Hey, new chapter here, come in the chocolate dimension.
__________________________________________________________
Chapitre 5 : Sang et incompréhension
– Moi ? Le double de Flynn ?
– Oui, parfaitement.
Elle avait l’air d’être sûre d’elle, cette Roséa. Pourtant, elle n’avait qu’en partie raison. Il y avait encore des choses qu’elle ne savait pas et je m’en réjouissais, car au fond, elle ne voyait que la partie visible de l’iceberg.
– C’est une déduction assez… hâtive, répondis- je.
– Je ne crois pas non. C’est bien réfléchi, je suis sûre de moi. Je ne peux pas me tromper.
– Très bien… Alors, je vais t’avouer une chose parce que j’ai envie que tu me lâches. De un, je ne suis pas son double et de deux, je suis pas ton petit ami. Alors tu vas gentiment arrêter de dire des âneries sur moi et essayer de réfléchir dans un autre sens.
– Ne t’y méprends pas, Lelouch. Ce n’est pas parce que Flynn n’est pas là que je suis une faible petite fille fragile. Je reste Roséa et ce n’est pas en prenant les choses sous cette tournure que tu vas pouvoir t’enfuir. Je t’ai découvert, c’est trop tard Lelouch.
– Et tu vas faire quoi, si c’était vraiment le cas ?
– Enfin tu avoues !
Je pousse un soupir, j’avais compris qu’elle ne douterait pas de son jugement. Elle avait bien trop lu de bouquins pour que je puisse avoir la moindre influence sur elle. Il était temps de faire tomber le voile et de finir cette discussion de sourds.
– Bon, passons aux aveux. Attention, ça va être un peu long alors prend cette chaise et assieds-toi. Elle fit un regard interrogateur en ma direction.
– Moi ? Pas besoin d’une chaise, pas besoin de ce petit confort.
Elle s’assit.
– Donc commençons. Effectivement, je suis ce que vous appelez le double de Flynn même si je ne le suis pas en réalité. Je ne suis pas là à cause du syndrome de Barnaby, sinon je ne pourrais pas être là pendant que l’autre roupille sur sa tombe à roulettes. Je ne te dirai pas ce que je suis, tu n’as pas besoin de le savoir. Sache juste que j’ai réussi à sauver ton petit ami – et moi par la même occasion – d’une mort assez naze. Tu voulais vraiment le retrouver en un petit tas de cendres ?
– Il contrôlait le dieu Ojama, il ne pouvait pas perdre, et pourtant le roi s’est volatilisé. Je commence à croire que c’est toi le coupable.
– En effet, bonne déduction. Je sens bien les bouquins que tu as lus, tu as un esprit très déductif, c’est fascinant. J’ai fait disparaître le dieu ; mais pourquoi faire cela alors que Flynn allait gagner sans avoir eu besoin de mon aide ? Parce que je ne voulais pas qu’il gagne, tout simplement. Tu connais sûrement la prophétie à propos de lui, même si c’est du bidon, elle énonce au moins une chose clairement. Flynn sera responsable du retour d’Alphylia.
Silence.
– Et c’est quoi Alphylia ?
– Tout simplement, la fin de notre monde actuel.
Elle écarquilla les yeux, incrédule.
– Pour te faire un topo, Alphylia est le nom d’une nation, d’une ancienne race de surhommes : les Alphyliens. Ils peuvent contrôler le dust, la chose qui permet de faire nimp’ durant un duel sauf que eux, c’est aussi en dehors. C’est comme ce que vous appelez la magie. On pourrait les nommer mages ou sorciers si tu veux. Rien à voir avec vos illusionnistes de pacotille. Et le problème de ça, c’est qu’ils veulent dominer le monde, pour changer. Après, c’est une race supérieure donc on peut les comprendre mais pas les approuver. Tu t’imagines vivre comme esclave des alphyliens toute ta vie ? Moi non. D’ailleurs, c’est à cause de leur arrogance qu’ils ont perdu la grande guerre de Flare face à Crimson et qu’ils ont quasi disparu de la surface de la terre. Le seul problème, c’est que des descendants vieux de mille ans ont survécu et projettent de revenir.
– Mille ans ?
– Je te l’ai dit, les alphyliens sont une race supérieure, ils peuvent vivre des millénaires sans soucis. Le dirigeant d’Arcadia, le fameux Darkpeace, est un alphylien, par exemple. D’ailleurs, c’est le chef du projet Terminus qui consiste à établir un nouveau règne d’Alphylia dans ce monde. Il contrôle déjà Arcadia, une société assez secrète qui est bien plus avancée que le monde dans les techniques mentales de duel. Ils arrivent à maîtriser partiellement le dust et tout ce qui est en rapport avec le mental lors des duels. Disputer un duel contre eux revient à affronter un lion en étant à poil. Ils peuvent s’introduire dans ton esprit et le modifier imperceptiblement pour arriver à leurs fins. Évidemment, ce genre de techniques ne marche uniquement lors d’un duel car les Rulodomino empêchent toute action en dehors. Marty faisait partie d’Alphylia, enfin… le dark Marty en faisait partie. L’autre ne sert à rien, il ne sait rien. Marty est donc un pion de Darkpeace – Darkpeace qui sait éperdument que c’est Flynn le détenteur du pouvoir de restauration. Son but est de faire marcher la prophétie, chose qui doit être absolument empêchée pour les raisons énoncées précédemment. Tu comprends à présent ? Marty ne servait qu’à faire gagner Flynn, même si il ne le savait pas lui-même. C’était un pantin, un pion. Alors, c’est pour ça que j’ai voulu stopper la prophétie. Donc, j’ai déconcentré Flynn et puis c’était joué. Comment ? Tu as vu le dieu Ojama ? Il faut une quantité astronomique de dust pour le maintenir. Il suffit de faire vaciller un petit instant Flynn et pouf, plus rien. Il suffit de répéter une phrase pour le faire perdre, c’était trop facile. Par contre pour la séparation et le coma de Flynn, ce n’est pas de ma faute. Il aurait dû mourir sous l’impact mais l’énergie perdue à cause de la disparition du dieu aura servi à le protéger. Ensuite, Marty s’est raté et a projeté sa « fin du monde » sur Flynn directement. Et oui, Marty n’est qu’un faible, comment aurait-il pu un seul instant détruire ce monde ? Vous croyez que détruire un quartier prouve que vous êtes le jugement final ? Quelle blague. Pour ton info, Flynn est projeté directement dans un rêve infini créé par le sort de Marty. Il rêvera jusqu’à sa mort, tout simplement. C’est pour cela que je dis qu’il est mort : car il n’y a aucun espoir qu’il revienne.
– Si, il reviendra, mais tu ne sembles pas partager mon opinion. Pour prouver une chose, je vais te défier en duel.
– Prouver quoi ?
– Que tu es bien le double de Flynn.
– Très bien. Je l’attendais avec impatience, ce duel.
Roséa sortit en première de la chambre de Flynn. J’attendis qu’elle soit dans le couloir pour jeter un coup d’œil sur Flynn, puis sur toute la chambre, et j’aperçus une jolie écharpe bleue accrochée sur un porte manteau à côté de la porte. C’était celle de Flynn. Je me dirigeai vers l’écharpe. Une étrange énergie provenait de l’écharpe. Elle était quasi imperceptible, mais je l’avais remarquée durant la conversation. C’est comme si une âme vivait encore dans l’objet. Comment était-ce possible ? Puis une voix résonna dans ma tête. « Prends-la… Tu es l’anti-élu, tu dois empêcher que tout arrive… Prends cette écharpe… ». Puis plus rien. J’étais stupéfait. Je m’approchai de l’écharpe et je la fixai du regard. Je crus me perdre dans l’immensité dans sa couleur bleue qui me faisait l’impression d’un magnifique ciel bleu lors d’un orage. Son éclat était sublime. Je pris l’écharpe et à son contact, la couleur bleue se transforma lentement en une couleur rouge sang, pour devenir entièrement vermillon. Je souris et j’enroulai l’écharpe autour de mon cou ; puis je sortis de la chambre satisfait. Une fois dans le couloir, Roséa allait me demander pourquoi j’avais mis tant de temps à sortir lorsqu’elle se coupa au plein milieu de sa phrase pour me demander d’où je sortais cette écharpe, si je ne l’avais pas pris celle de Flynn. Je répondis simplement que je l’avais oubliée lors d’une précédente visite et que celle de Flynn était bleue et non rouge. Elle jeta un coup d’œil dans la chambre puis émit un léger soupir avant de partir vers l’ascenseur. Intrigué, je jetai aussi un regard dans la chambre et je constatai avec surprise que Flynn portait son écharpe bleue alors qu’il était toujours dans son profond sommeil. Pourtant il ne la portait pas lorsque j’étais entré. Je ne posai pas plus de questions et je partis aussi en direction de l’ascenseur pour rejoindre Roséa. Nous nous dirigeâmes sans mot dans une ruelle éclairée et nous commençâmes le duel. Après avoir préparé nos disques de duels et nos cartes, je dis :
– Avant de commencer ce duel, rappelle-toi d’un chose, Roséa. « La violence est le dernier refuge…
…des incompétents. »
L’adolescent s’arrêta net dans son action et me toisa d’un regard chargé de haine et de d’incompréhension.
– Qu’est ce tu dis ? Tu me fais bien marrer, p’tit con ; rigola l’adolescent boutonneux en compagnie de ses deux compères.
– Je dis seulement que tu es un faible, un incompétent qui ne sert à rien. Tu es un déchet.
– Moi ? Un déchet ?
– Parfaitement monsieur « je me la pète alors que je suis con comme un balai ». Essaie toujours de me frapper, prouve-le, que tu n’es rien.
Il hésita, il ne comprenait visiblement pas ce que je disais et il réfléchissait.
– VAS-Y BLAIREAU !
Le coup partit tout seul mais d’une petite esquive, j’évitai le coup et le poing s’écrasa sur le mur derrière moi. Après, le choc, il poussa un cri de douleur et vit sa main écorché.
– Regarde… Observe bien ton incompétence. Maintenant passons à l’étape au-dessus, appelle tes potes pour t’aider, sinon tu vas finir par écraser ta sale gueule sur le mur et mourir d’un traumatisme crânien, même si ce ne serait pas si grave que ça, surtout pour une merde de ton espèce.
Il décocha un autre coup, plus rapide, cette fois, mais je l’esquivai aussi aisément et le poing s’écrasa de nouveau sur le mur.
– T’es con où quoi ? Appelles tes potes je te dis !
Laura regardait la scène, médusée, ainsi que de nombreux élèves dans la cour. Mathieu qui était l’une des brutes les plus connues du lycée était en train de se faire humilier face à un nouveau. Il était le chef d’un pseudo gang et se croyait être un caïd jusqu’à maintenant.
– Romain ! Tony ! Choppez-le, ce connard !
Cette fois, je ne pourrais pas esquiver et je me retrouvai maintenu sur le mur par ces blaireaux. On voyait dans le regard de Mathieu qu’il se délectait de me voir immobilisé sur le mur. Il croyait enfin pouvoir donner une leçon à moi, à la cause de son problème.
– Alors glandu ? T’avais dit quoi ? Que j’étais incompétent ?
– Ouaip et tu vas vite comprendre pourquoi.
Il me donna un fort coup de poing dans le ventre sans prévenir. Le choc fut si fort que je crachai une gerbe de sang.
– Alors ?
– J’ai connu bien pire, c’est rien tout ça.
Il redonna un deuxième coup de poing, exactement au même endroit. La douleur se sentit nettement. Le bigre, il faisait vachement mal.
– Alors connard ? Qu’est-ce que tu en pense de mes coups ?
– De tes coups ? C’est de la merde.
– Tu le prends comme ça ? Tu veux crever, sale connard ?
– Moi crever ? Avec plaisir mais pour l’instant je doute que tu puisses survivre à ce qui va se passer.
– Hein ?
– Eh bien, regarde derrière-toi. (Il se retourna). Tu vois la voiture de police qui vient d’arriver ? C’est moi qui l’ai appelée. Et tu es sacrément dans la merde il paraît car tu es recherché par eux à cause de quelques actes que tu as commis. Bref, tu vas te faire chopper ici, dans le lycée et moi, je n’aurais même pas besoin de te rendre les coups, c’est la police qui va s’en charger pour moi.
Il se retourna alors vers moi.
– Sale bâ…
– Ouais je sais, maintenant, tu vas devoir galoper.
– Rom’, Tony ! On se tire !
Les deux gugusses me lâchèrent et commencèrent à détaler sauf que, une fois libéré de mes entraves, je m’élançai vers Mathieu et je le retins par le col, l’étranglant par la même occasion. Il tenta de se retourner pour me repousser, mais je lui mis une balayette bien placée et il s’écrasa, la face contre le sol. Je mis mon pied sur lui en attendant les policiers venir. Je leurs racontai la scène puis ils partirent amenant Mathieu avec eux. Laura vint vers moi toute inquiète.
– Ça va ? Tu n’as rien ?
– Non, c’est bon, rien de cassé, même si je dois avouer qu’il fait bougrement mal ce blaireau. C’est vraiment pas la même sensation que sur Crimson, c’est plus… réel.
– Quand même, pourquoi le provoquer ainsi ? Regarde ce qu’ils t’ont fait…
– Pff, c’est rien… Je l’imagine dans la voiture des flics. Ha ! C’est tordant !
Alors, que nous étions dehors, Laura et moi, Mathieu et ses deux compères sont arrivés et ont commencés à harceler une fille qui était assise tranquillement sur un banc. Ne pouvant pas supporter la voix de Mathieu, je lui ai dit de la fermer et de se casser. Bien sûr, je fus informé au préalable par Laura sur l’identité du personnage mais je n’en avais que faire. Alors, j’ai appelé la police puis je l’ai approché. Maintenant, nous étions retournés en cours. J’avais encore un peu mal à l’estomac mais ce n’était pas grand-chose. Le soir, après les cours, je rejoignis Laura dans la cour.
– Bon, j’ai pas mal réfléchit et je pense savoir comment faire pour identifier si ton pouvoir provient bel et bien du dust.
– Ah oui ? Et comment tu vas faire ?
– Eh bien, si ce monde marche comme Crimson…
– Crimson ?
– Le monde de mes rêves.
– De tes rêves ?
– Ah oui, je ne t’ai pas encore raconté, demain, promis je le fais mais pas tout de suite.
– Pourquoi ?
– Pour aucune raison particulière.
– Ah… Donc tu vas faire comment ?
– Eh bien… tu verras demain. Ce sera mercredi non ? Selon l’emploi du temps, on a pas cours l’après-midi, ce qui nous laisse pas mal de temps libre pour le faire.
– Mais faire quoi ?
– Tu verras bien.
– Mais euh…
– Juste, tâche de ne pas me tuer durant la nuit, ce serait bête.
– Euh… oui…
– A demain alors.
– A demain !
Je passais la soirée à réfléchir sur mon projet. Je me questionnais dans tous les sens. Est-ce que ça va marcher ? Il y a vraiment du dust dans ce monde ? Le dust serait qu’un rêve ? Et quoi faire après confirmation ? Comment du dust peut tuer sans raison ? Qu’est-ce que je connais du dust ? Après moult réflexions, j’attendis le lever du soleil dans un sommeil profond. Par chance, ce ne fut pas ma dernière nuit et je pus me lever de me lit sans problème. Une fois habillé, nourri et préparé, je partis vers le lycée pour ma troisième journée de cours dans le monde réel. Réel ?
Alors que j’allais emprunter un passage piéton pour traverser la chaussée, j’entendis un coup de klaxon sur ma droite. Surpris, je tournai alors ma tête sur la droite pour découvrir avec horreur un camion foncer à toute allure dans ma direction, et qui n’avait pas l’intention de s’arrêter au feu rouge, malheureusement. Tout à coup, je sentis une force me tirer par le col en arrière et le camion me frôla. Le souffle émit par le véhicule me projeta sur le côté et je ne pus observer le reste de l’action. J’entendis juste un bruit de pneu qui dérape et le son de l’acier rappant du béton. Je repris mes esprits petit à petit puis, après m’être levé, je me retournai pour voir qui était mon sauveur. Ce n’était qu’un homme, ayant la quarantaine avec des cheveux un peu grisonnants. Il me montra du doigt la source de tous mes problèmes : le camion était renversé sur le côté à une cinquantaine de mètres, sur la route. Une chance qu’aucune voiture ne se soit trouvée sur son chemin. Mais une question subsista encore dans mon esprit. Pourquoi un camion roulerait à toute allure en ville sans aucune raison et devait se trouver pile poil sur mon trajet ? Ça ne pouvait dû à la chance, c’était le dust de Laura, c’était obligé.
Je réussis finalement à la rejoindre en cours et je lui racontai ce qui s’était passé et je conclus qu’on devait faire vite. Sachant que mon plan ne pouvait fonctionner que durant l’après-midi, je devais tout de même assister aux cours du matin… avec une profonde angoisse. Vu ce qui s’était passé, un météore pouvait très bien se crasher directement sur ma face sans raison. Je scrutais en permanence la fenêtre espérant ne rien voir de suspect… et rien ne se passa, sauf le moment où je faillis mourir d’une crise cardiaque lorsqu’une fille laissa tomber sa règle en fer de son bureau. Je détestais ce bruit. Après les cours, on partit directement en ville. Je demandai à Laura de m’indiquer quels chemins prendre pour arriver dans le centre-ville où se trouvait toute les boutiques.
– Tu vas me dire ce que tu veux faire à la fin ? S’impatienta Laura.
– Nope, je veux que ce soit une surprise et pour pas que tu me pose plus de questions ; répondis-je avec un sourire.
– Mais j’y comprends rien.
– Moi non plus mais c’est pas grave, je vais quand même tester.
– En plus, tu n’es même pas…
– Chuuuut. On est arrivé.
Nous faisions face à une boutique de jeu de société et de cartes en tous genres.
– Tadaaaa ! C’est ici ! M’exclamai-je
– Hein ?
– C’est ici qu’on va voir si c’est bien du dust ton problème. Laisse-moi juste deux secondes…
Je scrutai la rue à droite et à gauche.
– Non, pas de camion en vue, on peut y rentrer.
– Mais c’est fermé et puis c’est quoi ce bordel ? C’est un magasin magique ou…
– Il est fermé ?! Non !
– Bah si, suffit de lire, idiot.
– Oh meeeer…
– Regarde, fermé de midi à quatorze heures.
– Hein ? Ah ça va, je croyais qu’il avait fermé définitivement moi.
– Suffit de lire…
– Ouais ouais ouais, vous dites tous ça, mais imagine que je suis dyslexique.
– Tu es dyslexique ?
– Non.
– Alors arrête de dire n’impo…
– Bon, on mange ?
Finalement, les snacks de ce monde ne sont pas mauvais du tout, même si je préférais mon bentō à leurs barquettes de frites remplies de mayonnaise. Laura avait encore une fois pris son sandwich. Je lui avais proposé de lui payer un panini mais elle refusait. Une fois le ventre rempli, on attendit alors devant l’entrée du magasin. On se croirait être ces personnes qui faisaient la queue pour choper en premier les derniers téléphones qui sortaient… la file d’attente en moins. Quatorze heures sonnèrent et on vit le propriétaire du magasin venir ouvrir sa boutique, à ma grande joie. Il fut étonné par notre présence devant le magasin de si bonne heure et nous demanda si nous étions venus pour faire l’avant-première de Magic, qui était un célèbre jeu de carte dans ce monde même si ça n’avait rien à voir avec le duel de monstre à Crimson. Nous répondîmes que nous savions pas qu’il y avait ce genre d’événement et que nous étions venus pour acheter des cartes yugioh. Il répondit avec un grand sourire, qu’il avait effectivement ce genre carte dans son magasin et qu’une nouvelle extension était sortie et qui déboîtait tout en ce moment à l’incompréhension totale de Laura.
– Tu joues à yugioh ? Dit-elle, totalement stupéfaite.
– Euh… Ouais, il paraît. Ça a un rapport avec mon rêve mais je te le dirais juste après.
– Et en quoi cet endroit va m’aider ? Me questionna-t- elle avec une pointe d’impatience.
– Eh bien, tu vas voir.
La boutique était assez spacieuse, il y avait tout autour des jeux de sociétés, de plateaux et autres choses que toute bonne boutique de cartes se devait d’avoir. Il y avait sur le côté, une grande vitrine avec plein de cartes et decks exposés. Je fis signe à Laura de venir et de regarder dans la vitrine.
– Tu vois ces cartes ? Observe-les attentivement puis après quelques minutes… je dis bien quelques minutes, pas seconde, tu me dirais quels cartes ou decks tu veux acheter et je te l’achèterais.
– C’est quoi le rapport avec ma malédiction ?
– Fais ce que je te dis et ne te pose pas de question, tu me les poseras après.
– Très bien…
Alors que j’étais partie regarder les jeux de sociétés et aperçue un qui m’intéressait pas – c’était le jeu de plateau de Starcraft, un jeu auquel j’avais pas mal joué avant Crimson même si je ne sais pas si j’y ai vraiment joué – lorsque Laura m’appela depuis l’autre bout du magasin. Je vins aussitôt et après m’avoir vu du coin de l’oeil, elle pointa de son long doigt mince une carte.
– Regarde, dit-elle. C’est moi.
To be continiouède…
|