambiant qui me giflait la figure.

-Winda ! Comment on redesceeeeent !?

Elle se tourna vers moi, l'air étonné, elle sortit une carte de sa boite puis la tendit du bout de son bras et une lumière jaillit de la carte. Le dragon de la dernière fois apparut dans un éclat et lorsqu'on atteignit le point de notre ascension, le dragon se plaça en dessous de nous de façon à qu'on atterrisse tout les deux sur son dos sans problème. Le dragon descendit alors lentement pour revenir à une altitude moyenne, juste en dessous des nuages nous permettant de voir le sol. Une fois l'habitude prise d'être sur le dos de la bête ailé, j’engageai la discussion avec Winda.

-Alors, qu'est ce que tu compte faire ?

Elle ne répondit pas, elle se contenta de fixer l'horizon. Le soleil n'était encore qu'à l'aurore et la douce lumière de l'astre éclairait faiblement les nuages. On pouvait encore apercevoir quelques étoiles dans le ciel.

-Voler.


« Blanc »


Le soleil était haut dans le ciel à présent. Cela devait faire plusieurs heures que l'on devait voler.

-Sais-tu pourquoi je n’essaie même plus d'engager la discussion, Winda ?

Elle se retourna et fit un « non » de la tête.

-Simplement parce que je sais que je vais être assaillie par un torrent de paroles lorsque l'autre Winda sera apparu. Alors je profite du silence.



-Je ne sais pas pourquoi mais j'aime beaucoup ce silence qu'il y a avec toi. Ça le rappelle un peu une partie de ma vie, lorsque j'errais dans le vide spatiale sans but précis. Je m'étais juste élancé d'une planète rocheuse un peu du même style que celle-ci puis je m'étais abandonné à l'espace durant quelques centaines d'années à votre échelle. Mais lorsque j'étais un dragon, je n'avais pas la même perception du temps que vous. C'était comme si j'avais fait une longue sieste. Ça faisait un peu comme des vacances finalement. Si je dois t'avouer une chose, c'est que la vie d'un dragon est longue, très longue. Nous vivons éternellement alors nous n'avons pas vraiment besoin de nous multiplier comme vous. On est très peu dans l'univers. Un dragon est un être solitaire, il n'a ni besoin d'enseignement, ni besoin de société. Ils vivent chacun de leur coté, seul. La vie d'un dragon peut être alors très longue et ce, sans croiser un seul être de sa même espèce. J'ai eu de la chance de croiser dans ma vie mon père mais ce ne fut qu'un court instant, le temps d'un regard. Certain dragon ont même choisie de se sceller à jamais pour ne plus à subir l’éternité de leur existence. L’éternité paraît une bonne chose au départ mais elle ne l'est pas. Toute chose a une fin et si elle ne vient pas d'elle même, alors on la provoque soi même. Malgré tout, le temps qu'ont les humains à vivre me paraît bien court. Je leur donnerai bien quelques centaines d'années à vivre en plus.

-Les humains ne sont pour la plupart que des êtres insignifiants ; répondit Winda. Si tu les regardes de loin, ils sont comme des insectes. Ils remplissent chacun une fonction pour faire fonctionner une société. Ils ne sont que des pions.

-Oui, c'est vrai. Le sens de votre vie est bien peu de chose. Vous êtes un engrenage de l'univers, rien de plus.

-Un engrenage ?

-Dans un univers, chaque chose est là car elle a une fonction, une utilité. Vous n'échappez pas à cette règle. Vous n'êtes pas unique, vous êtes une espèce comme tant d'autre.

Silence.

-Pourtant, il y a une chose qui vous différencie des autres espèces. L'individu. Vous avez une grande chance d'avoir une conscience personnel au dessus de la conscience collective. C'est une preuve de liberté, de la vrai liberté. Vous vous rapprochez un peu au dragon par ce fait.

-Les dragons… on dirait une utopie.

-Je ne sais pas. Je sais juste que nous représentons la liberté ultime. Mais la liberté ultime à un coût, comme toute chose. Tu dois connaître cette phrase, non ? « La liberté d'un individu s'arrête à celle d'autrui ». Cela veut dire que si l'« autrui » n'existe pas, ta liberté est sans limite, ta solitude aussi.

-Les dragons… la liberté ultime…


La nuit commença à tomber. Je demandais à Winda si nous allions atterrir pour dormir et subvenir à nos besoins primaires comme manger ou aller au toilette.. Elle répondit que ce sera le cas mais que ce ne sera pas possible tout de suite car nous nous trouvons au dessus de l'océan. Je confirmai ses propos en ne voyant aucune lumière autour de moi Une heure plus tard, j'aperçus enfin une lumière provenant probablement d'une petite ville côtière. On se posa puis on entra dans une sorte d'auberge typique d'un ancien temps. La salle d'entrée était composé d'un comptoir ainsi que de tables rondes. Tout le mobilier ainsi que la structure de la maison était en bois. Je parierai sur le fait que si je sortais dehors en plein jour, je pourrais voir un toit fait de pailles. Malgré toute cette décoration médiévale, on pouvait apercevoir dans certain recoin des entrées pour la climatisation ce qui me rassura un peu. Ce n'était qu'une décoration, l'auberge était tout de même équipé de technologie moderne. On se dirigea alors vers le comptoir et un grand homme costaud aux épaules carrés, cheveux hirsutes et une petite barbe grisonnante nous accueilli. Tout en nous parlant, il nettoyai une choppe de bières à l'aide d'une serviette.

-Bienvenue les enfants ! S'exclama-t-il d'une voix bourru qui lui allait totalement. Vous êtes à l'auberge des dragons d'émeraudes ! Que voulez vous ?

-Nous voudrions passer la nuit ici et peut être manger…

Je me tournai vers Winda et lui fit un regard interrogateur.

-Tu veux deux chambres séparés ou une chambre à deux ?

Elle n'eut pas le temps de répondre lorsque l'aubergiste prit la parole.

-Il ne reste qu'une chambre mon grand. Soit vous dormez tout les deux dans la même chambre comme un jolie petit couple amoureux, soit l'un peu dormir dans l'écurie et l'autre dans la dernière chambre.

Il s'exclama d'un rire gras puis se reprit devant nos regards blasés.

-En fait, j'ai pas d'écurie. C'est pour ça que c'est drôle…

-Vous faites vraiment votre rôle jusqu'au bout ; répondis-je d'un ton cassant.

-Oh tu sais, c'est parce que je suis comme ça que les gens aiment bien l'auberge. Il ne reste qu'une chambre, ça témoigne bien de son succès n'est ce pas ? J'aime bien mon physique et j'aime bien jouer le rôle du tavernier même si c'est une auberge et pas une taverne, j'm'en fous. Mais bon, je ne rigole pas sur les chambres les enfants. Il n'en reste qu'une seule de deux places.

-Winda ?

Elle acquiesça.

-On prend cette chambre alors. Ça fera combien ?

-Bah, vu que vous n'avez pas le choix de la chambre, je vous fais un prix d'ami. Ce sera seulement vingt-quatre Dominos au lieu de trente-cinq.

C'est là que je me rendis compte que je n'avais rien pris du tout. Je n'avais que mon deck et mon disque attaché à ma ceinture. Un bras se tendit au dessus de mon épaule et je reconnu la main de Winda avec un billet dans les doigts. L'aubergiste sourit et encaissa le billet pour nous rendre la monnaie et nous indiqua le numéro de notre chambre.

-Ne faites pas trop de chose cette nuit, les enfants ; s'exclama une nouvelle fois le barbu, les murs sont fins. Son rire fut interrompue par un client qui redemanda une bière et quelque critiques sur ses réflexions un peu déplacé.


Une fois installé dans la chambre qui ressemblait exactement au reste de l'auberge, c'est à dire très rustique, je me rendis compte que l'on avait juste un lit double pour nous deux. J'avais l'habitude de dormir soit en pyjama soit en caleçon. Je n'avais pas le premier choix et le second me paraissait un peu trop limite. Alors que je m'interrogeai sur mes habits pour la nuit, Winda tira alors une carte de sa boite et la posa sur son disque. Ses habits noirs habituels se changèrent en un instant en un pyjama blanc avec des nounours rose. Je fus stupéfait pendant quelques secondes quelques secondes.

-Je te croyais dark et tout et tu me sors ça ?! M'exclamai-je.

-J'aime bien ce pyjama.

-C'est quoi ce bordel ?

-Tu n'as pas de pyjama ?

-Tu m'as dis de ne rien prendre !

-… C'est vrai.

-Je dors comment alors ?

-Comme tu veux.

-Je vais rester habillé alors.

-Comme tu veux.

La lumière s'éteignit et nous étions allongé tout les deux dans le lit. Au bout de quelques minutes, Winda s'était déjà endormi mais je n'arrivai pas à fermer l’œil. Je repensai encore à tout ce qui s'était passé depuis ma « réincarnation » en humain et je souris. J'avais appris à voir les choses sous un nouveau point de vue, un point de vue humain avec tout ce qui impliquait excepté le fait que je restai immortel. C'était assez instructif finalement.

Tout à coup, j'entendis Winda prononcer des mots :

-Mort… Tous mort…

Je me retournai brusquement pour comprendre ce qu'il se passait. Je vis le visage de Winda, avec ses yeux clos. Une larme avait coulé, laissant qur son passage, un tracé scintillant.

-Maman… Je ne voulais… pas.

Un seconde larme coula.

-Aide moi…

Elle se tourna sur elle même plusieurs fois et violemment comme si elle voulait rejeter des fantômes qui l'attaquait. Elle s'arrêta brusquement puis pris ma main dans la sienne.

-Sauve moi…

Je fus trop bouleversé pour tenter quoi que ce soit. Je laissai alors ma main dans la sienne puis après de longues minutes, je m'endormis à mon tour, l'esprit agité.


To be continued…



Chapitre 14 : A vent et à sang



Spoiler :


Le soleil se leva et de fins rayons de lumières traversaient le rideau tiré devant la fenêtre. Je regardais le plafond de la chambre avec application, étant de plus en plus surpris par la fidélité faite aux chaumières typiques féodal par le constructeur de l'auberge. Au bout d'un certain moment, je me levai du lit pour aller faire ma toilette dans la salle de bain. Je me regardai dans le reflet du miroir et repensai à la couleur de mes yeux. Je le savais au plus profond de mon être que cet œil allait être un élément majeur de ce qui va se produire bientôt mais comment et pourquoi ? Sur ces réflexions, je pris une douche. Une fois lavé, je sortis de la salle de bains, les cheveux trempés et la serviette autour de mon cou, je vis la clear Winda assise sur le lit qui me dévisageait d'un air curieux. Je détournai le regard et continuai de me sécher les cheveux tout en me dirigeant vers le lit où je m'assis. Une fois les cheveux secs, je lançai la serviette sur la chaise de bureau et je revis Winda qui était toujours en train de me dévisager d'un air étrange. Elle avait son pouce appuyé sur sa lèvre supérieur, avait les yeux grands ouverts et un sourire surnaturel éclairait son visage. Je fus quelque peu déstabilisé par son attitude mais je me repris très vite.

-Alors, c'est comme ça qu'on regarde le petit ami de sa sœur ?

Je ne reçus aucune réponse, elle continua juste de me regarder.

-Tss, fais comme tu veux. J'espère au moins que tu es au courant de la situation.

Elle opina de la tête.

-Très bien, donc c'est quoi la prochaine destination ?

-On va remonter sur le dragon puis on va voler.

-Et ensuite ?

-Comment ça ensuite ?

-…

Je pris ma tête entre mes mains et je secouai tête de dépits. Depuis le début, elle ne sait pas où elles allaient. C'était quoi ce voyage, sérieusement ?

-Vous n'avez rien prévu comme destination, direction, chose que vous vouliez voir ?

-Euh… Non.

-Et pourquoi cela ?

-Parce que… on y a pas pensé.

-D'accord. Très bien. On est partie pour faire tout le voyage au talent, soit ! Partons, nous n'avons que ça à faire.


Une fois dehors, Winda invoqua le dragon directement depuis la terre ferme puis, après avoir grimper sur son dos, on s'envola une nouvelle fois dans les airs. Je demandai à Winda pourquoi, si on pouvait invoquer le dragon depuis la terre ferme, la dark Winda devait à chaque fois s'envoler dans les airs. Elle me répondit que c'était parce qu'elle aimait bien. Mon dépit continua. Le trajet en dragon se fit, cette fois si, moins contemplatif mais beaucoup plus bruyant. En effet, la clear Winda avait cette manie de parler en continue sans jamais s'arrêter. Tous ce qu'elle disait n'avait aucune importance. Jamais je ne réussis à attraper un morceau de son passé ou des anecdotes qui pourraient me révéler des choses sur sa personne, c'était plutôt l'inverse. Plus elle parlait, moins j'avais de chances de pouvoir apprendre des choses sur son sujet. Je devais absolument savoir, mieux la connaître pour comprendre la cause de son symptôme. La seule chose dont j'étais sur, c'est que des personnes auxquels elle tenait sont mortes mais après ?

Le soir tomba et on se dirigea vers un nouvel abris pour aller dormir. On se posa sur le toit d'un hôtel au cœur d'une grande ville similaire à Domino et on descendit jusqu'au rez-de-chaussée. Une fois devant le comptoir de la réception, on demanda une chambre pour la nuit.

-A quels noms j'inscris la chambre ?

-Lelouch Vald et Winda Winda.

-Winda Winda ?

-Exactement, Winda Winda.

Ce n'était pas son vrai nom mais sur le moment je ne m'en rappelai plus. Tout à coup, deux individus habillés de longues capes noires ainsi que de capuches cachant une bonne partie de leurs visages se dirigèrent vers nous. L'un de ces individus lança sa main vers moi et me tapota du doigt sur l'épaule. Je me retournai d'un coup sec.

-Qu'est ce qu'il y a ?

-Vous êtes bien Lelouch Vald ainsi que Winda Winda ?

-Oui ; répondis-je avec une certaine anxiété.

Tout à coup, l'individu souleva sa capuche d'un air théâtrale et sortit son disque de duel. Des flammes noires surgirent de nulles part et m'entourèrent moi et Winda.

-Hahaha ! Je vous ai trouvé ! Vous ici ? C'est à peine croyable ! S'exclama le garçon que la capuche avait révélé. Mist ! Viens, nous avons droit à une promotion ce soir !

La deuxième personne à capuche se révéla être une fille devant se situer vers la vingtaine tout comme le garçon. Elle avait de longs cheveux noirs ainsi que de grands vêtements entièrement noirs et des yeux d'un gris profond. La garçon lui, avait les cheveux blonds et son regard traduisait une grande excitation, comme si il avait attendu toute sa vie ce duel.

-Ces flammes… murmura Winda.

-Oui, ce sont les flammes qui apparaissent lors des duels des ténèbres. Je n'aurai jamais crus que Arcadia pourrait se trouver ici.

-Nous, vous défions ici en duel des ténèbres ; s'écria le garçon. Sortez vos disques de duels et battez vous jusqu'à votre dernier souffle !

Toutes les personnes autour furent horrifiées par ce soudain événement et plusieurs s'enfuirent dehors en courant. Le responsable des chambres pris alors son courage à deux main et s'époumona :

-Si vous voulez faire un duel, c'est dehors !

Le garçon, sans prêter un regard à l'homme, fit signe de le suivre et on alla tous hors de l'hôtel, dans une ruelle peu fréquenté. Je ne savais pas quel était la manie de faire toujours des duels dans des petites ruelles sombres la nuit mais cela commençait à me fatiguer.

-Bon, on va faire ça comme ça, on va faire un tag duel, vous deux contre nous deux ! Chacun commencera à quatre milles points de vie et dès qu'une personne arrive à zéro points de vie, elle meurt. Compris ? De toute façon, vous n'avez pas le choix. Vus que nous avons engagé le duel, on vous laisse la main.

-Tant d'honneur, tu n'aurais jamais du nous affronter en un duel des ténèbres gamin. Tu tiens tant à perdre la vie ? Je serais sans pitié avec des plots comme vous. Je ne tiens pas à la violence mais tu m'obliges à me défendre.

-Tu es plus jeune que moi et tu ose m'appeler gamin ? Sale microbe, tu vas crever !

Le disque de duel fut prêt en un rien de temps tout comme celui de Winda et on engagea alors le duel. Winda commença alors le duel.


Winda 4000 lp, Flynn 4000 lp vs Chick 4000 lp, Mist 4000 lp


-Je commence ! S'écria Winda. Je pose un monstre face caché ainsi que trois cartes et je finis mon tour.


Winda : 1 carte en main, 4 cartes sur le terrain


-Alors c'est à moi, dit Chick tout en piochant, j'invoque Bujin Yamato ! Je pose une carte et à la fin de mon tour, j'active l'effet de Bujin Yamato, je vais chercher Bujingi Lièvre puis le défausser.


Chick : 4 cartes en main, 2 sur le terrain


-Je pioche. Pff… Je pose un monstre et deux cartes pour finir mon tour.


Lelouch : 3 cartes dans la main, 3 sur le terrain


Winda me regardait d'un air curieux et je lui répondis par ces simples mots tellement courant : « main de merde ».

-Nous pouvons enfin attaquer, déclara simplement Mist, j'invoque Grepher Des Ténèbres ! Je vais activer son effet et me défausser de Patrouilleur Stygien pour envoyer Nécromancien Enfernité de mon deck dans le cimetière. Je pose ensuite une cartes puis j'active Canon Enfernité. J'active son effet et je vais envoyer Scarabée Enfernité de ma main au cimetière. J'active ensuite l'effet de Patrouilleur Stygien et j'invoque spécialement depuis ma main Archdémon Enfernité et lorsqu'il est invoqué spécialement et que je n'ai aucune cartes en main, je peux aller chercher une carte enfernité. Je vais chercher Foudre Enfernité. Je vais attaquer la carte posé de Winda !

-Pas de chance ! C'était Gusto Egul ! Lorsqu'il est flippé, je peux invoqué spécialement depuis mon deck un monstre gusto non syntoniseur de niveau quatre ou moins, viens à moi Winda, Prêtresse Gusto !

Le monstre apparut, ce fut elle. La même, un clone, une copie identique. C'était comme avec la carte maîtresse de la dark Winda. Cela faisait bizarre de les voir à coté.

-Tiens, mais si j'attaque ton autre monstre, tu va encore invoquer un autre monstre depuis ton deck ? Je vais me retenir alors. Je pose une carte et je finis mon tour.


Mist : 0 carte en main, 5 sur le terrain


C'était la fin de ce premier tour. De notre coté, nous avions une Winda et un monstre face caché ainsi que 5 cartes face cachés. De l'autre bord, il y a 3 cartes posés, le canon enfernité activé ainsi que 3 monstres : yamato, archdémon enfernité et grepher des ténèbres. C'était au tour de Winda à présent.


-Je pioche ! J'invoque normalement Gusto Gulldo ! Je les synchronise pour invoquer Daigusto Gulldos ! Lorsque Gusto Gulldo est envoyé du terrain au cimetière, je peux invoquer spécialement depuis mon deck un gusto de niveau deux ou moins et j'invoque…

-Pas si vite, coupa Chick, j'active ma carte piège ! Espace de Négation ! Personne ne peut invoquer spécialement désormais !

-Mais qu'est ce que tu fais Chick, comment je vais invoquer mes monstres ? S'énerva Mist. Et pourquoi tu le fais maintenant ?

-T'inquiète, la carte partira lorsqu'une carte de mon deck ou de mon terrain ira au cimetière. Tu pourras invoquer spécialement.

-C'est pas grave, dit Winda, je vais activer l'effet de Daigusto Gulldos ! Je mélange dans mon deck Winda et gulldo pour détruire ton Bujin Yamato !

-Bordel, ce qu'elle est nul, dis-je dans ma barbe.

-J'active l'effet du Bujingi Lièvre dans mon cimetière, je le bannit pour protéger mon yamato de la destruction !

-Ah ?

-Bah oui, tu n'as pas regardé la carte qu'il a envoyé tout à l'heure ? Dis-je sèchement.

-Euh… non.

-Bordel…

-Mais comment on va se débarrasser de ta carte Chick ? Continua de s'énerver Mist.

-Avec gulldos, je vais attaquer Yamato !

-Et merde…

-J'active l'effet de Bujingi Grue dans ma main, l'attaque de mon yamato passe maintenant à 3600 !

-Oh non ! S'écria Winda.

-Je vais encore devoir rattraper la chose, soufflais-je à présent.

-Je chaîne Dévoilement ! S'écria mist. Je vais annuler l'effet de Grue et le bannir !

-Mèkestufou ? S'embrouilla Chick.

Le Yamato explosa alors sous la force du vent émise par gulldos.


Chick : 3600 lp


-Comme ça, je pourrai invoquer mes monstres, s'expliqua Mist.

-Mais… mais… Tu vas me le payer Mist ! Je vais gagner ce duel et on va s'expliquer toi et moi après, rouspéta le jeune garçon blond.

-Bien sur, comme si tu allais gagner… fis-je, sarcastique.

-Je finis mon tour, termina Winda.


Winda : 1 carte dans la main, 4 sur le terrain


-C'est mon tour ! Grâce à l'aide de ma partenaire – il fit un regard noir à Mist – je vais pouvoir activer ma carte magie Bujincarnation ! Je vais pouvoir invoquer mon lièvre bannit ainsi que mon yamato au cimetière ! Je les assemble pour donner lieu à Bujintei Susanowo ! J'active son effet et je détache un matériel pour ajouter une autre grue de mon deck à ma main ! Ensuite j'attaque avec susanowo !

-J'active Annulation D'attaque pour protéger mon monstre, répondit Winda.

-Pfff, je pose une carte et je finis mon tour.


Chick : 4 cartes dans la main, 2 sur le terrain


-A moi. Je pioche. Je pose un monstre et une carte et je finis mon tour.


Lelouch : 3 cartes en main, 4 sur le terrain


-C'est à moi ! s'écria Mist d'une voix fière. Hum… Je pose puis j'active Synchronisation Enfernités !



Je peux activer cette carte uniquement lorsque je n'ai aucune carte en main, je vais détruire tout mes monstres sur le terrain puis je vais invoquer un monstre synchro enfernité de niveau égal ou inférieur aux niveaux de mes monstres additionnés, viens à moi Dragon de la Catastrophe Enfernité ! Je vais activer son effet ! Je vais détruire Gusto Gulldos et t'infliger 1100 points de dommages !

-Non, Gulldos !


Winda : 2900 lp


-Je finis mon tour.


Mist : 0 cartes en main et 3 cartes sur le terrain


-Je pioche. J'active Tourbillon de Gusto qui était posé. Je mélange mes deux gusto dans le cimetière à mon deck puis j'invoque Gusto Gulldo à nouveau ! J'invoque ensuite Caam, Sérénité Gusto et je les synchronise tout les deux pour invoquer Daigusto Eguls ! Avec Eguls, j'attaque susanowo, ya !

-Mais bordel ! Il a encore une grue, ça sert à rien !

-En effet, j'active l'effet de grue dans ma main, mon susanowo passe maintenant à 4400 d'atk !

-J'active Gusto Happyness de ma main après l'effet de grue ! Je renvoie mes deux gusto du cimetière à mon deck et jusqu'à la fin du tour, mon monstre ne peux plus être détruit et il gagne l'attaque d'un monstre de l'adversaire ! Mon Eguls passe à 6600 point d'atk !

-Bordel !



Chick : 1200 lp


L'attaque venait de lui faire mal, un rictus de douleur et de colère couvrait son visage. Il devait non seulement être en colère par les cartes de Winda mais aussi par le comportement de sa partenaire de duel qui était exécrable.


Winda : 0 carte en main et 2 sur le terrain


-A moi ! Vous ne pourrez pas vous débarrasser si facilement de mon susanowo car j'active Monster Reborn ! J'attaque avec susanowo, Egguls !

-Et moi j'existe ? Demandai-je faiblement.

-En réponse à la déclaration de ma propre attaque, je vais activer Boost d'Ego ! Mon monstre gagne 1000 point d'atk !

-Non ! Eguls !


Winda : 2300 lp


-Je pose une seconde carte et je finis mon tour.


Chick : 1 carte dans la main et 3 sur le terrain


-C'est à moi. Je pioche… Hum…


Je n'avais vraiment rien, mon deck devait se foutre de ma gueule. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais autant de nullité avec mes propres cartes.

-J'active Trou Noir !

-Mais il te reste des monstres ! cria Winda.

Je lui répondis par un regard cinglant.

-Je protège mon susanowo avec l'effet de lièvre en le bannissant et j'active Absorption d'Âme en payant 1000 point de vie, dit Chick. Les effets aux cimetières ne marchent plus désormais !


Chick : 200 lp


Pourquoi il joue une carte qui contre son propre deck ? Pensai-je.

-Tsss, comme si ça allait m’empêcher de gagner, j'active Typhon d'Espace Mystique pour détruire ta carte et l'empêcher de se résoudre

-Je chaîne avec Barrière Enfernité !

Mais pourquoi elle l'active maintenant sa carte ? Elle ne pouvait pas m'annuler le trou noir ? Pourquoi sont-ils tous aussi nul ?

-Donc tous les monstres sauf susanowo partent au cimetière ! J'invoque Guide des Enfers et j'active son effet et je vais invoquer cir depuis mon deck. Je les assemble pour faire venir le grand Dante, Voyageur des Abysses Ardents ! Je détache donc tour guide pour envoyer les 3 premières cartes de mon deck au cimetière et Dante gagnera à chaque fois 500 point d'attaque ! J'attaque susanowo avec Dante, c'est la fin, Chick !

-Je ne crois pas, avant que rentre en phase d'attaque ! J'active Illusionniste d'Effet de ma main !

-Pourquoi tu ne l'as pas activé avant sur guide des enfers ?

-Euh…

-Finalement, je n'attaque pas. J'invoque directement Magicienne Sédafana depuis mon extra deck en utilisant mon Dante puis je finis mon tour.


Lelouch : 1 carte en main et 3 cartes sur le terrain


-Je pioche ! Je pose une carte de ma main et j'active ensuite le second effet du canon enfernité ! Je vais l'envoyer au cimetière pour invoquer à nouveau infernity Doom Dragon ! Puis je vais m'assurer la victoire grâce à l'aide de mon partenaire, je vais activer Violent Orage ! Toute les cartes magies et pièges sur le terrain son détruit !

-Ça ne passera pas ! M'emportai-je. J'active Chemin Lumière d'Étoile, j'annule l'activation de ta carte !

-Tu n'empêcheras pas ma partenaire de gagner ! S'écria Chick. Depuis le début on jouait la comédie et cela à payé ! Vous nous avez laissé une faille dans votre jeu pour nous laisser le temps de vous tuer tout les deux ! Vous avez joué exactement comme je l'avais prévu ! Mon dust ne m'a pas menti ! Je contre ta dernière possibilité avec Mouchard Electronique ! Tout va être détruit et Infernity Doom Dragon va achever Winda et elle sera la première à partir dans les étoiles !

Toute les cartes posés sur le terrain explosèrent sous l'effet de la carte puis Mist ordonna à son dragon d'aller attaquer Winda. Je ne comprenais plus rien. Mon esprit s'embrouillait, je paniquais. Elle ne pouvait pas perdre maintenant ! Je n'avais pas assez de dust pour la sauver. J'avais les yeux grand ouverts sur le dragon et Winda. Toute la scène se passa au ralentit, je voyais le dragon commencer à cracher sa salve sur les derniers points de vie de Winda. Elle était aussi stupéfaite que moi.

-Non ! Winda ! Hurlai-je.

« Bang ! »

Le dragon se stoppa net dans son attaque, il fut comme figé dans le temps. Un petit message s'afficha alors sur le terrain de duel : « Mist est retiré du duel ». Je reprenais soudainement conscience. Je voyais Mist en train de me regarder avec des yeux fous, sa main gauche agrippé fermement sur sa poitrine. Une tache rouge s'étendait petit à petit sur sa robe noire. Elle me lança un dernier regard d'incompréhension et haine avant de tomber sur ses genoux et s'affaler par terre sans un mot. Restant fixé quelques secondes sur le corps inanimé de Mist, je détournai le regard sur Chick qui regardait avec horreur l'objet que je tenais dans ma main. C'était un pistolet, un simple pistolet. On pouvait voir le canon qui fumait encore. Je venais de le sortir du dessous de ma chemise et de tirer sur Mist par réflexe. J'en gardais un toujours au cas ou, c'était une vieille habitude… vieille de mille ans. J'avais toujours une arme sur moi, peu importe l'endroit je me trouvais mais je n'aurais jamais cru m'en servir, surtout depuis que je rejetais toute forme de violence physique. J'avais fais quelque chose que je n'aurais jamais du faire, jamais. Je l'avais promis. Je lui avais promis.

Chick se réveilla tout à coup de sa transe et commença à hurler :

-Toi ! Comment tu as pu la tuer ?! Comment ?! Je vais te crever !

Il était entré dans une rage hystérique et sortit une carte de son deck pour la jouer sur le disque de duel en dépit du duel en cours.

-Moi aussi je peux passer outre les rulodomino ! Sale bâtard ! Je vais t’anéantir !

La carte qu'il joua invoqua un énorme monstre que je pouvais reconnaître entre mille, c'était un jibakshin, un dieu de la terre immortel. Le monstre était un colosse gigantesque qui devait être presque aussi grand que les grattes-ciels de Domino.

-Ccapac Apu ! Détruit-le ainsi que la ville entière !

Le colosse lança alors sa main sur moi à une faible vitesse. Malgré le fait qu'elle arrivait lentement, il n'y avait aucun moyen de s'échapper. La main était titanesque et j'aurais pu courir de toute mes forces, rien n'y aurait changé, j'aurai été mort, broyé. Alors que je tenais toujours le pistolet à bout de bras sans réagir, j'entendis alors la voix de Winda. Le son était différent, ce n'était ni la voix de la dark Winda, ni de la clear Winda.

-Recommence. Ça ne changera rien et n’aggravera rien.

Je tournai ma tête vers elle et je la vis, différente. Je pouvais voir la vrai Winda, la winda original. Son visage paraissait tout à coup plus humain. Je la regardais, interdis.

-Lelouch… tire. Tu as déjà fais tant de mort. Tu n'es plus obligé de tenir ta promesse.

-Lu… Luna ?

Winda se déplaçât alors lentement vers moi puis une fois face à moi, elle m'embrassa tendrement. Je reconnus la personne face à moi. Une main passa dans la mienne, bougea mon bras puis elle se retira pour me regarder dans les yeux avec un sourire triste. Je sentis un doigt appuyer sur le mien et puis…

« Bang ! »

Chick s'effondra par terre à coté de mist et son jibakshin se volatilisa. Je sentais Winda m’enlacer tendrement en me murmurant des paroles douces. Une goutte tomba, puis une seconde. Un torrent s’abattit brusquement. Les perles d'eau martelait le sol ainsi que le corps de mes deux adversaires. Une tache de sang se répondait autour de Mist et Chick. Les deux flaques rouges se rejoignirent dans l'eau cristalline que les nuages gris déversèrent. Une grondement sourd retentit dans la nuit accompagné d'un flash lumineux. Finalement, ils resteront ensemble jusque dans la mort. Ils avaient bien trop de chance.


To be continued…



Chapitre 15 : Si la Lune tombe, le monde chavirera dans le chaos



Spoiler :



Elle se ­tenait devant moi d'une allure fière, les yeux tournés vers le ciel. Je pouvais apercevoir dans les éclats de son œil le reflet de la pleine lune. Pour ma part, j'étais allongé dans mon lit, à l'abri de la douce brise qui secouait doucement les rideaux ouverts de la chambre. Elle était adossé sur le mur du balcon et contemplait les nuages d'un air triste. Une inquiétude me prit et je lui demandai :

-Quelque chose te préoccupe Luna, dis-moi quel est ta source de tes tourments.

-La lune annonce un terrible présage, Crimson. Les arcanes des univers ont mis la mécanique en marche. Ils approchent.

-Tu sais très bien comment cela va se finir, tel le mythe des atlantéens, ils tomberont de même.

-Méritaient-ils tous une fin aussi tragique ? Tu les as exterminé, anéantit, tout leur savoir, leur culture. Il y avait du bien dans leur civilisation, tout n'était pas à jeter…

-Je le sais bien. La notion de bien ou de mal n'est que fiction. J'ai fais ce qui me semblait le mieux, c'était le choix de mon esprit, de ma volonté. Je ne regrette pas mon choix. Si ils arrivent à subsister, ils reviendront tôt ou tard pour instaurer de nouveau leur suprématie. Je ne peux laisser aucun survivant.

-Une idée que la Lune m'a donné, nous pouvons laisser vivre les innocents au dépends de quelques efforts de notre part. Pourquoi ne pas instaurer des nouvelles règles pour l'humanité ? Ce serait des règles permettant une paix durable et retarderait longuement la venue de Alphilya.

-Pourquoi pas. Mais je dois d'abord me hâter à finir cette guerre centenaire. Je dois mettre un terme une fois pour toute à l'organisation de Alphilya, ensuite, j'instaurai ces nouvelles règles et tu m'y aideras. Après tout, tu resteras avec moi pour l'éternité.

-Oui, mais une éternité ne me permettra pas d'oublier le sang qui tachera la prochaine pleine lune. Les prochains jours seront un des pires massacres que connaîtra l'humanité. Après toute cette mascarade, promets moi que tu cesseras cette violence, promets-le moi.

-Je te le promets, Luna. Et les Rulodominus y aideront, un règne de paix et de prospérité profitera à l'humanité et à notre amour.


Un second éclair brisa la voûte obscur et le grondement qui suivit déchira les cieux. La pluie s'abattait maintenant en un torrent d'eau glacé. Des lumières de la ville éclairèrent pendant quelques secondes la ruelle où nous nous trouvions et me permit de voir à quel point j'étais trempé. Cela faisait quelques minutes que nous étions restés fixé devant les deux corps ensanglantés qui gisaient à nous pieds. Luna était toujours en train de m’enlacer tendrement sans bouger. Seul mon écharpe était resté sec mais je n'y faisais pas attention. Je venais de me remémorer de ces souvenirs qui me paraissait être à une éternité. Je n'arrivais pas à croire que je les avais oubliés. Je me sentais las. Cette seule nuit avait suffit à briser toute ces convictions auxquels je croyais mais elle avait été remplacés par quelque chose de bien plus précieux : Luna. Je comprenais maintenant pourquoi je tenais tant à Winda. Tout s'expliquait. Mon humanité était apparue en même temps que Winda était arrivée dans ma vie mais elle ne fut pas la première à me donner un comportement humain. C'était Luna la première. Ma chère Luna.

-Je… je m'en veux tellement…

-Laisse toi aller, murmura-t-elle, je sens des fortes émotions te priver de raisonnements. Laisse-les partir, ne les garde pas enfoui dans ton Ether.

Ces mots firent l'effet d'un déclencheur et les émotions que j'avais contenue depuis mille ans ressurgirent dans un tourbillon de paroles incompréhensible, de pleurs, de rires, de sarcasmes.

-Ils… Eux tous ! Je les hais ! Si tu savais comment je les hais ! Je voulais les voir brûler jusqu'au dernier… au dernier. Tu m'as tellement manqué, comment j'ai pu faire sans toi ? Comment ? Ils devaient payer ! Tous payer ! J'en peux plus… Je n'en veux plus. Je voulais mourir. Je veux toujours mourir ! Je les ai perdus. Perdus. Qu'il meurt ! Comme les autres ! Qu'il me laisse dans mes tourments cet enfoiré ! Je veux voir ce monde dans les flammes, je veux voir leurs visages heureux fondre dans les flammes des enfers ! J'ai repensé aux paroles de mon père. La mort. C'est peut être une bonne chose. C'est une fin à la vie, à cette vie pénible. Mais tu es de nouveaux là et je ne peux plus rien faire dans ce corps maudit ! Ils mourront tous avec moi ! (Explosion en sanglot). Oui, tous… je ne veux plus les voir… jamais… Mais tu es là. Tu m'avais tellement manqué… je ne veux plus jamais te quitter. Je te l'interdis…

Je finis par m'effondrer sur un mur et à me recroqueviller sur moi même dans des secousses incontrôlé. Luna me regardait d'un air triste. Après une vingtaine de seconde, je me relevai, le regard vide et je fixai Luna.

-Je suis désolé mais je dois le faire.

-Oui, je sais. Fais-le puis partons. Cette pluie commence à me glacer les os.

J’acquiesçai d'un lent mouvement de la tête puis je me déplaçai devant les deux corps. Je sortis de nouveau le huit millimètre puis je pointai un des corps qui gisait dans une grande flaque rougeâtre..

« Désolé. »

Et j'appuyai sur la détente et le coup partit directement dans le corps de mon ancienne victime. Puis je continuai jusqu'à vider mon chargeur sans un mot. Seul les coups de feu régulier faisait taire le bruit incessant de la pluie. Le chargeur vide tomba alors lourdement dans une flaque d'eau éclaboussant mes pieds déjà trempés. Je me tournai vers Luna.

-Je suis devenu un monstre…

-Tu l'es depuis ta naissance pour l'humanité. Viens, suis-moi.

Elle partit et je la suivis dans les sombre ruelles qui étaient faiblement éclairé par la pleine lune. Encore une fois, la lune fut taché du sang de mes actions. D'un coté, je ne voyais en moi qu'un monstre sanguinaire et de l'autre, je ne comprenais pas pourquoi je me souciais tant de mes actions. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais une morale, pourquoi j'agissais comme un humain. Cela faisait que peu de temps que je vivais avec eux et pourtant j'avais l'impression d'avoir intégré toute leur loi, leur manière de penser. J'étais devenue un humain. Rien qu'à cette idée, un frisson me parcoura.


Je me rappelais, dans un temps qui me paraissait si éloigné à présent. Je l'avais rencontré devant un grand arbre. J'avais éprouvé un nouveau sentiment, un sentiment si chaleureux mais glacé à la fois. J'avais éprouvé de l'amour. D'un coté, ça me faisait penser à Winda, à la dark Winda. Elle aussi n'avais jamais connu ce sentiment et lorsqu'elle m'avait rencontré, elle avait… Mais c'était différent. Il y avait Luna.

On marcha longtemps dans la nuit noire avec une pluie qui redoublait d'intensité. On entra dans un cimetière puis Luna s'arrêta devant une dalle. Je fixai les écritures et je vis ceci : Winda Midrash. La vue de ce nom m'horrifia puis je lis en-dessous la date. Winda était morte il y a sept ans selon les propos mentionné sur cette dalle.

-Winda Midrash existait réellement, déclara Luna. C'était une petite fille plein d’enthousiasme et d'énergie. Un jour, un séisme détruisit une centrale d'anti-matière servant à la construction de voie hyper spatiale pour la future colonisation du reste de la galaxie. L'explosion en elle même n'était pas grave mais cela lâcha d’innombrable particule antimatière et cela créa des catastrophes dans le monde avec des bouleversements climatologiques. Cette ville eu droit à un énorme cyclone incendiaire détruisant et brûlant tout sur son passage. La famille de Winda fut une des victimes de cette catastrophe. Je me trouvais là lors de l’événement. Mon corps originel supportait mal les siècles et je devais en changer. Je la vis dans une ruelle en pleurs et je lui proposé un marché : en échange de son enveloppe corporelle, elle survivrait. Elle a accepté mais mon intrusion dans son esprit, déjà fragile, provoqua cette fission et ce syndrome de Barnaby. Lors de cette fission, mon esprit à fusionné avec celui de Winda.

Elle se tourna face à moi.

-Bien sur, mon cerveau ayant un millénaire d'âge, mon esprit prit quasi toute la totalité de l'espace, c'est plus comme si j'avais absorbé l'esprit de Winda en moi. Tu as donc en face de toi la vrai Winda ainsi que la vrai Luna. Les deux ne font qu'un à présent.

-Alors ? Tu es revenue ?

-Ce serait plutôt l'inverse. C'est toi qui a disparut subitement sans laisser aucune trace. Cela fait mille ans que je te recherche à travers le globe. C'est pour cette raison que j'ai poussé Winda à rejoindre Arcadia, c'était pour te trouver.

-Je…

-Il s'est passé des choses… plein de choses. J'ai peur de ne pas avoir le temps de toutes les raconter. Ma vie touche bientôt à sa fin.

-Comment ?

Elle fit un petit sourire, toujours aussi triste. Ses longs cheveux verts étaient trempés tout comme ses habits. De petites gouttes perlaient au bout des mèches puis tombaient. Le silence était rompu par le bruit constant de la pluie. Une lumière éclaira le ciel quelques instants puis un grondement se fit entendre.

-Je ne suis pas comme toi, Crimson. Malgré tout ce dont tu m'as procuré, je ne peux pas vivre éternellement comme toi. Ce qu'avait dit Winda à propos de sa fin était vrai. Dans quelques instants, mon esprit s'effacera de cet univers et je rejoindrai le néant. J'aurais aimé passer plus de temps avec toi mais je t'ai retrouvé, j'ai pu te parler à nouveau. Ça me suffit.

Mes yeux se brouillèrent et un sentiment de tristesses bouillonna en moi. Des larmes coulèrent de mes yeux.

-Mais… pourquoi ? Je venais juste de te retrouver…

-Crimson, tout n'est pas perdu pour Winda. Elle peut encore rester dans ce monde.

-Tu peux rester dans ce monde ?

-Non, Winda pourra rester mais pas moi. Je te l'ai dis que je devais disparaître. Il reste un solution pour sauver l'âme de cette fille et je la connais mais j'ai besoin de toi.

-De moi ?

-Oui, tu vas devoir faire un choix. Je ne peux sauver qu'une seule des deux Winda, l'autre disparaîtra.

-Mais je ne peux pas…

-Toi seul peux choisir, dépêche toi, je sens mon âme glisser lentement vers le néant.

Elle avait raison, je voyais peu à peu un ombre couvrir ses yeux. Mais le choix était bien trop déchirant. Je devais décider de la vie de deux personnes et ce, en les connaissant à peine. Pourquoi je devais choisir moi ? Je ne suis pas humain, je suis un monstre et on veut me faire faire des sacrifices et des choix ? Mais je comprends la volonté de Luna à me faire choisir alors je vais faire un choix.

-Ne m'en veut pas Winda, murmurai-je. Luna, je voudrais que la dark Winda reste et je suis tellement désolé pour l'autre.

-Merci Crimson et souvient toi que ce sera dans le désespoir que renaîtra le monde.

La vie quitta soudainement le corps de Winda. Je m'élançai pour la rattraper dans sa chute. Je pris dans mes bras le corps inanimé.

-Luna ! Luna ! Réponds moi ! Reviens ! Tu peux pas me laisser ainsi ! Luna !

Mais il n'y avait aucune réponse, elle avait bel et bien disparut. Je restais alors agenouillé, Winda dans mes bras. J'ai pleuré longtemps. Au bout d'un moment, la pluie s'arrêta et les rayons du soleil de l'aurore perça les nuages noirs. Malgré l'arrêt de la pluie, des gouttes d'eau continuèrent de tomber de mes cheveux. Winda reprit alors vie et me regarda de son habituel regard inexpressif. Elle me demanda :

-Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Sa question me laissa de marbre. Toutes mes pensées s'embrouillaient. Une fois mon esprit rétablit, je compris ce que je devais faire. C'était pourtant si évident. Je fixai Winda dans les yeux et avec une voix glaciale, je répondis :

-Je te hais. Voilà ce qui s'est passé.

Tout à coup, je lâchai Winda et je me relevai pour partir hors du cimetière. Je sentis Winda me regarder sans rien comprendre mais elle ne tenta pas de me rattraper ou de me retenir. Je sortis alors le cimetière et devant le portail, j'entendis sa voix me demander au loin :

-Ou vas-tu ?

Silence.

-Je rentre à Domino.

Et je partis dans la ville. Je trouvai une boutique ouverte le matin et je m'achetai un dragon de voyage avec l'argent que j'avais pris dans le porte-monnaie de Winda puis je partis vers Domino.

Si l'univers veut ma ruine, alors l’univers connaîtra la sienne.


To be continued…



Aron
Membre
Messages : 4781


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 14:08

Chapitre 16 : Retrouvailles dans l'obscur



Spoiler :


Le soleil commençait à se coucher sur l'horizon. La maison de Roséa se profilait à droite de nous, entre deux toit de pavillons. On entendait des chiens aboyer au loin mais l'endroit restait calme. Dans un monde où la voiture n'est que minoritaire, la pollution sonore est très réduit et il fait bon vivre, même au centre ville. Roséa marchait devant moi, silencieuse. C'était assez rare, non, trop rare. La portillon apparut et Roséa l'ouvrit. Le jardin se fit découvrir. C'était une petite étendue d'herbe avec quelques étendages de linges à droite, à gauche. Ma sœur essayait tant bien que de mal d'y faire pousser des fleurs sur les cotés mais rien à faire, cela ne marchait pas. Il ne restait que des plantes fanés. Après, il faut dire que je m'en foutais un peu. Je lançai un regard sur la maison voisine et un détail me sauta au yeux comme à la première fois que j'étais venue ici. La limite entre le jardin du voisin et le notre était modélisé par un simple potager. Il n'y avait pas de barrières, de clôtures, de grillages. Il y avait juste un petit potager en rectangle. Il était tellement grand que je pouvais l'enjamber sans décoller mes pieds du sol. Le voisin avait accès à notre jardin sans soucis et vice versa. Et ce n'était pas un cas unique. Aucun des pavillons n'avaient pas de barrières physiques entre leur jardin. Cela montrait la confiance que se donnait entre eux, les citadins de Domino, une confiance sans doute aidé par les Rulodomino.

« Clac »

La porte d'entrée s'ouvrit laissant sur le plancher une sœur totalement interdite. Je fis un pas en avant, un second. Rien. Aucune réaction de sa part. J'agitai la main pour signaler ma présence. Rien. Je vis alors que son regard était figé sur autre chose que ma personne. Je détournai le regard sur l'objet de son attention et je découvris que ce n'était rien d'autre que le t-shirt de Roséa. Ma tête se pencha de quelques millimètres sur le coté signifiant mon incompréhension.

-Mais il est trop beau ton t-shirt ! S'exclama ma sœur d'une voix stridente.

-Hein ?

-Ah oui ? Tu as vu ? Je l'ai acheté hier au centre commercial, répondit Roséa d'une voix calme et un petit sourire.

Ma sœur se jeta du plancher et atterrit devant Roséa et toucha le t-shirt de sa main.

-Mais c'est du lin!?

-Euh.. oui, répondit Roséa quelque peu gêné.

-Mais c'est trooop bien !

-Hum hum…

-Faut que j'aille acheter le même !

-C'était le dernier en boutique, je crois qu'ils en n'ont plus en stock…

-Quoiiiiiiiii ?! Impossible !

-HUM HUM.

-Flynn ? Tu es là ?

-Non, je suis mort et c'est mon fantôme de mon passé qui viens hanter la maison.

-Vraiment ? Eh bien… bonjour fantôme de Flynn. J'espère que tu te plairas à hanter la maison mais ne me fait pas trop peur la nuit quand je vais au toilette parce que j'ai vraiment la frousse des fois.

-Euh… Lucia ? Ce n'est pas le fantôme de ton frère… tenta s'expliquer Roséa.

-Laisse tomber, elle fait tout ça pour ne pas me dire bonjour, je la connais que trop bien.

Je partis en direction de ma chambre pour retrouver mes affaires. J'enendais Roséa et Lucia discuter derrière moi.

-Ce n'est pas un fantôme ?

-Non, c'est ton frère, il s'est réveillé. Tu n'as pas eu l'info ?

-J'ai laissé mon téléphone dans le casier…

-Cette fille… Flynn ? Comment tu as fais pour vivre seize ans avec elle ?

-Je me demande plutôt comment je fais pour vivre avec vous deux.

« Clac »

La porte de ma chambre se ferma d'un bruit sourd. Il y avait toujours mes affaires dont mon ordi, mon deck Ojama et mes mangas hentai cachés dans le tiroir fermé à clé et qui comportait un double fond, double fond que l'on pouvait y accéder uniquement en poussant le fond avec un stylo bic en dessous du tiroir dans un trou que j'avais fais moi même. Tout cela était bien évidemment inspiré d'un manga. Bref, tout allait bien.


Une semaine passa, j'avais repris les cours au lycée. J'avais commencé à me forger la réputation de Flynn le comateux, réputation que je faisais grossir au fur et à mesure des rumeurs à mon sujet que je divulguais. J'aimais bien raconter plein de conneries sur moi même. Et dire que les gens ne savent même pas que c'était moi l'investigateur de mes propres rumeurs me fascinaient. Je ne comprenais pas pourquoi les autres personnes étaient assez stupides pour croire ces choses là. Roséa m'avait dis que Lelouch était venu en cour lui aussi mais je ne l'avais pas vu depuis ma rentrée. Je ne le comprenais pas trop ce gars là. De toute façon, j'avais pas mal de boulot à rattraper et je travaillais énormément chaque soir pour combler les lacunes.

Un vendredi soir, alors je buvais un verre d'eau dans la cuisine pour me remettre de ma session de travail intensif avec pour seul coach, Roséa, j'entendis le téléphone sonner dans le salon. Je décrochai et une voix féminine et familière me parla :

-Bonjour, suis-je bien au numéro de téléphone fixe de la maison Veridi ?

-Eh oui… répondis-je troublé par cette question formaté.

La voix me rappelait quelqu'un mais qui ? Dès que j'essayai de retrouver le nom de la personne, je me perdait dans les brumes de mes pensées.

-Oh ! Mais c'est toi ! Flynn !

-Je te connais ?

-Tu ne te souviens pas de moi ? On s'est rencontré il y a peu de temps.

Une lumière se fit parmi les nuages de mon esprit.

-Peu de temps ? Comment as-tu pu me rencontrer alors que j'étais à l’hôpital ?

-Parce que je l'étais moi aussi.

-Comment ça ?

-Flynn… souviens toi… de tes rêves…

-De mes rêves ? Je suis désolé mais je ne vois vraiment pas qui tu es.

La lumière disparut.

-Ce n'est pas grave, il suffit de se rencontrer pour te faire souvenir.

-Mes rêves… Une rencontre récente ? Je ne comprends pas.

-Rejoins moi maintenant dans le parc Aromage et tu comprendras.

-Le parc Aromage ? Maintenant ?

-Oui, dépêche toi.

Elle raccrocha sans me laisser le temps de répondre. Ce coup de fil me laissait perplexe. Je sentais que cette personne m'était familière mais je n'arrivais pas à l'identifier. Je mis mes affaires et je sortis de la maison. Après dix minutes de marche, j'arrivai au lieu de rendez-vous. Le parc était en réalité un immense étendue d'herbe avec des arbres disséminés ici et là. Je vis une fille se tenir debout à une centaine de mètres de moi à coté d'un arbre. J'avais du mal à la voir dans la pénombre de la nuit mais je la voyais grâce aux reflets de la lumière de la ville dans ses cheveux bruns. Je me dirigeai vers elle tranquillement. Malgré l'effort que je faisais pour la contenir, l’anxiété grandit et je commençait à imaginer des milliers de scénarios possibles. Arrivé en face d'elle, je vis un sourire se dessiner sur son visage toujours cachés par l'ombre de l'arbre derrière elle. Elle portait un sweat avec une capuche qui était relevé ainsi qu'une écharpe rouge.

-C'est bien toi la personne au téléphone ?

-Oui, c'est moi en effet.

Silence.

-Tu m'as dis que je comprendrais si je venais te parler alors je t'en pris, fais moi comprendre.

Elle ne répondit rien d'autre qu'une sourire. C'était un sourire de joie, un sourire sincère. Elle enleva alors sa capuche et je reconnu son visage. Cela me fit comme une explosion dans mon esprit. Un vent balaya toute mes pensées et je restai stupéfait devant la révélation qui s'est faite devant moi.

-Te.. Toi ?

-Oui, moi aussi j'ai réussie à m'extirper de mon cauchemar. Je ne te remercierai jamais assez.

-Laura ? Mais tu étais dans mon rêve ! Comment ?

-Les rêves sont bien plus complexe que tu ne le crois Flynn. Tu n'es plus dans le même univers, les règles changent…

-Mais je…

-Je sais, tu pensais m'avoir oublié, tu pensais avoir affaire à un rêve, un monde fictif mais j'aimerais de poser cette question : qu'est ce qui est réel et qu'est ce qui ne l'est pas ? Tu ne peux pas y répondre, moi non plus. La réalité n'est qu'une sensation, une perception. La réalité est celle que tu choisit, celle qui te satisfait. Tu considère ce monde comme le monde réel car c'est celui qui te plaît le plus, tout simplement.

-Alors mes rêves peuvent être réel ?

-Oui, si c'est toi qui le choisit.

-Mais… tu es vraiment la même Laura que celle de mes rêves ?

-Oui, je suis la même et je me souviens de tout. J'ai même retrouvé mon deck Blowind sur ma table dans la chambre de mon hôpital. Je dois m'être réveillé en même temps que toi. Qui est cette Shiori ?

-C'est une… ancienne amie. Elle est morte, il y a quelques semaines.

-Comment ça se fait que je l'ai vu dans le rêve ?

-Parce qu'une partie d'elle est resté avec moi. Tu vois cette écharpe autour de mon cou ? C'est un fragment de son âme qui ne me quittera jamais même si elle ne veut plus de moi.

-Tu étais amoureux d'elle ?

-Juste une amie, je suis déjà avec quelqu'un d'autre… Je ne te l'avais pas déjà dis ?

-Oui, Roséa… Je suis désolé mais avec le retour dans ce monde, j'ai perdu la quasi-totalité de tes souvenirs. C'est comme si ton sort s'était rompu…

-Ne soit pas désolé pour ça, ça m'arrange plus que cela ne m'embête à vrai dire.

-Si tu le dis…

-Sinon, je ne comprends toujours pas bien pourquoi tu es avec moi à Domino.

-En vérité, si les explications sont vrais, lorsque tu as été touché par le sort de Marty, tu as rejoins mon rêve. Cela faisait des mois que j'étais à l’hôpital maintenant mais grâce à toi, je m'en suis sortis.

-Qu'est ce qui s'est passé après l'incident dans le rêve ? Je croyais que tu étais morte.

-C'était le cas, j'ai bien décédé dans le rêve. Après la chute des objets, j'ai sombré dans un trou noir puis… j'ai vus des choses… Finalement, je me suis réveillé dans mon lit d’hôpital.

-C'est tellement bizarre.

-C'est vrai…

-Sinon, tu fais quoi dans ce monde ci ? Tu as des parents ? Une famille ?

-Malheureusement non. A part la malédiction qui a disparut, j'ai perdu ma famille il y a déjà quelques années. Je vis toute seule dans un appartement en centre ville et il y a quelques fois un tuteur qui vient m'aider pour les courses et le ménage.

-Je vois… Tu me ressemble un peu… Tu es dans quel lycée ?

-Pas le tient en tout cas, je suis dans un lycée en centre ville : le lycée Gusto. Ça fait seulement quelques jours que j'y suis inscrite.

-C'est dommage que l'on ne soit pas ensemble mais rien n'empêche que l'on se voit le weekend.

-C'est vrai.

-Se voir ensemble le weekend !? Quoi ?! S'écria une autre voix familière à l'entrée du parc.

C'était Roséa, elle se tenait actuellement au portail, voûte comme si elle reprenait ses forces après un gros effort. Elle se redressa immédiatement après ces mots et marcha à une vitesse fulgurante vers ma direction. J'étais actuellement très gêné car j'aurais voulu prendre le temps de présenter Laura à Roséa à un autre moment et dans une situation un peu moins inconfortable. J'étais vraiment dans la panade, il fallait le dire.

Une fois Roséa arrivé à ma hauteur, elle pointa d'un geste violent Laura et hurla :

-C'est qui elle ?!

-C'est…

-On sort le soir en douce pour aller à des rendez-vous galants !? C'est ça ? Je croyais que tu m'aimais !

-Mais bien sur que je…

-Et après, je fais comment moi ? Je te vire de la maison alors que je suis sensé te garder jusqu'à ta majorité ? Je fais comment ?!

-Tu vas me laisser parler bordel ?! Criai-je.

Roséa se calma un peu et commença à me regarder, l’œil mauvais.

-Merci, « elle », c'est ma nouvelle petite amie donc je te prierais de baisser d'un ton car le niveau des décibels est au dessus du supportable.

-Que… Que… Quoi !?

-Nan, je déconne, tu prends vraiment tout trop au sérieux Roséa. Tu crois parce que je sors le soir sans te prévenir que je vais aller à un plan Q ? Sérieusement, je croyais avoir un peu plus d'estime dans ton esprit. Donc, pendant que tu reprends tes esprits, je vais laisser « elle », se présenter.

Je tournai le regard vers Laura et elle fut tout à coup toute gênée.

-Euh… Bonjour… Moi c'est Laura et j'ai rencontré Flynn récemment en fait…

-Attends… Tu es Laura ?

-Euh… oui, c'est ce que j'ai dis. Je crois…

Roséa se tourna vers moi, totalement abasourdi.

-Flynn, c'est… c'est elle ?

-Il paraît, répondit-je tranquillement.

-Oh My God ! Mais comment ?…

-Alors là, j'en sais rien. Elle est là, c'est tout.

Roséa revint vers Laura.

-Mais c'est trop bien ! Tu viens dormir chez moi, Laura ?

-Euh…

-Mais qu'est ce que tu fous Roséa !? Ça va pas d'inviter des gens à dormir le soir à minuit ?

-Mais c'est Laura non ?

-Et alors ? On est pas organisé puis j'ai rien préparé et aussi, on a cour demain !

-On est vendredi, dis pas n'importe quoi ! Aller viens Laura !

-Vous deux… vous vous entendez tellement bien, chuchota une voix discrète.

-Qu'est ce que tu as dis Laura ? Demandai-je.

Elle releva la tête l'air surprise puis pouffa d'un rire.

-Non, je pensais à autre chose. Désolé Roséa mais je dois rentrer chez moi pour aller faire des choses, je pourrais pas rester dormir ce soir, peut être une autre fois, finit-elle avec un sourire.

-Ah, bon et bien, dommage. Bonne nuit alors, Laura.

-Oui merci, à vous aussi.

Soudainement, je reçus un coup de coude dans le ventre.

-Dis-lui bonne nuit toi aussi, enfoiré, fit discrètement Roséa.

-Aie, bonne nuit Laura, dis-je avec la voix la plus débile possible.

Elle était tellement débile que j'aurais crus me reconnaître lorsque j'avais huit ans.

-Nous aussi, on va rentrer n'est ce pas Flynn ?

-Ouais…


On rentra et on s'endormit dans nos chambres respectives. La nuit passa ainsi que le week-end sans revoir Laura. Comme un con j'avais oublié de lui demander son numéro de téléphone et trop occupé par mon travail, je n'avais pas le temps de le chercher sur les sites ou l’annuaire. Le lundi arriva sur ses grands sabots. Une fois arrivé au lycée, je me dirigeai vers ma salle de classe sans Roséa qui était en retard. Elle avait oublié son devoir de math. Je vis la porte de ma salle de classe, enfin presque. La porte coulissante était déjà ouverte et une fois devant, je jetai un coup d’œil dans la salle pour savoir qui était déjà arrivé. La vision me glaça le sang. Lelouch était présent au fond de la salle, à mon ancienne place sur le coté proche de la fenêtre. Ma nouvelle place était au milieu de la salle, plus proche de Roséa qui elle, fut déplacé à coté de la porte d'entrée. Il regardait par la fenêtre, les pieds posés sur la table et les mains derrière la tête. Alors que je le regardai, j'avais l'impression que tout mon sang se glaçait soudainement mais je n'osai pas bouger. Son aura avait changé totalement. Avant elle ressemblait énormément à la mienne et maintenant, elle était glacial. Pénétrer dans la salle, c'était pareil que rentrer dans une chambre froide. Je ne savais pas qu'une aura pouvait changer à ce point en une semaine seulement. Peut être qu'il avait caché sa vrai aura lors de notre première rencontre. Je réfléchissais à comment l'aborder. Je savais à l'avance que la fausse sympathie ne marcherait pas comme la dernière fois. Tout à coup, son regard se tourna vers moi. C'était un regard vide, dénué de sentiments. Il m'ignora tout simplement et reprit sa contemplation du monde extérieur. J'avais compris que quelque chose s'était passé, quelque chose de grave. Je ne voulu rien savoir et je me contentai d'aller m'asseoir à mon bureau pour poser mes affaires et de rejoindre les amies de Roséa le temps que le prof arrive. Le prof arriva, Roséa juste après totalement essoufflée et le cour commença pour finir à la pause déjeuner. Alors que j'étais encore assis en train de finir d'écrire le cour, Lelouch se leva puis passa à coté de moi. Il s'arrêta devant mon bureau et sans même me lancer un regard, il déclara :

-La fin du monde arrive bien plus vite qu'on ne le pense.

Il repartit ensuite hors de la salle de classe, me laissant totalement interdit sur ma chaise. Alors que je repris mes esprits, je sprintai hors de la salle et je jetai une œil à gauche, une autre à droite mais Lelouch avait disparu dans la foule des lycéens.

La fin des choses arrive bien plus vite qu'on ne le pense ? Je sentais de pars ces mots que quelque chose de plus énorme allait arriver. Je fus pris d'une soudaine panique puis je courus en trombe vers le toit du lycée. Après les milliers de marches montés, je découvris une personne que je connaissais que trop bien assis sur une des barrières donnant sur le vide. C'était Marty. Je me dirigeai lentement vers lui. Sans un mot, il me montra une direction dans le ciel avec son doigt. Je levai le regard puis je fus horrifié. Un gigantesque dragon rouge volait dans le ciel. Ce dragon rouge devait être presque aussi grand que le centre ville à lui tout seul. La moitié de la ville était dans l'ombre du dragon. Ce dragon, je le connaissais, c'était celui de Lelouch. Le grand dragon rouge majestueux.


To be continued…



Chapitre 17 : Le début de la fin



Spoiler :


-P… Pourquoi il est là ?

-Pourquoi tu es là, toi ?

-Ce n'est pas la question !

-Je n'en sais rien…

Le grand dragon rouge était en lévitation au dessus de Domino. Le soleil avait disparu derrière un écran de rubis. L'absence soudaine de lumière provoqua un rafraîchissement de l'air soudain. Des nuages noir venaient de part et d'autre du dragon. Je restai horrifié devant ce spectacle incompréhensible. Le dust se sentait de partout dans la ville. Depuis le toit du lycée, on pouvait apercevoir le Grand Constellar Hall qui était l'une des plus grandes rues de la ville. On pouvait y voir les passants affolés, les oiseaux s'envoler, des personnes crier, les enfants pleurer. C'est comme si soudainement, l'apocalypse s'était abattu sur la ville. La porte claqua derrière moi et Roséa arriva en courant.

-Flynn, tu l'as vu…

-Oui, c'est horrible, qu'est ce qui se passe ?

-Je n'en sais rien, j'ai vu le dragon apparaître comme ça dans un vortex dimensionnel.

-Tu sais que c'est le dragon de Lelouch, n'est ce pas ?

-Oui. Qu'est ce qu'on fait ?

-Il faut qu'on retrouver Lelouch, je sens que le pire est encore sur le chemin.

Le disque de duel armé, les cartes parés, je me lançai par dessus la barrière du toit et j'invoquai mon dragon. Roséa me rejoignit aussitôt dans les airs. Alors qu'on survolait le Précentre, on entendit un énorme bruit retentir. C'était la queue du dragon qui avait percuté la tête d'un immeuble à l’autre bout du centre ville. La queue était rentré jusqu'à la moitié de l'immeuble puis s'était retiré, laissant les débris retomber dans la rue, accompagné des cris perçants de la populace terrorisé.

-Où peut être Lelouch ? S'écria Roséa derrière moi.

-Tu vois le dragon rouge ? Il a juste tourné sur lui même depuis le début de son apparition, nous aurions le plus de chance de trouver Lelouch au centre ville, juste en dessous du dragon.

-Juste sous le dragon ? Mais on va se faire tuer ! On ne sait même pas ce que le dragon veut faire !

-Justement, il faut se dépêcher avant que le dragon ne commence à tout détruire. La police commence à faire venir ses monstres et vont bientôt engager le combat contre le dragon.

-Mais c'est inutile, ils ne feront pas le poids, même pas l'armée, ça va juste énerver le dragon !

-C'est pour ça qu'il faut se dépêcher, bordel !

On poussait les dragons au maximum de leurs limites. Je pouvais voir les nuages qui commençaient à former une sorte de tourbillon au dessus de nous, comme dans tout ces animés où il y avait au centre de ces cyclones, des portails inter-dimensionnels. Tout cela commençait à me faire très peur. Ce que j'avais annoncé arriva et la police ainsi que l'armée commença en engager la bataille face au dragon rouge.

Lelouch as-tu vraiment enclenché la fin du monde ?


– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –


J'étais actuellement assis dans un fauteuil dans un immeuble en centre ville et observait tout ces personnes paniqués. Des flots de souvenirs datant de mille ans refaisaient flots. La fin du monde… La fin d'un monde plutôt. J'avais enfin enclenché le processus qu'avait imaginé ce fou furieux. Finalement, je n'étais pas le seul monstre qui peuplait cette terre, il y en avait bien d'autre. Dommage que ma puissance n'est pas comparable aux autre, même pas au vieux. Si tout ce déroule comme le vieux l'a dit, alors j'ai hâte de rencontrer Flynn. Tout à coup, une voix grave et guttural résonna dans ma tête.

Alors humain… Pourquoi m'as tu invoqué ? Veux-tu enfin finir cette prophétie ?

-La prophétie ? Ah… cette chose. Oui, je voudrais la finir, je veux en finir avec ce monde.

Très bien… continua lentement le dragon. Tu as donc choisi la voie du chaos ?

-En effet, je veux voir ce monde replonger dans la barbarie qui l'habitait avant.

Mais pour quel raison ? Humain.

-Parce que j'ai perdu mon âme.

Mmmm… C'est une raison… suffisante. Pourtant, tu devras attendre.

-Comment ça ?

Préparer la prophétie prend du temps. Les Anciens qui l'ont créés ont voulu laisser la possibilité à mon frère, le dragon bleu de pouvoir contrecarrer les desseins du possesseur du dragon rouge. Il va donc falloir un certain temps avant la fin du rituel.

-Très bien, je ne suis pas pressé de toute façon… Je vois la police ainsi que l'armée arriver vers toi, dragon. Veux-tu de l'aide ?

Juste après que j'ai énoncé la phrase, un énorme rugissement retentit faisant trembler toute le vitre et glaçant de terreur les habitants de la métropole.

Ne me sous estime pas, humain.

Tout à coup un énorme flot de flammes sortit de la bouche du dragon et annihila tout sur son passage, notamment une partie de l'armée, qui volait sur ses dragons et de la ville.


– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –


-Regarde Roséa !

-Il les a…

-Brûlé…

-Oh mon dieu ! C'est horrible !

-Dépêche toi avant qu'il ne crame toute la ville !

Les dragons volaient à toute allure entre les buildings. On pouvait toujours entendre la foule en bas courir et hurler de terreurs. C'était une scène apocalyptique. Tout se passait mal, vraiment mal. C'était la panique générale. On arrivait bientôt dans centre ville. Tout à coup, j’apercevais à travers une baie vitrée, Lelouch assis dans un fauteuil en train de me regarder avec un air moqueur.

-Roséa ! Hurlai-je. Il est là !

Elle fit un demi-tour à dos de dragon puis me rejoignit et vit aussi par le fenêtre Lelouch. Je ne pris pas le temps de réfléchir et je traversai la fenêtre avec mon dragon. La baie vitré se brisa en des milliers de morceaux et me coupèrent de toute part. Je fus soudainement éjecté du dragon et je m'envolai à travers la pièce pour taper violemment sur le mur et percuter le sol. A peine conscient, je me relevai tant bien que mal sur mes deux jambes, le corps tout endoloris. J’entendais Roséa crier mon nom. Je voyais trouble mais malgré tout, j’apercevais Lelouch avec son même sourire moqueur toujours assis dans son fauteuil. Il n'avait pas bougé d'un pouce. Roséa qui avait atterrit à son tour dans l'appartement courra vers moi, affolé.

-Flynn! s'écria Roséa, tu n'es pas blessé ? Tu as été vraiment idiot, qu'est ce qui t'as pris ?

-Au moins… je t'ai taillé un chemin, répondis-je avec un sourire niais.

-Flynn…

-Bon ! Eh bien bravo, vous m'avez trouvé. Quel joie de vous revoir ensemble ! S'écria Lelouch sur un ton à la fois glacial et sarcastique.

-Toi…

-Oui, moi.

-L'ironie ne mène à rien. Explique toi, qu'est ce qui se passe ?

-Ce qui tu viens d'observer est le début de l’Armageddon. La fin du monde, de l'univers même.

-Comment ?!

-Tu ne le savais peut être pas Flynn, mais Alphilya est lié directement au cours de l'espace temps. Le dust n'est que la poussière de l'espace et l'Ether, la poussière du temps. D'un coté, il y avait Alphilya qui contenait en elle, les déchets de l'espace. Les dragons contiennent le temps.

-Je ne comprends pas…

-C'est normal, tu n'es qu'un être humain. Ta perception de l'univers qui t'entoure est bien trop minime. Cet univers, est composé de milliards de rouages qui fonctionnent tous ensemble. Il faut bien une énergie qui alimente le tout, n'est ce pas ? Mais cet énergie, une fois utilisé est transformé en déchet, en poussière. Les rouages du temps et ceux de l'espace sont bien différents. Cela fait deux sortes de déchets différents. Et comme l'a dit un de vos congénères, rien ne se perd tous se transforme.

-Et pourquoi me dire tout ça ?

-Figure toi, qu'il y a un moyen pour enrayer cette machine qu'est l'univers. La destruction d'Alphilya. La destruction de l'espace qui permettra ensuite de détruire le temps. L'univers entier sera alors transformé en Dust et Ether. Il n'existera plus de dragon ou de Alphilyen pour recycler cette énergie et faire tourner l'univers.

-Vous servez à recycler les déchets de l'univers ? Tu te fous de moi ?

-Oui, tu as enfin compris ! Nous ne sommes rien. Rien qu'un rouage, un morceau, un chaînon de la chaîne. Mais tout ceci va bientôt prendre fin !

-Qu'est ce qu'il s'est passé Lelouch, tu n'es plus toi même… murmurai-je.

-Moi même… je ne suis plus moi même ? Hahaha ! Pauvre fou ! Alors tu crois pouvoir me dire si je suis moi ou si je ne le suis pas ? Pauvre humain, te croire aussi intelligent avec ces réflexions à deux balles. Je suis le vrai Lelouch, celui qui a toujours été avant d'arriver sur Terre. Un dragon dépressif qui voulait en finir avec la vie. Vivre des millions d'années n'a pas de prix, ça ne vaut rien. Si tu veux, je t'échangerais volontiers l'éternité pour la mort mais ce n'est pas possible, je suis l'Ether. L'Ether est le temps, comment veux-tu tuer le temps ? Impossible. Mais tuer l'espace pour détruire le temps est possible. C'est le seul moyen que j'ai pour disparaître et finir cette vie. Pour rejoindre Luna.

-Alors, tu veux détruire le monde pour mourir ? Juste pour mourir ? Tu te rends compte du nombre de personnes qui vivent, qui espèrent survivre chaque jour pour profiter du bonheur de la vie ?

-Ferme-là ! Cela fait déjà des millions d'années que je subis pour vos têtes. Qu'est ce que vous croyez ? Pourquoi vous avez toujours envie de subsister, de survivre à n'importe quel moyen alors qu'il ne vous attend que la mort. Vous pouvez profiter de la vie ! Pourquoi avez vous ce droit et pas moi ? Tsss, je me le demande bien. (Lelouch se tourne vers la votre brisé et observe la ville dans le chaos). Vous voyez ceci ? Ce n'est rien comparé à ce qu'il s'est passé, il y a mille ans. Mais ce sera bientôt le cas. Il y a un rituel en cours. Le dragon m'a dit de vous le révéler pour respecter le prophétie. Ce rituel, lorsqu'il sera finit va ouvrir un portail dimensionnel et faire venir des milliers de dragons sauvages sur ce monde. Ça va être un massacre. Tous ces dragons vont servir pour la prochaine étapes du plan, celle-là, je peux la garder secrète.

-Des dragons vont venir ? Mais qu'est ce qui va se passer ?

-La tempête finale. Ils vont venir tout détruire. Personne n'est content de se faire tirer hors de son monde, surtout pas des dragons sauvages gavé d'Ether.

-Mais je croyais qu'ils seraient comme toi ?

-Dans notre univers oui mais dans d'autre, non.

Silence.

-Comment… Comment ose-tu provoquer la fin du monde !? commença Roséa, hors d'elle.

-Parce que c'est mon souhait.

-J'engage un duel des ténèbres contre toi ! Cria alors Roséa.

Les flammes noires typiques de ce type de duel entourèrent lors Lelouch et Roséa.

-Roséa, qu'est ce que tu fais, tu es malade !

-Il va payer pour qu'il a fait ! En garde !


Lelouch 4000 lp vs Roséa 4000 lp


Lelouch se contenta de regarder d'un air dédaigneux les flammes autours de lui puis d'un coup de bras théâtral, il brisa alors toutes les flammes autours et fit disparaître le duel des ténèbres.

-Co… Comment ? Fit Roséa, stupéfaite.

-Je suis le créateur des Rulodomino, le créateur des duels des ténèbres et vous voulez me défier à mon propre jeu ? Vous êtes stupide.

-Mais comment on peut t'arrêter ! S'écria Roséa, totalement paniqué.

-Il suffit de me tuer.

-Mais il y a les Rulodomino et…

-Non, pas sur moi. Je ne suis pas humain.

-Comment ?

-Tu peux très bien prendre un pistolet et me tirer dessus, alors qu'est ce que tu fais Roséa ? Osera-tu à me tuer de sang-froid sans passer par un duel stupide ?

-Je refuse de te tuer, Lelouch, dis-je calmement. Le mieux est d'en discuter calmement. Il y a bien une solution pacifique à tout ça.

-Et pourquoi cela ?

-La violence est le dernier argument des imbéciles.

-Connerie.

-Quoi ? Mais c'est même toi qui me l'a enseigner lorsque tu étais en moi !

-Il arrive de faire des erreurs mais j'ai compris que c'était à cause de cette maxime que j'ai raté le coche et nous allons le rétablir, tous ensemble. Je vais faire profiter ce monde de la liberté la plus totale pendant quelques heures avant de le faire disparaître.

-Comment ça ?

-Tu verras bien, pour l'instant, la seule chose que vous pouvez faire pour arrêter toute cette mascarade, c'est me tuer.

-Je ne le ferai pas.

-Flynn… écoute moi. Pourquoi crois-tu que je fais tout ça ? Pour disparaître, finir ma vie d'ennui. Tu le comprends, que je me fais grave chier ? Tu le comprends !? Combien de fois j'ai pu voir le soleil se lever ? Des millions, des milliards mêmes ! Tu sais ce que ça fait de errer dans l'espace durant des milliers d'années pour trouver une planète pour se faire moins chier ? Non ! Tu ne sais rien, tu ne comprends rien ! Tu n'es qu'un humain qui ignore tout du monde, tu n'es rien ! Je te rassure, je ne suis pas plus de chose que toi, nous ne sommes rien. Oui, rien du tout, rien qu'une poussière dans l'univers cosmique. Je ne veux plus être ceci, je veux rejoindre le néant. Je ne veux plus penser, ne plus réfléchir, ne plus bouger, ne plus sentir, ne plus voir, ne plus goûter, ne plus vivre. Luna m'a fait croire que ma vie pouvait avoir une valeur… non, elle s'est trompé. Elle ne connaissait pas le long fleuve de l'immortalité. Elle n'a vécu que mille ans… mille ans…

-Ton but ultime dans la vie, c'est la mort ? Répéta Roséa.

-Exactement.

-Si tu meurs, tout va s'arrêter ?

-C'est ça.

Roséa fonça tout à coup sur Lelouch et avec une violence inouï, elle le poussa à travers la baie vitrée. Lelouch fut surpris, peut être plus que moi et son regard trahissait son étonnement lorsqu'il commençait à tomber dans le vide.

-Roséa ! Qu'est ce que tu as fais ?! Tu es folle !

-Si sa vie n'a plus de valeurs, autant qu'il se sacrifie pour la survie de ce monde.

-Comment tu peux dire ça ?

-Je le dis, c'est tout et lui aussi l'a dit.

Roséa avait un regard sombre, comme si les ténèbres commençaient à la submerger.

-Roséa…

Elle s'avança vers la vitre brisée et alors qu'elle s'apprêtait à regarder le sol. Un son indescriptible sonna dans mon oreille et provenait du ciel, à l'endroit où les nuages s'était rassemblés pour former une sorte de tourbillon. Un vortex commençait à s'ouvrir. Je ne comprenais pas pourquoi la prophétie continuait de fonctionner. Tout à coup, je me rappelais que j'étais celui qui devait lancer la prophétie. Est ce qu'en tuant Lelouch, Roséa avait lancé le retour de Alphilya ?

-Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi rien ne s'arrête ? S'écria Roséa.

-Je crois que en tuant Lelouch, tu a lancé la prophétie…

Elle me regarda, interdite, puis jeta un regard dans la rue, à une centaine de mètre en dessous puis elle se tourne à nouveau vers moi.

-Non, il n'est pas mort. C'est tout, dit-elle d'un ton horrifié.

Je me dirigeai aussi vers la baie vitré et je voyais aussi Lelouch allongé par terre avec une flaque de sang autour de lui mais son bras bougeait comme pour nous saluer. J'aurais du m'en douter. Si il voulait détruire l'univers pour mourir, il ne pouvait pas mourir d'un simple chute. En fait, il ne pouvait pas mourir tout simplement. Comment, avais-je pu oublier une chose aussi essentiel ? Je tournai mon regard vers le vortex et je vis alors la tête d'un dragon de la taille d'une maison en sortir. Le sort de l'humanité allait se jouer aujourd'hui.


To be continued…



Chapitre 18 : Le vieux et la violence



Spoiler :


Une douce mélodie de piano passait dans l'air. C'était une mélodie que je pouvais reconnaître entre mille. Devant moi, s'étendait un paysage de campagne à perte de vue, avec ses arbres, ses prairies, ses champs. Le bruit des cigales était assourdissant, on entendait qu'elles. Je n'arrivais pas à déterminer de quel endroit provenait la mélodie qui contrastait avec le fort chant des cigales. Je jetai un regard sur le sol et je vis que je m'en étais beaucoup rapproché. Une observation de mes bras et jambes me confirmèrent que j'étais bien dans le corps d'un enfant. Je me trouvais en haut d'un colline et il faisait beau, trop beau. La chaleur de l'été était étouffante. Avec toute l'énergie d'un enfant, je descendis en trombe la pente abrupte de la colline et commençai à courir à travers les champ. La mélodie du piano s’accéléra brusquement tout en montant dans les aigus. Je redoublai de vitesse. Brusquement, je m'arrêtai devant un arbre. J'aperçus une jeune femme vêtue d'un robe blanche et d'un chapeau de paille. Elle avait de long cheveux bleus et ses yeux, qui avait la même couleur, me regardait d'un air triste, mélancolique Comme tout enfant, ma réaction fut de me stopper net et de fixer la femme avec de grand yeux, à la fois curieux et inquiet. La mélodie du piano s'arrêta sur une note grave tenue et une larme coula de l’œil de la femme.


« Les rêves sont éternels, mon petit Flynn. Mais est-ce une bonne chose ? Je ne sais pas… »



Je revins à moi. Je me trouvai dans l'immeuble où Roséa avait poussé Lelouch par la fenêtre, sans grand succès. La vision que j'avais eu, était un lointain souvenir. Je ne m'en rappelais même plus. Pourquoi ce piano ?

-Flynn ! A quoi tu penses ? Il faut y aller ! On a plus une seule seconde à perdre, le portail s'est ouvert et tuer Lelouch est inutile à présent, le rituel s'est déjà terminé ! Cria Roséa. On va devoir refermer le portail sur place, je ne vois pas d'autre alternative.

Elle était déjà en train de remonter sur son dragon lorsque j'attrapai son bras de ma main.

-J'ai vu un fille aux cheveux bleus, tu sais qui elle est ?

-Une fille aux cheveux bleus ? Non, je ne sais pas du tout, répondit Roséa, gêné. Bon, dépêche toi, on doit régler ça au plus vite sinon on va tous mourir !

Je montai rapidement sur le dragon et malgré le souvenir qui était revenu à moi avec son lot d'interrogation, je repartais de plus belle sur mon dragon. On s'approchait à grande vitesse du vortex lorsqu'on s'aperçut que plusieurs dragons étaient déjà sortis de leur dimension. Les dragons commençaient à faire rougir à feu et à sang la ville dans un déluge de flammes. Les citoyens couraient dans les rues ou tentaient de fuir par la voie des airs. Le jour avait laissé place à une nuit artificiel et sombre, couverte de nuages. Alors que l'on s'approchait du vortex en ayant fait plusieurs grands détours de façon à éviter les dragons, un vieil homme montant sur un dragon de notre taille nous barra la route.

-Holà ! Dis-donc vous êtes pressés les jeunes, s'écria le vieil homme.

-Il y a juste un vortex avec des dragons qui en sortent et qui veulent détruire le monde ! Répondis-je. Donc, on doit allé refermer le portail. N'est ce pas Roséa ?

Lorsque je tournai le regard vers elle, je la vis pétrifiée.

-Euh, Roséa ?…

-Laisse-la donc, elle doit être choqué de voir un homme de mon âge monter sur un dragon. Je dois bien avouer que c'est plus de mon âge tout ceci.

-RO-SE-A !

-Que… Qu'est… Qu'est ce que tu fais ici ? Dit-elle en bafouillant.

-Moi ? Un tour de routine, pour bien observer ce qui se passe, répondit le vieux.

-Arrête de te foutre de moi ! Qu'est ce que tu fous ici ! Alors que tu m'abandonne à mon sort depuis des années, tout à coup tu reviens ici pour même pas me dire bonjour ? EN FAISANT MINE DE PAS ME RECONNAITRE ?

-Attends… c'est ton…

-Écoute ma fille… il y a tant de choses qui se sont passés depuis ta naissance…

-C'est ton père ?!

-Arrête avec tes excuses bidons ! Tu n'es rien pour moi ! Depuis la mort de maman, c'est comme si tu ne me voyais plus ! Déjà que je te voyais peu avant, mais quitter la maison avec juste un mot comme quoi tu me quittais pour vivre ailleurs dans la même ville en donnant l'ordre aux servants de s'occuper de moi à ta place. J'ai essayé de te voir plusieurs fois ! Tu étais toujours si proche… Le proviseur du lycée… Et pourtant, impossible de te joindre, de prendre un rendez-vous avec toi. Rien ! Et maintenant… tu te pointes alors qu'on va tous mourir, pour quoi ? M'ignorer ? Tu n'est qu'une ordure…

-Oh ? Tu as finis ton petit caprice ? Je vais juste te répondre que tu n'avais pas besoin de moi, tu m'aurais largement plus détesté si je me serais occupé de toi ou même eu une relation saine.

-Et pourquoi ça ? S'écria Roséa en pleur. Pourquoi t'être caché durant ces sept années ?

-Parce que je suis celui qui à prévu la renaissance de Alphilya ! Dit-il magistralement.

A cette révélation, je restai bouche-bée tout comme Roséa.

-Je suis le vrai investigateur de la prophétie, le patron de Arcadia, le proviseur de ton lycée et aussi, le dernier Alphilyen que connaît ce monde.

-Le dernier Alphilyen ?

-Oui, je suis le seul Alphilyen qui à réchappé au massacre, il y a mille ans, et qui a survécus dans ce monde, hostile au dust. J'y ai survécus et pour comble de l'ironie, je me suis allié avec celui qui à massacré mon peuple, juste pour faire fonctionner le plan.

-Mais le but de Lelouch est de détruire l'univers ! Cela n'a aucun rapport avec Alphilya !

-Aucun ? Alphilya est une puissance ancestrale datant de la naissance du monde. Cet chose qu'est Alphilya à même engendré une race. Alphilya est quelque chose d'inexplicable mais elle est présente partout, en chacun de nous. Pourtant, elle était confiné depuis bien trop longtemps, il est de mon devoir de la laisser exprimer sa colère lors de son retour. Puis j'en profiterai pour utiliser la puissance sans limite et dominer le multivers !

-Mais comment peux-tu dominer le multivers ? Qu'est ce que peux t'apporter Alphilya ? Et pourquoi ne veux-tu pas juste le retour de Alphilya pour faire revenir les Alphilyen ? Je n'y comprends rien ! M'écriai-je.

-Écoute moi bien gamin, l'univers possède son énergie propre. J'ai accumulé tellement d'expérience dans ma vie que j'ai enfin trouvé la voie ultime. Je peux absorber le dust. L'énergie dont est constitué Alphilya est le dust. Je vais donc absorber tout simplement Alphilya et une fois la puissance de Alphilya en moi, j'aurais le puissance nécessaire pour absorber l'univers. Je remplirai alors le vœux de Lelouch en réduisant cet univers à néant car en l'absorbant, je le détruirai. Lelouch mourra et je deviendrai l'être le plus puissant des univers car je serais un être à la fois mortel et infiniment puissant.

-Alors tu n'es qu'un mégalomane ?

-Oui, je suis des pensées purement égoïste. L'homme est fait ainsi.

-Je t'engage en duel ! Nous deux contre toi ! S'écria Roséa !

-Oh un duel ? Un duel des ténèbres ? Désolé mais ça ne marchera pas mieux qu'avec Lelouch. Dans quelques instants, les Rulodomino seront brisés !

-Comment ?

-Il y a deux mort possible dans l'existence, la mort naturel, douce, paisible et la mort sauvage qui se fait dans l'agonie. L'univers va agoniser longtemps avant de disparaître et ce monde est le premier à en subir les frais. L'heure de la fin des Rulodomino à sonné ! Break the rules ! S'écria-t-il dans un mouvement de bras et tout à coup un rayon de lumière déchira le ciel et une stèle faite de lumière avec écrit dessus « Rulodomino » apparu dans le ciel.

Elle était géante. Puis tout à coup, le dragon rouge qui était resté dans le ciel depuis tout ce temps la croqua de sa mâchoire et la stèle éclata en des milliers de morceaux. Je sentais tout à coup une énergie pourtant si naturel et essentiel disparaître. L’éther avait quitté ce monde. Ce monde était redevenue comme le mien. L'utopie avait cessé, la dystopie avait commencé. Comme quoi, aucun rêve ne pouvait fonctionner.

Je fonçai tout à coup vers le vieux avec mon dragon et sans prendre le temps de réfléchir, je sautai de mon dragon pour atterrir directement sur celui du vieux. Alors que j'allais lui donner un coup de poing, le vieux utilisa le dust et me propulsa hors de son dragon. Je me retrouvai éjecté à dix mètre du vieux et à plusieurs centaines de mètres du sol. Le vieil homme éclata alors d'un rire démoniaque.

-Le duel de monstre est à présent révolu ! Que la loi de la jungle reprenne ses fonctions ! Annonça-t-il dans toute la ville en utilisant le dust pour faire de sa voix un haut parleur. Le règne d'Alphilya n'est pas éphémère ! Il est dans l'ordre naturel de ce monde ! Amusez-vous bien, citoyen de Crimson.


Je tombai et cette fois, personne ne me sauvera. Roséa restait sans bouger, comme paralysé, sur son dragon dans le ciel et me regardait tomber, l’œil vide. Je n'avais rien sur moi et mon dragon venait de se faire annihiler par le pouvoir du vieux. Sa puissance était déjà monstrueuse et il allait devenir encore plus fort ? Par désespoir, je sortis mon jeu de cartes et j'activai la première carte qui me tombait sous la main, ojama jaune. Rien ne se passa. Les Rulodomino étaient bel et bien brisés. J’entendais de nouveau cette musique au piano. Elle était si triste, si mélancolique. Elle se transposait parfaitement avec le visage de cette fille aux cheveux bleues. Elle avait l'air si triste. Des larmes coulèrent. Je regrettai de finir ma vie comme ça. Il me restait tellement de choses à savoir, à découvrir. Non. Je veux juste savoir qui était cette fille aux cheveux bleues. Ma vie était bien trop courte. Non. Finalement, je ne comprenais pas Lelouch. Je souriais. Je n'étais qu'un humain après tout, j'étais bien loin de Alphilya, de Crimson, des dragons, de l'univers. Je n'étais qu'un simple être humain. Comment m'étais-je retrouvé mêlée à tout cela ? Roséa… Elle était la cause de tout ceci. Elle était la cause de ma mort, indirectement. Finalement, c'est une des morts, qui me faisait le moins peur. Mourir de l'être aimé. Quelle belle mort.


Tout à coup, je sentis un bras m'attraper au col et me tirer directement vers un gratte-ciel. A peine, avais-je eu le temps d’apercevoir Lelouch que je heurtai, à une vitesse avoisinant les cinq-cent kilomètre par heure, le mur vert de l'immeuble. Au lieu de m'écraser comme une crêpe, comme ce qu'aurait fais tout humain normalement constitué, je traversai entièrement l'immeuble. Je me prenais des bouts de débris de partout mais au lieu de me casser les membres, ils me faisaient juste des égratignures. Je ressortais par l'autre façade, toute aussi verte du bâtiment et je tombai à nouveau dans le vide. Lelouch me prit alors par le col puis me rapprocha de façon à ce que nos visages soient à quelques centimètres de distances.

-Flynn. Je t'ai toujours déteste et je rêvai d'une chose lorsque je vivais avec toi, c'était de me battre avec toi. Un combat, un vrai combat. Alors maintenant, on peut le faire. C'est mon dernier souhait avant ma mort, un combat dantesque à travers la ville entre toi et moi. Les dragons feront office de décors. C'est parti Flynn !

Toujours sa main agrippé à mon col, il me propulsa alors directement vers le sol. Je m'écrasai en un instant tel une météorite sur le béton vert. Je fis un petit cratère mais je n'étais pas mort. Après une descente de deux cents mètres de haut à la vitesse d'un fusée, j'avais aussi mal que lorsque je m'étais pris ce coup dans le ventre lors du combat avec Mathieu. Ça faisait mal mais on pouvait se relever aisément.

Alors que Lelouch atterrissait à quelques dizaines de mètre de moi, je me relevai tant bien que de mal. La puissance libéré en moi, après la destruction des Rulodomino, était phénoménale. Je le sentais dans tout mon corps mais la source principale provenait de mon œil. Ce même œil qui s'était illuminé plusieurs fois auparavant. Il me procurait une telle force. J'étais devenue surhumain.

Je toisai Lelouch du regard puis je remis mon écharpe correctement. Il était l'heure du combat, les maximes étaient tombés et la voix de la raison n'était plus au rendez-vous. Au loin, un dragon cracha une salve de flamme et détruisit un nouveau gratte-ciel. Ce fut le signal. Nous fonçâmes en même temps en avant. Nos deux poings se percutèrent dans une violence inouï et un nouveau face-à-face commença. Je pouvais voir très clairement le dust qui se trouvait dans l’œil, à présent rouge, de Lelouch. Mon œil devait être illuminé de la même façon.

-Tu sais Flynn ? Toute cette histoire de prophétie, c'est du bullshit. On est les élus de rien du tout. Il y avait bel et bien une prophétie mais crois-tu vraiment que ce sont des Alphilyens qui avaient programmés un millénaire à l'avance ? Non, c'est impossible, c'est juste une coïncidence. Tout ça, c'est la faute du vieux. C'est lui qui m'a fait disparaître, c'est lui qui m'a ressuscité en toi, c'est lui qui nous a procuré cette fausse puissance. Il est à l'origine de tout. Le dernier Alphilyen !

Lelouch fit un mouvement de jambe et d'un tour de main, il se désengagea du face-à-face pour reculer en dérapant sur une centaine de mètre. Je fus quelque peu déstabilisé par l'absence soudaine de la force de Lelouch qui faisait office de contrepoids et je basculai en avant, sans tomber pour autant. Alors que je me remettais à peine sur mes deux pieds, Lelouch s'accroupit brièvement puis d'un détente extraordinaire, fonça vers moi à la vitesse d'un boulet de canon. Je l'aperçu et au lieu de finir de me remettre sur mes jambes, je basculai sur le coté et je me propulsai dans les airs, à la force de mon bras, pour esquiver Lelouch. En voyant mon esquive, il tapa le sol de sa jambe et se propulsa aussi dans les airs en perdant à peine de sa vitesse. On se percuta à pleine vitesse à une dizaine de mètre du sol et malgré ma tentative pour amortir l'impact, je fus projeté à pleine vitesse dans une nouvelle façade d'immeuble. Lelouch n'eut pas le temps de se remettre de l'impact qu'il percuta le sol et après une série d'une dizaine de rebond sur le bitume, il percuta lui aussi une façade d'immeuble, en plein milieu de la foule paniqué, qui fuit aussitôt l'endroit. Après le choc sur un des murs du gratte-ciel, je retombai lourdement sur le sol. J'avais mal de partout. Ma nouvelle puissance n'était pas de taille face à la force des coups qui étaient donnés lors de ce combat.

Lelouch se releva avec quelques difficultés, exactement comme moi. Il fit un sourire mauvais et une épée apparut dans sa main droite. C'était une épée immatérielle, créée à partir du dust, de son dust. Elle semblait composé d'une infinité de particules rouges qui bougeait constamment, tout en gardant la forme approximative d'une épée. Je souris de même et je fis apparaître moi aussi une épée similaire mais de couleur bleu. Tout à coup, un dragon arriva vers nous. C'était un grand dragon aux écailles noir et aux yeux jaunes avec les pupilles en forme d'ellipse. Il ouvra sa gueule et cracha un énorme déluge de flammes noires dans notre direction.

La bataille finale de ce monde ne faisait que commencer.


See you Space, Dragon…



Chapitre 19 : La fin du Flynn



Spoiler :


D'un appui, je me projetai en avant et j'esquivai en même temps les flammes noires du dragon, contrairement à Lelouch qui sauta dans les airs. Après m'être remis de ma roulade, je couru à pleine vitesse vers le dragon, mon épée de dust dans la main et mon écharpe bleu flottant dans le vent. Je pris un nouvel appui et je fis un bond dans les airs de plusieurs dizaines de mètres pour essayer d'atteindre le dragon qui était parqué au seizième étage d'un immeuble. Lelouch m'intercepta soudainement dans les airs et m’assena un grand coup d'épée et, pris dans la surprise, je parai avec difficulté le coup. Je fus projeté en arrière. Après un salto arrière et une réception difficile, je dérapai sur quelques dizaines de mètre sur le sol, à l’aide de mon épée. Je fixai Lelouch d'un œil mauvais. Il était lui aussi debout au milieu de la route, juste en face de moi. Il tournait le dos au dragon noir. Le dragon lança sa patte dans sa direction et alors que je regardai la scène dans un silence glacial, Lelouch disparut tout à coup alors que la patte du dragon allait l'atteindre et réapparut soudainement devant moi. Pris de vitesse, je parai l'attaque avec maladresse et je me retrouvai de nouveau propulsé vers un immeuble. Je le traversai entièrement, sous l’œil médusé de quelques employés qui se terraient dans leur bureau, en espérant que le cauchemar allait passer. Tandis que j'essayai de reprendre le contrôle tant bien que de mal dans les airs, un exercice assez complexe car mon corps me faisait souffrir de toute part, Lelouch apparut une nouvelle fois au dessus de moi et un coup de coude bien placé dans le ventre qui me coupa soudainement le souffle, il m'envoya au tapis. Je créai un nouveau cratère dans la ville déjà meurtris par les destructions causés par les dragons. Lelouch atterrit en face de moi et m'observai d'un regard malicieux. Tandis que j'essayai de me relever, il commençait à parler.

-Aller Flynn ! Relève-toi, il est temps d'abandonner tout tes préceptes de pacifiste ! Dans un univers où la violence est source de création et de destruction, la paix ne mènera qu'à une auto-destruction ! Alors relève et bat toi ! Si tu veux créer un nouveau monde, un nouvel univers où la violence sera banni, il faudra tout détruire pour tout reconstruire !

Après avoir lancé sa tirade, il se lança une nouvelle fois sur moi, son écharpe rouge volant derrière lui. Cette fois, j'avais eu le temps de me remettre debout et je me préparai à sa venue. Nos deux épées dustiennes s'entrechoquèrent dans une violence inouï créant tout autour un souffle de vent. Les coups suivants furent rapides et violents. Les regards se croisèrent soudainement puis j'esquivai le coup qui venait de ma droite en me reculant d'un pas. La lame immatérielle me frôla au niveau de mes yeux et je répondis immédiatement avec une attaque latéral qui surpris Lelouch. Il se défendit dans la précipitation et ne sut contenir la puissance de l'attaque, il fut projeté et après avoir percuté de nombreuses fois le sol, il atterrit directement dans un pavillon qui s'effondra sur lui. D'un bond, je me plaçai devant la maison en ruine, attendant de voir si Lelouch pouvait se relever. Des blocs de béton, des planches en bois ainsi que d'autre bouts de fer et de plastique se soulevèrent pour tomber à la renverse sur le coté. Lelouch ressortait du tas de gravas avec son lot d'égratignure. Il fit de nouveau un sourire.

-Voilà, je commence à bien t'aimer, mon petit Flynn. Tu commences à accepter ton sort. Il faut faire avec ce que l'on a, n'est ce pas ?

-Je te trouve un brin moralisateur, aujourd'hui. Tu commences à te faire vieux.

-Tsss, il paraît que j'ai quelques milliards d'années derrière moi.

-Tu n'en a qu'un, jeune vieux.

-Ha ! Ta provocation à fonctionner ! J'arrive, sale merdeux ! Finissons cela !

Tout en s'exclamant, il fonça vers moi, son épée de Dust devant lui, à la façon d'un coup final. Je m'élançai à mon tour. Le gagnant allait se décider au détour de cette dernière passe d'arme. On se rapprochait tout les deux à la même vitesse. Nos postures pouvait se refléter parfaitement dans un miroir. Chacun était prêt à terminer ce combat des plus dantesques. Alors que les deux lames allaient terminer leurs course, un cri détruisit ma concentration d'un bloc. C'était le cri de Roséa. Je fis une hésitation dans la lancée, l'hésitation de trop. Lelouch, pleinement concentré dans sa charge n'avait pas remarqué l'appel de Roséa et profita de cet instant d'hésitation pour prendre l'avantage. On se croisa alors et les coups d'épée furent donné. Lelouch atterrit sur ses deux pieds et dérapa sur une bonne quinzaine de mètre tandis que ma tête mangea le sol et je partis en vriller sur le sol. Je ne sentais plus rien. Après ma glissade sur le sol bétonné, je me relevai sans trop de mal et je me retournai pour fixer Lelouch. Il s'était déjà retourné et me fixai avec des grands yeux, comme si il n'en revenait pas. Mon regard se tourna aussitôt sur Roséa qui me fixait aussi avec des yeux reflétant un mélange de surprise, de peur et d'incompréhension. Curieux par l'objet de leur attention, je baissai les yeux pour regarder le reste de mon corps lorsque je vis une plaie béante se dessiner sur mon flanc gauche. Je restai fixé sur ma blessure et je tâtai avec ma main pour confirmer que j'avais réellement une plaie géante qui me barrait le flanc. Je relevai les yeux vers Roséa et je lui lançai un regard exprimant toute les excuses et la tristesse du monde. Le sang se mit à gicler tout à coup, le long de ma blessure et mon corps lâcha prise à cet instant. Je m'écroulai aussitôt par terre. Le monde devint vague. Je tentai de me relever et dans un dernier geste héroïque, je fonçai sur Lelouch, mon épée en avant. Lelouch me regardait avec dépit à présent. Alors que j'allais l'atteindre, il esquiva le coup en faisant un petit pas sur le coté et d'un coup de poignet, il me trancha l’avant de mon bras. Je vis mon bras partir dans une sensation bizarre. Je ne sentais plus ma main droite. Je n'avais plus de main droite. Je m'écroulai. Tout se troublait autour de moi. J'avais échoué. C'était la fin. Tout ça à cause de Roséa… Je suis désolé…


– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –


Je voyais Flynn s'écrouler sur le sol. Une marre de sang coulait en dessous de son corps à présent. Sa main et ainsi que la partie du bras se trouvant avant le coude gisait à quelques mètres de lui, au dessus de sa tête et ajoutait encore plus d'horreur dans une scène déjà horrifique. Tout comme Lelouch, je regardais le futur cadavre sans esquisser le moindre geste. C’était ma faute si il était mort. Ma faute. Oui, ma faute. Comment j'avais pu… Je… Je…

-Roséa ! Hurla Lelouch avec un regard déformé par la colère.

Il s’élança alors vers moi à une vitesse prodigieuse et m'attrapa violemment par le col et me souleva au dessus du dragon. Je me laissai pendre ainsi, sans essayer de lutter.

-C'est de ta faute si il est mort ! On devait finir ce combat ! Comment as-tu osé détruire ainsi mon rêve? Comment !?

Je ne répondis rien, je voulais pleurer mais je n'y arrivais pas. Je sentais en moi mes émotions qui formait une tempête de plus en plus grande mais pourtant, quelque chose la contenait encore. C'était ce simple mot : « espoir ».

-J'ai toujours su que tu étais celle que j'aurais du tuer en premier ! Dès la première fois que je t'ai vu, j'ai sentis que je ne pourrais jamais de blairer. Je vais te tuer ! Te tuer ici même ! Je vais te faire l'honneur de rejoindre ton petit ami dans la mort !

Tout à coup, je sentis une main se serrer autour de ma gorge. Je ne tentai pas de résister, je savais qu'il était bien plus fort que moi et puis Flynn était… c'était ma faute, je devais le rejoindre dans la mort. Je devais payer pour ma faute.

L'air commençait sérieusement à manquer et la douleur dans mes poumons et sur ma gorge s'accentuait de plus en plus. Je voyais Lelouch qui me regardait avec des yeux de meurtrier. Il avait tellement changé en quelques jours. Pourquoi la fin du monde aujourd'hui, rien n'avait de sens. Rien.

Tout à coup, la pression exercé sur ma gorge se relâcha soudainement et je vis Lelouch détourner le regard sur le coté. Alors que je venais d'atterrir sur le dragon, tout en frottant mon cou endoloris, je tournai moi aussi le regards et je vis une nouvelle scène qui me marqua à vie. Le ventre de Lelouch était transpercé par un bras squelettique et noir. C'était un bras semblable à ceux des démons que l'on voyait dans les films et animés, avec de long doigts osseux et coupant comme des rasoirs, tout en étant plus fin que les bras humains, comme si il manquait la peau et les muscles. Le bras était passé au travers de Lelouch et on pouvait voir la main démoniaque, immaculé de sang, sortir de son dos. En remontant à l'origine du bras, on apercevait une nette séparation entre le bras démoniaque qui s'arrêtait au coude et un bras allant jusqu'à l'épaule parfaitement humain. Sa plaie autrefois béante était cicatrisé par cette même matière noire. En regardant le visage du possesseur du bras démoniaque, je vis le visage de Flynn, ou presque. Il était rentré dans un état second. Les seules paroles qu'il exprimait n'était qu'un souffle rauque qui venait d'outre tombe. Ses magnifiques yeux autrefois bleu était devenus noirs et dégageaient une sorte de fumée noire. Il était devenu une sorte de monstre, un vrai démon. Même la couleur autrefois bleu de son écharpe avait terni.


– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –


Il retira soudainement son bras de mon corps et une fois sortie, de son même bras, il m’asséna un coup dans un hurlement strident. Ce fut un des des coups les plus violents que j'ai pu recevoir de ma vie. Il me propulsa à une vitesse plus rapide que les avions de chasses. La douleur était omniprésente. Ce démon, qu'était devenu Flynn, pris appui dans les airs et fonça alors sur moi à une vitesse encore plus ahurissante. Il s'approchait de moi bien plus rapidement que je m'en éloignais. Il arriva en quelques secondes vers moi et dans un semi salto, il me donna un fulgurant coup de pieds qui me propulsa vers le plancher des vaches. Lors de l'impact du pied sur mon plexus, déjà meurtris par son bras, je crus que mon corps allait se séparer en deux. Je traversai les nuages encore plus rapidement qu'une météorite et j'atterris dans un champ en-dehors de la ville, causant un immense cratère dans l'herbe verte. Je crachai une gerbe de sang sur le choc. Mon regard se perdit dans le ciel et je vis le soleil, sortir entre deux nuages noirs provenant du vortex. Un rayon de soleil m'éclaira brièvement puis il fut rapidement caché par l'arrivé de Flynn. Je tentai de bouger mais je fus trop lent et je pris un violent coup de poing dans le ventre, une nouvelle fois. La violence du choc était telle, que son point traversa une nouvelle fois mon corps alors que je venais à peine de me régénérer. Je hurlai ma douleur dans un cri rauque puis je souris. Finalement, je n'aurais pas du essayer de tuer Roséa, elle n'avait rendu le combat que plus passionnant.

Je pris à deux mains le bras démoniaque de Flynnn et avec un immense effort, je retirai son bras de mon ventre et je le repoussai de quelques centimètres en arrière. Je réussis à me remettre debout et je lui lançai une pique.

-Alors Flynn ? On devient tout foufou ?

A peine avais-je eu le temps de dire ma phrase que je me pris un bras royal dans la face et je fus projeté à travers le champ. Je lévitais à quelques centimètre au-dessus de l'herbe mais malgré les kilomètres que je traversai à une vitesse ahurissante, je ne tombai pas vers le sol. Je lançai un regard par dessus mes pieds et je vis Flynn arriver, encore. Il m'attrapa par le col et dans un nouvel accès de rage, il me plongea la tête dans la terre alors que nous étions proche de la vitesse des fusées. Cela faisait mal, très mal de sentir le moindre caillou entrer en collision avec votre face. Après une perte de vitesse, Flynn me poussa vers le sol et je finis ce vol rasant dans un champ de coquelicot.

J'étais allongé par terre, encore une fois. Je regardai mes bras ensanglantés. Je ne pouvais rien faire face à ce monstre. Je comprenais pas comment mais sa folie furieuse l'avait rendue quasiment invincible. Il avait presque le pouvoir de me tuer. Pouvait-il réellement me tuer ? Alors que je gisais par terre, à demi conscient, je vis Flynn arriver en marchant. Son mal avait empiré. L'état démoniaque du bras de Flynn avait remonté jusqu'à l'épaule, des veines noires étaient apparues un peu partout sur son corps et grossissaient à vue d’œil. Même la moitié de son visage s'était transformé en cette matière noire. De la fumée sombre sortait à présent de ses yeux ainsi que sa bouche. Ses vêtements, déchirés par le précédent combat, montraient des nouvelles zones d'infection. La partie droite du corps de Flynn se transformait lentement en un être méconnaissable.

Je me relevai sur mes deux jambes, prêt à essayer de rivaliser face à sa puissance monstrueuse. Le trou qui faisait office de ventre se reformait petit à petit. Je n'arrivai même plus à sentir la douleur, elle était remplacé entièrement par de l'adrénaline.

Il poussa un long hurlement glacial et aigu qui se fit entendre à des dizaines de kilomètres à la ronde et fonça à nouveau sur moi. De son bras noir, il me lança un rapide coup droit et d'un pas en arrière, je l'esquivai. Il se rendit compte qu'il avait raté son coup alors il lança sa jambe vers la gauche et d'une torsion des abdominaux, il déplaça son bras tout autour de lui, m’attaquant latéralement. Je me baissai de manière à éviter le bras et je fus à porté pour lui donner un coup que j'espérais fatal. Je fis apparaître mon épée dustienne et d'un coup bien placer, qui lui lacéra tout son torse. Le coup avait touché et une nouvelle plaie béante apparue en travers de son torse, proche de la précédente blessure. Il recula de quelques pas en arrière et jeta un regard sur sa nouvelle blessure. Au lieu que ce soit du sang qui sorte de sa coupure, une matière noire étrange en sortit et aspergea tout ce qui était autour de la blessure. Brusquement, je vis Flynn, ou presque, se tordre dans tout les sens, prenant sa tête dans les mains et au fur à mesure que la matière noire recouvrait son corps, ses gestes devinrent de plus en plus violent et désordonnés. La matière noire s'arrêta de se propager et Flynn se reprit petit à petit. Tout son torse était maintenant devenue identique à son bras et son ancienne cicatrice. Il tourna soudainement le regard vers moi et il bondit à nouveau. Je fis un nouveau sourire. Un combat à mort entre deux immortels, le pied.


Le combat continua. Je réussissais à esquiver la plupart des coups donnés par le démon et à chaque opportunité, je lacérai une nouvelle fois le corps de Flynn de mon épée, propageant de plus en plus vite sa partie démoniaque. Je remarquai qu'au fur et à mesure que le combat continuait, le style de combat de Flynn changeait. Au début, il se préoccupait plus ou moins des blessures que je pouvais lui occasionner puis, au fur et à mesure, il finit par ne même plus y faire attention. Tout était porté sur la puissance et la rapidité de ses coups, il n'avait aucune défense et contrairement à lui, je ne pouvais pas me permettre de me prendre un coup sous peine de m’envoler dans les airs et de perdre l'équilibre de force qui s'était instauré entre nous.

Le combat dura des minutes, longues où s’enchaînait les coups à toute vitesse. Il fallait compter sur de nombreuses esquives et des coups rapides et fulgurants sous peine de se faire prendre de vitesse par les attaques infinis du démon. Au bout d'un moment, je réussis à couper son second bras, celui qui était encore plus ou moins humain. Il me repoussa de sa main démoniaque d'une cinquantaine de mètre et prit le temps de regarder son membre découpé. Le bras se régénera en quelques secondes, mais dans sa forme démoniaque. Il s'était quasiment entièrement transformé en démon. Il lui était même apparue une queue, seule une petite partie autour du cœur était resté humaine. Cela devait être son point faible.

Une fois satisfait de son nouveau membre, il fonça une nouvelle fois sur moi. Je me tenais sur mes gardes et je vis le premier coup arriver. Le coup vint bien plus rapidement que je ne l'aurais imaginé mais je réussis à l'esquiver, par contre, je ne vis pas le second coup arriver. Je sentis brusquement un choc sur ma poitrine et je fus soulevé dans les airs. Il m'avait propulsé de plusieurs centaines de mètres dans les airs et à peine m'étais-je ré-stabilisé qu'il apparu de nouveau et me donna un coup pied latéral dans les côtes. J'entendis plusieurs craquements sourds et je fus projeté vers le centre ville, là où il avait la plupart des dragons. Je me vis survoler une zone résidentiel puis je me crashai dans un immeuble, le faisant s'effondrer.

J'étais là, étalé par terre, dans les décombres d'un gratte-ciel. Je vis un dragon vert passer au-dessus de moi et brûler un quartier derrière. On entendait très nettement les cris perçants des habitants, leur appel au secours, leur pleurs. Moi, je ne pouvais pas appeler au secours, personne ne pouvait m'aider à mourir, même pas Flynn. Il arriva, comme toujours, à fond la caisse et me donna un violent coup de genou lors de l'impact puis il commença à m’enchaîner. Je n'avais plus la force de lui résistai. Mon éther consommait trop d'énergie pour maintenir mon corps d'humain en vie. Flynn avait perdu le combat, et moi aussi, j'avais perdu.


– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –


J'étais resté de longues minutes sous le choc. Pourquoi Flynn s'était transformé en cette chose ? Comment avait-il réussi à survivre après la blessure infligé par Lelouch ? Alors, que j'arrivais à peine à me remettre de mon choc, j'entendis un énorme bruit d’effondrement à ma gauche. Je me tournai et je vis un des plus grands gratte-ciel de la ville s'effondrer sur lui même. Juste après la destruction de l'immeuble, je vis un être démoniaque arriver sur l'immeuble à présent en ruine par la voie des airs et soulever un homme dans les débris. Je remarquai que c'était Lelouch, l'homme soulevé et que le démon n'était autre que Flynn. Je sentais mes forces me quitter tout à coup et je tombai sur mes genoux. « Qu'est ce que j'ai fais ? » dis-je.

-Tu as fais en sorte de voir quelque chose d'unique dans ta vie, une chose de très très rare. Peu de personne ont put assister à la transformation et maturation d'un être pareil, dit une voix familière.

Je me retournai précipitamment et je vis alors mon père se tenir à coté de moi sur le toit de l'immeuble.

-Qu'est ce que tu fais ici ?

-Je me délecte du spectacle…


To be continued…



Chapitre 20 : Le sort du monde



Spoiler :


« Silence is Golden »


Je percevais une petite fille aux longs cheveux roses dans un grand jardin. Elle courait et s'amusait entre les fleurs et les plantes, minutieusement aménagés dans des bacs de terres. Il y avait de tout, des rosiers de toutes les couleurs, des lilas violettes, des fraisiers portant, le long de leurs feuilles, de rouges fruits, des framboisiers ainsi que leur épines et bien d'autre chose encore. Elle jouait seule, comme tout les enfants de son âge, en parlant à des amies imaginaires, riant aux éclats en voyant une simple coccinelle, en observant avec une curiosité insatiable une fourmi faire son chemin dans l'herbe verte du chemin. Cette fille, parfaitement banal si on omettait sa chevelure particulière, cette fille, c'était moi.

Je me voyais, il y a sept en arrière, quand je n'étais qu'une enfant sans soucis, avec une mère aimante et un père absent. L'amour typiquement maternelle de ma mère me suffisait pour profiter pleinement de la vie. Les rares fois où je voyais mon père était lorsqu'il rentrait à des heures pas possibles de son « travail ». C'était un homme banal, les cheveux bruns, les yeux marrons, le visage où les premières rides de vieillesse montraient déjà le bout de leurs nez. Il avait ce visage stéréotypé de grand patron d'entreprise et sa calvitie ne l'aidait pas à le sortir de ce cliché. Ma mère toute souriante, l'accueillais chaleureusement à chaque fois et mon père, d'un coup d’œil furtif et me voyant caché derrière un mur, s'exclamait avec des phrases banal et toute faite comme : « holà ! qu'est ce que tu as grandis ! » ou encore « ça va ma petite chérie ? ». Comme d'habitude, je lui répondais avec toute la bonne humeur que pouvait avoir un enfant et après un câlin vite expédié, j'allais me coucher, toute contente d'avoir put rencontrer une nouvelle fois, cet inconnu qui portait le nom de père.

Je me voyais, la tête dans les fleurs et je vis ma mère m’appeler depuis la terrasse. Derrière elle il y avait la baie vitré qui donnait une vue direct sur le salon. C'était une belle maison dans laquelle je vivais. C'est mon père qui avait un travail qui rapportait pas mal d'argent et on pouvait vivre confortablement. J'accourrai vers ma mère en rapportant la rose que j'avais cueilli sur le rosier avec un grand sourire aux lèvres. Ma mère me ressemblait énormément. Elle avait le même visage que moi, les mêmes cheveux que moi, la même grâce. Les seuls différences étaient le caractère et les yeux. Ses yeux rubis contrastait avec mes yeux verts émeraude et j'avais un caractère nettement plus spontané et dynamique que ma mère, qui, elle, restait calme et zen peu importe la situation. Une vrai douceur dans ce monde si dynamique et rapide qui nous entourait.

Elle me gronda brièvement et gentiment pour la rose puis caressa ma tête avec sa main et d'une voix douce, elle dit qu'elle devait partir un petit instant pour rejoindre mon père à son travail car il avait besoin de son aide. J’acquiesçai de ma petite tête et je repartis jouer dans les fleurs. J'eus joué longtemps, même après que le soleil se soit couché. Fatigué et toute couverte de terre, je rentrai à la maison et alors que je passais devant la porte d'entrée, comptant aller me laver dans la salle de bains, quelqu'un toqua à la porte. Tout d'abord effrayé, je me résolu dans un élan de courage à ouvrir la porte en espérant que ce soit ma mère qui avait oublié les clés. Lorsque j'ouvris la porte avec plein d'entrain, je vis apparaître, en contre-jour, sur le pas de la porte, un vieil homme habillé dans un costume de travail, avec un chapeau sur la tête, une moustache blanche et touffue et des petites lunettes ovales. Il portait dans sa main une valise. Après quelques secondes, l'homme baissa son chapeau et dit d'une voix monotone l’événement qui changea ma vie à tout jamais.

« Mademoiselle Véridi, je viens vous annoncer la triste nouvelle du décès de votre mère, Isabella Veridi »

Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès. Décès.

Il sortit de sa valise un papier sur lequel était stipulé que j'allais vivre à présent dans une maison en banlieue avec deux majordomes qui s'occuperont de moi. Mon père ne réapparut plus jamais après ce jour. Ni à l'enterrement, ni après. Il ne restait que ce papier, signé de sa main.

Je tombai dans une longue dépression qui dura de longues années. Je me revoyais allongé dans le lit, ne faisant rien, ne pensant à rien. Je me revoyais errer dans les couloirs déserts du collège à la recherche d'un amour perdu. Je me revoyais pleurer de longues heures devant la photo de ma mère. Je ne m'étais fais aucun ami, aucun contact humain. Je restais seule, dans mon coin, dans ma bulle de tristesse. Les ténèbres m'entouraient.

Un jour, lorsque je fis une visite dans un monde parallèle durant les vacances d'été séparant la dernière années du collège et la première du lycée, je rencontrai un garçon qui devait avoir mon âge. Il était vif, joyeux, souriant et terriblement seul. Je le reconnaissais à présent, c'était Flynn. Je ne savais pas pourquoi mais je le remarquai brièvement dans la rue et alors que je le frolai, je me retournai soudainement vers lui. Je sentais de tout son être émaner une sorte de bonheur et aussi une solitude. C'était très difficile à expliquer. C'est comme si il était heureux de vivre seul. Imperceptible mais pourtant bien concret. Lors de cet instant, je décidai de me reprendre en main. Lorsque je fus rentré chez moi, je me mis à lire des dizaines de livres et à m’investir plus que jamais dans le duel de monstre. Je retrouvai un ancien deck qui appartenait de longue date à ma famille dans le grenier, le deck livre de magie. Il était posé sous une toile à coté d'un autre deck qui appartenait depuis des générations à ma famille, un deck totalement oublié mais qui avait un potentiel monstrueux.

Je passai toute mes vacances d'été à lire. Je lisais de tout, des histoires d'amour, de la science fiction, de la fantasy, des romans cultes. Je lisais tout ce qui me passait par la main et je repris goût à la vie. Je me voyais feuilleter pendant des heures des pages de romans interminable. Pourtant malgré cette passion soudaine pour la lecture, il me manquait encore une chose pour combler totalement le vide qui restait en moi.

Dans la dernière semaine des vacances, ont me demanda que je devais ramener et héberger un garçon d'un univers parallèle. On me raconta l'histoire et j'acceptai la proposition même si je savais au fond de moi qu'il n'allait pas rester longtemps dans ma demeure.On me raconta qu'il était le fils d'un couple qui était autrefois très proche de notre famille et de mes parents. Ses origines étaient un peu spéciale car le père était tombé amoureux d'une femme provenant d'un autre monde et ils donnèrent naissance à un enfant constitué des atomes de deux univers différents. De nombreuses théories fusaient à propos de ces enfants bâtards de deux univers différents. L'enfant était un surhomme, l'enfant ne pouvait vivre formé d'atome différents et ainsi de suite. Il s’avéra que leur fils réussit à vivre en bonne santé jusqu'à la mort de ses parents, une mort mystérieuse, tout comme celle de ma mère et il dut partir dans l'ancienne demeure de sa mère, sur l'univers de la Terre. A présent, il devait revenir sur Crimson pour compléter son éducation des deux univers et je me vis traverser un portail dimensionnel pour aller l'attendre devant son lycée. C'est là que je le vis, le même, celui qui m'avait rendu la vie. Je me rappelais que mon sang n'avait fait qu'un tour et je l'attrapai rapidement par la main pour le traîner jusqu'à Crimson.

C'était lui qui avait remplie le dernier vide de mon cœur, il m'apporta ce qui m'avait manqué depuis sept ans, de l'amour. Mais maintenant, je me rendais compte que c'était peut être qu'une illusion de ma part, de croire qu'il m'aimait, surtout en voyant ce monstre s'exciter sur le corps de Lelouch. Peut être, avais-je imposé mon amour et il se sentit obligé de m'aimer en retour. Il fut toujours un peu réticent dans notre relation de couple. Il prenait souvent ses grands airs mais finalement, c'était moi qui faisait avancer les choses. Je n’arrivais à cerner pas encore correctement le profil de Flynn. Il était trop complexe et pourtant si attirant. Et pourquoi me posai-je toute ses questions alors que mon père regardait attentivement le massacre de Flynn sur Lelouch ? Mon père qui devait sûrement être le responsable de la mort de ma mère.


-Pourquoi es-tu venu à coté de moi ?

Sans détourner le regard du combat, il me répondit :

-Finalement, je me suis dis que ce ne fut pas la meilleure solution de devenir un fantôme pour toi. Ne crois pas que je suis devenu sentimental tout à coup, mon but premier était de devenir le maître du multivers mais maintenant, j'ai comme un regret de t'avoir abandonné à ton sort alors j'essaie de satisfaire mon âme en devenant de nouveau disponible pour les dernières heures de ton existence.

Silence.

-Comment ma mère est morte ? C'est toi qui l'as tué ?

-Pourquoi pense-tu que tout est complot dans la vie ? Bien sur que non je n'ai pas tué ta mère. Tu ne vas peut être pas me croire mais je l'aimais ta mère, je l'aimais réellement. C'était une des rares femmes qui m'a fait éprouvé ce sentiment si profond, si complexe. Non, ta mère est morte dans un accident de voiture, comme ce que t'as dis tout le monde.

Silence.

-La vie n'est pas aussi simple qu'on veut nous le faire croire, Roséa. Rien ne se passe comme on le prévoit, rien…

Silence.

-Tu sais pourquoi Flynn est devenue comme ça ?

-Oui, il est un berserk.

-Un berserk ?

-C'est la fusion entre des êtres vivants de deux mondes différents. Dans la première étape de sa vie, un berserk vit comme tout être vivant similaire à lui… jusqu'au jour de sa mort. Lors de sa mort, son système atomique se rompt et l'équilibre précédemment installé se brise, cela donne ce que tu vois à présent, un dévoreur de matière. Le dévoreur de matière est une bête qui va chercher à rétablir son équilibre atomique en mangeant le dust et l’Éther autour d'elle. Elle va dévorer toutes ces énergies jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus puis elle s'autodétruira. Cela peut prendre des années ou des minutes. Ça dépend de la puissance du berserk et de l'univers qui l'entoure. Certain berserk ont réussis à dévorer les univers dans lesquelles ils se trouvaient. Leurs puissance croient au fur et à mesure qu'ils mangent de l'énergie. Mais les données sur ces « choses » sont incomplète, tellement il est rare d'en observer. Mais je peux te dire une chose, une des rares certitudes que nous avons à propos des dévoreurs de matières, ton petit ami n'est déjà plus de ce monde.

Sa dernière phrase me laissa dans un profond désespoir. Il avait détruit jusqu'à la dernière lumière qu'il restait dans mon esprit. Tout à coup, une envie se forma dans mon esprit, je vous en savoir plus à propos de Flynn.

-Qui est Flynn ?

-Tu dois le savoir déjà mais l'union entre deux humains d'univers différents.

-Mais pourquoi est-il revenu à Crimson ?

-Pour l’exécution de mon plan.

-Comment tu pouvais savoir que Flynn et sa sœur restèrent ici ?

-Quelle sœur ? Flynn n'a pas de sœur à ce que je sache.

-Si, il a une sœur et elle vit avec nous. Dans la demeure Veridi. A la maison.

-Oui, peut être qu'il peut avoir une sœur, je n'en sais rien…

Il se perdit ensuite dans ses réflexions et rompit la conversation. Je revenais sur tout les événements qui s'étaient passés. Tout s'était déroulé si vite. Je regardais maintenant, cet être massacrer un homme que je ne pouvais pas regarder de face et pourtant, j'avais pitié pour lui. Oui, j'avais pitié pour Lelouch. Mais cette pitié se transforma en dégoût lorsque je vis le monstre, qu'était devenu Flynn, commencer à plonger la tête dans les lambeaux de corps qu'il restait à Flynn. La situation était devenu horrifique. On pouvait voir le dévoreur de matière manger, tel un lion manger sa proie, le corps de avec toute la brutalité et la sauvagerie que pouvait faire un carnivore affamé. Je réussis à détourner un instant le regard pour voir mon père se délecter de la situation. Je me rendis compte que je n'avais jamais connu cette personne, il n'était pas plus mon père qu'une autre personne dans la rue. Puis je redirigeai le regard sur Flynn. Une pensée traversa mon esprit. Tout était de ma faute. Je n'aurais jamais du ramener Flynn dans notre monde. Il aurait du rester dans son ancien monde, il ne serait pas mort aussi ridiculement. Je me sentais responsable de tout ce qui arrivait. C'était mon père qui causait la fin du monde, c'était mon petit ami qui était devenu un monstre. Je mériterai de mourir. J'eus un sourire sarcastique. De toute façon, on allait bientôt tous disparaître dans le néant. Ce que je voyais était le début de la fin de l'univers.

-Fascinant, dit alors mon père.

Sa voix trahissait une sorte de passion scientifique.

-Alors un berserk serait la seule espèce qui pourrait tuer un dragon ?

Lorsqu'il déclara cette phrase, je vis que la main anciennement tendu de Lelouch tomba sur le sol. Même de notre toit, on pouvait le voir. Lelouch avait rendu l'âme. Lelouch était mort, littéralement dévoré par son ancien habitacle. Les restes de son corps se mirent à briller d'une forte lumière puis tout se transforma en une sorte de poussière cosmique. C'était probablement de l'Ether pur. Ces poussières commencèrent à léviter de quelques mètres puis elles furent absorbés par Flynn. Celui ci retentit d'un nouveau cri perçant. Nous avions assistés à la triste fin d'un dragon.

Le cri attirât les autres dragons autour de l'endroit et le plus proche, le dragon noir, s'approcha de Flynn. Le démon se retourna et bondit soudainement sur le dragon. Sa vitesse avait encore augmenté ainsi que sa puissance. Ce qu'avait dit le vieux était donc vrai, un berserk devenait de plus en plus puissant. Le dragon tenta de repousser Flynn d'un coup de patte mais le dévoreur esquiva aisément et se déplaça instantanément au dessus du dragon. Il pointa son index en direction du dragon puis soudainement, un rayon d'énergie noir que devait faire plusieurs mètres de diamètre en sortie et traversa le corps du dragon et détruisit tout le quartier en contrebas de la ville. En un instant, une partie de la ville fut rayé de la carte. La puissance de cette créature était phénoménale.

Le dragon, ayant un trou béant à la place du cœur, mourra sur le coup et tomba sur le sol nu dans un rugissement de douleur.

Tout à coup, j'entendis mon père s'écrier :

-Merde ! Fait chier ! J'avais pas anticipé ceci ! Si il commence à bouffer mes dragons, mon plan ne va pas fonctionner !

Mon père sauta soudainement du toit où l'on regardait de loin le spectacle sanguinaire et réapparut sur le dos d'un dragon puis se dirigea vers le lieu de l'affrontement. Le démon, se laissa tomber sur le dragon et commença à le manger comme ce qu'il avait fait avec le corps de Flynn. C'était un spectacle immonde. Les autres dragons qui s'étaient alors rapprochés virent l'être démoniaque manger un de leur congénère et commencèrent à l'attaquer. Sans même avoir vu les dragons se arriver vers lui, le dévoreur sauta soudainement et s'envola dans le ciel. Certains dragons crachèrent leurs salves de flammes et Flynn les esquiva dans des acrobaties aériennes complexes et retomba lourdement sur le dos d'un dragon qui fut alors propulsé sur le sol faisant trembler les fondations de tout les immeubles de la ville. Malgré le surnombre des dragons, le démon esquivait les différents jets de flammes, les coups de pattes, de queue avec un facilité surprenante et mettait K.O les dragons un par un. Alors qu'il venait de projeter un dragon dans un immeuble qui s'effondra sur lui même, à l'aide d'un coup de pieds latéral, mon père apparut devant lui en brandissant un sorte de sceptre. Après quelques agitations de son bâtons, une sorte de boule d'énergie apparut devant lui et se projeta soudainement sur Flynn. Le démon ne bougea pas et reçut l'attaque de plein fouet, pourtant, après que la fumée fut disparu, il était encore débout et on ne pouvait voir aucune blessure. Alors que mon père commençait à agiter une nouvelle fois le bâton, Flynn se téléporta devant mon père. Je vis mon père tomber du dragon au ralentit, les yeux écarquillé par la surprise. Dans sa chute, il laissa une traînée rouge derrière lui puis il disparut derrière un immeuble. Flynn le regarda, impassible, tel un démon. Flynn venait de tuer mon père… si facilement.

Mais alors, l'univers n'allait plus être détruit ?



To be continued…



Aron
Membre
Messages : 4781


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 14:09

Chapitre 21 : Réflections



Spoiler :


« Mon père… venait de faire une chute mortelle… C'était Flynn qui… qui avait tué le dernier membre de ma famille… »

Le berserk pointa son doigt en direction du sol, à l'endroit de la chute de l'alphylien et un énorme rayon d’énergie en sortie pour annihiler ce qui devait probablement rester de mon père. Il n'avait même pas tenté de le dévorer, il tentait juste de l'effacer du monde.

Tout à coup, un bras géant traversa les cieux depuis le sol et se trouvait juste derrière l'immeuble où mon père avait disparu. Cette main me rappelait quelque chose. Un jibakshin. La main balaya les airs et frappa de plein fouet le berserk et, tandis que le démon restait aplati sur la main, percuta un immeuble qui explosa sous la puissance de l'impact. Il y avait trop de poussières pour visualiser où était passé Flynn. Pendant ce temps, la tête du jibakshin sortit de derrière l'immeuble. Ccapac Apu… Sa taille était démesuré, il devait être encore plus grand que le grand dragon rouge qui flottait encore et toujours dans les airs, finissant de détruire l'ex-armée de Domino.

D'ailleurs, Domino était devenu un tas de ruine fumante, habité par des entités de plus en plus grands. On pouvait apercevoir des cadavres des citoyens, un peu partout où l'on jetait le regard, des cris retentissaient toujours aux différents endroits de la villes, partiellement étouffé par les bruits des destructions. Il y avait eu une veine tentative de combat de la part de quelques citoyens courageux mais ils avaient perdus leur seul moyen de combattre lors de la disparition des Rulodomino. La seule personne qui était capable d'endiguer cette destruction était devenu lui même l'auteur du ravages de la ville. Il n'y avait rien à faire, ce monde était voué à la destruction.

Une lumière noire traversa soudainement la fumée causé par le ravage de l'immeuble et découpa, en un instant, les doigts de l'immortel. Les doigts tombèrent lourdement sur le sol puis un cri perçant se fit entendre, le hurlement glacial du berserk. Il bondit en un éclair et d'un coup de sa paume, il repoussa le titanesque Ccapac Apu sur quelques centaines de mètre dans la ville en ruine et el déséquilibra. Toujours dans les airs, le démon fit un salto en avant envoya un nouvel rayon d'énergie noire de son doigt qui découpa plusieurs immeubles qui tenait à peine debout. La rayon toucha également le géant en plein milieu du torse et au lieu de le couper nettement comme avec les doigts, les parties touchées explosèrent. Le dévoreur atterrit alors sur le toit d'un autre immeuble et regardait l'immortel, les bras croisés, d'un air impassible. Le géant se releva avec difficultés.

Je pouvais sentir l'énergie de mon père dans ce géant. Il s'était métamorphosé en jibakshin pour essayer de battre un tel être. La fusion ultime avec le plus grand représentant d'Arcadia Ccapac Apu.


A ce que pouvait lire dans les légendes, Ccapac Apu était à son début, un homme grand, imposant. Ses tiers le surnommait le géant, car à son époque, il était bien plus grand que la plupart des gens. Après des histoires compliqués que raconte toujours les légendes et mythes, l'esprit de l'homme s'est placé dans un corps de la terre immortel, il en était devenue l'esprit. Cet esprit et mon père venait alors de fusionner, pour combattre un plus grand être encore, mon ex-petit amie.


L'immortel de la terre se téléporta soudainement à coté de l'immeuble où se tenait Flynn et écrasa le toit entre ses mains. Le démon n'avait pas eu le temps de se préparer et se fit engloutir entre ses phalanges géantes. Le géant pressa ses paumes l'une contre l'autre de façon à écraser le dévoreur. Mais un rayon de lumière noire sortir par un interstice puis les mains de l'immortel explosèrent et Flynn en sortit pour asséner un violent coup de pied dans le tête du géant et l'envoya au tapis. Alors qu'il était encore des les airs, le démon plongea la tête en avant sur le jibakshin désormais au sol et alors qu'il allait atteindre le géant avec une boule d'énergie noire à l’extrémité de sa main gauche, le monde devint soudainement noir.

Je me retrouvai tout à coup dans le néant, je ne voyais plus mon ex-petit ami, plus le jibashin, plus la ville, plus rien. D'un coup, une image un peu fantomatique de mon père apparu et il avait un visage assez triste. Il me regardait avec un petit sourire au coin de la lèvre, un sourire triste.

-Finalement, l'éternité m'a aveuglé n'est ce pas ? J'ai sous estimé Flynn. J'ai voulu régner sur le multivers, pour me satisfaire, me complaire dans ma solitude de l'éternité. Je voulais tout posséder avant de tout perdre et me voilà aux portes de la mort, face à un élément que je n'avais mis que pour satisfaire ma curiosité.

Il détourna le régard et observa le néant nous entourant et expliqua :

-Les alphyliens sont des êtres pouvant maîtriser l'espace que nous entoure, une dimension entière. J'ai réussie à créer un espace entre toi et moi pour quelques instants pour me permettre de te léguer mes derniers mots, avant que je disparaisse de ce monde.

Il soupira.

-Je vais rejoindre le « rien ». On va m'oublier. Je ne suis quelques chose que parce que vous me voyez et vous me faites voir que j'existe, que j’interagis avec des gens. Même les immortels se posent des questions sur ce qu'il y a après la mort. Ça fait peur n'est ce pas ? D'imaginer le rien. Même pas le vide, parce dans le vide, il y a quelque chose, mais le rien. A chaque fois que je m'imagine me faire aspirer dans le vortex de la mort, je perds mon esprit quelques instants. On ne peut rien imaginer de notre futur après la mort. C'est juste inconcevable. Pourtant, certain immortel comme Lelouch veulent ne plus exister. La vie est un bien trop précieux… Je ne comprends pas pourquoi on veut à ce point vouloir rejoindre le rien mais je n'ai pas vécu un milliard d'année comme lui… Je suis peut être qu'un ignorant…

Il se tourna de nouveau vers moi et me regarda avec un regard attendrissant.

-J'ai tout raté, tu es la seule création que j'en engendré. Je t'ai donné ma moitié pour faire vivre autre chose et j'ai choisie de ne même pas en prendre soin. Tu es un de mes échecs les plus cuisants. Cette mort en est aussi une. Tu n'as plus à m'estimer, je n'existerai plus à présent. Je ne sais pas comment tu vas faire pour survivre dans un monde que j'ai autant ravagé mais je sais que tu pourras te débrouiller. Maintenant, je vais m'autodétruire et je vais t'infliger une dernière peine, la dernière. Je vais tuer Flynn car il risque de détruire ce monde ainsi que cet univers que tu chéris tant. En revoir, ma fille. Prend soin de toi et oublie moi.


Il disparut tout à coup. Les sentiments de bousculèrent dans ma tête et je ne savais plus trop quoi penser. Je ne répondis rien et le monde noire disparut lentement et redonna place à la ville ravagé de Domino. Le démon toucha alors le géant et une énorme explosion retentit dans toute la ville. Un souffle se fit à travers toute la ville. Je faillis tomber à la renverse.

Une idée très claire s'était à présent installé dans mon esprit, je devais aller sauver Flynn. Je ne pourrais pas survivre sans lui. Je pouvais le faire redevenir humain et arrêter son état de berserk. Je ne savais pas comment mais je savais que je le pouvais, même indirectement. Je fis table rase de mes autres pensées et préjugés. Je devais sauver Flynn. C'était tout ce qui comptait.

Je bondis sur mon dragon et fonça en direction de l'explosion. Je ferai redevenir Flynn, le vrai Flynn, celui qui m'aimait. Après avoir survolé quelques immeubles en ruines et esquivé un dragon qui gisait sur le toit d'un immeuble à moitié effondré, je rentrai sans hésitation dans la boule de fumée de qui entourait le lieu de la mort de mon père. J'atterris et je sautai sur la terre ferme et malgré le brouillard ambiant, je courus à travers la rue en hurlant le nom de Flynn.

Tout à coup, j'entendis une réponse à mes appels mais pas celle que j'attendais. C'était la voix de Laura. Elle apparut soudainement à travers la fumée ambiante et me regardait avec un air très inquiet.

-Où est passé Flynn ? Je le cherche depuis le début de l'arrivée du dragon rouge ! Ensuite il y a eu ce démon… J'ai crus mourir sous les flammes d'un dragon mais cette chose la anéantit en 3 coups. C'est ouf ! Ou est Flynn ?

-Justement, tu parlais du démon…

-Comment ça ?

-Flynn s'est battue avec Lelouch et s'est transformé en berserk, la chose noire qui pète la gueule aux dragons…

-Mais c'est génial !

-Il a perdu le contrôle, il est furie et on ne sait même pas si il est encore vivant…

-Ah…

-Bref, je pars aller le chercher !

-Je te suis !

On partit donc toute les deux, à courir dans cet épais brouillard de fumée. On voyait à peine à quelques centimètres, une vrai purée de pois et il y a énormément de débris qui étaient en travers de notre chemin ou qui allaient l'être. Je me demandais comment Laura avait fait pour réussir à survivre à tout ce qui venait de ce passer mais j'étais aussi en vie alors je ne poussai pas la réflexion plus loin. Elle était là, Flynn ne l'était pas. Une fois Flynn retrouvé et soigné, on partira loin, très loin. Peut être même dans son univers à lui et on fondera une famille et on aura une vie paisible. Oui… paisible…

La fumée disparut alors que l'on rentrait dans le parking d'un immeuble tenant à peine sur ses fondations. On vit Marty être assis sur une barrière de séparation entre deux places de parking et il nous toisait d'un regard horriblement froid. Son expression ne reflétait aucune émotion.

-Marty ! Qu'est ce que tu fous là ? L'immeuble va bientôt s'effondrer ! Lui criai-je.

Il se contenta de me fixer avec son même regard, un petit sourire dans le coin de la bouche.

-J'ai bien vu que tu étais le dark Marty ! Arrête ton cinéma et réponds au moi à ma question !

-Je ne suis pas le dark Marty… se contenta-t-il de répondre.

-Qu'est ce que tu dis ?

-Je suis Marty, le vrai. Les Rulodomino sont brisés et mes deux parties réunis. Est ce que je vous ai raconté, ce pourquoi je suis ici ?

-Euh…

-En tant qu'agent, on m'a envoyé, alors qu'il faisait encore un beau temps, dans ces contrés si peu agité. Les dieux existent bel et bien, ils sont les créateurs, les protecteurs, les penseurs, de cet univers. Toutefois, ils ont décidés, de vous tester, pour réparer, une erreur commise. Aurez-vous la main mise, sur cet affront à la perfection ?

-C'est quoi ces conneries ?

-Je vais vous laisser, dans cette sombre vallée, vivre vos derniers instants de votre séjour infini, à moins le temps ne soit point finis…

-Marty, qu'est ce que…

Il y eu un soudain flash lumineux nous aveuglants toutes les deux puis on se rendit compte que Marty avait disparu.

-C'est quoi ce bordel avec ce mec ?

-C'est une… connaissance… je ne sais pas mais cette catastrophe nous rend tous totalement barge. Je n'y comprends rien, c'est… c'est…

-Ne te déconcentre pas. On cherche Flynn, pas à comprendre les propos incohérents de ce gars.

-Oui… tu as raison… répondis-je.

On continua donc la recherche de Flynn à travers les ruines du centre ville. Chaque sortie dans la rue était accompagné de son lot de débris, de fumée, de cendres. Tout à coup, alors que l'on courait à travers une rue, le brouillard de poussières disparut tout autour de nous et on vit un immeuble face à nous où il y avait un énorme de trou. Je décidai de jeter un regard dans le trou et après avoir gravis quelques gravas, je vis cet être noire qu'était devenu Flynn. Son corps était quasiment détruit. Il était adossé au mur à l'intérieure de l'immeuble, dans ce qui était anciennement un parking à voiture, les jambes allongés, les bras à terre, comme affalé. On pouvait voir des nombreuses blessures partout sur son corps qui était principalement due à l'explosion qu'avait généré le titan.

Après avoir annoncé à Laura que j'avais trouvé Flynn et avoir fais quelques pas supplémentaire vers celui-ci, je vis que les blessures de Flynn étaient en train de se régénérer. J'étais mi-horrifié, mi-contente car il n'était pas mort mais il allait bientôt redevenir ce qu'il était avant. Il fallait que je fasse quelques chose

Alors que Laura avait à peine fini de grimper le tas de gravas, j'allais crier à Flynn notre arrivée lorsqu'une présence surgit à la droite de Flynn. Elle venait depuis l'immeuble. C'était sa sœur.

Mais que pouvait-elle faire là ?


To be continued…



Chapitre 22 : Nouvel Amour



Spoiler :


La scène semblait surréaliste. On pouvait voir ce corps, qui appartenait autrefois à Flynn adossé à un mur, au fond d'un parking à voiture. Nous étions au rez-de-chaussé de l'immeuble. Il était allongé là, laissé à son sort, blessé à mort. Ce démon avait ravagé la moitié de la ville et pourtant, on cherchait encore l'ancien Flynn dans sa carcasse. Et soudainement, sa sœur sortait de nul part, dans la ruine qu'était devenue la ville et s'approchait de cet être démoniaque sans la moindre appréhension. Une aura lumineuse émanait d'elle, faisant ressortir toute la pureté de son être. Elle marchait avec douceur et sérénité sans même nous prêter attention. Son regard était tourné uniquement vers Flynn, je doutais même qu'elle nous ait remarqué. Le halo dans lequel elle baignait la rendait scintillante, elle et sa belle robe blanche d'été. Malgré l'absence de vent, ses cheveux blonds flottaient dans les airs, en lévitation au dessus ses épaules. Laura et moi étions stupéfaite. Nous n'osions plus bouger, de peur de briser ce moment d'onirisme si… étrange.

Lucia était maintenant suffisamment proche de Flynn et s'arrêta devant lui, son visage reflétant un mélange de douceur, de tristesse et de bonheur. Un sourire triste s'y détachait subtilement. Elle contemplait le corps du démon qui était devant ses pieds. Malgré les multitudes d'entailles traversant de toute part son corps, dont la plupart était mortelle pour un être ordinaire, on pouvait clairement voir les blessures se refermer sur elles même dans un bruit de sussions dégouttant, un bruit correspondant parfaitement à l'être allongé devant nous. Lucia, se remit en marche et se plaça devant Flynn. L'être était encore inconscient. Elle tendit la main, la paume grande ouverte en direction du front de Flynn.

-Flynn… dit-elle dans un murmure céleste. Tu es arrivé à ton terme. Je n'aurais pas pensé que tu en arriverai là aussi vite, tu m'as surprise, pourtant… Elle avait raison. Tu as accomplis ta mission mais tu ne sauveras pas ce monde, il est déjà condamné. L'Aether qui gère ce monde voulait rétablir l'équilibre de ce monde, l'équilibre entre le Dust et l'Ether mais il n'avait pas prévu l'arrivé d'une nouvelle source d'Ether en provenance d'une autre dimension. L'omniscience elle même a des limites, les limites de l'univers… Pourquoi n'avait-elle pas attendue plus de temps ? J'aurais bien aimer profiter un peu plus longtemps de cette vie… Mais je dois accomplir ma mission désormais.

Une larme coula de son œil.

-Oui, j'aimais cette vie. Aller au collège, faire le repas avec Roséa, étendre le linge, te lever avec Shiori, avoir des amies… Malheureusement, je savais déjà ce qui allait se passer, je connaissais déjà le futur, il était tracé et dirigé par notre Aether. Être tout et rien à la fois, quel triste sort, je devrai me réjouir du mien. Aller… assez parlé frérot… il est temps de se dire adieu…

Une nouvelle larme coula et la paume de Roséa toucha alors le front du démon. Un symbole lumineux apparu soudainement sur son front et également autour de Flynn et Lucia. C' était comme un pentagramme, seul les symboles différaient. L'énergie qui se dégageait était telle qu'un souffle parcourut toute la pièce et une forte lumière se dégageait des signes tracés au sol ainsi que sur le corps de Flynn. Le corps de Lucia se transforma lentement en une poussière céleste.

« Plic »

Une dernière larme tomba au sol puis son corps tout entier s'était transformé en poussière. Les particules tourbillonnèrent rapidement autour de Flynn et emplissaient la pièce d'une nouvelle lumière bleuté. Chaque atome qui se déposait sur la peau noire de Flynn provoquait une réaction digne des miracles les plus divins et rendait l'ancienne peau au démon. Chaque particule qui touchait son corps émettait alors une lumière blanche et effaçait peu à peu la peau démoniaque. Au fur à mesure, son corps redevenait humain. Son visage, autrefois sanguinaire, se transformait en ce beau visage que j'avais tant apprécié.


Après une longue minute, toute la poussière avait disparu et Flynn s'était entièrement retransformé en humain mais il restait toujours inconscient. Alors que je restai sous le choc, ne croyant pas y arriver si facilement, je m'imaginai déjà un futur radieux avec Flynn tandis que Laura fonça sur Flynn et le prit dans ses bras, en pleurant de bonheur et murmurant des paroles qui devait être probablement chaleureuse. Alors que de chaudes larmes tombait sur son visage, Flynn reprit petit à petit ses esprits, et ouvrit péniblement ses yeux. Des milliards de sentiments similaires et différents tourbillonnaient dans mon esprit. Culpabilité, joie, incompréhension, tristesse. Pourquoi ce n'était pas moi qui était avec Flynn en ce moment ? Pourquoi je n'arrivais pas à bouger, me sortir de cette position statique ? Est ce que Flynn m'aime toujours après ce que je lui ai fais ? Qui est vraiment Laura ? Est-ce vraiment finit ?

Flynn ouvrit enfin ses yeux, et reprit totalement conscience. Je réussis à avancer de quelques pas. Alors que je devais me trouver à quelques mètres de lui, il posa une question. Je me figeai instantanément.

« Pourquoi m'as-tu appelé ? »

Son regard était trouble, comme si il devait forcer sur ses yeux pour me voir. La question me gela sur place. Oui, je l'avais interpellé durant son combat et c'était de cette manière qu'il était devenu un berserk. Sans moi, on n'aurait pas eu autant de problème… De plus, je l'avais appelé pour m'excuser de ne pas l'avoir sauvé lors de notre rencontre face à mon père. Mon excuse lui avait valu la mort. Et je n'avais même eu le temps de lui la dire.

-Je… Je voulais m'excuser de… face au vieux…

Il me regardait avec un de ses regards dont il avait l'habitude, ce regard qui te faisait culpabiliser. La plupart du temps, il faisait ça pour s'amuser et ça me faisait bien rire moi aussi mais cette fois, je ne savais pas si c'était sérieux ou non. Il dirigea le regard vers le plafond.

-C'est bien ce que je pensais. Tu ne changeras donc jamais… dit-il d'un ton lourd.

Silence.

-Après ta mort, tu t'es transformé en bers… commençai-je…

-Je sais, me coupa-y-il d'un ton sec. Je me rappelle de tout. Du combat avec cet idiot de Lelouch, de l’extermination de la plupart des dragon, du combat avec le golem et même de mon apparence. J'étais ben et bien « moi » dans ce corps. C’est comme si la rage s'était emparé de moi. Je ne suis jamais mort. Le seul black out que j'ai eu, c'est après le combat contre Golem. Ce connard s'est auto détruit et j'ai pris le coup de plein fouet.

-Il y a ta sœur qui est venue ! S'exclama Laura. Alors que l'on te cherchait dans les décombres, Roséa et moi, on t'as trouvé mais ta sœur est venue soudainement. Elle avait l'air d'un ange et elle t'as soigné de ton état de berserk !

-Ma sœur ? Je n'ai pas de sœur….

-Mais… se coupa Laura.

-Tu avais une sœur, repris-je. Maintenant, il est temps de partit d'ici. Il reste encore des dragons dans le ville et le temps que les pays voisins envoient leurs propres armés se faire décimer par ces dragons, cette ville sera sous les flammes. De plus, avec la disparition des Rulodomino, ça doit être un joyeux bordel.

Tout à coup, un bruit sourd retentit en haut de l'immeuble, comme un choc d'un dragon sur la façade. L'immeuble commençait alors s’effondrer sur lui même et des débris de béton pleuvaient du plafond.

-Il faut partir d'ici ! M'exclamai-je. Flynn, tu peux te lever et me suivre ?

-Comment ça te suivre ? S'interposa Laura, j'existe aussi !

-Euh…

-Je peux me lever, déclara Flynn, mais je ne te suivrai pas.

Je restai soudainement figé, le pire était en train d'arriver.

-Comment ça ?

-C'est à cause de toi que je suis arrivé dans ce monde, que je me suis transformé en cette chose. Tu m'as aussi forcé à un amour dont je n'en voulais pas. Je voulais croire en toi, mais je ne pouvais pas.

-Mais…

-Toi ?! Tu as osé faire du mal à Flynn ?! Hurla soudainement Laura.

Elle s'était soudainement retourné face à moi et me regardait avec des yeux agrandis par la folie. Les débris continuaient de pleuvoir.

-Comment as-tu osé… faire ça à mon amour ? Je ne peux pas te pardonner… je dois te tuer pour avoir fais cela… continua-t-elle dans sa folie.

Je venais alors de remarquer que les écharpes de ces deux personnes qui se tenaient devant moi étaient assortis, comme unis dans leur couleur. Elle était identique et rouge alors que Flynn avait une écharpe bleu avant. Quelques chose s'était passé. Il ne pouvait pas me rejeter comme ça. Pas lui. Un des rares êtres à m'avoir montré de l'affection. Tout était faux ?

-Je… Je… Flynn… bafouillai-je.

-Pars ! Cria-t-il. Pars que je ne te revois jamais !

-Mais qu'est ce que tu vas faire !?

Laura commençait alors à sortir un couteau de ses vêtements et me regardait avec toujours ce même air de folie. Qui était vraiment Laura ?

-Moi ? S'exclama-t-il.

Il prit alors Laura dans ses bras et posa sa tête sur la sienne, de la même manière que des couples que je voyais dans les parcs.

-Je reste ici, à vivre éternellement avec Laura.

Laura, au moment où elle fut prise dans ses bras, relâcha la pression sur son couteau et regarda Flynn avec des yeux émerveillés. Je refusais d'y croire. Comment pouvait-il me faire ça ? C'était le pire des supplices. Pourquoi avec cette… folle ?

-Pourquoi tu ne viens pas avec moi ? Suppliai-je. Je peux me faire pardonner ! Je peux me rattraper ! S'il te plaît… Pourquoi a tu es avec cette folle ?

-C'est grâce à lui que je redevenu une fille normal ! Il m'a sauvé de ma malédiction, de ma vie de malheur. Je l'aime plus que n'importe qui dans le monde, il restera avec moi pour toujours. Je ferai tout pour lui. Flynn…

-C'est impossible…

-Roséa… dit Flynn d'un ton sec. Pars de cette endroit avant que je demande à Laura de te tuer.

Il se tourna vers elle.

-Laura ? Tu ferais ça pour moi, n'est ce pas ? demanda Flynn sur un ton séducteur.

Elle acquiesça, toute émerveillée par l'attention porté sur elle par son « sauveur ». Le plancher au dessus de notre tête commençait à tomber et on devait sérieusement se bouger pour se sortir vivant de ce merdier.

-Flynn…

-COURS PUTAIN ! SAUVE TA VIE ! Hurla-t-il tel un dément.

Ces mots firent l'effet d'une bombe et je jetai un dernier regard vers eux et je précipitai vers la sortie, protégeant ma tête de l'immeuble qui s'abattait sur nous trois, tel la faucheuse. Je me projeta vers la sortie d'un bond désespéré et je réussie à me sortir de ce parking souterrain qui offrait une mort certaine à ceux qui s'y trouvait encore. Je tournai la tête et je vis alors Flynn qui se trouvait toujours au même endroit dans le parking et qui caressait la tête de Laura, qui était, elle, collé à Flynn, en disant des mots que j'arrivais lire sur ses lèvres. Il disait : « même si on doit mourir, tu sais que je t'aimerais toujours Laura ». Puis il tourna la tête et regarda la sortie, il me regarda. Il fit un triste sourire et une larme coula de sa joue. Ma vison avec lui s'interrompit soudainement lorsqu'un énorme bloc de béton tomba sur les deux amoureux.


To be continued…



Chapitre 23 : L'Aether



Spoiler :


Tout s’effondrait autour de moi et à peine avais-je eu le temps de me reprendre qu'un autre bloc tombait à coté de moi. Je me relevai, paniqué, et je m'éloignais de cette mini apocalypse. Je m'étais éloigné de quelques dizaines de mètres et je pouvais maintenant observer dans toute sa splendeur, la décadence dans la grande civilisation humaine. Je revoyais encore Flynn, puis ce bloc… Il était… mort ? Il avait toujours su s'en tirer in extremis, il devait sûrement encore être vivant. Il avait fait ça pour sauver Laura et moi, parce qu'elle était dans une crise de jalousie. Oui, il devait m'attendre, quelques part derrière l'immeuble.

« Tu ne changeras donc jamais… »

Oui, c'est lui qui m'avais dis cela. Il ne m'aimait plus. Il ne m'a jamais aimé. Il ne faisait office que de réconfort. Je l'avais manipulé et voilà là on j'en suis. Je l'ai tué, lui et Laura. Et tout ça parce que je me sentais seul. Je n'étais qu'un fardeau pour lui. Je me rappelle encore de ces après-midi, ou l'on était sortie ensemble. Il avait l'air distant. J'avais fais exprès de ne pas le voir, je m'aveuglais depuis tant de temps. Ce n'est que maintenant que je m'en rends compte… Pourtant… J'avais vu une larme coulé avant sa fin. Je ne sais plus. Je ne comprends plus. Tout ça à cause de mon père et de Lelouch. Lelouch a obtenue ce qu'il voulait et mon père s'est sacrifié pour rien. Marty a disparut, Shiori s'est réincarné en écharpe, Winda est partie et la sœur de Flynn s'est désagrégé. Il ne restait que mes amies et elles devaient être mortes depuis la catastrophe.


Alors que je continuais de me lamenter sur mon sort, le crépuscule commençait à tomber sur la ville. Tout était devenu silence autour de moi. Les dragons étaient partis plus loin dans le pays. Il ne restait quasiment plus aucun survivant et même le dragon rouge était retourné dans son vortex. Il n'y avait plus personne dans ces ruines fumantes. Plus personne ? Si, il restait moi. Pourquoi avais-je survécu ? Je le méritais le moins. Je frappai le sol de mon poing par colère. J'en voulais à tout le monde. Déjà qu'il ne me restait pas grand chose, ils m'ont pris jusqu'à la dernière chose qui avait de la valeur pour moi. Stupide monde. Stupide univers.

Je me relevai et contemplai le coucher du soleil. Il y avait cette étrange lumière rouge qui émanait de l'astre flamboyant. Je fus frappé de par la beauté de événement. Ce n'était que maintenant que j'en prenais conscience. Je n'étais rien, je ne fus jamais rien.

« Effectivement, tu n'étais rien » dit une voix dans ma tête.

Je me retournai brusquement et je vis par terre, une écharpe. Il n'y était pas avant. Une écharpe bleu. L'écharpe de Flynn ? L'écharpe de Shiori ? Ou les deux ? Je fis deux pas et je me baissai pour attraper l'objet au sol. L'écharpe rayonnait d'une étrange lumière, une lumière pas naturelle. Je restai à contempler l'objet un long moment puis je décidai de le mettre autour de mon cou. Alors que je vais à peine de le mettre, une intuition me parvint soudainement. Je devais me rendre quelque part. Il y avait un endroit, centre même de la ville où se trouvait mes explications à tout cela. Je doutais alors de cette intuition, pourquoi je venais de l'avoir si soudainement ? Il n'y avait aucune explication. Je me tournai pour regarder une dernière fois l'astre couchant avant de partir dans la direction opposé, je crus voir Shiori apparaître dans le ciel. Cela devait être qu'un…

« Rêve ».


Après une bonne vingtaine de minutes de marche, je m'étais rendu au centre de la ville, de ce qu'il restait du moins. Devant moi se tenait un bâtiment. Le lycée. Le lycée était devenue le centre de la ville. Le centre de ma ville. Le centre de mon monde.

Le vent se leva. Une brusque rafale me déséquilibra et fit voler mes cheveux roses ainsi que mon écharpe. Un sourire se dessina sur mon visage. Je le perdis tout à coup. Pourquoi souriais-je ?

Le lycée devant moi était encore intacte. Il n'avait subis aucune destruction de toute sorte contrairement aux quartiers qui se trouvaient autour. Je rentrai dans le halle. Il n'y avait personne. C'était calme, tellement calme. Mes bruits de pas résonnaient, seul, dans le silence ambiant. C'était une atmosphère étrange, une sorte de solitude ultime. La solitude rongeait mon âme. Je pris l'escalier central que se trouvait dans halle d'entrée et je montai les marches lentement mais sûrement. Je me laissai guider par le destin. L'histoire de la vie.

On pouvait voir la nuit qui commençait à tomber et les étoiles apparaître à travers les vitres. Et parmi ces étoiles, Shiori. Oui, elle était là. Elle… Pourquoi elle ?

« L'ascension vers la rédemption »

Je poussai la porte du toit qu était encore cassé. Shiori était là. Je la voyais. Elle se tenait debout devant moi. Un aura lumineuse brillait tout autour d'elle. Elle me fixa intensément.

-La fin de ce monde est proche, Roséa, dit-elle d'un air neutre.

-Shiori ? Qu'est ce qui se passe, tu n'étais pas…

-Laisse moi t'expliquer, ma chère Roséa. Beaucoup de chose ce sont passés pour vous et je ne suis pas celle que je prétends être. Et même après révélé ce que je suis, je n'aurais toujours pas dévoilé ce que je suis venue faire. Il est temps au révélation à présent.

Elle prit une pause puis commença à expliquer.

-Chaque univers possède ses caractéristiques propres, il est différents d'un autre univers. Les mondes changes, l’aléatoire aussi, les règles fondamentales. Tout peut être différent sauf une chose. Moi. Chaque univers comporte un être, un concept qui permet à l'univers d’exister en tant que tel. Chaque univers possède un Aether. Pour l'exprimer simplement de façon à ce que tu comprennes, je suis l'âme de l'univers. Je suis le tout et le rien. J'existe et je n'existe pas. Je suis un paradoxe à moi même. Je suis l'univers. Malgré l'infinité qu'est l'univers, il reste petit. Moi, je suis l'Aether de cet univers. Je suis notre univers. Comprends-tu ce que cela signifie ? Oui, c'est moi qui ai prévu toutes ces choses. Car cette univers n'est qu'une illusion, qu'un rêve finalement.

« La vie est un rêve. »

-Si tu es l'univers, qu'est ce que tu as fais à Flynn et à moi ?

-Flynn est bel et bien mort dans cet univers également, ainsi que Laura. Tout le monde dans cette ville a disparu. Il ne reste plus que toi, tu es la seule. Ta solitude est avéré.

-Mais pourquoi moi ?

-Car c'est toi qui est la reine de ce monde.

-Comment ça ?

-Tu vas devoir faire un choix, je t'ai choisis pour que tu le fasses. Ce sera un choix cornélien.

-Mais pourquoi ?

-Pour l'instant, la raison de cette action te dépasse. Tu ne peux pas encore comprendre. Il faut que tu comprennes une chose et cela te permettra de revenir dans ton monde.

-Mais je ne comprends rien à tous cela. Explique moi pourquoi il s'est passé toute ces choses avec Flynn ! Qui est Flynn déjà ?

-Flynn ? C'est un garçon né de cet univers et d'un autre. Grâce à lui, qui n'était qu'à moitié une partie de mon univers, j'ai pu enclencher tout ce système pour y arriver ici.

-Oui, je viens de comprendre. Mais pourquoi être venue chez nous ? Vous êtes la déesse de ce monde et pourquoi vous nous avez fais croire à cette Shiori ?

-Je suis un Aether et contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas omnisciente. Un Aether est l'incarnation de l'univers en tant que matérielle. Je ne peux qu'influencer des êtres vivants, en aucun cas je les contrôle ou je sais ce qu'il pense. Une mère ne sait pas ce que pense son enfant.

-Mais alors…

-Oui, je me suis rapproché de vous, Avec cette homme du nom de Billy, je me suis emparé de son âme. Avec l'aide de Marty, nous avons infecté vos âmes pour pouvoir atteindre l'objectif ultime de cet univers. Les engrenages des univers sont une chose qui vous dépasse tous.

-Détruire ton univers, c'est ton objectif ultime ?

-Bien sur que non, la fin de ce monde n'est qu'une conséquence indirect du but à accomplir. Marty qui est un être inventé de toute pièce m'a servi pour vous faire passer le pouvoir des dragons. Les écharpes contenaient en elles, mon énergie d'Aether et on fait de Lelouch et de Flynn, ces êtres surpuissants. C'est pour cela que les écharpes étaient toujours présentes avec eux. Ils ne pouvaient plus s'en séparer, pas plus que de toi avec la tienne.

Je me rendis compte que je tenais fermement mon écharpe bleu accroché autour de mon cou.

-Les yeux et les écharpes sont des manifestations de mon Ether, sans cela, je n'aurais rien pu faire. C'est la même chose avec Winda et Lelouch. Winda était pas comme Marty, c'est une vrai personne mais qu'est ce que ça change ? Elle n'était pas de ce monde par contre, ce qui explique ses capacités exceptionnelles. Elle est parvenue dans ce monde grâce à une certaine Melody. Quelque chose qui n'a rien à voir avec nous.

-Melody… Ce nom. Il me dit quelque chose.

-Peut être, mais pour l'heure, nous avons quelque de plus important à entreprendre. Nous devons choisir de la direction de l'univers, si il a atteint son objectif ou si tu as échoué lamentablement. Tu comprends ?

-Et quel est ce choix que je dois faire ?

-Tu es bloqué dans une boucle temporel et ce, jusqu'à ce que tu choisisse de renoncer à ton seul amour. Cet univers est voué à sa fin, d'ici quelques temps, des minutes, des heures, des années, des siècles, des millénaires, cet univers disparaîtra. Évidemment, il est très probablement que ce soit aujourd'hui que l'univers disparaisse. Tu es aux portes du néant. Lorsque le néant t'auras rattrapé, tu reviendras neuf mois en arrière et tu rencontreras Flynn de nouveau. Tu auras perdu tout tes souvenirs. Il va passer exactement les mêmes chose jusqu'à présent. Je te redirai encore une fois ces mêmes paroles ainsi que ce même choix. Tu recommenceras tout. Tu seras de nouveau avec Flynn, il t'aimera, tu l'aimeras puis viendra la fin, l'apocalypse. Malgré tout, il y aura à chaque fois un nouveau changement dans la trame du temps, mais il y a très peu de chance de pouvoir survivre à la fin, avec ce choix.

-J'ai combien de chance de survivre avec Flynn en prenant ce choix ?

-Avec des nombres, je dirai de l'ordre de 0,000067% environ.

-Si je meurs, tout recommencera ? C'est ça ?

-Oui.

-Et quel est mon second choix ?

-Tu n'as pas un second choix mais un deuxième car il entraîne deux variantes possibles. Si tu prends ce deuxième choix, je vais te faire remonter le temps immédiatement, il y a environ neuf mois, lors de ta rencontre avec Flynn. Tu garderas tout tes souvenirs et une fois devant Flynn, il y aura deux choix possible. Le premier est de l'amener dans ton monde, il va donc se passer exactement la même chose que dans le premier choix sauf que la trame du temps peut changer singulièrement mais elle arrivera à la même finalité, la fin de l'univers. Pourtant, tu vivras avec tout tes souvenirs mais la mort sera définitive, il n'y aura pas de chance de recommencer. L'énergie de cette univers s'épuise au fur et à mesure et remonter le temps est une énorme dépense d'énergie, faire garder des souvenirs encore plus.

-Et je suppose que le second choix est de ne pas amener Flynn, n'est ce pas ?

-Exact, ta rencontre avec Flynn est un événement dans la trame du temps qui peut la faire dévier sur deux voix différentes. Soit tu es avec Flynn et l'univers s'écroule, soit Flynn ne connaîtra jamais ce monde et l'univers connaîtra un destin radicalement différent car la prophétie ne pourra jamais se réaliser. Ça explique aussi le fait qu'il y a 0,000067% de chance.

-Ce sont tout les choix auxquels j'ai accès ?

-Exact.

-Soit je recommence comme si de rien n'était, soit je profite d'un surplus de neuf mois avec un Flynn amnésique, sinon je vis en me rappelant de tout ce qui s'est passé et je ne reverrais jamais Flynn. Pourquoi ces choix ? Je ne comprends pas. Pourquoi nous devons être un moment clé du temps ?

-Le temps est un phénomène qui est inné et inexplicable. Je ne peux pas te dire pourquoi tu es celle qui décide du sort du monde, c'est l'Aether qui en a voulu ainsi.

-Donc toi.

-L'univers est bien plus complexe que ça.

-Oui peut être…

Je détournai le regard de cette Shiori divine et je voyais le ciel à présent. Les étoiles venaient de remplacer la bleuté du ciel. En cette fin de printemps, il faisait doux le soir et la nuit également. Les dernières flammes des ruines qui couvraient la ville s'était éteint et seul l'intérieur du lycée était encore allumé. Je devais faire un choix. Moi, Roséa. Je pensais n'être qu'une personne insignifiante et pourtant… Tout à coup, une interrogation se mit en lumière et je posai la question à Shiori.

-Cela fait combien de fois que je recommence ?

-Trente-sept fois.

-Je vois…

Je détournai une nouvelle fois le regard qui se perdit dans l'obscurité de la forêt qui bordait la rivière. Le vent qui s'était levé, soufflait tranquillement, apportant une légère brise agréable. Je n'arrivais pas à imaginer que ce monde puisse disparaître prochainement, ça me paraissait impensable. Quel choix prendrai Flynn ? Quel choix prendrai Lelouch ? Quel choix je devais prendre ?


To be continued…



Chapitre 24 : Le choix



Spoiler :


Dans le passé…


C'était un jour de grand soleil. Je me levai et à peine avais-je tiré le rideau qu'un rayon lumineux m'éblouit les yeux. Aujourd'hui était le grand jour. Je jetai un coup d’œil sur le réveil. Neuf heures. Je sautai hors du lit et je pris la direction de ma salle de bain. Je me regardai dans le miroir. Je n'étais rien de plus qu'une fille totalement normal, sauf que… J'avais effectivement des cheveux roses, une couleur naturelle. Je n'ai jamais voulu me faire une autre couleur car une personne me l'avait dit, il y a très longtemps : « les bons garçons aiment les filles naturelles ». Cela devait venir de ma mère. Je me rappelait qu'il y avait une suite à cette phrase. Ah oui, c'était ça :

« Les bons garçons aiment les filles naturelles. Ils peuvent aussi aimer les garçons naturels. Tout est question de simplicité. Si tu deviens trop complexe, alors ce seras ta fin »

Je me demande pourquoi j'avais retenu cette phrase depuis tant de temps, même pendant ma longue période de dépression. Et pourtant, j'avais suivi ce conseil à la ligne et voilà que j'allais sortir avec… un rêve qui devient réalité.

Après avoir passé un bon moment dans la salle de bain, à me laver, me coiffer, me maquiller… J'en sortais avec une légère excitation. Je rejoignais la sœur de Flynn dans la cuisine et je commençai à déguster mon œuf au plat qu'elle avait préparé en ne détruisant que la moitié de la cuisine cette fois. Malgré toutes ses tentatives désastreuses et un nombre d'échec bien supérieur à ses réussites, elle continuait tout les jours à essayer des nouvelles recettes de cuisines. C'était dans sa nature d'être têtu et je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle était actuellement en train de nettoyer des restes de gras, d'huiles et de blancs d’œuf sur les tables de travail de la cuisine. Je m'y étais habitué depuis le temps. Finalement, je n'étais plus seul, j'avais une pseudo famille.

Flynn descendait lentement de l'escalier menant au halle d'entré. Il venait de se réveiller, comme chaque matin, il était le dernier. Il était d'une nature tardive. J'aimais sa nature. Comme toujours, il transpirait d'une solitude éternelle. Peu importe le nombre de personnes qui l'entourait, je sentais en lui comme une aura perdue dans l’immensité de la vie. Il avait ce coté inhumain parfois, comme si sa solitude lui permettait de passer au-dessus des nombreuses conventions humaines. Il n'avais aucun sentiments pour ses parents, il pourrait vivre en Hermite, loin de toute activités humaines, ça ne le dérangerait pas. Il ne cherche pas à être seul, il est seul. Contrairement à moi qui a toujours besoin d'une personne près de soi pour supporter le fardeau de l'existence, il n'avais besoin de personne, il était indépendant.

Flynn qui venait de finir de descendre l'escalier. Il regarda la table d'un air dédaigneux puis vint s'y asseoir. Il ne dit pas un mot, comme d'habitude. Il m'a avoué qu'il n'aimait pas dire bonjour, tout comme il n'aimait pas dire en revoir. Il n'aimait pas les formalités pourtant si souvent utilisé. Sa sœur lui servit un œuf au plat avec une tranche de bacon. Flynn regardait son assiette avec un regard désespéré et sa sœur lui expliqua qu'elle venait de faire un petit déjeuner à l'américaine. Il répondit que les américains mangeaient des céréales ou des tartines avec beurres ou confitures comme tout le monde, toujours avec son habituel expression de mec ennuyé. On pouvait le dire, c'était un connard. Mais je l'aimais, parce que c'était un bon connard.

Oui, il était presque toxique avec les autres personnes, cela devait expliquer qu'il n'avait très peu d'amis, même avant que l'on se rencontre. Il n'avait pas eu d'amis d'ailleurs. Malgré son apparente timidité en début d'année, il devint une personne très libéré, peut être trop. Cela provoquait souvent des rumeurs sur nous, mais il s'en foutait. Moi, j'essayais… de m'en foutre. Mais c'est compliqué d'ignorer les autres n'est ce pas ?


Une fois le petit déjeuner pris, je rappelai à Flynn ce qui était prévu et il soupira un grand coup.

-Ouais… j'avais oublié. Moi qui pensai améliorer ma decklist cette aprem.

-Eh bien non, tu me l'avais promis.

-Oui, c'est vrai. Commence à te préparer, j'arrive.

Négligent, c'était aussi un qualificatif qui lui allait bien. Mais je l'aimais comme ça, mon Flynn à moi. Après avoir mis mes chaussures et m'être préparé à une sortie en centre ville, c'est à dire de l'argent, Flynn arriva, toujours aussi nonchalant et se prépara à son tour. Je ne tenais pas en place. C'était la première fois !

Une fois dehors, je commençai à tirer Flynn par le bras. On sortit de notre zone de résidence pour se diriger vers le Pré-centre qui nous conduira vers le centre ville. On pouvait voir les immeubles se tenir haut, dans le lointains du paysage urbain. Le soleil était haut dans le ciel et le monde était éclairé par une lumière claire. Je parlais sans discontinuer de sujet assez lambda, très trivial.

-Flynn ? C'était quoi déjà tes notes au dernier examen ?

-J'en sais rien moi, tu sais les notes, une fois qu'on les a, on les oublie rapidement tant que c'est correct.

-Flynn… dis-je avec la voix montante.

-Ouais, c'est bon, je l'ai pas réussie.

-Quoi ? Mais tu abuses là ! Je t'ai fais bosser des heures pour rien alors ?

-D'ailleurs, en me faisant travailler autant, tu as obtenu quoi comme note toi ? Parce que je trouve que tu n'as pas trop bossé.

-Hein ? Quand je te fais réviser, c'est comme si je révisais aussi. J'ai eu quatre-vingt-quatre sur cent moi.

-Comment ? Quatre-vingt-quatre ? Tu te fous de moi j'espère !

-Bah non, c'est ma note.

-Comment tu peux avoir des notes pareil ? Tu n'es pas humaine.

-C'est toi qui parle, alors que tu as un dragon qui vivait en toi.

-Rha, c'est bon. Tu me saoules.

-Fufu, je te saoules ? C'est vrai, tu as raison. On est en rendez-vous amoureux, on est pas là pour parler des exams.

-Pour une fois qu'être « amoureux », ça sert à quelque chose…

-Rho, ce que tu peux être toxique.

-Tu n'avais qu'à choisir un autre mec.

Je m'arrêtai brusquement et je baissais la tête. Flynn fit encore quelque pas puis en sentant la disparition de ma présence collante à ses cotés, il se retourna et me fixait d'un regard suspicieux.

-Oh putain, on dirait trop une scène d'animé. Qu'est ce qui…

-Flynn… le coupai-je.

-Quoi ?

-Tu es le seul que je puisse aimer, tu comprends ? Le seul. Ne me dis jamais que je dois être avec un autre mec, jamais.

-Pourtant, j'ai une sensation que tu devrais trouver quelqu'un d'autre.

-Flynn ! Hurlai-je.

-Quoi ?!

-S'il te plaît arrête ça.

-Qu'on soit au clair Roséa. Je t'aimes, ça ne fait aucun doute et tu m'aimes. Pourtant, il y a une idée dans ma tête qui trotte depuis le début de notre relation. Une idée que je n'arrive pas vraiment à identifier mais que je peux sentir. « Tu dois t'éloigner de moi ». C'est exactement cette sensation qui est toujours présent en moi. Mais je ne suis que ma propre volonté et je sais que je dois être avec toi. Alors, ne pleures pas et allons faire à un restaurant avant que ton ventre fasse des bruits bizarres.

-Tu as raison…


Nous partîmes donc vers le restaurant le plus proche et pas trop cher. Il était bientôt midi et ayant à peine mangé quand à l’excitation de ce matin, mon ventre commençait à me faire la gueule.

-Tiens regarde là ! M'écriai-je. Ça à l'air sympa cette boutique !

-Je vois pas en quoi la gastronomie français a de spéciale…

-Quoi ? Pourtant tu viens de là-bas non ? Les grenouilles, les escargots, les baguettes…

-Bof, on fait comme tout le monde qui à un minimum d'argent.

-Ah ?

-On va au fast food du coin. Genre Mcdo.

-Mcdo ?

-Ah oui, c'est vrai que ça n'existe pas dans ce pays.

-Je connais mais j'en ai jamais vu en effet.

-Laisse tomber. Sinon, il y aurait pas un Maid Café au pire ?

-Flyyyyyyyyyyyyyyyyyn !


Finalement on trouva un petit snack pas très cher qui vendait de très bon ramen. Elle disposait même de tables dans la rue pour qu'on puisse s'asseoir. C'est d’ailleurs çà cause de cela qu'on s'était arrêté à ce restaurant/snack. La dose était parfaite, comme d'habitude. On mangea suffisamment, à notre faim. Alors que j'avais expliqué en détail le programme de notre après-midi, Flynn regardait dans le vide du ciel ou dans la foule des passants en écoutant d'une oreille distraite mes propos.

-Et donc je disais qu'on va d'abord faire un peu de shopping dans le centre commercial, en plus il y a une promo…

Flynn se retourna brusquement et fixa dans les yeux puis me coupa la parole.

-Pourquoi tu veux faire comme toute les autres filles font ? Il n'y aurai pas moyen de faire autre chose ?

Sans me démonter, je répondis :

-J'aime bien être une fille normale de temps en temps puis, tu veux faire quoi d'autre ?

-Aller à la salle d'arcade ?

Je me leva brusquement et je tapai du poing la table.

-Pas question d'aller faire ces trucs abrutissants !

-Mais tu sais bien que j'aime pas la foule…

-Bon Flynn, fais moi plaisir aujourd'hui. Supporte mes caprices juste une journée puis je te promets qu'on ne refera plus de choses qui ne te plaise pas, ok ?

-Bon, d'accord… Si ça peut te faire plaisir, princesse.

-J'aime bien ce titre, tu pourras continuer de m’appeler comme ça pendant l'après-midi ?

-Et merde….


Après s'être levé et être reparti encore plus profond dans le centre ville. Je passai devant une machine à attraper des peluches. Alors que je n'y voyais aucun intérêt quelques jours plus tôt, voilà soudainement que je remarquai du coin de l’œil une peluche de Doraemon. J'avais une envie soudaine de repartir avec la peluche entre mes bras. Je me stoppai alors dans ma marche pour fixer des yeux la machine. Flynn ne remarqua qu’après quelques mètres que je m'étais arrêté devant la machine et poussa un grand soupir. Je souris intérieurement et je lui demandai :

-J'aimerais bien avoir cette peluche.

-Doraemon ? Mais je croyais que…

-Je la veux…

Il fouilla dans une poche de son sac puis en sortit un porte monnaie, il en retira une pièce puis me la lança.

-Tiens, choppes-là si tu veux, mais ce n'est qu'une perte d'argent et de temps…

-Tu ne vas pas l'attraper pour moi ?

-J'ai une gueule à faire ça ?

-Mais euh…

-Fais le toute seule, ça m'ennuie ce genre de chose.

Je fis une moue de déception puis je m’essayai à la machine. Je tentai une première fois d'avoir la peluche mais ce fut un échec. Je me retournai et fis un regard de chien battue à Flynn et il me lança une autre pièce que j'attrapai au vol. Je retentai encore la machine. Échec. J'étais têtue, j'allais l'avoir cette peluche, j'allais l'avoir ! Après une dizaine de pièce lancée, Flynn ne trouvait plus ça marrant du tout et me remplaça devant la machine. Il dirigeai la manette comme si il portait des gants de boxes et que la manette était son punching-ball puis après quelques râles, je vis que le grappin soulevait quelques chose. Il l'avait fait ! Lorsque son regard se dirigea vers l'endroit où l'on récupérait les peluches attrapés, je me précipitai et je vis alors mon Doraemon tomber dans le bac… pendant deux secondes, avant m'être rendue compte que ce n'était pas Doraemon mais un panda. Flynn prit le peluche et l'agita devant moi d'un air victorieux.

-Tada ! La voilà, maintenant on peut continuer ?

-Mais c'est pas Doraemon…

-Hein ? Ah merde, je me suis trompé ! Meeeerde ! Bon, je vais pas balancer une autre pièce dans cette attrape-fric alors tu n'auras que cette peluche de panda, tu devras t'en contenter.

-Mais euh…

Il ne me laissa pas le temps de répondre qu'il repartit aussi sec, en direction du karaoké tout en passant avant par le centre commercial. Alors que je passais des heures à essayer des nouvelles tenues de plus en plus variés, je voyais l'ennui corrompre le doux visage de mon Flynn. Il n'était pas très critique sur les différentes tenues que j'essayais. Il se contentait d'approuver sans grande convictions avec des mimiques de personnes ennuyés.

On passa ensuite au karaoké où je le forçais à chanter des chansons avec moi mais son ennui devenait de plus en plus visible. Je ne savais plus trop quoi faire. Il commençait à me désespérer.


Après être sortie du karaoké, la nuit commençait déjà à tomber sur Domino et on décida d'aller rentrer à la maison. Sur le trajet, on ne parlait plus, chacun restait muré dans son silence, à attendre que l'autre décide d'ouvrir la discussion. Alors que l'on traversait un parc sous les cerisiers en fleurs. Un vent se leva. C'était un vent qui m'était devenue familier. J'avais l'impression que le sentirait plus tard dans ma vie, lors de mon déclin. Une sensation étrange.

-Flynn ?

-Oui, Roséa ?

Le vent balaya des fleurs roses, tout comme mes cheveux autour de nous.

-Pourquoi même avec toi, je n'arrive pas à être une fille normale, comme tout le monde ? Pourquoi faut-il que toute les habitudes qu'ont les autres, tout les clichés ne fonctionnent pas avec moi ? Tu te rends compte qu'il n'y a qu'à un seul moment où nous étions normaux et c'était lors du repas ?

Il me regardait d'un air vague.

-Le shopping t’ennuie, tu ne sais pas attraper le peluche correct, tu ne sais pas chanter et tu ne le veux pas, tu n'aimes pas les glaces. J'ai fais des efforts pourtant…

Il sourit et me répondit une simple phrase puis repartit en marchant à travers les feuilles de cerisiers tombant des arbres. Le vent et le rose des arbres ne faisaient plus qu'un. Il me laissa planté là, en plein milieu de l’allée, totalement bouleversé par ce qu'il venait de dire.

« Parce que j'aime la couleur de tes cheveux »


A l'époque, je n'avais pas compris le sens de sa phrase. Chaque soir, je m'étais interrogé sur la question et pourtant, je ne comprenais toujours pas. Mais maintenant, j'avais tout compris. Il aimait la simplicité. Il était comme un hermite, vivant avec ce qui lui suffisait. Il aimait quand j'étais Roséa, pas quand j'étais la fille à un rendez-vous. Ses mots étaient tellement sincères que je n'arrivais plus à croire qu'il m'avait trahis pour Laura.

-Il t'a trahis mais il t'a toujours protégé, même au péril de sa vie, dit Shiori derrière moi.

Son aspect fantomatique s'approchait lentement de moi. Je me tenais à une barrière, juste devant l'escalier gigantesque menant au toit du lycée. Je me retournais vers elle avec un regard étonné.

-Flynn t'a peut être trahis mais il est mort en t'aimant du plus profond de son cœur. Son amour avec Laura n'était qu'une illusion, le principal objectif était de te sauver de la mort, et il a réussit.

-Mais pourquoi ?

– « Après tout ceci, je tuerai Roséa avec ce couteau et je pourrais finir ma vie avec toi ». C'est ce qu'a dit Laura lorsqu'elle était Flynn, au début de son réveil. Flynn avait tout entendu bien évidemment. Il a du probablement trouver la raison de sa transformation en berserk ainsi que de sa fausse rancune envers toi pour te faire dégager de l'immeuble. Il ne pouvait pas laisser Laura se retrouver avec toi hors de l'immeuble. Il avait compris qu'elle était devenue une véritable yandere, il a préféré se sacrifier pour toi que te voir mourir. Il savait qu'il n'aurait pas pu empêcher le drame.

-Comment tu peux le savoir ?

-Je suis l'univers, je suis le sable, la pierre ainsi que toute les matières minérales mais pas organiques. De cette façon, j'entends tout ce qui se dit dans l'univers.

-Alors, c'est pour ça… la larme…

-Probablement.


Silence.


-Alors, que choisis-tu, Roséa Véridi ?

-Je vais retourner vers Flynn et garder mes souvenirs. Je ferais mon choix finale là-bas. Il est temps de mettre une fin à cette histoire.


To be continued…



Chapitre Final



Spoiler :


« Tu es sur de ton choix ? »

Je souris à cette réponse et je dirigeai mon regard vers les cieux.

« On ne peut pas être plus sur que moi à cette instant. »

Shiori laissa paraître aucune expression et se tourna sur le coté. D'un mouvement de la main, une espèce de portail apparu. Je reconnaissais bien là la forme des portails dimensionnels sauf que celui ci avait une couleur quelque peu particulière. Il était d'un rouge intense et semblait se fondre dans la couleur pourtant rose de mes cheveux.

-Lorsque tu passeras à travers ce portail, dit Shiori, tu seras envoyé à neuf mois dans le passé. Tu garderas tout tes souvenirs et tu te trouveras à l'endroit où tu rencontreras Flynn pour la seconde fois. Ton choix final se fera devant lui. Rappelles-toi qu'il ne gardera aucun souvenir de cette loop temporelle. Sur ce, je te souhaite un bon retour chez toi Roséa.

-Un bon retour chez moi ?…

A peine avais-je finis ma phrase que la silhouette fantomatique de Shiori disparut dans des vapeurs blanches. Le portail se tenait toujours là, devant moi. Je jetai un dernier regard sur les ruines fumantes de la ville plongé dans la pénombre du ciel nocturne puis, je m'avançais dans le portail.

Le monde tout autour de moi se brouilla et je me retrouvai à flotter dans des nuances de différentes couleurs. Du rouge, du bleu, du jaune, du vert, comme dans un trip hallucinogène. Sauf que je ne me pensai pas être sur l'effet de quelconque substance. Non. Je sentais de l'air courir sur mon corps. Je me sentais tomber. Je pouvais même apercevoir une lumière blanche dans ce mélange de couleur fantasmagorique.

« La lumière blanche m'éblouit. »

J'ouvris mes yeux. Je me vis assise sur un banc se situant dans un parc. Oui, c'est exactement à cet endroit là que j'étais arrivé via le voyage inter-dimensionnel. J'avais volé dans le ciel en pleine nuit et j'avais atterri près de ce parc puis je m'étais assis sur ce banc en attendant l'ouverture du portail du lycée de Flynn. Il y avait un léger décalage et je ne l'avais pas prévu à l'époque. Je m'apercevais alors du changement de mois qui s'était opéré. Il faisait jour bien plus tard, l'aurore se levait à peine dans le grand ciel bleu de cette ville inconnue.

Il était bientôt l'heure d'aller rencontrer Flynn, l'ancien Flynn. Je me levais du banc, l'air déterminé même si je restais encore embrouillé dans mes pensées. Je n'arrivais pas à me résoudre à abandonner Flynn à cet univers, je ne pouvais pas, je le voulais près de moi. C'était un désir très égoïste de ma part mais était-il si égoïste au vue de mon histoire ? Je voulais juste un peu d'amour. Shiori m'avait prévenue que si je me retrouvais avec Flynn, peut importe la période, que ce soit aujourd'hui ou dans dix ans, cela finirait toujours de la même manière : la mort. Il n'y avait pas d'autre alternative ? Si, et pour vivre moi et Flynn, je devais ne jamais le revoir. Pourquoi on m'offre la tentation de le rencontrer alors ? Pourquoi Shiori a-t-elle si peu d'estime pour son propre univers ? Ais-je vraiment le choix ? Je marchais en direction de son lycée. Je me rappelais exactement du chemin que j'avais emprunté autrefois. J'étais tellement surexcité il y a neuf mois alors que cette fois, je n'ai qu'une énorme inquiétude et une gigantesque anxiété. Que vais-je faire ? Quel sera la fin de cette histoire ?


Je voyais apparaître devant moi ce grand portail menant sur cette cour en forme rectangulaire dans l'exact continuité du bâtiment en forme de U. Le portail était ouvert et des élèves commençaient déjà à y rentrer. Juste derrière, il y avait un panneau indiquant à quel classe appartenait chaque élève. C'était clairement différent de notre lycée où tout se faisait en grande pompe, il ne manquait plus que les grands éclairages et le champagne. On pouvait entendre les exclamations des élèves déjà présent, que ce soit de joie ou de déception. Je détachais le regard de ces groupes d'élèves et je me postai au même endroit qu'il y a neuf mois, attendant patiemment l'arrivée de Flynn.

Il y avait un peu de vent, encore cette même brise qui annonçait mon déclin. Mais pourquoi j'avais cette sensation à l'esprit ? C'était juste une légère brise n'est ce pas ? Non ? C'était une impression vraiment étrange. Ça ne ressemblait pas à de la paranoïa, juste un sentiment proche de la tristesse, proche de Winda…


Flynn apparut dans l'embouchure du portail et se dirigeait vers le tableau. Je restais stoïque à mon emplacement. Je me rappelais quand je m'étais précipité à sa rencontre et là, je ne savais plus quoi faire. Il ne se souvenait de rien et je ne pouvais ni l'oublier ni le ramener comme je l’avais fais. Le choix était cornélien et décisif. Peu importe le choix, j'étais perdante. Oui, c'est ça. J'étais échec et mat, toute les possibilités que j'avais étaient voués à l'échec. Alors il faut se rendre à l'évidence et me rendre. Il faut accepter parfois sa défaite pour mieux avancer.

Je commençai à sprinter et j'attrapai Flynn par la main en pleine course, exactement comme la première fois. Je me dirigeai exactement au même endroit. Je ne le regardai pas, je ne pensai qu'à mon objectif, le toit. Tout avait commencé d'un toit et tout se finirait au toit. Flynn était tout aussi surpris et choqué que la première fois. On traversa le cour très rapidement sous le regard stupéfait de tout les autres élèves voyant une fille aux cheveux rose tirer à bout de bras un garçon lambda. J'entrai dans le bâtiment et je gravis les escaliers. Flynn commençait à réussir à prononcer des mots, balbutiant des « qui es-tu », « kestufou ? », « tu me fais mal au bras », « lâche moi bordel ». J'arrivais au dernier étage du bâtiment et je me rappelais de l'emplacement de l’escalier menant au toi et je m'y précipitai. Je défonçai la porte fermé de mon bras libre et la elle s'ouvrit dans un boucan énorme puis je réussi à monter les marches jusqu'au toit. Lorsque je m'étais déjà éloigné d'un bonne dizaine de mètre de la porte, je m'arrêtai finalement, lâchant Flynn par la même occasion. Flynn se cassa en deux pour reprendre son souffle. Après un instant pour me laisser souffler, je me retournai promptement et je le dévisageai. Il était si beau quand il ne comprenait pas. Pourquoi… Pourquoi m'infliger ça à moi ?

Il se releva et me fixa.

-Qu'est ce qui te prend ? Tu es folle ou quoi ? On va rater le début des cours !

-Flynn…

-Comment tu connais mon nom ? Je ne t'ai jamais vu avant.

« Je ne pourrais pas le supporter »

-Je te connais depuis un futur pas si lointain. Je te connais bien, même trop bien.

-Hein ? Qu'est ce que tu racontes ? Tu viens du futur ? Désolé mais ça arrive que dans les histoires ça.

« Je ne pourrais pas »

-Peu importe le futur ou le passé. Il n'y a qu'une chose qui importe en ce moment même.

Je sortis tout à coup un couteau de mon uniforme. C'était un long couteau suffisamment long et coupant pour tuer une personne. Je ne savais pas pourquoi ou quand je l'avais dans ma veste, mais je ne me rappelais pas en avoir pris un lors de la première fois. Pourtant, c'est comme un réflexe, je n'avais pas réfléchis en prenant la lame.

-Qu'est ce que tu fais ? D’où tu sors ce couteau ?

« Il faut en finir »

-Tu es la source aussi bien de mon bonheur que de mon malheur, si tu n'avais pas existé, je n'aurais été qu'une ombre sur ce monde qui n'aurait pas éprouvé de sentiment. Grâce à toi, j'ai vécu mais ce bonheur n'est pas éternel, n'est ce pas ? Il y a une fin à toute chose.

-Je ne sais pas ce que tu racontes, mais… tu es totalement tarée. Pose ce couteau !

Je commençai à avancer doucement vers lui.

-Il s'est passé énormément de chose et il y a une chose que j'ai compris, c'est que toute les choses de mon univers sont voué à retourner dans le néant. Tu appartiens à ce même univers, n'est ce pas ?

-Arrête toi ! Pose ton arme !

-Je pensai que mettre fin maintenant à ce qu'il reste de notre univers serait le plus juste n'est ce pas ? Je veux dire, on ne peut vivre sans sa source.

-Arrête d'avancer ! Tu es totalement folle ! Merde, c'est le bord !

« Inutile »

Je m'arrêtai devant Flynn qui était maintenant acculé dans un coin du toi.

-Donc, il n'y a plus qu'un choix possible, éliminer la source de tout mes problèmes et je ne peux le faire seul.

-Ne me tue pas ! J'ai encore trop d'animé à regarder pour mourir maintenant !

Je levai le couteau puis je le lui tendis.

« Tue moi »

-Hein ?

-Tue moi. Je dois éliminer la source de mes problèmes, et je ne peux le faire seule. De plus, tu fais parties du même univers que le mien, tu en as le droit. Tue moi.

-Qu… qu.. quoi ?!

-Prends ce couteau et plante moi. Il n'y a que toi qui peut le faire, je n'aurais pas le courage de le faire seule. Je n'aurais été qu'une lâche jusqu'au bout.

Je forçai Flynn à prendre le couteau et il le prit dans sa main. Il me regardait totalement paniqué.

-Non ! Comment tu veux que je te tue ! C'est impossible ! Ne me demande pas ça, tu es décidément taré ! Hurla-t-il.

-Flynn, tu n'as pas le choix, fais le !

-Bien sur que j'ai le choix!

-Entre abréger les souffrances d'une personne qui souffrira toute sa vie et la laisser vivre dans son malheur, que choisis-tu ?

-Je la laisse vivre! On peut toujours se ressaisir !

-Faux ! Il y a des fois où l'on ne peut pas alors tue moi.

-Je ne peux pas… Je ne te connais même pas…

-Heureusement… Tue moi.

-Non… Je ne peux…

Je l’enlaçai Flynn soudainement. Il fut pris de court et ne résista pas. Il me regardait avec de grands yeux effrayés. Je souriais. Une grande tache rouge se dessinait petit à petit sur mon flanc droit. Je pouvais passer mes derniers instants auprès de l'être le plus cher que je connaissais. J'étais heureuse. Tel était la finalité de ce monde : ma mort. Il m'a privé de tout et j'avais tout de même réussit à mourir heureuse. C'était l'une des plus belle fin qui pouvaient m'arriver.

-Pourquoi ? Sanglota Flynn. Pourquoi tu devais faire ça ?

-Pour t'éviter de mourir.

-Pourquoi ? Je ne comprends pas… Toi… Non…

Il commençait à se débattre.

-Il faut te trouver du soin, tu ne peux pas mourir ! Tu n'as pas le droit, peu importe les raisons !

-Non… C'est trop tard de toute façon… Laisse moi t'en… lacer encore un moment…

-Toi…

Il arrêta de se débattre et me serra dans ses bras.

-Je ne sais pas qui tu es mais… j'ai l'impression de te connaître.

-C'est normal, on se connaît très bien toi et moi.

-Vraiment ?

-Oui…

Mes forces commencèrent à me quitter. Mon cœur vacillait. Mes yeux commencèrent à se fermer lentement.

-Avant de mourir, dis-moi ton nom.

Je souris, il était si gentil avec moi.

-Roséa… Veridi Roséa…

-Je ne t'oublierai jamais, Roséa ! Jamais !

-Qu'il en soit ainsi…

Ce furent mes dernières paroles. Le voile des ténèbres se refermèrent alors sur moi et me plongea dans un monde de ténèbres. Je ne sentais ni la température, ni mon corps, ni un quelconque environnement extérieur. J'étais plongé dans le néant. Il n'y avait que moi. C’était donc ça, la vie après la mort ? Une éternité à se mouvoir dans le vide ? J'entendis alors une voix résonner dans mon monde de ténèbres. C'était celle de Shiori.

« Ta vie n'est pas encore finit, il te reste encore énormément à faire et à découvrir. Découvre de nouveau le monde et ne soit plus triste pour ceux qui n'ont pas eu cette chance. »

Juste après avoir entendue ces mots, le noir se changea progressivement en lumière qui m’éblouit rapidement. Je fus comme aspiré dans un vortex de lumière puis encore une fois, plus rien. Le néant.


J'entendais le bip sonore régulier d'une machine à mes cotés sinon, je pouvais entendre une douce brise souffler sur des arbres. La fenêtre devait être ouverte. J'ouvris les yeux. J'eus des picotements soudains du à la luminosité de la pièce. Après quelques secondes, le temps que mes yeux s'habituent, j'apercevais un rideau blanc tout autour de moi. Je tournai mon regard et je vis que je me trouvais dans un lit d’hôpital et que le bip sonore n'était autre qu'une machine mesurant mon rythme cardiaque. Il n'y avait pas que cette appareil mais aussi toute ces choses, les poches, les tuyaux. Cela devait être un moment que je me trouvais ici pour trouver à coté de moi autant de matériel de soin. J'avais du mal à bouger les membres de mon corps, ils étaient tous endoloris. C'est comme si je n'avais plus de force. Je réussis tout de même à tirer du bout de mon bras, après de multiples échecs, le rideau sur ma gauche et je découvrais la fenêtre qui était bel et bien ouverte et elle donnait sur un paysage de périphérie urbaine. Les feuilles des arbres bruissaient en silence en dessous. La brise s'infiltrait même dans la pièce et faisait balancer les rideaux à un rythme irrégulier. Je sentais cette même brise caresser mon visage de sa douceur. C'était toujours la même cette brise et pourtant, je ne sentais plus cette fin inéluctable en elle mais le début d'un nouveau commencement.

Une porte s'ouvrit derrière le rideau et une voix reconnaissable entre mille m'appela.

-Roséa ? Tu es enfin réveillé ?

-Sh… Shiori ?

-Roséa !

Elle se précipita à travers le rideau et m’enlaça brusquement.

-J'ai bien crus que tu te réveillerais jamais de cette accident ! Mais tu es enfin là ! Je… Je ne sais pas quoi dire…

Je repoussai Shiori mollement de façon à la voir dans les yeux.

-Il est où ?

-Il ? Il est… pas ici.

-Shiori, dis moi la vérité.

-Il n'est… plus de ce monde.

-Je vois.

-Mais tu viens juste de te réveiller et tu n'es pas amnésique, il ne faut directement se laisser avoir par les mauvais sentiments, la vie continue ! Et je suis toujours là pour toi !

-Ne t'inquiète pas, je vais continuer à vivre ma vie, c'est ce qu'il aurait voulu. Mais dis moi, cela fait combien de temps que je dors ?

-Tu as fais neuf mois de coma.

-Si longtemps ? Pourtant, j'ai comme l'impression qu'ils se sont déroulés à une vitesse folle. Il s'est passé tellement de chose pourtant…

-Mais tu dormais non ?

-Peut être…


La discussion entre la fille aux cheveux roses et la fille au tempérament de feu continua encore longtemps. Son rétablissement ne prit qu'un petit mois et elle put profiter rapidement de la vie. Malgré tout, elle ne l'oubliera jamais et chaque jour, elle continue de chérir son souhait le plus profond. C'est ainsi que finit l'histoire de Flynn Darvallo et de Roséa Véridi. J'espère que vous aurez apprécié lire cette histoire jusqu'au bout. Peut être que l'on se reverra dans une prochaine chronique des Univers Perdues, cher lecteur. A bientôt.


End.


_______________________________________


Merci beaucoup d'avoir lu cette fic jusqu'au bout. Ce serait vraiment bien de donner un avis sur la fic ou même d'essayer de trouver plusieurs hypothèse sur les différentes choses qui compose la fic. J'ai essayé de faire une fin assez… énigmatique qui laisse pas mal de floue et j'espère que certain auront trouvé la grosse grosse référence à un animé pas si connue que ça. Si vous pouvez prendre le temps pour en faire un résumé global de votre opinion sur l'ensemble de la fic (saison 1 et saison 2) et le poster sur ce topic, ce serait génial. J'aimerais bien voir mes erreurs, ce que vous n'avez pas aimé et ce que vous avez aimé sur ma fic, et tout et tout. Bref, je vois revois pour une prochaine fic. Peut être…



Akiel
Membre
Messages : 3864


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 14:12

Ma réaction : OUI OUI OUI OUI OUIIIIIIIIIIIIII

[Avec ton gros taxi, oui vas-y Oui-Oui !]


Je corrige les fotes dès mon retour chez moi.


Welcome to the Abyss… Let’s Яeverse the world !

Spoiler :






honest50
Membre
Messages : 940


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 14:32

Quand j'imagine Lelouch je pense à la musique du film Bad Boys (je sais pas pourquoi)


Sinon c'est pas mal (en plus j'espérais une saison 2)


Yeah, well, you know, that’s just like, uh, your opinion, man.

heart earth
Modérateur
Messages : 10450


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 15:23

non aron, je viens de me spoiler la fin de ta fic en lisant le début de la saison 2 ><




http://forum.duelingnetwork.com/index.php?/topic/157103-the-wrap-up-red-lust-circuit-series-miami-edition/#entry2134192
le bon temps…

Invite
[Invite]
Messages : 3520


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 15:52

Il est louche, ton Lelouch… Il aurait des couches remplies de mouches et des souches dans la bouche quand il est sous la douche que ca ne m’étonnerait pas…


Aron
Membre
Messages : 4781


haut haut de page
[FIC] Lelouch's Life posté le [20/02/2015] à 16:08

Citation de heart earth Le [20/02/2015] à 15:23

non aron, je viens de me spoiler la fin de ta fic en lisant le début de la saison 2 ><


Oo

Pourquoi tu la lus alors que c'était bien marqué que c'était la saison 2 ? Sinon c'est pas grave, faut que tu lise la saison 1 pour comprendre :3


Pages : 1 2 3 4 ... 11 12 13 14