Je m'excuse par avance pour la mise en page assez bizarre..par ailleurs si y a des erreurs ds la syntaxe veuillez me le signaler svp 🙂
le document a été tapé sur word ms je vs avoue ne pas avoir tout relu 🙂
dites moi un peu ce que vous pensez : de la manière d'écrire / de l'histoire en elle meme svp 🙂
Dernière précision c'est la 1ere fois ou je tente réellement d'écrire une histoire. Merci 🙂
Eric était un militaire. Il savait que la famille de son père avait des origines aux Etats-Unis et que son père était venue en France pendant sa jeunesse où il avait vécu avec la mère d'Eric: Morgana. Cette dernière avait des origines albanaises et à ses 18 ans avait pu obtenir une bourse d'étude pour venir en France. Un an après elle se mariait au père d'Eric et tombait enceinte. Deux ans plus tard, la guerre éclata à la surface du globe et jamais plus le père d'Eric ne refit surface…Sa mère l'éleva seule tant bien que mal au milieu des occupations, des souffrances et de la mort de presque toute sa famille. Sur Terre, il semblait que très peu de territoire soient encore en paix. Le jour de ses 16 ans, Eric et sa mère étaient dans les champs, quelques parts dans la steppe de ce qui fut un temps la Fédération de Russie et qui aujourd'hui était plus vide encore que le désert dans lequel je me trouve.
Avant que vous ne doutiez d'avantage de ce que j'avance, il est temps de vous dire pourquoi je sais tout cela: Je suis Eric. Non, vous n'êtes pas fou , seulement nous sommes en 2092, à l'heure où le clonage -plus d'un siècle après ces premières expérimentations- a "fait ses preuves" comme "ils" le disent. La seule limite au clonage?
Il n'y en a pas; si ce n'est cette guerre humaine mais déshumanisée entre les différents clans dominant à la surface du globe…Dans la steppe -c'était il y a un an jour pour jour- Eric et sa mère rentraient vers leur abri. Quand ils arrivèrent sur place ils eurent mal au ventre: une fumée plus noire que la mort flottait au-dessus de leur abri dans lequel ils avaient pu vivre durant plus de 10 ans.
<<-Où allons nous vivre? Comment on va faire? Maman? Maman? >> demandait Eric.
Mais sa mère ne lui répondit pas et elle commença à creuser dans les entrailles de cette terre brûlée jusqu'à atteindre leur refuge. Pour seule parole elle demanda à Eric de guetter les alentours et de rester à bonne distance de cette épaisse fumée qui pouvait être nocive. Deux heures durant, la mère (Morgana) ressortit enfin avec le nécessaire pour survivre pendant une semaine. C'est ce qu'elle dit à Eric. Devant la mine de son unique enfant, elle le regarda, lui sourit, et ajouta: << – C'est l'heure de partir pour le Tibet. Tu es prêt?>>.Eric la regarda incrédule, surement avait-il mal entendu, sa mère à lui, dire cela? C'était impossible, et pourtant…
Ils entamèrent leur périple immédiatement. Les deux premiers jours se déroulèrent dans le calme le plus absolu, un calme trop calme. Morgana n'était pas dupe: elle savait qu'ils étaient espionnés de loin. Mais tant que le danger ne se précisait pas il était inutile de s'en inquiéter d'avantage: tel était le rituel de la marche initiatique de moines tibétains. Seul les âmes pures et puissantes pouvaient les rejoindre; les autres seraient broyées au milieu du nouvel empire ottoman. Le troisième jour, à midi, alors qu'Eric et sa mère mangeaient, ils entendirent un bruit: les observations étaient terminées et il fallait passer à l'action.
Le combat allait se disputer dans les hautes herbes à proximité d'une forêt: Pas moins d'une quinzaine de ninjas, tout de vert vêtus, entouraient leur cible . Deux contre quinze.
Vous pensez que cet affrontement était déséquilibré? Je suis d'accord: ces quinze sous-fifres de seconde zone n'avaient pas la moindre chance face au talent de Morgana. Car il convient de préciser que durant tout le temps qu'Eric et sa mère avaient passé dans la steppe, ils s'étaient durement entrainés, parfois même sans manger ni dormir dans le froid et pendant les nuits de l'hiver russe. Ils sortirent leur sabre et en quelques minutes seulement mirent à terre leurs adversaires. Cette première victoire était un signe fort: jamais les moines tibétains n'avaient perdu un combat en si peu de temps.
Certains d'entre eux émirent même l'hypothèse d'un "coup de chance "dû au manque d'entrainement de la troupe de combat de niveau un.
<< – N'en sois pas si sur Java, dit un des moines parmi les plus puissants.
– Et pourquoi cela? lui répondit sèchement le prénommé Java. Après tout ils étaient deux pour se battre. Moi, seul, je peux faire mieux!
– Vraiment? Et contre ces deux humains?
– Quoi?
– Les affronterais-tu?
Java ricana et répondit ironiquement: – Avec plaisir! A condition qu'ils réussissent les épreuves d'admission avec succès, ce dont je doute!
– Nous verrons bien, Java, nous verrons bien… Conclut le moine puissant.>>
Lors du quatrième jour de leur périple, Eric et Morgana se levèrent avant le soleil; ils avaient mal dormi et pour cause ils avaient senti une présence non loin d'eux. Cette présence, c'était l'émissaire des moines: il s'appelait Zang Li mais préférait être appelé par son surnom: les Serpent. Il avait hérité de ce surnom car il avait à plusieurs reprises montré ses capacités pour se défaire des problèmes qui l'entouraient. Il était grand et fin et avait une bonne vue, même de nuit. Sur les coup de dix heures du matin il vint à la rencontre de Morgana, et face à elle il lui dit :
<<- Bonjour Morgana; Eric a bien grandi à ce que je vois.
Devant la mine interrogative de son interlocutrice le Serpent ajouta: Tu ne me connais pas, moi si. Je sais beaucoup et peu savent sur moi.
C'est alors qu'avec grand calme que Morgana lui répondit:
– Si tu en sais tant que ça, alors tu sais que tu es en danger de te tenir devant nous.
– Vraiment? ricana-t-il; tu penses m'impressionner après avoir battu la première troupe d'hier? Tu es loin du compte.
– Ton arrogance t'aveugle, petit serpent vicieux.
D'un coup, le Serpent changea d'expression. Il n'était plus aussi serein! Comment cette femme pouvait-elle le connaître? Non. Elle bluffait! Ou bien elle avait dit cela au hasard! Oui, cela ne pouvait être autrement.
– C'est l'heure, monsieur, dit Eric qui jusque là n'avait dit mot.
– L'heure? De quoi?
– De mourir ou de finir, monsieur.
– Pardon! exulta le Serpent, mais pour qui vous prenez vous tout les…>> sa phrase se perdit: Morgana s'était lancé droit devant, le glaive à la main. Le Serpent eu tout juste le temps de sortir sa lance à deux pointes -une de chaque côté- pour se protéger que déjà Morgana armait une nouvelle attaque. Le Serpent pourtant ne perdait pas son sang-froid et repoussait les assauts de son adversaire avec toujours plus de maîtrise. Puis, soudain il la repoussa d'un seul coup de pied sec et puissant. Il tourna la tête et regarda Eric, qui n'avait pas esquissé le moindre geste. Pas un.
<< – Qu'attends tu? toi!
– J'attends mon tour, monsieur. Je ne suis pas un lâche, pas comme ceux qui hier nous ont attaqué.>>
En entendant cela, le Serpent jeta un regard furtif en direction de Morgana comme s'il la jaugeait du regard, puis rangeant son arme il dit à haute et intelligible voix: << Je me suis trompé.>> Puis il se tourna vers Eric et sa mère et demanda:
<< – Quelle est votre motivation pour venir ici?
-il est prêt à intégrer la force des moines pour rétablir un équilibre sur cette planète.
– Eric quelle est ta motivation?
– Elle vient de vous le dire, monsieur. Si elle dit que je suis prêt, alors je le suis dit-il d'une voix ferme et déterminée.
– Alors suivez-moi, il ne sert à rien d'attendre d'avantage.>>
Durant toute la journée les trois "pèlerins" marchèrent en silence. Le midi ils ne mangèrent pas. Car si le Serpent n'avait pas besoin de manger, eux pouvaient en faire de même. A la tombée du jour ils arrivèrent dans une forêt épaisse. Le serpent se retourna et leur annonça: <<
– Ici, nous allons nous affronter à ma façon: nous allons faire une course chronométrée durant laquelle mes ninjas vous freineront. Je vous assure qu'ils n'ont que des armes factices. Il y a deux règles: être rapide, et être immobile pendant quinze secondes quand vous êtes touché. Leurs armes sont des modèles de paint-ball pour certains, des lames d'escrime pour d'autres. Pour vous débarrasser d'eux vous avez juste besoin de les désarmer. Nous sommes -enfin vous êtes- deux contre cinquante. Vous avez une heure pour sortir d'ici tout les deux. Je vous attendrai de l'autre côté. Des questions? >>
Morgana et Eric hochèrent la tête en signe de dénégation et le Serpent leur dit alors: << Bonne chance, c'est parti!>>
Puis de suite Eric compris pourquoi Zang Li était surnommé le Serpent: dès lors qu'il avait fini de parler il avait pivoté sur lui même et s'était enfoncé dans la forêt à une vitesse affolante. Eric regarda sa mère et ils se lancèrent à sa poursuite. A peine avait-il avancé que déjà deux ninjas sautèrent sur eux depuis un arbre avec des épées. Ils les désarmèrent en un mouvement, mais le temps perdu avait permis au Serpent d'être hors de vue. << Il est très fort >> pensa Morgana et Eric lui dit: << On va y arriver, je le sens.>> Morgana acquiesça et ils se remirent en route. Les ninjas les attaquaient toujours en groupe de manière simultanée et en changeant de stratégie: ils les entouraient, puis essayaient de face, en étant les uns derrière les autres, se jetant depuis les arbres, sortant de la rivière. Au bout de quarante cinq minutes d'épreuves la voix du Serpent leur parvint grâce à un micro accroché à un arbre imposant au pied de la montagne:
<< Il ne vous reste que 15 minutes. La sortie est proche et mes six derniers soldats vous guettent. L'épreuve évolue encore! vous voyez le haut de la montagne? 2 000 mètres. 2 000 mètres et vous aurez gagné. Seulement un seul de vous à la fois a le droit de monter. A vous de réfléchir, c'est reparti.>> et Morgana se lança corps et âmes à l'assaut du dernier obstacle et à 500 mètres de l'arrivée elle vit les ninjas lui tirer dessus! Ici les arbres étaient rares et il lui fallait les éliminer pour permettre à Eric de la rejoindre; mais ce qu'elle vit alors fit encore plus dur: la moitié des tirs visaient Eric! Ils voulaient le repousser en arrière dans la forêt! Et trois d'entre eux dévalèrent la pente tandis que les trois autres visaient Morgana. C'est alors que Morgana montra sa vraie nature, elle s'envola sur un des agresseurs de son fils et planta ses crocs dans le cou du ninja qui se transforma en gargouille de pierre. La même chose se reproduisit avec les cinq autres assaillants. La Vamp était déchainée et le faisait ressentir et finalement elle arriva en haut et le Serpent donna le départ à Eric: il avait 3 minutes pour gravir les deux kilomètres, vide d'ennemi, tous détruits par sa mère. C'était humainement impossible. Mais justement "humainement".
Je vais vous dire un petit secret: au début du clonage humain, le but recherché était d'obtenir des clones mais en introduisant des modifications, des améliorations génétiques, tout en les contrôlant; en bref une armée de robots humains à la solde d'une poignée d'illuminés. Seulement leurs expériences ont mal tourné et il se trouve que les clones et les humains clonés (car ils ne le sont pas tous), ont obtenu des capacités: la plupart des humains clonés n'ont pas supporté le clonage et cette modification cellulaire et en sont mort et il se trouve que Morgana en fait parti. Quand à Eric, il est né après la modification: pour ces illuminés, il serait un parfait sujet d'étude.
A présent revenons dans la montagne où Eric se lance dans sa marche en avant vers le sommet. 3 minutes. Au bout de deux minutes il n'avait pas encore atteint la moitié et c'est alors que sa mère lui cria << Eric! Une minutes!>> et elle en avait les larmes aux yeux. Et d'un coup tout changea, le bruit était plus lent, la forêt était immobile, le vent se dissipait… Eric, lui avançait à la même allure: il avait réussi, il avait ralenti le temps. Au fur et à mesure qu'il avançait le Serpent écarquillait les yeux toujours plus et il regardait Morgana, qui elle était radieuse du fait de voir son fils enfin dominer son pouvoir. Quand Eric arriva au sommet de la montagne les arbres reprirent leur brise, les mouvements du Serpent étaient de nouveau fluide bien que dans son esprit tout ne lui semblait pas clair. Comment un jeune homme même pas majeur pouvait-il maitriser, ou du moins ralentir, le temps? Il n'avait jamais vu quelque chose de semblable. Il préféra ne rien demander sur le moment et leur annonça la suite du programme: << – Félicitations à vous deux, vous m'avez impressionné, c'est rare, et grâce à votre performance je vous octroie le droit d'accéder au temple des moines tibétains.>> Et ils montèrent sur les motos de neiges afin de rejoindre la destination de leur périple, enfin! Ils y arrivèrent la nuit, le froid était extrême dans cette région, et il avait commencé à neiger. Quand ils franchirent les portes de cette forteresse, une impression de chaleur se dégagea: les femmes moines étaient venues vers eux avec de quoi manger, des couvertures, et avaient préparé leur lit. Ici le Serpent pris congés d'Eric et Morgana et mère et fils eurent la pièce pour eux tout seul. Une femme des moines leur dit qu'à 8 heure le lendemain ils devraient être prêt pour leur présentation devant les grands maîtres. Morgana, une fois seule avec Eric, le pris dans ses bras, l'embrassa et ils se couchèrent. Il ne leur fallut que quelques minutes pour s'endormir.
Le lendemain, quand les femmes de moines ouvrirent la porte, Eric et Morgana étaient juste derrière la porte, prêt à faire face aux grands maîtres des moines. Ils étaient bien droit, la tête haute comme s'ils sentaient que leur présence en ce lieu pouvait avoir quelque chose de gênant. Dans le couloir qui es menait au premier sous-sol, ils n'échangèrent aucun mot mais ils se fixaient avec insistance comme s'ils se jaugeaient.
Ils entrèrent dans un salle de la taille d'un tribunal avec la même décoration à l'exception qu'il n'y avait pas de place pour Eric et Morgana. Seul le jury et les "testés" étaient dans cette pièce. Les chefs étaient tous là, et tous étaient dans cette pièce. Ils étaient neuf et celui du centre parla:<<
– Bonjour à vous, vous confirmez être Eric Mayer et Morgana Traptrisxky?
– Oui monsieur, répondirent les principaux intéressés à l'unisson.
– Quel est le but de votre venue ici?
A ce moment Morgana se chargea de lui répondre:
– Mon fils -ici présent- est prêt. Nous avons ensemble passés avec succès les étapes que vous nous avez imposé et nous venons demander à ce qu'il intègre l'armée shaolin. Le Serpent devrait pouvoir vous confirmer mes dires: il l'a vu à l'œuvre.
– Serpent, peux tu confirmer sa version des faits, toi qui l'a suivi depuis le début de la semaine ?
– Je confirme l'intégralité de son discours, répondit le Serpent, et j'ajoute même que c'était plutôt impressionnant. En fait, je pense qu'il a le potentiel d'être plus fort que n'importe quel shaolin à partir du moment où il apprendra nos techniques de combat.
Un des autres chefs, situé à gauche du rang fit un bruit avec la gorge. C'était Java et il dit à voix haute et d'un ton sarcastique: <<
– N'importe quel shaolin? Vraiment? Dis moi Serpent n'aurais-tu pas oublié un shaolin en ma personne?
– Ça suffit, les interrompit alors le grand chef sur un ton très calme mais qui ne leur permettait pas de continuer. J'ai posé une question au Serpent, il m'a répondu, maintenant je voudrais entendre la voix d'Eric. Et tous regardèrent Eric, dans un silence mortuaire. Certains avec curiosité, le Serpent avec bienveillance, et Java avec une lueur de dégout.
– Eric, repris le chef des moines, quel âge as-tu?
– 17 ans, monsieur.
– 17? Nous n'acceptons pas les enfants. Reviens nous voir d'ici un an…
– Monsieur, ma mère m'a dit que je suis prêt.
– Ta maman, bien. Mais toi qu'en penses tu?
– Je pense que ma mère a raison. Elle a toujours raison, et elle le prouve.
– Et comment feras-tu le jour où ta mère ne sera plus à tes côtés? Car saches que les femmes ne vont pas au front de guerre chez nous.
– Elle sera toujours avec moi, monsieur; répondit Eric avec mystère.
– Et quand elle mourra?
– Et bien je vous déconseille d'être la cause de sa mort, monsieur.>>
S'il est vraie que la situation était tendue jusqu'alors, ce n'était rien depuis qu'Eric avait lâché ces quelques mots. Les moines semblaient désarçonnés, ils se regardaient: jamais par le passé on ne leur avait parlé de la sorte en ce lieu.
Une voix s'éleva, une voix étrange qui émis une suggestion:
<< – Et si on le testait? D'ailleurs je crois que depuis tout à l'heure Java meurt d'envie de se mettre en action.
– Que suggères-tu? Lui demanda le grand maître.
– Il veut que je combatte contre Eric, répondit Java, et j'accepte.
– Qu'il en soit ainsi. Vous allez vous affronter dans un combat de dix minutes et nous rendrons notre jugement. Vous n'avez pas le droit d'utiliser des armes. Votre arme, c'est votre corps. Allez-y. >>
Java se leva, Eric et lui se mirent en position de combat puis…
Java, immédiatement, se projeta vers Eric et l'attaquant avec les deux bras sur le haut du corps, Eric se protégeait tant bien que mal, il arrivait à protéger sa tête de manière à ne pas être sonné par la brutalité dont Java faisait preuve et quand il recula d'un pas suite à un énième coup de Java, Morgana ne put s'empêcher de crier: << Eric! A terre! Il est lent!>> et suite à ces indications minutieuses et précieuses Eric se mit à quatre pattes puis saisi la jambe droite de Java et le renversa, puis dès que la tête de Java toucha le sol, il se mit sur lui, les genoux bloquant les bras de Java et le roua de coups dans le visage avec force. Finalement Java utilisa ses jambes pour retourner Eric et au moment de se lever, Java sauta, le poing bien armé qui se dirigeait vers la tête d'Eric à toute vitesse… et progressivement le poing ralenti; Eric fixa Java qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait; il regarda autour de lui, mais même ses yeux avaient du mal à se déplacer et il vit que tous avaient le même regarde ébahi, tous sauf Morgana qui souriait et le Serpent qui forma les mots " Je te l'avais dit " avec sa bouche et quand Java regarda de nouveau en direction de son adversaire et vit Eric, le regard sombre qui lui asséna un coup des plus violent directement dans le cou puis un autre dans la tempe. Et Java tomba et comme il ne se relevait pas le grand maître décida d'arrêter le combat:
<< – Cela suffira. Saluez-vous, Eric s'inclina devant Java qui fit de même mais avec un peu de raideur. Bien, Eric, tu vas intégrer nos forces shaolin. Tu seras donc sous les ordres de Java. Quand à toi, Morgana, tu ne peux pas te battre ici.
– Je le sais maître, et c'est pour cela que je m'en irai ce soir. Je veux juste pouvoir passer le reste de la journée en extérieur avec mon fils, sans être espionnés.
– Très bien. En espérant que ton départ n'influence pas Eric.
– Cela ne sera pas le cas, monsieur, répondit-elle. Je vous en remercie, au revoir.>>
Et elle sortie en compagnie d'Eric vers le bois, à l'abri des regards.
Lorsque Morgana et Eric furent dehors, les moines s'interrogèrent: comment ces deux individus pouvaient-ils faire preuve d'autant d'assurance? Comment , alors que Morgana savait pertinemment qu'elle partirait, comment ces deux là savaient qu'Eric pourrait fonctionner de manière autonome? Un lien étrange et fort les unissait. Quand à Java il ne parlait pas, mais ses yeux parlaient pour lui: il était fou de rage! Il venait de se faire humilier par un gamin et comme si on n'était pas suffisant il allait devoir le former à devenir un shaolin!
Non, il le lui ferait payer, il refusait pareil affront, mais pour le moment il allait préparer son plan, et il prendrait son temps. Oui, telle serait sa vengeance…
A quelques centaines de mètres, à l'extérieur, Morgana et Eric s'étaient installés sur un carré d'herbe. Il faisait frais et les femmes de moines leur avait préparé à manger et prêté des couvertures pour se réchauffer.
<< – Je suis fière de toi, mon fils, commença Morgana. Elle était radieuse. En l'espace d'une semaine, reprit-elle, tu as progressé au delà de mes espérances. A chaque nouvelle épreuve tu t'es débrouillé avec grand calme, humilité et courage. Ces trois qualités feront de toi le plus grand shaolin du siècle, et je parle en connaissance de cause.
– Comment ça? Tu les connaissais avant de venir? demanda Eric, car je ne sais toujours pas comment tu connaissais le Serpent l'autre jour.
– Je suis contente que tu me demande et je vais te raconter: il fut un temps sur Terre, la vie était plus pacifiée que de nos jours. Tu n'étais pas encore né. J'ai quitté mon pays et ma famille pour vivre avec on père en France mais nous n'avions pas d'argent et ainsi la vie était dure. C'est alors que ton père, alors étudiant en science, a participé à un concours d'invention. Il n'a pas gagné car le jury a considéré que son projet ne pouvait pas être mis en place.>>
A ce moment, Morgana s'interrompit, soupira et regarda au loin les montagnes qu'ils avaient gravi la vielle pendant qu'ils réussissaient l'épreuve du Serpent. C'était la première fois qu'elle racontait son histoire. C'était aussi la dernière fois qu'elle le racontait. C'était très dur pour elle et Eric le voyait bien et c'est pour cela qu'il lui dit:
<< – Maman, si tu n'arrives pas à tout me dire, ne te forces pas. Je veux pas que tu aies mal. Ton timbre de voix était tendre, comme à son habitude quand il s'adressait à elle.
– Ne t'en fais pas Eric, dit-elle en se reprenant, c'est juste que je ne l'ai jamais raconté à qui que se soit avant aujourd'hui. Et je dois te raconter mon histoire pour que tu aies les armes nécessaires dans ta lutte pour la survie.
– D'accord, mais ne te fais pas mal dans ce cas.
Elle acquiesça et poursuivi: Donc ton père a participé à ce fameux concours et c'est là-bas qu'il fut repéré par un "illuminé". Je ne connais pas l'identité de l'homme en question, mais profitant de la jeunesse de ton père et surtout du fait que nous n'avions pas beaucoup d'argent, il l'amena à signer un contrat pour tester son invention: le clonage humain.
– Mon père a créé ce chaos? S'étonna Eric d'un air écœuré.
– Je te dis qu'il a créé une partie du clonage, pas qu'il voulait ce chaos, insista Morgana. Et elle ajouta: son idée était de cloner des personnes volontaires afin que ces clones puissent aider les personnes nécessiteuses tels que les personnes âgées vivants seules, les handicapés, etc…
Mais l'illuminé l'ayant recruté ne recherchait que puissance et pouvoir et il ne respecta pas les consignes de ton père. Ainsi il modifia l'ADN des personnes clonées et celui des clones ce qui créa des dégénérescence incontrôlables et beaucoup de ces gens trouvèrent la mort dans ces laboratoires…
– Et mon père ne s'est pas rebellé?
– En fait ton père n'était là-bas que pour le clonage, il ne s'occupait jamais de ce qui se passait après le clonage… Et saches une autre chose Eric: j'ai été la première personne clonée.
– Quoi? Eric n'en revenait pas, il avait la sensation de douleur en lui et cela s'intensifiait.
– Calmes toi mon ange, lui murmura sa mère en le prenant dans ses bras.
– Oui, pardon… juste… j'ai du mal à me faire à cette idée comme quoi tu as été cloné.
– Je le sais bien… ce n'est pas quelque chose d'agréable à entendre. Elle respira une nouvelle fois longuement avant de reprendre: mon clone est mort et c'est moi qui ai hérité de ce pouvoir de vampire. Mon pouvoir ne s'est pas manifesté sur le moment ce qui a amené l'illuminé à me relâcher. 9 mois plus tard, tu es né et c'est là que mes pouvoirs ont commencé à apparaître. Ton père disait souvent que je n'avais pas eu mes pouvoirs avant car "mon petit ange" veillait sur moi. Evidement il te faisait référence car tu dois savoir que ton père t'aimais. Avec ta naissance, ton père s'est éloigné des "illuminés" car il devinait de plus en plus les plans de ces gens et un jour ce qui devait arriver, arriva: une poignée d'illuminés vinrent devant notre porte, il leur a ouvert et tout a basculé, tout a dégénéré: ton père m'a crié de partir au plus loin et c'est la dernière fois que je l'ai entendu…
– Mais maman, demanda intrigué Eric, pourquoi n'as-tu pas utilisé tes pouvoirs pour les battre?
– Eric, tu as vu combien de temps il t'a fallu pour commencer à maîtriser les tiens? Je n'avais que les symptômes de mon vampirisme mais pas encore toute sa puissance! Sinon je l'aurais fais mon ange. Mais j'ai du fuir pour te protéger, te cacher…
– Mais … je ne vois pas où tu pouvais aller? Souvent tu m'as répété qu'on était seul…
Là, sa mère marqua un nouveau temps d'arrêt, regarda son fils comme si du regard elle lui exprimait l'amour qu'elle avait pour lui et Eric lui demanda alors:
– Tu avais de la famille non loin?
– On peut dire ça, grimaça-t-elle, je suis effectivement retourné en Albanie, un lieu que je pensais avoir laissé dans le passé… et à mon arrivé j'étais épuisée, tu étais dans mes bras, nous n'avions plus de vivre… et mes parents m'ont claqué la porte au nez… e et elle sanglotait, ses larmes traduisaient toute la douleur qui l'envahissait et qui la submergeait au fur et à mesure qu'elle parlait, elle pleurait et son fils lui faisait un câlin pour la calmer, lui disant << je suis là maman, calme toi, je t'aime et je ne t'abandonnerai jamais>>
– Je le sais mon ange, et elle se calmait doucement. Merci, Eric. Et je ne veux pas que tu prennes mon départ pour un abandon non plus!
– Je le sais, maman. C'est les moines qui ne veulent pas et je comprend que tu ne t'enfermes pas chez eux. Tu es mon exemple et je te rendrais fière et heureuse.
– Mon ange, c'est déjà le ca: Je suis fière et heureuse de t'avoir pour enfant. A présent elle était redevenue parfaitement calme et sereine, ces mots, pleins de douceurs et qui lui rappelait pourquoi elle se levait le matin et pourquoi elle allait se battre.
-On reprend, maman? Apprends moi ton histoire, apprends moi pourquoi tu es mon exemple.
Morgana lui sourit et cette fois, quand elle parla, sa voix ne tremblait plus:
– Tu as raison. Bien. En fait, pendant deux nuits nous avons dormi dehors et j'ai continué à ne pas manger afin de te nourrir avec le pas que je me procurais de manière plus ou moins honorable. Puis à l'aube du troisième jour mon frère est venu me chercher, oui j'ai un frère, et oui tu le connais Eric, ajouta-t-elle devant la mine interrogative de son fils; il s'agit du moine t'ayant permis d'affronter Java. Il y a de cela des années, il nous a sauvé de la rue en Albanie, c'est lui qui nous a offert ce refuge dans la steppe russe et le jour où il nous y a laissé il m'a dit que le jour où tu serais prêt il faudrait alors que tu intègres les forces shaolin. Il m'a dit ça alors qu'il allait passer les épreuves de moines, les même que celle que nous avons passé. C'est à partir de ce jour que je t'ai fait grandir, que je t'ai vu évoluer, et réussir. En ce qui concerne ton père, je ne sais ce qu'ils en ont fait… et il en va de même pour ma famille en Albanie… elle avait le regarde dans le vide, le cœur plein d'émotions et elle ajouta: voilà mon ange, tu sais tout maintenant. S'ensuivit un petit moment de silence où chacun regardait l'autre puis Eric demanda:
– Combien de temps il t'a fallu pour maîtriser tes pouvoirs?
– Et bien, si j'exclue les neufs mois où j'étais enceinte il m'a fallu environ un an. Un an et beaucoup de travail, et d'entrainement.
– D'accord, merci. Parce que j'ai trouvé que je mettais beaucoup de temps…
– Oh, pas tant que ça, compte tenu de ton âge et sachant qu'on ne sait pas vraiment quand tes pouvoirs se sont révélés, je pense que tu as développé tes pouvoirs assez vite et que tu as atteint un certain niveau relativement facilement. Bien sûr tu devras continuer à les entrainer, en cachette s'il le faut, y compris la nuit.
– D'accord, je suivrai tes conseils, maman mais j'ai une dernière question à te poser: où vas-tu aller?
– Là où les femmes peuvent se battre, et elle lui fit un grand sourire auquel Eric répondit.
Sur ces dernières parole, ils se levèrent et Eric pris la direction du temple tandis que Morgana repartait vers les montagnes, là où il était impossible de la suivre sans se faire repérer. Une dernière fois chacun se retourna vers l'autre, Morgana vers son petit ange, Eric vers son exemple au combat, en inclinant la tête en signe de respect.
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