Spoiler :
— Mademoiselle, ouvrez la bouche s’il vous plait.
Éloïse émergea de ses pensées et ouvra machinalement la bouche comme on le lui demandait. Peu de temps après que Gorz et Simon se soient enfuis, les pompiers, la police et le SAMU avaient débarqués à l’école, ayant été alertés par un informateur anonyme, qu’il y’avait eu une fuite de gaz. Une enquête de police était en court afin de résoudre le bon nombre de mystères qui planaient sur ce mystérieux incident, comme par exemple l’origine de ce gaz non mortel, provoquant amnésie chez toutes personnes affectées. La jeune fille avait quant à elle feintée la perte de mémoire, préférant ne rien raconter, de peur qu’on ne la prenne pour une folle. Toutes les personnes qui se trouvaient dans l’établissement au moment de l’évènement devaient se faire examiner, et c’était autour d’Éloïse.
— Vous êtes en pleine forme ! lui annonça le médecin qui s’occupait d’elle. Du moins, c’est que votre examen laisse entendre. Nous vous recontacterons quand même une fois l’analyse de votre sang effectuée, ne sait-on jamais. Vous êtes libre de rentrer chez vous.
Eloïse acquiesça faiblement, mais elle était tout sauf en pleine forme. Elle venait d’assister à un évènement qui dépassait la compréhension de l’être humain, et elle ne pouvait en parler à qui que ce soit. Et la seule personne qui possédait les réponses à ses questions était portée disparue.
Eloïse sortit de la tente. Étant donné le nombre de personnes affectées, les secours avaient emménagés une sorte de mini-hôpital à l’intérieur de l’école. A peine avait-elle retrouvé la lumière du jour, que ses parents, morts d’inquiétude, se précipitèrent sur elle pour la serrer dans leurs bras.
— Je vais bien, je vais bien, dit-elle en forçant un sourire. Le docteur l’a dit. Rentrons, Papa, Maman.
Ces derniers voyaient très bien qu’elle allait tout, sauf bien, mais ils savaient que ce n’était pas vraiment le bon moment pour tenter d’en apprendre davantage.
——
Dans la voiture sur le chemin de sa maison, Éloïse ne pouvait s’empêcher de penser à ce qui était arrivé aujourd’hui. Elle sortit son téléphone de sa poche et tenta pour la 5ème fois depuis l’incident d’appeler Simon. Sans succès. Que pouvait-il bien faire ? Seul lui savait de quoi il en retournait et il ne donnait guère signe de vie. Ses sentiments étaient partagés entre frustration et excitation, résultant en une certaine forme de désespoir. La jeune fille avait eu aujourd’hui la preuve que le monde était beaucoup plus grand que ce qu’il n’y paraissait. Elle qui avait toujours rêvé d’un endroit moins triste, moins monotone, moins… vide.
Elle aimait ce monde pourtant, elle aimait y vivre, mais en même temps le quotidien l’avait toujours frustré.
Toujours faire la même chose, encore et toujours, en ayant l’impression qu’au fond, rien ne changera. C’était un peu comme essayer d’atteindre quelque chose hors de portée, sans aucunes possibilités de succès.
Et quelque chose était enfin arrivé. Quelque chose de fantastique, d’inimaginable. Quelque chose hors du commun. Mais elle ne pouvait partager son excitation. Personne ne la croirait. Et la seule personne qui pouvait lui apporter le changement qu’elle désirait tant était visiblement partie. Pour toujours. Elle ne le reverrait plus jamais. La jeune fille vivait actuellement dans l’angoisse d’avoir perdu non seulement un de ses amis mais surtout la porte de sortie vers un monde plus excitant, plus amusant, moins… vide.
Simon n’était pas la personne à laquelle la jeune fille tenait le plus au monde. Elle appréciait discuter avec lui mais elle ne connaissait quasiment rien sur lui et c’était réciproque. Mais il semblait qu’il y’avait beaucoup plus à savoir sur lui qu’il n’y laissait paraitre
— On est arrivé chérie, dit le père d’Éloïse.
La jeune fille revint brusquement à la réalité :
Son père avait ouvert la porte arrière de la voiture et la regardait d’un air inquiet.
— Ça fait combien de temps ? demanda-t-elle faiblement
— Plus de 5 minutes, répondit-il, de plus en plus inquiet
— Désolé, dit-elle simplement avant de sortir de la voiture.
Elle leva la tête vers le ciel. La nuit venait de tomber. Mais pour elle cela ne changeait plus grand-chose. Ce monde avait perdu toute sa couleur à ses yeux, à l’instant où elle ne l’avait plus vu comme une maison, un foyer mais comme une prison.
Et tout ça c’était à cause de Simon. Qui l’avait abandonnée, sans la moindre explication.
Et elle allait devoir vivre toute sa vie ainsi.
En sachant à quel point le monde extérieur était magnifique et différent de celui qu’elle connaissait, mais sans jamais pouvoir y accéder.
Elle venait de rentrer dans sa maison, sombre et sans vie.
Son père alluma la lumière de l’entrée et se dirigea vers la cuisine, deuxième pièce à gauche par rapport à l’entrée de la maison. Comme Éloïse avait plutôt soif, elle le suivit, quand son père s’arrêta brusquement à l’entrée de la pièce. Éloïse interloqué, s’avança et passa la tête à travers l’ouverture. Quelqu’un se trouvait assit sur une chaise dans la cuisine, à moitié avachi. Quelqu’un qui ne devrait pas se trouver ici.
— Yo ! lança l’inconnu, souriant.
Le sang du père ne fit qu’un tour. Il ouvrit le tiroir à côté de lui et saisit un long couteau de boucher qui s’y trouvait et le pointa en direction de l’intrus. Une goutte de sueur perla sur son front : malgré le couteau, il était très loin d’être confiant, étant donné l’assurance qu’arborait l’étranger.
Celui-ci se contenta de sourire d’un air moqueur à la vue du couteau, visiblement pas impressionné du tout.
Éloïse analysa le visage de l’homme du regard. Il avait dans la vingtaine, cheveux noirs en bataille, yeux bleus.
Les proportions des formes de son visage étaient… étonnamment proches de la perfection. Pas une seule impureté de ne se dégageait de ce dernier. On aurait dit qu’il avait été retouché. Et pourtant il semblait à la fois si naturel. Les sentiments qu’elle ressentait en le regardant étaient tellement… étranges.
— Chérie, appelle la police !
La mère d’Éloïse venait d’arriver en trombe dans la cuisine, ayant entendu une voix étrangère à la maison.
Elle sortit son téléphone de sa poche et s’apprêta à composer le numéro. Mais le jeune homme ne laissa pas faire: il tendit la main en direction du téléphone qui s’envola, attiré comme un aimant, pour atterrir dans sa main. Il fit de même avec le couteau que tenait le père.
Les parents restèrent bouche-bée. Ils n’en croyaient pas leurs yeux.
Qui… Que… Quoi…Qu’était-ce donc cette sorcellerie !?!
— Asseyez-vous, invita l’inconnu en désignant les trois chaises autour de lui.
Les parents n’osèrent pas bougés. Trop effrayés pour le faire sans doute, après ce qu’ils venaient de voir.
Cependant, Éloïse n’était pas intimidée pour le moins du monde. Elle n’avait plus peur de rien. Sa seule peur actuellement était de vivre ainsi toute sa vie, avec cet horrible sentiment d’être emprisonnée, sachant à quel point le monde extérieur était magnifique, intéressant, excitant. Elle s’avança, repoussant au passage le bras de son père qui essaya de la retenir et s’installa en face du jeune homme, avec un sang-froid impressionnant. Ce dernier la fixa dans les yeux, comme s’il examinait son âme à son plus profond niveau, mais la jeune fille ne flancha pas.
Elle resta ainsi une bonne dizaine de secondes, à soutenir le regard du mystérieux inconnu.
Puis soudain, il sourit. Un sourire si mignon, si sincère et plein de tendresse qu’elle n’avait vu qu’une seule fois auparavant : elle réalisa qu’elle connaissait l’intrus.
— Simon !?! s’exclama-t-elle en s’étouffant à moitié.
— Bingo ! s’exclama-il, amusé. Tu m’impressionnes, je ne pensais pas que tu me démasquerais aussi facilement. Où peut-être que si en fait.
— Tu le connais chérie ? demanda la mère, un peu moins apeurée mais loin d’être pour autant rassurée.
— Mais vous me connaissez aussi, répondit Simon, qui avait l’air de s’amuser comme un petit fou.
Il effectua un signe avec ses mains, déclenchant une mini détonation et l’apparition d’un écran de fumée qui l’entoura. Une seconde plus tard, la fumée s’était dissipée et Simon avait repris l’apparence qu’Éloïse avait toujours connue. Une apparence beaucoup plus humaine, beaucoup moins… céleste.
— Toi ? murmura Olivier, le père de la jeune fille, qui n’en revenait pas.
Simon était un ami proche de la famille d’Éloïse à la base, il s’entendait extrêmement bien avec eux.
Ce dernier était venu plusieurs fois chez eux et les parents de la jeune fille l’avaient même emmené une fois au parc d’attraction.
— Désolé, dit-il d’un air coupable. Je ne suis pas vraiment celui que vous croyiez que j’étais. Je vais tout vous expliquer, du moins, tout ce qui est important.
Le cœur de la jeune fille battait à 200 à l’heure.
Tant d’émotions circulaient en elle à cet instant. Excitation, impatience, bonheur, curiosité, stupéfaction, colère. Ce flot d’informations anarchiques empêchait la jeune fille ne serait-ce que de réfléchir à la formulation d’une question.
Elle se contenta donc simplement de se taire,
attendant que le jeune homme donne les explications de lui-même, étant donné qu’il avait l’air enclin à le faire.
Bien que toujours inquiet, les parents d’Éloïse, semblaient plus détendus et allèrent s’asseoir au côté de leur fille. Tous les regards étaient désormais portés sur le jeune homme.
Celui-ci commença :
— Je m’appelle Zeke Uchiha, je suis l’Archange des Ténèbres. Dans votre culture, les Archanges sont des créatures mythiques, une catégorie d'ange en relation avec le divin.
Cependant, il s’agit uniquement du nom de mon espèce et n’a absolument aucun rapport avec Dieu.
Quand à Simon et l’apparence que vous avez actuellement en face de vous, ce n’étaient que ma couverture pour passer inaperçu.
— Tu veux dire que tu viens d’une autre planète ? demanda Éloïse, super excitée.
La jeune fille n’avait aucun mal à croire ce qu’il disait. Quand on est capable d’attirer des objets et de se battre contre des créatures colossales, on n’a aucune raison de mentir à une fille de 18 ans.
Du moins elle ne pouvait envisager qu’il puisse mentir.
— Oui, mon monde d’origine s’appelle Eraïda. Il est située à environ 50 années lumières d’ici, cependant je n’ai pas habité là-bas très longtemps, j’ai dû le quitter étant très jeune, à cause de divers conflits que je ne pouvais résoudre à l’époque.
— Pourquoi êtes-vous donc venu dans ce monde ? demanda Sophie, la mère d’Éloïse, sur un ton plutôt agressif.
Zeke fut surprit. Il n’était pas habitué à se faire vouvoyer par un adulte, spécialement la mère d’une amie proche.
— Vous pouvez continuer à me tutoyer, rigola l’Archange. Mais c’est une très bonne question. Je vais donc tacher d’y répondre du mieux que je puisse.
Je ne vais pas raconter tous les détails, ça serait beaucoup trop long. Je vais donc résumer rapidement. Il y a actuellement dans l’univers cinq autres Archanges, tous ayant un lien extrêmement fort avec un élément en particulier, comme moi avec les Ténèbres par exemple. Ces capacités nous ont été transmises à notre naissance grâce à un gêne spécial qui a entrainé une mutation sur nos corps, et nous sommes devenus des hybrides. Pour ma part je suis mi-Archange – mi-humain. Grâce à ce gêne, de multitudes de caractéristiques sont développées par le corps et l’esprit ou bien amplifiées si elles sont déjà présentes.
— Quel rapport avec ma fille ? demanda Sophie qui ne voyait pas vraiment où il voulait en venir.
— J’y viens. Six personnes dans l’univers entier possèdent ce gêne, à ce que je sache, cependant il n’est actif que chez deux d’entre nous. Seul les Archanges de Feu et de Ténèbres sont actifs. Le gène des quatre autres ont été inhibés par le Chaos.
— Dont faisait partie le type que l’on a vu toute à l’heure au lycée ? demanda Éloïse.
— Exact.
— Mais pourquoi ces gènes ont-ils été bloqués ?
— Le Chaos est un groupe qui a pour but de régler les conflits d’envergure galactique. Leurs derniers possesseurs les avaient utilisés de manière disons… malencontreuse, ce qui avait provoqué une guerre interplanétaires. Les gènes ont donc été jugés dangereux et quand ils les ont détectés après des millénaires et des millénaires, pour une raison encore obscure, les gènes s’étaient retrouvés dans le corps de six bébés, ils eurent le choix entre tuer les nouveaux nés ou bien sceller le gène afin qu’il ne s’active jamais.
Le Chaos n’étant pas une organisation cruelle, ils optèrent pour l’option numéro 2. Cependant leur opération n’eut pas le succès voulu. Elle échoua sur deux personnes. L’Archange de Feu, était loin d’être un simple bébé, au contraire, il était à la base un guerrier extrêmement puissant qui avait maitrisé une technique d’immortalité en quelque sorte, qui lui permettait, 1000 ans après sa mort, de se réincarner dans le corps d’un nouveau née, avec toute sa mémoire, toute ses techniques et surtout son fidèle esprit du Feu qui le défendit et vaincu les Fujin du Chaos, leur escouade de scellement.
— Et pour toi ? demanda Éloïse tout excité.
— C’est… compliqué. Je t’expliquerai ça en temps voulu.
— Et… qu’est-ce que ma fille a à voir avec toute cette histoire ? demanda Olivier sur un ton ironique. Ta bande a besoin d’une pom pom girl ?
— Comment avez-vous deviné ? demanda Zeke d’un air surprit tellement sincère que tout le monde cru pendant un instant qu’il était sérieux.
Non plus sérieusement, Éloïse est une Archange fait partie de ces quatre Archanges qui n’ont jamais eu l’occasion de muter et je suis venu la chercher car j’ai besoin de son aide dans mon combat.
La jeune fille sentit son cœur faire un bond. Elle avait le sentiment… non elle savait qu’il disait la vérité. Elle qui espérait tant un jour explorer l’univers, c’était aujourd’hui l’univers en personne qui se présentait à elle.
Alors elle voulait croire de tout son être que ce qui ressemblait tant à un rêve soit réalité. Peu importe si ça n’avait aucun sens que sur 6 personnes dans tout l’univers, elle ait été choisie, elle, une simple fille qui n’avait surement rien de différent des autres bébés à la naissance.
Quant à Olivier, il s’attendait à cette réponse-là. Il l’avait sentie venir de très loin, et il savait très bien qu’il ne pourrait pas retenir sa fille chérie si Simon… non Zeke disait effectivement la vérité sur son histoire.
Il se croyait en plein rêve. Cette histoire n’avait ni queue ni tête. Mais il n’allait pas se détourner de la réalité. L’homme en face de lui avait attiré des objets par la simple force de son esprit et avait changé d’apparence en un instant. Ce dernier n’avait aucune raison de mentir.
— Et quel est ton combat ? Quel but poursuis-tu ? Cette organisation, le Chaos, veux te tuer étant donné que tes capacités d’Archange sont actives. Mais hormis ta survie, quel est ton but ? Sauver le monde ?
Cette dernière phrase fut dite sur un ton extrêmement sarcastique. Il s’attendait à une réponse dans le genre, pour le convaincre que sa cause était juste. Après tout cette situation ressemblait étrangement à une demande en mariage, et il fallait donner des arguments convaincants pour que le méchant père accepte de laisser sa fille chérie à son prétendant.
— Mon but ? demanda Zeke, un sourire en coin. M’amuser. Tout simplement. Je ne suis guidé ni par la haine ni par la foi, je n’obéis à rien ni personne, je suis maitre de mon destin, tout ce que je veux est m’amuser et devenir plus fort. De quelle manière j’aime m’amuser ? Je crois que ce qui me plait le plus c’est d’humilier les gens qui se croient au-dessus des autres et qui ne respectent pas l’existence de l’autre, et qui manipulent, volent, tuent pour atteindre les sommets.
J’adore aussi me battre contre des adversaires extrêmement forts. Voilà mes raisons de vivre. Vous êtes déçus ?
— Pas du tout, répondit le père en souriant.
Il avait été convaincu par l’honnêteté et la franchise de sa réponse.
— Si ma fille est d’accord, tu peux l’emmener avec toi. Mais promets-moi que tu prendras soin d’elle.
Éloïse se jeta dans les bras de son père. Elle serait partit même sans son accord de toute façon, mais savoir qu’il la soutenait dans sa décision lui donnait du bon au cœur.
— Elle prendra soin d’elle-même, car elle sera bien assez forte pour le faire, répondit l’Archange en souriant.
Mais si jamais elle flanche, alors je serai là pour la soutenir, c’est promit.
— Et moi, je n’ai même pas mon mot à dire ? demanda la mère, au bord des larmes, à l’idée de voir sa fille s’en aller pour peut-être, ne jamais revenir.
La jeune fille alla faire un câlin pour réconforter sa mère.
— Ne t’inquiètes pas, je reviendrai te voir te temps en temps.
Du moins, est ce que c’est possible ? demanda-t-elle en se retournant vers Zeke.
— Malheureusement non, répondit ce dernier d’un air grave. Je suis venu ici grâce à une faille spatio-temporelle qui ne se produit que tous les cents millions d’années, il sera donc impossible de revenir ici.
A ces mots, Sophie ne put se retenir et éclata en sanglot.
C’en était trop pour elle.
— Je rigole, c’était une blague, s’excusa le jeune homme d’un air coupable. Je peux créer à ma guise des portails de téléportation interplanétaire, dans la limite de mon énergie disponible bien sûr, vers n’importe quel monde que j’ai déjà visité donc pas de soucis à se faire. Elle pourra revenir vous voir quand bon lui semblera.
Le visage de la mère s’illumina :
— Vraiment ?
— Oui ne vous inquiétez pas pour ça, sourit Zeke.
Le jeune homme se tourna ensuite vers Éloïse.
— Combien de temps veux-tu pour dire au revoir à tes amis et à ta famille ? demanda-t-il.
— Je n’en ai pas besoin. Je n’ai pas envie de mentir et de donner de fausses raisons qui expliquent les raisons de ce départ soudain.
— Très bien, dans ce cas-là nous partirons demain à midi, dit l’Archange en se levant de sa chaise et en se dirigeant vers la porte. Je suis trop crevé pour ce soir. Tu as surement encore des centaines de questions pour moi mais tu devras attendre demain. Bonne nuit.
Le main du jeune homme s’approcha de la porte mais il fut retenu par Éloïse.
— Une seule question pour ce soir, dit la jeune fille.
Tu m’avais dit que chaque Archange avait une affinité avec un élément, est-ce que tu sais quel est le mien ?
— Lumière, répondit-il en souriant.
Puis il ouvrir la porte et sortir de la maison, avant de s’évanouir dans les ténèbres de la nuit.
— Rappelez-moi pourquoi vous faites confiance à ce type ? demanda Sophie en refermant la porte d’entrée.
— Parce que son histoire n’a tellement aucun sens qu’elle est forcément vraie, répondit tout simplement Olivier.
Éloïse se contenta de jubiler intérieurement. Sa nouvelle vie commencerait demain, et peu importe ce qui l’attendait à clé, elle était sure d’une chose :
Jamais elle ne regretterait sa décision.
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