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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo
Aron
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [28/08/2014] à 11:03

Bonjour à tous,

ici je vais vous présentez ma première fic sur le forum de otk expert : "Dans la vie de Flynn Darvallo". Vus que nous sommes sur otk, il y aura bien évidemment des duel mais ils ne seront pas au devant de la scène, je préfère miser sur un bon scénario que de bombarder la fic de duel donc vous êtes prévenus :D.

Après quelque précision sur la fic. Ça va être le bordel. Je me lâche dans cette fic donc il va avoir plein d'absurdité, de what the fuck et d'autre trucs encore plus délirant. Bref, ça va être un joyeux bordel donc accrochez vous bien. Sur ce, voici la fic !


Chapitre 1 : L'attaque rose



Spoiler :


« -Flynn ! Le déjeuner est prêt ! »


Je saute de mon lit, manque de me péter la gueule sur le coin de mon bureau, chausse mes pantoufles d’une vitesse hallucinante et dévale l’escalier. Arrivé en bas, je manque la dernière marche et m’étale de tout mon long dans le hall d’entrée. Je me relève en vitesse et je me mets à table. Devant moi se trouve un bon paquet de céréales au chocolat, ainsi que des bols avec une bouteille de lait. Je me sers. Je remplis mon bol de céréales pour ensuite rajouter le lait. Après cela, je pars dans ma salle de bain, toujours à fond, et je glisse sur un savon qui se trouvait par terre. Je me ramasse encore une fois et cette fois, ce fut mon arrière train qui prit le coup. Cette fois ça j’en ai marre. Je reste allongé par terre en pensant que si j’étais dans un livre, j’aimerais bien voir ce « scénariste » car je voudrais bien lui expliquer deux trois choses. Je me relève et je commence à m’habiller. Entre mon short et mon t-shirt, je me regarde dans le miroir ; je vois un visage aux traits fins, aux cheveux bruns mi-longs, aux yeux verts teintés de gris. Je pouvais aussi apercevoir ce corps fin sans évocation particulière. J’étais juste un gars normal, ni plus ni moins.


Je finis de m’habiller et je me jette au dehors de la salle de bain pour plonger sur ma chaise et commencer à manger ces céréales qui étaient devenus molles avec les minutes passées. Les céréales au chocolat molles, c’était presque aussi bon que de se prendre un bon gros cheeseburger au fast food du coin. Je finis le bol de céréales en un temps record, sans y réfléchir davantage, je me ressers une seconde fois : c’était vraiment trop bon. Après avoir trempé les céréales de lait, je me rends compte qu’elles n’étaient pas molles. J’avais horreur des céréales pas molles. Je décidai donc d’aller vérifier si mon sac était prêt. Je me levai et allai chercher le sac dans le hall. Avant que je puisse entrer dans le hall, je vis ma sœur tomber devant moi à plat ventre à la sortie des escaliers. Ça devait être un air de famille sûrement. Pour la décrire sommairement, c’était une sorte de poupée blonde style barbie mais en bien plus petite. Sinon, elle avait de longs cheveux blonds, des yeux d’un bleu pétillant et un visage assez rond et très fin. Elle se releva promptement et courut vers la table à manger.


Après l’avoir suivie du regard, je continuai la route vers mon sac et je vérifiai les affaires qui étaient dedans. Le compte était bon, je n’avais rien oublié. Je retournai vers la table mais d’un pas bien plus lent cette fois, il fallait être prudent avec ma sœur dans les parages. Je m’assis et pris une bonne cuillérée de céréales que je mis dans ma bouche. Elles étaient encore croquantes. D’un mouvement de colère mêlée de surprise, je recrachai les céréales ainsi que le lait présents dans ma bouche sur ma sœur qui était assise en face de moi.


Elle fut surprise puis commença à toucher le lait qui était présent dans ses cheveux. Elle le prit d’un doigt puis goûta ce que c’était. Elle était toujours longue à la détente


-« C’est du chocolat ! » s’exclama-t-elle.


-« Perdu, c’est du lait » je lui répondis.


-« Ah bon ? Mais j’étais sûre que c’était du chocolat ! Tiens goûte ! » elle me tendit son doigt qu’elle avait mis dans sa bouche pour goûter le lait.


-« Non, ça va aller ».


-« T’es sûr ?


Elle fut chagrinée par ma réponse et commença à regarder son doigt avec les yeux d’un chien battu. Elle me refaisait encore ce coup, sa technique secrète. Je continuai à manger mes céréales sans lui prêter vraiment attention mais à chaque coup d’œil que je faisais dans sa direction, je la voyais en train de regarder son doigt avec toujours ce même air. Cela commença à m’exaspérer et finalement je me résolus à goûter sa « chose » à mon grand regret.


-« Bon ok, t’as gagné. Fais-moi le goûter » dis-je.


-« Ouais super ! Tiens. ». Elle tendit son doigt par-dessus la table et je goûtai son soi-disant « chocolat ».


-« C’est bien ce que je disais, c’est du lait ».


-« Mais euh ! »


Je ne répondis pas.


Après avoir finis mon second bol de céréales, je me précipitai dans le hall, chopai mon sac d’une main, ouvris la porte d’une autre et m’élançai dehors avec toute la grâce d’un éléphant.


Enfin un temps mort, je peux enfin me présenter. Je suis Flynn Darvallo, un jeune et brillant garçon de seize ans promis à un avenir radieux. Je me prépare justement à aller dans mon nouveau lycée pour ma première année de seconde. Et oui, vous l’avez sans doute deviné mais c’est la rentrée des classes. Le lycée, ça à l’air sympa, plus que le collège en tous cas. Faut dire que je garde un mauvais souvenir de mon collège. Les gens là-bas étaient tous plus débiles les uns que les autres. J’espère que ça va changer au lycée. En parlant de scolarité, je ne vais pas dire que je suis un génie, loin de là mais j’ai quelques compétences bien sympa et faut dire que j’ai des facilités par rapport à la moyenne des adolescents de mon âge. En fait, je suis presque parfait. Je suis beau, fort, intelligent et très modeste en plus de ça. Parfait. C’est ça. Parfait devrait être mon prénom. Parfait Darvallo, ça sonne bien.


Après, en dehors de l’école, je fais pas mal de choses aussi. Je joue pas mal sur mon ordi. Tout le monde dit que je suis un geek voire un nolife mais personnellement, je m’en fous. De toute façon, tant que j’ai des bons résultats à l’école, mes parents s’en foutent. A côté de ça, j’ai une autre activité qui permet de me sociabiliser avec les gens. Je reste tout de même un bon asocial mais voir des personnes plus ou moins intelligentes qui partagent la même passion que toi c’est vraiment une bouffée d’air frais dans ce monde rempli de personnes débiles. Cette activité est un jeu de cartes nommés yugioh. Et vraiment, quel jeu de cartes ! C’est juste un jeu énorme et je l’adore vraiment. On me dit que je fais partie des meilleurs joueurs de mon pays mais je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de faire de gros événements pour me tester. Je reste dans un terrain connu, ma petite boutique adorée. Après, je commence tout de même à réfléchir à peut-être faire de plus gros tournois car à force de finir premier aux tournois de ma boutique, je commence à m’en lasser. Au moins cela permet de me remémorer des règles comme le fait que l’on ne peut faire qu’une invocation normale par tour. D’ailleurs le mec à qui j’ai expliqué ça a cru qu’il pouvait faire qu’une invocation spéciale par tour ensuite. Je crois que j’ai failli le balancer par la fenêtre. Finalement je l’ai juste tellement engueulé fort que le proprio m’a exclu du magasin pendant un mois ou deux. Je m’en rappelle plus combien de temps exactement mais on s’en fout.


J’arrive enfin devant mon lycée. Je me retrouve devant un grand portail ouvert qui donne accès à une vaste cour intérieur entouré de trois bâtiments. L’un a l’air plutôt vieux, il se trouve à ma droite, le second qui forme un angle droit avec le premier bâtiment a l’air encore plus vieux, il se trouve à ma droite également. Le dernier bâtiment se trouve devant moi, il faut traverser toute la cour pour pouvoir y aller. Ce bâtiment a l’air bien plus neuf que les deux autres. Des murs d’un blanc resplendissant, des fenêtres modernes. Il forme lui aussi un angle droit avec le second bâtiment formant un beau « U ». La cour était assez spacieuse avec quelques bancs et tables dispatchés ici et là. Des arbres eux aussi dispersés un peu partout dans la cour donnaient de l’ombre suffisante pour cacher toute la cour de la chaleur ardente du soleil. Je m’avance promptement dans la cour. Je vois un regroupement d’élèves devant le second bâtiment. Derrière la foule, je pouvais apercevoir un escalier parallèle au bâtiment qui menait sur une sorte de plate-forme toute faite de pierres, plate-forme qui liait la cantine et le deuxième bâtiment. L’attroupement de ces adolescents boutonneux se divisait en plusieurs groupes. Chaque groupe devait sûrement représenter une classe mais dans quelle classe étais-je ? Je tournai le regard vers la gauche et je vis un tableau. Il pouvait sûrement me renseigner. Je me dirigeai donc vers ce tableau.


Je m’arrête devant et commence à examiner toutes ces lignes, ces lettres et ces chiffres quand toute à coup je sentis ma main agrippée par quelque chose. Tout à coup, je fus tiré par une force impressionnante. Je faillis perdre l’équilibre mais je me rattrapai au dernier moment. La chose agrippant ma main me tirait toujours te je fis de mon mieux pour ne pas me ramasser au milieu de la cour. Quand je pus enfin me retourner pour voir la chose qui m’emmenait avec une telle virulence, je me rendis compte que ce n’était qu’une fille. Je ne pouvais pas voir son visage car elle était de dos mais je vis de longs cheveux roses qui flottaient dans le vent. Elle était assez grande, environ un mètre soixante-dix à vue d’œil. Cette chose rose me fit traverser toute la cour à une allure que je ne crus pas possible d’atteindre. Pendant toute la traversé, je lui criais dessus des choses comme : « Mais qu’est-ce que tu fous bordel ? » ou « Mais lâche moi bordel ! » mais elle m’ignora complètement. Quand je vis qu’on se rapprochait de la porte, je commençai à flipper. Elle ne décélérait pas d’un pouce. De sa main libre, elle ouvrit la porte avec une violence inimaginable. Pour ainsi dire, la porte claqua tellement fort que le verre se brisa en mille morceaux. Elle continua ainsi dans le bâtiment également. Elle tourna à droite pour prendre les escaliers et monta ainsi quatre étages. Ce fut la montée d’escalier la plus rapide de ma vie, je crois. A un moment, je crus apercevoir son visage mais je ne pus distinguer précisément. On fonça ensemble dans le couloir du dernier étage puis elle tourna brusquement à gauche, je ne pus éviter le coin du mur que je me pris en pleine poire mais elle ne me laissa même pas le temps de me remettre de mon choc que l’on monta encore des escaliers. Arrivés à la fin, elle me tira encore quelques mètres puis lâcha enfin ma main pour faire quelques pas et ensuite elle se retourna.


Son visage était encore plus magnifique que je l’aurais pensé. Des yeux vert pétillant brillaient dans son regard, les traits de son visage étaient gracieux, doux, fins. Juste parfait. Elle était habillé dans une sorte d’uniforme blanc, beige avec quelque touche de rose à la japonaise qui lui allait plutôt bien mais qui faisait un peu bizarre ici. C’est sûr que voir des personnes se baladant avec des jupes aussi courtes est assez rare dans les environs. Je regardai de nouveau son visage Son expression du visage avait un air inquiet. Elle regarda à gauche et à droite puis elle tourna le regard vers moi et fit un grand sourire.


-« Bon, pourquoi tu m’as amené de force ici ? » demandai-je sur un ton qui se voulait ferme.


-« Comment ça ? Tu ne sais toujours pas ? » dit-elle surprise.


-« Comme si je devais le savoir ! D’un coup tu viens, tu m’embarques de force jusqu’ici ce qui va foirer ma rentrée, mon premier jour bordel ! En plus je m’étais dépêché ce matin ! Et voilà que tu fous tout en l’air ! Et après tu me demande pour… »


-« Chut ! » souffla-t-elle.


Je m’interrompis dans mon grand discours. Quelques secondes passèrent puis elle reprit la parole.


« C’est mieux quand tu ne parles pas finalement » dit-elle en souriant.


« Qu.. QUOI ?! T’es sérieuse !? » m’énervai-je.


« Bon, c’est pas grave, laisse-moi finir s’il te plaît, je vais t’expliquer pourquoi je t’ai emmené ici mais d’abord saute là-bas ». Elle désigna le bord du bâtiment.


« Euh… Tu veux que je saute dans le vide maintenant ? » m’inquiétai-je.


« C’est ça » dit-elle en hochant la tête d’un air totalement décontracté.


Je m’approche lentement du bord en essayant d’apercevoir la supercherie. Je m’avançai jusqu’à l’extrémité du bord mais je ne vis rien à part des poubelles et le sol. Je me rendis compte à quel point j’étais haut.


Je me retournai à moitié lorsqu’une masse rose tomba sur moi. C’était cette fille ! Mais elle est débile ou quoi ? On va tous les deux mourir ! On bascula ainsi par-dessus la petite barrière de sécurité. Malheureusement pour moi, je tombai la tête en première. Je vis le sol se rapprocher trop rapidement. On allait tous les deux s’écraser sur le sol. Une bouillie rouge et rose, c’est ce qui allait rester de nous. Je me préparai au choc de l’impact et je fermai les yeux. Des secondes passèrent, je sentis rien mais je tombais toujours. Quelques secondes plus tard encore, je décidai d’ouvrir les yeux et ce que je vis me stupéfia. J’étais en train de faire une chute libre dans le ciel. Je devais être à quatre mille mètres d’altitude environ. On commençait à tomber de plus en plus vite. Je sentis quelque chose qui agrippait les jambes. Je retournai ma tête et je vis encore cette fille qui s’accrochait à mes jambes et qui souriait à pleines dents. Je tentai de parler malgré le bruit que faisait l’air autour de nous :


-« Bordel de merde ! Qu’est ce qui s’est passé ? » criai-je


-« On a changé de dimension ! » répondit-elle.


-« Quoi ?! »


-« C’est un peu dur à t’expliquer maintenant mais je te le dirais plus tard »


-« Ouais mais maintenant on fait quoi ? Il est où le parachute ? »


-« Parachute ? Pour quoi faire ?


-« Quoi ?! Mais bordel on va s’écraser en bas tout le deux ! Tu sais, la mort ? On va mourir !


-« Mais non ! Pourquoi tu dis ça ? » s’indigna-t-elle.


-« Peut-être parce qu’on tombe à plus de quatre cent kilomètre à l’heure vers le sol ! »


-« Ah oui mais je vois pas le rapport ».


-« Bordel ! Mais t’as le cerveau atrophié ou quoi ?! ».


Tout à coup, je la vis sortir quelque chose de sa poche. C’était une carte, je crois. Je crus voir le dos d’une carte yugioh mais je devais rêver. Tout à coup, une sorte de grand dragon de glace apparue au-dessus de nous. Je devais halluciner grave là. Qu’est-ce que j’ai pris ce matin ? Le truc de ma sœur ? Avec quelque battement d’aile le dragon fonça à notre rencontre, je crus qu’il essayait de nous manger vivant alors dans un espoir de lui échapper, je réussis à l’esquiver battant mes bras pour dévier ma trajectoire. Je vis la fille disparaître dans les crocs du dragon. Tout à coup, je crois que mon corps devait en avoir assez car ce fut le black-out. Je perdis connaissance à trois mille mètres du sol avec un dragon voulant me bouffer au-dessus de moi.


Sérieusement ?



Chapitre 2 : Réveil dimensionnel



Spoiler :


« Tiens, un plafond inconnu ». Je pouvais l’apercevoir depuis mon réveil. Je me trouvais dans une chambre tout ce qu’il y a de plus normal. J’avais encore du mal à me remémorer ce qui s’était passé avant mon réveil. Après quelques minutes de fouille dans ma propre mémoire, je commençai à insulter mon propre cerveau pour son incompétence et je finis par abandonner. Je préférai alors inspecter la chambre où je me trouvais. La chambre était assez spacieuse. Les murs blancs étaient recouverts de différents posters qui concernaient quelque chose qui me passionnait : yugioh. Tous les posters affichés sur les murs ne montraient que ça. Soit des champions avec des trophées affiliés à l’univers de yugioh, soit des représentations de monstres. Je regardai ensuite à gauche, mon nez percuta le mur – mur qui se trouvait à deux centimètres de moi – et je commençai à saigner du nez abondamment. De ma main droite, je bloquai le flot de sang et je commençai à m’affoler. Je regardai la couverture et je vis qu’elle était déjà tachée de sang. Je regardai à ma droite espérant trouver quelque chose qui puisse boucher mon nez mais je vis seulement un bureau avec un ordinateur fixe posé dessus ainsi que son écran. A côté se trouvaient des stylos mais cela ne servait pas à boucher le nez à ce que je sache. Tout à coup j’entendis la porte s’ouvrir et apparaître la fille aux cheveux roses. Tous mes souvenirs revinrent d’un coup, la rentrée, mon kidnapping, ma chute libre, le dragon.

Lorsqu’elle me vit elle fut assez surprise.

-« Bah alors, je suis tellement sexy qu’on en tache ma chambre ? » m’interrogea-t-elle.

-« Euh.. non… c’est que… Je me suis tapé le nez contre le mur… et voilà… » répondis-je à la hâte gêné.

« C’est pas à cause de moi ? ». Elle avait l’air déçue.

« Mais non… ‘fin tu vois… J’ai commencé avant alors c’est peut-être à cause des deux, non ? » répondis-je complètement déboussolé.

Tout à coup, elle commença à rire aux larmes. Je la regardai d’un air totalement déconcerté jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle m’avait juste fait une blague et que j’étais complètement tombé dedans. Je rougis violemment de colère et de honte. Elle commençait vraiment à m’énerver, celle-là mais malgré ça je trouvais son rire tellement beau.

« Ah la la, t’es trop bon toi ! T’étais tellement mignon quand tu as essayé de me rassurer ! » s’exclama-t-elle en repartant d’un un autre fou rire.

Je la laissai encore rire un petit moment puis ma colère déborda :

« Bon tu vas te la fermer bordel !? Tu vois pas que je suis paumé !? Qu’est-ce que je fous ici !? » criai-je d’une violence qui me surprit moi-même.

« Rhô, t’étais plus mignon avant » se plaignit-elle. Je la regarde avec une tête de blasé et cela dut lui faire reprendre son sérieux car elle s’arrêta de rire et reprit un air plus digne qui lui allait vachement bien aussi. « Bon, vu que tu as l’air de mauvais poil dès ton réveil, je vais éviter d’autre blague. Ça te va ? » dit-elle sur un ton agacé.

« Tu pourrais juste m’expliquer ce qui s’est passé ? » dis-je sur un ton impatient.

« Mais bien sur » dit-elle d’un grand sourire. « Je suis Rosea Veridi, je viens d’avoir seize ans tout comme toi mais on s’en fout de moi. Tu viens d’être transféré d’univers… »

« Hein ? Attends tu viens de dire quoi là ? »

« Eh bien, tu as changé d’univers, tu n’es plus dans le tien mais dans le mien à présent. »

« Euh… Quoi ? »

« Bon faisons simple. Tu dois connaître la théorie du multivers non ?

« Oui, c’est qu’il n’existe pas qu’un seul univers mais une infinité d’univers différents, c’est bien ça ? »

« Exactement. Eh bien, cette théorie est réelle. Il existe bien une infinité d’univers. Des univers se créent à chaque instant, à chaque événement plus ou moins important. Par exemple, il peut exister un univers où tu n’es jamais né, un où tu es mort jeune, un autre où tu as d’autres parents, etc… A chaque cause, un univers se crée. Tous ces univers sont créés dans le néant où il y a un espace infini pour tous les univers car sinon t’imaginerais le bordel ».

« Euh oui ».

« Certain univers sont plus ou moins proches et cela permet des échanges inter-dimensionnels comme ce que l’on vient de faire. Mon univers et le tien sont extrêmement liés et proches, et cela permet des connexions. Et avec ces connexions, on peut se téléporter d’un univers à l’autre. » expliqua-t-elle.

« Donc, au lieu de s’écraser sur le sol, on a traversé le mur du temps et de l’espace pour rejoindre un autre univers » répondis-je sur un ton sarcastique.

« C’est ça mais je vois que tu n’as pas trop l’air d’y croire ».

« Bah désolé d’être débile ».

« Eh ! C’est bon ! Pas la peine de te vexer ! J’essaie de t’expliquer, là , ok ? »

« Je voudrais juste demander avant que tu continues, c’est pas une blague ce truc ? C’est pas une caméra caché où je ne sais quoi ? ».

« Non, je peux t’assurer que tout est réel et ce n’est pas une blague ».

« Ok, je vais essayer de te croire. Et sinon, c’est quoi la différence de ton univers par rapport au mien ? »


« La particularité de mon univers est qu’un dieu à un jour régné sur la Terre et pour créer un monde sans violence à réussi à créer quatre règle qui sont basées autour du duel de monstres, un jeu de cartes nommé yugioh chez vous. »

« Attends tu veux dire que la paix dans votre monde est basé sur yugioh? »

« Exactement ».

« C’est un rêve là, dis-moi que je rêve »

« Tu ne rêves pas ».

Je me pince avec violence mon bras mais rien ne se passe. Je suis bel et bien pas dans un rêve.

« Donc, tu me dis que ton monde est régi par des règles mais c’est quoi ces prétendues règles ? »

« La première règle est qu’aucun être humain ne pourra faire de mal physique à un autre être humain. Le deuxième est que tout problème entre deux être humain doit être réglé avec l’usage des duels de monstres. La troisième est que chaque joueur doit miser la même valeur lors d’un duel de monstres et le gagnant du duel remporte ce qui a été misé. La quatrième est que les trois premières règles ne peuvent être remise en cause ».

« Attends, ça marche vraiment vos règles ? »

« Tu veux tester ? Viens avec moi, au passage t’en profiteras pour prendre un mouchoir » me taquina-t-elle.

Je me rendis compte que je pissais toujours le sang de mon nez et que j’en foutais de partout. Je me levai à la hâte, ne voulant pas tacher plus encore sa chambre et suivis Rosea qui était partie dans la cuisine, cuisine qui se trouvait au bout du couloir à gauche de la chambre. Elle me tendit un mouchoir que je pris pour boucher mon nez. Le flot de sang maintenant arrêté, elle me dit ceci :

« Maintenant essaie de me frapper de toutes tes forces ».

« Euh… T’es sérieuse là ? »

« Oui, oui, frappe moi » dit-elle dans un autre sourire resplendissant.

« Attends, même après tout ce que tu m’as fait subir, je ne peux pas te frapper, t’es une fille quand même ! Ça se fait pas ! »

« Oh mais je pensais pas à ça. C’est pour prouver les règles que je viens d’énoncer ».

« Attends… Tu crois que ces quelques règles vont suffire à arrêter un coup de poings ? »

« C’est ça ».

« Tu te fous vraiment de moi là !»

« Mais non bordel! Fais le ! C’est tout ! » s’énerva-t-elle.

« Bon tu l’auras voulu mais je te frapperais pas au visage ».

« Fait comme tu le sens » dit-elle d’un ton décontracté.

Je préparai mon poing et le lançai en direction de son ventre. Je ne voulais pas trop la blesser tout de même. Lorsque je crus que mon poing allait la toucher, une force invisible me stoppa net à quelques centimètres de sa peau. Je fus interloqué et je ressayai encore une fois. Même résultat. Je fis encore plusieurs essais et aucun ne fut concluant.

« Alors tu comprends maintenant ? Je pourrais par exemple prendre ce couteau et te le planter dans le ventre mais je ne le pourrais pas. Par contre, je peux tout de même te mettre un gentille petit claque » en disant cela, elle s’avança d’un pas vers moi et me lança une petite tape à la joue. « Comme tu peux le voir, on ne peut pas faire de mal physique à un autre humain tant qu’il y a de mauvaises intentions. Tout désaccord se joue aux duels de monstres. La puissance d’un pays correspond aux niveaux de ses duellistes. Les ressources, les territoires, les guerres, tout se joue au duel de monstres. Bien sûr, cela n’est pas utilisé uniquement par les états mais aussi dans la vie de tous les jours. Tu veux parier un paquet de frites ? Tu fais un duel de monstres où chaque joueur mise un paquet de frites puis le gagnant gagne les paquets misés. Simple comme système non ? Cela permet d’éviter les guerres et tous ces massacres gratuits qui se passent dans votre monde par exemple. »

« Si c’est vrai alors c’est vraiment un système sympa »

« Oui, mais maintenant que les explications sur le monde où tu vas maintenant y vivre sont finis passons à toi »

« Comment ça, je vais vivre ici ? »

« Je vais te l’expliquer justement. Pour tous t’avouer, tu n’es pas originaire du monde dans lequel tu vis actuellement.

« Hein ? »

« A la base, tu vivais ici dans la ville de Domino City mais un malheureux jour tes parents sont morts dans un incident jusqu’alors encore inconnue. Ma famille étant la plus proche de la tienne, ils ont décidés de vous envoyer vivre dans l’autre monde qui permettait de vous laisser vivre chez vous, dans une maison tout à fait normal et non dans un pensionnat d’orphelin, ta sœur et toi. Durant ta vie là-bas, nous vous avons aidé dans le maintien de la maison et votre éducation. »

« Attends. Les personnes venant s’occuper de nous, c’était ta famille ? »

« Des personnes engagées par ma famille effectivement » répondit-elle.

« C’est vrai qu’en réfléchissant un peu, ça paraît logique » raisonnai-je


C’est vrai que ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Tout petit alors que je ne me rappelais pas encore, mes parents avaient été tués mais je n’ai jamais su que je venais d’un autre monde. J’ai passé mon enfance à me débrouiller avec ma sœur en vivant seul dans une grande maison. Des personnes comme Gertrude et Jean-Claude venait nous rendre visite chaque jour pour voir si tous se passait bien mais ils ne restaient pas trop longtemps. Leurs visites se firent de plus en plus rares au fur et à mesure que l’on grandissait et ils disaient qu’on avait moins besoin d’aide. Malgré le fait de n’avoir jamais pu connaître mes parents, cela me dérangeait pas plus que ça. Je n’étais pas triste contrairement à ma sœur qui en faisait des cauchemars tous les soirs lorsqu’elle était plus petite. De toute façon, je ne pouvais pas me laisser aller car je devais m’occuper de ma sœur. Maintenant ça va mieux mais elle reste toujours très fragile émotionnellement.

D’ailleurs, je ne vous l’ai toujours pas présentée. Elle s’appelle Lily et elle a un an de moins que moi. Comme vous avez pu le voir avant, elle n’est pas très douée, pas plus que moi en tout cas et malgré son visage angélique, elle fait la dose de gaffes tous les jours.


Rosea continua son explication :

« Et donc, on t’a laissé vivre comme tu le voulais pendant pas mal de temps mais tu viens de rentrer en seconde cette année et ma famille a décidé que tu devais aller au lycée de notre monde malgré le fait que tu vives sur la Terre. Normalement, tu devais être prévenu et on devait te faire découvrir ce monde pendant les vacances mais plusieurs gros événements ont eu lieu empêchant ton insertion, ici »

« Donc, pour résumer, je vais finalement étudier dans un lycée qui est basé dans un autre monde dont je ne connais rien, à partir d’aujourd’hui ? » m’inquiétai-je

« C’est ça. Mais pour l’instant, je ne vais pas t’emmener tout de suite au lycée mais je vais d’abord te faire découvrir le duel de monstres car sinon tu ne seras jamais apte à faire quoi que ce soit ici ».

« Mais, je sais déjà y jouer et j’ai plutôt un bon niveau il me semble » répondis-je.

« Vraiment ? Alors pas besoin de t’apprendre les règles. Ça va me faciliter la tâche, mais il te faut un deck compatible avec les disques de duels car tes cartes à toi ne sont que de vulgaires bouts de carton pour les disques de notre monde ». Sur ces paroles, elle partit fouiller une pièce que se situait à l’étage. Cela devait sûrement être le grenier.

« Vulgaire… Bouts… De carton ?! Bordel, mon deck infernity m’a coûté un bras ! » m’offusquai-je tout en la suivant.

« Combien ? » dit elle toujours en fouillant dans des cartons à l’autre bout de la pièce.

« Trois cent euros » répondis-je sur un ton sec.

« Attends… Ça fait combien dans notre monde ? Deux secondes, je réfléchis… Quoi !? Mais c’est énorme ! Pour deck un deck infernity ? Mais tu t’es fait plumer mon pauvre ».

« Pourquoi, c’est combien le prix d’un deck ici ? »

« Il n’y a pas de prix, enfin pas de prix en monnaie sonnante et trébuchante. Toute personne à ses treize ans à un deck qui lui est attribué soit par sa famille, soit, si tu n’as pas les moyens, par l’état qui en prend dans sa réserve et puis tu gagnes des cartes au fur et à mesure que tu progresses dans la vie grâce des paris ou en gagnants des tournois organisés par la KaibaCorp. Tu peux toujours t’acheter un deck avec de l’argent mais c’est considéré comme illégal et si on te chope, tu prends assez cher ».

« Fascinant ».

« C’est bon j’ai trouvé, voici un deck légendaire possédé par ma famille depuis des générations. Jamais personne n’a réussi à le maîtriser et c’est pour ça qu’il reste au fond de ces cartons depuis tout ce temps. Le deck étant assez vieux, il est plutôt méconnu mais il reste néanmoins très fort si il est joué correctement. Si tu es « aussi fort » que tu le prétends, tu devrais pouvoir le jouer. » dit-elle sur un ton ironique.

Elle me donna une sorte de deck-box en velours. J’ouvre la boite en velours et je vois des cartes à l’intérieur. Je sors les cartes de la boite pour commencer à les regarder lorsque :

« STOP ! Ne regarde pas ton deck, pas encore. Enfile plutôt ça » me dit-elle me lança un disque de duel semblable à ceux des animes. Je l’attrapai d’une main et l’enfilai à mon bras gauche. Le disque était pratiquement identique à ceux du premier anime de yugioh. C’était un duel disk de la KaibaCorp sauf quelques lumières qui indiquaient que l’appareil avait apparemment évolué. C’était une sorte de version futuriste des disques de Kaiba.

« Qu’est-ce qu’on va faire ? » demandai-je.

« Eh bien, tu vas tester ton nouveau deck » me dit-elle en me faisant un clin d’œil.

« Tout de suite ? »

« Je pense qu’il vaut mieux aller dans le jardin pour jouer mais sinon, oui tout de suite ».

« T’as un jardin, toi ? ».

« Bien sûr » fit-elle avec un autre de ses sourires assez mystérieux.


Sur ce, nous allâmes donc dans le jardin et nous nous préparâmes pour le duel. Je n’avais regardé aucune des cartes de mon deck. Faire un duel sans connaître ses cartes, ça allait s’annoncer compliqué mais c’est ce qu’il me manquait aux tournois de la boutique. Malgré ça, je sentais que quelque chose n’allait pas dans le deck que Rosea m’avait donné. Je sais pas, quelque chose clochait.


« C’est parti ! » lança-t-elle sur un ton de défi. « Je te laisse commencer, honneur aux débutants ».

Je pioche les cinq premières cartes et là ce fut la douche froide. Je connaissais ces cartes, le deck aussi. Légendaire ? Mes fesses oui ! C’est un des deck les plus pitoyables que j’ai rencontré de toute ma vie. Je le trouvais tellement nul que je ne l’ai d’ailleurs jamais joué. Mes cinq cartes dans la main était Polymérisation, Ojama Bleu, Ojamuscle, Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. Je lis les effets des cartes et je me dis que le mieux à faire était de poser en défense face verso Ojama Bleu et de poser Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. De toute façon, je pouvais pas faire grand-chose d’autre.

Lorsque je posai les cartes sur mon disque de duel, je vis les cartes apparaître devant moi et là je vis que c’était pas une blague, ça marchait réellement ces machins.


« A moi ! Hum… Je vais activer le Livre de Magie des Secrets ! Il a pour effet d’aller chercher une carte Livre de Magie de mon deck. Je vais donc chercher Magicien du Livre de Magie de la Prophétie dans mon deck et l’ajouter à ma main. Maintenant, je vais l’invoquer ! Il a lui aussi pour effet d’aller chercher une carte Livre de Magie dans mon deck pour l’ajouter à ma main, je vais aller chercher le Livre De Magie Du Maître que j’active. Je révèle alors Livre de Magie de la Vie et je reprends l’effet du Livre de Magie des Secrets et je vais alors chercher le Livre de Magie de la Puissance. J’active Livre de Magie de la Puissance et je cible mon Magicien du Livre de Magie de la Prophétie ! Il passe maintenant à 1500 points d’atk. Je vais donc attaquer ton monstre face verso !

Je me réjouis lorsqu'elle prononça ces mots car c’était le but que je recherchais.

« Ha ! Mais il n’a que 1000 de défense et aucune attaque ? Alors mon monstre va se faire une joie de le détruire et vu que ton monstre est détruit, je peux activer l’effet du Livre de Magie de la Puissance qui va me permettre d’ajouter une carte livre de magie de mon deck à ma main, je prends donc La Grande Tour Livre de Magie… »

« Avant que tu prennes ta carte, j’active l’effet de Ojama Bleu ! Je vais aller chercher deux cartes ojama de mon deck à ma main ! ». Je pris alors le deck et je regardai toutes les cartes, je connaissais à peu près l’effet de chacune des cartes et je me résolus à prendre Ouragan Ojama Delta !! et Ojama Rouge.

« Tu as fini ? Alors, je vais prendre ma carte en main et je vais l’activer. ». Lorsqu’elle eut fini de parler, je vis un nouveau paysage apparaître devant moi. C’était le terrain qui apparaissait. L’illusion était impressionnante, on se croyait réellement à côté de la tour.

« Ensuite, je vais poser trois cartes face cachée et je finis mon tour ».


Je piochai alors ma carte, c’était Ojamandela. Une carte assez naze car, elle permettait d’invoquer les trois ojama de mon cimetière au prix de 1000 points de vie mais vu leur puissance, je doute que cela soit utile. Je regardai encore une fois ma main et je décrétai que mon deck était vraiment pourri lorsque je vis une possibilité. Si, elle n’activait aucun de ses pièges, c’était gagné ! Enfin, je crois.

« J’active Typhon d’Espace Mystique sur mon autre carte face cachée ! »

« Mais t’es débile ou quoi ? Ça te sert à quoi ? »

« Attends un peu et regarde ce move ! Je détruits donc Ojamagic et quand Ojamagic est envoyé depuis le terrain ou la main au cimetière, je peux aller chercher mes 3 Ojama, le Jaune, le Vert et le Noir dans mon deck et les ajouter à ma main ! Tu vois, il n’y a pas que toi qui peux aller chercher plein de cartes. Ensuite, j’invoque Ojama Rouge et grâce à son effet, je peux invoquer spécialement Ojama Jaune, Noir et Vert de ma main ! Et vu qu’ils sont tous réunis sur le terrain, je peux activer Ouragan Ojama Delta !! ce qui détruit toutes les cartes sur ton terrain ! »

« Quoi ? Mais… Mais… »

« Et c’est pas fini ! J’active maintenant Polymérisation pour fusionner les ojamas jaune, vert et noir pour invoquer Ojama Roi ! »

« Mais ton monstre a seulement 3000 point de défense ! Comment tu veux gagner avec ce monstre ? »

« Comment ? Ha ! Mais tu vas voir ! J’active Ojamandela ! Je paie 1000 point de vie pour invoquer de mon cimetière mes trois ojama ! »


Rosea : 4000 VS Flynn : 3000


« Et pour finir, j’active Ojamuscle ! Je détruis Ojama Rouge, Ojama Vert, Ojama Jaune et le Ojama Noir pour donner 4000 point d’atk à Ojama Roi ! »

« 4000 ? Mais attends ! »

« J’attaque ! »


Rosea : 0 VS Flynn 3000


To be continued…



Chapitre 3 : Les esprits cocasses



Spoiler :


Absurde ? Non, c’était plus fort que ça… Bien plus fort… Je venais d’exploser Rosea, cette fille qui m’avait tant énervé, avec un deck Ojama, en plus ! Je ne pouvais pas y croire, d’ailleurs elle n’y croyait pas non plus. Elle se tenait bouche bée, regardant ses points de vie dans l’hologramme en face d’elle. Je sortis le deck de mon disque de duel et je reportai mon attention sur le décor en train de s’estomper, les hologrammes disparaissant car le duel était fini. Je regardai un fois de plus les cartes présentes dans mon deck. Les dessins étaient moches, ces créatures étaient vraiment pas kawaii du tout, et cela me déçut profondément. J’aurais largement préféré avoir un deck avec plein de filles mignonnes dedans, genre Gusto.


-« Pas kawaii, nous ? Tu vas nous adresser un peu plus de respect, mon vieux, parce que sinon on va se fâcher » dit une petite voix assez marrante qui venait de nulle part.


-« Ouais, comment ça pas kawaii ? On est des bêtes de beautés nous ! » rajouta une autre petite voix marrante, mais plus grave, cette fois.


-« Ouais, le vert, le jaune et le noir c’est les trois plus belles couleurs du monde pas vrai les mecs ? » continua une voix plus aigüe.


-« Euh… Vous êtes qui ? » répondis-je dans le vide.


-« Tu nous demande qui nous sommes alors que tu es train de nous critiquer ? » fit la voix grave.


-« Ce manque de respect, dis donc » rajouta la voix normale.


-« Pour la peine, on va squatter ta chambre » continua la voix aigüe.


-« Oh ! Vous êtes qui bordel ?! » m’énervai-je.


-« T’es vraiment long à la détente mon vieux » rétorqua la voix aigüe.


-« Déjà que tu as une tête d’ahuri… » rajouta la voix grave.


-« Tu nous manque de respect et en plus tu nous engueule, mais où va la jeunesse ? » continua la voix normale.


-« Bon, ça suffit. Dites-moi qui vous êtes, sérieusement » dis-je sur un ton de lamentation.


-« Eh bien, nous sommes toute la puissance de ton deck » commença la voix grave.


-« Toutes tes cartes de ton deck » rajouta la voix aigüe.


-« Tout tes esprits de ton deck » continua la voix normale.


-« Nous sommes la famille O-J-A-M-A, l’archétype le plus puissant qui aie jamais existé en ce monde ! » crièrent-ils tous en cœurs.


-« Euh… Attends… Vous êtes des cartes qui parlent ? »


-« Bah oui pourquoi on ne pourrait pas parler ? » s’indigna la voix aigüe.


-« Comment dire, vous êtes des bouts de carton à la base, c’est pas censé être vivant, normalement » expliquai-je.


-« Nous, des bouts de carton ? Est-ce que tu as écouté la fille, tête de linotte ? Nous sommes les Ojama ! Les Ojama sont légion, les Ojama sont partout, les Ojama sont bien plus que des cartes, jeune abruti ! » s’énerva la voix grave.


-« Eh ! Calme toi frérot, il est juste un peu débile, faut pas lui en vouloir » dit la voix aigüe


-« C’est sûr, il me rappelle Manjume » rajouta la voix normale. « Bon, je vais t’expliquer mon vieux. La fille t’a parlé d’un dieu qui a créé les règles, non ? ».


-« Euh… Oui » répondis-je hésitant.


-« Eh bien, il n’a pas fait qu’uniquement instaurer ces règles. Il a donné vie à toutes les cartes de duel de monstres et il en donne encore la vie à toutes les nouvelles cartes qui se créent en ce moment ».


-« Alors ça veut dire… »


-« Que l’âme des cartes est bien réelle, et que toi, tu nous as nous » me coupa la voix aigüe avec une once de joie dans sa voix.


-« Tu vas voir, nous on est cool » continua la voix grave.


-« Ok, ok… L’âme des cartes existe. Je veux bien l’accepter… »


-« De toute façon, t’es obligé de l’accepter mon vieux » me coupa la voix normale.


-« C’est bon, pas la peine de me le rabâcher ! Donc, à partir de maintenant, vous êtes mes esprits ? Et vous me suivrez partout ? » demandas-je.


-« Tu as tout exact » dit Rosea qui était sortis de sa léthargie


-« Attend, tu peux les entendre ? » la questionnai-je.


-« Bah non espèce d’idiot mais quand je te vois parler tout seul alors que tu étais tout à fait normal, il y a deux minutes, j’en conclus que tu parles avec tes esprits » m’expliqua-t-elle sèchement.


-« Ah, je vois et toi aussi tu as des esprits ? » demandai-je


-« Évidemment que oui, tu crois que t’es unique ? Mon esprit, c’est le dragon qui était apparu lors de notre chute libre » me dit-elle.


-« Tu peux matérialiser tes esprits ? ».


-« Pas seulement tes esprits mais toutes les cartes de mon deck ».


-« Euh, comment tu fais ça ? »


-« Il faut l’apprendre et après tu peux le faire. Après, c’est plus facile de le faire avec tes esprit en premier car tu as des lien plus fort avec eux ».


-« Hum… Je vois… » .


-« Alors, tu vas nous matérialiser ? » demanda la voix normale.


-« Rhâ ! La ferme vous trois, vous commencez déjà à me saouler ! ».


-« Je vois que tu t’entends déjà bien avec tes esprits » dit Rosea avec un sourire.


-« Mouais… Faudrait voir ça » grognai-je.


Rosea partit ensuite dans sa maison, mais je préférai rester dans le jardin pour m’entretenir avec ces « esprits ».


-« Bon, vous donc les trois ojama, le jaune, le noir et le vert, c’est ça ? » demandai-je.


-« C’est exact mon vieux » répondirent-ils en chœur.


-« Mais qui est qui ? ».


-« Bah, tu nous vois pas ? » demanda la voix aigüe.


-« Je suis censé vous voir ? » répondis-je étonné.


-« Ah ! Mais t’es vraiment un boulet toi ! » s’énerva encore la voix grave.


-« Bon, faut croire que t’es pas vraiment futé mon vieux » dit la voix normale. « Même avec toutes les conneries que tu fais en permanence, tu es capable de nous voir. Il suffit juste d’y croire ».


-« D’y croire ? »


-« Que tu croie dur comme nos fesses que nous existons » répondit la voix normale.


-« Euh d’accord, je vais essayer ».


Je fermai les yeux quelques instant essayant de me persuader que ces créatures existaient. Lorsque j’ouvris les yeux, quelques secondes plus tard, je les vis tous les trois devant moi en train de flotter comme des bouées. Cela me surprit et je fis un bond en arrière.


-« Bah alors, on a peur de nous ? » dit l’ojama noir qui était en fait la voix grave.


-« C’est sûr que l’on fait très peur » rajouta l’ojama vert qui était la voix aigüe.


-« C’est grâce à notre puissance » continua l’ojama jaune qui était la voix normale.


Une fois la surprise passée, je me ressaisis rapidement.


-« Bon alors, vu que vous vous y connaissez en esprit et toutes ces conneries… »


-« Nous des conneries ? Mais je vais te péter la gueu… » s’exclama l’ojama noir.


-« Calme-toi frérot ! » crièrent l’ojama jaune et le vert en sautant sur le noir.


-« Excuse-le, il est un peu à côté de la plaque en ce moment » dit l’ojama jaune.


-« Bref, je continue. Donc, je me disais que vous devez bien connaître le fonctionnement entre les esprit et les humains » dis-je.


-« Euh… Comment dire » commença le vert.


-« En fait, on en sait rien » finit le jaune.


-« Comment ça vous en savez rien ? Vous êtes des esprits super vieux non ? » m’exclamai-je.


-« Bah faut dire que passer la moitié de sa vie dans une putain de boîte, ça fout un peu les glandes » dit l’ojama noir toujours aussi énervé.


-« Ohlala ! T’es vulgaire noirot ! » gronda l’ojama jaune.


-« Excuse-moi, mais être réveillé par ce pauv’ type, bah ça me vénère » s’expliqua le noir.


-« Ouais bah, j’ai pas fait exprès, je te signale » signalai-je.


-« C’est de ta faute quand même » marmonna le noir.


-« Bon, vous servez à rien, et à par me faire m’insulter, je ne tire rien de vous donc je me casse » dis-je en m’énervant.


Après ces paroles, je me levai et je partis dans la maison de Rosea. Après être rentré dans la maison, je me rendis compte que les ojamas étaient toujours à côté de moi en train de flotter tel des fantômes.


-« Bon, sérieusement. Lâchez moi quoi » dis-je.


-« Ah désolé, mais on peut pas partir » dit le vert.


-« Ouais ! On est lié à toi mon pote » rajouta le jaune.


-« Bon, vous l’aurez voulu ». Je pris la boite qui contenait le deck où se trouvait les cartes des ojama et la jetai dans le jardin. Et je vis les ojamas disparaître de mon champ de vision.


« Enfin débarrassé d’eux » dis-je, tout content d’avoir retrouvé la paix.


Je me dirigeai alors vers la chambre de Rosea dans le but de lui demander comment allait se passer la suite des événements car je ne savais pas du tout encore comment j’allais faire pour la suite. Étant dans mes pensées, je ne fis pas attention à mes actions et j’ouvris la porte de la chambre de Rosea sans toquer et c’est là que je la vis en petite tenue. Je restai un moment interdis sans bien comprendre ce qui se passait. Je vis Rosea se retourner et me voir. Elle rougit tout à coup et commença à me crier dessus :


-« Bon, ça va aller maintenant ! Tu peux partir ! » cria t-elle.


Je refermas la porte en vitesse et je m’excusai en bredouillant :


-« Ah, euh désolé, je ne… je ne voulais… »


-« Ouais, ouais, je vous connais, vous les garçons. Toujours à sauter sur les occasions » répondit-elle derrière la porte.


-« Mais non, je te jure que j’ai pas fait exprès ! J’étais juste dans mes pensées et j’ai oublié de toquer avant d’entrer mais je te jure que j’y pensais pas du tout. Et puis qu’est-ce que tu faisais en train de te changer ? » dis-je essayant de détourner le sujet de conversation lorsque tout à coup la porte s’ouvrit et je vis Rosea sourire d’un ton moqueur.


-« T’es trop mignon quand t’essaie de te justifier » dit-elle en riant.


-« T’es vraiment soûlante toi » marmonnas-je gêné.


-« Bon, vas-y tu peux entrer maintenant » dit-elle toujours aussi souriante.


Je la suivis alors dans sa chambre et je m’assis sur la chaise qu’elle me présenta. Après, qu’elle se fut assise, je commençai à parler :


-« Euh, j’avais quelque question à propos de ce que je vais faire après » commençai-je.


-« Oui, vas-y je t’écoute » répondit-elle.


-« Eh bien, tu as dit que je vais commencer à étudier ici mais comment je vais faire pour me loger ? De plus, il y a toujours ma sœur dans l’autre monde. Comment, je vais m’en occuper ? » demandas-je inquiet.


-« Eh bien, tu vas continuer à vivre dans ton monde » répondit-elle toujours avec son sourire.


-« Euh, ouais… Mais comment, je vais faire pour repartir et revenir ? »


-« Ah ! Ça ! Mais c’est tout simple, il y a des endroits pour faire des sauts dimensionnels entre ton monde et le mien. Par exemple, l’endroit où on a sauté tout à l’heure ».


-« A mon lycée ? Merde ! Le lycée, bordel ! J’avais totalement zappé ! »


-« T’en fais pas, Gertrude s’en est occupée, d’ailleurs, tu n’aurais jamais pu trouver ton nom sur le tableau ».


-« Comment ça ? »


-« Parce que tu n’as jamais étais inscrit dans ce lycée mais dans le mien ».


-« Ah ok, cool. Mais, on revient à la question du saut dimensionnel. Comment, je vais faire ? »


-« Bah, je vais te donner un dispositif de saut dimensionnel ainsi qu’un portable qui pourra appeler à travers les dimensions et ça devrait aller. »


-« Attends, un portable qui permet d’appeler à travers les dimensions ? Ça existe vraiment ? »


-« Depuis longtemps mon vieux » dit-elle d’un ton moqueur.


-« Ok, mais comment je m’en sers de ton appareil ? Et comment, je vais faire pour la chute ? Parce que, moi je sais pas matérialiser mes cartes. Je vais juste me scratcher en bas comme une crêpe. »


-« Pour le dispositif, il suffit de prendre un peu de vitesse et tu appuies sur le bouton ici et tu changes de dimension. Pour la chute, je sais pas. Il va falloir que tu apprennes matérialiser tes cartes. Aller viens, on va s’entraîner un peu, tu vas voir c’est très facile à faire » dit-elle d’un ton joyeux.


On descendit donc une nouvelle fois dans le jardin. Il devait être quatorze ou quinze heure de l’après-midi quand on a commencé l’entraînement. J’ai rapidement appris à matérialiser mes cartes, même celles qui ne m’était pas liées. Bon, il y avait aussi des échecs parfois.


-« J’appelle à la puissance de l’Ojama roi ! » incantai-je d’une voix suave que je trouvai superbe.


-« Tu m’as appelé mon pote ? » répondis ojama jaune qui apparus devant moi.


-« Attends, j’avais appelé le roi. Il est où ? » répondis agacé.


-« Quoi lui ? Il est en train de manger et il veut que personne ne le dérange ».


-« BAH TU VAS L’APELLER FISSA ! ET JE M’EN FOUS QU’IL MANGE ! » criai-je


-« Oh ! C’est bon patron, pas la peine de s’énerver. Les jeunes, je vous jure » rouspéta-t-il en disparaissant.


-« C’est vrai que c’est des numéros tes esprits » dit Rosea.


-« Et là, c’est rien encore » acquiesçai-je.


L’entraînement continua jusqu’à ce que la nuit tombe et que je puisse parfaitement matérialiser mes esprits. Je n’avais pas de créature volante mais ojama roi pouvait faire office de parachute ; cependant, je prendrais quand même un parachute avec moi parce que je n’avais pas trop confiance en mes esprits, il fallait dire. Ensuite, nous sortîmes de sa maison pour trouver l’endroit où il y avait la connexion dimensionnelle qui me permettrait de rentrer chez moi. Durant notre petite marche, je compris un peu plus la localisation de la maison de Rosea ainsi que la ville qui nous entourait. Comment ça, je n’ai pas dit que sa maison se trouvait dans une ville ? Il doit être vraiment mauvais le scénariste. Attends… C’est moi le scénariste non ? Bref, je m’embrouille. Reprenons la description, je vous prie. De toute façon, vous êtes obligés.


La maison de Rosea se trouvait dans une des banlieues de Domino City. Ce n’était pas un endroit forcément riche, plutôt de classe moyenne, je dirais. Les maisons, toutes dans un style très japonais, comportaient toutes un petit jardin et un étage. La route à côté de la maison donnait directement dans le centre-ville où se trouvaient le lycée et la plupart des activités sur les duels de monstres. A l’opposé, au sud, se trouvaient les bidonvilles où il n’y fait pas bon d’y vivre. Je n’y suis pas allé mais la vue depuis la colline de la banlieue ne donnait pas vraiment une impression de propreté. Plutôt de dépotoir.


Moi qui pensais que ce monde était beaucoup plus avancé que nous technologiquement, j’ai découvert que ce n’était pas totalement vrai. Avec les esprits et les duels de monstres, ce monde a évolué un peu différemment. Ils ont gardé un niveau de vie similaire à mon monde mais ils sont scientifiquement beaucoup plus avancés même si, selon Rosea, les progrès techniques et scientifiques ont tendance à s’égaliser entre les deux mondes surtout depuis la découverte des voyage inter-dimensionnel. Ces avancés scientifiques se traduisent par les voyages entre les univers et dans le temps, même si ce n’était pas vraiment dans le temps, précisa Roséa. Ils vont juste se déplacer dans un univers identique aux leur mais étant moins avancé dans le temps. Ils ont aussi développé les hologrammes pour donner plus de réalisme aux duels de monstres et pour offrir un meilleur spectacle. En parlant de spectacles, sans grande surprise, les duels de monstres sont ici le sport universel. De grands événements sont organisés chaque semaine et des duellistes exceptionnel se battent juste pour nos yeux (et notre argent, avait-elle oublié de préciser).


Au niveau géopolitique, ce monde n’est pas différent du mien. Il y a exactement les mêmes pays, même nom, même continents et tout le monde peut se comprendre car, grâce à la technologie, une puce est intégrée, au bon vouloir des gens, pour traduire les langues, donc que tu parles anglais, japonais, français ou nigérien, tu entendras tout le monde parler dans ta langue. J’ai demandé pourquoi cela marchait avec moi aussi et ils m’ont dit que mes parents me l’ont implantée directement dès ma naissance. Elle m’a rassuré en disant que je pouvais l’enlever quand je voulais si je le souhaitais.


Après, cette discussion, nous arrivâmes à l’endroit de la connexion. C’était juste une pauvre cabine téléphonique.


-« Attends, ce truc va me téléporter dans mon monde ? » demandai-je d’une voix peu confiante.


-« Ce truc, comme tu dis, c’est un téléporteur inter-dimensionnel. Donc oui ça va te ramener dans ton monde » répondit-elle.


-« Bon, je te fais confiance » dit-je.


-« De toute façon, t’es obligé » répondit-elle d’un ton moqueur.


Je rentrai alors dans la cabine. Une fois à l’intérieur, je vis une fente dans laquelle on devait introduire des pièces.


-« Euh, il marche comment ton truc ?» demandas-je.


-« Ah oui, mince ! Attends, je vais te passer la pièce » s’exclama-t-elle.


-« C’est bien ce que je me disais, c’est une cabine téléphonique » répondis-je d’un ton ironique.


-« La ferme toi ! Voilà, ta pièce » dit-elle fortement.


Je pris la pièce et je l’introduis dans la fente. Une sorte de bip retentit dans la machine. Des flèches apparurent indiquant un bouton que je n’avais pas encore vu. Les indications montraient que si j’appuyais dessus, je me téléporterais.


-« Bon, bah au plaisir de ne jamais te revoir » dis-je d’un ton sarcastique avec un grand sourire.


-« Et de même pour moi » répondit-elle aussi d’un grand sourire.


J’appuyai sur le bouton. Rien ne se passa. Je regardai par la vitre et là je vis que je n’étais plus au même endroit. J’étais resté dans la même cabine mais l’environnement autour était différent. J’espèrai que je ne m’étais pas paumé entre les dimensions. Je sortis de la cabine téléphonique et cela me fit penser à un docteur docteur… qui, déjà ? Je ne compris pas vraiment pourquoi et je refoulai cette pensé idiote. Je demandai alors des renseignements au premier passant qui passait par là. Il me dit qu’on était bien dans mon monde que je connaissais depuis toujours. Ça, c’était la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que j’étais à deux kilomètres de chez moi et que je devais tout me taper à pied car il n’y avait pas de bus à proximité.


Sur le trajet, je repensai à tous ce qui venait de se passer. Je trouvais ça juste débile et totalement loufoque. Comment cela pouvait arriver à un pauvre type comme moi ? On aurait dit que la chance me souriait, après tout. Après une bonne heure de marche dans l’air frais d’un soir du début d’automne, je rentrai enfin chez moi. La lumière était allumée dans la cuisine, ma sœur devait être en train de cuisiner le repas. Lorsque je pensai à cette idée, je m’affolai d’un coup. Ma sœur et la cuisine, c’était pas compatible. Elle pouvait être en train de cramer la cuisine en ce moment. Je me mis à courir et ouvris la porte d’entrée avec fracas, jetai mon sac à dos à travers le hall d’entrée et fonçai dans la cuisine et là, je vis l’apocalypse. La cuisine était devenue un champ de bataille, enfin ça ne devait pas être loin de cette idée. Le sol était inondé de sauce tomate, les plans de travail de jaunes d’œuf, d’eau et de toutes sortes d’aliments. Même le plafond était taché. De multiples casseroles jonchaient le sol et le mobilier. Et, au milieu de ce bordel sans nom, se trouvait ma sœur qui était en train de regarder autour d’elle, l’air absent. Lorsqu’elle me vit, elle cria mon nom et se jeta vers moi, mais manque de bol, elle glissa sur de la sauce tomate et s’étala de tout son long devant mes pieds. Elle n’en ratait pas une. Ses habits étaient tout tachés, de la farine mélé à d la sauce tomate se trouvait dans ses cheveux.


Je m’accroupis près d’elle et je l’aidai à se relever. Lorsqu’elle fut enfin debout, je lui demandai ce qui s’était passé.


-« J’ai juste voulu faire des pâtes » dit-elle d’un ton désolé


-« Des pâtes ? Avec des œufs et de la farine ? » répondit-je


-« Bah, je voulais faire moi-même les pâtes » répondit-elle d’un ton gêné.


-« Mais il y avait un paquet dans la réserve ! » m’exclamais-je.


-« Oui mais… Euh… »


-« Bon, c’est pas grave. Je vais arranger ça. Toi, va te laver puis tu viendras m’aider ».


-« Merci frérot ! » me remercia-t-elle. Puis elle partit en courant vers la salle de bain.


-« Tu vas vraiment nettoyer ce foutoir ? » m’interpella l’ojama jaune qui venait juste d’apparaître devant moi.


-« Tu peux apparaître dans ce monde aussi toi ? » demandai-je


-« Bien sûr, nous sommes des esprits tout même » répondit l’ojama vert qui apparut en même temps.


-« Vous allez vraiment me pourrir l’existence » grognai-je.


-« Mais non tu vas voir on est cool » essaya de me rassurer le jaune.


-« Bah vu que vous êtes cool, je vais vous donner des noms cool aussi » dis-je sur un ton ironique.


-« Ah ouais ! Et c’est quoi nos noms ? » s’exclama le noir qui venait lui aussi d’apparaître.


-« Alors toi ce sera Noirot » dis-je en pointant l’ojama noir, « toi ce sera Véru » continuai-je en pointant cette fois-ci l’ojama vert, « et toi c’est JoJo » finis-je en pointant du doigt le dernier ojama.


Un petit silence se fit jusqu’à ce que JoJo brisa le silence.


-« Yeah, mais tu as trop bien trouvé nos noms ! En plus, ils sont raccord avec nos couleurs ! » s’écria Jojo.


-« Tu dis souvent n’importe quoi mais là j’approuve » continua Noirot en hochant la tête.


-« Moi aussi ! Je suis Super Véru, le justicier Ojama ! » finit Véru.


Je les regardai avec un air déconcerté. Ils étaient vraiment trop débiles ou ils se foutaient de moi ? C’est trop naze les noms que je leur avais donnés, comment pouvaient-ils se réjouir de ça ? Sérieusement ? Je finis la conversation en les balayant de ma main droite. Ils se dissipèrent rapidement dans le contentement de leur nouveau nom. Je les chassai ensuite de mon esprit et je regardai de nouveau la cuisine. Je dois vraiment nettoyer ça ? Ça va me prendre dix ans !


Je commençai alors le nettoyage, rangeai les casseroles dans les placards, passai un coup d’éponge sur les tables de travail, passai l’aspirateur sur le sol puis un coup de serpillière et commençai à faire à manger. Évidemment ma sœur sortit de sa douche après que j’eus fini de tout nettoyer. Elle me demanda si je voulais de l’aide pour faire à manger. Je déclinai son offre et lui dit de mettre le couvert sans casser les assiettes, cette fois-ci, ce qu’elle fit correctement. On mangea alors copieusement puis passa une soirée normale sans autre intervention de JoJo et des autres, ce qui était assez bénéfique pour ma santé mentale, je dois dire. Je ne parlai pas de mon aventure à ma sœur et mentis sur ce que j’avais fait au cours de la journée. J’avais la flemme de tout lui révéler maintenant. Elle fut assez étonnée lorsque je lui demandai si on avait un parachute dans la maison. Elle me répondit qu’effectivement il y en avait un dans la cave. Un héritage de notre père lui semblait-il. Je pensai alors que mon père aussi ne devait ne pas avoir d’esprit compétent dans son deck, cela me fit sourire, il y avait pas que moi qui devait avoir des monstres pourris, en fin de compte.


Je descendis alors dans la cave prendre le parachute. Il était assez poussiéreux, cela devait faire du temps qu’il se trouvait ici. Après l’avoir plus longuement examiné, j’en conclus qu’il devait être capable de faire le saut avec moi, et puis, c’était du matériel de papa donc ça devrait être un super truc ! Je le pris et le mis dans le hall d’entrée à coté de mon sac. Lorsque ma sœur me demanda ce que je faisais avec, je lui racontai un truc bidon qui passa étonnement bien puis on partit se coucher.


Le lendemain, le réveil fut le même scénario que celui de la veille. Je partis alors avec le parachute et mon sac de travail. Quand j’entrai dans le lycée avec mon parachute, tout le monde me regarda bizarrement. Je n’y fis pas trop attention. Je montai ensuite sur le toit du bâtiment neuf et mis le parachute à mon dos et testai si il marchait bien. Je tâtai ensuite ma poche arrière et je sentis mon deck. J’étais paré pour le saut. Je marchai jusqu’au bord du toit et regardai en bas. Il y avait effectivement la poubelle que j’avais mise de sorte à ce que je ne me tue pas si je foirais ma téléportation. Je pris un souffle et je sautai, mon appareil de saut inter-dimensionnel en main. Durant la chute, je vis des élèves du lycée qui se trouvaient dans la cours me regarder et me pointer du doigt.


Et merde…


J’appuyai rapidement sur le bouton et je vis l’air ambiant autour de moi changer de couleur, de formes. Je devais déformer l’espace-temps. Plutôt cool et super flippant en même temps. Ensuite, je fus dans le même ciel que la dernière fois, je vis la ville en contrebas. Je devais me situer haut dans le ciel car je voyais à peine les immeubles de ma hauteur. Cela me mit plus à l’aise et je commençai à prendre du plaisir dans cette chute libre. Je me mis à faire des saltos et autres déboires. Lorsque je vis le sol à une bonne distance, j’ouvris le parachute. Et là, ce fut le drame.


La parachute s’ouvrit correctement sans aucun problème mais il se déchira sur quelque chose – je ne savais pas quoi – et un trou se forma en plein milieu du tissu. Je lançai un juron mais cela ne changea rien à me situation. Le parachute commençait à faire n’importe quoi. Je fis des retournées acrobatiques et la voile dévia ma trajectoire. Je décidai alors d’enlever le parachute. Je vis le sac s’envoler au-dessus de moi. Malheureusement cela ne régla pas mon problème, j’allais m’écraser comme une crêpe sur le sol. Puis, je pensai aux personnes qui devaient me voir tomber comme une grosse… Mouais.


« Tiens il pleut des adolescents aujourd’hui » dis-je d’un ton cynique. Je me foutis une baffe pour me réveiller et je réfléchis aux autre possibilités pour me sortir de cette désastreuse situation. Je pouvais toujours faire appel à Ojama roi ! Je pris ma deck box dans ma poche arrière et je l’ouvris. Je veillas à ne pas laisser les cartes s’envoler et je pris la carte de Ojama roi.


« Ô Roi superbe ! Démontre-nous ta divine puissance ! Je t’appelle O-JA-MA ROI ! » incantai-je d’une voix suave que je trouvais toujours aussi superbe. Une lumière brilla de ma carte et l’ojama apparus.


-« Qu’est-ce que je peux faire mon vieux ? » dit-il d’une voix superbement royal.


-« Me faire atterrir en douceur bordel de… ! »


-« Ouhlà, mais je ne sais pas voler moi et j’ai pas envie de m’écraser avec toi, moi » répondit-il.


-« Quoi !? Mais mais, je croyais que … »


-« Ouais, bon moi j’me casse, j'ai encore sommeil » dit-il en disparaissant.


-« Bordel de monstres incompétent ! J’te jure que je vais brûler leurs cartes ! » rageai-je.


Bref, j’allais me péter la gueule en bas.


Mais, c’est quoi ce bordel sérieux ? Je croyais que la vie m’avait sourie et maintenant je vais devoir tout abandonner ? Non ! Je veux d’abord sortir avec une tsundere avant de mourir. J’veux pas mourir, bordel !


Voyant le sol se rapprocher, je fermai les yeux et vis ma vie défiler dans mes yeux lorsque tout à coup, je tombai sur quelque chose d’écailleux. Je n’étais pas mort et je remontais dans le ciel à une vitesse ahurissante. J’ouvris les yeux et je vis Rosea devant chevauchant son dragon qui m’avait aussi sauvé la dernière fois. Elle se retourna et me sourit. Une fois rassuré, je me rapprochai de Rosea doucement – bah oui, j’ai toujours peur de me péter la gueule en bas, je vous signale.


-« Euh, merci… J’ai vraiment cru que j’allais y passer » la remercias-je.


-« Alors comme ça, on aime les tsundere ? » me taquina-t-elle


-« Quoi t’as entendu ? » m’écriai-je.


-« Je crois que toute la ville t’a entendu » répondit-elle d’un nouveau sourire qui faisait toute sa magie.


« Oh merde… »


Le dragon nous déposa quelques minutes plus tard devant le portail d’une sorte de grands bâtiments. Beaucoup d’adolescents y rentraient et j’en conclus que c’était le lycée de Rosea et donc le mien par déduction. Il y avait pas mal de monde dans la cour. C’était même bondé. Tous portaient des uniformes du style de Rosea. Les filles portaient une sorte de chemisier blanc avec des traits roses et une jupe grise, la tenue identique à Rosea. Les garçons, eux, portaient un jean, ainsi qu’une chemise blanche avec des traits bleus. Je me rendis compte que moi, je n’avais pas d’uniforme. Je portais un bermuda blanc avec des carreaux bleus ainsi qu’une chemise bleu clair me donnant un air très vacancier et pas du tout raccord avec l'ambiance générale.


-« Euh… Rosea » commenças-je.


-« Oui ? » répondit t-elle.


-« C’est normal que je n’ai pas d’uniforme moi ? »


-« Ah oui ! Je me disais bien que j’avais oublié quelque chose !» s’écria t-elle.


Je la regardai, dépité. J’en pouvais plus.


-« Bon, c’est pas grave. Tu passeras les cours sans » me dit-elle.


Sur les ordres de Rosea, je la suivis dans la cour. Il y avait beaucoup de monde. On faisait face à une scène où se trouvaient un micro et plusieurs adultes qui devaient sûrement être des profs et le principal. Il commença à annoncer les noms des élèves pour chaque classe. J’étais assez nerveux. Il fallait dire que j’étais dans un lycée d’un autre monde que je connaissais même pas, sans uniforme en plus de cela. D’ailleurs, les gens me regardaient bizarrement.


« Seconde B : Veridi Rosea est appelé » annonça la personne au microphone. Je la vis partir et tout à coup je fis une crise d’angoisse. Et si je n’étais pas dans la même classe qu’elle ? Comment, je vais faire ? Cette révélation me frappa de plein fouet. La personne au micro continua d’appeler les personne de la classe jusqu’à ce moment :


« Seconde C : Pyqua Chu ».


To be continued…



Chapitre 4 : Nouveau Lycée



Spoiler :


« Hein ? Comment ça Piqua Chu ? Il vient de prononcer seconde C là, non ? Ca veut dire que… Non ! Ça ne peut pas être possible ! Non, non, non, non, non, non ! C'est un cauchemar c'est ça ? Aller dit-moi que c'est un cauchemar ! » Je pinças fortement la peau de mon bras mais évidemment rien ne se passa.


-« Putain ! Ch'uis pas dans un rêve ! Merde ! » rageai-je intérieurement.


« Tu m'as appelé patron ? » dit Jojo qui venait juste d’apparaître.


« FERME-LA TOI ! » hurlai-je.


L'ojama disparut. Je lançai un regard autour de moi. Tout le monde me regardait bizarrement. Attends ? Il me regardait ? Bordel !


« Quelque chose ne va pas ? » me demanda la personne au micro ?


Je tournai le regard vers lui et puis je ne sais toujours pas ce qu'il m'a prit mais j'ai commencé à courir dans le bâtiment. Je voulais m'échapper de tout ces regards, de tout ces visages qui me dévisageaient sans cesse. Je courus avec l’énergie du désespoir, défonça la porte d'entrée du bâtiment et je monta tout les escaliers. Une fois au dernier étage, je me lançai dans le couloir espérant trouver une issue. Je croisa une personne qui, en me voyant, pris un regard interrogatif.


« Quelque ne va pas jeune homme ? » me demanda-t-elle.


« Aaaaaah ! Non ! ». Oui ceci était la réponse que j'avais émise entre deux glapissement, je fis demi-tour, manquant de déraper et de me fracasser au sol, et je repartis de plus belle. Je remontai tout le couloir jusqu'à ce que je trouve un passage pour aller sur le toit. La porte était fermé. Je fis un mouvement de recul puis je donnas un violent coup d'épaule à la porte. Elle s'ouvrit mais cela me coûta mon épaule. Je pris l’échelle et grimpai jusqu'au toit du bâtiment. Une fois sur le toit, j’allai jusque dans le coin à gauche de la porte et je me roula en boule.


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En ce moment là dans la tête de Rosea :


Bordel ! Mais qu'est ce qu'il a foutu ce débile de mec ? Pourquoi, il s'est barré comme un voleur dans le bâtiment ne manquant pas de mettre tout le lycée en alerte ? C'est quoi ce boulet sérieux ? Bon, je parie qu'il est monté sur le toit de l'école, je vais aller le rejoindre.


« Monsieur le proviseur ? Est ce que je pourrais aller chercher l'élève qui s'est enfui ? C'est Flynn Darvallo et il n'est pas de ce monde en plus d'avoir quelque léger trouble psychologique » dit-elle.


« Euh… Oui si tu veux le faire » répondit le proviseur.


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« Bon, Flynn qu'est ce que tu fous encore ? »


D’où venait cette voix ? Rosea ? Je leva la tête et je la vis devant moi d'un air mécontent. Un sentiment de bonheur m'envahit tout à coup, un sentiment inexplicable. Je me jeta dans ses bras en pleurant comme un gosse. Elle fut surprise mais elle ne me repoussa pas. Entre deux larmes, je commençai à m'expliquais :


« Je.. J'ai… J'ai crus que je ne te reverrais plus jamais ! Je ne… Je ne suis pas dans ta classe… Co.. Comment je vais faire ? J'ai si peur. Je… »


« Mais qu'est ce que tu dis ? On est dans la même classe ! » s'exclama-t-elle


Je relevai ma tête et je commençai à la regarder d'un air ahuri.


« C… Comment ça ? Mais il ne m'a pas appelé ! »


« Mais c'est normal, tu étais le dernier sur le liste car tu venais juste d'être rajouté. J'ai fais en sorte de te mettre dans la même classe que la mienne pour plus de facilité, tu vois. Il faut dire que mes parents on des contact dans le lycée » s'expliqua-t-elle.


Je la regarde, choqué. Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais tellement bête, stupide. Je m'écartai de Rosea pour me retourner et m'appuyer sur la barrière du toit du bâtiment. Je réfléchis quelque instant à ce que je venais de faire, Rosea patientant derrière moi. Je finis par me décider de la suivre.


Après s'être signalé et avoir rejoins le groupe de la classe, nous suivîmes une femme devant avoir la quarantaine, une prof sûrement. Lors de notre visite du lycée, je constatai que l'architecture ainsi que le placement des salles était quasiment similaire au école que je pouvais voir dans les animés et manga. C'était typiquement japonais. Tout le long du trajet, je ne dis pas un mot et ce fut la même chose pour Rosea. Nous finîmes par rentrer dans une grande salle spacieuse entièrement remplie de table et de chaise toute séparés identique encore une fois à ce que je pouvais voir dans les animés. Le bureau du prof était surélevé par rapport à nous. On s'installa tous à notre guise et je me mis au fond à gauche au coté fenêtre, Rosea était une table à ma droite. Devant le tableau, il y avait la prof qui était une blonde, un peu ridé et qui avait un air faussement vieillot. Après qu'on ait tous dit bonjour, la prof commença à se présenter.


« Je suis madame Bellford et je serai votre professeur principal pour cette année. Évidemment, en plus d'être votre professeur principal, j'enseigne l'histoire et la géographie. Je tiens aussi à vous présenter notre élève qui a été transféré dans notre lycée, hier, Flynn Darvallo » dit-elle en me pointant du doigt.


« Hein, euh quoi ? » répondis-je en bafouillant.


« Allez présente toi » dit elle sur un ton pressant.


« Ah euh d'accord… Je suis Flynn Darvallo et je devais… euh… Je devais normalement aller dans un autre lycée mais finalement je me suis retrouvé ici. J'habite dans l'autre univers et donc je suis nouveau dans ce monde » me présentai-je sur un ton pas très confiant.


« Alors pour ton information, quand notre amie Darvallo parle de « l'autre univers », il veut parler du Bloodiart Universe. Voilà, j'espère que vous vous entendrez bien tout au long de l'année » dit-elle d'un ton joyeux. « Maintenant on passe au cours » dit elle d'un voix presque sadique.


Le cours commença alors. Je ne compris rien du début jusqu'à la fin du cours car je n'avais pratiquement aucune connaissance de l'histoire de ce monde. Je regardai la plupart du temps par la fenêtre. J'avais une bonne vue sur l'extérieur du lycée. Le lycée était entouré de par un grillage et devant ce grillage, il y avait du gazon et quelque arbre puis le chemin qui contournait tout le bâtiment pour pouvoir y faire le tour par l'extérieur. Lorsque je j'étais perdu dans des profondes pensées, j'aperçus un fille qui fixait justement ma fenêtre. Elle était habillé d'une grande écharpe qui n'était pas autour du cou mais chaque bout était tenue dans chaque main et qui passait dans son dos et d'une tenue légère, elle avait les cheveux bruns et taillé court, elle ne devait pas être spécialement grande. Elle ne portait pas d'uniforme et j'en conclus donc qu'elle ne devait pas être de ce lycée. Je la regardai longuement mais elle ne cessa pas de fixer la fenêtre, lorsqu'elle s’aperçut que je l'observai, elle fit un geste de la main. Je la regardai intrigué. Je souris et lui rendit le geste quand tout à coup la prof arriva :


« Alors on rêvasse le voyageur dimensionnel ? Je te conseille plutôt de suivre le cours sinon ça va charcler ! Compris ? »


« Euh… oui, oui » répondis-je surpris de sa venue.


« Trèèèèèèèès bien, maintenant reprenons le cour » dit-elle en retournant vers le tableau.


Je lança un dernier coup d’œil vers la fenêtre, mais je ne vis plus la fille. Le cours se finis alors. Rosea me dit que c'était l'heure de la pause et qu'on avait un quart d'heure libre. Je lui demanda si on devait changer de classe et elle me regarda d'un air interloqué. Elle me répondit que jamais on ne changeait de classes mais que c'était les profs qui venait dans la classe faire les cours.


« Oh lala mais on se croirait au Japon » m'exclamai-je.


« Mais nous sommes au Japon là » répondit-elle d'un air blazé.


C'était comme si mon corps se brisait en un millier de morceau. Je le regardai encore une fois d'un air totalement déconcerté.


« Pardon ? »


« On est au Japon là »


« On est pas en France ? »


« Non »


« Ah… Tu sais, c'était peut être un information utile à me donner ça peut être ».


« Vraiment ? »


« Bah, j'ai vraiment cru depuis le début que je me trouvais en France ».


« T'es Français !? » cria-t-elle attirant l'attention de toutes la classe sur nous


« Bah oui, tu ne le savais pas ? » répondis-je d'un air étonné.


« Mais c'est génial ! » cria-t-elle en m'étreignant vigoureusement.


Sous l'étreinte qu'exerçait Rosea, je commençais à m'étouffer et puis je pouvais voir que toute la classe nous regardaient. Je pouvais entendre des remarques comme « oh, c'est beau l'amour », mais qu'est ce qu'elle fout ? » ou encore « L'enflure, il a trop de la chance ». Attends, il parlait de moi ? Moi avoir de la chance ? J'aimerais bien le voir étouffé sous elle tient. Le pression devînt rapidement insupportable, je tentai de repousser Rosea mais rien n'y faisait.


« Je.. je… j'étou… ffe » suffoquai-je.


« Oups désolé » dit Rosea, en faisant mine d'être désolé, « je deviens toute fofolle quand je rencontre des français, je ne sais pas pourquoi » continua-t-elle en riant.


« Ouais, ouais, moi j'ai faillis mourir tout de même » répliquai-je.


« Rhô, qu'est ce que t'es mauvaise langue ! » dit-elle en faisant mine d'être vexé.


L'autre cours arriva accompagné d'un autre prof. C'était deux heures de physique avec un prof totalement ennuyeux qui était le stéréotype même des profs ennuyant. Le crâne dégarnie, des lunettes rondes, une chemise rentré dans le pantalon lui faisait une bosse d'air ridicule au niveau de la taille et une voix totalement lente et grave. Le débit de paroles était aussi rapide qu'un vieux marchant en déambulatoire. Dans un mouvement d'ennui profond, je regardai encore un fois par la fenêtre et je revis encore une fois la fille. Qui fixait notre classe depuis le sol. Elle me refit un geste mais je ne préférai pas lui répondre car je ne voulait pas faire encore chopper par le prof. Lorsque le cour se finit, je me levai en vitesse de ma chaise et je sortis de la salle.


« Hey ! Mais tu vas où ? » m'interpella Rosea.


« J'ai un truc à faire, attends moi ici » répondis-je à la hâte.


« Mais tu connais même pas le plan du… » commença-t-elle.


Je n'eus pas l'occasion d'entendre la fin de sa phrase car je m'étais déjà lancé dans les couloirs. Je continuai jusqu'au escalier où je lançai un regard derrière moi pour voir si Rosea me suivait ou non. Je ne l'aperçue pas et je décidai alors de continuer mon chemin. Je descendis rapidement les escaliers jusqu'à me retrouver à l'extérieur du lycée. Je partis à droite espérant retrouver la fille de la fenêtre. Je tournai à l'angle et je l'aperçus qui était toujours en train de fixer la fenêtre. Je m'approchai d'elle d'un pas rapide et régulier. J'étais arrivé derrière elle mais elle n'avait pas l'air de m'avoir aperçue car elle était toujours en train de fixer la fenêtre.


« Bouh ! » fis-je dans son dos.


« Ah ! Qui est ce ? » cria-t-elle en se retournant brusquement paniqué.


« Ce n'est que moi » répondis-je.


« Ah ! Mais c'est toi ! » dit-elle.


« Oui, c'est moi » répondis-je agacé.


« Tu sais que tu m'as fais peur et les personnes qui font peur sont de méchantes personnes » dit-elle.


« Hein ? Comme si j'étais méchant moi. Je ne fais même pas de mal à une mouche excepté lorsqu'elle commence vraiment à me soûler ou à des filles aux cheveux roses » répondis-je ironiquement.


« Mais elles ont rien fait les filles aux cheveux roses ! » s'exclama-t-elle.


« Tu le crois vraiment ? Ça veut dire que tu connais pas cette fille » répondis-je.


« Ah ? Peut être que je devrais faire connaissance avec elle ».


« Mieux vaut pas, tu risque d'être contaminé ».


« Contaminé par quoi ? »


« Sa bêtise ».


« Oh ! Mais t'es méchant de dire ça ! »


« Oh ? Vraiment » répondis-je avec un sourire narquois. « Mais sinon, pourquoi tu regardes notre classe par la fenêtre ? » demandai-je.


« Et sinon, tu t’appelle comment ? » répondit-elle.


« Euh… Je viens de te poser une question » fis-je croyant qu'elle n'avait pas entendu ma question.


« Comment tu t’appelle ? » insista-t-elle


« Bon, je vois que tu ne veux pas en parler donc je vais répondre à ta question. Je suis Malgareth, le grand seigneur du maaaaaal et c'est pour ça que je suis très méchant envers les filles aux cheveux roses ».


« Ah ha ha » rigola t-elle d'un petit rire. « Très drôle, mais sinon tu t’appelle comment ? » me redemanda-t-elle.


« Je suis Flynn Darvallo ! Bon, je sais, c'est un prénom tout pourrie mais je l'aime bien moi ! »


« Whaaa ! Mais il est super ton prénom ! »


« Vraiment ? T'es la première personne à me le dire. A vrai dire, je n'ai pas parlé à beaucoup de personnes dans ma vie. Et toi, c'est quoi ton nom ? »


« Moi ? Je suis Shiori » répondit-elle d'un sourire mystérieux.


« Tu n'as pas de nom de familles ? » demandai-je.


« Ah ha ! Mystère… » dit-elle.


« Je vois… Tu es une fille très mystérieuse » répondis-je avec un soupçon de mystère dans ma voix


J'entendis alors la sonnerie.


« Bon, je dois retourner en cours et toi à ta maison, je ne sais pas pourquoi tu regarde mais ça te regarde. Mais quelqu'un va te prendre pour une voyeuse, vaut mieux que tu rentre chez toi » dis-je.


« Tu as raison, je vais rentrer chez moi » dit elle en hochant la tête.


« Allez, a plus » dis-je en me retournant.


« Salut » répondit Shiori en agitant sa main.


J'étais maintenant rentré dans le bâtiment. Il restait peu de mondes. Tous était ou allait rentrer en cours. Je me dépêcha alors de retrouver ma salle. Après quelque minute à errer dans le bâtiment, je me rendis compte que j'étais perdu. Tout les couloirs, toutes les salles de ce lycée était semblable. Plus je marchais à travers le lycée, moins je rencontrais du monde dans les couloirs. Peu à peu, tous rentrait dans leurs classe pour continuer les cours. Et où était ma classe ? C'était la seconde B, mais où est la salle B ? Rhâ ! Ça commence à être relou ! Après avoir traversé le lycée de long en large depuis une vingtaine de minutes, je décida finalement d'aller sur le toit du bâtiment pour prendre un peu l'air et remettre mes idées en place. Je commençai à en avoir marre de voir ces mêmes murs et puis j'avais déjà raté le cours. Une fois monté sur le toit, je grimpa une autre échelle qui donnait à un endroit surélevé du toit. Une fois en haut, je me tînt à la barrière et regarda le paysage autour. Le soleil brillait, de sa lumière il éclairait les alentours. Devant moi, je pouvais apercevoir un paysage vallonnés remplies de collines et de petit bois. Un fleuve s'y trouvait aussi où l'on pouvait voir le reflet du soleil sur l'eau. Derrière moi, se trouvait le centre ville avec toute sa technologie et quelques nuages gris. Le contraste entre ces deux tableaux étaient sublime. Regardait ce qui m'entourait me donnait des frissons. C'était comme un bonheur intense, un bonheur différent. Le bonheur de la contemplation, contemplation de la beauté ultime. Je regardais longuement le paysage lorsqu'une voix féminine m'interpella :


« Hey toi ! Qu'est ce que tu fais sur mon espace privé !? »


To be continued…



Chapitre 5 : Étranges rêves



Spoiler :


J'ouvre les yeux, je vois des rideaux autour de moi. Une douleur me lance dans la tête. Je ferme les yeux. La douleur s'en va. J'ouvre à nouveau les yeux. Les rideaux… sont… blanc. Ma vision est brouillé. Comprends pas. Je suis allongé dans un lit. Quel sorte de lit ? Blanc, métal… Un hôpital ? Pourquoi ? Comment ? J'essaie de me lever. Impossible. Plus de force. J'essaie une nouvelle fois. Une douleur au niveau des cotes me tords de douleurs. Je retombe. Je sens un liquide chaud couler dans mon dos. Qu'est ce que c'est ? J'essaie de bouger mon bras. Aucune réaction. Je réessaie. Rien. En fait, je ne sens même pas mon bras. Il est là au moins ? Je tourne la tête péniblement de droite à gauche. Je vois mes deux bras inerte le long de mon corps. Au moins, ils sont là. Mais ce n'explique pas ce qu'il s'est passé. Qu'est ce que je fais ici ? Dans un hôpital ? Bordel ! C'est quoi ce délire ? J'essaie de me remémorer la cause de mon réveil dans cette salle. Je plonge dans mes souvenirs. Une fille, des monstres, un duel ! Une explosion. Une douleur me transperce la tempe. Faut que j'arrête de penser. De réfléchir. Faut que je me calme. Je réessaie de me souvenir de ce « duel ». Des yeux… Rouges ? Septembre. Un calendrier ? Une date ! 19 septembre… 2000… Des cris, des flammes. Un dragon. Du sang ? Oui, beaucoup de sang. Une rivière… Des arbres… Encore des flammes. Attends ? Une fille aux cheveux rose ? Qu'est ce que… Du sang ? Elle tombe. Elle me sourit. « Sauve… T.. Toi… ». Comment ça ? Qui es tu ? Sa main tombe à terre, sans vie. Des flammes. Des dragons. Des cris. Des cadavres. Encore du sang.

J'ouvre les yeux. Mon corps est secoué de violents spasmes. Faut que je me calme. Calme toi. Calme toi. Ça va aller. CALME TOI ! Mes spasmes cessent Je ne comprends pas. Pourquoi ? Je transpire. Beaucoup. Une envie. Non. Une obsession. Je dois sortir de ce lit. Maintenant ! J'essaie de me retourner. Encore une violente douleur. Je continue. Je serais bientôt sur le coté. Aller ! Encore un effort. Je bascule sur mon coté droit. De multiples douleur m'agressent. Je perds le contrôle. Encore des spasmes ! Non ! Arrête toi ! Corps de merde ! Bor… ! Je tombe de mon lit. Hauteur ? Environ 50 centimètres. Je tombe à plat sur le ventre. J'entends un craquement. Ma jambe ? Pas le temps d'y penser, une douleur si horrible me fit perdre connaissance.


Je flottais dans un immense néant. Je ne pouvais voir seulement l'obscurité autour de moi. Des voix ? J'entends des voix. « Je t'aimais ». « Le monde à besoin de toi ». « Tu nous as trahis ». « Meurs ! ». « C'est ce que tu voulais ? ».

« Regarde le sol, frérot. Tu vois le sang qui tache le sol ? C'est le mien. Tu m'as tué frérot. Tu te rends compte ? On venait à peine de se connaître. C'est dommage. Aussi dommage que le fait que tu sois une erreur, hein frérot ? ».

Quelles étaient ces voix ? Comprends toujours pas. 'Tain ! Ou est la logique ? Je ne réfléchis plus. Je n'y arrive tout simplement plus. Je me laisse absorber par le néant.


J'ouvre une nouvelle fois mes yeux. « Tiens c'est le même plafond que tout à l'heure » murmurai-je. J'entends des pleurs à ma gauche. Je tourne la tête lentement. Je vois un visage familier. Des traits fins, des yeux vert, des cheveux roses. Elle pleure. Comprends pas. J'essaie de me souvenir de ce visage. C'est le même visage qui apparaît dans mes souvenirs. Qui est ce ? Elle ouvre les yeux. Les larmes se stoppèrent. Quelques seconde passent. Elle me fixe avec un visage mi-triste mi-heureux. Ses yeux étaient rouges. Le passage de ses larmes étaient encore nettement visible. Ses yeux étaient grand ouvert. Elle se jeta sur moi, sa tête appuyé sur mon torse. Je la regarde d'un air intrigué. Que faisait cette fille ? Elle continue à pleurer à chaudes larmes. Disant quelque fois des phrases comme : « j'ai tellement eu peur !» ou « j'ai crus que tu étais mort ! » et encore « ne me refais plus jamais ça ! ».

Pourquoi elle dit ça ? Décidément, elle à l'air très attaché à moi.

Une fatigue soudaine me prends. Je m'endors.


Je me revoie encore une fois dans cet étrange néant. J'entends encore une fois cette voix. Une voix masculine.

« Tu sais frérot, tu es différent de nous. Je ne comprends pas vraiment les humains, je ne l'ai ai jamais compris. Je n'ai pas trop compris ce qu'il se passait non plus mais j'espère que tu as une bonne raison. Tu as détruis le monde. Tu l'as dévasté. Tu as tué un bon nombre d'innocent. Tué un dieu.Tué ton frère en connaissant tes liens. Tu as commis tellement de crimes. Tu as dévasté ce monde en paix. Je ne sais pas quel est la raison mais je ne le veux pas la savoir. Sais-tu où tu vas ? Sais-tu où tu te diriges ? Je vais te le dire moi. Vers la fin de toutes existence. Plus de mondes, plus de galaxies, plus d'univers, plus de néant. Tu as détruis l'infini. Tu te rends compte ? Comprends-tu ce qu'est l'infini ? Moi, je ne peux même pas me l'imaginer. Aucun humain ne le peut. Et toi, tu le dépasse. Tu deviendras plus puissant que le réel, plus puissant que l'irréel, plus puissant que tout les dieux réunis. Mais pour quoi faire ? Je ne sais pas. Sache juste que ce qu'on t'as dis est faux. Purement et tout simplement faux. Tu ne pourras pas le faire. Tu obtiendras la puissance mais tu ne pourras rien en faire. Car tu seras au dessus de l'imaginable et même de l'inimaginable. Tu seras rien. Juste rien. J'ai finis mon discours, c'est bon tu peux me tuer. Mais, je t'en pris. Réfléchis à mes paroles. Car il sera trop tard après. Même si il est déjà… trop tard. Malgré tous ce que tu as fais, je t'aimais. Je t'aimais comme un frère. Adieu. »


Je me réveille encore une fois. Toujours le même plafond. Mes rêves sont assez étranges. Il faudra que je les note dans un journal. Le journal des rêves… Bonne idée. Je tourne la tête vers la gauche et j'aperçois une fenêtre. Il fait nuit dehors. Mon horloge interne doit être mal foutue. Tous mes membres sont engourdis néanmoins je peux les bouger. Je ne ressens plus de douleurs. J'essaie de bouger mon bras droit. J'y arrive. Le gauche ? Aussi. J'essaie de me lever. J'y arrive aussi. Je décide alors de sortir hors du lit. Je saute hors du lit. Lorsque mes pieds atterrissent, mes jambes cèdent sous mon poids et je m'étale par terre comme une loque. Je reste allongé quelque instant par terre puis j'essaie de me relever. J'ai du mal. Mes jambes n'arrivent pas à bien me soutenir. A soutenir mon poids. Pourtant, elle y arrivait bien la dernière fois. D'ailleurs, c'était quand la dernière fois ? On est quel jour ? J'espère que c'est samedi. Pas envie d'aller en cours. Vraiment pas envie.

Je me relève entièrement. Je titube quelque pas. Je m'appuie sur le mur. J'ouvre le rideau mollement. Personne, la salle est vide. Il n'y qu'une chaise posé dans un coin. Les murs sont entièrement blanc. Aucune tache. C'est un hôpital. J'en suis persuadé. Je me pousse du mur. Un pas, deux pas… Trois pas, je chancelle, je tombe. Encore. Je me relève. Encore. J'arrive à la porte, blanche elle aussi. Je l'ouvre. La lumière m'éblouit. J'enlève la main de la porte pour cacher mes yeux de la luminosité. C'était mon seul appui. Je tombe. Encore. Je me relève et je commence à avancer dans le couloir, lentement. Chaque pas est un combat, mais j'avance. Les couloirs, éclairés par des lumières blanche peu lumineuse, sont vides. Personne. Étrange. Le couloir est long. Très long. Infini ? Peut être. J'avance toujours. Un pas régulier. Un pas lent. C'est le mien, ce pas. C'est triste non ?

« Meurs »

Une voix ? D’où elle vient ? Je me retourne. Personne. Devant moi non plus. D’où vient cette voix ?

« Monstre »

Encore ? D’où ? D’où vient-elle ?

« Lâche ! »

« Qui es tu ? » réponds-je.

« Traître »

« Montre toi ! »

« Meurs »

« Ou est tu !? »

« Sans cœur »

« Qui !? Qui est là ! » hurle-je.

« Monstre », « meurs », « pourquoi ? », « tu ne viens pas avec nous ? », « frérot ? », « le dîner est prêt », « monstre », « infini », « du sang ? », Lâche ».

Ces voix m'envahissent, je les entends dans ma tête ! Quelles sont elles ? Je ne m'entends même plus réfléchir ! « Stop ! Arrêtez vous ! » Mais les voix continuaient de se répéter sans cesse. Elles se mélangeaient, s'entrecroisaient, revenaient, repartaient, me détruisaient. Je n'avais plus la force de me tenir debout. Je tombe à genoux, prends ma tête dans mes mains. C'est horrible. Je veux les faire partir. Je m'arrache les cheveux. Elles ne partent pas. « Laissez moi ! Je vous en supplie ! ». Rien à faire. Elles restaient. Je dois trouver une solution. Mon corps l'avait trouvé. Je perds conscience. Encore.


Je me réveille. Tient encore ce même plafond. Qu'est ce qu'il s'est passé ? Le couloir, les voix.. Les voix ! Non, elles n'étaient plus là. Tant mieux. Je reste un bout de temps allongé. Je me souvenais de mes précédents réveils. De cette fille aux cheveux roses. Mes idées étaient plus clair. Je leva mon buste pour m'asseoir dans le lit puis j'entends une voix derrière le rideau :

« Tu es réveillé ? » dit une voix féminine familière.

Je ne réponds pas.

« Bon, il va falloir me dire si t'es réveillé ou pas » continue-t-elle.

Je reste dans mon silence, ne préférant ne pas répondre. Je venais à peine de reprendre mes esprit et je ne voulais pas que l'on me gène, surtout pas une personne que je ne connaissais pas.

« Tu l'auras voulu, je vais tirer le rideau » insiste-t-elle puis le rideau s'ouvra et laissa place d’abord à une forte luminosité puis après m'être accoutumé, je vois la même pièce blanche que l'autre fois avec la fenêtre et la chaise. Et sur cette chaise est assis une fille qui devait avoir le même âge que moi. Elle portait une sorte de grandes écharpes à carreau avec des nuances de marrons qu'elle tenait dans ses mains, l’essentiel de l'écharpes passant dans son dos. Elle a des cheveux court et brun, d'une taille un peu plus petite que la moyenne et de grands yeux noisettes.

« Ah ben, tu vois que tu es réveillé ! C'est pas vraiment gentil d'ignorer les gens tu sais. Surtout moi. » se vexe-t-elle.

« Euh… Qui es-tu ? » dis-je pour toute réponse.

« Comment ça ? Tu ne me reconnais pas ? »

« Euh… Non. »

« Bon soit tu as une mémoire en carton soit tu es amnésique. Personnellement, je penche plutôt pour la deuxième solution, pas toi ? » m’interroge-t-elle.

« Euh… Moi aussi » réponds-je d'un hochement de tête peu assuré.

« Bon, je vais donc me présenter une seconde fois, même si la première était un peu courte il faut dire. Je suis Shiori, un fille que tu as rencontré durant une pause qui devait être mystérieuse et qui ne faisait que regardait la fenêtre de ta classe. »

« Ah… »

« J'en conclus donc que tu ne t'en rappelles toujours pas. Pff… Qu'est ce qu'on peut faire alors ? »

« Me laisser me reposer » émets-je.

« Te laisser te reposer ? Alors là aucune chance ! Ça fait déjà un mois que tu roupille alors je vais pas te laisser te reposer plus longtemps ».

« Un mois ! Attends ! »

« J'ai trouvé, on va faire un duel ! Allez viens par là, espèce d'andouille ! » s'exclame-t-elle en prenant mon bras et m’entraînant hors de mon lit. J'essaie de résister.

« Un mois ! Comment ça ? »

Elle s'arrête de tirer puis me regarde d'un air blasé.

« Ça fait un mois que t'es allongé dans ce lit à dormir »

« Quoi ? Mais pourquoi ?! »

« Bon pose toi sur ton lit et je vais t'expliquer un peu le foutoir dans lequel tu t'es mis. Le jour même de la rentrée, tu avais séché un cours durant le matin, je ne sais pas pourquoi mais on s'en fout, et tu t'es retrouvé à faire un duel sur le toit du lycée. Il y a eu pas mal de dégâts à cause du duel, tu as un pété la moitié du lycée et on t'as retrouvé inconscient dans les décombres et en très mauvais états. »

« Mauvais états ? »

« Traumatisme Crânien, trois côte cassé, deux de fêlés, le poignet broyé, un genou en compote et une méga hémorragie interne… »

« Quoi !? »

« Heureusement qu'on t'as trouvé rapidement, on t'a remplacé ta jambe, ton poignet et laissé ton corps réparer lui même les côtes. »

« Mais comment vous avez fait ? »

« Tu sais la chirurgie de nous jours, c'est super efficace, bien plus que dans ton monde » me dit-elle d'une sourire narquois.

« Hum… Ok. Je me rappelle pas du tout de ce duel ni que j'ai détruis la moitié du lycée. D'ailleurs, je suis allé dans lycée ? ».

« Mais tu te rappelle des duels de monstres et je vais régler ton problème avec un petit duel » dit-elle esquivant ma question.

« Quel problème ? »

« Ton amnésie, blaireau »

« Ah, tu pense que ça va marcher ? »

« Évidemment que oui ».

« Bon, alors je te suis mais d’abord je m'habille. Ils sont où mes vêtements ? »

« Ton uniforme est dans la boite là »

« La boîte ? Ah oui ! ». Je me lève de mon lit, marche prudemment, puis ouvre la boite. Effectivement, elle contenait bien un uniforme. Il m'avait, lui aussi, l'air familier. Comme une impression de déjà vue mais bien plus prononcé. Je prends l'uniforme, me dirige à coté de mon lit, ferme le rideau et commence à me changer en ayant bien évidemment prévenue de la mort prématuré de Shiori ,si elle devait, pour une quelconque raison, ouvrir ce rideau. Ma pudeur n'avait pas de prix. Une fois changé, je la suivis jusqu'au toit de l’hôpital. Du linge était resté sécher. Il y avait dehors un grand soleil. Je regarde un peu le paysage. Il y avait un fleuve entouré d'arbre. On pouvait apercevoir de grands bois verdoyant teintés d'orange et de marron. Cela devait être l'automne.

« Ce paysage… Je le connais… » je me murmure à moi même

« Bien sur que tu le connais, c'est pas comme si tu l'avais mater pendant des heures par une fenêtre » réponds-elle.

« Oui… Peut être ». Je regarde encore une fois le paysage. Familier…


Shiori se retourna ensuite puis me lança quelque chose. D'un réflexe un peu mou, j'arrive à attraper le projectile. Et à peine ai-je relevé les yeux vers elle pour lui demander d'une façon peu amicale, la cause de ce lancer, qu'un autre projectile atterri en plein sur ma poire. Je tomba à la renverse, lâchant la première chose que j'avais attrapé. Je reste quelque seconde choqué, puis je me relève à moitié en me malaxant les tympans, ne comprenant en rien à ce qui se passe et lorsque j'ouvris les yeux, je la vis en contre-jour la faisant paraître très menaçante. Puis, elle se baissa puis toucha mon front de sa main. Elle resta un moment comme ça jusqu'à ce que je m’énerve.

« Oh ! Tu fais quoi là ? » dis-je en poussant sa main d'un revers de la main.

« Je cherchais les bosses » répondit-elle.

« Hein ? »

« C'est normal de regarder si tu n'es pas blessé après un accident ».

« T'aurais au moins pus me prévenir de ton lancer » m'énervai-je.

« Non, t'avais qu'a avoir des réflexes » rétorqua-t-elle

« Après un mois de convalescence ? »

« Raison de plus »

« Bordel, tu m’énerve autant que… Que… ». J'avais le nom d'une personne sur le bout de la langue mais je n'arrivais pas à le prononcer. Rien à faire, le mot ne venait pas.

« Que qui ? » me demanda-t-elle.

« Je sais plus… »

« Sûrement Rosea »

« Rosea… Ce nom m'est familier aussi… »

« Normal, c'est ta petite amie »

« J'ai une petite amie moi ?! »

« Bah, je sais pas moi. Mais vous traîniez toujours ensemble. Vous étiez comme scotché l'un à l'autre, il parait et puis, c'est pas comme si elle avait pleuré des heures sur ton lit ».

« Elle a fait ça ? » répondis-je en me souvenant de cette fille qui avait pleuré sur moi.

« Oui, c'était un spectacle assez triste d'ailleurs. Mais il a fallut que Môssieurs se réveille quand je suis là donc tu vas le payer. Le payer très cher… »

« Parce que je me suis réveillé, je vais le payer cher ? »

« Évidemment, à cause de toi j'ai raté mon épisode de « No game No life », donc je vais te péter la gueule ».

« Ça semble logique » répondis-je, sarcastique.

« Bon, ramasse ton deck et le disque que l'on commence le duel »

« Euh d'accord »


Je me baissa pour prendre mon deck, ouvris la boite et mis les cartes dans mon disque que j’attachai ensuite à mon bras gauche. J'active le mélange automatique des cartes. Tout ces gestes venaient à moi comme des réflexes.

« Bon, on va décider qui commence d'accord ? » dit-elle.

« Euh ouais… Avec un dé non ? » proposai-je.

« Un dé ? Es-tu sérieux ? Un dé ! Cela fait longtemps que nous les utilisons plus pour choisir qui commence un duel !» s'écria-t-elle

« Jan-ken-pon ? »

« Sérieusement ? »

« Je sais pas moi, tu connais quoi comme jeux de hasard ? »

« Un jeu de hasard ? Très peu pour moi. Le premier arrivé à la plage là bas commence le duel »

« La plage mais attends ! » Elle parlait sérieusement de la plage qui se trouvait à coté de la rivière à environ dix kilomètre d'ici ?

Puis je la vis courir vers le rebord du toit comme si elle allait se jeter dans le vide

« Mais qu'est ce que tu fous !? »

Pas de réponse.

« C'est pas vrai ! Elle me snobe ! Quoi !? Elle a sautééééé ! Putain la suicidaire ! »

Je fonce au bord du toit et lorsque je voulus regarder vers le bas, je vis à la place un énorme dragon foncer vers moi. D'un mouvement je fis un bond en arrière puis comme dans un slowmotion, je vis Shiori sur le dos du dragon s’envoler dans les airs en me faisant un clin d’œil en même temps.

« What the fuck ?! Mais c'est quoi ce truc ?! » criai-je à moi même.

« Bah elle a juste matérialisé son monstre, patron » dit une voix à coté de moi.

Je me retourne. Personne. Mais qui à bien pu parler ?

« Oh ! Patron ! Tu nous snobe ou quoi ? » continue la même voix.

« Vous êtes qui ? » répondis-je dans le vent.

« Mais patron, tu te souviens pas de nous ? » dit une voix aiguë

« On est tes fidèles esprits ! » dit une voix grave

« Qui combattent la veuve et l'orphelin ! » continua la voix aiguë

« Pour que les méchants règnent sur le monde ! » finit la voix normal.

« Frérot, je crois qu'on s'est gouré de texte » dit la voix grave.

« Bordel ! Je croyais pourtant l'avoir réussie » dit la voix normal avec une once de déception dans sa voix.

« Donc vous êtes qui ? » redemandai-je à ces voix.

« Bon, on a pas le temps pour ça mon pote, tu dois sauter ! » s'exclama la voix aiguë.

« Euh… Je suis schizophrène ? » émis-je.

« Non. Saute » dit la voix grave sèchement.

« Bon vous allez me dire qui vous êtes ? Bordel ! » hurlai-je perdant patience.

« Les ojama. Saute maintenant » répondit la voix grave toujours aussi sèchement.

« Pas question que je saute moi ».

« Bon, frérot, il va falloir employer les grand moyen » dit la voix normal.

« Non ! Tu ne veux pas le hanter tout de même ! » répondit la voix la grave.

« Plein de pensées affreuse vous nous hanter après » s'exclama encore une fois la voie aiguë.

« Me hanter ? Comment ça ? »

« Chut toi ! Frérot, je sais que ça va être dur pour vous mais il faut le faire ! » dit la voix normal d'un ton héroïque.

« Je ne peux pas, je vais être traumatisé à vie après ! » répondit la voix aiguë.

« Après tous ce qu'il a fait pour nous, on doit le faire » rétorqua la voix normal.

« J'ai fais quoi moi ? Je vous connais même… »

« La ferme toi ! » cria la voix grave. « Bon, je suis d'accord avec Jojo, on doit le faire pour lui malgré le fait qu'il soit vaniteux, prétentieux, arrogant, con et moche ».

« Bien dit, Noirot ! » s'exclama la voix aiguë.

« Attends qu'est ce que t'as dis espèce de… » essayai-je de placer.

« Chut ! Bon, faisons le ! Noirot, Veru ! Go ! » dit la voix normal.

A la fin de sa phrase, je sentis une chose bizarre rentrer dans mon corps puis mon corps commença à bouger tout seul. J'étais paniqué. Je commençais à faire des pas incertain vers un objectif qui lui était certain : le vide. Je n'arrivais plus à parler, à bouger de ma propre volonté. Mon corps ne m'appartenait plus. J'étais réellement dans un gros pétrin. Il me restait plus que deux pas pour tomber dans le vide. Comment je vais faire ? Vais-je mourir à cause de ces voix ? Elles veulent me tuer ? Un pas avant la chute. J'eus un flash, je me voyais être poussé du haut d'un toit par une étrange chose rose. Fin du flash. Je tombe dans le vide.



Chapitre 6 : Dragon bleuté



Spoiler :


’étais chez moi, en train de modifier mon deck, lorsque je sentis mon portable vibrer dans la poche de mon short. Je sortis le téléphone et je vois que Shiori m’avait envoyé un sms. C’était plutôt rare de sa part, voire exceptionnel. Je l’ai rencontrée pour la première fois sur le lit d’hôpital de Flynn. Elle paraissait plutôt bizarre. Elle regardait fixement le corps sans vie de Flynn, avec des yeux ardents. Puis quand elle avait enfin remarqué ma présence après quelques secondes, elle m’avait adressé la parole et on avait fini par discuter ensemble et peut être se lier d'amitié. C'est une fille assez spéciale. Après, je ne comprenais pas vraiment pourquoi, elle venait tous les jours voir Flynn, elle qui ne l’avait vu qu’une fois auparavant. Pourquoi, faisait-elle ça ? Je regarde le sms de Shiori.


« Ton chéri est en train de se péter la gueule d’un immeuble ».


Je reste interloquée plusieurs secondes devant le message. Je ne comprenais pas bien. C’est une blague ? Non, elle n’est pas du genre à faire ce type de blague, ce n’est pas son humour. Donc, ça veut dire que… Flynn s’est réveillé ! Mais pourquoi, elle a dit qu’il se pétait la gueule d’un immeuble ? Est ce qu’il se pourrait que Flynn se soit réveillé ? Mais c’est trop bien ! Je lui renvois un texto lui demandant où ils se trouvaient, tout en commençant à préparer mes affaires. Je devais le rejoindre le plus vite possible. Je m’étais tellement inquiété pour lui. Heureusement qu’il ne m’a pas vu pleurer sur son lit, sinon je sais pas ce que je dirais. Mais c’était finalement assez contraire à mes sentiments. Depuis la première chute, j’ai eu le coup de foudre. Je ne le connais pas aussi bien que je le voudrais, je l’ai à peine vus deux jours mais il y a une chose dont j’en suis sûre. C’est que je l’aime. Au début, je n’y pensais pas car j’étais trop occupée à faire autre chose mais depuis qu’il est tombé dans le coma, j’en suis persuadée. Mais je ne me sens pas encore de lui avouer. Non, je vais attendre le bon moment.


Une fois le sac prêt, mes pieds chaussés, j’attendis la réponse qui mit un peu de temps à venir.


« On est à la clairière sylvaine, non plutôt, JE suis à la clairière ».


Je partis ainsi, à dos de mon nouveau dragon, à la rencontre de Flynn le réveillé, oubliant un détail plutôt important du premier message de Shiori.


Cette chute me rappelait quelque chose, quelque chose de lointain, et puis ce fut le flash. Je me souvenais de quelque chose. Quelque chose que je n’avais pas vécu. Je vis cette fille, Rosea, me parler longuement alors que j’étais encore dans mon lit dans un sommeil profond. Le point de vue de cette scène était extérieur, je me trouvais dans les yeux d’une autre personne. Cette personne que j’incarnais regardait Rosea. Je vis alors cette fille aux cheveux roses prendre une boite de deck qui était identique à la mienne. Elle ouvrit la boite puis plaça une carte à l’intérieur des cartes déjà présentes puis elle referma la boite pour la poser à coté de mon lit. Tout à coup, j’entendis une voix qui n’était autre que celle de Shiori :


-Tu l’as fait ? Tu lui as donné ?


La voix de Shiori était différente, comme plus intérieure.


-Oui, je lui ai donné répondit Rosea d’un air triste.


-C’était pourtant ton trésor n’est-ce pas ? Continua Shiori.


J’avais compris. J’incarnais Shiori ! Je ne sais pas par quel moyen mais je revivais un de ses souvenirs !


-Oui, c’est ce que j’ai de plus cher, de plus précieux mais je ne sais pas dans quel état il va en sortir. Le docteur a prédit le pire, il pense qu’il ne se réveillera jamais. Flynn est dans un coma assez spécial, un coma unique en son genre. Son corps est tout simplement en pause. C’est comme si il hibernait. Il n’a pas besoin de manger, ni de boire. Il dort tout simplement et il peut le faire durant plusieurs années, voire dizaines d’années, alors je préfère lui donner ceci maintenant pour qu’il se rappelle de moi à son réveil.


-Dis-moi. Tu l’aimes, n’est-ce pas ?


-On ne peut rien te cacher, hein ? Oui, tu as juste. Je l’aime. Et cette carte me rappellera à quel point je l’aimais si je devais l’oublier un jour ou si je sors avec une autre personne.


Elle m’aime maintenant ? Dire que quelqu’un est amoureux de moi dans ce monde ! Eh bien, j’entends de bonnes nouvelles dès mon réveil malgré le fait que je ne me rappelle de rien. Décidément, je devais être un sacré beau gosse avant mon accident pour faire craquer une fille aussi mignonne qu’elle.


-Je vois. Je ne pense pas qu’il dorme plusieurs années ou même un an. Je pense qu’il se réveillera dans trois semaines.


-Comment tu peux le savoir ?


-Disons que j’ai de l’intuition.


-Eh bien j’espère que ton intuition est bonne. Mais sinon, vu que tu m’as demandé si je l’aimais. J’aimerais te demander pourquoi tu venais le voir chaque jour à son lit ? Serais-tu amoureuse de lui par hasard ? Questionna Rosea


-Bien tenté mais tu as tout faux répondit Shiori d’un ton riant. Je ne suis pas amoureuse de lui et même si c’était le cas, je ne viendrais pas tous les jours pour le voir. Non, c’est pour une raison que je préfère garder secrète si tu le veux bien.


-Comme tu veux mais je suis quand même curieuse de le savoir.


-Mieux vaut que tu ne le sache pas.


-Oh ? Alors maintenant, il ne vaudrait pas que je le sache ? Je ne te l’avais pas déjà dis que tu étais très mystérieuse ?


-Si et j’aime bien cela.


Je vois Rosea faire la moue puis ma vision se troubla et après un second flash lumineux, je revins à ma chute de mon immeuble.


Je tombais. C’était une certitude. Le bâtiment devait avoir une très grande hauteur, car le sol que je voyais me paraissait lointain, le sommet devait se situer à quatre ou cinq cents mètre de haut. Je repensais à ma vision et à la solution pour me sortir de cette situation en tous point désavantageuse, lorsque j’entendis la voix de ces êtres qui étaient la cause de ma chute :


-Allez patron ! Il faut nous matérialiser sinon tu vas mourir, dit la voix normal que j’associais, sans trop comprendre pourquoi, à un nom : JoJo.


Lorsque j’entendis le mot « matérialiser », des fragments de souvenirs jaillirent dans ma tête. Je tombais toujours plus vite.


-Alors tu crois que je vais vous matérialiser ? Non, tu ne le mérites pas, JoJo. Pas après ce que tu viens de me faire.


-Tu veux te péter la gueule en bas, c’est ça ? dit Noirot.


Je me retournai de sorte à ce que je puisse voir le sommet du bâtiment et j’aperçus ces êtres volant autour de moi. Je leur souris.


-Tu es toujours aussi sûr de toi, Noirot, mais regarde bien ce qui va se passer, dis-je sur un ton de défi.


Je dirigeai ma main vers le disque de duel, et là, je sentis une énergie puissante m’envahir, je tirai la carte au-dessus de mon deck et sans même la regarder, j’incantai la formule pour matérialiser le monstre : « Par-delà les cieux et les mers, entends mon appel, ô être céleste : Dragon majestueux du bleu !


Après avoir fini l’incantation, une vive lumière émana de la carte éblouissant tout aux alentours. Devant moi apparut un grand dragon bleu et blanc. Ses écailles reflétant le ciel brillaient de mille feux, sa grande queue écailleuse battit l’air d’un coup sec au-dessus de moi. De grandes griffes prolongeaient ses membres. Sur sa gueule étaient encastrés de grands yeux jaunes.


-Toi ! Dragon majestueux du bleu ! Sauve-moi de ma chute, je t’en prie sinon je risque de devenir une flaque de sang.


Le dragon semblait avoir entendu mon appel et, d’un puissant coup d’aile, se projeta en dessous de moi et j’atterris rudement sur son dos. Je mis quelque instant pour reprendre mes esprits puis je me ré-concentrais rapidement . Je vis que je n’étais pas loin du sol, je l’avais échappé belle.


-Ou veux-tu te diriger petit homme ? dit une voix grave dans ma tête. Après quelques secondes de réflexion, je me rendis compte que c’était le dragon qui venait de me parler par télépathie.


-Direction la clairière là-bas dis-je en pointant l’endroit du doigt.


-Bien joué, patron me félicita JoJo qui apparut devant moi avec ses deux compères.


-C’est pas comme si t’avais été utile, toi, répondis-je sèchement.


-Regarde, grâce à nous tu peux maintenant invoquer des dragons surpuissants s’exclama Véru.


-Si tu continues, je brûle vos cartes dis-je froidement.


-T’es même pas cap’, pov’ tache, me provoqua Noirot.


Je détournai le regard de ces créatures et dis au dragon :


-Tu sais cracher des flammes toi ?


-Pour qui me prends-tu, humain ? Bien sûr que je crache des flammes, comme tous les dragons.


-Il y en a qui ne crache pas de flammes ? demandai-je, curieux


-Oui mais ils sont bien plus rares ; certains crachent de la glace, d’autre des tourbillons. Tout dépend du type du dragon.


-Hum… Je vois.


Lors du vol, j'avais l'occasion de contempler le sol en contrebas. Tout était minuscule, les voitures, les maisons, les hommes, le monde en bas paraissait comme une fourmilière en pleine activité. Je détournai mon regard du sol pour le diriger dans le ciel. Cette couleur bleu… Magnifique. Faut croire que j'ai toujours apprécié regarder le ciel. Certaines fois, lorsque j'allais à mon collège, je m'arrêtais pour regarder le ciel, des voluptés de couleurs illuminait alors le ciel. Du rose à l'orange traversant les nuages, cela m'émerveillait. Je suis une personne très contemplative. Après quelques secondes, je me surpris à me souvenir de quelques bribes de mémoires qui n'avaient pas vraiment de sens, seulement à ce que je pensais mais pas par ma volonté.


Après quelque minutes de vol, j’arrivai enfin à l’endroit où je devais rejoindre Shiori. Je descendis difficilement du dragon pour finalement atterrir face contre terre, le derrière montré en évidence. Je me relevai avec toute la dignité qui me restait puis d’un claquement de doigt fit disparaître [insérer nom]. Je posai de nouveau de le regard sur Shiori qui se tenait là d’un air narquois, les deux bras croisés, ostensiblement amusée par la situation.


-Tu vois, je suis arrivé ! m’exclamai-je


-Ça fait bien dix minutes que je t’attends répondit-elle d’un air agacé.


-Le dragon s’était trompé de direction à vrai dire…


-Mouais… Tu es juste pas doué. En fait, comme tu as fait pour tomber aussi désastreusement du toit ?


-Mes esprits ont pris le contrôle de mon corps et m’ont fait sauter de force.


-En plus d’être nuls, ils veulent te tuer ?


-C’est ça.


-Je ne te demanderai pas comment tu as pu invoquer le dragon, car il y a plus important maintenant.


-Ah oui ? Et c’est quoi ?


-Le duel ! C’est parti ! Et bien sûr, vu que tu es arrivé en dernier, je commence ! Oh ! J’aime bien cette main de départ. Tu n’as plus aucune chance mon vieux, surtout avec ton deck.


-Ne parle pas trop vite. J’ai déjà battu quelqu’un avec ce deck, même si je ne m’en rappelle pas vraiment de qui il s’agissait.


-Tu parle sûrement de Rosea, encore une fois. Après, elle n’est pas vraiment forte, elle. Bon, je commence en invoquant Satellchevalier Deneb ! Quand il est invoqué, je peux aller chercher une carte Satellchevalier de mon deck et l’ajouter à ma main, ce que je fais tout de suite, et je vais chercher Satellchevalier Altaïr. Je finis mon tour en posant deux cartes face cachée.


Hum… Je ne connais pas ce deck. Il m’a l’air… puissant. Il faut que je fasse attention à ce que je fais. Sinon, je risque d’y passer. Bon, c’est à mon tour. À cette pensée, je me sentis revigoré, j’avais de nouveaux la tête claire.


-Je pioche !


-Tes… Tes yeux… murmura Shiori avec un visage troublé.


-Comment ça mes yeux ?


-J’ai cru qu’ils avaient changé de couleur… J’ai dû rêver…


-Comme le fait de pouvoir me battre ! J’active Charité Gracieuse ! J’envoie au cimetière Ojama Bleu et Ojamagic ! Avec son effet, je vais aller chercher mes trois ojama de mon deck à ma main ! Ensuite ! J’invoque Ojama Rouge ! Grâce à son effet, je vais invoquer tous les autres ojama ! Et pour te finir, j’active Ouragan Ojama Delta !! Je détruis tout tes cartes sur ton terrain !


-Non, car je réponds avec Stellnova Alpha ! Je sacrifie mon fier satellchevalier pour annuler ta carte et piocher une carte !


-Non, mon ouragan ! Tsss ! Il me reste toujours mes monstres ! J’active Polymérisation ! Je fusionne mes trois ojamas pour invoquer Ojama Roi en mode défense. Je pose trois cartes face cachée et je passe mon tour.


-A moi ! Je pioche ! Cela ne change rien à la constellation. J’invoque Satellchevalier Véga ! Grâce à son effet, je vais invoquer Satellchevalier Altaïr et j’active l’effet d’altair pour invoquer deneb !


-Tu ne le pourras pas, répondis-je avec classe.


-Comment ça ?


-Grâce à l’effet d’Ojama Roi, je t’ai bloqué trois zones monstre sur ton terrain. Tu n’as donc que deux emplacements libres.


-Tu aurais pu me prévenir ! s’indigna Shiori


-Tu n’avais qu’à regarder lorsque j’ai désigné les zones.


-Ne me dis pas que ton…


-Et oui ! Lorsque, j’ai bougé mon bras, je désignais les zones que je bloquais avec mon Ojama Roi.


-Tss ! Ça ne change rien à ma stratégie de toute façon. J’assemble mes deux monstres pour invoquer Numéro 50 : Bateau Noir De Maïs !


-Il ne passera pas ! J’active avertissement divin. Je paie deux milles point de vie pour annuler l’invocation de ton monstre !


Flynn : 2000 vs Shiori : 4000


-Je contre avec Mouchard Electronique, tu sais tout est prévu, tu ne t’échapperas pas à la défaite.


-Non ! Mon piège ! Très bien, mon piège retourne dans le deck.


-Puisque la voie est libre ! Je vais activer l’effet de Numéro 50 : Bateau Noir De Maïs, je détache Satellchevalier Altaïr et je vais envoyer ton Ojama Roi au cimetière et tu perdras mille points de vie !


-Tu crois ? J’active Chaîne Démoniaque !


-Tss, tu ne fais que retarder l’inévitable. Je pose une carte face cachée, et c’est à toi.


J’avais réussi à résister à son assaut, je pouvais enfin respirer. Son deck est puissant mais les ojama seront plus forts que ses pauvres monstres ! Je vais lui montrer la puissance de mon deck !


-Je pioche !


-Tes yeux ! Ils ont encore changés de couleur !


-Ah ouais ? Tu fais vraiment tout pour me distraire dis-moi ! me moquai-je


-Comme si j’en avais besoin, répondit-elle, indignée


-Mouais… Je continue ! J’active Village Ojama ! L’attaque et la défense de tous les monstres sont maintenant inversés ! Je passe Ojama Roi en mode attaque et j’attaque avec lui ton Numéro 50 : Bateau Noir De Maïs ! Tu perds 1500 point de vie !


Flynn : 2000 vs Shiori : 2500


-Comment cette chose peut être aussi forte ? me questionna-t-elle.


-Ne sous-estime jamais cette « chose », comme tu dis. Tu vois bien que tu ne peux rien faire face à la puissance des Ojama ! J’attaque maintenant avec mon ojama rouge.


-Tu le fais bien patron !


Flynn : 2000 vs Shiori : 1500


-C’est toi qui ne devrais pas me sous-estimer : à la fin du tour, j’active appel de l’être hanté ! Je fais revenir Satellchevalier Altaïr ; grâce à son effet, je fais revenir Satellchevalier Deneb de mon cimetière, et avec l’effet de Satellchevalier Deneb je vais chercher Satellchevalier Alsahm ! C’est maintenant mon tour ! Je pioche ! J’assemble mes deux monstres sur le terrain pour invoquer castel ! J’active l’effet de Castel, le Mousquetaire Chasse-Ciel, je détache deux matériels et j’envoie ton Ojama Roi dans ton deck !


-Non Ojama Roi !


-A présent, j’invoque Satellchevalier Alsahm ! J’active son effet ! Tu vas perdre 1000 points de vie !


-Tu crois vraiment ? J’active mon piège Couper l'Herbe sous le Pied ! Je détruis ton monstre et annule ton effet !


Flynn : 2000 vs Shiori : 1500


-Comment tu peux jouer ce piège ? Personne ne le joue !


-Mais moi, je le joue, ne soit pas dégoûtée, j’ai plein d’autre trucs en réserve comme ça.


-Tu oses dire ça ? Tu n’as aucune carte en main et moi j’en ai trois. Tu n’as pas de pièges ! Tu ne peux plus rien faire. Abandonne, cette partie ne sert plus à rien, je vois bien que tu ne recouvres pas ta mémoire.


-Moi ? Abandonner ? Il y a plusieurs choses dans le monde qui ne peuvent jamais s’associer, car cela risque de détruire un équilibre. Comme l’eau est opposée au feu, la terre opposée au vent, je suis opposé à la défaite et encore plus à l’abandon. Tu ne dois pas bien me connaître, Shiori.


Je fais un grand mouvement de bras en sa direction, la pointant du doigt.


-Une seule personne va perdre ici, et c’est toi ! Tu as beau être mon amie, tu ne mérites pas la victoire après ce que tu m’as fait subir !


-Alors viens la chercher, avec ton deck grotesque ! Castel, le Mousquetaire Chasse-Ciel attaque Ojama Rouge !


Flynn : 1500 vs Shiori : 1500


-Je finis mon tour en posant deux cartes.


-Très bien, donc c’est à moi ! Je pioche !


-Tes yeux !


-J’active FUSION OJAMA !


-Quoi ?


-Je peux maintenant fusionner des monstres ojama depuis mon cimetière, terrain ou main pour invoquer une fusion ojama !


-Elle existe cette carte ?


-Je vais donc fusionner les ojama vert, noir et jaune pour donner vie à la puissance du Ojama Roi !


-Non ! Car j’active Corbeau D.D ! Et je te retire Ojama Vert du cimetière !


-Ce n’est rien ! J’invoque alors Chevalier Ojama en retirant Ojama Rouge et Ojama Noir, désolé je t’aime pas Noirot


-Enculéééééééé…


-Viens à moi Chevalier Ojama ! Attaque son Castel !


-J’active Ojama Noir sur ton monstre ! Il perd 600 points d’attaque !


Flynn : 1500 vs Shiori : 1100


-Héhé, essaie de me battre maintenant ! dis-je, moqueur.


-Tu as déjà perdu me dit-elle d’une voix calme.


-Comment ça ?


-D’ailleurs ta défaite est totale. Tu as complètement perdu. Tu croyais vraiment qu’avec un pauvre Chevalier ojama tu allais me faire plier ? Haha ! Aucune chance. Ce n’est pas contre toi, mais les créatures de ton deck sont vraiment mauvaises.


-Je rêve où cette gente demoiselle viens de me blesser par sa parole outrageuse ? dit le chevalier ojama d’un ton outré.


-Tout de même, j’attends de voir ce que tu vas faire répondis-je.


-Admire la puissance des étoiles ! Je pioche ! Elle sourit. Je viens de lire dans les constellations ta défaite irréfutable.


-Depuis le temps que tu en parles…


-J’active Charge De L'âme ! J’invoque de mon cimetière Satellchevalier Alsahm ! En contrepartie, je perds 1000 point de vie.


-Alors c’était pour ça ?


-Alsahm, tire lui ta flèche !


Flynn : 500 vs Shiori : 100


-C’est pas fini ! J’active le Le Guerrier Réincarné pour reprendre altair dans ma main. Je l’invoque et grâce à son effet j’invoque deneb. Avec deneb, je vais aller chercher Satellchevalier Unukalhai ! J’assemble mes trois monstres, viens à moi Stellchevalier Delteros ! J’active son effet ! Je détruis le Village Ojama ! Et j’attaque ton monstre !


-Essaie toujours.


-Pourquoi mon monstre n’attaque pas ?


-Tu as activé une carte avant non ?


-Non ! Charge De L'âme ?


-Tu vois bien que tu es nulle, Shiori. Alors elle vient ma défaite ?


-Tss, tu perdras de toute façon. Je pose une carte et c’est à ton tour.


-A moi ! Je pioche !


-Tes yeux !


-Lâche-moi avec ça ! Regarde plutôt ce que je viens de tirer. C’est le Pot de Cupidité ! Je pioche deux nouvelles cartes. Parfait ! Je passe mon Chevalier Ojama en défense et ensuite j’invoque Kuribandit ! J’active un Un Jour de Paix puis je finis mon tour et j’active l’effet de Kuribandit ! Je vais ajouter à ma main monster reborn !


-Tu as fini, c’est parfait ! Je pioche ! Tu as perdu ! J’active l’effet de Stellchevalier Delteros ! Je te détruis ton chevalier !


-Aide moi seigneur ! s’écria le chevalier ojama.


-Merci de le détruire pour moi, Shiori.


-Tu vas arrêter de me remercier après ! Je pose une carte et je finis mon tour.


-A moi ! Nice Draw ! J’active Monster Reborn ! Je vais invoquer Chevalier Ojama depuis mon cimetière ! Ensuite, j’invoque Taro Guerrier-Shiba ! Je les synchronise pour invoquer black rose dragon ! J’active son effet ! Je fais tout péter !


-Si tu veux, alors j’active l’effet de Stellchevalier Delteros, j’invoque Satellchevalier Alsahm ! Tu as perdu !


-Non car j’active Corbeau D.D ! Je retire ton monstre !


-Eh bien, j’invoque alors Satellchevalier Altaïr ! Et avec son effet, je vais invoquer Satellchevalier Deneb qui active à son tour son effet pour aller chercher sirius.


-Tes monstres sont vraiment pénibles. Je finis mon tour en posant une carte


-Mais tu n’as plus rien là ! J’invoque sirius ! Puis j’assemble tous mes monstres pour former Triveil ! Lorsque cette carte est invoquée, je renvoie toutes les cartes dans la main sauf lui ! Ensuite j’active son effet ! Je défausse ta carte dans la main et j’attaque !


-Non !


Je voyais le monstre s’approcher de moi petit à petit comme dans un slowmotion. Je ne pouvais pas perdre, surtout pas contre elle ! Je tourne le regard un petit instant espérant trouver quelque chose pour m’extraire de cette défaite à venir et je vis cette fille qui s’appelait Roséa. Lorsque, je la vis une lumière sortit soudainement de mon deck qui aveugla tout le monde. Cette lumière plus lumineuse que le soleil me plongea dans un état de transe. Je sentis à un moment quelque chose de dur frapper mon crâne mais cela ne m’inquiéta pas plus que ça.


« Ploc… »


De l’eau ?


« Ploc… »


Je me lève, il faisait noir. Je ne voyais absolument rien.


« Ploc… »


Le son venait de ma droite. Je commence à me dirigeais vers cet endroit.


« Ploc… »


Je continue de marcher.


« Ploc… »


Le bruit est maintenant plus clair, je dois me rapprocher.


« Ploc… »


Le bruit est maintenant proche, je ne vois toujours rien, à part une épaisse brume noire tout autour de moi. Le bruit devient plus continu, plus comme un courant. Je ne comprends pas vraiment mais je veux savoir ce que c’est. Je continue de marcher. Tout à coup, je ne rencontrai aucun sol avec mon pied, je fus déséquilibré. Je tombe. J’étais surpris, je ne m’étais vraiment pas attendu à cette chute surprise. Je tombais ainsi dans le vide noir. Il n’y avait aucune lumière. J’entendais l’air siffler à mes oreilles. J’avais peur à propos de l’issue de cette chute. Allais-je mourir ? Cela faisait un moment que je tombais. Deux ? Trois minutes ? Aucune idée. Puis, ce fut le contact. Je tombai dans dans une eau froide mais pas glaciale. Je n’avais plus d’énergie, plus la force pour remonter à la surface. Je me laissai couler ainsi, lorsque tout à coup, j’entendis une voix masculine familière.


« Alors tu veux finir ainsi ? Tu veux vraiment perdre contre elle ? Tu le sais déjà, tu as le pouvoir de la battre alors pourquoi tu ne le fais pas ? Mon frère ? »


C’était la voix que j’avais entendue lors de mon coma, dans mes rêves.


« Tu as pris vraiment pour ton grade lors de la bataille contre cette fille mais à ce point-là ? Je ne savais pas que tu étais aussi naze, vraiment c’est affligeant. Je vais devoir apporter du mien, je pense. »


Je ne savais pas où se trouvait la voix, c’était impossible que je puisse l’entendre aussi bien sous l’eau ! Où était-il ?


« Un jour il faudra que tu acceptes le fait que l’on ne fasse plus qu’un non ? Bref, je vais te rendre ta mémoire. Attention ça va un peu secouer »


À l’instant où il avait fini de prononcer sa phrase, je sentis un flot de souvenirs rentrer dans ma mémoire. Je revivais. Des voix, des phrases, des images floues et embrouillées s’entremêlaient dans mon esprit. Ma rencontre avec Rosea, celle de Shiori, tout me revenait. Une seule part d’ombre subsistait encore, ce fameux combat où je perdis connaissance. J’avais beau essayé de m’en souvenir rien n’y faisait.


« Oh ! Bouge-toi petit homme ! »


Je venais d’entendre la voix de Bleubleu ! Je rouvris les yeux, les ténèbres avaient disparu, laissant place à la clarté de la lumière du jour. Je me frottai les yeux quelques secondes, puis je les ouvris de nouveau. Un énorme dragon me tournait le dos. C’était effectivement le dragon majestueux du bleu. Je me relevai totalement puis me décalai d’un pas sur la droite pour voir ce qu’était devenue Shiori. Elle se tenait debout, totalement sous le choc comme si elle était paralysé de tous ses membres. A côté d’elle se trouvaient deux sillons creusés dans la terre d’une largeur assez grande qui partait de l’endroit où se trouvait le dragon jusqu’à ce que ça ne se sépare quelques mètres devant Shiori. Les traits des sillons continuaient loin dans la forêt. A côté de ces sillons gisaient des cimes d’arbres arrachés, des branches et de l’herbe roussies par des flammes. Tout était dévasté, comme si une tempête s’était abattue à cet endroit précis. Je regardai un coup le compteur des points de vie pour essayer de comprendre un peu plus ce qui s’était passé.


Flynn : 500 vs Shiori : 0


Comment était-ce possible ? Par quel tour de magie, le dragon avait pu s’invoquer et gagner le duel ? Je ne comprenais pas. Tout comme les dégâts produits par son attaque. Je croyais que ce n’était que des hologrammes ? Le regard perdu, j’entendis une voix derrière moi, une voix familière.


-FLYNN !


J’eus à peine le temps de me retourner que je vis une masse rose s’élancer vers moi, les deux pieds quittant le sol. Les deux bras tendus vers moi. A son contact, je tombas à la renverse. Une douleur dans la hanche plus tard, je sentis des bras me serrer fortement. Je sentis des gouttes d’eau tomber sur mon T-shirt. J’ouvre les yeux et je voix le visage de Rosea en pleurs.


-J’avais tellement peur que tu ne te réveilles pas dit-elle entre deux larmes


-Je… Je… essayais-je de dire.


-Oui ? me répondit-elle


-J’étouffe !


-Oups ! Pardon.


Elle s’écarta progressivement de moi me laissant enfin respirer cet air tant convoité. Je pris une grande bouffée d'air frais, je faisais revivre mon cerveau.


-Il faut que tu m’expliques ce qu’il s’est passé depuis ton réveil ! Pourquoi Shiori m’avait dit que tu tombais d’un immeuble ? reprit-elle.


-Euh ben…


-Laisse tomber Roséa, il est amnésique.


-Faux ! répondis-je fier de moi de pouvoir lui répondre.


-Alors tu jouais la comédie ? me demanda-t-elle.


-Non, c’est lors du flash, il s’est passé un truc étrange mais j’ai récupéré ma mémoire et je suis assez content il faut dire.


-Mouais, ça à l’air foireux ton truc… continua-t-elle.


-Tu avais perdu la mémoire ? dit Roséa étonné.


-Une longue histoire, et puis j’ai une question plus importante à te demander. Qu’est-ce qu’il s’est passé lors de ce fameux duel ? demandai-je


-Ah oui, ça… Tu ne t’en rappelles pas ? Bon, ce n’est pas grave, je vais te dire ce qu’il s’est passé mais tout d’abord, je dois te prévenir d’une chose qui m’inquiète beaucoup.


-Tu veux parler de ça ? se mêla Shiori.


-De quoi ? continuai-je.


-De ton double maléfique.


To be continued…



Chapitre 7 : L'amour rose



Spoiler :


-Un double maléfique ? Comment ça ? M’inquiétai-je. Roséa avait une mauvaise mine, je n'aimais pas ça.


-Lors de ton duel contre cette fille, à un moment tu avais changé, tes yeux étaient devenus différents m'expliqua Shiori. Comme lors de ce duel.


-Je ne sais pas mais je n'ai pas un bon sentiment de ce « double » renchérit Roséa.


-Mes yeux ? Ils étaient différents ?


-Oui, l'un était d'un rouge brillant aussi lumineux que le reflet de la lumière sur un rubis et l'autre était d'un bleu saphir sombre mais magnifique s'exclama Roséa.


-Ah ? Belle description dit-je en me moquant. Donc, à cause de yeux qui change de couleurs sans aucune raison, j'aurais un double maléfique ? Ça me fait un peu pensais à Judai et Yubel dis-je pensif.


-Non, ce n'est pas comme avec Yubel me contredit Shiori. Je vais t'expliquer en quoi c'est un double maléfique. Lors du duel, tu étais en assez mauvaise posture voire en très mauvaise posture. C'était presque impossible de remonter surtout avec ton deck pourtant tu avais utilisé des cartes puissantes dont ta « Fusion Ojama » mais cela n'avait pas suffit. Je ne sais pas pourquoi mais les dégâts infligés par les monstres de cette fille te blessait réellement. Tes vêtements étaient déchirés, tu tremblais sur tes jambes et c'est là, juste avant ta pioche, que ton double apparus. Tu te redressas d'un coup alors que avant tu ne tenais même pas sur tes jambes auparavant, tu provoquas ton adversaire d'une phrase épique. Ton adversaire fit alors une toute autre tête. Avant elle avait l'air sur d'elle puis après t'être relevé, son visage exprimait la peur alors qu'elle dominait largement le duel. Lorsque tu posas ta main sur ton deck pour piocher, je vis ton deck s'illuminer. C'est là que je pus voir tes yeux. Tu t'étais retourné pour piocher et tu me regardas avec un sourire qui faisait froid dans le dos, le genre de sourire de sadiques qui peuvent de pétrifier de l'intérieur. Tu activas ensuite ta carte et le ciel s'illumina d'une lumière très étrange, je ne pourrais pas te décrire la couleur. Puis, il y eu un gros flash et tu avais détruis la moitié du lycée et tu étais tombé dans le coma. La fille avait disparus. Et selon le compteur de point de vie, tu avais gagné.


-Ah… Donc je dois m’inquiéter c'est ça ? dis-je.


-Oui, car tes yeux sont de nouveaux apparus en jouant contre toi.


-Alors ce duel était uniquement pour me tester et c'est pour ça que tu m'avais poussé à bout ?


-Comme si j'étais aussi intelligente que ça, rétorqua Shiori.


-Bon ? On rentre ? Ta sœur doit t'attendre Flynn, dit Roséa.


-C'est bon je te le laisse dit Shiori.


-Comment ça ? m’inquiétai-je.


-Ok merci, à demain dis Roséa sans me prêter attention.


C'est là que Shiori fis apparaître son dragon d'or et partit chez elle sans un mot de plus. Roséa me proposa de rentre à pieds pour pouvoir parler un peu, « parler à dos de dragon est pas vraiment pratique » et j'étais d'accord avec sa remarque alors on rentra à pieds en traversant la forêt. Roséa répondit à mes multiples questions. Elle m'expliqua par exemple que lors de mon coma, elle avait contacté ma sœur et lui avait fait découvrir ce monde et qu'à présent elle vivait chez Roséa. Selon elle, ma sœur ne se serait pas vraiment inquiété et était rarement passé me voir à l’hôpital. Elle continuait de fréquenter l'école de notre monde et en changerait à la fin d'année. Je n'avais pas vraiment eu de remarque à ce sujet, je demandas juste où je devais vivre à présent car Roséa avait vendu ma maison sur Terre.


-Chez moi.


-Euh sérieusement ?


-Bien sur que je suis sérieuse dit-elle vexé. A partir de maintenant, tu vivras chez moi avec ta sœur, au moins ça t'évitera de faire une chute mortel à chaque matin.


Je resta perplexe un moment. Cette révélation me surpris encore plus que celle de mon double. Vivre chez une fille ? Qui est amoureuse de moi en plus ? Ma vie est devenue bien bizarre tout à coup.


-Tes parents sont au courants au moins ?


-Bien sur que oui, ils sont rarement à la maison et ne vois aucun problème à ce qu'on te loge. De plus tu me feras un peu de compagnie, j'espère juste que tu n'es pas aussi doué que ta sœur.


-T'inquiète pas, elle est unique.


Le trajet à pieds dura encore longtemps, en fait, il faut dire que Roséa a un petit problème concernant les durées de trajets. Selon elle, en trente, quarante minutes on devait être arrivé chez elle mais cela faisait plus de une heure et demie que l'on marchait dans la forêt. La forêt était verdoyant de couleurs, cela se voyait que l'automne était arrivé. Les feuilles rougeoyaient de couleurs et tombaient le long du chemin. Je sentais que quelque chose allait se passer mais je ne savais pas encore ce que c'était. Roséa s'était tue depuis un moment déjà. A quoi elle devait penser ? Je ne sais pas vraiment. Je commence à me rendre compte ces trois semaines qui se sont déroulés sans moi. Rien que par l'avancé de l'automne, il y a aussi l'humeur de Roséa qui à changé. Je ne saurai dire comment mais elle agit différemment. Est ce que se serait le fait qu'elle soit amoureuse de moi ? Cela fait tout de même deux semaines qui sont passés depuis le moment de cette vision car j'avais pus voir la date du jour de ce souvenir dans un réveil à coté de mon lit. Deux semaines… N'avait-elle pas dit ça uniquement à cause de mon coma ? Est ce que c'était sincère ?


Pendant un long moment, je fus perdu dans ces pensées qui étaient bien trop complexe pour moi. Je n'étais qu'un simple geek, qui passait tout son temps à jouer aux cartes ou à des jeux vidéo, certes j'étais passé maître dans plusieurs domaine pensant rejoindre plus tard une structure pour devenir pro mais tout cela à était dérangé par l'arrivé de cette fille aux cheveux roses. Mais était-ce un mal ? J'ai maintenant un foyer, un monde qui semble en tout point adapté à moi et une fille qui semble m'aimer. Non, elle est la meilleure chose qui me soit arrivé pour l'instant. Tout à coup, je me rends compte que Roséa n'est plus à coté de moi. Je m'arrête puis tourne la tête derrière mon épaule et je là vois, debout, immobile, la tête baissé regardant ses chaussures qui étaient de magnifiques baskets blanc et rose. Je me retourne complètement et je fais quelque pas vers elle, sans un mot.


-Flynn ? m'appela-t-elle d'une voix incertaine.


Je m'arrête.


-Oui ?


-Il y a une chose dont je voudrais te parler…


-Oui qu'est ce que c'est ?


-Est ce qu'il est déjà arrivé dans ta vie que tes sentiments s'emballent, que tu perde le contrôle de toi même. As-tu déjà était amoureux d'une personne ? Que tu pense à lui tous les jours et que cela te hante même dans tes rêves les plus profonds ?


-Il y a quelques temps, je pouvais t'affirmer que ce n'était pas le cas… Je n'ai jamais ressenti ce genre de choses, le rythme cardiaque qui accélère, la chaleur qui envahit ton corps et tous ce genre de choses que raconte les manga. Non, je n'ai jamais rien ressenti de tous ça. Cela m'est totalement inconnu. Mais il y a bien une personne à qui j'y pense tout le temps, à chaque instant de ma journée et même dans mes rêves, même dans mon amnésie.


Le vent souffla et balaya les longs cheveux roses de Roséa. Lors de mon discours, elle releva la tête ce qui dévoila ses yeux qui étaient d'un vert toujours aussi pétillant.


-Qu'elle est cette personne m'interrogea-t-elle.


Le vent tomba et les mèches qui s'étaient envolés tomba alors sur ses yeux. J’avançais d'un pas puis je poussas la mèche et la mit derrière son oreille, durant toute la durée de mon action, elle ne bougea pas d'un pouce me fixant de son regard pleine de vitalité. Après m'être reculé d'un pas, je m'exprimais enfin après ce long silence.


-Cette personne, cette singularité n'est autre que toi.


-Moi ? Je… Je…


-Ne te méprends pas, je en sais pas si je t'aime ou non, mais le fait y est que je pense à toi tout le temps.


Le silence retomba comme un coup de tonnerre après la fin de ma phrase. Un nouveau coup de vent souffla alors dans nos cheveux. Le visage de Roséa disparut alors derrière un voile rose formé par ses cheveux. Les feuilles volaient autour de nous. Puis le vent retomba, enlevant la barrière rose qui séparait nos regards.


-Mais… depuis quel moment tu pense à moi ? me demanda-t-elle.


-Depuis que je sais que tu m'aime.


Un nouveau silence tomba alors. Roséa était bouche bée, les yeux étaient grand ouverts, elle porta sa main vers son visage et recula d'un pas.


Le visage de Roséa s'empourpra tout à coup.


-Mais comment le sais-tu ?


-Ça n'a pas d'importance, crois moi. Honnêtement, j'ai un peu du mal à savoir ce que je devais faire. Généralement dans les mangas, le héro garde ça secret mais ça cause souvent pas mal de problèmes alors je préfère te le dire maintenant.


-C'est… C'est…


-Veux-tu sortit avec moi ?


-Euh… Je…


Roséa se tut, ne sachant quoi dire.


-Tu ne voulais pas me dire que tu m'aimais et que tu voulais sortir avec moi ? L'interrogea-elle.


-Si mais…


-Tu ne pensais pas que cela puisse être moi que le demande n'est ce pas ?


-C'est ça.


-Tu voulais vraiment que ce soit toi que le demande ?


-Oui.


-Alors je t'en pris, pose moi la question.


-Je t'aime. Veux-tu sortir avec moi ?


-Oui.



Chapitre 8 : Rencontre du passé



Spoiler :


Deux mois avaient passés depuis le jour de mon réveil. J'avais repris les cours et avais enfin compris le plan du lycée. Depuis notre discussion avec Roséa dans la forêt sylvan, rien ne s'était vraiment passé. Nous n'avions parlé à personne de notre nouvelle relation et nous n'avions pas vraiment avancés non plus.

Au retour de ma longue absence, j'ai rencontré de nouveau ma sœur qui avait l'air d'avoir bien pris la chose pendant mon absence, la preuve, elle n'était même pas surprise de mon retour. Elle n'avait pas l'air troublé de me revoir et elle se ventait que les voyages inter-dimensionnel ne lui faisait rien. Tout était redevenue presque normal. Je vivais à présent dans la grande maison de Roséa. J'ai une chambre à moi et ma sœur en a une autre. Je n'avais toujours pas rencontré les parents de Roséa. Elle m'avait dit qu'il venait rarement à la maison mais je n'y croyais pas à ce point là. Je commençais à me demander si elle avait vraiment des parents. Après, cela ne changea pas trop mon quotidien, j'étais déjà habitué à vivre seul.

Au lycée, le changement fut un peu rude mais je m'habituas rapidement. Les cours étaient à peu près similaires à ceux de la Terre, seul le cours de Théorie de duel de monstres ainsi le PPDM (Pratique physique du duel de monstres) changeait. C'était des matières où j’excellais.


L'hiver était tombé et une épaisse couche de neige recouvrait à présent la ville lui donnant un aspect très pure. Au moment de partir au lycée, il faisait encore nuit et au retour des cours, elle était déjà tombé. Il faisait froid, l'air était glacial. Je m'habituais lentement mais sûrement à cette soudaine fraicheur qui nous avaient pas prévenue. Mais, malgré le froid, une chose était sure, j'aimais ce monde.


-Il faut se lever Flynn !

-Gné ?

-Aller, dépêche toi sinon on va être en retard au cours et j'ai pas envie d'appeler mon dragon car sinon on va se geler alors bouge toi !

Je me lève avec difficulté, m'étire un bon coup puis regarde à la porte de ma chambre et je vois Roséa toujours en pyjama et avec une coiffure ridicule.

-Pourquoi t'es si speed Roséa ? T'es même pas habillé.

-Tu sais bien que c'est le jour de l'exam de duel de monstres !

-Ah ça ? Bonne nuit ; dis-je en me recouchant.

-Flynn ! Fais pas le con bordel ! Dis-t-elle en me secouant.


Après ce réveil assez mouvementé, je sortis de mon lit tel un ours sortant d'une longue hibernation, m'habillas tranquillement et allas dans la cuisine en croisant ma sœur qui n'avait pas l'air d'être réveillé car elle marchait les yeux fermés à travers les couloirs de la maison. Je me fis griller une tranche de pain et j'entendis tout à coup un gros bruit en direction de l'escalier. Je courus jusqu'à l'endroit du drame et je vis ma sœur étalé en bas des marches, toujours à moitié endormis.

M’interrogeant une nouvelle fois sur la véritable identité de ma sœur, je fis demi-tour et regardas si mon toast avait grillé. Effectivement c'était le cas et il était même parfaitement cuit. En même temps, je suis le grille-pain-sensei. Après avoir mangé, je préparas mon sac et vérifias les cartes de mon deck, elles étaient effectivement tous là. En repensant à mes cartes, je pensas que j'avais de la chance de pouvoir former une barrière mentale pour empêcher le contact entre eux et moi, ça devenait vraiment énervant à force de les entendre parler en plein cours, dans la douche et même dans mes rêves. Encore une dette que je dois à Roséa. Je commence à être super endetté à force.

Après avoir finis les préparatifs restant, j'étais enfin prêt, j'attendais Roséa dans l'entrée. Je passas le temps en lisant un magazine, il y avait un article qui expliquait pas mal de deck et de combo pour gagner en un tour, cela me fit penser à un site mais je n'arrivais plus à me souvenir du nom. Roséa arriva enfin. Elle était coiffé, bien habillé ; seul son expression du visage trahissait son stress

de l'examen.

-Comment tu fais pour être aussi tendue, c'est qu'un exam ; lui demandas-je.

-Tu as beau être mon petit ami, je vois que tu ne me comprends toujours pas ; fit-elle avec un soupir.

-Bah, là… Non.

-Ce n'est pas grave, laisse tomber. Allons-y ou sinon nous allons être en retard.

-Si tu le dis…


Nous étions donc partis à pieds jusqu'au lycée. C'était un trajet qui nous prenait une vingtaine de minutes mais les minutes passaient vite car Roséa et moi partagions le même emploi tu temps et on commençait et finissait les cours en même temps donc on rentrait souvent ensemble. Et cela nous arrangeait beaucoup notamment pour les devoirs aussi car on suivait les mêmes cours. Après je pense que cela devait plus arranger moi que Roséa.

Le chemin consistait à longer les maisons du quartier puis traverser une partie de la forêt sylvan et la sortie du chemin débouchait directement sur le lycée. Le lycée était placé aux frontières du centre ville. D'un coté, on pouvait apercevoir le centre ville avec les énormes gratte ciel dont on ne pouvait pas voir le sommet et de l'autre coté la nature avec la forêt, les arbres, la rivière. La cohabitation des deux univers semblait se faire sans problème.


Le trajet se fit sans aucun problème, Roséa me raconta encore en détail l'un des derniers duel de Whine Deup, qui était l'un des meilleurs joueurs mondiaux du duel de monstres et qui était quarante quatrième dans le top mondial. Je ne faisais pas vraiment attention à ses paroles, je préférais regarder son visage qui s'illuminait à chaque mot ou encore la nature qui nous entourait. Je me contentais d’acquiescer à son flot de paroles continus. Elle était comme ça et je l'aimais bien comme elle était.


Nous étions enfin arrivé devant le portail du lycée. La neige recouvrait entièrement l'emblème du lycée ainsi que les murets qui entouraient le bâtiment. Il semblait avoir bien plus neigé ici. Une épaisse couche blanche recouvrait d'au moins cinquante centimètre le sol. Se déplacer était assez fastidieux et lent. Nous entrâmes enfin dans le bâtiment. Il faisait bien plus chaud et je me dépêchais de retirer ma veste mais c'était sans compter sur l'aide précieuse de Roséa qui me tira par le bras, toujours aussi stressé par l'examen qui devait arriver.

-Dépêche toi ou on va être en retard !

-Tu peux au moins me laisser le temps d'enlever ma veste ? De plus l'exam est cette après midi.

-Oui mais les cours vont bientôt commencer !

-Pfff…


En cours, je repris ma place habituelle à coté de la fenêtre. Les cours passèrent lentement. La plupart était ennuyeux et je préférais regarder par le fenêtre le peu d’événement qui s'y passait au détriment des enseignements apportés par le professeur. Était-ce grave ? Je ne savais pas, mais les professeurs ne m'en tenait pas rigueur. A l'heure du déjeuner, les groupes d'élèves se formèrent, montrant les différentes affinités qui se trouvaient dans la classe. Roséa me rejoignit avec ses copines pour manger les bentos qu'elles avaient toutes préparés. En comptant Roséa, elles étaient aux nombres de quatre. Il y avait tout d’abord Alice Margatroïd, elle était celle avec qui je m'entendais le mieux car en réalité, je participais peu aux conversations. Alice était une jolie blonde aux cheveux long et lâchés, de grande taille avec de grand yeux bleus un peu grand, accompagné en permanence d'un petit sourire qui lui donnait un air très aimable et naïve, ce qu'elle était d'ailleurs. Elle avait déménagé depuis six mois de sa ville natale, Florence. Le fait qu'elle soit aussi une nouvelle dans ce pays permettait de discuter avec elle de nos découvertes et de nos gaffes avec la culture japonaise.

La seconde était Yuko nonami, c'était une petit fille brune aux cheveux court. Son visage était assez étrange, c'était comme si elle était étonné en permanence, cela devait sûrement être du à ses yeux rond et à sa bouche constamment entre-ouverte. Je n'avais pas vraiment d'avis précis sur elle et, elle non plus d'ailleurs.

La troisième et dernière, était une fille assez obscure d'un style tsundere très prononcé du doux nom de Yami Midrash. Les cheveux bruns et long, elle avait constamment un mèche qui lui barrait les yeux ce qui lui donnait un air très ténébreux. Elle était froide, hostile, voir même sadique avec moi mais se comportait plutôt normalement avec les autres filles. Elle ne devait pas trop m'aimer. Je me rappelle de la fois, où elle m'avait enfermé dans le local de sport et j'avais du la supplier puis lui lécher les chaussures pour pouvoir récupérer les clés. J'essaie, depuis ce jour, de me débarrasser de ce souvenir gênant mais elle me le rabâche souvent alors pas moyen d'oublier. Heureusement qu'elle n'avait rien dit aux autres, mais je sais qu'elle garde précieusement cette arme contre moi et qui sait quel tour elle me jouera, un de ces jours. Elle gardait ce souvenir en otage et pouvait le libérer à n'importe quel moment, je devais rester sur mes gardes.


-Tiens, voici ton bento Flynn ; dit Roséa en me tendant la boite ou se trouvait mon repas

-Euh merci ; dis-je en prenant le bento.

-Tu lui fais souvent le bento ?; demanda Alice.

-Tous les jours, il ne sait même pas en préparer un ; se moqua Roséa.

-Tss, arrête de dire n'importe quoi et commence à manger, ça va refroidir ; dis-je.

-Tu veux qu'un plat froid refroidisse ? ; me questionna Roséa d'un air amusé.

-Tu connais quelque chose qui s'appelle l'ironie ? Oh attends ! J'ai un papier dans ma boite !

En effet, il y avait à l'intérieur de la boite un papier plié en deux. Je le pris et le déplias puis lu le message qu'il y avait écrit dessus.

« Après avoir lus ce message, rejoins moi au toit du lycée, seul ».

Je regarde, d’abord le papier d'un air perplexe. Je ne voyais pas trop le sens de ce message mais après quelque secondes d'intense réflexion, je compris enfin le sens du message.

-Euh… C'est qui m'a fait cette blague ? ; questionnas-je aux filles.

-Pas moi ; dis Alice

-Ni moi ; dis Yuko

-Je regardas Roséa et elle me fit un non de la tête. Une seule personne n'avait pas répondus à la question.

-Yami ? Ce serait toi qui à mis le message ? ; lui demandas-je.

Elle releva la tête de son bento et me regarda avec un de ses regards brûlant dont elle avait le secret, elle passa un message du genre : « si tu continus à me poser des questions débiles, je te choppe dans un coin de la rue, je t’éviscère vivant en prenant bien le temps de faire couler tout le sang puis je te coupe en morceau et je te donne à manger aux animaux de la forêt, je suis sur que les animaux apprécieraient. » Je déglutis et je détournas mon regard de Yami.

-Bon, ce ne serait donc personne d'entre nous ? ; conclus-je.

-Non, je ne crois pas ; dis Yuko.

-Vous êtes sur que le message est bien adressé à moi ? ; demandas-je.

-Sans aucun doute ; me confirma Roséa. J'avais collé une étiquette sur ton bento avec ton nom, donc la personne qui à déposé ce papier ne l'a pas fait par hasard.

-C'est peut être un personne amoureuse de toi ; s'exclama Yuko.

-Ou amoureux ; rétorqua Alice.

-Impossible ; dit simplement Yami.

-Vous pensez que je devrais y aller ? ; demandas-je.

-Bien sur ; dis Yuko.

-Seul ?

-Ce serait mieux pour pas décevoir la personne qui t'attends ; dis Alice.

-Je tournas le regard vers Roséa, elle hocha la tête en signe d'approbation.

-Bon sur ce j'y vais ; finis-je.

-Bonne chance ; me disent-elles en cœur.


Je quittas alors la salle de classe et je me dirigeas vers l'escalier pour monter jusqu'au dernier étage. Ma classe était au deuxième étage mais le toit se trouvait cinq étage plus haut et je commençais à être un peu fatigué de monter toutes ces marches. Lorsque je fus enfin sur le toit, j’espérais que la personne qui m'avait fait venir avait de bonnes raison car sinon il allait m'entendre. Je scrutas autour de moi mais il n'y avait personne en vue alors j’avançais d'un pas lent et discret jusqu'à être au milieu du toit.

-Il y a quelqu'un ? ; crias-je espérant recevoir une réponse.

C'est alors là que j'entendis un petit bruit discret provenant de la plate forme surélevé se trouvant à ma droite. Je me rappelais que j'y étais déjà allé une fois, il y a deux mois puis juste après j'avais entendue une voix puis… rien…

-Oh ! Si c'est une blague à la con, je risque de m’énerver ! Montre toi ! Crias-je de plus belle.

En réponse, j'entendis uniquement un rire discret très féminin qui provenait encore une fois de la plate forme surélevé. Je décidas alors, de m'y diriger tout en discrétion espérant surprendre la personne qui me faisait cette mauvaise blague. Je fis deux pas discret puis je commençais à monter l'échelle lorsque je sentis, tout à coup, une main me tirer sur mon épaule. La pression se fit s'y forte que cela m'arracha mes mains de l’échelles et me jeta à terre. Lors de l'impact, j'eus le souffle coupé. Lentement, je me relevai puis je me mis sur mes deux jambes ma main encore sur mon ventre, cela me permit de voir la personne que m'avait fait cette chose horrible. C'était une fille, tout ce qui avait de plus normale, avec des longs cheveux vert et des yeux assortis à sa couleur de cheveux. Elle portait l'uniforme du lycée. Ses yeux étaient grand ouvert comme si elle était surprise ou étonné.

-Bon, t'es qui toi ? Demandas-je d'un ton énervé tout en m'époussetant mon jean qui avait était sali.

-Flynn Darvallo ?

-Ouais et ? C'est toi, la lettre chelou ?

-…

-Euh… Il va falloir être un peu plus expressive, si tu vois ce que je veux dire.

-Je… Euh… Comment dire…

-Tu veux m'avouer que tu m'aime et que tu veux sortir avec moi, c'est ça ? Désolé mais j'ai déjà quelqu'un…

-Non ! C'est pas du tout ça ! Crias-t-elle.

-Ah ? Bah alors parle.

-Je voulais te remercier pour ce que tu avais fais pour moi ?

-Je te connais ?

-Tu ne te rappelle pas de moi ? Demanda-t-elle.

-Nan.

-Bah ça n'a pas d'importance, l'essentiel est que tu saches que je te remercie pour ce que tu m'as fais.

-Ah et bien… C'est cool, merci… Autre chose ?

-Non.

-T'aurais pas juste pu venir me parler dans ma classe ? Non ? Je vais t'expliquer, j'ai grimpé cinq étages pour entendre dire qu'on me remercie d'une chose dont je me rappelle même pas et ça le don de m'énerver un peu. Tu peux le comprendre ?

-Non.

-Whaou ! Je suis encore tombé sur un cas !

-…

-Bon, tu sais, je vais gentiment rentrer dans ma classe car j'ai un repas qui m'attends et même si il y a Yami, au moins je me gèle pas.

-Pas froid.

-Je me disais que tu n'étais pas humaine…

-Faux.

-Vrai.

-Faux.

-Vrai.

-Faux.

-Vrai.

-Faux.

-Bon, j’abandonne. J'me casse.

-D'accord.

Je me dirige alors vers la sortie du toit, voulant rechercher de nouveau la douce chaleur du lycée alors que la fille aux cheveux vert ne bougea pas d'un pouce. Mais je me retournas brusquement posant un regard accablant sur cette fille.

-En fait, c'est quoi ton nom ? Demandas-je. Si c'est pas trop indiscret.

-Winda.

-Heureux de te connaître, Winda. Petit conseil, viens dans ma classe si tu veux te sociabiliser la prochaine fois.



Je rentras alors dans le bâtiment, retrouvant enfin la chaleur et non le froid de la neige. Je retournas rapidement dans ma classe pour raconter ce qui venait de se passer à Roséa. Puis, après avoir narré toute la rencontre, Roséa me demanda comment la fille s’appelait.

-Winda, si je m'en souviens bien ; dis-je.

Tout à coup, je vois le visage de Roséa s'assombrir tout à coup, elle baissa les yeux vers son bento. Je ne comprenais pas bien sa réaction. Je tournas le regard vers Yuko, Alice et Yami et je vis leur prendre la même tournure. Inquiet, je demandas alors :

-Mais vous la connaissez cette Winda ?

Roséa me répondit alors d'un ton ténébreux :

-Oui, c'est elle que tu as affronté lors de ton duel, il y a trois mois.



Chapitre 9 : Ombrage et Rosace



Spoiler :


Les cours avaient repris, le prof était en train d’écrire ses innombrables chiffres et lettres sur son tableau virtuel. Les minutes passaient lentement et l’ennui était devenu atroce. Comment pouvait-on apprécier de rester assis des heures sur une chaise en écoutant un somnifère ambulant expliquer un cours et ensuite le retranscrire sur papier pour ensuite le digérer à la maison ? Impossible. Et pourtant, c’est ce que je faisais tous les jours. Je regardai de nouveau par la fenêtre, le ciel était vide et gris, en dessous se trouvaient des arbres recouvert de neige ainsi qu’une rivière quasiment glacée. Perdu dans la contemplation de ce paysage sans vie, je me replongeai dans mes pensées. Est-ce que j’avais vraiment discuté avec la personne qui a joué contre moi à ce « duel » ? Si c’était vraiment elle, pourquoi m’avait-elle remercié ? C’est fou comme ce monde n’a aucune logique. Je me détournai de ces pensées d’un coup de tête, faisant retomber ma mèche sur mon œil gauche, et me m’aperçus que cela faisait un bail que je n’avais pas eu de nouvelles de Shiori. Qu’est-ce qu’elle foutait ? Aucune idée.


Tout à coup, je reçus en pleine figure un avion en papier, ce qui me réveilla brusquement de ma transe contemplative. D’abord énervé de ce réveil inattendu, je tournai mon regard vers le reste de la classe, espérant trouver le fautif qui devait expier ses péchés. Sur mon inspection, mon regard croisa celui de Yami, je fus tout d’abord paralysé par son regard noir et glacial. Qu’est-ce qu’elle me voulait ? Elle continua de me fixer longuement et je fis du mieux que je pouvais pour soutenir son regard. Elle esquissa ensuite un petit sourire puis se retourna de façon à être dos à moi et face au tableau. Avait-elle vraiment souri ? Cela me laissa perplexe un petit bout de temps jusqu’à ce que je reçoive un second avion en papier dans la tête. Je me tournai brusquement, manquant de renverser la chaise sur laquelle je suis assis, et trouvai enfin la personne responsable. C’était Roséa qui faisait des grands gestes pour attirer mon attention. Elle mima ensuite des gestes qui devait sûrement signifier « lis ce p*tain de papier et donne-moi une réponse ! ». Je me tournai donc vers les avions en papier et déplias en un et le lus avec attention : « REGARDE LE PREMIER MESSAGE, BAKA ! ». Baka ? Ça ne voulait pas dire « imbécile » en japonais ça ? Mon bidule à dû rater la traduction, je suppose. Ça le fait de plus en plus en ce moment. Je posai un bref regard sur Roséa et je vis sur son visage, son exaspération. Bon, regardons le second papier. Je le dépliai pareillement le premier et commençai à lire le contenu :

« Il faut que je te parle d’un truc important à propos de Winda, rejoins-moi à la sortie sur le toit du bâtiment ».

Elle devait me parler seul-à-seule ? Cela devait être important alors. Mais pourquoi le toit du lycée ? C’est quoi leur problème avec ce toit ? Je me remis alors dans ma position habituelle de la réflexion, la tête tournée vers la fenêtre, ma main faisait tourner le stylo entre mes doigts d’une façon fluide et habile. Quelques minutes plus tard, je sentis de nouveaux un avion en papier toucher mon cou. En ramassant l’avion, je vis Roséa sourire en ma direction, je déplias ensuite l’avion et lus :

« Alors t’en pense quoi de ma précision légendaire au lancer d’avion en papier ? »

Je me retournai une nouvelle fois en posant un regard blasé sur Roséa ce qui la fit exploser de rire. Elle avait vraiment des délires chelou.


« Ding dang dong… »

C’était la fin des cours et donc, l’examen pratique de duel de monstres. En y repensant, je tâtai par précaution ma poche arrière et je sentis ma boite contenant mon deck. Je fus rassuré et j’ouvris ma barrière mentale pour communiquer avec les Ojama. En attendant leur arrivée, je préparai mes affaires, sortis dans le couloir, glissai sur une peau de bananes par terre, me ramassai durement sur le sol, me relevai, m’époussetai, rangeai mes affaires dans mon casier, descendis les escaliers, croisai un prof, laissai tomber mon sac sur les pieds d’une personne que je n’aimais pas, puis arrivai enfin à l’examen, en retard bien sûr. L’épreuve consistait à se battre en duel contre un élève de deuxième année, comme si ils pouvaient être plus forts que moi.


Quand j’entrai dans le gymnase, je vis que Roséa était en train de passer l’examen. Elle se trouvait dans une position assez défavorable, elle n’avait aucun monstre sur le terrain, seulement une carte posée et sa carte magie de terrain d’activé. L’adversaire lui avait le Soldat du Lustre Noir – Emissaire du Commencement sur le terrain accompagné de Lyla La Magicienne, Seigneur Lumière en position de défenses. Je courus rapidement dans le couloir et explosas de rire.

« Comment ce mec pouvait jouer seigneur lumière ? C’est trop nul, hahaha ! »

Je ris comme ça quelques temps puis je rentrai de nouveaux dans le gymnase. La situation n’avait pas changé. L’élève de deuxième année possédait toujours ses deux monstres plus raiden et Roséa avait réussie à tenir un tour avec rugissement menaçant. Je pris appuie sur la barrière qui donnait une vue sur les duellistes et Roséa m’aperçut. Elle me regarda avec ses yeux… Je lui lançai un regard blasé et c’est là que je la vis se reprendre. Elle piocha d’un air déterminé comme si je lui avais redonné du courage. Un regard de dépressif peut donner du courage ? J’étais perdu dans cette intense réflexion lorsque je me repris et je regardai le terrain. Roséa avait à présent sa Grande Prêtresse de la Prophétie à 4500 point d’atk et s’apprêtait à donner le coup final.

– J’attaque Raiden le Serviteur, Seigneur Lumière avec mon monstre ! Tu as perdu ! S’écria Roséa.

– Non, car j’active Prison Dimensionnelle ! Répondit avec force l’élève de deuxième année.

Je rigolai intérieurement lorsque je vis avec quelle assurance notre « sempai » soutenait Roséa du regard.

– Je suis désolé mais tu as perdu ; continua notre « sempai ».

– Non, c’est moi qui suis désolé ; rétorqua Roséa. J’active Livre de Magie de la Sagesse de ma main ! Mon monstre n’est plus affecté par les pièges !

– Quoi ? Non !

Le monstre de Roséa détruisit alors le monstre de l’élève en deuxième année.


Roséa : 300 vs Rémi : 0


Roséa tourna alors un regard vers moi mais je m’étais déjà retourné pour aller la rejoindre. Dans le couloir qui mène à la scène de duel, je vis alors Roséa qui fonça sur moi, les bras ouvert, à une allure quelque peu excessive. Le choc me fit percuter le mur vingt mètres plus loin, enfin, je crus percuter le mur. A la place, je me retrouvai à terre avec une boule rose qui me bloquait à terre ainsi qu’une terrible douleur à la fesse droite. Une impression de déjà vus sonna dans ma tête.

– T… T.. Tu… essayai-je de dire.

– Oui ? Répondit Roséa, relâchant un peu son étreinte.

– TU M’ÉTOUFFES !

– Ah oui désolé, j’ai oublié que tu n’aimais pas les câlins.

Elle s’écarta un peu de moi, enlevant un poids.

– C’est pas que je n’aime pas tes câlins tu vois…

Je me relevai difficilement.

– Mais les tiens sont un peu… dynamiques.

– Qu’est-ce que tu crois ? Que je vais te laisser te la couler douce ? Se moqua-t-elle. Et puis, je suis ta petite amie tout de même.

– Chut ! On est au lycée, je te rappelle, alors baisse d’un ton, j’ai pas envie qu’on remarque ça d’accord ?

– Mais pourquoi tu veux le cacher ?

– On vit tous les deux dans la même maison et tout le monde croit qu’on est cousins, t’imagines si on commence à sortir ensemble en public ?

– Bah, ils vont comprendre que nous sommes pas frère et sœurs, où est le problème ?

– Le problème, c’est que tout le monde va croire à l’inceste puis ça va faire des rumeurs à la con alors non, j’veux pas moi.

– Pff, t’es pas drôle.

– J’aime pas les emmerdes, c’est tout.

Une voix se fit alors entendre par le biais des haut-parleurs. « Darvallo Flynn est demandé au terrain de duel pour passer son examen ».

– Bon, je vais devoir y aller.

– Ouais, je te regarderais depuis les gradins du gymnase. Bonne chance.

– Ne me le souhaite pas, je perds quand tu me le dis.

– Perds alors ; me susurra-t-elle avec un clin d’œil.

Je détournai me regard et me dirigea vers le terrain. Une fois présent, je préparai mon disque de duel et vérifiai une nouvelle fois les cartes présentes dans mon deck. Tout était clean. Je regardai alors mon adversaire qui venait tout juste d’arriver. Yeux verts, cheveux verts, regard non expressif ; je n’y croyais pas. Je me pinçai le bras puis me foutus une claque dans la figure. Non, elle était toujours là. Je tournis rapidement le regard vers Roséa qui restait elle aussi bouche bée sur la balustrade. Redirigeant le regard vers l’objet de tous nos étonnements, je l’aperçus toujours avec sa figure sans expression.

– C’est vraiment toi mon adversaire ? Demandai-je à mon adversaire.

– …

– Bon Winda, il faut vraiment que tu m’explique. Il paraît que j’ai destroy la moitié du lycée à cause d’un duel contre toi. C’est vrai ?

– Prépare ton deck ; dit–elle simplement.

– Bordel ! Mais réponds-moi !

– Tu auras ta réponse après le duel, maintenant joue ; me répondit-elle d’une voix monocorde.

– T’es vraiment asociale toi ; répondis-je frustré.

Je plaçai mon deck dans le disque de duel, mélangeai les cartes puis demandai à Winda :

– Comment on décide de qui commence ?

Elle sortit une pièce de sa poche puis me dit en me regardant :

– Pile, tu gagnes. Face, je perds.

– Euh… Quoi ?

Elle lança la pièce dans les airs puis la rattrapa dans sa main puis révéla le résultat : face.

– J’ai perdu, tu décides.

– Mais il est foireux ton truc !

– Décide.

– Bon, comme tu veux. Laisse-moi réfléchir.

– …


Des pensées se bousculèrent dans ma tête. Je ne comprenais pas sa stratégie, pourquoi avait-elle fait exprès de perdre ? Elle essaie de me piéger ! Je sais, elle a fait ce coup pour me déstabiliser !

– Haha ! Tu croyais vraiment que j’allais tomber dans le panneau ?

– … ?

– Bien sûr que tu as fait ça pour me briser mentalement et je dois avouer que cela sied parfaitement à ton jeu d’actrice mais ça ne prendra pas avec moi ! Tu as fait ce coup de façon à ce que je décide de commencer ! Donc cela veut dire que ton deck à un avantage quand tu commences en deuxième ! Ou tu as peux être besoin de commencer avec six cartes !

J’exposais ainsi ma réflexion ainsi que mes arguments en prenant des poses très théâtrales pour accentuer l’impact de répliques. Je jetai un coup d’œil furtif les gradins, en restant dans ma pose dans, et je vis que tout le monde était subjugués par mon raisonnement poussé. Seule Roséa faisait une « plant face » dont je ne comprenais pas la raison. Je continuai donc sans me soucier de Roséa :

– Je choisis donc que tu commences !

– Merci ; dit Winda toujours avec une voix dénué d’émotion.

– Ha ! Tu essaie encore de me déstabiliser ? Tu sais bien que ça ne marche pas ! Dis–je d’une voix pleine d’assurance.

C’est là que j’entendis Roséa me crier dessus.

« Mais t’es débile ou quoi ?! Tu comprends juste pas qu’elle s’est ratée ou quoi ? Si elle avait vraiment voulu que tu commences, elle aurait lancé la pièce normalement à 50% de chances chacun car si elle avait gagné, elle aurait pu juste choisir de te laisser commencer et si elle perdait, tu aurais commencé de toute façon ! Est-ce que tu réfléchis un peu des fois ?! »

Je réfléchis quelques secondes aux paroles que Roséa m’avait hurlé dessus puis je répondis :

– Elle s’est vraiment ratée ?

– Oui ; répondit Roséa, exaspérée.

Je trouvai alors que mon adversaire était vraiment redoutable, elle connaissait déjà ma connerie profonde en tant que statisticien. L’enfoirée ! Elle avait déjà un avantage psychologique ! C’est vraiment cette fille ? Mais alors ! Elle doit déjà connaître mon deck ! Et moi… Je ne connais pas le sien ! Impossible ! Elle part décidément bien avantagée dans cette partie ! Tss, comment je vais faire moi ? J’ai pas envie que mon double revienne pour tout destroy et me refaire perdre la mémoire.

– Euh… C’est pas lui qui t’as fait perdre la mémoire, tu avais juste percuté un mur à une centaine de kilomètres/heures ; dit JoJo dans ma tête.

Merde ! Pas lui ! Pensai-je.

– Patron ? J’entends tous ce que vous pensez ; dit JoJo.

– Bah casse-toi ! Tu vois bien que je suis psychologiquement instable là !

– Justement ! Je veux vous aider, moi ! S’exclama JoJo.

– Et nous aussi ! Dirent deux voix plus lointaines mais qui correspondait à Veru et Noirot.

– CASSEZ-VOUS DE MA TETE ! Hurlai-je dans mes pensées.

– Ok, ok, on se casse, allez, venez les potes, de toute façon il ne pourra pas gagner sans nous ; dit JoJo d'une voix malicieuse.

Ils étaient enfin sortit de ma tête, ces affreux monstres. Pourquoi ils sont aussi relou ? La prêtresse de Roséa est bien plus mature et sympa, au moins. D’ailleurs, elle ressemble comme deux gouttes d’eau à Roséa. Bizarre…

– Je commence ; dit Winda d’une voix neutre. J’active Fusion Marionnette de l'Ombre depuis ma main et je fusionne

Bête Marionnette de l'Ombre et Faucon Marionnette de l'Ombre pour invoquer spécialement Winda Marionnette de l'Ombre El.

– Mais… C’est toi ?

La fille qui était sur le monstre que venait d’invoquer Winda lui ressemblait étrangement, elles avaient les mêmes cheveux, les mêmes yeux, le même visage, le même corps, la même aura.

– J’active l’effet de Bête Marionnette de l'Ombre et de Faucon Marionnette de l'Ombre dans mon cimetière, je pioche une carte puis j’invoque spécialement Faucon Marionnette de l'Ombre en position face verso sur mon terrain. Je pose deux cartes puis je finis mon tour.

Flynn : 4000 vs Winda : 4000

J’apprêtais à piocher ma carte lorsque j’entendis de nouveaux une voix dans ma tête :

– Patron ? Fait gaffe à son monstre ; dit JoJo.

– Euh pourquoi ; répondis–je mentalement.

– Tu l’as déjà affronté, il y a trois mois.

– Ah ? Mais qu’est-ce qu’il fait ? Demandai-je toujours mentalement.

– C’est simple, tu ne peux faire qu’une invocation spéciale par tour, il ne peut pas être détruit par des effets et si il va au cimetière, elle peut reprendre sa carte magie de fusion et si tu sors un seul monstre de ton extra deck, elle pourra utiliser des monstres directement de son deck pour invoquer spécialement ses monstres fusion ; expliqua JoJo.

– Et donc ?

– Elle te battra avec dix milles cartes dans la main et cinq monstres sur le terrain si tu fais pas gaffe, blaireau ; me dit Noirot.

– Juste ça ? Je commence à comprendre pourquoi j’ai destroy la moitié du lycée.

– Pourquoi ? Me demanda Veru

– Parce que je devais être bien énervé.

Ce fut le mot de la fin de la conversation mentale et je piochai alors ma carte. Lorsque je vis ma carte, j’eus un petit sourire dans le coin de la lèvre. Malgré tout le bluff qu’elle avait pu utiliser, je pouvais la battre, si je ne merdais pas.

– Je pose un monstre face cachée ainsi que deux autres cartes et je finis mon tour !

– A la fin de ton tour, j’active Jeux de l'Ombre Sinistres, j’envoie de mon deck au cimetière, Dragon Marionnette de l'Ombre et je retourne falco. J’active l’effet de Faucon Marionnette de l'Ombre et l’effet de Dragon Marionnette de l'Ombre ! Je détruis cette carte face caché…

– Non Avertissement Divin !

– Et j’invoque en position face caché Bête Marionnette de l'Ombre avec l’effet de Dragon Marionnette de l'Ombre.

– Ce sera tout ?

– Oui, à mon tour. Je pioche. Je retourne Bête Marionnette de l'Ombre face recto pour piocher 2 cartes. Je défausse Squamate Marionnette de l'Ombre et j’active son effet au cimetière, j’envoie Squamate Marionnette de l'Ombre de mon deck à mon cimetière et je détruis ton autre carte face caché.

– Tu as gâché ton monstre ! Je réponds avec Dispositif d'Evacuation Obligatoire et je cible ta Winda Marionnette de l'Ombre El.

– Très bien, fais donc. J’attaque avec Bête Marionnette de l'Ombre ton monstre.

– C’est un Ojama Bleu et tu connais son effet n’est-ce pas ? Je vais chercher Ouragan Ojama Delta !! ainsi que Ojama Rouge.

– J’attaque avec Faucon Marionnette de l'Ombre.

Flynn : 3400 vs Winda : 4000

– Je pose deux autres cartes et je finis mon tour.


Eh bien, elle n’a pas lésiné sur les moyens. Elle finit son tour avec 2 monstres sur le terrain dont un avec une attaque considérable et 4 cartes posées et elle a toujours 2 cartes en main. Ce deck possède une force monstrueuse ; c’est pas avec mes Ojamas que je vais arriver à quelque chose mais en détruisant l’Ojama bleu, elle m’a permis d’accéder au puzzle pour lancer ma victoire en un tour. Il ne manque plus qu’une pièce. Il faut que je la pioche pour m’en sortir sinon je suis cuit. Cuit… Ça me fait penser au poulet… Depuis combien de temps j’ai pas mangé de poulet moi ? Oh putain merde, j'oublie le duel !

– JE PIOCHE ! DESTINY DRAW !

– ?

– Non, ne t’en fais pas. Je ne suis pas devenu fou, c’est juste en gueulant ceci que j’arrive à chopper tous mes top deck.

– Ah…

Tiens d’ailleurs, je ne vais même pas regarder la carte que je viens de piocher car je sais que c’est la bonne. Je joue ! Charité gracieuse ! Je pioche 3 cartes et je me défausse d’ojamagic et d’une autre carte inutile mais ojamagic est bien plus important. J’active son effet et je vais aller récupérer mes 3 ojamas depuis mon deck pour les ajouter à ma main.

– T’es super patron, tu joues presque mieux que la dernière fois ; s’exclama JoJo.

– Toi, la ferme ; dis-je.

Winda me regardait avec son expression d'étonnement peu commun.

-Tu sais les esprits… C’est vraiment con parfois ; lui expliquai-je.

– Vous êtes sérieux patron ?

– Pff, blaireau.

– JE SUIS SUPER VERU ! OH YEEEEEEEEEEAAAAAAAAHHHHH ! Euh… J’ai raté quelque chose ?

– J’invoque mon inutile Ojama Rouge ! Il va me permettre d’invoquer toute la bande !

– Je réponds avec Compétence De Percée.

– J’active de ma main Lance Interdite qui va empêcher mon monstre d’être affecté par tes effets de cartes tout naze ! J’active l’effet d’Ojama Rouge ! Venez à moi, bande de mochetés !

Une explosion de fumée se fit et brouilla mon champ de vision ainsi que celui de toutes les autres personnes se trouvant dans le gymnase. Quelques quintes de toux plus tard, la fumée se dissipa laissant la place à… rien. Il n’y avait juste rien. Il n’y avait sur le terrain que l’ojama rouge, les autres n’avaient pas apparus. Je regardai mon disque de duel et je vis pourtant la carte de chaque ojama être présente dans sa zone monstre. Croyant d’un défaut du disque, je le tapais par terre en croyant que ça allait le faire fonctionnait (mais si ça marche !) mais rien ne se passa. Après un soupir de frustration, je m’apprêtais à faire demi-tour et aller voir le prof pour lui demander un nouveau disque lorsque j’entendis la voix de JoJo dans ma tête.

– Ça servira à rien mon pote.

– Comment ça ? Répondis–je.

– C’est juste qu’on veut pas venir sur le terrain, surtout après ce que tu nous as fait ; expliqua JoJo.

– Qu’est-ce que j’ai fait ?

– Nous traiter de cons ; lança Noirot dans un coin sombre de mon esprit.

– Mais c’est ce que vous êtes !

– JE SUIS SUPER…

– TA GUEULE ! Hurlèrent Noirot, JoJo et moi.

– Nous ne sommes pas cons, petit homme.

– Tu dis ça alors que tu mesure deux centimètres ?

– On ne critique pas le physique, sale faible ; répondit Noirot

– Nous comprenons tout ce que dis et même ce que tu penses; dit JoJo. La plupart du temps, on s’en fout car on sait que tu n’es qu’une personne égoïste, égocentrique, perverse…

– Perverse ?! Quoi ?!

– Fait pas genre, t’aime bien mater sous les jupes.

– Non, tu confonds avec les pensées de Manjume ; me défendais-je

– Ah oui peut être, enfin bon, t’es qu’un beau connard et tu commences sérieusement à nous les briser.

– Et tu veux quoi pour que vous veniez sur le terrain ?

– Des excuses publiques.

– Euh… Comment ça ?

– Bah tu vas t’excuser à voix haute maintenant ; dis JoJo qui venait d’apparaître avec un sourire sadique.

– Bordel, pourquoi vous n’êtes pas des cartes normales ?

– Nous sommes des esprits, en contrepartie de notre puissance, tu dois nous montrer un certain respect.

– Votre… Puissance ? Hahahahaha ! Arrête de dire des conneries, tu sais pas comme je galère avec vous. Vous êtes des cartes tellement… Pff. Je ne le dirais pas mais vous connaissez mes pensées non ? Alors arrête de te foutre de moi.

– Alors, elles viennent tes excuses ?

– T’es toujours dessus ?

– N’essaie pas de dévier la conversation.

– J’ai l’impression de parler à Roséa.

– Je me suis inspirer de ses répliques, c’est vrai.

– Hum… Ça paraît plutôt logique, je me demandais sérieusement comment tu faisais pour garder une conversation aussi sérieuse alors que t’es un ojama.

– Et qui te dis que je suis un ojama ?

– Bon stop un peu tes conneries et viens sur le terrain s’il te plaît.

– Des excuses ?

– Je t’emmerde.

– Très bien, on ne viendra pas.

– Bordel !

– Haha! Qu’est-ce que tu peux faire sans nous à présent ?

– M’acheter un autre deck ?

– Tu n’as pas les sous.

– Tss, comment tu le sais ?

– Je lis dans tes pensées, patron.

– Je te hais.

– Je le sais aussi.

– Bon, je m’excuse.

– Suffit pas.

– Bordel !


Je me détachai alors de ma conversation télépathique puis, en regardant Roséa de loin, je me dis que j’aimerais bien développer des facultés télépathique similaires avec elle, ce serait vraiment cool lorsqu’on serait en classe. Je regardai alors tout autour de moi et je vis tout de le monde me regardait avec un air choqué, sauf Winda qui avait toujours son regard… habituel (poker face) et Roséa en train de faire une monstrueuse « plant face ». J’allai demander pourquoi tout le monde me regardait avec cet air étonné lorsque JoJo m’interrompis :

–Tu avais parlé à voix haute, tu es officiellement schizophrène.

–Oh merde, la honte ! (Je me tournai vers les gradins et je dis alors 🙂 « je parlais avec mes esprits ! Ils sont un peu têtue ! Je suis obligé de leur présenté des excuses donc je vais le faire maintenant. Je demande le pardon à mes esclav… esprits fidèles qui sont les magnifiques ojama. Ils sont la forme de vie ultime sur terre et je demande à leur immense pouvoir de m’être accordé, bref venez sur le terrain. »

– Il y a un peu de sarcasmes mais ça ira. Allez frérots, allons-y !

Les Ojamas apparurent alors dans un nouveau nuage de fumées.

– Parfait ! Maintenant qu’ils sont revenus, on va pouvoir continuer le duel ! J’active Ouragan Ojama Delta !! pour détruire toutes les cartes sur ton terrain !

– Ok vas–y ; dit Winda sans changer de ton.

– Maintenant que toutes tes cartes sont détruites, je vais pouvoir activer Village Ojama ! Mes monstres ont maintenant tous 1000 points d’attaque ! J’attaque avec tous mes ojama ! Tu as perdus !

– Faux ; répondit Winda.

– Vrai.

– Faux

– Vrai.

– Faux.

– Vrai.

– Faux.

– Vrai.

– Faux.

– Bah regarde ton compteur de points de vie.

– Ah ! Tu as raison.

– Bon, tu peux maintenant me dire ce qui s’est passé ? C’est ma condition en tant que gagnant.

Winda avança vers moi sans me répondre et me regardant fixement puis lorsqu’elle me croisa, j’eus l’impression comme d’un slowmotion dans les mangas (vous savez, ce moment classe où deux personnes se croisent et se disent un truc stylé).

–Demain, rejoins-moi sur le toit à l’heure de la pause déjeuner.

Puis, elle partit d’un pas rapide vers la sortie, me laissant perplexe et frustré. Je devais encore aller sur le toit ! Ils sont vraiment dingue ces gens.

Je partis alors dans le couloir pour rejoindre Roséa et lorsque je la rejoignis, je fus accablé de remarques.

–T’es sérieux ? Tu es vraiment passé pour un malade ! Tu peux pas parler normalement avec tes esprits ? Avec la pensée ? Et puis ton excuse à la fin, tu avais l’air pathétique. Non, vraiment qu’est-ce qui se passe avec tes esprits, tu les maltraite ou quoi ? Quand tu t’y mets, tu es vraiment honteux ! Et puis…

–Roséa ?

–Qu’est-ce que tu veux ?

Je me retourne et je la regarde fixement dans les yeux.

–Tu le sais très bien que je m’en fous des avis des autres personnes. Dans ma vie, il n’y que toi, ma sœur et tes amies qui valent la peine. Les autres, je m’en fous. Ils peuvent penser ce qu’il veulent de moi, il n’y a pas de problème car tu seras là, mais alors s’il te plaît, arrête avec tes remarques.

–Mais pourquoi tu ne veux pas montrer notre relation ?

–Parce que cela va te toucher directement et je ne veux pas que du mal se te soit fait.

–Tu es si… gentil. J’ai de la chance de t’avoir.

–Ça te dit une glace ?

–Avec le froid qu’il fait dehors ?

–Non, tu as raison, je suis fatigué de ce duel. Rentrons chez nous.

–C’est la première fois que j’entends quelques choses de sensé venant de toi.

–Je ferais en sorte que ce soit la dernière.

–Mais ! Euh !

Le reste du trajet se passa ainsi jusqu’à rentrer à la maison de Roséa. Dans le lit avant de m’endormir, je repensai au rendez-vous que Winda m’avait donné. Dire que demain j’allais enfin savoir ce qui s’était vraiment passé. Cette pensée m’empêchait de dormir puis je revis alors les rêves étranges que j’avais faits durant mon coma. Une chose était sure, j’allais apprendre des choses intéressantes demain.


To be continued…



Chapitre 10 : Vents et Ténèbres



Spoiler :


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A utiliser avec modération, lire le manuel avant utilisation, pour toute action non indiquée dans le manuel, kubik ne sera pas responsable.


Il faisait nuit. La ville était plongée dans l’obscurité de la lune. Le centre de la ville était encore bien agité. Dans une ruelle sombre, un jeune homme marchait d’un pas silencieux. Il était affublé d’un grand manteau noir. Ses pieds s’enfonçaient dans la neige qui recouvrait le sol. Arrivé au bout de la ruelle, il tourna à gauche. Le froid était glacial et chaque expiration de l’homme faisait apparaître un nuage de vapeur illuminé par les lumières de la ville. Il continua sa route d’un pas plus pressé. Il atteignait l’angle d’une petite ruelle et il y rentrait sans freiner son allure. Au fond de la ruelle, se trouvait un autre homme adossé au mur, un chapeau lui couvrant les yeux et une bonne partie du visage. Il avait un brin de blé qui lui sortait de sa bouche et une barbe grisonnante. Le jeune homme s’avança alors jusqu’à l’homme au chapeau puis s’arrêta.

– Que veux– tu, gamin ? Demanda l’homme au chapeau d’une voix bourrue en relevant sa tête dévoilant ainsi des yeux argent. Ce n’est pas ton quartier ici, tu risquerais de te faire prendre, si tu veux ce que je veux dire.

– J’ai l’argent ; dis simplement le jeune homme.

– Oh ! Mais on est sérieux à ce que je vois ; répondit l’homme au chapeau sur un ton de la plaisanterie. Combien ? Continua– t– il en changeant brusquement de ton.

– Cinquante euro.

– Hum… Je ne pense pas que ça suffira.

– Je n’ai que ça.

– Et bien va voir ailleurs si c’est moins cher mais ce n’est pas avec cinquante pauvres balles que tu vas choper des infos.

– Je n’ai pas le temps et il me faut ces informations, dites-les moi les où je serai obligé de vous les prendre de force, et vous perdriez tout l’argent que je vous propose.

– Ha ! Mais il faut quelque chose de plus pour le pari. Disons que si je gagne, tu devras bosser pour moi gratuitement pendant un an en plus des cinquante euro.

– Si je gagne, vous me donnerez ces informations gratuitement et votre âme ; dit le jeune homme d’une voix glaciale.

– Oublie ça, petit. Cela fait un moment que je suis dans le métier, tu ne pourras pas me battre. Et d’ailleurs, je ne vois pas qu’est-ce que ça pourrait faire de mettre mon âme en jeu. Tu as juste pété un câble, gamin. N’essaie pas de me faire croire que tu peux lancer un de ces duels.

– Je commence !

Quelque instant plus tard…

Jeune homme : 4000 vs Homme au chapeau : 0

– Comment as-tu fait ?! Comment as-tu pu me battre en un seul tour ?! Tu n’es pas une personne normale !

– Maintenant, je veux les infos, vieil homme.

– Très bien ; l’homme que tu cherches s’appelle Flynn Darvallo, il réside actuellement dans la résidence de Roséa Veridi dans la banlieue est de la ville. Le garçon a seize ans et a séjourné une grande partie de sa vie dans l’autre monde. Il étudie au lycée du dragon poussière d’étoile.

– Autre chose ?

– Non, je ne sais rien de plus.

– Pff, tu n’avais pas grand-chose finalement, quelle perte de temps. Il est temps de prendre ton âme à présent.

– Comment ça ? Attends ! Qu’est-ce que tu fais ?! Non ! Arrête ! Noooooooooooooooon !!!

Les cris de terreur de l’homme au chapeau retentirent alors dans toute la ville, mais l’agitation générale était bien trop occupée pour y prêter attention. Le jeune homme repartit ensuite dans les grandes rues éclairées et se perdit dans la foule.


« Vlam ! »

Un bruit ? Qu’est-ce que c’est ? Pensais-je encore à moitié endormi. Je commençais à lever la tête lorsque je me pris dans la tête un objet dur qui m’assomma à moitié. Après quelques secondes de divagation, je pus ouvrir les yeux pour essayer de trouver le coupable d’une telle traîtrise. La lumière m’aveugla tout d’abord et perdant mes repères, je tombai hors de mon lit alors que je voulais juste essayer d’en sortir. Le choc fut rude mais se fit plus doux qu’auparavant. Heureusement que j’ai une moquette, pensai- je. Une fois habitué à la lumière, je tournai la tête et vis enfin mon agresseur. Ce n’était personne d’autre que Shiori.

– Alors réveillé ? Espèce de grosse larve.

– Toujours aussi folle toi, hein ? (Je me relève avec quelques difficultés puis, une fois totalement debout, regardai fixement Shiori bon, qu’est ce qui t’arrive pour me réveiller si gentiment de petit matin ?

– Ordre du patron.

– Roséa ?

– Non, ta sœur. Roséa dort.

– Elle est pas censée avoir cours en même temps que moi ?

– Si, tu es juste le premier à être réveillé.

– Ah… Et tu penses la réveiller de la même manière ? Dis-je avec un soupçon de malice dans ma voix.

– Il y a une chose que je dois t’avouer Flynn.

– Oui ?

– T’es vraiment trop con.

– Merci, ça fait toujours plaisir. Donc, tu viens chez moi, me réveiller de cette manière très courtoise pour me traiter de con dans ma propre demeure ?

– La demeure de Roséa ; rectifia-t- elle.

– Ouais, on s’en fout. C’est la même chose. Bref, qu’à tu as répondre de cette accusation affligeante ?

– Rien.

– Bordel ! Tu fais chier !

Sur ces paroles quelques peu explicites, je bondis de mon lit et me barrai dans la cuisine, en frôlant Shiori qui m’observait d’un regard pétillant, sans prendre le temps de passer par la salle de bain pour remettre mes cheveux correctement. Une fois à table avec mes céréales placé de le bol, je soupirai un grand coup puis lorsque je m’apprêtais à manger mes céréales avec la cuillère Hello Kitty de ma sœur, j’entendis un grand bruit suivi de grands cris qui devaient sûrement provenir d’une Roséa sauvage.

« Ça va pas de réveiller les gens comme ça ?! Bordel de m*erde ! Je vais te défoncer ! Reviens là ! ». « Boum ! Boum ! Boum ! ». De grands bruits de pas résonant sur le plancher accompagnaient cette engueulade matinale. Je détournai mon attention de ce boucan pour regarder par la fenêtre la neige qui continuait encore de tomber. Encore une journée blanche, pensais-je. C’est vraiment triste l’hiver.

– Flynn ! Est-ce que tu l’as vu ?!

Je tournai la tête vers Roséa et la voyant hirsute, le visage déformé par la colère, tenant un disque de duel par la zone des placements des cartes comme si elle tenait une batte de baseball et toujours habillée dans son pyjama tout rose, je me mis à m’esclaffer de rire puis je tombai à terre, ne pouvant me retenir de rire. J’étais au sol me traînant comme une loque essayant de contenir mon hilarité sans aucun succès. Roséa marmonna des mots incompréhensibles puis se retourna et remonta l’escalier pour repartir à la recherche de Shiori. Je me disais bien qu’elle pouvait avoir un mauvais caractère de temps en temps ; pensai-je essayant de me reprendre mais le fou rire était plus fort que moi.

Quelques minutes plus tard, après multiples étouffements de ma part et un plexus endolori, j’avais finis mon bol de céréales lorsque Roséa descendit l’escalier, l’air abattu.

– Alors ? Tu l’as attrapée ? Demandai- je connaissant bien la réponse.

– Non. Ah ! Cette garce ! Elle va subir la pire de mes vengeances !

– Ohlala, c’est bon, elle a seulement balancé un livre sur ta tête non ?

– Un livre ? Si seulement, c’était ça.

– Elle t’a lancé quoi ?

– Le disque de duel que je tenais tout à l’heure.

– Ça ? Mais elle est malade ! M’exclamai-je.

– Je te le dis, c’est une ninja cette fille. Enfin bref, Dépêchons nous ou nous allons être en retard.

– Je pense que ce problème ne s’applique qu’à toi ?

– Hein ?

– Je suis déjà habillé, ce que tu n’es pas ; j’ai déjà mangé mon petit déjeuner, ce que tu n’as pas fait ; j’ai…

– Ouais, c’est bon j’ai compris. File-moi les Yuseichoko.

Je m’exécutai alors prenant la boite de céréales et la donnant à Roséa qui la prit d’un geste brusque puis versa le contenu de la boite à coté et je me disais qu’on n’était pas près de partir.


Vingt minutes plus tard, nous étions enfin prêts pour partir pour une journée de cours tout ce qu’il y avait de plus banal et de plus ennuyeux aussi, sauf que ce n’était pas le cas ! Je devais parler à Winda, peut être qu’elle pouvait m’expliquer les derniers événements.

Nos pas laissaient des traces profondes dans la neige qui était encore tombée cette nuit et ce matin. Le ciel n’avait pas vraiment de couleur apparente. Seule une uniformité grise était observable ; cela renforçait encore plus la monotonie de la journée. Sur le trajet, j’en profitai pour parler à Roséa d’un sujet qui me titillait depuis quelques minutes :

– Euh, Roséa ? Je crois que j’avais oublié le rendez– vous sur le toit hier et toi aussi.

– Un rendez– vous sur le toit ?

– Comment ça tu ne t’en rappelle plus ? Hier, lorsque tu m’avais envoyé des avions en papiers.

– Oui, je m’en rappelle. C’était super marrant lorsque tu as lu le message ; dit– elle avec un petit rire.

– Eh bien, tu m’avais un autre message indiquant un rendez– vous sur le toit du lycée juste après les cours mais j’avais totalement zappé et toi aussi je crois.

– Je me rappelle très bien du moment mais je n’ai jamais écris un message de ce genre.

– Tu es sûr ?

– Persuadé.

– Bizarre…

– Tu dois encore divaguer… mais je sais ce qu’il te faut !

– Quoi ?

– Un gros câlin !

– OH NO ! Tout sauf ça ! M’écriais– je d’un ton ironique en partant en courant. Roséa se mit alors à ma poursuite. Quelques mètres plus loin, je fus déjà épuisé de ma course alors que Roséa déboulait à deux cents kilomètre heure et me percuta d’un violent choc mais amorti par les habits d’hiver que l’on portait. Roséa garda son étreinte de longues secondes jusqu’à ce que je lui demande de se détacher de moi car sinon on allait être en retard en cours. Elle fit la moue mais comprit et me relâcha, ce qui me permit de me relever rapidement et de ne pas laisser mon bras coincé en mon dos et la neige, qui commençait à dangereusement baisser en température, à geler. C’est à cet instant que je me dis que ces câlins forcés commençaient vraiment à être fatiguants.

On arriva enfin au lycée puis on suivit les cours habituellement, c’est à dire moi en train de contempler le paysage de la fenêtre que je commençais à connaître par cœur et Roséa qui travaillait sérieusement en classe. Yuko avait toujours son expression de béatitude complète, Yami était… mystérieuse et Alice était encore dans la lune.


Lors de la pause déjeuner, je trouvai une excuse bidon à dire à Roséa puis je partis à la rencontre de Winda sur ce mythique toit. Durant le trajet, je réfléchissais à ce message fantôme des avions en papiers de Roséa. J’étais persuadé d’avoir vu le message mais Roséa m’affirmait avec conviction qu’elle ne se rappelait pas de l’avoir écrit. Sachant qu’il n’y avait qu’elle pour fabriquer les avions en papiers et les lancer, ce ne pouvait être que elle l’auteure du message.

Une fois le dernier escalier et la porte donnant accès sur le toit franchis, je vis Winda habillée d’une tout autre tenue que de son habituelle uniforme scolaire noir. Elle portait une robe blanche sans manches qui ne descendait pas plus loin que la moitié de ses cuisses, d’un mini short court marron sombre ainsi que d’un grand manteau beige qui volait au vent. Elle portait autour du cou, un médaillon brun mais une mèche de cheveux verts cachait le symbole. Winda était de dos et ne devait pas m’avoir entendu sortir surement à cause du vent. Le vent soufflait fort aujourd’hui et le froid s’en était accru. Je me demandais comment elle faisait pour ne pas être gelée avec sa tenue d’été dans cette saison particulièrement froide. Je marchai plusieurs pas de façon à me retrouver à côté de Winda et je regardai son visage. Je fus tellement surpris que je tombai à la renverse. Elle avait le visage émerveillé qui souriait d’un grand sourire avec les yeux qui pétillait de joie si éclatante. Son expression était totalement différentes de celle à laquelle je m’étais habitué, c’est à dire une Winda inexpressive et sombre.

Winda qui m’avait vu tomber, se tourna vers moi et hurla pour couvrir le bruit du vent qui soufflait de plus belle :

– Tu es Flynn Darvallo ?!

Je fus tout d’abord étonné par le fait qu’elle ne se souvenait plus moi. Je répondis quelques secondes plus tard :

– Oui ! Mais tu ne te souviens pas de moi ?!

Le bruit du vent se faisait si fort que je parvenais à peine à entendre ma propre voix.

– Si ! Euh non ! Enfin, c’est pas grave ! Viens à l’intérieur ! Winda veut te parler !

Winda ? Mais qu’est-ce qu’elle racontait ? C’est elle Winda ! A moins que ce ne soit pas elle.

Winda se retourna alors et partit vers la porte pour rentrer dans le bâtiment. Je me relevai avec un peu de mal, le vent soufflait fort et me déstabilisait alors que je me relevais. Lorsque je fus debout, je marchai jusqu’à la porte puis je rejoignis Winda dans le lycée. Juste après avoir refermé la porte, je sentis la douce chaleur de lycée m’envelopper de nouveau. Winda m’attendait d’un regard curieux et lorsqu’elle vit que j’étais enfin prêt, elle prit la parole :

– Il fait chaud à l’intérieur, tu ne trouves pas ?

– Oui et heureusement, j’ai cru que j’allais mourir de froid dehors.

– Tu avais froid ?

– Bien sûr ! Tu n’avais pas froid toi ? Avec tes habits d’été, je me demande comment tu as fait rien que pour venir.

– Habits d’été ? Mais je les porte toutes l’année et puis je n’avais pas froid dehors, j’ai froid uniquement lorsqu’il n’y a pas de vent, là c’était parfait ; dit-elle avec un large sourire.

– Pourquoi toutes les personnes que je rencontre ici sont bizarres ? Bon bref, tu avais dit que j’allais parler à Winda ; dis-je voulant changer de sujet de conversation. Mais ce n’est pas toi Winda ?

– Si, je suis Winda, moi.

– Pourtant tu as l’air très différente de hier.

– Parce que hier, tu avais vu Winda, pas moi.

– Hein ?

– Hier, tu avais vu Winda, mais ce n’était pas moi. Moi c’est Winda.

– C’est exactement la même chose.

– Faux.

– Vrai.

– Faux.

– Vrai.

– Faux.

– Vrai.

– Mais c’est faux-euh !

– Ha ! Tu n’es pas comme Winda ! Tu es quelqu’un d’autre !

– Ah, tu as enfin compris !

– Qui es-tu ?

– Winda.

– Arrête de te foutre de ma gueule !

– Mais je suis Winda-euh !

– Tu es schizophrène, c’est ça ?

– Mais arrête de dire n’importe quoi, j’ai juste une sœur jumelle qui s’appelle Winda.

– Ah ! Attends… Elle s’appelle, elle aussi Winda ?

– Oui.

– Mais, vous vous ressemblez comme deux gouttes d’eau ! Whaou ! C’est incroyable ! J’ai vraiment cru que c’était Winda ; m’exclamai– je d’une voix ironique faisait semblant de comprendre.

– Enfin tu comprends ! C’est bien ! Bon, elle s’impatiente donc je vais te laisser avec Winda.

– D’accord mais comment tu le sais qu’elle s’impatien…

Un tourbillon se forma autour de Winda brusquement puis il se dissipa révélant de nouveaux la fille aux cheveux verts mais qui avait troqué ses habits d’été pour son ancien uniforme noir.

– Bonjour Flynn.

La voix de Winda avait perdu toutes ses émotions pour redevenir la voix que je connaissais, une voix monotone, sans musicalité. Je fus surpris par ce brusque changement.

– Tu… Tu es Winda ?

– Oui.

– Comment as-tu fais pour changer tes habits ?

– Je vais t’expliquer.

– D’accord, explique moi parce que je pige pas, t’es schizophrène finalement ?

– Non. Je suis juste la facette sombre de Winda.

– Hein ?

– Un être est d’abord constitué d’une âme qui lui donne sa personnalité, son caractère et la vie. L’âme peut être vue comme une sphère parfaite mais un jour, à cause de quelques événements, l’âme peut se scinder en deux parties distinctes. Généralement, ce sont les caractères opposés qui se séparent. Ce que tu peux voir est la facette sombre de Winda. La Winda que tu venais de voir est l’originale. Et pour le changement d’habits, laisse tomber.

– Donc, tu es le double démoniaque de Winda ; dis-je, essayant de comprendre.

– Je ne suis pas son double, je suis son antithèse.

– Comme Yūgi et Yami-Yūgi ?

– Ce sont deux êtres différents, nous sommes et formons qu’un seul être Winda et moi.

– D’accord, je vois. Hum… Oui je comprends.

– Si tu veux bien, je t’ai fait venir pour te parler du duel, il y a trois mois maintenant qu’il s’est déroulé.

– Oui, c’est vrai.

– Je croyais que tu t’en rappelais et cela fait seulement une semaine que je suis revenue au lycée.

– Ah bon ? Je comprends maintenant pourquoi je ne t’avais pas vue auparavant, c’est vrai qu’une fille aux cheveux verts ne s’oublie pas facilement.

– Il y a trois mois, il s’est passé des divers événements qui ont causé ma création, Winda ne veut pas en parler donc je ne dirais rien. Ces divers événements m’ont fait perdre le contrôle de moi et je t’ai donc affronté en duel.

– Perdre le contrôle ?

– Une personne à réussit à m’hypnotiser et à me manipuler. Je n’ai pas voulu ce duel.

– Comment s’est déroulé le duel ?

– Je ne m’en rappelle pas bien mais à la fin, ce que je sais, c’est que tu avais normalement gagné mais une chose est apparue du ciel et s’est mis à détruire le lycée. Cela devait sûrement être un dragon. La personne qui m’a obligé à faire ce duel contre toi t’en voulait car je me rappelle avoir eu l’ordre de te tuer par ce duel.

– Mais comment peut-on tuer une personne dans un duel ? Je n’aurais pas accepté le duel si ma vie était en jeu, je me connais tout de même !

– Le duel des ténèbres ; répondit une voix familière.

Je me tournai et je vis Roséa, le adossé au mur avec les bras croisés, elle avait pris son air sérieux.

– Roséa ? Que fais-tu ici ?

– … (une expression relativement habituelle de la Dark Winda)

– Qu’est-ce que tu crois ? Je t’espionne. Non, sérieusement, je me demandais ce que tu faisais donc je suis venue à ta rencontre en espérant comprendre et c’est là que j’ai surpris votre petite conversation entre vous alors je devais m’y incruster, je crois que c’est chose faite non ?

– On peut dire ça, mais explique moi, qu’est-ce que c’est un duel des ténèbres ?

– C’est un duel qui peut être lancé par une personne ayant les connaissances nécessaires pour le faire. Tu es ensuite obligé de jouer le duel car si tu abandonnes ou que tu perds, tu perdras ton âme. Mais en plus de miser son âme, car tu peux déjà le faire avec duel normaux, tous les dommages infligés aux joueurs deviennent réels. Tu peux gagner le duel mais mourir ensuite vidé de ton sang car tu as pris trop de dommages. Pour résumer, vu que tu fais encore ta tête d’abruti – je crois que c’est le deck ojama qui est la cause – c’est un duel obligatoire où tu mises ton âme et il y a des dommages physiques réels.

– Et j’ai fait ce genre de duel contre toi, Winda ?

– Oui, je t’y ai obligé, mais au final, personne n’a perdu donc personne n’a perdu son âme.

– Mais qui peut m’en vouloir au point de vouloir me tuer ?

– Je ne sais pas ; répondit Winda. Je n’avais reçu que des ordres mentaux, je n’ai jamais ni vu ni su quel était le nom de cette personne.

– Tss, fait chier, j’aurais bien aimé savoir qui c’est, pour qu’il paie pour tout ce qu’il m’a fait.

– Essaye déjà de savoir qui c’est ; me souligna Roséa.

– J’aimerais bien le savoir moi, ce connard m’a fait perdre trois semaines de ma vie et j’ai eu un des réveils les plus débiles du monde.

– Hey ! Je ne suis pas responsable de ce que t’as fait Shiori ; se défendit Roséa.

– Je n’ai jamais dit ça, c’est elle qui est bizarre. D’ailleurs, elle ne m’a jamais dit pourquoi elle était toujours présente lors de mon coma, à chaque fois que j’aborde le sujet, elle disparaît. Elle est vraiment lourde cette fille.

– Pour une fois, je suis d’accord avec toi ; approuva Roséa d’un hochement de la tête.

– Bon, je dois aller manger mon repas moi; dis-je à l’égard de Winda. (Je me tournai et fis quelques pas et Roséa dit de même mais je me retournai alors brusquement) Dark Winda ? Si tu veux essayer de créer des liens sociaux, n’oublie pas 278B, c’est ma salle de classe.

– Liens sociaux ?

– Laisse tomber, viens juste en 278B lors de tes pauses.

– … (elle fit un discret hochement de tête)

– Bien ! dis-je en me retournant. J’ai faim !


To be continued…



Chapitre 11 : Rencontre des ténèbres



Spoiler :


Immeuble. Ville. Feu. Conscience. Sang. Douleur. Cri. Nuit. Lune. Rouge. Colère. Désespoir. Dragon. Destruction. Réveil. Rêve. Réalité. Double. Schizophrénie. Monstres. Espoir. Attaque. Contre-attaque. Trahison. END.


« Bip, bip bip »

-Elle fait vraiment un boucan monstre ta montre ; dit Roséa tenant sa fourchette entre son pouce et son index.

-C'est la tienne, je te rappelle ; répondis-je. Personnellement je ne mettrais pas une montre rose autour de mon poignet de mon propre gré.

-Arrête de critiquer tout le monde Flynn ; répondit Alice. Tu vois bien que ça ne sert à rien et puis Roséa te prête une montre alors remercie-là plutôt.

-Moi critiquer ? Tu l'as entendu, elle ? Ça se voit que tu ne vis pas avec elle.

-D'ailleurs, cela faisait un moment que je me demandais mais… pourquoi Flynn vis avec toi ? Demanda Yuko.

-Eh bien c'est à dire que… Oh la flemme, je te laisse répondre Roséa ; dis-je en enfournant une boulette de riz dans ma bouche.

-Flynn n'a plus de parents et vus que c'est mon petit ami, on a décidé qu'il vivrait chez moi avec sa sœur vus que j'ai pas mal de place dans ma maison ; répondit elle en souriant.

Les filles sauf Yami faisait toutes des yeux ronds d'étonnement. Yuko laissa même tomber sa boulette de riz.

-Hein ?! Qflsd ! (Je venais de m'étouffer avec ma boulette de riz) qu'est ce que tu fous !?

Je me levais brusquement, renversant quelques couvert, et amena Roséa en la tirant par le bras laissant en plant les filles et me faisant remarquer par toute la cafétéria. Après l'avoir amené de la couloir, je commençais à lui « parler ».

-Bordel ! Qu'est ce que tu fous ? J'avais dis de ne rien dire au lycée !

-Mais j'en avais marre de tous cacher et puis je l'ai juste dis aux filles.

-Mais tout le monde va s'imaginer des choses !

-En fait, tu ne m'as jamais embrassé, serais-tu aussi pudique que ça, Flynn ? Demanda-t-elle avec un petit sourire narquois.

-Quoi ? Euh.. C'est à dire que…

-Essaie un peu de comprendre, cela fait maintenant trois mois que nous sommes ensembles mais pourtant il ne s'est rien passé. J'ai plus l'impression que tu es mon frère que mon petit ami ; expliqua-t-elle avec une pointe de tristesse.

-Mais peut être, c'est ce que tu recherchais, non ? Répondis-je, ne savant que répondre à ces accusation. Elle m'avait pris totalement au dépourvu.

-Prouve moi que tu es bien amoureux de moi ; dit-t-elle d'une voix déterminé.

-Euh comment ?

Lorsque j'eus finis ma phrase, je sentis soudainement la bouche de Roséa s'appuyer sur la mienne. D'abord surpris, je la regardais et je vis la tristesse qui résidait en elle. Ainsi, je fermai mes yeux pour capter toute l'émotion de ce baiser et je l'enlaçai de mes bras. Ce fut long et un étrange sentiment de bonheur immense m'envahissait. C'était inexplicable, indescriptible. Roséa se détacha ensuite de moi et me regardait dans les yeux avec un sourire qui exprimait tout ce qui venait de se passer. Une immense avancé dans notre relation s'était fait alors en seulement quelques minutes.

-Bon que ça ne te donne pas d'autre idées à la maison ; dit-t-elle avec ironie.

-Tu me connais bien Roséa et tu sais très bien que je ne ferais pas ça. Par contre, maintenant, on fais comment ?

-Comment ça ? Répondit Roséa.

-Regarde bien autour de toi ; dis-je en désignant les personnes autour de nous qui avait pus assister à toute la scène. Là, pour la discrétion, c'est mort ; dis-je avec un ton inquiet dans ma voix.

Roséa regarda autour d'elle puis elle se tourna de nouveau vers moi et rigola :

-Tu t'inquiète vraiment pour rien Flynn. Aller, viens. On va rejoindre les filles et confirmer la nouvelle.


On rejoignit ensuite le reste du groupe et on officialisa la nouvelle pour éviter toute fausse rumeur à notre propos même si je savais que ça n'allai pas suffire. D'abord surpris dans un premier temps, elles ne furent pas tellement étonné car selon elles, « ça se voyait depuis un moment ». Ce fut ensuite le sujet de la conversation pour le reste du repas. On remonta ensuite en cours puis, lorsque les cours furent finis, on sortit de la classe. Roséa m'a dis qu'elle devait allait chercher des affaires dans son casier donc que je pouvais l'attendre devant le portail du lycée. Elle partit avec Alice et Yuko chercher ses affaires et savant bien qu'elle allait prendre dix ans comme d'habitude, je partis errer dans le lycée en direction de la sortie. Cela se résumait par une marche lente et des détours inutiles mais j'adorais quand le lycée était vide de toutes activités, j'adorais être seul dans les couloirs, de ne voir personne ni élève ni professeur. C'était une ambiance spécial et assez unique et j'aimais cette ambiance, c'est comme être dans un rêve.

Alors que je marchais dans le couloir, je vis un garçon qui devait avoir mon âge s’avancer dans ma direction. Il avait des cheveux noir mi-court avec des mèches qui lui tombaient sur les yeux, un grand manteau noir et des yeux d'un acier grisâtre. Vu de loin, il ne paraissait pas vraiment commode et un étrange sentiment ténébreuse se dégageait de lui. Il avançait, le dos légèrement courbé vers l'avant, les mains dans les poches (ce qui était une attitude assez normal pour un adolescent). Non, quelque chose d'autre me mettait mal à l'aise, une sorte d'aura. Lorsque j'eus compris qu'il faudrait que je le croise pour continuer d’avancer, un frisson parcourra mon dos. J'hésitais presque à faire demi-tour mais ça allait paraître trop suspect et je ne devais pas faire ma tapette. De toute façon, il pouvait rien me faire.

« Dix mètre avant le croisement » : Oh bordel, je flippe à mort !

« Cinq mètre avant impact » : Euh what ?

« Trois mètre avant annihilation de toutes formes de vies dans l'univers » : J'ai vraiment des rêves trop chelou.

« Suppression de l'univers imminent » : Et si c'était réel ?


« Clac ! »

Je sentis une vive douleur sur ma joue gauche. J'ouvris les yeux et je vis Roséa accompagné de Yuko penché sur moi avec des visages inquiets.

-Flynn ? Tu te sens bien ? Demanda Roséa.

-Je… euh… Qu'est ce qui s'est passé ?

-On t'a trouvé inconscient ici ; expliqua Yuko.

-Plutôt en train de dormir ; corrigea Roséa.

-Ah ? Et le ténébreux ? Il est où ?

-Qui ça ? Demanda Roséa.

-Tu ne l'as pas croisé ? Je me rappelle plus rien après avoir croisé ce gars. Ce serait à cause de lui ?

-Non, tu n'as aucune trace de coup ; répondit Roséa.

-Bon, c'est pas grave, je dois être narcoleptique… Ça me fait penser à un animé ça… Comment il s’appelle déjà ?

-Bon, laisse tomber, Flynn ; dit Yuko. Viens, on rentre.

-Ouais faisons comme ça.

Je ne comprenais pas bien ce qui s'était passé. En tout cas, je devais faire gaffe à ce mec. Je ne savais pas si c'était lui qui m'avait fait ça mais il ne devait pas être innocent pour autant. Je ne pouvais pas m'être évanouis pour aucune raison. Non, bien sur que non. Ou alors… je suis narcoleptique. Ce serait bien chiant.

Après cette petite frayeur, nous rentrâmes donc à la maison avec Yuko qui devait faire les devoirs avec nous puis après le repas en compagnie de ma sœur et Yuko, Yuko repartit ensuite chez elle et on partit se coucher après avoir demandé pourquoi elle m'avait foutu une baffe pour me réveiller.


J'étais dans une arène de duel internationale. Le terrain était composé d'un revêtement de sol comme pour les gymnases. Je me trouvais face à un adversaire qui n'avait pas de visage propre, c'était comme une ombre sans forme distincte. Des milliers de spectateurs se trouvaient autour de nous dont Roséa, ses amies et ma sœur derrière moi. Le duel commença et je piochai le premier. Je commençai à invoquer des monstres qui m'était inconnu mais la seule chose dont j'en étais sur, c'est que ce n'était pas mes ojama habituels. Je jouais avec une telle aisance mon deck inconnu que je me surprenais moi même.


Attaque « ? » !


Flynn : 4000 vs Unknow : 1500


Le duel continua ainsi jusqu'à ce que j'allais porter le coup final :

« La victoire est à moi ! Tu n'as plus aucun monstres sur le terrain, aucune carte posé ni dans ta main et chacune des cartes que tu pouvais activer dans ton cimetière sont inutilisable ! Tu as perdus, reconnais-le ! Tu ne pourras pas battre mon deck qui est venus tout droit de la plus grande source de pouvoir ! La haine ! Le désespoir ! Des immenses abysses profondément ancrés dans le cœur de chaque humain ! Peu de personnes peuvent traverser cet enfer et se retrouver ensuite libre ! Rien qu'avec cet exploit de ma part, tu avais perdu d'avance ! Goûte le désespoir ultime ! Attaque « ? » !


Flynn : 4000 vs Inconnu : 0


Cela ne me ressemblait pas, j'étais une autre personne dans ce rêve. Et quel était ce deck ? Était-ce mon double démoniaque ?


To be continued…



Chapitre 12 : Rencontre avec l'écharpe noire



Spoiler :



Un monde n'est rien d'autre qu'une chose qui permet à un être vivant de se retrouver. Tout le monde est persuadé que son monde existe mais est-ce vrai ? Et si notre monde n'était qu'un rêve ? Comment différencier la réalité du rêve ? Avez vous un seul moyen de le savoir ? Non. Personne ne sait comment faire. Le seul moyen de le savoir est de mourir mais vous tenez tellement à la vie, c'est presque affligeant. Tant de faiblesse dans ces êtres qui se croient bien supérieur à ce qu'ils sont en réalité. Je vais leur montrer moi, ma réalité.


-Quand on parle de sport, on parle de la nucléarité. Quand on parle relaxation, c'est les cinq sens qui doivent tourner. Incristaliser, imposer, intentionner. La congolexicomatisation du loi du marché est un fait…

-T'es qui en fait ?

-…


« Bip, bip, bip »

Le son du réveil me sort de mes étranges rêves. Je me lève et m’étire longuement. Constatant que je n'ai pas droit au réveil spécial Shiori, je me lève de bonne de bonne humeur pour une journée de cour comme les autres.

Lever, marcher, réveiller, descendre, manger, m'habiller, me préparer, attendre, encore attendre, sortir, marcher, discuter, aller en cours, s'ennuyer, me prendre des avions en papier, m'énerver, casser une table, me faire renvoyer de cours, me faire traiter de con par mes ojama, se prendre une heure de colle, taper dans des cailloux, taper dans des canettes, revenir en cours, me prendre un vent par le prof, descendre les escalier, marcher autour du lycée, apercevoir une connaissance, la rejoindre.

-Hey Flynn !

-Tiens Shiori, ça fait longtemps !

-Un peu plus de vingt-quatre heures, c'est long pour toi ?

-Je préfère oublier le passage de hier.

-C'est une bonne idée, tu me surprends Flynn.

-Je t'enm…

-Chut ! Je suis pas ici pour me chamailler mais pour avoir une discussion sérieuse avec toi.

-Tu vas enfin m'expliquer pourquoi tu me stalkais lors de mon coma ?

-Pas tout à fais, est ce que tu te rappelle d'un grand dragon bleu ?

-Un grand dragon bleu ? Non, ça ne me dit rien, je n'ai rien vu de tel depuis que je suis ici.

-Vraiment ? Même pas dans tes rêves ?

-Non, mais pourquoi me demander ça ?

-Depuis quelque temps, chaque nuit je fais un rêve où je vois un grand dragon bleue chevauché par toi avec Domino-city en flamme, comme si c'était la fin du monde.

-Rien que ça ?

-Pas seulement, j'entends pas mal de voix durant mon sommeil et cela m'effraie. Je commence à devenir insomniaque, j'ai peur de dormir.

-Ouhlà, mais c'est sérieux ! Ils sont vraiment aussi horrible que ça, tes rêves ?

-Oui, je ne veux plus les voir mais j'y suis obligé. Je voulais te demander si tu avais ce genre de rêves aussi ?

-Cette nuit, j'avais entendue une voix qui disait des choses incompréhensible.

-Comment ça ?

-« Quand on parle relaxation, c'est les cinq sens qui doivent tourner », c'est une des phrases que j'ai entendue. Tu y comprends quelque chose ?

-Euh… Nan. Il a dit autre chose ?

-Oui, il a dit aussi : « Quand on parle de sport, on parle de la nucléarité » ou encore « La congolexicomatisation du loi du marché est un fait ».

-Ce serait une sorte d'énigme ?

-Aucune idée, mais ça me paraît vraiment louche. De toute façon, c'est vraiment bizarre car pour un rêve, je m'en rappelle extrêmement bien.

-Oui, c'est étrange en effet ; dit une voix masculine ténébreuse inconnue.

Dans un éclair, je pensai au garçon de la dernière fois. Je me retournai brusquement, surpris, et je vis le visage de la voix. C'était effectivement la bonne personne. Il dégageait toujours cette même aura malsaine. Le jeune homme était perché sur un arbre au-dessus de nous, il sauta et se réceptionna devant nous avec une classe incomparable. Il se releva et poussa sa mèche noir de son œil gauche.

-Vous ne trouvez pas ça étrange d'entendre des voix durant votre sommeil ? Demanda l'adolescent ténébreux. Je ne parle pas de toi, Flynn, car ce que tu viens d'énoncer ne sont juste que des incantations pour l'invocation du deck ultime.

-Quoi ? M'exclamai-je incrédule.

-Tu es vraiment trop con Flynn, réfléchis juste deux secondes ; me dit Shiori.

-Écoute ton amie, elle te donne de bon conseil ; confirma le garçon.

-C'était de l'ironie ? Demandai-je.

-Oui, ce sont des paroles d'une vidéo qui circule sur internet, d'un certain Eddy. J'ai rarement vu des spécimens d'une telle intelligence, c'est incroyable ; dit le jeune homme.

-Vraiment ? Continuais-je de mon incompréhension.

-Venons au fait ; me coupa Shiori. Que fais-tu là ? Tu nous espionnais ?

-Moi, espionner ? Regarde moi bien, est ce que j'ai l'air d'un espion ? Dit-il sur un ton de victime.

-Franchement, oui ; répondis-je.

-Je ne t'ai jamais vu auparavant dans ce lycée, qui es-tu ? Continua Shiori.

-Je suis tout simplement un nouvel élève ; répondit le jeune homme sur un ton qui sonnait faux.

-Qui es-tu ? Répéta Shiori.

-Je suis Barnaby Ferraz ; énonça lentement le jeune homme comme si cela lui arrachait un bras de dire son nom.

-Ton vrai nom ; dit sèchement Shiori.

-Comment ça ? Mais je suis Barnaby Ferraz, c'est mon vrai nom ; répéta-t-il calmement.

-Présente moi ton badge de lycéen ; insista Shiori.

-Shiori ? Pourquoi tu ne le crois pas ? Demandai-je.

-Dépêche toi ; fit Shiori en m'ignorant.

-De quel droit, me demande tu cela ? Se défendit Barnaby.

Shiori sortit alors de la poche de son uniforme une carte et le montra au jeune homme. Je m'approchai pour lire : « Shiori Foulardo Chef du Conseil Étudiant »

-Tu es la chef du conseil ? Demandai-je, choqué.

-Tss, tiens voilà mon badge ; râla le prénommé Barnaby en donnant une carte qu'il avait lui aussi sorti de sa poche.

-Alors, « Marty Hellberg » ; lut Shiori. Pourquoi ne pas avoir dévoilé ton vrai nom dès le début ?

-Raison personnel.

-Très bien, ça suffit. La prochaine fois que je te vois m'espionner ou une autre personne, je te signalerais au conseil et ils prendront une mesure disposé ; déclara Shiori.

-Bon bah, c'était un plaisir de vous voir. Ah oui Flynn ; fit-il en s'éloignant vers l'entré du lycée. N'oublie pas de lire les avions en papier, ils sont peut être plus important qu'ils ne paraissent.


Avion en papier ? Le message. C'était lui ? Non, ce n'est pas possible, il n'était pas dans la classe à ce moment. Une pure coïncidence ? Non, c'est trop proche, les événements sont trop proches pour que ce soit un hasard mais comment avait-il fait ? Je dois me méfier de lui.

-Flynn ? Tu le connais ? Et c'est quoi ces « avions en papier » ?

-C'est quelque chose que je dois m'en occuper personnellement.

-Ah ? Très bien, fait comme tu veux. Sinon, pour en revenir à nos rêves. Je pressens quelque chose de louches.

-Comment ça ?

-Je ne sais pas, quelque chose ne tourne pas rond en ce moment. Je ne sais pas ce que c'est mais ces rêves étranges, des trous de mémoire et l'apparition de certaine personnes louche me le font penser. Je n'ai jamais vu ce mec auparavant et je sais qu'il n'y a aucun nouvel élève depuis que tu es là, je le saurais tout de même.

-Parce que tu es la chef du conseil des étudiants ?

-(Elle se mit à rire), tu le crois vraiment ? Non, j'ai présenté une fausse carte. J'étais la présidente du conseil à un moment mais cela fait bien longtemps que je ne le suis plus. D'ailleurs, cette carte date du temps où je l'étais et elle est bien pratique.

-Il faudra que tu m'explique un jour, qui tu es vraiment.

-Oh ? Crois moi, tu ne voudrais pas le savoir.

-Elle est aussi horrible que ça, ta vie ?

-Non, plutôt ennuyeuse.


Quelque parole plus tard, on se sépara et je pris la direction de ma classe espérant pouvoir enfin retourner en cours car sinon Roséa me tuerait à la fin des cours.


Le lendemain, je me réveillai avec douceur grâce aux bisous de Roséa puis on partit vers le lycée avec notre routine matinal habituelle. A l'arrivée au lycée, on vit un attroupement de personnes former un cercle autour d'une chose. Je sentis que quelque chose n'allait pas et je fonçai dans la masse de personnes et écartai avec force les personnes présentes sur mon chemin. Lorsque je fus au devant de la foule, la scène me laissa stupéfait. Alice se battait en duel contre ce fameux Marty Hellberg.


To be continued…



OAV : chapitre 12,5 : Alfilya



Spoiler :


« Ma vie n'est que mensonge. »

C'est ce qu'elle pensait depuis longtemps. Elle se leva lentement de son lit et regarda l'heure à sa montre.

« 15h 34 »

Elle marmonna quelque mots incompréhensible puis se dirigea vers la cuisine pour se faire à manger. Elle mangea en silence plongé dans ses pensées. Elle se demandait ce qu'elle pouvait faire encore. Elle n'en savait trop rien. Elle n'avait pas de familles, ils devaient sûrement tous être quatre pied sous terre. Elle essayait de réfléchir pour quels raison ils avaient disparus mais plus elle y pensait, plus elle se perdait dans un torrent de pensée incohérent qui ne lui appartenait pas. Elle voyait constamment un jeune homme souriant qui lui tendait la main. Il paraissait être partout. Mais qui était-il ? Cela faisait des mois qu'elle cherchait la réponse, en vain.


Après avoir mangé, elle sortit de chez elle avec son disque de duel à la main et commença à errer au hasard dans les rues de Domino City. C'était encore l'été et les rayons du soleil illuminait de plein fouet le monde, la chaleur était présente même si elle était supportable. La fille marchait lentement dans les petites ruelles du centre ville qui étaient à l'abri du soleil et où l'ombre quasi-permanente transformait le vent chaud en une douce brise qui lui faisait le plus grand bien en ce temps estival. A une intersection, elle prit le virage à gauche et vit tout à coup un homme sans vie allongé au sol, en sang. La fille se précipita sur lui et essaya de le réanimer :

-Monsieur ? Êtes-vous là monsieur ? Commença-t-elle de dire, paniqué, agenouillé au dessus de l'homme en sang.

Le blessé ouvrit lentement les yeux. Il devait avoir la quarantaine, le cheveux brun, quelque rides apparentes autour de ses yeux marrons, un corps assez rectangulaire et devait mesurer un mètre quatre-vingt. Il souffrait d'une énorme entaille au niveau du thorax où le sang s'écoulait dans un lent débit. Lorsqu'il vit la fille, il ouvra grand les yeux puis commença à essayer de lui parler :

-T… T…

-Non, arrêtez monsieur, ne bougez pas. Vous allez ouvrir encore plus profondément votre blessure. Je vais appeler les urgences.

-N… Non.

-Non monsieur, arrêtez ! Vous allez vous en sortir, je sors mon portable. Regardez ! Il est dans ma poche. Voilà, là. C'est bon je l'ai sorti…

-A… Arrête…

-Tenez vous tranquille, regardez je les appelle ; la fille était totalement paniqué et dans sa précipitation, elle fit tomber son téléphone. Elle se pencha pour le ramasser.

-Je… te… connais.

-Non monsieur, vous êtes seulement en train d'halluciner (elle ramassa le téléphone), c'est bon je les appelle (sa voix tremblait). Tout à coup, elle sentit une main s'agripper au bras qui tenait le portable, elle sursauta et tourna la tête vers le blessé.

-Ne… Ne les appelles pas. Ils ne peuvent… plus rien pour moi…

-Mais si ! Vous allez vous en sortir ! Tenez bon monsieur !

-J'ai… fais un duel des… ténèbres, j'ai… perdu. Mon âme est perdu.

-Non, monsieur… Il y a toujours un…

-Écoute moi… Je dois te prévenir… Tu vas… rencontrer une personne…

-Mais qu'est ce que vous dites ?

-Je te connais… J'ai vu l'avenir… On voulait me faire… taire… Mais par chance, tu es… là. Écoute moi attentivement… Je suis un descendant de… Alfilya…

-Mais ils avaient tous disparus ! Monsieur, vous commencez à délirer.

-Non… Pas tous… Il en reste quelque uns… dont moi… Aaah !

-Qu'est ce qu'il y a !?

-Ma blessure… elle fait… un mal de chien… Écoute… je n'ai pas le temps de tous te dire… Je vais devoir faire un transfert…

-C'est une blague n'est ce pas ? Vous ne pouvez pas être d'Alfilya ! Et puis c'est quoi un transfert ?

-Écoute ! (l'homme cracha une gerbe de sang) je n'ai plus de temps ! C'est… le sort du monde qui est… en jeu ! Aaargh !

-Monsieur !

-Viens… approche toi, je vais effectuer le transfert.

-Je ne suis pas sure…

-Je t'en supplie… je vais mourir de toute façon… (la voix de l'homme commençait à perdre en tonalité)

-D'accord ; dit elle résigné à faire une chose qu'elle ne connaissait pas.

La fille s'approcha de l'homme, il lui prit sa main et la posa sur son front ; tout à coup, la fille eu un brusque sursaut et cela la fit enlever la main du front de l'homme. Elle transpirait, des gouttes de sueurs perlait sur son front. L'homme, laissa retomber sa main sur le sol, inerte. Il avait rendu son dernier souffle, c'était ce qu'elle croyait. La fille vit un flot de pensées et de souvenirs entrer dans son monde intérieur. De multiples souvenirs l'assaillait de toutes part. Elle resta paralysé devant le cadavre de l'homme pendant de longues minutes, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées, en vain. A un moment, elle se redressa puis appela une ambulance avant de partir du lieu où se trouvait le cadavre de l'homme avant que la police puisse arriver et l’interroger.


Une fois chez elle, elle se changea en pyjama puis alla se coucher. Des multiples pensées plus incohérentes les unes que les autres se bousculaient dans son esprit. Tantôt, elle voyait des images de ce jeune homme, tantôt des morceaux de souvenirs de l'homme. Elle voyait une femme qui devait sûrement être celle de l'homme en question. Elle n'arrivait pas à ordonner ses pensées et elle s'endormit quelques heures plus tard dans un maelstrom mental.

Elle fit une nuit sans rêve et se réveilla, l’esprit toujours emplie de tout ces souvenirs inconnus, même si moins désordonnée qu'auparavant. Elle n'avait toujours pas réussie à reprendre le contrôle de ses pensées. Elle alla dans un parc et y passa la journée assise sur un banc à regarder un point fixe dans le ciel avant d'aller se recoucher. Après avoir passé un semaine, elle se réveilla enfin avec les idées clairs et profita de cet instant de répit pour réfléchir à ce qui venait de se passer.

Elle comprit que l'homme avait effectué un transfert de ses souvenirs mais elle n'y arrivait pas à y accéder.

-Pas seulement un transfert de souvenirs ; lui adressa une voix intérieur.

Prise de panique, elle regarda autour d'elle.

-Je suis l'homme à qui vous avez sauvé son âme, il y a une semaine ; dit la voix d'un ton solennel.

La fille n'y comprenait plus rien et commençait à faire des gestes brusques, symptôme de son incompréhension face à la situation.

-Calmez-vous, je vais vous expliquer. Il y a une semaine, vous avez sauvé un homme blessé mortellement, il se trouve que c'est moi. Lors du transfert, j'ai transféré ma conscience ainsi que tout mes souvenirs dans votre esprit. La fusion de nos deux esprit a pris pas mal de temps mais j'ai enfin réussie à séparer complètement nos deux entités et je me suis verrouillé dans un coin de ton esprit. J'ai fais de ce fait pour ne pas te gêner, j'aurais très bien pu prendre le contrôle de ton corps mais ce n'est pas mon but et tu auras résisté. Par contre, je peux connaître chacune de tes pensées direct donc si tu veux me répondre, tu n'as qu'à penser les phrases, c'est ce que je fais actuellement.

-(La fille était déstabilisé) mais vous n'êtes pas mort ?

-Mon enveloppe corporel oui, pas mon esprit. J'ai réussie à le ré-intégrer dans ton esprit, il faut dire qu'il restait pas mal de place.

-Mais je ne suis pas juste folle ?

-Non, non, je vous assure que vous êtes pas folle même si je ne peux pas vraiment le prouver. Honnêtement, je n'aurais pas fais le transfert car je trouve cette pratique répugnante, des alfilyens ont réussis à survivre sur plusieurs dizaines de générations grâce à ce système et sont toujours présents à ce jour. Mais j'ai du le faire car il va avoir de grand changement de ce monde prochainement et je dois rester vivant pour accomplir mon destin. Après, je te laisserai tranquille.

-Vous m'avez dit que vous me connaissiez.

-Oui, je te connais mais je ne peux pas t'en dire plus actuellement car cela risquerait le sort du monde, je te le dirais après que tout soit fini.

-Après quoi ?

-Après avoir sauvé le monde bien sur. Bon, je vais te laisser remettre de l'ordre dans tes pensées, appelle moi quand tu le voudras.

-Euh d'accord…


La voix de ce mystérieux homme avait alors disparu laissa un grand vide dans l'esprit encore troublé de la fille. Elle ne comprenait pas bien tout ce qui venait de se passer et passa encore une semaine à ruminer chez elle, tel une zombie. Elle repensa à tout ce qui venait de se passer, se ressassait sans cesse les mêmes événements et se demandaient comment avait-elle put abriter une entité dans son esprit. De temps en temps, des frayeurs la prenaient, comme une peur instinctive et elle tombait alors dans les abysses de la réflexion, une abysse qui laissait place à la plus grande peur de l'homme, la peur originelle : la peur de l'inconnu. Après avoir longuement réfléchi, elle se reprit en main en contactant l'alfilyen dans son esprit.

-Monsieur ? Êtes-vous là ? Je me suis décidé et j'aimerais vous parler.

-Ah enfin, j'en avais un peu marre de poireauter tout seul dans un coin de l'esprit.

-Si vous le dites…

-Tu peux me tutoyer, tu sais.

-Très bien, comme tu veux. Déjà, juste pour me faciliter la vie, j'aimerais bien savoir qu'elle est vôtre nom.

-C'est vrai que j'avais oublié de le dire, je suis William Mcfrost soit Bill pour les intimes.

-D'accord Bill, je me suis décidé et après mure réflexion, je me suis dis que sauver le monde, c'est pas si mal que ça mais je ne connais pas du tout quel est la menace. Je veux bien vous aider mais il faudrait que je sache moi.

-Oui, c'est vrai. Tu as totalement raison. Je vais tout t'expliquer. Tu dois déjà le savoir mais longtemps avant notre ère, les hommes étaient déjà sur la surface de notre planète mais ils n'existaient pas encore le duel de monstres. C'était une sombre époque ou les guerres, les famines faisaient rage dans le monde. Les hommes s'alliant en plusieurs clan se battaient alors entre eux à mort par simple cupidité du gain. Il existait alors encore différentes races au sein de l'humanité, une des ces races étaient les alfilyens. Les alfilyens étaient une race plus développé que les autres et qui, par adaptation à son environnement, avait obtenu un pouvoir appelé le « dust ». Le fonctionnement du dust est assez complexe mais pour faire simple, il permet de modifier des choses présentes ou de tout simplement les annuler. Par exemple, tu te mets dans une situation typique de l'époque, un homme veut te tuer et te lance un javelot qui a pour but de te transpercer. Un alfilyen pourra alors annuler la présence de la lance grâce au dust et la lance disparaîtra alors comme par magie et n'aura alors jamais existé, mais sera resté à l'état de poussière. Ce pouvoir extraordinaire permit aux alfilyens de régner en maître sur les autres races et ainsi de les dominer. Les alfilyens étaient alors devenus une sorte d’aristocratie qui faisait bien attention à ne pas partager son sang avec les autres races. Imagine un peu à ce moment, si tu n'étais pas un alfilyen, tu n'étais rien, juste une sous-race inférieur.

-Mais ce n'est pas resté comme ça, je présume.

-Non, un jour est apparue ce dieu. Personne ne sait si il était réellement humain mais une chose est sur, il avait d'immense pouvoir et a exterminé les alfilyens qu'il trouvait bien trop oisif et imbu d'eux même pour être digne de vivre. Peu d'alfilyens survécurent à ce massacre. Je sais qu'une grande bataille à été livré contre ce dieu, plus d'un millions d'alfilyens se sont attaqués à la cité du dieu pour essayer de le tuer mais il périrent tous en moins de dix heures.

-Quoi ?!

-Oui, nul ne pouvait défier ce dieu car il était bien trop puissant. Le dieu régna de longues années sur le monde et unifia les races humaines pour n'en donner qu'une, la nôtre. Quelques alfilyens survécurent et vécurent cachés parmi la population, reclus de ce monde nouveaux. A la fin de son règne, le dieu instaura alors les Rulodominus, ces quatre règles qui régissent notre monde actuel, puis disparu. Les hommes furent quelques peu désemparé de sa disparition mais ils s'adaptèrent rapidement et évoluèrent pour donner ce monde. Les alfilyens survivants se mélangèrent à la population et cela diffusa un nouveau pouvoir parmi les hommes toujours basé sur le dust. Ils peuvent modifier certaines choses dans les duels de monstres et uniquement durant les duels de monstres.

-Comment ça ?

-Ils peuvent par exemplaire choisir la carte qu'ils vont piocher, ou encore changer une carte posé, bref, ils peuvent modifier les règles du jeux à leurs avantage.

-Mais normalement c'est impossible ! Les Rulodominus empêchent toutes sortent de triches !

-Ils ne peuvent pas empêcher le dust. Heureusement, peu de personnes possèdent le dust, et encore moins de personnes peuvent s'en servir mais si tu y arrive, tu deviens bien plus fort dans le duel de monstres. Heureusement chaque personne ne possède qu'une seule compétence spécial basé sur le dust. Si tu possèdent la « miracle draw » (le fait de toujours piocher la bonne cartes), tu ne pourras pas utiliser le « trap switch » (permet de changer une carte piège poser) et ainsi de suite. Comme ça, cela empêche à un joueur d'être invincible et cela est la conséquence de la fragmentation de Alphilya.

-Mais c'est de la triche !

-Les disques de duel ne considèrent pas le dust comme de la triche, de plus les personnes qui utilisent le dust se font généralement pas trop remarquer car c'est impossible de vérifier les actions du joueur, tous les tournois se reposent uniquement sur l'utilisation du disque comme seul juge.

-Mais ça veut dire que des joueurs de niveaux mondial pourrait utiliser le dust ?

-C'est probable.

-Mais qu'est ce que ça à voir avec la destruction du monde ?

-Eh bien, en ce moment. Une organisation secrète répondant au doux nom de Arcadia tente de trouver un moyen pour allier tout les compétences du Dust en une seule personne qui est, évidemment, leur leader. Imagine alors que leur leader possèdent alors tout les Dust et qui puisse engager n'importe quel personne dans un duel des ténèbres. Pour faire simple, ils veulent transformer le dirigeant de Arcadia en alfilyen.

-Il pourrait régner sur le monde sans que personne ne puisse l'arrêter.

-Exactement, et vu que notre dieu est porté disparus depuis mille ans, on ne pourra pas compter sur lui.

-Mais, ça veut dire que je dois aller tous les battre en duel ? Je suis une sorte d'élu, non ?

-Non, désolé de te décevoir mais tu n'es pas l'élu. C'est une autre personne. Malheureusement, je ne connais ni son nom, ni son visage. Mais il paraît qu'il jouerait un deck légendaire totalement ridicule et il serait toujours accompagné d'une fille aux cheveux roses.

-J'en connais une de fille comme ça, je crois…

-Ah ! Mais c'est parfait ça ! Il suffit d'aller la voir et puis ce sera bon !

-Mais le lycée ne reprend que dans deux semaines et je ne sais pas où elle habite.

-Tu connais son nom ?

-Non.

-Bon, bah on va devoir attendre.

-Ouais… Au fait vous avez quel âge ?

-Sept-cent-soixante-quatorze ans.

-Quoi ?!

-Bah, je suis un alfilyen moi aussi, je contrôle le dust donc je ne trouve ça pas très étonnant.

-Mais vous restez un être humain n'est ce pas ? Comment est ce possible ?

-Quand on parle des alfilyens de sang pur ou quasi pur, on ne peut plus trop parler d'être humain finalement.

-D'accord, je vois. Donc j'abrite un surhomme en moi ?

-Si tu le prends comme ça.

Un silence se fit pendant un petit instant puis il fut brisé par la fille.

-Tu parlais d'élu, il y a une prophétie à propos de ce que vous venez de dire ?

-Sûrement, mais je ne m'en rappelle plus, désolé.

-C'est pas grave.


La discussion s'arrêta là, les jours suivants furent assez normaux pour la fille qui en profitait pour bien assimiler les nouveaux principes que lui apprenait Bill. Malgré l'insistance de la fille pour que Bill lui apprenne le Dust, il répondait à chaque fois que ce n'était pas possible et que même si il le voulait, il ne le pourrait pas car elle n'avait pas de sang alfilyen aussi infime soit-il qui coulait dans ses veines. Elle conversait longtemps avec l'homme et appris toute sorte de choses à propos des époques antérieur et des alfilyens. Elle apprit alors à reconnaître l'utilisation d'un Dust lors d'un duel.

Puis arriva le jour de la rentrée, le matin elle se dirigea vers le lycée dans l'espoir de rencontrer ce fameux élu accompagné de cette fille aux cheveux roses qu'elle connaissait de loin. Alors qu'elle marchait dans le centre-ville en regardant, dans le ciel, les timides rayons matinale du soleil sortirent d'entre les nuages, elle vit une faille dimensionnel s'ouvrir dans le ciel puis un jeune homme en sortir portant deux sac à dos. Elle détourna rapidement le regard, pensant que c'était encore une fois, un lycéen stupide qui avait voulu faire un petit dimensionnel pour le fun. Quelque minutes plus tard, un grand dragon bleu passa au dessus de sa tête à toute allure et elle croisa le regard du jeune homme qui était assis sur le dragon et aperçus de dos la fille aux cheveux roses au nom inconnu. Elle fut tout d'abord stupéfait par la surprise d'avoir trouvé aussi rapidement les deux personnes qu'elle recherchait mais elle pesta ensuite contre eux car il était interdit d'invoquer des monstres volants en ville. Elle comprit aussi qu'ils partaient en direction du lycée où elle s'y dirigeait. Elle prit alors son temps pour finir le trajet, le temps d'admirer la paysage qui défilait sur son chemin. Arrivé devant le lycée, elle contourna le bâtiment pour passer dans une ouverture de la barrière qui donnait place à la face nord du lycée et à la plupart des fenêtres des classes. Elle s'assit alors à coté d'un arbre puis entreprit une petite conversation avec Bill sur la vérité de son nom. Il lui répondit que c'était effectivement un faux nom car son nom alfilyen était difficilement traduisible en japonais et cela clos la discussion.

Après une longue heure, elle se leva et alla observer, depuis le petit jardin derrière le lycée, les personnes présentes dans les salles de classes et elle vit de nouveau ce garçon qui était à une place à coté de la fenêtre. Elle le fixa un long moment puis – quand il remarqua l’intérêt que la fille lui portait – il fit de même. Lorsque la sonnerie sonna, elle attendit un petit moment puis vit le garçon sortir du bâtiment puis se diriger vers elle. Elle se tourna vers la fenêtre puis dit semblant de ne pas l'avoir aperçue. Le garçon essaya la surprendre avec son stupide « bouh » et elle fit semblant d'être surprise puis ils entamèrent une discussion entre eux, jusqu' à ce qu'il lui demanda son nom.

Elle répondit alors :

« Moi ? Je suis Shiori. »


To be continued…



Chapitre 13 : Le duel d'alfilya



Spoiler :


Elle me l'avait dit…

mort…

tous mort…

quel ennui.



Alice : début du tour 1 : 5 cartes en main


« A moi ! J'active la carte magie Alfilya – Lightly Sky, je vais aller chercher un monstre alfilya dans mon deck et je vais l'ajouter à ma main.



Spoiler :




Je choisie de prendre Alfilya – Little Fairy et je l'invoque directement !



Spoiler :




Lorsque cette carte est invoqué, je peux aller chercher une carte Alfilya dans mon deck et l'ajouter à ma main. Je prends et active Alfilya – Curiosity, je vais aller chercher une carte magie ou piège Alfilya dans mon deck et l'ajouter à ma main.



Spoiler :




Je vais prendre Alfilya – Eyes puis je vais poser trois cartes et je finis mon tour. »



Spoiler :




Alice : Fin du tour 1 : Alfilya – Little Fairy sur le terrain + 3 cartes posés + 2 cartes en main



Marty : Début du tour 2 : 5 cartes en main


Alice avait finit son premier tour. Son deck m'était totalement inconnue. Marty n'avait pas l'air très déstabilise par les cartes qu'avait joué Alice et piocha sa carte sans montrer plus d'émotion.

-Je commence par invoquer normalement Castor Colonie du Mal puis en plus de mon invocation normale, j'invoque Oiseau-Tonnerre Colonie du Mal grâce à l'effet de castor. J'assemble mes deux monstres pour invoquer spécialement depuis mon extra deck, Ophion Colonie du Mal.

-A l'invocation de ton monstre, j'active Alfilya – Dark Death ! Je bannie Alfilya – Curiosity depuis mon cimetière et je détruis ton ophion !



Spoiler :




-Je contre avec Pandémie d'Infestation ! Tout mes monstres evilswarm ne sont plus affectés par des effets de cartes magies ou pièges jusqu'à la fin du tour !

-Comme tu le souhaite.

-J'active alors l'effet de ophion. Je vais chercher Pandémie d'Infestation dans mon deck et l'ajouter à ta main.

-Tu en as plusieurs ?

-Constate par toi même. J'attaque ton monstre avec ophion.



Alice : 2550 VS Marty : 4000


-Après la destruction de mon monstre, j'active Alfilya – Eyes !

-Mais ça ne sert à rien ! Mon monstre n'est pas affecté par les cartes magies et de plus ton monstres est déjà détruit !

-Mais je ne vise pas ton monstre, imbécile ! Alfilya – Eyes permet d'invoquer par fusion un monstre Alfilya fusion. J'envoie Alfilya – Darkness qui était posé et Alfilya – Beauty Technology de ma main pour invoquer Alfilya – Alice !



Spoiler :





Spoiler :




-Comment tu peux fusionner des cartes magies pour invoquer des monstres ?

-C'est le pouvoir d'alfilya ! J'active l'effet de Alice et les effets de Alfilya – Darkness et Alfilya – Beauty Technology. Lorsque Alfilya – Beauty Technology est envoyé au cimetière, je peux invoquer un monstre alfilya dans mon cimetière en position défense ! J'invoque donc Alfilya – Little Fairy, ensuite si Alfilya – Darkness est envoyé au cimetière, il active aussi son effet et il me permet d'envoyer une carte magie/piège alfilya depuis mon deck au cimetière ! J'envoie donc Alfilya – Memories City au cimetière. L'effet de alice est pareil donc j'envoie Alfilya – City de mon deck au cimetière.



Spoiler :





Spoiler :




L'effet de Alfilya – Little Fairy, Alfilya – Memories City et Alfilya – City. Grâce a Alfilya – City, je bannie Alfilya – Memories City et Alfilya – Darkness de mon cimetière pour ajouter Alfilya – The Traveller de mon deck à ma main. Avec l'effet de Alfilya – Memories City, je récupère Alfilya – Curiosity qui était bannie et avec Alfilya – Little Fairy, j'ajoute une deuxième Alfilya – Beauty Technology de mon deck à ma main.

-Tu as finis ? Très bien, je pose quatre cartes et je finis mon tour.



Marty : Fin du tour 2 : Ophion + 4 cartes posés


Alice : Début tour 3 : Alice et little fairy + 1 carte posé + 4 carte en main


-Très bien, je pioche ! Déclara Alice.

-Alice ! Qu'est ce qui se passe ici ? Criais-je en sa direction.

-(Elle se retourna, étonné) Flynn ? Que fais-tu là ?

-Il y a juste un énorme attroupement de personnes autour de vous deux, je suis venue voir. Pourquoi tu fais un duel contre Marty ?

-Oh ? Alors le mangeur de pommes est de la partie ? Dit Marty d'un air sarcastique.

-Toi ! M'eclamai-je. Je m'occuperais de ton cas plus tard, Hellberg. (Je me tournai de nouveau vers Alice) allez viens abandonne ce duel.

-Je ne peux pas…

-Comment ça ? Si c'est juste pour ton honneur, on s'en fout. Allez ! Viens !

-J'ai… J'ai parié quelque chose…

-Mais qu'est ce qui t'as pris ?!

-Il a quelque chose…

-De louche, je suis d'accord avec toi, raison de plus de se barrer.

-Tu sais, mon petit narcoleptique, que tu n'as rien à faire ici. Contente toi de regarder. Comme tu l'as dis toi même, tu t'occuperas de mon cas plus tard, n'est ce pas ? Dit-il sur un ton moqueur.

-Je vais le battre, ne t'inquiète pas Flynn ; dit Alice d'un ton faussement confiant.

-Tu me cache quelque chose Alice. Très bien, je te fais confiance. Gagne ce duel pour moi.

-Oui !


Je me retirai alors dans la foule et je trouvai une place permettant de voir le duel. Je sentais que quelque chose n'allait pas. C'était comme… un pressentiment. Je jetai alors un regard vers Marty et je vis un regard d'une telle confiance que cela me fit un frisson. Il savait exactement ce qu'il faisait et c'était comme si il connaissait déjà le deck d'Alice.


-Je continue ! J'active…

-'top, 'top, 'top ; la coupa Marty. J'ai une carte que tu vas bien aimer. J'active Graal Interdit !

-Tu veux augmenter l’attaque de mon montres ? Je te remercie.

-Non, je vais cibler mon monstre !

-Hein ? Mais pourquoi tu le fais maintenant ? Cela n'a aucun sens !

-Parce que tu as plus de sens peut être ? Regarde bien ce qui va arriver. Vu que nous sommes toujours en stand-by phase, je peux activer mon autre autre carte : Virus Épidémique D'Éradication ! Je sacrifie mon ophion qui a, à présent, assez d'atk pour détruire toute tes cartes magies dans ta main !


Quelque chose me sauta aux yeux, je connaissais l'effet de Virus Épidémique D'Éradication virus, il fallait sacrifier juste un monstre de 2500 atk ou plus pour que son effet fonctionne. Je demandai alors à mon voisin pourquoi il avait fait monter l'atk de ophion à 2950.

-C'est à cause de la mise à jour de la carte, maintenant il faut sacrifier un monstre à 3000 d'attaque maintenant pour que l'effet fonctionne ; m'expliqua t-il.

-Mais il n'a que 2950 d'atk ; répondis-je déconcerté.

Mon voisin me regarda alors d'un air bizarre puis se retourna sans dire un mot de plus.

Je prêtai de nouveau attention au duel, l'esprit embrouillé.


-Mais mes cartes magies ont un effet lorsqu'elles sont envoyés au cimetière ! Tu es stupide !

-Allons, comment ose tu me traiter ? Tu ne comprends donc toujours pas que tu as perdu ? Oh, attends ! J'avais oublié. J'active macro cosmos.

-Tu crois vraiment pouvoir me surprendre ? J'avais prévu le coup ! J'active Alfilya – Balance Breaker !



Spoiler :




Je bannie darkness, technologie et memories city pour annuler macro cosmos et la détruire !

-Laisse tomber, tu as perdu. Je contre avec Mouchard Electronique.

-Non !

-Révèle moi ta main ! (Alice révèle alors sa main à contrecœur) mais tu n'as que des magies ? Toute main est bannie ! (Toute les cartes d'Alice sont alors bannie).

-Je n'ai beau, ne plus avoir de main, il me reste toujours mes monstres, et tu n'as plus aucune défense ! J'attaque avec Alice et little fairy !

-Aucun problème ; dit-il avec un air assuré.



Alice : 2550 VS Marty : 200


-Je finis mon tour



Alice : Fin du tour 3 : Alice et little fairy sur le terrain.


Quelque chose me chiffonnait, je comprenais pas ce que c'était. Une désagréable impression de noirceur et de corruption.



Marty : début du tour 4 : Macro cosmos activé sur le terrain.


-Je pioche. Oh ! Mais quel surprise ; dit-il sur un ton ironique. J'ai pioché exactement ce qu'il me fallait. J'invoque Kerykeion Colonie Du Mal. Je bannie castor pour récupérer thunderbird que je vais invoquer normalement et je vais assembler mes deux monstres pour invoquer Numéro 101 : Honneur Silencieux Arche et je vais détacher mes deux matériels pour prendre ton alice.

-Comment tu fais pour avoir autant de chance ?

-Comme tout le monde évidemment, ma chère. Maintenant je vais attaquer ta little fairy.


Alice : 1850 VS Marty : 200


-Je finis mon tour.

-A moi ! Je pioche !

-Montre moi ta carte ! (Elle révèle sa carte) tiens ? Alfilya – Resonance ? Mais c'est une carte magie, non ? Bye, bye.

-Tss, je ne peux rien faire. Je passe mon tour.

-Parfait ! Je pioche ! Et j'invoque Ketos Colonie du Mal ! Et j'attaque avec lui !


Alice : 100 VS Marty : 200

-C'est finis ! J'attaque avec 101 ! Tu as perdu !

-Non ! Car j'active Alfilya – Resonance depuis ma zone bannie pour annuler ton attaque !



Spoiler :




-Tss, cela ne fait que retarder l'inévitable. Je finis mon tour.

-Je pioche !

-Révèle ! (Alice révèle sa carte) ce n'est qu'un monstre, aucune importance.

-Je pose mon monstre et je finis mon tour.

-C'est finis ! J'attaque avec 101 ton monstre posé !

-Il est maintenant révélé ! C'est un Ryko Le Chasseur, Seigneur Lumière ! J'active l'effet de ryko pour détruire ketos !

-Je chaîne depuis ma main avec la carte que je viens de piocher ! C'est un autre Graal Interdit !

-Impossible !

-J'annule ton effet et ton monstre est détruit par mon attaque ! Attaque Ketos !

-Non !


Alice : 0 VS Marty 200


Un silence de plomb se fit puis se brisa avec les paroles d'une personne que je connaissais très bien :

-Marty, ta victoire ne sera validé ; dit Roséa.

-Une raison ? Répondit-il d'un ton moqueur.

-Où est passé ta seconde pandémie ? Répondit Roséa d'un ton lourd en reproche.


To be continued…



Chapitre 14 : Marty ou la réalité



Spoiler :


i]Seul les personnes capables de grands sacrifices peuvent changer les choses…

…ou celles qui n'ont plus rien à perdre.


Un deuxième silence se fit dans la masse d'élève puis des murmurent se firent entendre petit à petit.

« Tu l'as vu tricher toi ? ». « Non et toi ? ». « Ah oui ! Elle est où sa deuxième pandémie ? ». « Comment a-t-il fait ?». Tel était ce que l'on pouvait entendre ici et là dans la foule visiblement désapointé.

Roséa continuait de fixer durement Marty qui prenait alors un air faussement innocent.

-Moi ? Tricher ? Et comment j'aurais pu le faire ? Mon disque de duel n'a rien détecté ; répondit-il avec un ton d'amusement.

-Alors explique moi où est passé ta deuxième pandémie ! S'énerva Roséa.

-Aucune idée ; répondit-il d'un ton sarcastique.

-Tu as très bien pu trafiquer ton disque de duel ; envoya Roséa.

-Alors vérifie, je t'en pris ; répondit-il avec un grand sourire.

Alors que Roséa se dirigeait alors vers Marty d'un pas décidé, une ombre soudaine fonça à toute vitesse vers Roséa puis l'attrapa et partit en courant dans le bâtiment, tirant Roséa par son col. En un bref instant, j'aperçus que l'ombre n'était nul autre que Shiori affublé d'une capuche trop grande pour elle. Je ne comprenais rien à la situation. Qu'est ce que foutais Shiori ? Je commençais alors à partir en leur direction pour les rattraper lorsque je pensai soudainement à Alice qui était toujours immobile sur le terrain, choqué par sa défaite. Je m’arrêtai dans ma course d'un dérapage, bien évidemment non contrôlé, ce qui me fit tomber par terre comme une loque mais je me suis relevé rapidement et je me dirigeai vers Alice lorsque Marty dit :

-Donc personne ne conteste ma victoire ? Très bien, je…

-Marty ! Criai-je. Ferme-là un peu. Tu sais très bien que tu as triché, je sais bien que les disques de duels ne sont pas modifiable mais l'action que tu viens de faire est tout simplement de la triche. Je ne sais pas comment tu as fais, c'est peut être juste qu'une astuce ou un pouvoir que tu possède mais ce n'est pas du jeu car si tu n'avais changé une de tes cartes posés, c'est Alice qui aurait gagné.

-Et qu'est ce que tu veux faire ? Répondit-il d'un air arrogant.

Je ne lui répondis pas et je marchai vers Alice qui n'avait toujours pas bougé – c'était comme si elle était en état de choc. Je m’arrêtai devant Alice, je lui arrachai son disque des mains puis, devant toute la foule et surtout Marty, je le lança d'une telle violence sur le mur que le disque explosa en des milliers morceau. Puis je me demandai si j'avais bien enlevé le deck avant d'avoir balancer le disque mais je constatai que le deck d'Alice était dans mes mains et je me réjouissais d'avoir chopé de réflexe de toujours sortir le deck du disque avant que je fasse quoi que ce soit avec un disque.

-Voilà, plus de disque, plus de duel, plus de vainqueur. Bon allez viens Alice, on va retrouver Roséa ; dis-je d'un ton préssé.

Alice sortit de sa torpeur et regarda avec des yeux ronds son disque en morceau en bas du mur.

-Mon… mon disque…

-T'inquiète, je t'en rachèterai un avec l'argent de Roséa. Allez, on y va. Ah oui, voilà ton deck.

Elle prit son deck et regarda si les cartes étaient toutes présentes puis une fois rassuré, elle rangea les cartes dans sa boite attaché à sa ceinture puis on partit rejoindre Roséa et Shiori. Avant d'entrer dans le bâtiment, je lançai un dernier regard en direction de Marty qui me regardait avec un sourire démoniaque. Ce garçon était vraiment bizarre, qu'est ce qu'il me voulait ? J'ai l'impression de sentir comme une aura de mort autour de lui.


Une fois dans le bâtiment, je demandai à Alice quels étaient les raisons d'avoir fait ce duel mais elle ne voulait rien me dire. Je voulais insister un petit temps mais j'ai vite abandonné l'idée. Sans avoir aucune idée de l'endroit où se trouvait Shiori et Roséa, je me fiai à mon instinct légendaire et cet instinct me disait justement de ma diriger vers le toit de l'école. Je ne comprenais pas trop pourquoi tous les événements un peu chelou de ce lycée devait se passer sur ce fameux toit, surtout qu'il y faisait super froid en ce temps d'hiver, mais c'était devenue incontournable. C'était comme si la personne qui dirigeait se monde me faisait une immense blague qui n'était même pas drôle.

Alors que je montais les escaliers pour passer du premier au second étages, nous croisâmes la dark Winda qui avait toujours son expression stoïque habituel à elle même.

-Salut Winda ; dis-je d'un ton joyeux.

-…

-Tu la connais ? Me demanda Alice.

-Ouais. (Je me tournai de nouveau vers Winda) bon arrête de faire ta kudere et dis moi au moins bonjour.

-Bonjour…

-Voilà ! Je sais que tu peux le faire ! M'exclamai-je.

-Faux

-Vrai

-Faux

-Vrai

-Faux

-J'ai pas le temps, je dois vite aller voir Roséa, allez salut.

-…


(Intervention inutile de Winda. Attends… C'était vraiment inutile?)


Je continuai alors ma progression à travers le lycée avec Alice lorsque j'arrivai enfin à la porte donnant sur le toit. Derrière la porte vitré, je vis Roséa avec la fille qui l'avait embarqué et qui portait toujours sa capuche. Lorsque j'ouvris la porte, j'entendis la discussion entre ces deux là :

-…Bordel ! Mais qu'est ce que t'as foutus Shiori ?! Il avait triché ! S'exclama Roséa.

-Cela n'aurait servi à rien, son disque fonctionnait parfaitement ; répondit Shiori calmement.

-Alors comment a-t-il pu tricher ? Tu sais très bien que les Rulodominus empêchent toutes formes de triches volontaires ! Comment a-t-il pu ? Répondit Roséa avec virulence.

-Euh les filles ; essayai-je de dire, m'incrustant dans la conversation. J'ai ramené Alice.

-Flynn ! Alice ? Qu'est ce qui s'est passé ?

-Ce blaireau de Marty n'avait pas confirmé sa victoire et j'ai eu le temps d'éclater sur le mur le disque d'Alice donc j'ai pu faire en sorte d'avoir une égalité et Alice ne veut pas me dire ce qu'elle avait parié sur le duel.

-Vraiment ? Et comment tu vas faire pour son disque, Flynn ? Demanda Shiori.

-Roséa ? Tu as bien quelques euro sur toi non ? Demandai-je timidement.

-Flynn ! Je vais te…

-Bah laisse tomber, je le paierais moi même… radine ; dis-je en lui lançant une petite pique. Sinon, j'ai l'impression que tu en sais bien plus que nous sur la façon dont a triché Marty, Shiori. Tu as dis que son disque fonctionnait correctement et que les Rulodominus empêchait toutes sorte de triches malveillantes et volontaires. Comment a-t-il pu ?

-Le dust… Répondit-elle.

-Le dust ? Répéta Roséa d'un air interloqué.

-Oui, le pouvoir qu'a utilisé Marty s’appelle le Dust.

-Parce qu'il a un pouvoir ce mec ? Demandai-je.

-C'est exact, je vais vous expliquer plus clairement. Dans l'histoire ancienne, l'humanité était divisé en plusieurs races, n'est ce pas ? C'était votre cours d'histoire en début d'année normalement sauf pour Flynn qui, lui, roupillait bien tranquillement dans son lit d'hopital.

-Je t'emme…

-Donc ; me coupa Shiori. Il y avait un race dominante qui avait développé des capacités comme le fait de pouvoir maîtriser le Dust qui compose notre univers. C'est un peu comme une sorte de déchet particulaire qui peut être contrôlé pour modifier certaine chose. Cette race là s’appelait les alfilyens et ils se sont éteints au jour d'aujourd'hui mais il reste quelque descendants et ces descendants peuvent maîtriser le Dust pour pouvoir modifier certaine chose dans les duels de monstres. Marty devait être un utilisateur du ''trap switch'' car il a réussit à modifier une carte qu'il avait posé auparavant. Pour anticiper ta question Flynn, non, le dust n'est pas détectable par les Rulodominus et si il avait bien joué, il aurait pus éviter de se faire griller aussi bêtement, même si je pense que c'était voulu.

-Shiori, je sais que tu aime les drogues dures mais là, sérieusement ; dis-je sur un ton accablé.

-Flynn, je sais que tu es un gros con, imbu de ta propre personne mais essaye de réfléchir deux putain secondes. Tu viens d'un monde bordélique avec des humains qui se tirent dessus avec des armes nucléaires, où chaque jour tu peux être tout simplement éradiqué de la terre par un de vos machins atomiques et tu arrive dans un monde qui est régi, par ce qui est chez toi, un simple jeu de cartes, où il y a un dieu qui a existé avec en plus la présence des Rulodominus et tu veux me dire que tu ne crois pas que des personnes puissent avoir des pouvoirs qui modifie des cartes ?

-J'avoue que de ce point de vue là… Tu n'as pas tort. J'ai déjà vu une fille changer ses habits grâce à un coup de vent donc rien ne peut plus m'étonner. Mais comment tu sais tout ça à propos du dust, toi ?

-Simplement une voix dans ma tête qui me l'a dit ; répondit Shiori d'un air mystérieux.

-Il faudra vraiment que tu nous explique qui tu es à la fin.

-Tu le sauras en temps voulu, Flynn. Bon, moi je vous dis bye bye car je dois aller à mon cours.

-Tu vas en cours toi ? Demandai-je.

-Bah bien sur, me fit-elle d'un clin d’œil.

Puis elle disparut en sautant dans le vie. Je me précipitai au bord de l'immeuble pour voir passer à deux centimètres de mon nez, un grand dragon argent avec sur son dos, Shiori qui me regardait avec amusement puis qui s'en alla au loin.

Je me retournai alors et je vis alors Roséa et Alice qui avaient toutes les deux un air super interrogatif genre un peu comme ça :


-Bon, on va en cours les filles ?


Lycée sylvan, Domino City, 10h 39

« Ici Flynn Darvallo, je suis actuellement en état mort cérébrale passif. Je demande de l'aide à toutes les unités présentes dans le secteur, j'ai besoin de renfort le plus rapidement possible. La professeure Harnmeinser est un prof de niveaux Alpha, je n'arrive plus à tenir. Je risque de m'endormir d'une minute à l'autre. Je ne peux plus supporter les explications sur le mode de survie des bébés phoques en icebarrier alors que nous sommes en cours d'allemand. Je… »

La professeure leva la tête de son bout de papier et me regarda de son air hautain.

-Donc, cette « chose » est le travail que tu fournis durant mes cours d'allemand ?

-Vous savez, madame, vous n'avez pas besoin de lire ce que j'écris sur de simples bouts de papier à toutes la classe. Si c'est juste pour me ridiculiser et essayer de détruire ma réputation dans tous le lycée, je peux vous dire que c'est déjà fait donc pas besoin de vous fatiguer, madame ; répondis-je sur un ton calme.

-(La professeure commença à tourner au rouge 🙂 Flynn ! Tu es…

-Exclu de cours, oui je sais. Regardez, j'ai déjà préparé mes affaires. Je vais partir plus vite que l'éclair. (Je me dirigea vers la sortie de la classe avec mon sac à la main puis je me retournai pour regarder Roséa qui faisait une plant face monstrueuse) bon bah, à toute à l'heure ; dis-je en agitant mes mains.

Lorsque la porte claqua derrière mon dos, je me retournai alors et je vis, juste devant moi, Marty qui m'attendait avec son sourire démoniaque. Un bref instant, l'idée de rentrer dans la classe me parut très séduisante mais je me résolus à faire face à cette étrange personne.

-Salut Flynn ; dit-il naturellement.

-Je crois t'avoir déjà croisé aujourd'hui ; répondis-je sèchement.

-Oh ! Mais es-tu sur que nous sommes bien le jour dont tu pense ?

-Ta phrase n'a aucun sens.

-Bien sur qu'elle en a. Pourquoi nous sommes le même jour d'après toi ?

-Parce que le soleil ne s'est pas couché peut être ?

-Exactement ! C'est ce que tout le monde crois. Mais es-tu sur que le soleil ne se couche pas avant ?

-Bah oui, sinon on le verrait se coucher.

-Et si il se couchait puis remontait en l'espace d'un clignement d’œil ?

-Impossible.

-Pourquoi le serait-ce ?

-Parce que ce n'est physiquement pas possible, tu apprends ça en cours non ?

-Parce que la physique de ton monde s'applique au nôtre peut être ?

-Euh…

-Je vais t'expliquer Flynn ; dit-il d'une voix brumeuse. Es-tu sur que tu es bien réel ? Que tu n'es pas dans un rêve ?

-Comment ça ?

-Un jour, une fille débarque. Elle te fait traverser les dimensions et tu te retrouve ici, dans un monde qui correspond parfaitement à ton utopie. Le monde est dirigé par une de tes plus grandes passions, avec même un dieu. Comment tu veux expliquer mathématiquement les Rulodominus ? C'est impossible. De la magie ? J'y ai déjà pensé et il n'y a que ça qui pourrait expliquer tant de bizarrerie dans ce monde. Mais avoue-le, c'est une explication plutôt simple, voire même une excuse. Quelque chose n'est pas logique. Rien n'est normal ici. Comme toi, je suis arrivé dans ce monde via un moyen extérieur mais je ne me sens pas à ma place. Je sens que quelque chose ne va pas, quelque chose de louche. J'y ai réfléchis à m'en rendre dingue, tu sais. Et si j'étais juste en train de divaguer ? Et si j'étais juste dans le coma ? Des gens devrait m'attendre, non ? Et si je reste dans ce monde pour toujours ? Que je ne me réveille finalement jamais dans le monde réel. Ce serait comme si j'étais mort, que je n'avais pas vécu ma vraie vie.

-Tu veux dire que…

-Écoute moi bien, Flynn. Il n'y a que deux solutions à ta raison d'être ici. Soit tout ça est vrai et donc c'est bien la magie qui régit cet univers, soit on est mort ou dans le coma et que l'on arrive pas à se sortir de ce rêve. Depuis que j'y pense, je n'arrive plus à être heureux. Je doute sur chaque chose que je vois. Je veux découvrir la vérité sur ce monde. Je préfère vivre dans la réalité que dans un rêve. Mais quand je vois qu'une personne est arrivé exactement comme moi dans ce monde et cela m'a fait avancer dans mes hypothèses. Sur ce, je te laisse « Flynn Darvallo ».

Marty se retourna alors et partit dans le couloir me laissant en plant devant la porte rouge de ma classe. Je fus comme paralysé par les paroles de Marty. Je réfléchissais à toutes allure, essayant de comprendre la signification de ses paroles mais ce mot revenait sans cesse : coma. Je suis dans la coma ? Je suis mort ? Un rêve ? Plus j'y réfléchissais, plus je me perdais dans les méandres obscures de mon esprit.

Lorsque je relevai la tête pour regarder dans le couloir où se trouvait Marty, je ne vis plus personne. J'étais encore une fois seul. Seul dans ce couloir. Seul dans ma pensée. Seul.


J'étais assis sur un banc devant le lycée et je me frigorifiais lentement, l'esprit partit divaguer n'importe où dans le néant. Je regardai le soleil, il paraissait là, tel un disque doré qui illuminait tout les environs. Une présence qui réchauffait les cœurs les plus glacés. Une présence qui était réel ? Et si tout ça n'était qu'un fantasme de mes pensées ? Et si j'étais tout seul dans mon esprit ? Je me souvins d'une phrase que j'avais entendue quelque part, sûrement dans un film d'ailleurs. Mieux vaut-il mourir en homme bon ou vivre en tant que monstre ? Ici, c'était la même chose. Mieux vaut-il que j'oublie toutes ces pensées pour vivre à fond mon rêve – si c'est bien un rêve – ou que je retourne dans la réalité qui a peut de chances d'être mieux que ce monde ci ? Bien évidemment, j'en avais aucune idée. Qui peut savoir ? C'est une réponse que seul chacun peut se donner à lui même mais ce ne peut pas être une réponse fixe comme dans une équation. La vie n'est pas comme une résolution d'un problème, c'est un accomplissement de soi même dans l'ultime but de toucher au bonheur éternel. Et si c'était ce monde, le bonheur éternel ? J'étais encore une fois seul devant ce problème sans réponse.

Et si je n'étais pas seul ?


To be continued…



Chapitre 15 : Destruction Yubelienne



Spoiler :


« Non, tu n'es pas seul Flynn Darvallo »


Je me réveille. Je regarde mon réveil. Il est 15h 26. Je regarde par le fenêtre et j'aperçois le soleil brillé faiblement dans un ciel hivernal sans nuage. « Quel jour on est ? » Aucune idée. Je me lève de mon lit puis descend dans la cuisine où Roséa m'attendait. Elle se retourna et me voyant, elle fit un grand sourire.

-Enfin réveillé la belle aux bois dormant.

-(Un grognement plus tard.) Quel jour, on est ?

-Samedi.

-C'est pour ça que tu ne m'a pas réveillé…

-Vu que tu es réveillé, tu peux m'expliquer pourquoi on t'a trouvé en train de dormir sur banc devant le lycée ?

-Hein ? (Mon esprit n'était pas encore totalement réveillé.)

-Toi. On ta trouvé en train de dormir sur un des banc devant le lycée. Au lieu de dormir, tu aurais pu venir aux autres cours. Il faut vraiment que tu arrête de sécher les cours. Je ne sais pas ce que tu fous, mais dormir plus de vingt-quatre heures pour aune raison, c'est un record encore non battue à ce jour. J'ai même appelé un docteur mais son diagnostique ne révèle rien d'anormal. Qu'est ce qui s'est passé Flynn ?

Je me souvins de la journée de hier, de ma discussion avec Marty et de ma longue réflexion sur ma vie dans ce monde. Toutes mes peurs ressurgirent alors d'un seul coup et je fus pris d'un violent vertige, je tombai à la renverse et je percutai violemment le sol sans pour autant tomber dans les pommes. Roséa se précipita pour me relever, paniqué et appela ma sœur qui était dans le jardin. Elle multiplia ses questions et – sans lui répondre une seule fois – je me relevai avec son aide et je m'assis sur une chaise pour ensuite demander à Roséa :

-Crois-tu que ce monde est réel ?

Roséa, qui ne s'attendait visiblement pas à cette question, fut tout d'abord surprise. Son expression passa de l’inquiétude à un état de profondes réflexions.

-Tu es vraiment bizarre Flynn. Qu'est ce qui s'est pa…

-Réponds-moi, s'il te plaît ; la coupai-je. Réponds-moi sincèrement.

-On ne peut pas le savoir mais je préfère penser que ce monde est réel sinon je tomberais dans une depression ; dit-elle avec un petit rire.

-Je vois… dis-je d'un air pensif.

-Pourquoi m'avoir posé cette question, Flynn ?

-C'était juste comme ça.

-Non, tu n'es pas comme ça d'habitude. Il y a quelque chose qui s'est passé. Une personne normale ne dormirait pas vingt-quatre heures pour ensuite avoir un vertige et poser une question philosophique à sa petite amie. Dis-moi ce qui s'est passé.

-C'est Marty…

-Qu'est ce qu'il a fait encore ?! S'énerva-t-elle. Je te jure que je vais le…

-Non, c'est pas ce que tu crois ; la coupai-je une nouvelle fois. Lorsque je suis sortie de la classe lors de l'exclusion, il m'attendait et puis ensuite il m'a parlé. Il m'a dit plein de choses qui.. qui…

-Qu'est ce qu'il t'a dit ?

-Que ce monde n'était sûrement qu'un rêve et qu'il voulait briser ce rêve pour se réveiller dans sa réalité.

-Comment ça ? Dit Roséa d'un air visiblement troublé.

-Il m'a d'abord expliqué pourquoi il trouvait ce monde absurde, il m'a dit que je vivais dans une utopie et que cela ne pouvait pas être possible et puis, il a dit qu'il y avait une chance que je sois déjà mort ou dans le coma dans un monde « réel ».

-Mais qu'est ce qui le fait croire ça ? Répondis Roséa bouleversé.

-Ce mec… Il est dangereux. Il croit dur comme fer que ce monde n'est qu'un rêve. Je ne comprends toujours pas ce qu'il veut faire mais je connais son but.

-Et ce serait quoi son but ?

-Sortir de son coma.

-Mais comment ?

-Je ne sais pas mais je l'ai vus dans ses yeux. Il est dingue, complètement dingue. Il est prêt à tout…

-Flynn ! Roséa ! Venez voir la télé ! C'est horrible ! S'écria ma sœur à l'entrée de la porte donnant dans le salon. Elle avait le regard horrifié, une expression que j'avais rarement l'occasion de voir de la part de ma soeur.

Avec Roséa, nous nous dirigeâmes donc dans le salon avec hâte et nous vîmes les nouvelles que diffusait les info.

« Aujourd'hui, en cet après-midi du dimanche douze décembre,l'impossible et impensable se produisit. Un dragon rasa une grande partie du quartier commercial Yubel dans le centre-ville de Domino city. On dénombre les victimes humaines en milliers. Seul 7% des personnes présentes sur le marché de Noël sont encore en vie. »

Je regardais la télé, les yeux ébahis. Je restait sans voix devant l'écran qui s'animait et montrait des images de ruines des marchés de Noël réduit en cendres par le souffle d'un dragon. On pouvait lire des chiffres sur le nombres de pertes humaines et matériels qu'avait produit cet incident. Personne n'osait prononcer le moindre mot dans la pièce.

La présentatrice continuait toujours de parler : « c'est un événement majeur dans l'histoire de notre monde car c'est la première fois depuis des centaines d'années qu'une personne arrive à passer outre les Rulodominus et qui cause le premier acte terroriste depuis l'avènement des règles sacrés. »

Impossible. Totalement impossible. Il était donc vraiment dingue. Il faut l'arrêter. Il est devenue malade. Qu'est ce qu'il compte faire ? Aucune idée. Je me dirigeai vers la porte lorsque Roséa coupa mon élan en posant cette question :

-C'est Marty qui a fait ça, pas vrai ?

Je me figeai dans le cadre de la porte. Un lourd silence suspendit la question de Roséa dans le temps.

-A quoi tu pense Flynn? Me demanda Roséa.

-(Je me retournai pour fixer Roséa dans le yeux). Je crois avoir compris qui était Marty. C'est sûrement mon double démoniaque.

-(Elle fut surprise et elle écarquilla les yeux). Quoi !? Mais comment il a…

-Je ne sais pas mais il me connaît trop bien pour que ce soit un mec lambda. Il a un rapport avec moi et je dois régler ça. Pourquoi, il m'avouerait tout ses impressions et théorie sur ce « monde » à moi ? Pour rien ?

-Mais même si c'est ton double, tu vas risquer ta vie. Tu ne sais pas comment il a pu raser le quartier. Il peut très bien te faire subir la même chose. Tu sais bien qu'il peut passer outre des Rulodominus.

-Non. Il ne passe pas au-dessus des Rulodominus, il les contourne et de ce fait, il n'est pas infaillible. Il a sûrement une astuce. On ne peut pas duper les Rulodominus aussi facilement. Il a sûrement engagé un duel arcadia et utilisé une carte de destruction massive se qui affecta non seulement le joueur en face de lui mais aussi tout le quartier. Comme pour moi et le lycée.

-Tu es sur de toi sur ce coup ?

-Franchement, non. Mais je veux savoir quels sont ses objectifs et je suis le seul à savoir ce qu'il veut. Je suis bien placé pour l'arrêter non ? Depuis que je sais que ce monde est réel.

-Alors je viens avec toi.

-Regarde moi bien (je la fixai dans les yeux avec toutes l’intensité que je pouvais), tu es sur de toi ?

-Oui ; dit-elle avec une détermination bien visible.

-Ok, alors viens, on va le déglinguer tout les deux.


Il était 16h 47 lorsqu'on arriva dans le quartier Yubel. On avait de la peine à apercevoir ce qu'était devenue le quartier à cause de multiples banderoles et un nombre massif de policier mais une forte odeur de brûlés confirmait effectivement ce que l'on avait entendu aux info. Sur demande de Roséa, je la portais à présent sur mes épaules pour lui faire voir par dessus la foule massive les ruines de ce qu'il reste du quartier et rien de se qu'elle me disait avait un aspect positif. Elle voyait des ruines en cendres de maisons, des cadavres recouvert d'une bâche qui n'avaient pas encore étaient amené vers la morgue. Malgré les avancés technologique en matière médical, on ne pouvait pas redonner vie des organes et os calciné, il aurait fallu les soigner directement après l'incident mais un mur de flamme empêchait toutes approche médical, les pompiers ont du intervenir en premier et ont mis de longues minutes à éteindre le feu qui s'y trouvait. C'est ce que racontait un journaliste qui se trouvait sur place devant une caméra sûrement destiné à une chaîne télé informative.


-Flynn ! Tu es là toi aussi ! S'écria une voix perdu dans la foule que je reconnaissais bien.

-(Je me tournai en direction de la voix, avec toujours Roséa perché sur mes épaules) tiens ! Shiori ! Qu'est ce que tu fais là ?

-(Elle sortit de la foule et s'avança vers nous. Elle avait toujours son écharpe qui lui allait tant avec elle.) Je pourrais te retourner la question ; répondit-elle souriante. J'ai entendu que le quartier avait été rasé et je n'avais rien à faire chez moi donc je suis venu et vous ?

-Une toute autre raison ; répondit Roséa d'un air . En fait, nous avons aussi vu…

-Tu voudrais pas descendre de là avant de tout lui expliquer ? Demandai-je à Roséa en soupirant. Tu n'es pas lourde mais quand même…

-Oui oui, j'ai compris ; répondit Roséa d'un ton susceptible. (Elle descendit de mes épaules) Bon, revenons à nos…

-Dragons ? Dis-je en terminant sa phrase .

-Hey ! S'exclama Roséa. (Je fis un petit ricanement). Arrête de me couper la paroles sinon on va jamais s'en sortir. Bref, on disait qu'on avait vu tout les deux la nouvelle aux info mais on en a déduit que c'était Marty le responsable.

-Quoi ?! Vous aussi ? Mais comment ? Dit Shiori surprise.

-Une intuition ; répondis-je rapidement.

-De plus, Flynn pense que Marty est son double qui était apparu lors de son duel contre la dark Winda.

-Son double ? Vraiment ? Répondit Shiori troublé. Pourtant il ne se ressemble vraiment pas ; dit elle d'un air

-Ouais mais il peut sûrement changer d’apparence et puis c'est qu'une hypothèse. Donc, je suis venue ici en espérant le trouver, si mon hypothèse est vrai, et régler ça avec lui. Si c'est vraiment mon double, je ne peux pas le laisser s'en tirer. Et puis de toutes façon, le mec qui à fait ça, (il pointa du doigt les fumées et ruines du quartier Yubel), est juste un monstre.

-Tu as raison. Et donc Roséa t'accompagne ?

-Je le suivrais partout, c'est mon petit ami quand même ; dit-elle d'un ton assurée.

-Bah, j'ai rien à faire donc ça vous dérange pas que je vous rejoins ?

-Tu connais les risques, hein ? Demandai-je à Shiori.

-Oui oui ; répondit-elle comme une gamine à qui on lui posait une question qui l'agacait.

-Ok, ça devrait aller normalement ; décidai-je. On retrouve toujours le meurtrier sur le lieu de son crime et je ne pense pas que Marty fasse exception à la règle donc on va marcher dans les environs pour voir si il n'y trouve pas. J'ai ton portable Shiori ?

-Non, je ne crois pas.

-Bah passe-le moi.

-Mais pourquoi tu me demande mon numéro maintenant ?

-On va se séparer pour le trouver le plus rapidement possible. Déjà que l'on est pas sur de le retrouver ici mais si on reste groupé, on aura encore moins de chance de le trouver avant qu'il parte. Mais on ne fait rien de suicidaire ok ? Dès qu'on le voit, on s'appelle et on reste caché, prenez le en filature si il se barre mais faite rien de téméraires. Ce mec est dingue je vous le rappelle. Shiori, ton numéro s'il te plaît.

-Je ne te reconnais plus bien Flynn ; me dit Shiori d'un ton troublé. Tu es devenue trop sérieux… je trouve.

-Je suis en train de traquer un mec qui à tué des milliers de personnes, je ne peux pas être tranquille avec ça sur la conscience.

-Tiens, voilà mon numéro. Bonne chance pour le trouver.

-Bonne chance ! Criâmes aussi moi et Roséa puis on se sépara, chacun de notre coté.


Cela faisait déjà bien dix minute que l'on s'était séparé et je gardais en permanence le portable dans ma main impatient des nouvelles que pouvaient donner Shiori et Roséa. Le soleil commençait à baisser dans le ciel et la foule diminuer peu à peu ce qui facilitait ma progression mais diminuait de plus en plus les chances de retrouver Marty. Plus le temps passait et plus je me perdais dans mes pensées. Je pensais à Shiori et je me questionnai sur sa véritable identité. Ce n'était pas une coïncidence si elle se trouvait dans le quartier Yubel, elle cherchait Marty, elle aussi. Je ne connaissais pas ses raisons mais je savais qu'elle connaissais plus de choses que moi à propos de Marty. J'avais peur qu'elle fasse quelque chose d'inconsidéré. Elle avait un tempérament assez « on fire », elle pouvait être dangereusement. Depuis la première rencontre, je savais que Marty n'est pas un type normale. Soit il était mon pendant ténébreux à la manière de la dark Winda soit c'était juste un mec comme moi qui est arrivé dans ce monde pour une raison inconnu et qu'il n'a pas trouvé d'aide ce qui a eu pour conséquence de lui faire perdre la tête. Dans ces deux cas, il pouvait effectivement raser tout un quartier sans aucun remord ou regret. Mais si ce n'était pas Marty ? Qu'est ce que je ferais ?

« Vvv Vvv »

Mon portable vibrait dans mes mains, j'avais reçue un sms. J'allumai rapidement l'écran et aller dans ma messagerie. C'était de la part de Shiori.

« Marty spotted, rue bestiari, quartier Yubel, utilise la géolocalisation bouffon »

Elle avait bien anticipé ma réaction même si elle n'avait pas besoin de me traiter de bouffon. J'activai donc mon appli de géolocalisation et je partis en direction de Shiori. J'étais à sept minute d'elle à pied mais je pouvais raccourcir ce temps de moitié si je courais, ce que je fis. Je sprintai à travers les rues encore peuplé de monde. Le ciel descendait petit à petit dans le ciel et la nuit commençait à apparaître. On pouvait apercevoir les derniers rayons du soleil qui se couchait rapidement. Ces mêmes derniers rayons de chaleur s'évaporer dans la nuit. Je courais de toutes mes forces à en perdre haleine. A un tournant pour aller dans la petite rue où devait se trouver Shiori, je dérapai sur la neige et repris ma course de plus belle et je regardai alors dans la rue. Il n'y avait personne. Je me retrouvais dans la rue seul. Je jetai un regard derrière moi pour regarder si Roséa n'était pas derrière moi mais il n'y avait personne.


« Flynn, ils sont sûrement rue gyzarus » ; dit une voix inconnue.

Je me retournai pour regarder derrière moi mais il n'y avait personne. Avais-je rêvé ? Aucune idée. Mais je suivis ce conseil et je partis pour la rue gyzarus qui était une centaine de mètre plus loin. A peine étais-je sortis de la rue bestiari que j'entendis une explosion typique d'un duel de monstres. Shiori se battait-elle en duel ou était-ce juste une coïncidence ? Je courus jusqu'à la rue gyzarus et là je vis Shiori allongé sur le sol, de la fumée s'élevait dans les airs.


To be continued…



Chapitre 15,5 : Souvenirs floues et amnésie



Spoiler :


Mes souvenirs étaient toujours aussi embrouillés. Ça ressemblait à une amnésie, mais ce n’était pas exactement pareil. Il y avait quelque chose en plus. Comme une présence. Quelque chose m’empêchait de voir distinctement dans mes souvenirs. Mais qu’est-ce que ça pouvait être ?

Shiori se tordait l’esprit ainsi sans cesse. À cet instant, peu après sa première rencontre avec Flynn Dravallo, cette incessance se poursuivait alors qu’elle était allongée dans l’herbe dans un parc à deux pas du lycée. Elle ne se rappelait plus de son enfance lointaine ni même proche. Tous ses souvenirs s’emmêlaient dans une psychose assourdissante. À chaque fois qu’elle essayait de se souvenir, elle se perdait dans les méandres de son esprit pour ne rien trouver. Elle n’arrivait même plus à se rappeler du moment où elle avait perdu ses souvenirs. Son amnésie n’était pas fractionnaire mais continue. Plus elle avançait dans le temps, plus elle perdait ses souvenirs. Cela l’effrayait.

Pas de parents, pas d’amis, un esprit vivant en elle pour une raison inconnue, une maison et une écharpe. C’étaient les seules choses qu’elle savait, avec le fait qu’elle devait aider sauver le monde avec cet étrange garçon, Flynn. Peut-être qu’il avait un rapport, plus ou moins direct, avec les événements à venir et peut-être avec son amnésie. Peut-être qu’elle devait suivre et accompagner « l’élu » pour l’aider à accomplir sa quête. Peut-être qu’elle devait se servir de lui pour sauver le monde, et alors tout le monde la connaîtrait. Elle ne serait plus seule, elle serait adulée par le monde entier. Mais à chaque fois qu’elle se tournait vers cette pensé positive, elle la refusait. Peut-être n’avait-elle qu’une maladie neuronale, peut-être n’était-elle qu’un outil au service de Flynn ou d’une quelconque organisation, peut-être aimait-elle bien la solitude, que la célébrité ne la rendrait pas heureuse.


Une explosion retentit alors en direction du lycée. Elle se leva brusquement et, enfin sortie de ses pensées, courut vers l’endroit où avait retenti la détonation qui devait être le lycée. Lors de sa course, elle leva les yeux dans le ciel et elle se surprit à constater un ciel noir de nuages. Elle avait somnolé bien trop longtemps… ou alors était-ce le temps qui s’était déréglé ? Ils avaient annoncé une journée magnifique à la télé.

Une fois arrivée devant le grillage, elle passa par la petite ouverture qu’elle avait faite auparavant grâce à l’aide précieuse de ses satellchevaliers, puis contourna le bâtiment, toujours en courant, et découvrit alors un spectacle de destruction sans précédent. C’était bel et bien une explosion qui avait été déclenchée, et la moitié du lycée était maintenant en ruine. Des gravats tombaient encore du bâtiment détruit. Tous les élèves avaient eu le temps de sortir de l’enceinte du lycée avant le choc et assistaient maintenant à la destruction de leur lycée, impuissants. Ils étaient tous rivés sur un endroit précis. C’était deux duellistes qui se trouvaient encore sur le toit de l’école, ou du moins ce qu’il en restait, et qui se battaient en duel avec une telle violence que ça effraya Shiori un instant. Elle observa tout d’abord une fille aux cheveux verts qui était recouvertes d’égratignures, les vêtements sales, avec mêmes quelques endroits où du sang coulait légèrement ; cela devait être de petite coupures dues aux explosions dont elle et l’autre duelliste étaient les auteurs. Elle gardait une expression totalement stoïque alors que le garçon avait une expression mi-choquée, mi-colérique, comme bouleversé par les événements mais ne se laissant pas abattre pour autant. En observant de plus près le garçon, elle reconnut ses habits qui faisaient un peu hors normes parmi les autres élèves. Il portait un short blanc ainsi qu’un T-shirt à manches courtes bleu. Elle comprit alors que le garçon avait qui elle avait discuté tout à l’heure n’était autre que lui, Flynn Darvallo. Un nom peu commun. Lui aussi était dans un sale état.


Shiori, voyant son « soi-disant » sauveur du monde se battre à mort contre une autre personne, ne douta pas une seule seconde et se lança dans une course effrénée pour aller rejoindre les deux duellistes sur le toit. Elle entra dans le bâtiment et évita soigneusement les endroits dangereux où elle pouvait glisser et tomber de plusieurs mètres, voire dizaines de mètres. Alors qu’elle s’apprêtait à tourner à gauche pour emprunter l’escalier qu’elle avait vu depuis la foule d’élèves, une nouvelle explosion retentit qui la projeta à terre. Attendant quelques secondes, elle voulut repartir de plus belle mais elle glissa sur un caillou, chose qu’elle voulait éviter à tout prix, et sentit le poids de son corps basculer du coté où se trouvait le vide. Elle tomba ainsi au ralenti, ne comprenant rien à la situation ; mais avant que sa tête ne disparaisse totalement du sol du quatrième étage, elle sentit une pression s’exercer sur son poignet, qui la stoppa net dans sa chute. Elle reprit alors pleinement conscience de sa situation. Elle pendait à dix mètre au-dessus du plancher des vaches. Elle resta stupéfaite et elle voulut crier de toutes ses forces, mais elle n’y arrivait pas. La force qui la retenait s’efforçait alors tant bien que de mal à la remonter et après quelque effort, elle y parvint. Une fois allongée sur le dos, Shiori put observer son sauveur ou plutôt, sa sauveuse. C’était la fille aux cheveux roses qui avait accompagné Flynn sur le dragon bleue. Elle remarqua alors ses yeux vert qui brillaient d’une telle intensité que ça la laissa bouche bée. Voyant qu’elle n’était pas partie pour parler la première, la fille en rose entama alors le dialogue :

– Je suis Roséa Véridi ; dit-elle avec un petit sourire. J’ai bien cru que tu allais t’écraser en bas.

Silence.

– Est-ce que ça va ?

Shiori se reprit :

–Oh oui ! Merci de m’avoir sauvée. J’ai failli passer plusieurs mois à l’hôpital…

Silence.

– C’est vrai qu’une chute de dix mètres, c’est pas vraiment plaisant, plaisanta Roséa avec un petit rire forcé.

– Oui, c’est vrai…

Blanc.

– Dis-moi, qu’est-ce que tu fais encore dans le bâtiment ? Tout le monde est dehors, tu devrais les rejoindre. C’est dangereux ici.

– Je te pose alors la même question ; répondit Shiori d’un ton impérial. Elle n’aimait pas vraiment les questions, à vrai dire, et encore moins y répondre.

Roséa se releva et prit un ton fier.

– Le mec en haut est un petit nouveau dans notre monde et je dois m’occuper de lui, même si pour ça, je risque ma vie. Je ne sais pas dans quel pétrin il s’est encore fourré mais il fait que des conneries aujourd’hui. Je me demande si il est vraiment comme ça dans la vie au quotidien. Mais en tout cas, il commence vraiment à m’énerver celui-là.

Shiori regardait avec amusement cette fille aux cheveux roses et se releva pour prendre appui sur un pilier du lycée.

– Tu crois vraiment que c’est uniquement par devoir que tu vas risquer ta peau pour ce mec ? Je lui ai parlé tout à l’heure et franchement, il m’a l’air totalement banal.

– Banal ? S’énerva Roséa. Mais qu’est-ce que tu dis ! C’est le mec le plus bizarre que j’aie jamais rencontré. Mais on dévie là. Je t’ai demandé qu’est-ce que tu faisais là.

– Trop long, m’en souviens plus, faut que j’aille le voir.

– Sérieusement ? Dis-moi au moins pourquoi tu dois aller le voir.

– Par envie.

– Arrête de te foutre de moi.

– Je me fous pas de toi.

– Je viens de te sauver d’une chute quasi mortelle, j’ai le droit de savoir.

– Tiens, tiens. Tout de suite on use du chantage, mais ça ne marche pas avec moi, je pouvais toujours me sauver avec un monstre.

– Tu aurais eu le temps de sortir ta carte, d’invoquer le monstre et de t’envoler dans les airs en dix mètre de chutes ?

– Bien sûr.

– Bon, j’ai compris. Tu veux rien dire.

Silence.

Les deux filles restèrent à leur place, face à face, à se fixer mutuellement. « Bon, si on va toute les deux en haut, autant qu’on y aille ensemble.

– Je suis d’accord. »

Les deux filles partirent alors en courant, rejoindre Flynn Darvallo. Dans la course, Roséa dit :

« Au fait, j’aime bien ton écharpe, une belle couleur bleue. »

Shiori esquissa un petit sourire en pensant que ce n’était justement pas une écharpe mais un foulard et continua à courir vers son objectif.

« Blam ! »

La porte qui menait au toit du lycée s’ouvrit dans un grand fracas et manqua de se briser en mille morceaux sur le mur. Shiori et Roséa sortirent alors dehors et pilèrent net devant le spectacle de désolation auquel elles assistaient. Le toit du lycée ne ressemblait plus à rien. Parsemé de multiples trous causés par le duel. Certains endroits avaient même pris feu, même si le bâtiment ne risquait plus grand chose car tout ce qui en restait était du béton et quelques armatures en métal qui en sortaient. Elles entendirent alors les paroles des deux duellistes en plein combat :

– Winda ! Qu’essaies-tu de faire de moi ? Tu essaies de me tuer ou quoi ? criait alors Flynn.

– Peu importe, répondit la personne concerné.

– Regarde ce délire ! Tout est détruit ! C’est quoi cette histoire ? Qu’est-ce que tu es !? Continua-t- il.

– Mon maître le sait. Tu ne peux que nous entraver dans la réussite du projet Terminus. Alors il faut te supprimer maintenant.

– Moi ? Mais bordel ! Je connais à peine ce monde ! C’est du délire ! T’es complètement malade, ton maître aussi. De plus, tu as… tu…

– Joue. le coupa-t-elle.

– Je te permets le fait de me faire souffrir, peu importe la raison. Tu peux même me tuer si tu as une bonne raison, je m’en fous. Je l’ai toujours su que je suis qu’un bon à rien. Tu sais, j’ai réfléchis sur pas mal de questions et finalement, qu’est ce qui se passerait si je devais crever ? Rien. Absolument rien. Je ne sers à rien, je ne suis rien dans cette immensité mais quand tu parles de Roséa. Quand tu parles de tous ces complots, de cette machination cosmique pour annihiler je ne sais quel dieu. Mais tu as annoncé que la vie de Roséa et bien d’autres personnes que je connais peut-être pas… que même mes esprits pourraient être touchés par votre projet. Là, je ne peux pas me permettre de mourir. Non, je te tuerai si il le faut, mais je protégerai ce monde de vos conneries.

– Pour quelle raison ? demanda la prénommée Winda. Tu serais altruiste ?

– Moi ? Altruiste ? Qu’est-ce que tu me sors ? C’est quoi ce mot sérieux ? Bien sûr que non, je ne suis pas altruiste, ce serait juste n’importe quoi. Je suis juste un putain d’égoïste, voilà ce que je suis. Pourquoi j’ai accepté de venir dans ce monde alors que je laisse ma sœur toute seul dans l’autre monde ? Parce que ce monde me fait envie et donc j’y suis venu par pur égoïsme. Pourquoi, j’ai fait une crise au début de la journée ? Parce que je voulais relâcher la pression même si ça voulait signifier me taper la honte avec Roséa. Pourquoi j’ai parlé avec cette étrange personne tout à l’heure ? Parce qu’elle me faisait une impression bizarre alors j’ai préféré aller discuter avec elle à la place de venir retrouver Roséa. Pourquoi, je veux te battre maintenant ? Parce que je veux vivre. Tu comprends maintenant la limite de mon altruisme ?

– Regarde bien. Tu es sur le point de perdre. Tu n’as pas de carte en main, ton terrain de comporte aucune ne carte et j’ai un monstre sur le point de réduire à zéro tes points de vie. Pourquoi me sors-tu ton baratin avant de mourir ?

– Pourquoi ? Parce que je crois sincèrement que tu n’es pas aussi « dark » que tu le prétends et que tu vas me laisser gagner.

– Et pourquoi je ferais ça ?

– Parce que, sinon, on va perdre tous les deux.

– Et comment ?

– Ce ne serait pas drôle si je te le révèle maintenant.

– Tu bluffes. Au fait, ce ne serait pas ton amie Roséa par hasard derrière toi ?

Flynn se retourna alors et vit Roséa ainsi que Shiori et tout à coup, toute sa comédie tomba à l’eau. Sa confiance disparut tout d’un coup.

– Flynn ! Qu’est ce qui se passe, bon sang ! cria Roséa d’un ton inquiet.

– Je…je ne sais pas. Je ne comprends pas moi non plus. Mais… Shiori… Qu’est-ce que…

– Tss, tu m’as reconnue. Bravo. Bon maintenant, « Monsieur » l’élu, tu vas devoir t’expliquer. ordonna Shiori d’un ton impérieux.

– Qu’est-ce que tu dis ? C’est quoi cette appellation de « élu » ?

– Bah, t’es l’élu non ?

– Non.

– Très bien. Vu que tu piges, mais alors vraiment que dalle. Tu vas gentiment gagner ce duel comme ça je vais te l’expliquer après.

– Mais comment ? Répondit-il avec une voix tremblante. J’ai plus rien.

Shiori voulut répondre mais une voix dans sa tête la coupa, c’était Bill :

– Je sais quoi faire. Dis à ta copine aux cheveux roses de répéter ça.

Il dit une phrase.

– Quoi ?! S’écria Shiori dans ses pensées. Mais pourquoi ? C’est dégueulasse !

– Fais-le, c’est tout. Ça va juste le réveiller.

– D’accord, opina finalement Shiori.

Shiori se déplaça alors de quelques pas et alla dire la phrase à Roséa qui fut surprise et choquée par ce qu’elle devait dire. Mais après quelque argument bien placé de Shiori, elle tomba d’accord avec elle. Flynn, qui regardait de loin la scène avec Winda, se demandait ce qu’elles faisaient et se demanda si Shiori était une amie de Roséa ou non. Roséa se déplaça alors vers le bord du bâtiment, lentement mais sûrement.

– Roséa ! Qu’est-ce que tu fous, vas pas là-bas ! Tu risques de tomber dans le vide ! s’écria Flynn, inquiet.

Elle ignora ses paroles et continua sa marche puis une fois sur le bord, elle se tourna vers Flynn puis cria :

– Flynn ! Si tu meurs, je me suicide ici et maintenant !

– Non ! T’es complètement folle ! Je vais pas perdre ! Arrête ça !

– Non, tu vas perdre. Tu n’as plus rien et tu fais un duel des ténèbres. Tu vas mourir Flynn, dit-elle d’une voix triste. Mais, je ne sais pas pourquoi, je en pourrais pas vivre sans toi, surtout avec tout ce qu'on a vécu ensemble.

Shiori pensait alors très fort à ces histoires à l'eau de roses totalement bidon qu'elle pouvait regarder sur des sites de drama.

– Ça fait à peine deux jours que l’on se connaît ! Ne dis pas n’imp…

– Ça suffit ! Si tu meurs ! Je meurs aussi ! Dit-elle d’un ton irrévocable

– Non mais pour… Flynn s’embrouillait. La situation était devenue totalement hors de contrôle pour lui.

– Construct. Attaque-le directement, ordonna Winda à son monstre.

Le monstre commença alors à se déplacer vers Flynn. Shiori regardait la scène avec un petit sourire inquiet et lorsqu’elle croisa le regard de Roséa, elle lui fit comprendre ce qu’elle devait faire.

– Flynn, je ne veux pas te voir perdre. Adieu, déclara Roséa solennellement puis elle sauta dans le vide. Un exemple exemplaire de lacheté.

– Roséa ! Non !

Son regard était alors fixé sur le bord où Roséa avait sauté et tomba sur ses genoux. Le monstre de Winda s’était alors élancé vers Flynn et il s’apprêtait à le couper en deux lorsque l’impensable se produisit. Flynn planta sa main devant la face du monstre ce qui eut pour effet de le stopper net.

– Pourquoi le monstre s’est arrêté ? demanda Winda d’une voix toujours aussi neutre.

– Hé hé. (Flynn se releva alors, sa main masquant ses yeux). Tu croyais vraiment que je n’avais plus rien ? Non, vraiment, Winda. Tu es plus intelligente que ça, tout de même.

– Comment peux-tu activer un effet ? De ton cimetière ? Mais il n’y a rien, dit-elle.

– Qu’est-ce que tu crois ? Je vais activer une carte de mon deck ! S’écria-t- il avec un rire démoniaque. Il enleva la main qui masquait ses yeux, et là, Winda et Shiori virent la différence. L’œil droit de Flynn luisait d’une étonnante couleur bleutée qui n’avait rien de naturel alors que le deuxième œil brillait d’un rouge qui n’avait pas l’air naturel non plus. Non seulement les yeux avaient changé de couleur mais son expression sur le visage avait changé du tout au tout. Son inquiétude s’était changée en un rictus inquiétant.

– Viens à moi, prison dimensionnelle ! Et tout en criant ces mots, Flynn tendit alors sa main haut dans le ciel et une lueur brilla soudainement dans le creux de sa paume. La carte qu’il avait criée apparut soudainement dans sa main et il l’activa sans la poser sur son disque de duel. La carte fit alors son effet et bannit le monstre de Winda sans autre forme de procès.

– Mais comment ? dit Winda d’une voix troublée, ce qui changeait radicalement de son air précédent, de son air stoïque.

– Tellement facile, se moqua Flynn. Tu fais autre chose ?

– Je pose une carte, dit Winda en reprenant son air non expressif.

Sur le terrain, il n’y avait alors que la carte face cachée de Winda. Flynn avait un capital de 400 points de vie contre 2700 pour Winda ; de plus Winda avait encore une carte dans la main.

– Oh ? Alors c’est à moi ? Faisons une petite devinette. Qu’est-ce que je vais piocher ?

– …

– Pas joueuse à ce que je vois. Pas grave, tu seras plus expressive lors de ton exécution. Disons que je vais piocher tour guide ; dit-il sur un air de pari.

– Et il te servirait à quoi dans ton deck ojama ? Rétorqua Winda.

– Ojama ? Oh… C’est le truc que joue l’autre ? Ces bestioles puantes ? Tu crois vraiment qu’ils peuvent seulement être dans mon deck ? (Il rit).

– Tu ne serais pas Flynn ?

– Si, je suis Flynn. Le vrai.

– Ah…

– Bon ! Je pioche ! Oh tiens ! Mais c’est tour guide ! Dit-il avec un ricanement.

Il révéla sa carte et ce fut effectivement guide des enfers. Cela faisait alors penser à Shiori, au shining draw, un concept des animé yugioh dans un autre monde. C’était comme une pioche miracle qui permettait de piocher la carte qui te sortait d’une situation inespérée. Il venait de faire un peu la même chose. Shiori se demandait si c’était vraiment du bluff où fait exprès. Et si c’était le dust ? Il contrôlerait donc le dust ?

– Bon, je l’invoque normalement et sais-tu ce que je vais invoquer depuis mon deck ? Non ? (Il renversa la tête en arrière et regarda Shiori de travers). Toi ? Tu devrais le savoir, non ? Miss Foulardo.

Shiori resta stupéfaite. Comment ce faisait– il que ce « dark Flynn » connaisse son nom alors qu’elle ne lui avait révélé que son prénom ?

– Bon, tant pis ; continua-t- il en retournant son regard vers Winda. J’invoque graff !

– Tu as changé de deck ? Demanda Winda d’une voix froide.

– Je ne sais pas ; fit Flynn d’un ton sarcastique. Je viens juste d’invoquer un monstre qui n’a aucun rapport avec les ojama.

– …

– Mais réfléchis ! C’est évident non ?! s’écria-t- il. Tss, finalement, tu es bien en-dessous du niveau que j’attendais de toi.

– Rapport ? Répliqua-elle d’une voix sans expression.

– Écoute bien…

Il pencha sa tête sur le côté, lui donnant un expression glauque.

– Tu viens me défier, où plutôt défier l’autre incompétent. Tu savais pertinemment que tu le battrais comme au prochain duel, lorsque vous vous rencontrerez pour disputer un examen, je crois. C’est assez loin et flou, je dois dire. Voyant que Winda le regardait avec intensité, il ajouta : Oh oui, parce que vous allez vous rencontrer de nouveau. Je sais ce qui va se passer. Tu vas le laisser gagner pour une raison que j’ignore encore. L’amour peut être ?

– …

– Donc tu vas le laisser gagner mais ce duel-là, tu le perdras, et tu le savais n’est-ce pas…

Winda ne laissa rien transparaître comme à son habitude. Shiori écoutait alors la conversation avec un air abasourdi. Elle commençait à prendre peur de ce « dark » Flynn. Il était bien trop informé pour une entité enfermé dans son hôte comme Bill.

– Comme le fait que tu savais que j’existais.

– …

– Oh mais ne tire pas cette tête, Shiori, lui déclara-t- il le dos tourné. Je sais ce que tu penses et je sais aussi que monsieur Bill le sait aussi. M’enfin, vous avez bien compris maintenant. Je vais assembler tour guide et graff pour invoquer le voyageur des abysses ardents, Dante ! Il vous éclairera de sa lumière dans ces ténèbres aussi tourmentés car il est un des seuls à comprendre les abysses. J’active l’effet de Dante ! Je vais détacher graff et envoyer trois cartes de mon deck dans le cimetière et il gagnera alors 1500 point d’attaque ! J’active l’effet de Graff ! Je vais invoquer Cir de mon deck !

– J’active Debunk, j’annule ton effet et je bannis ton monstre.

– Très bien, mais tu vas être limite en point de vie car Dante va les attaquer et il te reste donc plus que 200.

Flynn : 400 vs Winda : 200

– Je finis donc mon tour et j’active l’effet de Scarm pour aller récupérer un autre TGU. J’espère que tu vas piocher ta carte de fusion, ce serait bête de perdre non ?

Roséa ré-apparut soudainement derrière Winda, chevauchant un grand dragon bleu et s’écria :

– Flynn ! Je suis là ! Tu as finalement réussi à…

– Toi, ta gueule la barbie, répondit Flynn avec violence. C’est bien de me réveiller mais je ne peux pas te blairer, alors ferme-là et va chialer la mort de ton petit ami ailleurs. Puis il détourna le regard de Roséa et se remit dans le duel.

Shiori fit signe à Roséa de venir vers elle, ce qu’elle fit. Elle était choquée par les propos de Flynn mais Shiori lui expliqua ce qui s’était passé et utilisa les yeux des Flynn comme preuve. Même si Roséa mit un certain temps pour se reprendre, mais elle comprit rapidement et elle se concentra de nouveau sur le duel du « dark » Flynn, comme l’avait surnommé Shiori, et Winda quoique qu'elle avait encore un air troublé.

– Je pioche. J’active shaddoll fusion, déclara Winda.

– Non, je ne crois pas.

– Je peux utiliser des monstres depuis mon deck si tu contrôle un monstre invoqué depuis l’extra deck. Ton monstre est invoqué depuis…

– Non, c’est pas ça le problème Winda, la coupa Flynn. Je n’ai pas de monstre sur mon terrain.

Effectivement, le Dante de Flynn avait disparu dans un nuage de fumée et il se retrouvait maintenant dans le cimetière. Shiori se demandait alors comment il avait réussi ce coup, si il avait encore une fois utilisé le dust.

– Comment ? Demanda Winda.

– C’est simple, j’ai activé l’effet de Petite démone et j’ai envoyé Dante au cimetière. D’ailleurs, je vais activer son effet pour aller récupérer Firelake. Autre chose, je sais que ta carte dans ta main, ce n’est pas un monstre donc pose ton piège s’il te plaît et finis ton tour.

– Je pose. À ton tour.

Shiori était de plus en plus stupéfaite au fur à mesure du duel. Elle avait l’impression que Flynn connaissait chacun des mouvements que Winda allait faire.

– Avant de piocher, j’active de nouveau l’effet de Petite démone pour invoquer Dante en position de défense. Je pioche. Tiens, encore une bonne carte. J’active Night Beam et je détruis ta carte. Ah, oui. Tu ne peux l’activer en réponse à ma carte, désolé. Pas de Compulse aujourd’hui malheureusement pour toi. Seulement une descente vertigineuse dans les sombres abysses de mon âme ! S’écria-t-il. Dante ! Attaque-la directement, fais lui connaître le sort de ceux qui s’opposent aux démons des enfers !

Le monstre de Flynn allait frapper de plein fouet Winda et ainsi lui donner le coup fatal, pour elle ainsi que pour le bâtiment déjà en ruine, lorsqu’un énorme dragon arriva du ciel, on ne sait comment, et détruisit tout dans une déflagration. Shiori et Roséa étaient alors dans le ciel sur le dos du dragon bleu de Roséa, esquivèrent l’explosion et ne sentirent que le souffle. Le lycée se disloqua sur le coup de l’impact. Le choc fut tel que Flynn fut propulsé à une vitesse vertigineuse sur un pilier qui se brisa ensuite sous le coup de l’impact et tomba alors sur Flynn. Les filles étaient toutes les deux avec un air interdit devant les décombres de ce qu’était le lycée de Roséa, elles restaient tétanisées par cette démonstration de violence.


Les secours arrivèrent et commencèrent à nettoyer les débris et sortirent Flynn des décombres. Il était dans un sale état, méconnaissable et inconscient. Il était passé à deux doigts de la mort. Selon les médecins, c’était un miracle qu’il put encore respirer après l’impact sur le pilier, et surtout avec des organes non fonctionnels car écrasés par des gravas du pilier. Ce n’était, humainement, pas possible théoriquement mais ils ne se posèrent pas plus de questions car ils considéraient ça comme un coup de chance, ni plus ni moins. Ils diagnostiquèrent au minimum plusieurs années de profond coma et moins de 1% de chance qu’il s’en sorte sans séquelle.


Shiori retourna alors chez elle et discuta longuement de tous ces événements avec Bill mais il ne lui donna aucune réponse satisfaisante. Il répondit qu’il avait eu connaissance de la double personnalité de Flynn depuis bien longtemps mais ne lui expliqua par pourquoi ; et le coup avec Roséa consistait bien à le faire apparaître pour renverser le duel car il savait que le « dark » Flynn avait une connaissance dans le dust, mais il ne savait cependant pas pourquoi il était aussi puissant, pourquoi il savait autant choses, et il le trouvait terriblement démoniaque et malsain. Shiori se rendait alors chaque jour au chevet de Flynn pour connaître l’avancée de son état. Elle devait veiller sur lui, non ?

Un soir, alors qu’elle était au chevet de Flynn, en train de bouquiner un magazine – car elle ne trouvait pas d’autre occupation sur le moment – elle entendit un caillou ricocher sur sa fenêtre. Surprise qu’un projectile puisse rebondir sur la fenêtre du septième étage (ce qui était finalement un étage assez bas sur les quarante-deux qui composaient l’hôpital), elle se leva, regarda en contrebas et vit alors un homme pas net qui lui faisait des signes. Il portait un grand chapeau et un grand imperméable ressemblant étrangement à ceux des personnages que l’on imagine volontiers prendre en filature des personnes dans la rue, c’est-à-dire, marron avec un col montant jusqu’au menton. Shiori, craignant pour Flynn, se retourna d’un coup sec, mit son foulard autour de son cou laissant une extrémité flotter et descendit les étages pour sortir de l’hôpital, à la rencontre de l’étrange personne. Son disque de duel à portée, elle se tenait prêt à éviter que l’étrange personnage l’oblige à participer à un duel des ténèbres.

L’homme s’approcha lentement et tendit la main à Shiori tout en disant :

– Salutation Miss Foulardo, je vois que vous êtes toujours avec votre foulard, n’est-ce pas ?

Elle ne répondit pas et refusa sa poignée de main pour le fixer d’un regard perçant.

– Pas très amicale à ce que je vois, dit-il renfrogné. Bon, pour faire rapidement, je suis Happy Death, ex-membre de l’organisation Arcadia.

– C’est un pseudonyme, je suppose, répondit-elle d’une voix froide.

– Dis donc, tu es une fille très perspicace toi. Je suis venue te voir pour te mettre en garde à propos de Flynn. Il est dangereux.

– Et pourquoi il le serait ? Rétorqua Shiori. Il est dans le coma actuellement.

– N’essaie pas de jouer au plus fin, je sais absolument tout ce qui s’est passé. Winda m’a fait le topo et je peux te dire que c’est une menace ambulante. Imagine si le double se réveille et commence à tuer tout le monde avec des duels des ténèbres ?

– Pourquoi il le ferait ?

– Tu ne l’as pas vu en action ? C’est un démon ! S’écria le dénommé Happy Death.

– Il se peut qu’il se réveille normalement et dans ce cas, il ne se passera rien. Il peut ne pas se réveiller aussi ; rétorqua Shiori.

– Rassure-toi, il se réveillera rapidement. Et tu n’es pas sûre qu’il soit totalement normal. Je t’ai vue être à son chevet quasiment tout le temps ; pourquoi es-tu aussi préoccupée par lui ? Car tu le sens, qu’il peut dégénérer. Je ne sais pas si c’est vraiment lui l’élu, mais si c’est le cas, il pourrait très bien détruire le monde à la place de le sauver. Je te propose une solution sans dommage qui pourrait retarder le moment de l’apparition du « dark » Flynn et ainsi nous laisser le temps pour trouver une solution pour contenir le « dark » Flynn.

– Vous avez déjà essayé de le tuer mais ça n’a pas marché, et même si vous vous présentez en tant que ex-membre de l’Arcadia, je vois clair dans vos intentions. Vous voulez neutraliser Flynn.

– Oui, c’est exact. Il représente une menace pour l’humanité et tu le sais très bien.

– Peut-être, c’est quoi votre solution « miracle » ?

– Retire-lui ses souvenirs de son dernier duel avec Winda, ça suffira.

– Vraiment ? Et comment je le fais ?

– Je sais que tu peux le faire, tu es une Foulardo tout de même.

– Je ne comprends pas.

– C’est normal ; dit-il avec un air détaché. Personne ne comprend ce qui se passe et ce qui va se passer. Mais je t’assure que c’est le seul moyen que je connais pour le faire revenir à son état « normal » à moins que le « dark » Flynn ne soit l’original. Bon, je dois y aller. À bientôt.

Et il partit dans les ruelles sombres laissant une Shiori interloquée en plan. Elle resta un moment plantée sur le trottoir devant l’hôpital puis remonta dans la chambre de Flynn. Elle réfléchit intensément puis contacta Bill. Elle lui parla de sa rencontre avec Happy Death et Bill, qui avait évidemment suivi de loin, lui souffla alors que Happy Death avait proposé une bonne idée malgré la méfiance qu’il avait également à son propos. Et qu’il pouvait lui apprendre comment faire. Elle accepta alors et écouta les ordres de Bill.

Avec le peu de dust qui restait dans l’esprit de Bill, ils provoquèrent alors une amnésie partielle mais ils se ratèrent à la fin et provoquèrent aussi une amnésie complète, différente de la première. Ils ne se rendirent pas compte de sa gaffe, ni Bill d’ailleurs, et cherchant un réceptacle au souvenir de Flynn, il finit par les mettre dans son foulard, car bien que l’objet pût être facilement déchiré, elle le portait tous les jours, même la nuit ; personne ne suspecterait le foulard comme réceptacle à souvenirs. Puis elle rentra chez elle.


Une routine s’installa alors. Elle se levait puis allait au chevet de Flynn toute la journée, puis elle retournait chez elle le soir. Selon la sœur de Flynn, il devrait se réveiller après une courte période de coma mais elle ne se fit pas de faux espoir. Elle discuta aussi beaucoup avec Roséa avec qui elle commençait à créer une forte amitié. Elles discutaient alors de tout et de rien devant le lit de Flynn. Un matin, elle apprit que Flynn avait quitté son lit pendant la nuit pour marcher quelques mètres pour s’effondrer par terre et revenir à un état de coma profond. Le médecin n’y comprenait plus rien mais cela donna aux filles l’espoir qu’il se réveille dans les prochains jours.

Deux semaines plus tard, alors que Shiori lisait un article sur les pronostics du match entre Daisuke et Spammer (qui étaient les pseudonymes de deux des meilleurs joueurs mondiaux du moment jouant chacun des decks très originaux), entre deux explications plus ou moins foireuses sur la puissance de worm queen face à la loop insensée des cosmics dragons, Shiori vit alors Flynn bouger la tête lentement, ouvrir les yeux, et c’est là qu’elle ressentit la plus grosse angoisse de toute sa vie. Le « dark » Flynn était-il ré-apparu ? Elle prit son courage à deux mains et elle demanda alors à la personne concernée si il était vraiment réveillé. Il ne répondit pas, et commençant à s’énerver, elle finit par ouvrir les rideaux ; après quelques secondes d’observation elle constata que le « dark » Flynn n’était pas ré-apparus. Mais lorsqu’elle comprit que Flynn était devenu totalement amnésique, elle comprit sa boulette et comprit que ce n’était pas encore fini.


To be continued…



Chapitre 16 : Une nuit étoilé



Spoiler :


« Je ne pense pas que notre monde soit isolé dans le néant. Non, notre univers n’est qu’un maillon, un grain de sable dans l’infinité qu’est le multivers. Bientôt, l’humanité sera ouverte à cet infinité. Je paris même ma vie sur ce fait. Après, cette découverte pourrait très bien apporter la destruction. Une destruction rapide que nous avons identifié sous le nom de "Abysses ardentes" …»

Neil Jackerman, scientifique de la métaphysique de l’an 2145.


« Shiori ! » Criai-je en la voyant étalée par terre, son corps sans vie. Et je courus la rejoindre, et je m’accroupis à côté d’elle, et je la secouai vigoureusement. Elle ouvrit alors les yeux et me regarda avec son regard noisette qui brillait d’une incroyable tristesse ; des gouttes perlèrent de son œil pour ruisseler sur sa joue et finalement s’écraser durement dans son écharpe. Elle remua la bouche pour parler :

– Flynn, je suis… vraiment désolée, dit-elle sur un ton d’adieu.

– Qu’est ce qui s’est passé ? demandai-je, affolé.

– J’ai rencontré Marty, je me suis cachée comme tu me l’avais dit mais… (elle s’interrompit, elle n’avait pas de mal à parler même si l’on sentait une fatigue extrême dans sa voix) il m’avait déjà vu et il m’a engagée de force dans un duel des ténèbres. Il est bel et bien le responsable de tout ceci, mais il disait qu’il y était destiné, comme pour ce duel. Il m’a dit qu’il était obligé de me battre car la prophétie devait se réaliser.

– Quel prophétie ? répondis-je, choqué.

– Évidemment, j’ai perdu le duel des ténèbres, sinon je ne serais pas là, dans tes bras ; dit-elle avec un petit sourire en ignorant ma question.

– Mais il y a toujours moyen de te sauver, non ? Il me suffit de récupérer ton âme, ce n’est pas fini n’est-ce pas ? Essayai-je de me convaincre moi-même mais il me regardait avec un regard sans espoir.

– Non, il n’y a aucun moyen pour moi de revenir à la vie, je suis condamné mais je le mérite, au vus de ce que j’ai fais…

– Non ! Personne ne le mérite ! Surtout pas toi ! M’écriai-je. Tu es une bonne personne ! T- tu… Tu as réconforté Roséa pendant mon coma, tu m’as permis de soigner mon amnésie et même si je dois l’avouer, que tes méthodes sont parfois brutales, elles marchent bien, hein ? Dis-moi que tu as une solution, s’il te plaît ; la suppliai-je.

– Si je te disais que je suis qu’une meurtrière ?

– Je m’en fous, moi je veux que tu restes avec moi !

– Que c’est moi qui t’ai rendu amnésique ?

– Tu devais avoir une bonne raison !

– Que je te cache encore des choses ?

– Cesse de t’accabler de remord et de regret ! Tu sais pourquoi tu dois rester en vie ? Pour moi ! Pour arranger les erreurs que tu as pu commettre dans le passé ! Comme Marty, tu dois expier tes crimes ! Rends-toi utile au lieu de crever comme ça ! Hurlai-je.

– Inutile…

– Ça ne fait pas si longtemps que je te connais et pourtant…

– Quoi ? Tu serais amoureux de moi ? Laisse-moi rire…

– Ferme-là putain ! Arrête de plaisanter alors que tu vas mourir ! C’est juste que j’ai réussi à créer un lien avec toi, je ne veux perdre ce lien, je ne veux pas te perdre, alors fais tout pour rester en vie !

– Arrête de dire n’importe quoi, dit-elle d’une voix tremblante. J’en ai assez fait, de toute façon, personne ne peut rien y faire, c’est fini pour moi.

– Ne baisse pas les bras ! Donne-moi un moyen, juste un moyen… Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir non ?

– Arrête de sortir ces ramassis de conneries, dit-elle en suffoquant. Laisse-moi au moins partir de ce monde tranquillement.

– Non ! Je ne te le permettrai pas ! Tu resteras avec moi et Roséa !

– Et pourquoi ? demanda-t- elle d’un air moqueur qui contrastait avec les énormes cernes visibles, un signe de sa fatigue extrême.

– Par ce que je suis un putain d’égoïste ! Voilà pourquoi !

– Toujours le même à ce que je vois, dit-elle avec un petit sourire nostalgique. Mais c’est fini, je commence à ne plus sentir mon corps. Je ne pensais pas que mourir comme ça prendrait autant de temps, j’aurais préféré tomber d’un immeuble, au moins c’est rapide avec de fortes sensations, plaisanta-t- elle d’un ton doucereux.

– Shiori…

– Flynn, ne parle plus. Je dois te donner une dernière chose avec de partir. Prends mon foulard.

– Je croyais que c’était une écharpe.

– Encore une fois, tu te trompes. Tiens prends-le et porte-le pour moi.

– Non, je ne peux pas…

– Assume, Flynn, et prends-le avec toi. Je ne vais pas tarder à disparaître.

Je pris le foulard dans mes mains et je la regardai sombrer inexorablement dans les profondes abysses du néant. Elle me fit un grand sourire, comme si elle était finalement heureuse de partir. Elle faisait sûrement ça pour me réconforter, mais elle se trompait, rien ne pouvait plus me réconforter. Je ne pouvais juste pas admettre qu’elle allait disparaître juste devant moi, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. J’étais impuissant. Comment on avait pu en arriver là ? C’est juste un cauchemar. Un pur délire. Je repris :

– Tu t’appelles Shiori Foulardo et tu me donnes un foulard. C’est étrange non ? Dis-je d’une voix perdu ,contemplant le ciel qui se remplissait d’étoiles au fur et à mesure que le crépuscule laisse place à la nuit. Le ciel est magnifique ce soir…

– Oui… Je vais pouvoir rejoindre Altaïr, Véga et tous les autres.

– Oui… ma voix s’étouffa. Une larme coula, puis une deuxième. Elle me vit et fit un petit sourire. J’essayai de me retenir mais lorsque je détournai le regard du ciel pour le poser sur Shiori, je vis qu’elle commençait à scintiller comme de la poussière d’étoile, puis elle se désintégra d’un seul coup dans un nuage de poussières lumineuses. Je tentai d’attraper vainement la poussière dans le creux de ma main mais j’abandonnai rapidement. Elle avait bel et bien disparu. Une troisième larme coula, puis une quatrième, une cinquième encore, puis un flot continu. J’étais sur mes genoux, à terre, pleurant toutes de toutes mes larmes de tristesse. Je m’arrêtai brusquement, je serrai dans ma main le foulard de Shiori puis je relâchai la pression. Je mis alors l’écharpe de Shiori autour de mon coup laissant les deux bouts pendre. Je levai la tête vers le ciel, j’espérais la voir en haut, parmi les étoiles mais je ne vis rien. Le vent souffla et je vis la poussière s’élever alors dans le ciel. Un pur moment de poésie. Je ne connaissais rien d’elle mais elle restera gravée dans ma mémoire à jamais. Elle et son horrible caractère.

J’entendis des bruits de pas et je vis Roséa arriver, le souffle court. Me voyant, elle s’arrêta et tendit sa main pour se maintenir sur le mur le temps de reprendre son souffle. Je la regardais avec un regard vide. Lorsqu’elle releva la tête, elle me vit alors avec le foulard, ce magnifique foulard d’un bleu sombre dans lequel le regard se perdait s’il essayait de le fixer.

– Où est Shiori ? me demanda-t- elle d’une voix essoufflé.

– Elle est partie.

– Où ?

– Les rejoindre…

– Qui ça ?

– Les constellations.

– Flynn, arrête de déconner, elle est où ? dit Roséa en commençant à paniquer.

– Elle a dû sûrement rejoindre une autre réalité ou un rêve ou même les étoiles. J’espère qu’elle rêvera pour toute l’éternité, dis-je d’un ton poétique en regardant les étoiles.

– Flynn, qu’est ce qui s’est passé ? Pourquoi tu portes l’écharpe de Shiori ? Dit-elle sur un ton vraiment inquiet

– Les étoiles… murmurai-je, le regard songeur.

Roséa s’avançât alors et me secoua vigoureusement.

– Flynn ! Où est Shiori ! Cria-t- elle.

La secousse me fit revenir sur Terre et je vis le regard inquiet de Roséa.

– Elle a affronté Marty, elle a perdu, elle est morte, dis-je sans sourciller, cruement.

– Qu… Quoi ? fit Roséa, bouleversée. Je t’ai déjà dit de ne pas faire de blague à ce sujet, c’est…

– Ce n’est pas une blague, elle a vraiment rejoint les étoiles…

– Non, ce n’est pas possible ; répondit Roséa reculant d’un pas. Où est son corps ?

– J’étais là à ses derniers instants. Je lui ai parlé, je lui ai dit de vivre mais ça n’a pas marché. On est pas dans un manga pour gosse. Pas de solution, rien. Puis elle a disparu. « Pouf ». Comme ça.

– C’est pas possible… répétait Roséa. C’est pas possible, c’est pas possible…

– Pourtant…

Roséa avait le regard perdu dans le vide, elle essayait de comprendre ce que je venais de lui dire. D’accepter le fait. Ça devrait sûrement être plus dur pour elle que pour moi. Il fallait dire que j’étais un insensible à ce genre d’émotion : la tristesse et ses variantes. Je me rappelle n’avoir jamais connu un événement aussi triste. Cela devait être la première fois que je versais des larmes aussi amères mais malgré tout, je m’étais finalement vite ressaisi. Une sensation me traversa l’esprit. Une sensation toute nouvelle. Le regret. Je regrettais de n’avoir pas pu connaître mieux Shiori. Je voulais faire quelque chose pour l’honorer et je trouvai finalement. Je me détournai de Roséa et je regardai alors en direction des étoiles pour m’époumoner :

« Marty ! Je te retrouverai ! Moi ! Flynn Foulardo ! Je vais te battre, je vais te réduire en charpie ! Je vais t’annihiler de ce monde ! Je sais que tu m’entends ! N’oublie jamais mon nom ! Je suis un Foulardo à présent ! Flynn Foulardo ! »

Je me pliai en deux pour reprendre mon souffle puis je me tournai et je vis Roséa me regarder avec des yeux ronds, mais elle comprit. Je m’étais vidé de toute la haine que j’avais accumulée à l’encontre de Marty. La haine n’était pas un moyen sain pour parvenir à ses fins, il y a mieux, plus intelligent. Quelque chose dont Shiori approuverait l’idée, je ne pense pas que me transformer en un monstre rempli de haine pour la venger lui plairait. Je suis au-dessus de ça, je suis Flynn Foulardo. Et j’ai comme la sensation que ce nouveau nom allait me plonger dans une nouvelle dimension de cet univers infini.


To be continued…



Chapitre 17 : Rencontre au sommet



Spoiler :


« Lors d’un choc psychologique profond, un individu peut développer une séparation polaire de l’esprit pour concentrer les deux parties en deux entités distinctes. Le plus souvent, c’est un esprit que possède l’individu concerné qui est modifié pour devenir une entité à part entière. Dans 90% des cas observés, les sentiments de polarités opposés vont chacun dans une entité créant ainsi deux faces uniques et contraire à partir d’un seul individu de base. »

Blowersfall Barnaby, psychologue réputé de l’an 2236.


« On rentre ? »

Ce fut là ma seule réponse à la tristesse de Roséa. Elle hocha la tête d’un signe approbatif et on rentra chez nous, triste. Malgré la nuit ambiante, on pouvait distinguer des nuages couvrir le ciel ainsi que la faible lumière de la lune. Il commençait à neiger lorsque l’on avait atteint le petit portillon qui donnait dans le jardin de Roséa.

Ma sœur, qui nous attendait comme d’habitude dans le canapé devant la télé, nous accueillit chaleureusement mais, voyant nos mines moroses, elle calma rapidement ses ardeurs pour me demander ce qui s’était passé d’une voix inquiète. Je lui racontai alors la mort de Shiori, mais seulement après que Roséa fut partie se doucher, pour ne pas approfondir l’entaille qui s’était déjà fichée dans son cœur. Ma sœur, fidèle à elle-même, ne marqua sur son visage d’aucune expression durant tout le récit. Elle faisait souvent ça lorsque je lui annonçais une mauvaise nouvelle. Elle se retenait devant moi puis relâchait toutes ses émotions contenues difficilement lorsqu’elle était seule. Je l’avais compris la fois où je l’avais entendue pleurer dans sa chambre, un soir où elle m’avait demandé si on avait des parents, il y a longtemps. En public, elle n’était qu’une jeune fille naïve avec un air un peu lunatique, mais ce n’était que la face visible de l’iceberg. En vérité, elle devait être profondément troublée par son passé, par sa situation orpheline et maintenant par la disparition de Shiori, qui était une personne avec qui elle s’était bien entendue. Shiori passait parfois à la maison et ma sœur était alors ravie de sa présence. Malheureusement, elle était à présent dans les étoiles. Peut-être que je la reverrai un jour. Peut-être…


Nous passâmes le dimanche, chacun dans notre chambre à vaquer à nos occupations triviales sans que l’on ne se parle vraiment. Chacun récupérait comme il pouvait pour mieux reprendre le lendemain, un lundi fatidique. De toute façon, cela ne servirait à rien de rechercher Marty dans la ville, il devait être parti depuis longtemps.


Le lendemain fut un réveil difficile. C’était ma sœur qui nous leva, Roséa et moi, avec toute sa bonne humeur et sa joyeuseté avant de partir au collège. Je traînais des pieds dans l’escalier, je pensai soudainement aux Ojama. Cela faisait un bail que je les avais pas entendus, pourtant je me rappelais avoir déverrouillé le blocus mental plusieurs fois hier. Cela m’étonnait de leur part et par simple curiosité, je le déverrouillai encore une fois l’accès mais après quelques minutes d’attente sans obtenir aucun signe de vie, je le verrouillai de nouveau, par simple habitude. Je me rappelais que les esprits avaient le pouvoir de voir les pensées des gens lorsqu’elles n’étaient pas fermés et je compris qu’ils devaient faire eux aussi leur propre deuil ; peut-être qu’ils avaient compris que me laisser tranquille de temps en temps pouvait m’être bénéfique, même si j’en doutais sévèrement au vu de leur vanité et leur idiotie quasiment sans limite. Ils avaient peut-être simplement disparu et cela me réjouissait. Je ne les aimais pas vraiment à vrai dire.


Sur le trajet du lycée, on ne se parla quasiment pas, Roséa et moi. Chacun était dans ses pensées. La neige fraîchement tombée ralentissait notre marche mais nous donnait l’occasion de contempler un paysage magnifique… Shiori aurait pu l’observer avec nous si elle avait encore été en vie… Nous passâmes par l’entrée du lycée où aucun événement bizarre ne se produisit, contrairement à la dernière fois. En classe, on salua nos amies sans plus de fantaisie, seulement avec un petit sourire. Yukô me complimenta sur « mon » foulard, je fis un petit sourire, je pensai à Shiori, le sourire quitta aussitôt mon visage pour laisser place à une grande tristesse puis on commença les cours. Aucun incident, non plus, ne se produisit. Les professeurs ne m’harcelaient pas avec leurs questions stupides pour vérifier si je suivais bien le cours et je ne fis rien pour me faire exclure. Je m’étais transformé en un élève bien sage, docile. Quelques fois, je regardais par la fenêtre et je croyais apercevoir Shiori avant de me rendre compte que ce n’était qu’une illusion de mon cerveau. Elle avait bien et bien disparu. C’était comme un vide qui s’était introduit dans mon monde, comme un engrenage qui manquait. Mais la réalité prit rapidement le pas dessus. Rien n’avait changé. Sa mort n’avait rien changé, à part le fait qu’elle ne soit plus là pour me parler. Toutes les personnes qui se trouvaient dans la classe n’avaient aucune idée du vide qui était en moi. Personne sauf Roséa. Heureusement que je n’étais pas seul. Elle serait toujours pour moi et je serais toujours là pour elle. Les couples ne fonctionnent-ils pas comme cela ? Puis je sentis le poids du foulard de Shiori et le vide se combla un instant pour disparaître juste après.


Alors que le matin s’était déroulé sans accroc, durant le premier cours dans l’après-midi, je reçus, vers le début du cours, un avion en papier dans la nuque. Je me retournai promptement pour savoir quel était l’auteur de ce déplaisir mais personne n’avait l’air d’être le coupable ; tout le monde écrivait sans discontinuer sur ses cahiers pendant que le prof dictait son cour sur les transformations de certains produit chimiques et les principes stœchiométriques des produits. Je dépliai alors l’avion, en s’assurant que le prof ne regardait en ma direction, et je lus le contenu du message.

Je me renversai en arrière sur la chaise et je tombai à la renverse sur le côté et levant les bras avec grand cri avant de m’étaler par terre. Le prof leva les yeux de sa fiche et les posa sur moi et toute la classe fit de même. Son air dédaigneux se transforma en inquiétude et il m’envoya à l’infirmerie. Je demandai alors d’être accompagné de Roséa mais il ne voulut pas et me refourgua avec la déléguée de la classe, Hanekawa qui n’était pas une mauvaise personne en soi mais elle m’exaspérait un peu sur les bords. Avant de sortir de la classe, je lançai un regard expressif à Roséa et elle comprit le message. Alors que la porte se ferma, j’entendis un grand cri puis un bruit sourd qui correspondait à la masse d’un élève tombant lourdement sur le sol ainsi que les râles d’un professeur indigné de voir encore un élève faire un malaise durant son cours.

A mi-chemin de l’infirmerie, je simulai alors une nausée et je demandai alors de toute urgence de pouvoir aller aux toilettes qui se trouvaient, comme par hasard, juste à côté. Et ces toilettes, comme par hasard, comportaient une seconde entrée scellée que je débloquai rapidement pour ensuite partir en courant vers un lieu désormais mythique, le toit du lycée. Regardant l’heure sur mon portable, je calculai approximativement trois minutes avant que Hanekawa se rende compte de ma fuite, deux minutes pour son irruption dans la salle de classe et dix minutes avant que des recherchent soient lancées. Ce qui me laissait au minimum un quart d’heure pour faire ce que j’avais à faire, ce qui était amplement suffisant.


Après avoir monté les étages qui manquaient, je fus devant la porte du toit du lycée et je l’ouvris avec sûrement plus de douceur que les nombreuses fois où la porte s’était ouverte. Lorsque les rayons du soleil arrêtèrent de m’éblouir, je vis enfin la personne coupable de ce déplaisir que fut l’origami volant. Elle n’était autre que la personne de Marty Hellberg. Il se trouvait alors assis sur une bouche d’aération devant moi, le regard vague. Je m’avançai de quelques pas. Il leva les yeux vers moi puis me fit un vague sourire et m’invita à m’asseoir à côté de lui avec un geste de la main. Je le regardai puis ne voyant aucune hostilité dans son regard, je m’assis à côté de lui, sur la bouche d’aération. Un long silence plana. Il regardait au loin dans le ciel, vers les nuages blancs d’un ciel azur. Je fixai alors le regard vers la même direction que lui mais ne comprenant pas ce qu’il regardait, je me ravisai puis je brisai le silence :

– Tu sais que tu es à présent un meurtrier, non ?

Il ne répondit pas, se contentant de hocher vaguement la tête d’un signe approbateur.

– Tu sais également que je ne peux pas te faire du mal actuellement, que tu profites pleinement des Rulodominus car si ça ne tenait qu’à moi, je t’aurais déjà tellement frappé que tu aurais traversé le sol de ce toit.

– Oui, je profite de ces lois… comme tant d’autres… dit-il d’un air perdu.

– Tu sais également que Shiori était une amie chère que je ne pourrais jamais oublier. Elle était importante à mes yeux. Et toi… tu l’as…

Je ne pus terminer ma phrase qui se suspendit alors dans les airs.

– Moi aussi j’ai perdu des êtres chers… répondit-il.

– Alors tu dois comprendre la souffrance que je ressens maintenant ? dis-je calmement.

– Oui.

– Pourquoi m’avoir fait venir ici ? Tu culpabilises après avoir tué des milliers de personnes, tu cherches un bon samaritain qui pourra t’aider ?

– Peut être…

– Tss, regarde-toi.

Je me levai et je me tournai pour le regarder face à face.

– Qu’est-ce que tu me fais là ? Il y a trois jours, tu étais un dingue psychopathe flippant, le jour d’après, tu tues des milliers de personnes faisant un carnage, tu as même tué Shiori dans ta lancée. Regarde ! J’ai même son foulard. Et maintenant, tu me donnes un rendez-vous sur le toit de ce lycée pour que je te voie, toi, un psychopathe dépressif. Qu’est-ce que je dois en penser ? Pourquoi m’avoir fait venir ?

– Je voulais te parler du passé de Shiori Foulardo… D’ailleurs, j’avais entendu ce que tu avais dit, samedi. Tu es donc Flynn Foulardo maintenant, n’est-ce pas ? C’est… fascinant…

– Oui, j’ai changé de nom, je suis bien Flynn Foulardo, en honneur à Shiori, je rendrai son nom éternel. Et de quel passé parles-tu ?

– De son passé sombre. Je sais que cela n’atténuera pas mes crimes mais j’ai pu observer toute la scène, de son agonie jusqu’à la fin. Et il y a une chose que tu n’as pas saisie, que tu ne pouvais pas comprendre.

– En plus tu oses… Peu importe. De quoi s’agit-il ?

– Shiori a tué ses deux parents. Elle était fille unique.

– Quoi !? Je fus choqué par cette révélation, traumatisé même. Qu’est-ce que tu racontes ?

– Elle te l’avait dit, qu’elle était une meurtrière. Ce n’était pas un mensonge, elle est vraiment une meurtrière mais elle devait bien avoir une raison, même si elle m’échappe.

– Mais comment aurait-elle pu tuer ses propres parents avec les Rulodominus ?

– Rulodominô ; dit- il en me corrigeant. C’est le nom original des Rulodominus alors je préfère l’utiliser. Eh bien, comment dire. Il y a un moyen de tuer une personne en contournant les Rulodominô. Ces lois ne sont pas infaillibles. Elles ne sont pas l’œuvre d’un dieu. C’est une œuvre humaine.

– Comment ça ?

– Les Rulodominô sont des lois gouvernées par une force, encore à ce jour inconnue, qui empêche de tuer ou blesser une personne de sa propre volonté. C’est la volonté qui est alors sujet à être contourné. Mettons-nous en situation. Je braque un fusil chargé sur toi. Je veux te tuer pour une raison quelconque et je presse la détente, qu’est ce qui va se passer ?

– Les Rulodominô vont t’empêcher de presser la détente ?

– Exact. Maintenant, si un ballon tiré par une personne qui a juste raté son tir touche ton bras et appuie sur la gâchette par un simple événement dû au hasard, la balle partira tout de même car elle n’a pas vocation à faire du mal à une personne humaine, c’est juste un tir raté à la base. Aucune mauvaise intention. Juste un fruit du hasard.

– Mais… c’est vrai ?

– Bien sûr. Il suffit de transformer un crime en un accident qui a pour seul raison : le hasard. Donc on peut en déduire logiquement que…

– Les Rulodominô sont implantées dans nos gènes et ne sont pas une loi tirée d’une force invisible, repris-je. C’est juste une force psychologique.

– Exactement. Donc, Shiori pouvait donc tuer ses parents par un événement aléatoire, tout comme le fait que j’aie pu détruire le quartier Yubel ; même si dans mon cas, c’était un peu différent.

– Explique-toi.

– Eh bien, ce n’est pas vraiment un événement aléatoire. Pour t’expliquer comment je l’ai fait, j’ai engagé en duel un type lamba dans un duel des ténèbres à dommages réels, puis j’ai activé une carte de destruction massive justement créé pour l’occasion. Je n’ai donc pas fait de mal directement aux personnes alentours, ce sont justes des dommages collatéraux dus au fait qu’ils se trouvaient par hasard dans le champ de destruction. C’est encore un moyen de contourner les Rulodominô.

Silence.

– Tu sais… je trouve notre situation assez absurde…

– C’est vrai, je trouve aussi.

– Dire que je suis en train de parler tranquillement au plus grand criminel depuis l’avènement des Rulodominô, qui a en plus tué Shiori. Et là, tu m’expliques comment tu fais pour tuer une personne sans aucun remord ou regret. Qui es-tu vraiment Marty ? Je ne te reconnais pas.

– C’est normal. Personne ne peut me reconnaître, je n’ai jamais vraiment existé…

Moment de plénitude.

– Ha ! fis-je en un petit rire nerveux. Tu serais donc une illusion ?

– Je ne sais pas vraiment…

Il regarda loin dans le ciel.

– Je ne me comprends pas vraiment à vrai dire. Je suis étrange ? N’est-ce pas ?

– Oui. Mais je crois avoir deviné où tu veux en venir.

– Vraiment ?

– Tu ne ressembles pas du tout à Marty. Tu as ni la même expression, ni le même air, ni la même façon de parler ni même caractère. Tu sembles lui être l’opposé exact. Tu vois où je veux en venir ?

– Je crois oui.

– Tu es Marty Hellberg, le véritable Marty. Tu serais un individu fractionné en deux parties comme l’est Winda. Une partie « dark » et une partie normale ou du moins, l’opposé du côté « dark ». Je ne connais pas bien ce phénomène même si j’en suis sujet aussi.

– Tu as presque raison. Tu as faux sur un seul point.

Il se tourna brusquement et fixa alors mes yeux avec une forte intensité, comme si il cherchait à voir ma conscience dans mes yeux.

– Je ne suis pas le véritable Marty.

– Comment ça ?

– Je ne suis que le double créé. C’est un peu comme si je lui avais retiré tous les aspects positifs pour ne laisser que la face sombre de Marty, une face fragile et effrayée par ce monde qui l’entoure désormais ; Marty parlait avec lenteur et le regard perdu dans le vide. D’ailleurs la maladie dont tu ne connais pas le nom, c’est le syndrome de Barnaby. Une division de l’individu en deux entités distinctes.

Un silence plana après la chute de ces mots. Je réfléchissais à ce que venais de dire Marty lorsque la porte menant au toit claqua derrière moi. Je me retournai brusquement et je vis Roséa, toute transpirante, qui était plié en deux, reprenant son souffle. Elle avait l’air d’avoir sprinté dans tout le lycée, je savais qu’elle m’avait suivi ; d’ailleurs, j’aurais pensé qu’elle viendrait plus rapidement. Peut-être qu’elle n’avait pas le courage de planter la personne qui l’accompagnait comme je l’avais fait.

– Flynn ! Tu sais que tout le lycée est à ta… (elle se coupa au milieu de sa phrase, voyant Marty assis tranquillement sur le conduit d’aération). Toi !? Flynn, qu’est-ce que…

– Je vais t’expliqu… Essayai-je de dire.

– Qu’est-ce que tu fous avec ce tueur !? S’égosilla-t- elle. Avec ce connard qui a tué Shiori ! Je te jure que je vais te buter !

Elle s’avança rapidement et pris Marty au col et le maintint en l’air, pendu à son bras. Sachant bien qu’elle ne pouvait rien lui faire de plus, Marty se contenta de se laisser faire, sans tenter quoi que ce soit pour se défendre, sachant bien que ce serait inutile.

– Roséa, calme-toi. Ce n’est pas Marty.

Elle se tourna vers moi, maintenant toujours Marty dans les airs.

– Tu ne trouves pas qu’il lui ressemble vachement ? Essais pas de me mentir Flynn, pourquoi le défends-tu ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Il t ‘a lavé le cerveau ?

– Pourquoi je le défends ? Parce qu’il est comme moi, un psychopathe schizophrène.

– Hein ? Dit-elle sans rien comprendre.

– Repose-le à terre, je vais t’expliquer.

Roséa dut faire un effort visiblement assez dur pour relâcher Marty puis elle se tourna vers moi et me fit signe que je devrais avoir de très bonnes explications. Marty qui n’avait pas dit un mot, se mit à me fixer la bouche entrouverte, l’air béat avec un sourire inexpressif, pour voir ce que j’allais dire pour le défendre, lui, un criminel mondialement recherché.

– Roséa, dis-je en introduction. Tu as déjà pu observer mon double en action non ?

– Oui, il est malade, fou à lier.

– Eh bien, c’est la même chose pour Marty. Tu vois bien qu’il n’est pas normal en ce moment. C’est parce qu’il possède comme moi un double démoniaque qui fait ces choses horribles. Cela fait déjà…

J’interrompis le fil de mon monologue et regardai alors l’heure sur mon portable.

– Quinze minutes que je parle avec lui et je peux t’assurer qu’il n’a rien fait de louche entretemps. Regarde-le. C’est juste un pauvre ado dépressif, n’ayant même pas conscience de ce qu’il a fait, ou plutôt, de ce que son double à fait. On n’a rien à craindre de lui, du moins, pour l’instant.

– Mouais…

Elle se tourna vers Marty.

– Explique mieux ton cas, ordonna-t- elle.

Marty lui expliqua alors ce qu’il m’avait déjà dit, toujours avec son air détaché de la réalité et une expression de tristesse apparente, rien à voir avec le ricanement sarcastique permanent de son double. Après son explication, un nouveau silence s’installa. Il dura quelques secondes, le temps que la porte s’ouvrit avec fracas pour faire entrer une nouvelle personne dans la scène. C’était un élève de ma classe, un certain Natsu Arline, un mec sans histoire, sans embrouille, ayant un physique normal, des parents normaux, une vie coulante, des amis branchés ; bref, un mec banal et inintéressant.

– Flynn Darvallo ! Je t’ai enfin trouvé ! Je… Roséa ? Tu n’étais pas…

– Ho ! Petit ignorant ! Je ne suis pas Flynn Darvallo ! Mais Flynn Foulardo ; lui lançai-je d’un ton supérieur.

– Tu as changé de nom de famille ? Dit-il étonné mais il se reprit vite. Aucune importance, tu es convoqué par la proviseure et t’es trop dans la merde. Il paraît que tu as planté la déléguée et que tu sèches maintenant les cours. J’aime bien les mecs comme toi, ajouta-t-il en rigolant. T’es marrant, mais là tout le lycée est à ta recherche, t’es au fond du trou, je te conseille de vite aller voir la proviseure sinon je ne sais pas ce que tu vas te prendre. Je soupirai.

– Et bien… Ma prédiction était fausse. Vous êtes plus lents que ce que je pensais.

– De quelle prédiction parles-tu ? Me demanda Roséa.

– Eh bien, je pensais que vous allez me trouver vers vingt, vingt-cinq minutes après ma fuite mais vous avez pris quarante minutes. C’est vraiment moyen.

– Et qu’est-ce que ça change ? Demanda Natsu, moqueur.

– Que je me casse ! Criai-je, et je pris Roséa et Marty par la main et on sauta ensemble par-dessus la barrière du toit qui donnait justement sur le vide.


Tou bi continioude…



Chapitre 18 : La psychologie quantique



Spoiler :


« Alphilya est, et Alphilya restera »



De l’air… oui… Beaucoup d’air…


– Flynn ! Qu’est-ce que tu fous ? On va s’écraser en bas ! J’ai pas mon deck sur moi ! hurla Roséa pour couvrir le son du vent lors de notre chute de vingt mètres de haut depuis le toit du lycée vue par le regard médusé de Natsu.

– T’inquiète, j’ai pris ça avec moi en plus de mon deck, dis-je pour la rassurer.

Je lui montrai alors le dispositif de voyage inter-univers que je tenais dans mes mains.

– Tu crois que ça marche pour plus de trois personnes ? Demanda Roséa, visiblement inquiète.

– Il le faudra bien. Bon tout le monde s’accroche à moi ! Allez viens Marty. Trois ! Deux ! Un…

Une sensation bizarre se fit sentir dans le creux mon ventre puis s’arrêta. J’ouvris les yeux et je vis un ciel, le même ciel que celui du monde de Roséa. Je regardai en contrebas et je vis alors que la distance entre le sol et moi s’était élargie de quelques milliers de mètres. En tournant le regard, je vis que Roséa et Marty avaient eux aussi effectué le transfert atomique sans problème. Et, mimant des mouvements de brasse ridicules – car je trouvais cela drôle – je me rapprochai de Roséa et je lui dis :

– Tu sais… je sais ce que je fais parfois.

– Mais bien sûr, dit-elle avec ironie. Mais maintenant on fait quoi ?

– On va refaire un saut dimensionnel puis on va atterrir avec mon dragon de transport que j’ai acheté hier matin.

Un dragon de transport est une carte à usage unique qui permet d’invoquer un dragon pour se déplacer hors agglomération.

Roséa approuva puis on profita de la chute libre quelques instants avant de revenir sur Crimson (Crimson est le nom que j’ai donné au monde de Roséa car ce monde ayant exactement le même nom que celui de la Terre, j’ai trouvé plus simple de l’appeler Crimson, qui permettait une liaison rapide avec les cheveux de Roséa, même si Crimson, c’est rouge et que ceux de Roséa sont roses, enfin, peu importe, j’ai trouvé un nom et c’était déjà bien). On atterrit en périphérie de la ville dans un champ enneigé puis on discuta à propos des événements à suivre :

– Bon, commençai-je. Si je vous ai emmenés ici, c’est qu’il y a une bonne raison. J’ai découvert pas mal de choses jusqu’à aujourd’hui. Shiori ne m’avait pas donné ce foulard par hasard, grâce son aura, j’ai recouvré les souvenirs perdus lors de l’affrontement contre Winda et sa rencontre avant le duel.

– Ah bon ? Mais pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? me demanda Roséa.

– Parce que… je voulais savoir une chose avant… Bref, nous sommes donc ici car nous devons réfléchir à la situation de Marty.

– Ah ? émit l’intéressé.

– Je voulais juste ne pas être embêté par toutes cette connerie de lycée et trouver une solution rapidement à ton problème Marty car tu as juste un double qui projette de détruire Crimson au profit de sa « réalité » fictive.

– Crimson ? Fit Roséa.

– Notre monde quoi. Marty ? Sais-tu à quel moment ton double va ré-apparaître ?

– Aucune idée, il peut survenir à n’importe quel moment.

– Hum… C’est problématique.

– Oui, c’est très chiant, rajouta Roséa.

Silence.

– Pour l’arrêter, il deux moyens à notre disposition, dis-je. Le premier est de te tuer, chose que l’on ne fera pas. Je ne suis pas un meurtrier et je n’ai pas l’intention de le devenir surtout en sachant qu’il y a toi aussi qui vit et tu n’es responsable de rien. La deuxième, c’est de guérir le syndrome de Barnaby. Je pencherais personnellement pour la deuxième solution mais je n’ai aucune idée de comment faire.

– Il faudrait déjà se renseigner plus précisément sur le syndrome, fit Roséa.

– Je connais un médecin en ville, dit Marty.

– Ok, on y va alors ! M’écriai-je.

– Non, répondit Roséa d’un ton catégorique.

– Qu’est-ce qu’y a ? demandai-je, intrigué par ce refus.

– Avant de partir voir un de ces médecins, il faut que l’on sache une chose primordial, déclara-t- elle. Raconte-nous ton passé, Marty. Pourquoi ce syndrome ?

Plénitude.

– Je ne sais pas… dit-il.

– Je vais te dire une chose, Marty, dit Roséa, calmement. Je ne suis pas aussi cool que Flynn. Je sais que tu es l’auteur de ce carnage au quartier Yubel. Même si c’est ton double qui a commis cet acte, cela veut dire que c’est tout de même ton individu qui a provoqué cet incident, au d’autre termes, toi. Comparé aux milliers de victimes que tu as fait, une personne, ce n’est rien en comparaison. Tu vois y je veux en venir ?

– Tu veux me tuer ? dit Marty, d’un air détaché.

– Tant que tu coopères, ça ira. Je veux donc savoir absolument tout de toi et surtout pourquoi tu es atteint du syndrome de Barnaby.

Passé.

« Il y a deux ans, je crois, je suis arrivé ici par une faille dimensionnelle. Je vivais auparavant dans un autre univers mais à cause d’une interférence trans-universelle, un truc dans ce style, je me suis retrouvé aspiré par cette fameuse faille et je suis arrivé ici, dans un monde nouveau. Je suis resté quelques jours dans la ville, tel un… fantôme. Je ne comprenais pas bien où j’étais, où je me trouvais.

« Je suis différent de toi Flynn. Je n’ai pas eu de Roséa, moi, et on ne m’a pas demandé mon avis pour venir sur « Crimson » comme tu le dis. Un jour, on m’a retrouvé dans une ruelle, inconscient et on m’a recueilli. J’ai vécu dans une famille pendant un an, la famille Hellberg. Elle était sympathique à mon égard. Je suis rentré dans une école, j’ai vécu comme un orphelin lambda dans une famille d’accueil, puis un jour, je me suis décidé et j’ai parlé de mon passé à ma famille, ce que je n’avais pas fait auparavant car j’avais trop peur. J’ai demandé à partir de ce monde pour rejoindre ma vraie famille et elle a compris. Dans la famille Hellberg, il y avait le mari et l’épouse ainsi que leur fille aînée. Je ne me rappelle plus bien mais je crois que je l’aimais à l’époque, leur fille… Je suis donc reparti dans mon univers pour rejoindre ma famille. J’ai sonné, ma mère ouvrit et ne me reconnut pas. J’insistai que j’étais leur fils mais rien à faire, ils me rejetèrent, me hurlant dessus que leur fils était mort et que je n’étais qu’un imposteur. C’est à ce moment précis que le symptôme apparu. C’était un choc pour moi. Je suis donc rentré chez la famille Hellberg et j’ai vécu des mois replié sur moi-même. Je me suis imaginé des choses, mon double en tout cas. Moi, je n’y pense pas, je n’ai pas hérité de toute ces émotions négatives, je suis juste… neutre. Si je devais être une particule, je serais un atome, je suis neutre. Je ne ressens rien, j’imagine c’est tout. »

Je pensai alors au nombreux moment où je le voyais perdu dans ses pensées en train de contempler le paysage.

« Mon double commençait à croire qu’il vivait dans un rêve, qu’il avait juste percuté une voiture et qu’il se trouvait dans un profond coma sur son lit d’hôpital. Il n’arrivait pas à croire que ses parents puissent le rejeter ainsi. Alors il a fugué de la famille Hellberg, depuis quelques semaines déjà. Il avait trouvé dans une bibliothèque certaines prophéties qui nous restaient du peuple alphilyens auxquelles plus personne ne croit à présent, sauf Arcadia et quelques illuminés. Il a développé son étrange pouvoir que les alphilyens appelaient Dust. Il a aussi trouvé un livre parlant d’une famille ancienne, Foulardo je crois. Je ne me rappelle plus bien, c’est vague tout ça. »

Foulardo ? Cela avait un rapport avec Shiori ? pensai-je.

« Puis il a trouvé cette prophétie à propos de toi. Je n’y arrive plus à y accéder depuis ses souvenirs et je ne me rappelle plus de la phrase mais je pense que c’est important de voir de quoi il en retourne. »

Silence

– Tu nous as tout dis ? demanda Roséa d’un ton sévère.

– Bien sûr que non, mais le reste n’a aucun sens, répondit-il.

Bruissement des feuilles.

– Bon, que faisons-nous alors ? dis-je.

Silence.

– Répète nous les choix que nous avons et tes bonnes raisons pour sécher les cours et provoquer une panique générale au lycée, dit Roséa.

– Il faut aller voir un médecin pour voir s’il peut régler le problème de Marty, et peut être le mien à l’occasion, ou retrouver le texte de cette ancienne prophétie bizarre pour essayer de comprendre la situation où je suis.

– Je propose que l’on se sépare, dit alors Marty, le regard fixé sur un arbre enneigé où se trouvait deux oiseaux.

Silence.

– Pourquoi pas, approuvai-je. On ferait moi et Marty pour le médecin et Roséa pour aller à la bibliothèque. C’est ton domaine, hein, les bibliothèques ? dis-je d’un air narquois.

– Non, ce n’est pas une bonne idée, désapprouva Roséa en tournant la tête.

Je penchai la tête sur le coté.

–Pourquoi cela ?

– Si le double démoniaque de Marty réapparaissait ? Que ferais-tu, tout seul ?

– Un duel se joue en solo, surtout les duels des ténèbres. Tu ne pourrais pas m’aider puis de toute façon, j’ai un double démoniaque super puissant qui invoque des dragons pour tout péter, ça ira.

– Hum… Pourtant…

– Roséa, arrête, veux-tu ? Nous sommes actuellement tous en danger de mort à cause de cet imbécile de Marty donc il faut agir vite et mettre ton veto pour une raison aussi inutile que ma propre sécurité n’a aucun sens. Je veux guérir vite Marty, laisse mon désir égoïste prendre le dessus et pars chercher ces satanés bouquins. Ton domaine, c’est les livres. Moi, je gère Marty.

– D’accord, je te fais confiance. Tu n’as pas intérêt à mourir, Flynn Foulardo.

– Tss, comme si je le pouvais. Des fois, j’aimerais bien pour voir l’impression que ça fait…

Roséa invoqua son dragon transporteur et je fis de même. On se dit en revoir et on partit chacun de notre côté. Marty était derrière moi et nous nous dirigeâmes vers le centre-ville de Domino. Il était autorisé de voyager avec des monstres de duels dans la banlieue et à la périphérie de la ville mais nous dûmes quitter notre dragon à l’entrée de la ville. Nous marchâmes alors dans les multiples ruelles qui composaient le centre-ville complexe de Domino. J’étais gelé. Voyager en dragon en hiver était du suicide mais il fallait bien que l’on avance rapidement ; malgré tout, il faisait froid. On ne s’échangeait pas un mot Marty et moi ; je le laissais dans ses contemplation vides et étranges. Je faisais tout pour éviter son regard qui, lorsqu’il te fixait, peu importe la raison, te faisait sentir alors une étrange sensation de malaise. Ce n’était pas la même chose qu’avec l’autre Marty mais c’était aussi étrange. Tout son être était étrange. Un individu même, brisé en deux, reste le même individu.

Le vent était une légère brise, mais suffisamment fraîche pour me rappeler que nous étions en hiver, et ça n’allait pas en s’améliorant : les derniers rayons orangés du soleil couchant nous prévenaient qu’il allait bientôt faire nuit et la nuit n’arrangerait rien à la température. Mon foulard était secoué par intermittence par cette légère brise et volait paisiblement derrière mon épaule. Je pensai à Shiori. Une larme coula.

Nous fûmes enfin devant la porte du médecin, je me demandais comment Roséa ferait pour rester dans la bibliothèque alors que l’heure de la fermeture allait bientôt sonner. Je toquai trois petits coups rapides, la porte s’ouvrit. Elle laissa le champ libre à un homme déjà un peu ridé, ayant un corps mince et rectangulaire, des cheveux grisonnants parmi sa masse brune et une barbe mal rasée de trois jours. Il fut un peu étonné de voir deux adolescents (dont un portant un magnifique foulard) se pointer devant sa porte quelques minutes avant l’heure de fermeture, surtout dans un bureau d’étude de psychologie. Il demanda si nous étions venus pour une consultation et je répondis affirmativement. Il nous laissa entrer et on s’installa dans des sièges en cuir plutôt sympa.

– Alors qu’est-ce qui vous amène ici, les jeunes ? dit-il, décontracté.

– On voudrait que vous nous expliquiez tout ce que vous savez sur le syndrome de Barnaby, dis-je.

– Oh tiens ? Mais pourquoi cela ?

– C’est assez…

– Personnel, compléta Marty.

– Très bien, mais sachez que vous prenez sur mon temps de travail alors ce sera payant, n’est-ce pas ? Vous pouvez très bien aller voir dans des livres à la bibliothèque, c’est gratuit.

Je sortis de ma poche un porte-monnaie et en retirai une poignée de 3 ou 4 billets que je posai sur la table.

– On veut ces explications le plus rapidement possible, à n’importe quel prix.

– Oh ! (Il lorgna les billets et un sourire apparut pendant une micro seconde avant de s’effacer). Très bien, je vais tout vous dire ; par contre, je ne suis pas un voleur, donc reprend ta monnaie, gamin. Laisse juste un billet, ça suffira.

Il prépara sa voix en se raclant la gorge comme un chanteur avant de se lancer dans un chant et commença les explications :

« le syndrome de Barnaby est une maladie assez complexe que l’on a découvert il n’y a pas si longtemps, et de ce fait on ne connaît encore aucun moyen de le guérir efficacement et radicalement. Il s’agit d’une fracture de l’esprit humain en deux parties égales. Le « égales » est très important car il est justifié par une polarité naturelle de l’esprit humain. Pour vulgariser la chose, c’est comme si un esprit humain comportait deux côtés, ce qui est assez logique d’un point de vue biologique car le cerveau humain est divisé en deux parties. Les sentiments, émotions, caractères sont séparé en deux parties. Un coté du cerveau gère les émotions positives donnant un sentiment de bien être à l’individu et le second coté gère les émotions négatives. Après, la distribution des émotions au sein d’un cerveau se fait lors de l’enfance donc on ne peut pas deviner de quel côté se situe telle ou telle émotion. C’est durant l’enfance que se fait le partage, la distinction entre le bien et le mal, les sentiments négatifs et positifs. Cela explique pourquoi 90% des personnes atteintes de cette maladie possèdent un côté « maléfique » et un côté « gentil » qui respecte donc l’opposition des sentiments qu’impose la société. Que ce soit dans les films, les séries, les livres, les histoires en général ; on oppose toujours la haine à l’amour, la peur au courage, etc… Les 10% restant sont des individus ayant subis une éducation différente ou ayant des valeurs morales différentes ce qui explique une polarité différente.

« On ne sait pas encore pourquoi cette fissure se crée et comment fusionner de nouveau les deux parties scindées, par contre, il y a des traitements pour empêcher une partie de l’individu d’apparaître ou même de supprimer un double, souvent le « maléfique », pour garder le double « gentil », même si l’on évite de le faire maintenant car avec un taux de suicide atteignant plus de 70% à la suite du traitement, ça ne laisse pas vraiment une bonne impression. (Il eut un petit rire sinistre). On peut considérer le syndrome de Barnaby comme une évolution de la schizophrénie car il y a une réalité concrète à la division de l’esprit. Après, cette maladie peut être gérée de manière très naturelle et est souvent sans danger pour la personne elle-même, elle verra juste ses relations sociales se dégrader mais des suivis sont effectués pour que le patient ne se sente pas inexistant socialement et pour qu’il arrive à s’intégrer dans la société. Les gens, au bout d’un moment, arrivent à s’habituer à cette maladie et de connaître une personne ayant deux personnalités opposées. Pour finir, cette maladie n’est pas mortelle, elle n’est donc pas très étudiée dans le domaine scientifique pour la combattre mais plutôt pour la comprendre. Vous comprenez, cette maladie est fascinante et ça pourrait aider à mieux comprendre le cerveau humain mais un état ne balancerait jamais des millions pour une recherche et meilleure compréhension du cerveau humain. Il n’y a que les duels et leur petite guéguerre de territoire qui leur importe. »

Silence.

– Il n’existe vraiment aucun traitement ? demandai-je, inquiet.

– Si. On peut empêcher une personnalité d’apparaître trop souvent mais je vous l’ai dit que cela augmente très fortement les chances de dépressions, et donc, de suicides, c’est à cause du vide provoqué par l’absence de la seconde personnalité, ça rend la personne… instable.

– Et comment marche ce traitement ?

– Il faut aller faire des séances régulières chez un psychologue avec la personnalité que l’on veut garder, je peux le faire si vous le désirez, dit le psychologue d’un ton affectueux sûrement content à la perspective de trouver un client potentiel notamment atteint de ce syndrome.

– Cela prend combien de temps pour que ce soit vraiment efficace ?

– Je dirais entre deux et trois ans.

– Quoi !? hurlai-je en sautant de ma chaise.

– C’est une thérapie, pas une opération chirurgicale. Nous employons les méthodes douces, nous, dit il sur un ton accusateur.

– Mais ça prend autant de temps !?

– La magie n’existe pas.

Je me rassis et pensai au Rulodominô.

– Bon, je vais vous expliquer le topo mais j’aimerais que vous gardiez ça pour vous car c’est assez compromettant pour l’avenir de cette personne à côté de moi, dis– je.

– Alors si vous voulez me mettre dans une confidence, vos noms ne serais pas de refus, dit le psychologue avec un petit sourire.

– Moi c’est Flynn, Flynn Foulardo et lui c’est…

– Marty Hellberg, me coupa Marty.

– Très bien, maintenant racontez moi votre histoire.

– Eh bien, Marty est atteint de ce syndrome et son double veut tout simplement détruire ce monde et il a les moyens pour…

– Attends ne me dites pas que…

– De quoi ?

– Que c’est lui le responsable de ce qui s’est passé au…

– Quartier Yubel ? Non, ce n’est pas lui, mentis-je.

– Ah. (Le psychologue fut rassuré). Un instant, j’ai crus être en présence du responsable de ce carnage. Les pauvres, j’ai fait la marche dimanche dernier pour leur rendre hommage à ces personnes innocentes injustement tuées par ce criminel de…

– Oui, oui, c’est horrible en effet, le coupai-je. Mais si vous n’arrêtez pas son double, il pourrait faire même pire que l’incident Yubel. Ce serait la fin de notre monde actuel tout simplement.

– Et comment ?

– Il maîtrise une sorte de pouvoir qui le rend invincible lors des duels de monstres et il sait comment engager une personne dans un duel des ténèbres. Ils pourraient prendre le contrôle d’un état et faire tout sauter. Le double est vraiment dingue. Il en est capable.

– Hum… Je vois. Mais je ne vois pas quoi faire pour votre ami, nos traitements sont effectivement trop longs. Il faudrait faire un scanner de son cerveau et désintégrer la partie du cerveau contenant la partie émotionnel du double, c’est possible mais c’est très dangereux.

– Quand les personnalités inter-changent le corps ?

– Aucune idée, nous sommes toujours en train d’étudier ce concept mais il est très difficile de comprendre son fonctionnement, il ne répond à aucune loi statistique ni logique. C’est totalement chaotique.

– Oui, c’est normal. Cette maladie dépasse largement la compréhension humaine, docteur, dit une voix ténébreuse.

Je me retourne brusquement et je vis et sentis alors ce nouveau Marty qui était apparu. Son teint était devenu sombre et c’était comme si une brume l’enveloppait. Il était devenu si… sombre.

– Bonjour docteur, je suis Marty Hellberg, copropriétaire de cet individu et tout ce que vous venez de me raconter est fort intéressant. Vous vous y connaissez, non vraiment. (Il tourna son regard sur moi). Mais vois-tu Flynn, c’est trop tard. Je suis de nouveau là et je finirai ce que j’ai à faire avant de laisser de nouveau la place à Marty. La seule solution pour m’arrêter est de m’enfermer dans une cage pour l’éternité.

– Marty m’a raconté ce qui s’était passé…

– Oui, mon passé… le passé que j’ai créé de toutes pièces. Ne crois pas que tu me feras changer d’avis. Soit je réussis et je reviens dans la réalité, soit tout le monde y passe mais ça m’est égal. La vie ici n’a aucune importance.

– Marty…

Silence.

Le docteur restait affalé dans sa chaise, il n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait. C’était un cas exceptionnel ! Un cas qui avait conscience de sa double personnalité sans avoir suivi aucun traitement. C’était la première fois qu’il voyait ce syndrome en action et le résultat lui était spectaculaire.

– Bon, j’ai des choses à faire, je m’en vais ; déclara Marty puis il se leva et parti dans l’escalier qui menait aux halles et à la sortie par la même occasion.

Je restais dans ma chaise, stupéfait. C’était trop la merde.


To be continewd…



Chapitre 19



Spoiler :


« Arcadia est considéré comme l’une des organisations les plus importantes de notre monde. Autrefois une entreprise privée créée par la fédération des Japons-unis, elle avait pour but de développer des capacités psychiques utilisables au cours d’un duel en utilisant des humains comme cobayes. Tombé aux mains d’un directeur dont le seul pseudonyme connu est Darkpeace, l’entreprise s’est lentement transformée en une secte indépendante utilisant les duels des ténèbres à dommages réels, qui poursuit un objectif pour l’instant encore inconnu. »

Matt Groeninger, politicien du monde nouveau.


Je m’étais cachée dans un placard et j’avais attendu environ quarante minutes avant que la gérante de la bibliothèque quitte définitivement l’endroit. Je sortis du placard et m’étirai longuement les muscles engourdis par un tel temps d’inaction dans une position pas très confortable. Les lumières étaient éteintes et je ne voyais vraiment rien ; j’allumai l’écran de mon portable, que j’avais utilisé auparavant pour écouter de la musique lorsque j’étais dans le placard, et je me dirigeai vers les rayons des livres d’histoires, guidée par la faible lumière de mon écran. J’eus une pensée pour Flynn et un coup de frisson parcourut mon dos en repensant au « dark » Marty. J’espérais qu’il ne s’était rien passé de grave. Après m’être pris deux chaises dans les jambes, une table et avoir renversé une étagère de livres, j’arrivai à ma destination finale, le rayon des livres racontant les légendes des anciens temps. Je vis un interrupteur à ma droite et j’appuyai dessus, me permettant enfin de voir clair dans ces immenses salles obscures. Je commençais à rechercher des infos dans les livres, les parcourant à une vitesse inédite. Dix minutes passèrent, puis vingt, puis une heure, deux heures. Aucun des livres ne parlait d’Alphylia ou des Alphyliens et je ne trouvais aucune trace de cette soi-disant « prophétie ». Je commençais à désespérer. Je ne trouvais rien, rien de valable dans ces fichus bouquins ! C’était mon domaine de prédilection et pourtant… Il ne restait plus que quelques livres dans la dernière étagère lorsque je pris un livre sans conviction. C’était le « Livre de Magie des Temps Perdus ». Intrigué par ce titre assez anormal par rapport aux tas d’autres bouquins sur la table que j’avais eu la flemme de les ranger, j’entrepris d’ouvrir le livre plus lentement que tous les autres. Je regardais le sommaire lorsque je vis un titre qui me fit bondir de joie sur ma chaise.

« Alphilya, magies et légendes, page 42 »

Je tournai les pages et je commençais à lire le pavé qui s’y trouvait. Cela parlait d’un ancien peuple qui avait été annihilé par le dieu Crimson au moment de leur âge d’or. Il était une civilisation moins développé que la nôtre technologiquement mais possédant des talents naturels à l’exploitation du Dust, une sorte d’énergie cosmique. La page parlait aussi de l’étendue de leurs pouvoirs énormes, puis il cita une phrase qu’aurait dite un des derniers survivants d’Alphilya à l’an 1459 : « dans mille ans, après notre ère, un garçon possédant la puissance des dieux perdus rétablira l’ordre d’Alphilya, il sera confronté au plus grand ennemi qu’Alphilya ait connu à ce jour et seul un duel entre les deux élus décidera du sort du monde ».

Le garçon serait donc Flynn ? Mais qu’elle serait la puissance des dieux perdus ? Les ojama ? C’est dur à croire. Mais qui pourrait être le deuxième élu ? Marty ?

Une explosion soudaine me coupa de toute ma réflexion.


Quelques instants auparavant.

« Marty ! ». Puis je m’élançai à sa poursuite. Je descendis en trombe l’escalier et me précipitai vers la sortie. La porte était une de ces choses qui s’ouvrent automatiquement lorsqu’elles vous détectent, mais elle n’eut pas le temps de s’ouvrir que je passais à travers le vitrage faisant voler en éclat tout le verre, me coupant de toutes parts. Les passants me regardaient tous avec un air stupéfait, sauf Marty qui continuait tranquillement sa route en marchant.

– Marty ! Arrête-toi !

Il se retourna et me regardait d’un air désabusé.

– Qu’est ce qu'il y a ?

– Tu ne peux pas faire ça ! Détruire ce monde ne servira à rien ! Et ça ne comblera jamais la souffrance que tu as ressentie lorsque tes parents t’ont rejeté ! Pourquoi infliger la même souffrance aux autres personnes innocentes qui ne t’auront jamais croisé, jamais fais de mal ? Pourquoi ne pas tout faire pour aider les gens à ne pas connaître cette souffrance qui t’as martyrisé ? Pourquoi ?

Il me regardait d’un air triste.

– Tu ne peux pas me comprendre Flynn, tu n’as jamais eu de parents.

– Et alors ? Tu crois que je ne peux pas te comprendre ? C’est sûrement le cas.

– Alors pourquoi insistes-tu ? Pourquoi tu ne me laisses juste pas faire ce que je veux ? Tu sais bien que tu ne me peux pas m’arrêter. Tu veux sauver ta vie ? Retourne dans ton monde alors.

– Tu ne me comprends pas Marty. Réfléchis deux secondes. Réfléchis à pourquoi je veux absolument te sauver alors que tu as tué des milliers de personnes.

Les passants autour qui écoutaient l’échange furent stupéfaits. Ils n’en croyaient pas leurs oreilles.

– Flynn, je pense que tu as enfin compris le problème des humains. C’est qu’on ne peut pas se comprendre. Chacun observe l’autre et le juge sans le connaître. On ne peut pas être objectif, on ne peut pas se faire confiance. Tu ne peux pas me comprendre et je ne te comprendrais jamais.

– Alors pourquoi je veux tout de même te sauver de ces ténèbres qui t’entoure ?

– Pour sauver ta copine ? Le monde ? Devenir un héros ?

J’éclatais d’un rire démoniaque et une personne ne comprenant pas la situation devait avoir maintenant du mal à comprendre qui était le « méchant » dans l’histoire.

– Non, tu n’as rien compris. Je veux venger Shiori.

– En me sauvant ?

– Ce serait la pire chose qu’il puisse t’arriver, toi, le « dark » Marty.

– Comment ça ?

– Tu n’es que la partie sombre de l’âme de Marty. De ce fait, si je l’éclaire avec la lumière, tu disparaîtrais car tu n’aurais plus aucune raison de rester. Au final, je t’aurais annihilé en te sauvant.

– Tu es… ingénieux… Mais comment comptes-tu me sauver ?

– C’est simple, je gagne un duel des ténèbres contre toi et ton âme sera offerte à la lumière des étoiles.

– Alors il avait raison ?

– Hein ?

– Ce serait donc toi l’élu ?

– Aucune idée, mets-toi en garde ! Je t’engage dans un duel des ténèbres ! Je vais sauver Marty par la méthode forte.

« La violence est le dernier refuge des incompétents. »

Ces mots résonnèrent alors dans mon esprit et me troublèrent. D’où pouvait-il bien venir ?

– Bon ! Puisque tu me défi dans un duel des ténèbres, toi, Flynn Foulardo ! Je vais me faire un plaisir de te détruire et d’annuler la prophétie et d’annihiler ensuite le monde moi même ! Je prends la main !


Flynn : 4000 VS Marty : 4000


-Je commence en jouant Oiseau-Tonnerre Colonie du Mal. Puis, je pose trois cartes face caché et finis mon tour.

– C’est tout ce que tu sais faire ? Tu ne me sors pas ton monstre ?

– Pourquoi faire ? Je peux très bien te gérer sans.

– Tss, arrête de faire ton méchant mégalomane, tu vas juste mordre la poussière Marty. Je pioche ! Je commence en activant Polymérisation !

– Je contre en utilisant Avertissement Divin, je paye deux milles points de vie pour annuler ta carte.


Flynn : 4000 VS Marty : 2000


– Tu raccourcis toi-même le temps de ta défaite ? C’est intéressant. J’active Charité Gracieuse, je vais piocher trois cartes pour en envoyer deux de ma main. J’invoque ensuite Ojama Jaune et j’active Village Ojama. L’attaque et la défense de tous les monstres sur le terrain sont inversées.

– Cela ne suffit pas à détruire mon Oiseau-Tonnerre Colonie du Mal qui possède 1050 points d’attaque.

– C’est vrai mais j’active ensuite Solidarité ! Mes ojama envoyé par charité gracieuse sont des bêtes donc mon ojama jaune gagne 800 points d’attaque. Et je vais attaquer ton monstre !

– Je réponds avec Typhon d'Espace Mystique.

– Que veux-tu détruire, une de tes propres cartes posés ?

– Non, bien mieux que ça, ta carte de terrain.

– Non !

– Ton monstre est détruit et tu perds 1150 points de vie.Flynn : 2850 VS Marty : 2000

– Enfoiré… Je vais être obligé d’activer ojamandela. Je paie 1000 points de vie pour invoquer de mon cimetière mes trois ojama. Je finis mon tour en posant une carte face caché.


Flynn : 1850 VS Marty : 2000


– Très bien ! Je pioche ! Tiens tiens, j’invoque Castor Colonie du Mal et il va me permettre d’invoquer…

– Pas si vite ! J’active Trappe sans Fond, ton monstre est maintenant banni !

– Mais je peux invoquer un autre monstre avec l’effet de Castor, j’invoque un deuxième Oiseau-Tonnerre Colonie du Mal ! J’attaque tes deux monstres monstres ojama, le vert et le noir. Ensuite, j’assemble mes deux monstres pour invoquer le voile des ténèbres ultimes, Ophion Colonie du Mal !

Lors de l’invocation, le ciel se couvrit alors d’un épais nuage de fumées. Ophion apparut dans un éclair foudroyant. Le bougre, il avait un niveau d’attaque très élevé.

– J’active son effet en détachant un matériel, je vais aller chercher pandémie, je vais poser deux cartes et je finis mon tour.

– Je pio…

– J’ai oublié de te préciser que tu ne pourras pas faire de fusion à cause de l’effet d’Ophion Colonie du Mal.

– Tu le crois vraiment ? Je pioche ! Parfait ! Tu croyais vraiment qu’Ophion pouvait me poser problème ? J’active Fusion Ojama !

– Impossible ! Tu ne peux pas faire de fusion ! Tu triches !

– Ce n’est pas de la triche, c’est le Dust qui me permet de faire une invocation sans qu’elle soit bloquée par un quelconque effet de tes monstres de pacotilles ! Depuis que je me rappelle de ce duel contre Winda, je le sens…

– Tu crois vraiment que j’ai dit mon dernier mot ? Ton roi minable ne viendra jamais sur le terrain car j’active Pandémie d'Infestation !

– Mais ta carte est inutile ! Ça change quoi que ton monstre ne soit plus affecté par les cartes magies ou pièges ? Ou alors…

– Qu’est-ce que tu croyais Flynn ? Le Dust est aussi de la magie en soit. Mon monstre n’est donc plus affecté par le Dust et ta carte de fusion n’a plus lieu d’être !

– Je chaîne Contrôleur d'Ennemi depuis ma main et j’active son deuxième effet ! Je sacrifie mon ojama jaune et je prends le contrôle de ton Ophion et de ce fait, ta magie ne fera plus effet sur le monstre et ses effets seront toujours annulés par mon Dust !

– Non !

– Je renvoie mes trois ojama dans mon deck et j’invoque Ojama Roi en position de défense sur mon terrain. Désolé Marty, mais tu as perdu, j’attaque directement tes points de vie avec ton Ophion ! Tu vas perdre à cause de ton propre monstre !

– Pas si je chaîne Tenue Interdite ! Ophion perd 600 point d’attaque et ainsi, je me sauve de la défaite !


Flynn : 1850 VS Marty : 150


– Tss, je finis mon tour et je te rends ton Ophion. Mais tu ne pourras pas passer mon roi au prochain tour et il suffit que je pioche la bonne carte pour que je gagne. Profite bien de ton dernier tour, Marty Hellberg.

– Je suis censé être à la place du méchant n’est-ce pas ? Et c’est toi qui me menaces ? C’est le monde à l’envers. Je pioche ! Tu disais que c’était mon dernier tour ? Je peux t’assurer que c’est faux car je viens de piocher la carte que me manquait pour invoquer le dragon qui t’achèvera. J’active la dernière carte face caché qui me reste ! Naissance de L’Overdust Darkness Dragon !



– Je défausse ma carte que je viens de piocher, j’envoie mon Ophion au cimetière et je sacrifie tout le Dust que j’ai accumulé en moi depuis le début du duel pour invoquer l’ultime dragon des ténèbres ! Écoute la fureur du Dust, Flynn ! OVERDUST DARKNESS DRAGON !



Un dragon immense apparut alors. Des éclairs violets illuminèrent le ciel et le dragon noir. Son corps semblait être composé uniquement de poussière noire solidifiée pour former un immense dragon dégageant un halo maléfique considérable. J’entendais autour de moi les cris des passants apeurés par l’arrivée de ce monstre non conforme. Il devait faire la moitié de la tour Eiffel au niveau de la longueur et il était aussi large que plusieurs maisons collées ensemble. Il était titanesque.

– C’est ce dragon qui a détruit le quartier Yubel ?

– Oui, et il va détruire la ville de nouveau, mais ce n’est rien à l’échelle de ce qui les attends. Une annihilation rapide et sans douleur, la suppression totale de ce monde et le Overdust Darkness Dragon est la clé, le pilier de ce plan. Admire sa splendeur. Admire ses ténèbres, le Dust qu’il génère … C’est splendide. Overdust Dragon, attaque son roi ojama !

Le roi disparut sous les flammes noires du dragon en un instant.

– Maintenant attaque le directement !

– Je vais annuler l’attaque grâce à mon Dust !

– Mon monstre n’est pas affecté la Dust, ni la magie. Je suis désolé ça ne marchera pas ! Je réduis l’attaque de Overdust de moitié jusqu’à la fin de mon tour pour attaquer de nouveau.


Flynn : 100 VS Marty : 150


– Je finis mon tour. C’est fini Flynn.

– Je ne crois pas, je viens de comprendre que tout le Dust que tu avais accumulé avait disparu avec l’invocation de ton monstre et je pense que pour garder un tel dragon sur le terrain, tu dois le nourrir continuellement en Dust, donc il ne reste plus que ton monstre au final.

– Un monstre invincible.

– Rien n’est invincible.

– On verra.

– Je pioche !

– Mon Overdust Dragon double ses points d’atk ! Il passe maintenant à 7000 !

– Je pose une carte et je finis mon tour.

– C’est tout ce que tu sais faire ? Je saute la pioche par l’effet de Naissance alors je t’attaque directement, c’est finis Flynn ! Plus jamais tu ne nuiras…

– J’active Rugissement Menaçant !

– Mais mon monstre n’est pas…

– J’affecte ta battle phase, pas ton monstre ! Tu ne peux plus attaquer !

– Tu retarde uniquement ta défaite, ouvre les yeux Flynn, ouvre les yeux sur…

– Ta défaite Marty ! J’ai économisé tout mon Dust durant ce tour et le tien, je vais piocher la carte qu’il me faut ! OVERDUST DRAW !

– Mon monstre passe à 14000 points d’attaque !

La carte que je tenais dans ma main brillait de mille feux.

– J’active (silence) ! Je fusionne tous les ojama de mon deck, cimetière, extra deck, terrain et main pour donner naissance au DIEU OJAMA ! Viens à moi, puissance ojamaesque ! Ecoute mes supplications et donne naissance à la parfaite symbiose des couleurs ! DIEU OJAMA !

Un nouvel éclair se produisit, plus grand que tous les autres et fit apparaître un Ojama immense. Il devait être plus grand que l’empire State Building. Rien que sa main pouvait engloutir une partie de la ville.

– Impossible ! Un dieu ?! Personne ne peut contrôler un dieu avec du Dust ! Aucun humain ! Flynn ! Tu n’es donc pas humain ?!

– Qu’importe ce que je suis ! Je vais t’anéantir ici même ! DIEU OJAMA, réduis son dragon au néant !

La main du dieu se mut en direction du dragon. Un profond désespoir pouvait se lire sur la face de Marty. Il n’avait pas prévu ça. La main du dieu continua d’avancer lentement, prolongeant cet instant merveilleux quand on sait que l’on a gagné. La main allait broyer le dragon, et une grande partie de la ville aussi, mais ce n’étaient que des dommages collatéraux. Marty était bien plus dangereux.

Alors que la main allait toucher le dragon. Un rayon de lumière traversa alors le ciel illuminant le ciel et la ville d’une grande lumière pure. Le dieu ojama disparut alors soudainement, se transformant en poussières d’étoiles. Les traits déformés du visage de Marty passèrent de l’effroi à une joie colossal.

– Ton dieu à disparut ! J’ai gagné ! OVERDUST DARKNESS DRAGON ! Attaque-le directement !


Lorsque je pris la boule de flamme noire du dragon, je vis le monde s’écrouler autour de moi. Les couleurs se changèrent en noir. Le monde avait perdu son éclat. Je sentis alors une douleur inconcevable. C’était comme si mon corps essayait de se séparer en deux. La douleur me fit m’évanouir.

Je me réveillai dans un étrange endroit. Je flottais dans un vide entièrement noir et j’étais seul. Je ne comprenais pas bien où je me trouvais. Je vis alors une étrange lumière apparaître dans l’infini noir. Au début, elle était imperceptible mais elle s’agrandit au fur et à mesure. Au bout d’un moment, je sentis alors de l’air passer sur ma joue, de plus en plus, jusqu’à sentir que j’étais juste en train de chuter vers cette lumière. La lumière continua de grandir jusqu’à m’envelopper entièrement. Puis je vis quelque chose de vert apparaître en-dessous de moi, c’était de l’herbe, le sol ! Je commençais à paniquer, je voulais invoquer un dragon pour me sortir de là mais je ne trouvai pas mon deck à l’arrière de mon jean. Puis ce fut le choc. Je fis un cratère à l’endroit de l’impact mais je n’avais rien subit à part quelques égratignures. Je me relevai et je vis un arbre devant moi qui ressortait de cette lumière blanche que je voyais tout autour de moi. Il n’y avait que cette herbe, cet arbre et cette lumière à perte de vue. J’avançai vers l’arbre et je me demandai ce que faisait cette chose ici. J’essayais de me souvenir de ce que je faisais là mais cela me lança un mal de tête. Je m’arrêtai de fouiller dans mes souvenirs et je touchai alors l’arbre devant moi. Tous mes souvenirs sont alors revenus, le duel contre Marty, la mort de Shiori, mon combat contre Winda puis le sol se déroba soudainement.


Je me réveillai alors dans un lit d’hôpital. Deux hommes dont un en blouse blanche et une femme que je ne connaissais pas, m’entouraient. Ils me regardaient tous avec un sourire, émus.

– Où suis-je et qui êtes-vous ? demandai– je.

– Tu es dans la réalité Flynn et nous sommes tes parents.

End…



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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [28/08/2014] à 11:34

Intéressant. J'attends la suite pour me prononcer. Bonne continuation.


Aron
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [28/08/2014] à 13:56

Hum… J'avais pas vus mais le spoiler rends la police d'écriture en italique et c'est pas très bien pour lire :(. Est ce que quelqu'un à une solution pour garder une police normal dans les spoiler ? Sinon je me débrouillerais :).


mbg71
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [28/08/2014] à 18:20

par hasard son mçonstre n'est pas le dragon de la nuit blanche ?



Spoiler :


Spoiler :

Spoiler :

Aron
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [28/08/2014] à 18:35

Mystère…


Lechatquiflatule
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [29/08/2014] à 01:08

La fille c'est



Spoiler :




Akiel
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [29/08/2014] à 01:36

Très bon début ! Ça s'annonce prometteur ^^

Tu as un sacré talent pour raconter la vie ordinaire, et malgré la banalité ambiante du début, on ne s'ennuie pas, et on rigole bien.

Seul léger bémol sur la conjugaison (le fourbe passé simple)… Et un petit accord d'adjectif dans un coin.


Fic à suivre, selon moi. J'attends la suite.


Welcome to the Abyss… Let’s Яeverse the world !

Spoiler :






Aron
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [29/08/2014] à 21:26

Merci de vos avis, ça fait toujours plaisir ^^.


Sinon pour tous ce qui est du français (ortho, grammaire, conjugaison, etc…), je dois avouer que je ne fais qu'une seule relecture du texte et vus que je suis un méga fainéant, ça va être dure pour moi de les relire plusieurs fois mais je me forcerais ^^.


Après pour info, je fais cette fic en parallèle avec une autre fic qui est poster uniquement sur le forum de la yume nikki car n'utilisant pas l'univers de yugioh, elle n'a rien a faire ici. J'écris au fur et à mesure de mes idées et il faut dire que je n'ai pas encore imaginé ni de dénouement, ni le nœud, en fait rien. Je ne sais même pas ce que je vais mettre dans la suite même si j'ai déjà quelques petite idées. Bref, ça va être un beau bordel xD.


Aron
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [06/09/2014] à 19:40

Bonjour à tous, voici la deuxième chapitre de la fic du panda bourré d'orthographe. Bonne lecture 😀 .

Chapitre 2 : Réveil dimensionnel



Spoiler :


« Tiens, un plafond inconnue ». Je pouvais l’apercevoir depuis mon réveil. Je me trouvais dans une chambre tout ce qui a de plus normal. J'avais encore du mal à me remémorer ce qui s'était passé avant mon réveil. Après quelque minutes de fouille dans ma propre mémoire, je commence à insulter mon propre cerveau de son incompétence et je finis par abandonner. Je préférais alors inspecter la chambre où je me trouvais. La chambre était assez spacieuse. Les murs blanc était recouvert de différents poster qui concernait quelque chose qui me passionnait : yugioh. Tout les posters affiché sur les murs ne montraient que ça. Soit des champions avec des trophées affilié à l'univers de yugioh, soit représentation de monstres. Je regardas ensuite à gauche, mon nez percuta le mur – mur qui se trouvait à deux centimètres de moi – et je commença à saigner du nez abondamment. De ma main droite, je bloqua le flot de sang et je commença à m’affoler. Je regarda la couverture et je vis qu'elle était déjà taché de sang. Je regardas à ma droite espérant trouver quelque chose qui puisse boucher mon nez mais je vis seulement un bureau avec un ordinateur fixe posé dessus ainsi que son écran. A coté se trouvait des stylos mais cela ne servait pas à boucher le nez à ce que je sache. Tout à coup j'entendis la porte s'ouvrir et apparaître la fille aux cheveux roses. Tous mes souvenirs revinrent d'un coup, la rentrée, mon kidnapping, ma chute libre, le dragon.

Lorsqu'elle me vit elle fut assez surprise.

-« Bah alors, je suis tellement sexy qu'on en tache ma chambre ? » m’interrogeât-elle.

-« Euh.. non… c'est que… Je me suis tapé le nez contre le mur… et voilà… » répondis-je à la hâte gêné.

« C'est pas à cause de moi ? ». Elle avait l'air déçue.

« Mais non… 'fin tu vois… J'ai commencé avant alors c'est peut être à cause des deux, non ? » répondis-je complètement déboussolé.

Tout à coup, elle commença à rire aux larmes. Je la regardais d'un air totalement déconcerté jusqu'à ce que je me rendis compte qu'elle m'avait juste fait une blague et que j'étais complètement tombé dedans. Je rougis violemment de colère et de honte. Elle commençait vraiment à m’énerver celle là mais malgré ça je trouvais son rire tellement beau.

« Ah la la, t'es trop bon toi ! T'étais tellement mignon quand tu as essayé de me rassurer ! » s'exclama t-elle en repartant d'un un autre fou rire.

Je la laissa encore rire un petit moment puis ma colère déborda :

« Bon tu va te la fermer bordel !? Tu vois pas que je suis paumé !? Qu'est ce que je fous ici !? » cria-je d'une violence qui me surpris moi même.

« Rhô, t'étais plus mignon avant » se pignatat-elle. Je la regarde avec une tête de blasé et cela dut lui faire reprendre son sérieux car elle s’arrêta de rire et repris un air plus digne qui lui allait vachement bien aussi. « Bon, vus que tu as l'air de mauvais poil dès ton réveil, je vais éviter d'autre blague. Ça te va ? » dit-elle sur un ton agacé.

« Tu pourrais juste m'expliquer ce qui s'est passé ? » dis-je sur un ton impatient.

« Mais bien sur » dit-elle d'un grand sourire. « Je suis Rosea Veridi, je viens d'avoir seize ans tout comme toi mais on s'en fout de moi. Tu viens d'être transféré d'univers… »

« Hein ? Attends tu viens de dire quoi là ? »

« Eh bien, tu as changé d'univers, tu n'es plus dans le tien mais dans le mien à présent. »

« Euh… Quoi ? »

« Bon faisons simple. Tu dois connaître la théorie du multivers non ?

« Oui, c'est qu'il n'existe pas qu'un seul univers mais une infinité d'univers différents, c'est bien ça ? »

« Exactement. Eh bien, cette théorie est réelle. Il existe bien une infinité d'univers. Des univers se créer à chaque instant à chaque événement plus ou moins important. Par exemple, il peut exister un univers où tu n'es jamais né, un où tu es mort jeune, un autre où tu as d'autre parent, etc… A chaque cause, un univers se créer. Tous ces univers sont créés dans le néant où il y a un espace infini pour tout les univers car sinon t'imaginerais le bordel ».

« Euh oui ».

« Certain univers sont plus ou moins proche et cela permet des échanges inter-dimensionnel comme ce que l'on vient de faire. Mon univers et le tien sont extrêmement lié et proche et cela permet des connexions. Et avec ces connexions on peut se téléporter d'un univers à l'autre. » expliqua t-elle.

« Donc, au lieu de s'écraser sur le sol, on a traverser le mur du temps et de l'espace pour rejoindre un autre univers » répondit-je sur un ton sarcastique.

« C'est ça mais je vois que tu n'as pas trop l'air d'y croire ».

« Bah désolé d'être débile ».

« Eh ! C'est bon ! Pas la peine de te vexer ! J'essaie de t'expliquer là , ok ? »

« Je voudrais juste demander avant que tu continue, c'est pas une blague ce truc ? C'est pas une caméra caché où je ne sais quoi ? ».

« Non, je peux t 'assurer que tout est réel et ce n'est pas une blague ».

« Ok, je vais essayer de te croire. Et sinon, c'est quoi la différence de ton univers par rapport au mien ? »


« La particularité de mon univers est qu'un dieu à un jour régné sur la Terre et pour créer un monde sans violence à réussit à créer quatre règle qui sont basé autour du duel de monstres, un jeu de cartes nommé yugioh chez vous. »

« Attends tu veux dire que la paix dans votre monde est basé sur yugioh? »

« Exactement ».

« C'est un rêve là, dis-moi que je rêve »

« Tu ne rêve pas ».

Je me pince avec violence mon bras mais rien ne se passe. Je suis bel et bien pas dans un rêve.

« Donc, tu me dis que ton monde est régi par des règles mais c'est quoi ces prétendues règles ? »

« La première règle est qu'aucun être humain ne pourra faire de mal physique à un autre être humain. Le deuxième est que tout problème entre deux être humain doivent être réglé avec l'usage des duels de monstres. La troisième est que chaque joueur doivent miser la même valeur lors d'un duel de monstres et le gagnant du duel remporte ce qui a été misé. La quatrième est que les trois premières règles ne peuvent être remise en cause ».

« Attends, ça marche vraiment vos règles ? »

« Tu veux tester ? Viens avec moi, au passage t'en profiteras pour prendre un mouchoir » me taquinât-elle.

Je me rendis compte que je pissais toujours le sang de mon nez et que j'en foutais de partout. Je me leva à la hâte, ne voulant pas tacher plus encore sa chambre et suivi Rosea qui était parti dans la cuisine, cuisine qui se trouvait au bout du couloir à gauche de la chambre. Elle me tendit un mouchoir que je pris pour boucher mon nez. Le flot de sang maintenant arrêté, elle me dit ceci :

« Maintenant essaie de me frapper de toutes tes forces ».

« Euh… T'es sérieuse là ? »

« Oui, oui, frappe moi » dit elle dans un autre sourire resplendissant.

« Attends, même après tout ce que tu m'as fais subir, je ne peux pas te frapper, t'es une fille quand même ! Ça se fait pas ! »

« Oh mais je pensais pas de ça. C'est pour prouver les règles que je viens d'énoncer ».

« Attends… Tu crois que ces quelques règles vont suffire à arrêter un coup de poings ? »

« C'est ça ».

« Tu te fous vraiment de moi là !»

« Mais non bordel! Fait le ! C'est tout ! » s’énervât-elle.

« Bon tu l'auras voulu mais je te frapperais pas au visage ».

« Fait comme tu le sens » dit-elle d'un ton décontracté.

Je prépara mon poing et le lançât en direction de son ventre. Je ne voulais pas trop la blesser tout de même. Lorsque je crus que mon poing allait la toucher, une force invisible me stoppa net à quelques centimètre de sa peau. Je fus interloqué et je ressaya encore une fois. Même résultat. Je fis encore plusieurs essaie et aucun ne fut concluant.

« Alors tu comprends maintenant ? Je pourrais par exemple prendre ce couteau et te le planter dans le ventre mais je ne le pourrais pas. Par contre, je peux tout de même te mettre un gentille petit claque » en disant cela, elle s’avança d'un pas vers moi et me lança une petite claque à la joue. « Comme tu peux le voir, on ne peut pas faire de mal physique à un autre humain tant qu'il y a de mauvaises intentions. Toute désaccord se joue aux duel de monstres. La puissance d'un pays correspond aux niveaux de ses duellistes. Les ressources, les territoires, les guerres, tout se joue au duel de monstres. Bien sur, cela n'est pas utilisé uniquement par les états mais aussi dans la vie de tout les jours. Tu veux parier un paquet de frites ? Tu fais un duel de monstres où chaque joueur mise un paquet de frites puis le gagnant gagne les paquets misés. Simple comme système non ? Cela permet d'éviter les guerres et tout ces massacres gratuit qui se passent dans votre monde par exemple. »

« Si c'est vrai alors c'est vraiment un système sympa »

« Oui, mais maintenant que les explications sur le monde où tu vas maintenant y vivre sont finis passons à toi »

« Comment ça, je vais vivre ici ? »

« Je vais te l'expliquer justement. Pour tous t'avouer, tu n'es pas originaire du monde dans lequel tu vis actuellement.

« Hein ? »

« A la base, tu vivais ici dans la ville de Domino City mais un malheureux jour tes parents sont mort dans un incident jusqu'alors encore inconnue. Ma famille étant la plus proche de la tienne, ils ont décidés de vous envoyer vivre dans l'autre monde qui permettait de vous laisser vivre chez vous, dans une maison tout à fait normal et non dans un pensionnat d'orphelin, ta sœur et toi. Durant ta vie là-bas, nous vous avons aidé dans le maintien de la maison et votre éducation. »

« Attends. Les personnes venant s'occuper de nous, c'était ta famille ? »

« Des personnes engagés par ma famille effectivement » répondit-elle.

« C'est vrai qu'en réfléchissant un peu, ça paraît logique » raisonna-je


C'est vrai que ma vie n'a jamais été un long fleuve tranquille. Tout petit alors que je ne me rappelais pas encore, mes parents ont été tués mais je n'ai jamais sus que je venais d'un autre monde. J'ai passé mon enfance à me débrouiller avec ma sœur en vivant seul dans une grande maison. Des personnes comme Gertrude et Jean-Claude venait nous rendre visite chaque jour pour voir si tous se passait bien mais ils ne restaient pas trop longtemps. Leurs visite se firent de plus en plus rares au fur et à mesure que l'on grandissait et ils disaient qu'on avait moins besoin d'aide. Malgré le fait de n'avoir jamais pus connaître mes parents, cela me dérangeaient pas plus que ça. Je n'étais pas triste contrairement à ma sœur qui en faisait des cauchemars tout les soirs lorsqu'elle était plus petite. De toute façon, je ne pouvais pas me laisser aller car je devais m'occuper de ma sœur. Maintenant ça va mieux mais elle reste toujours très fragile émotionnellement.

D'ailleurs, je ne vous l'ai toujours pas présenté. Elle s'appelle Lily et elle a un ans de moins que moi. Comme vous avez pus le voir avant, elle n'est pas très doué, pas plus que moi en tout cas et malgré son visage angélique, elle fait la dose de gaffe tout les jours.


Rosea continua son explication :

« Et donc, on t'as laissé vivre comme tu le voulais pendant pas mal de temps mais tu viens de rentrer en seconde cette année et ma famille a décidé que tu devais aller au lycée de notre monde malgré le fait que tu vive sur la Terre. Normalement, tu devais être prévenue et on devait te faire découvrir ce monde pendant les vacances mais plusieurs gros événements ont eu lieu empêchant ton insertion, ici »

« Donc, pour résumer, je vais finalement étudier dans un lycée qui basé dans un autre monde dont je ne connais rien, à partir d'aujourd'hui ? » m'inquièta-je

« C'est ça. Mais pour l'instant, je ne vais pas t’emmener tout de suite au lycée mais je vais d’abord te faire découvrir le duel de monstre car sinon tu ne sera jamais apte à faire quoi que ce soit ici ».

« Mais, je sais déjà y jouer et j'ai plutôt un bon niveau il me semble » répondis-je.

« Vraiment ? Alors pas besoin de t'apprendre les règles. Ça va me faciliter la tache, mais il te faut un deck compatible avec les disques de duels car tes cartes à toi ne sont que de vulgaires bout de carton pour les disques de notre monde ». Sur ces paroles, elle partit fouillé une pièce que se situait à l'étage. Cela devait sûrement être le grenier.

« Vulgaire… Bout… De carton ?! Bordel, mon deck infernity m'a coûté un bras ! » m'offusqua-je tout en la suivant.

« Combien ? » dit elle toujours en fouillant dans des cartons à l'autre bout de la pièce.

« Trois cent euro » répondis-je sur un ton sec.

« Attends… Ça fait combien dans notre monde ? Deux secondes, je réfléchis… Quoi !? Mais c'est énorme ! Pour deck un deck infernity ? Mais tu t'es fais plumé mon pauvre ».

« Pourquoi, c'est combien le prix d'un deck ici ? »

« Il n 'y a pas de prix, enfin pas de prix en monnaie sonnante et trébuchante. Toute personne à ses treize ans à un deck qui lui est attribué soit par sa famille soit, si tu n'as pas les moyens, par l'état qui en prends dans sa réserve et puis tu gagne des cartes au fur et a mesure que tu progresse dans la vie grâce des paris ou en gagnants des tournois organisés par la kaibaCorp. Tu peux toujours t'acheter un deck avec de l'argent mais c'est considéré comme illégal et si on te chope, tu prends assez cher ».

« Fascinant ».

« C'est bon j'ai trouvé, voici un deck légendaire possédé par ma famille depuis des générations. Jamais personne n'a réussis à le maîtriser et c'est pour ça qu'il reste au fond de ces cartons depuis tout ce temps. Le deck étant assez vieux, il est plutôt méconnue mais il reste néanmoins très fort si il est joué correctement. Si tu es «  aussi fort » que tu le prétends, tu devrais pouvoir le jouer. » dit-elle sur un ton ironique.

Elle me donna une sorte de deck box en velours. J'ouvre la boite en velours et je vois des cartes à l’intérieure. Je sort les cartes de la boite pour commencer à les regarder lorsque :

« STOP ! Ne regarde pas ton deck encore. Enfile plutôt ça » me dit-elle me lança un disque de duel semblables à ceux des animes. Je l'attrapa d'une main et l'enfila à mon bras gauche. Le disque était pratiquement identique à ceux du premiers anime de yugioh. C'était un duel disk de kaibaCorp sauf quelque lumière qui indiquait que l'appareil avait apparemment évolué. C'était une sorte de version futuriste des disques de kaiba.

« Qu'est ce qu'on va faire ? » demandas-je.

« Eh bien, tu vas tester ton nouveau deck » me dit-elle en me faisant un clin d’œil.

« Tout de suite ? »

« Je pense qu'il vaut mieux aller dans le jardin pour jouer mais sinon, oui tout de suite ».

« T'as un jardin, toi ? ».

« Bien sur » fit-elle avec un autre de ses sourires assez mystérieux.


Sur ce, nous allâmes donc dans le jardin et nous nous préparâmes pour le duel. Je n'avais regardé aucune des cartes de mon deck. Faire un duel sans connaître ses cartes, ça allait s'annoncer compliqué mais c'est ce qu'il me manquait aux tournois de la boutique. Malgré ça, je sentais que quelque chose n'allait pas dans le deck que Rosea m'a donné. Je sais pas quelque chose clochait.


« C'est partie ! » lança t-elle sur un ton de défi. « Je te laisse commencer, honneur aux débutants ».

Je pioche les cinq premières cartes et là ce fut la douche froide. Je connaissais ces cartes, le deck aussi. Légendaire ? Mes fesses oui ! C'est un des deck les plus pitoyables que j'ai rencontré de toute ma vie. Je le trouvais tellement nul que je ne l'ais d'ailleurs jamais joué. Mes cinq cartes dans la main était Polymérisation, Ojama Bleu, Ojamuscle, Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. Je lisais les effets des cartes et je me dis que le mieux à faire est de poser en défense face verso Ojama Bleu et de poser Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. De toute façon, je pouvais pas faire grand chose d'autre.

Lorsque je posa les cartes sur mon disque de duel, je vis les cartes apparaître devant moi et là je vis que c'était pas une blague, ça marchait réellement ces machins.


« A moi ! Hum… Je vais activer le livre de Livre de Magie des Secrets ! Il a pour effet d'aller chercher une carte livre de magie à mon deck. Je vais donc chercher Magicien du Livre de Magie de la Prophétie dans mon deck et l'ajouter à ma main. Maintenant, je vais l'invoquer ! Il a pour effet d'aller chercher une carte livre de magie dans mon deck pour l'ajouter à ma main, je vais aller chercher Livre De Magie Du Maître que j'active. Je révèle alors Livre de Magie de la Vie et je reprends l'effet de livre de magie des secrets Livre de Magie des Secrets et je vais alors chercher Livre de Magie de la Puissance. J'active Livre de Magie de la Puissance et je cible mon Magicien du Livre de Magie de la Prophétie ! Il passe maintenant à 1500 point d'atk. Je vais donc attaquer ton monstre face verso !

Je me réjouis quand elle prononça ces mots car c'était le but que je recherchais.

« Ha ! Mais il n'a que 1000 de défense et aucune attaque ? Alors mon monstre va se faire une joie de le détruire et vus que ton monstre est détruit, je peux activer l'effet de Livre de Magie de la Puissance qui va me permettre d'ajouter une carte livre de magie de mon deck à ma main, je prends donc La Grande Tour Livre de Magie… »

« Avant que tu prennes ta carte, j'active l'effet de Ojama Bleu ! Je vais aller chercher deux cartes ojama de mon deck à ma main ! ». Je pris alors le deck et je regardas toutes les cartes, je connaissais à peu près l'effet de chacune des cartes et je me résolus à prendre Ouragan Ojama Delta !! et Ojama Rouge.

« Tu as fini ? Alors, je vais prendre ma carte en main et je vais l'activer. ». Lorsqu'elle eut fini de parler, je vis un nouveau paysage apparaître devant moi. C'était le terrain qui apparaissait. L'illusion était impressionnante, on se croyait réellement à coté de la tour.

« Ensuite, je vais poser trois cartes face caché et je finis mon tour ».


Je piocha alors ma carte, c'était ojamandela. Une carte assez naze car, elle permettait d'invoquer les trois ojama de mon cimetière au prix de 1000 point de vie mais vus leurs puissance, je me doute que cela soit utile. Je regardas encore une fois ma main et je décréta que mon deck était vraiment pourrie lorsque je vis une possibilité. Si, elle n'activait aucun de ses pièges, c'était gagné ! Enfin, je crois.

« J'active Typhon d'Espace Mystique sur mon autre carte face caché ! »

« Mais t'es débile ou quoi ? Ça te sert à quoi ? »

« Attends un peu et regarde ce move ! Je détruits donc Ojamagic et quand Ojamagic est envoyé depuis le terrain ou la main au cimetière, je peux aller chercher mes 3 ojama, le Ojama Jaune, le Ojama Vert et le Ojama Noir dans mon deck et les ajouter à ma main ! Tu vois, il n'y a pas que toi qui peu aller chercher plein de cartes. Ensuite, j'invoque Ojama Rouge et grâce à son effet, je peux invoquer spécialement Ojama Jaune, Ojama Noir et Ojama Vert de ma main ! Et vus qu'ils sont tous réunis sur le terrain, je peux activer Ouragan Ojama Delta !! ce qui détruit toutes les cartes sur ton terrain ! »

« Quoi ? Mais… Mais… »

« Et c'est pas fini ! J'active maintenant polymérisation pour fusionner les ojamas jaune, vert et noir pour invoquer Ojama Roi ! »

« Mais ton monstre a seulement 3000 point de défense ! Comment tu veux gagner avec ce monstre ? »

« Comment ? Ha ! Mais tu vas voir ! J'active ojamandela ! Je paie 1000 point de vie pour invoquer de mon cimetière mes trois ojama ! »


Rosea : 4000 VS Flynn : 3000


« Et pour finir, j'active Ojamuscle ! Je détruis Ojama Rouge, Ojama Vert, Ojama Jaune et le Ojama Noir pour donner 4000 point d'atk à Ojama Roi ! »

« 4000 ? Mais attends ! »

« J'attaque ! »


Rosea : 0 VS Flynn 3000


To be continued…



trugun
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[FIC] Dans la vie de Flynn Darvallo posté le [06/09/2014] à 20:35

Citation de Aron Le [06/09/2014] à 19:40

Bonjour à tous, voici la deuxième chapitre de la fic du panda bourré d'orthographe. Bonne lecture 😀 .

Chapitre 2 : Réveil dimensionnel



Spoiler :


« Tiens, un plafond inconnue ». Je pouvais l’apercevoir depuis mon réveil. Je me trouvais dans une chambre tout ce qui a de plus normal. J'avais encore du mal à me remémorer ce qui s'était passé avant mon réveil. Après quelque minutes de fouille dans ma propre mémoire, je commence à insulter mon propre cerveau de son incompétence et je finis par abandonner. Je préférais alors inspecter la chambre où je me trouvais. La chambre était assez spacieuse. Les murs blanc était recouvert de différents poster qui concernait quelque chose qui me passionnait : yugioh. Tout les posters affiché sur les murs ne montraient que ça. Soit des champions avec des trophées affilié à l'univers de yugioh, soit représentation de monstres. Je regardas ensuite à gauche, mon nez percuta le mur – mur qui se trouvait à deux centimètres de moi – et je commença à saigner du nez abondamment. De ma main droite, je bloqua le flot de sang et je commença à m’affoler. Je regarda la couverture et je vis qu'elle était déjà taché de sang. Je regardas à ma droite espérant trouver quelque chose qui puisse boucher mon nez mais je vis seulement un bureau avec un ordinateur fixe posé dessus ainsi que son écran. A coté se trouvait des stylos mais cela ne servait pas à boucher le nez à ce que je sache. Tout à coup j'entendis la porte s'ouvrir et apparaître la fille aux cheveux roses. Tous mes souvenirs revinrent d'un coup, la rentrée, mon kidnapping, ma chute libre, le dragon.

Lorsqu'elle me vit elle fut assez surprise.

-« Bah alors, je suis tellement sexy qu'on en tache ma chambre ? » m’interrogeât-elle.

-« Euh.. non… c'est que… Je me suis tapé le nez contre le mur… et voilà… » répondis-je à la hâte gêné.

« C'est pas à cause de moi ? ». Elle avait l'air déçue.

« Mais non… 'fin tu vois… J'ai commencé avant alors c'est peut être à cause des deux, non ? » répondis-je complètement déboussolé.

Tout à coup, elle commença à rire aux larmes. Je la regardais d'un air totalement déconcerté jusqu'à ce que je me rendis compte qu'elle m'avait juste fait une blague et que j'étais complètement tombé dedans. Je rougis violemment de colère et de honte. Elle commençait vraiment à m’énerver celle là mais malgré ça je trouvais son rire tellement beau.

« Ah la la, t'es trop bon toi ! T'étais tellement mignon quand tu as essayé de me rassurer ! » s'exclama t-elle en repartant d'un un autre fou rire.

Je la laissa encore rire un petit moment puis ma colère déborda :

« Bon tu va te la fermer bordel !? Tu vois pas que je suis paumé !? Qu'est ce que je fous ici !? » cria-je d'une violence qui me surpris moi même.

« Rhô, t'étais plus mignon avant » se pignatat-elle. Je la regarde avec une tête de blasé et cela dut lui faire reprendre son sérieux car elle s’arrêta de rire et repris un air plus digne qui lui allait vachement bien aussi. « Bon, vus que tu as l'air de mauvais poil dès ton réveil, je vais éviter d'autre blague. Ça te va ? » dit-elle sur un ton agacé.

« Tu pourrais juste m'expliquer ce qui s'est passé ? » dis-je sur un ton impatient.

« Mais bien sur » dit-elle d'un grand sourire. « Je suis Rosea Veridi, je viens d'avoir seize ans tout comme toi mais on s'en fout de moi. Tu viens d'être transféré d'univers… »

« Hein ? Attends tu viens de dire quoi là ? »

« Eh bien, tu as changé d'univers, tu n'es plus dans le tien mais dans le mien à présent. »

« Euh… Quoi ? »

« Bon faisons simple. Tu dois connaître la théorie du multivers non ?

« Oui, c'est qu'il n'existe pas qu'un seul univers mais une infinité d'univers différents, c'est bien ça ? »

« Exactement. Eh bien, cette théorie est réelle. Il existe bien une infinité d'univers. Des univers se créer à chaque instant à chaque événement plus ou moins important. Par exemple, il peut exister un univers où tu n'es jamais né, un où tu es mort jeune, un autre où tu as d'autre parent, etc… A chaque cause, un univers se créer. Tous ces univers sont créés dans le néant où il y a un espace infini pour tout les univers car sinon t'imaginerais le bordel ».

« Euh oui ».

« Certain univers sont plus ou moins proche et cela permet des échanges inter-dimensionnel comme ce que l'on vient de faire. Mon univers et le tien sont extrêmement lié et proche et cela permet des connexions. Et avec ces connexions on peut se téléporter d'un univers à l'autre. » expliqua t-elle.

« Donc, au lieu de s'écraser sur le sol, on a traverser le mur du temps et de l'espace pour rejoindre un autre univers » répondit-je sur un ton sarcastique.

« C'est ça mais je vois que tu n'as pas trop l'air d'y croire ».

« Bah désolé d'être débile ».

« Eh ! C'est bon ! Pas la peine de te vexer ! J'essaie de t'expliquer là , ok ? »

« Je voudrais juste demander avant que tu continue, c'est pas une blague ce truc ? C'est pas une caméra caché où je ne sais quoi ? ».

« Non, je peux t 'assurer que tout est réel et ce n'est pas une blague ».

« Ok, je vais essayer de te croire. Et sinon, c'est quoi la différence de ton univers par rapport au mien ? »


« La particularité de mon univers est qu'un dieu à un jour régné sur la Terre et pour créer un monde sans violence à réussit à créer quatre règle qui sont basé autour du duel de monstres, un jeu de cartes nommé yugioh chez vous. »

« Attends tu veux dire que la paix dans votre monde est basé sur yugioh? »

« Exactement ».

« C'est un rêve là, dis-moi que je rêve »

« Tu ne rêve pas ».

Je me pince avec violence mon bras mais rien ne se passe. Je suis bel et bien pas dans un rêve.

« Donc, tu me dis que ton monde est régi par des règles mais c'est quoi ces prétendues règles ? »

« La première règle est qu'aucun être humain ne pourra faire de mal physique à un autre être humain. Le deuxième est que tout problème entre deux être humain doivent être réglé avec l'usage des duels de monstres. La troisième est que chaque joueur doivent miser la même valeur lors d'un duel de monstres et le gagnant du duel remporte ce qui a été misé. La quatrième est que les trois premières règles ne peuvent être remise en cause ».

« Attends, ça marche vraiment vos règles ? »

« Tu veux tester ? Viens avec moi, au passage t'en profiteras pour prendre un mouchoir » me taquinât-elle.

Je me rendis compte que je pissais toujours le sang de mon nez et que j'en foutais de partout. Je me leva à la hâte, ne voulant pas tacher plus encore sa chambre et suivi Rosea qui était parti dans la cuisine, cuisine qui se trouvait au bout du couloir à gauche de la chambre. Elle me tendit un mouchoir que je pris pour boucher mon nez. Le flot de sang maintenant arrêté, elle me dit ceci :

« Maintenant essaie de me frapper de toutes tes forces ».

« Euh… T'es sérieuse là ? »

« Oui, oui, frappe moi » dit elle dans un autre sourire resplendissant.

« Attends, même après tout ce que tu m'as fais subir, je ne peux pas te frapper, t'es une fille quand même ! Ça se fait pas ! »

« Oh mais je pensais pas de ça. C'est pour prouver les règles que je viens d'énoncer ».

« Attends… Tu crois que ces quelques règles vont suffire à arrêter un coup de poings ? »

« C'est ça ».

« Tu te fous vraiment de moi là !»

« Mais non bordel! Fait le ! C'est tout ! » s’énervât-elle.

« Bon tu l'auras voulu mais je te frapperais pas au visage ».

« Fait comme tu le sens » dit-elle d'un ton décontracté.

Je prépara mon poing et le lançât en direction de son ventre. Je ne voulais pas trop la blesser tout de même. Lorsque je crus que mon poing allait la toucher, une force invisible me stoppa net à quelques centimètre de sa peau. Je fus interloqué et je ressaya encore une fois. Même résultat. Je fis encore plusieurs essaie et aucun ne fut concluant.

« Alors tu comprends maintenant ? Je pourrais par exemple prendre ce couteau et te le planter dans le ventre mais je ne le pourrais pas. Par contre, je peux tout de même te mettre un gentille petit claque » en disant cela, elle s’avança d'un pas vers moi et me lança une petite claque à la joue. « Comme tu peux le voir, on ne peut pas faire de mal physique à un autre humain tant qu'il y a de mauvaises intentions. Toute désaccord se joue aux duel de monstres. La puissance d'un pays correspond aux niveaux de ses duellistes. Les ressources, les territoires, les guerres, tout se joue au duel de monstres. Bien sur, cela n'est pas utilisé uniquement par les états mais aussi dans la vie de tout les jours. Tu veux parier un paquet de frites ? Tu fais un duel de monstres où chaque joueur mise un paquet de frites puis le gagnant gagne les paquets misés. Simple comme système non ? Cela permet d'éviter les guerres et tout ces massacres gratuit qui se passent dans votre monde par exemple. »

« Si c'est vrai alors c'est vraiment un système sympa »

« Oui, mais maintenant que les explications sur le monde où tu vas maintenant y vivre sont finis passons à toi »

« Comment ça, je vais vivre ici ? »

« Je vais te l'expliquer justement. Pour tous t'avouer, tu n'es pas originaire du monde dans lequel tu vis actuellement.

« Hein ? »

« A la base, tu vivais ici dans la ville de Domino City mais un malheureux jour tes parents sont mort dans un incident jusqu'alors encore inconnue. Ma famille étant la plus proche de la tienne, ils ont décidés de vous envoyer vivre dans l'autre monde qui permettait de vous laisser vivre chez vous, dans une maison tout à fait normal et non dans un pensionnat d'orphelin, ta sœur et toi. Durant ta vie là-bas, nous vous avons aidé dans le maintien de la maison et votre éducation. »

« Attends. Les personnes venant s'occuper de nous, c'était ta famille ? »

« Des personnes engagés par ma famille effectivement » répondit-elle.

« C'est vrai qu'en réfléchissant un peu, ça paraît logique » raisonna-je


C'est vrai que ma vie n'a jamais été un long fleuve tranquille. Tout petit alors que je ne me rappelais pas encore, mes parents ont été tués mais je n'ai jamais sus que je venais d'un autre monde. J'ai passé mon enfance à me débrouiller avec ma sœur en vivant seul dans une grande maison. Des personnes comme Gertrude et Jean-Claude venait nous rendre visite chaque jour pour voir si tous se passait bien mais ils ne restaient pas trop longtemps. Leurs visite se firent de plus en plus rares au fur et à mesure que l'on grandissait et ils disaient qu'on avait moins besoin d'aide. Malgré le fait de n'avoir jamais pus connaître mes parents, cela me dérangeaient pas plus que ça. Je n'étais pas triste contrairement à ma sœur qui en faisait des cauchemars tout les soirs lorsqu'elle était plus petite. De toute façon, je ne pouvais pas me laisser aller car je devais m'occuper de ma sœur. Maintenant ça va mieux mais elle reste toujours très fragile émotionnellement.

D'ailleurs, je ne vous l'ai toujours pas présenté. Elle s'appelle Lily et elle a un ans de moins que moi. Comme vous avez pus le voir avant, elle n'est pas très doué, pas plus que moi en tout cas et malgré son visage angélique, elle fait la dose de gaffe tout les jours.


Rosea continua son explication :

« Et donc, on t'as laissé vivre comme tu le voulais pendant pas mal de temps mais tu viens de rentrer en seconde cette année et ma famille a décidé que tu devais aller au lycée de notre monde malgré le fait que tu vive sur la Terre. Normalement, tu devais être prévenue et on devait te faire découvrir ce monde pendant les vacances mais plusieurs gros événements ont eu lieu empêchant ton insertion, ici »

« Donc, pour résumer, je vais finalement étudier dans un lycée qui basé dans un autre monde dont je ne connais rien, à partir d'aujourd'hui ? » m'inquièta-je

« C'est ça. Mais pour l'instant, je ne vais pas t’emmener tout de suite au lycée mais je vais d’abord te faire découvrir le duel de monstre car sinon tu ne sera jamais apte à faire quoi que ce soit ici ».

« Mais, je sais déjà y jouer et j'ai plutôt un bon niveau il me semble » répondis-je.

« Vraiment ? Alors pas besoin de t'apprendre les règles. Ça va me faciliter la tache, mais il te faut un deck compatible avec les disques de duels car tes cartes à toi ne sont que de vulgaires bout de carton pour les disques de notre monde ». Sur ces paroles, elle partit fouillé une pièce que se situait à l'étage. Cela devait sûrement être le grenier.

« Vulgaire… Bout… De carton ?! Bordel, mon deck infernity m'a coûté un bras ! » m'offusqua-je tout en la suivant.

« Combien ? » dit elle toujours en fouillant dans des cartons à l'autre bout de la pièce.

« Trois cent euro » répondis-je sur un ton sec.

« Attends… Ça fait combien dans notre monde ? Deux secondes, je réfléchis… Quoi !? Mais c'est énorme ! Pour deck un deck infernity ? Mais tu t'es fais plumé mon pauvre ».

« Pourquoi, c'est combien le prix d'un deck ici ? »

« Il n 'y a pas de prix, enfin pas de prix en monnaie sonnante et trébuchante. Toute personne à ses treize ans à un deck qui lui est attribué soit par sa famille soit, si tu n'as pas les moyens, par l'état qui en prends dans sa réserve et puis tu gagne des cartes au fur et a mesure que tu progresse dans la vie grâce des paris ou en gagnants des tournois organisés par la kaibaCorp. Tu peux toujours t'acheter un deck avec de l'argent mais c'est considéré comme illégal et si on te chope, tu prends assez cher ».

« Fascinant ».

« C'est bon j'ai trouvé, voici un deck légendaire possédé par ma famille depuis des générations. Jamais personne n'a réussis à le maîtriser et c'est pour ça qu'il reste au fond de ces cartons depuis tout ce temps. Le deck étant assez vieux, il est plutôt méconnue mais il reste néanmoins très fort si il est joué correctement. Si tu es «  aussi fort » que tu le prétends, tu devrais pouvoir le jouer. » dit-elle sur un ton ironique.

Elle me donna une sorte de deck box en velours. J'ouvre la boite en velours et je vois des cartes à l’intérieure. Je sort les cartes de la boite pour commencer à les regarder lorsque :

« STOP ! Ne regarde pas ton deck encore. Enfile plutôt ça » me dit-elle me lança un disque de duel semblables à ceux des animes. Je l'attrapa d'une main et l'enfila à mon bras gauche. Le disque était pratiquement identique à ceux du premiers anime de yugioh. C'était un duel disk de kaibaCorp sauf quelque lumière qui indiquait que l'appareil avait apparemment évolué. C'était une sorte de version futuriste des disques de kaiba.

« Qu'est ce qu'on va faire ? » demandas-je.

« Eh bien, tu vas tester ton nouveau deck » me dit-elle en me faisant un clin d’œil.

« Tout de suite ? »

« Je pense qu'il vaut mieux aller dans le jardin pour jouer mais sinon, oui tout de suite ».

« T'as un jardin, toi ? ».

« Bien sur » fit-elle avec un autre de ses sourires assez mystérieux.


Sur ce, nous allâmes donc dans le jardin et nous nous préparâmes pour le duel. Je n'avais regardé aucune des cartes de mon deck. Faire un duel sans connaître ses cartes, ça allait s'annoncer compliqué mais c'est ce qu'il me manquait aux tournois de la boutique. Malgré ça, je sentais que quelque chose n'allait pas dans le deck que Rosea m'a donné. Je sais pas quelque chose clochait.


« C'est partie ! » lança t-elle sur un ton de défi. « Je te laisse commencer, honneur aux débutants ».

Je pioche les cinq premières cartes et là ce fut la douche froide. Je connaissais ces cartes, le deck aussi. Légendaire ? Mes fesses oui ! C'est un des deck les plus pitoyables que j'ai rencontré de toute ma vie. Je le trouvais tellement nul que je ne l'ais d'ailleurs jamais joué. Mes cinq cartes dans la main était Polymérisation, Ojama Bleu, Ojamuscle, Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. Je lisais les effets des cartes et je me dis que le mieux à faire est de poser en défense face verso Ojama Bleu et de poser Typhon d'Espace Mystique et Ojamagic. De toute façon, je pouvais pas faire grand chose d'autre.

Lorsque je posa les cartes sur mon disque de duel, je vis les cartes apparaître devant moi et là je vis que c'était pas une blague, ça marchait réellement ces machins.


« A moi ! Hum… Je vais activer le livre de Livre de Magie des Secrets ! Il a pour effet d'aller chercher une carte livre de magie à mon deck. Je vais donc chercher Magicien du Livre de Magie de la Prophétie dans mon deck et l'ajouter à ma main. Maintenant, je vais l'invoquer ! Il a pour effet d'aller chercher une carte livre de magie dans mon deck pour l'ajouter à ma main, je vais aller chercher Livre De Magie Du Maître que j'active. Je révèle alors Livre de Magie de la Vie et je reprends l'effet de livre de magie des secrets Livre de Magie des Secrets et je vais alors chercher Livre de Magie de la Puissance. J'active Livre de Magie de la Puissance et je cible mon Magicien du Livre de Magie de la Prophétie ! Il passe maintenant à 1500 point d'atk. Je vais donc attaquer ton monstre face verso !

Je me réjouis quand elle prononça ces mots car c'était le but que je recherchais.

« Ha ! Mais il n'a que 1000 de défense et aucune attaque ? Alors mon monstre va se faire une joie de le détruire et vus que ton monstre est détruit, je peux activer l'effet de Livre de Magie de la Puissance qui va me permettre d'ajouter une carte livre de magie de mon deck à ma main, je prends donc La Grande Tour Livre de Magie… »

« Avant que tu prennes ta carte, j'active l'effet de Ojama Bleu ! Je vais aller chercher deux cartes ojama de mon deck à ma main ! ». Je pris alors le deck et je regardas toutes les cartes, je connaissais à peu près l'effet de chacune des cartes et je me résolus à prendre Ouragan Ojama Delta !! et Ojama Rouge.

« Tu as fini ? Alors, je vais prendre ma carte en main et je vais l'activer. ». Lorsqu'elle eut fini de parler, je vis un nouveau paysage apparaître devant moi. C'était le terrain qui apparaissait. L'illusion était impressionnante, on se croyait réellement à coté de la tour.

« Ensuite, je vais poser trois cartes face caché et je finis mon tour ».


Je piocha alors ma carte, c'était ojamandela. Une carte assez naze car, elle permettait d'invoquer les trois ojama de mon cimetière au prix de 1000 point de vie mais vus leurs puissance, je me doute que cela soit utile. Je regardas encore une fois ma main et je décréta que mon deck était vraiment pourrie lorsque je vis une possibilité. Si, elle n'activait aucun de ses pièges, c'était gagné ! Enfin, je crois.

« J'active Typhon d'Espace Mystique sur mon autre carte face caché ! »

« Mais t'es débile ou quoi ? Ça te sert à quoi ? »

« Attends un peu et regarde ce move ! Je détruits donc Ojamagic et quand Ojamagic est envoyé depuis le terrain ou la main au cimetière, je peux aller chercher mes 3 ojama, le Ojama Jaune, le Ojama Vert et le Ojama Noir dans mon deck et les ajouter à ma main ! Tu vois, il n'y a pas que toi qui peu aller chercher plein de cartes. Ensuite, j'invoque Ojama Rouge et grâce à son effet, je peux invoquer spécialement Ojama Jaune, Ojama Noir et Ojama Vert de ma main ! Et vus qu'ils sont tous réunis sur le terrain, je peux activer Ouragan Ojama Delta !! ce qui détruit toutes les cartes sur ton terrain ! »

« Quoi ? Mais… Mais… »

« Et c'est pas fini ! J'active maintenant polymérisation pour fusionner les ojamas jaune, vert et noir pour invoquer Ojama Roi ! »

« Mais ton monstre a seulement 3000 point de défense ! Comment tu veux gagner avec ce monstre ? »

« Comment ? Ha ! Mais tu vas voir ! J'active ojamandela ! Je paie 1000 point de vie pour invoquer de mon cimetière mes trois ojama ! »


Rosea : 4000 VS Flynn : 3000


« Et pour finir, j'active Ojamuscle ! Je détruis Ojama Rouge, Ojama Vert, Ojama Jaune et le Ojama Noir pour donner 4000 point d'atk à Ojama Roi ! »

« 4000 ? Mais attends ! »

« J'attaque ! »


Rosea : 0 VS Flynn 3000


To be continued…




Je suis impatient de lire ça M. panda ( t'es content :p) mais je voyais que les gens parlait de fautes d'orthographe et c'est vrai qu'en général, tu fais des fautes sur le passé simple 😉

On dit " je mangeai" et pas je "mangea" ^^


Spoiler :

Gagnant de 2 awards. Moi, déjanté? Je vois pas :3
Merci à toi, Xav, d’avoir répondu à toute mes questions et de m’avoir permis de devenir bon en ruling, comment te remercier <3
Et Dai, si tu lis ma signature, réautorises les messages privés
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