Une suite, après quelques jours sans nouvelles. Ce chapitre est controversable, mais c'est pour présenter le personnage de Camille, une fille provocante et insolente. J'écris en même temps la confrontation entre Akiro et Mathys, qui aura lieu dans quelques chapitres. J'ai divisé le chapitre en deux car la deuxième partie sera lourde en bastons (oui, enfin), tandis que celle là est sans vraiment beaucoup d'action.
3 – Le jour de Camille
Partie 1
Presque trois semaines étaient passées depuis les évènements tendus de la rentrée, et il n'y avait pas eu de nouvel incident. Akiro avait sympathisé avec quelques élèves, dont Fergus et Jinid, et beaucoup l'appréciaient pour son opposition à Matys. Ce dernier était étrangement calme, et ne cherchait pas les ennuis.
Ce soir-là, il avait passé un long moment avec Aurore, une jeune fille Jaune assez sympathique, à discuter avec enthousiasme de leurs mangas préférés. Quand il rentra dans sa chambre, il sursauta vivement : il y avait quelqu'un dans sa chambre. Il reconnut Camille, la camarade de chambre de Jinid, avec, comme d'habitude, son manteau de Slifer généreusement ouvert.
– Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle.
– Bonne question : qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ? répondit Akiro.
– Ah, c'est ta chambre ? En fait, je suis censée squatter celle de Fergus, car il… rend une petite visite nocturne à Jinid, et on m'a poliment priée de me casser.
– Hein, quoi ? Il sortent ensemble ? fit Akiro, désarçonné. Bon, si tu cherches la chambre de Fergus, c'est juste à côté.
Camille jaugea Akiro
– Non, je crois que je suis très bien ici. N'empêche que ce serait plus sympa sans tous ces livres qui traînent. Range un peu, je vais prendre une douche.
– Mais… mais…
Mais elle était déjà dans la salle de bains. Akiro pesta, furieux de cette intrusion. Mais elle ne lui laissait pas l'occasion d'en placer une.
Akiro se rendit compte qu'elle avait volontairement laissé la porte un peu ouverte, mais ne réagit. Elle le provoquait, il le savait.
Quand Camille sortit de la salle de bain, drapée dans son manteau rouge, Akiro ne put s'empêcher de la trouver belle, bien que ce ne soit pas du tout son genre de filles.
Elle déclara :
– Ah, ça fait du bien. Je me sens beaucoup mieux depuis que j'ai quitté mes petits amis. Être sans attaches, c'est le mode de vie idéal en fait.
– "Tes" petits amis ? Tu en avais plusieurs ? Demanda Akiro, intrigué
– Oui, 4 ou 5, répondit-elle avec un air amusé. Mais aucun n'avait d'importance. Toi, tu es intelligent et vif, tu pourrais convenir… si tu ne t'attaches pas trop et acceptes de ne pas être le seul.
– Alors là, non merci, s'énerva Akiro. Tu as une manière de penser détestable, tu es une vraie peste ! Pourquoi te comportes-tu comme ça ? Pourquoi tu fais ça, merde ?
Alors Camille vit ses drames passés remonter en sa mémoire, et, les larmes aux yeux, raconta longuement sa triste histoire, ses malheurs, ses galères, l'injustice, les morts, et cette vie, sa vie, détruite à tout jamais.
Il concéda :
– Désolé, je ne savais pas… Mais ne pleure pas, allez. Tu veux un bouquin pour te consoler ? J'ai de tous les genres existants.
– Même du yaoi ? répondit Camille, une pointe de malice à travers sa tristesse
– Je dois même en avoir quelques uns, piqués à des filles, tu peux les garder. Tiens, prends le lit, je dormirai par terre.
– Tu voles, maintenant, Mr Moralisateur ? ironisa Camille. Et merci pour le livre, quel gentleman !
Chacun finit par s'endormir paisiblement, sans se douter de ce qu'ils allaient déclencher le lendemain…
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